Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan - Ken Scott / Lire Lolita à Téhéran - Eran Riklis,
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott est une comédie sympathique d'après un récit autobiographique de Roland Perez (dont je n'avais pas entendu parler). En 1963, Roland, le 6ème enfant d'une fratrie, naît avec un pied bot. Sa mère Esther prend les choses en main car pour elle, son fils pourra marcher et aller tout seul à l'école malgré son handicap qui, pour elle, n'existe pas. Roland, qui est le narrateur du film, se déplace assis car sa mère refuse qu'il soit appareillé. Elle a une foi qui déplace les montagnes. Elle arrive même à faire patienter et attendrir une assistante sociale (Jeanne Balibar, très bien) alors que Roland à 5 ou 6 ans, ne va pas à l'école et ne sait pas lire. Ce qui va tout changer, c'est l'incursion des chansons de Sylvie Vartan dans la vie de cette famille. Grâce aux chansons de Sylvie Vartan et à un des frères de Roland, ce dernier apprend à lire. Devenu adulte, Roland se marie et devient père de famille mais sa mère n'est jamais loin, elle veille sur lui. Elle a tout sacrifié pour lui, même sa vie de couple. Le film vaut pour la prestation de Leïla Bekhti dans le rôle de la mère. Elle crève l'écran. Elle est drôle, touchante, crispante, envahissante. Elle est l'incarnation de la mère juive surprotectrice. J'ai entendu des critiques mitigées. C'est vrai que ce n'est pas le film de l'année mais il fait passer un bon moment. Lire les billets de Pascale, Selenie.
Au contraire de Lire Lolita à Téhéran du réalisateur israélien Eran Riklis que j'ai trouvé ennuyeux, mou, pas intéressant malgré le sujet. C'est plan plan au possible. Les actrices font ce qu'elles peuvent mais elles ne sont pas aidées par le scénario et la réalisation. L'histoire qui est tirée d'un récit autobiographique se passe entre 1979, avec l'arrivée de l'Ayatollah Khomeini au pouvoir, et 1997 lorsque Azir Nafisi, le personnage principal, repart avec mari et enfants aux Etats-Unis. Cette professeure d'université pense qu'avec la chute du Shah en 1978, les choses vont changer en Iran. Et bien a priori, les choses ne s'améliorent pas, en particulier pour les femmes qui sont obligées d'être voilées. Le film se découpe en au moins quatre parties avec des titres comme Gatsby le Magnifique, Lolita, Daisy Miller et Orgueil et préjugés. On peut s'attendre à ce que ce soit un film qui parle de littérature, et bien pas vraiment ou si peu. Il y a des débuts de scène qui ne vont pas au bout de leur propos. Une grande déception en ce qui me concerne et je ne sais pas ce que vaut le livre d'Azir Nafisi. Lire les billets de Pascale, Selenie (qui a aimé).