Un parfait inconnu - James Mangold / Palmarès des César 2025/ Décès de Gene Hackman
Ayant appris que Timothée Chalamet avait été récompensé comme meilleur acteur d'un SAG award (Screen Actor Guild award) la semaine dernière, je me suis décidée à aller voir Un parfait inconnu de James Mangold. Pour ceux qui l'ignorent le "SAG award" est décerné exclusivement par les acteurs d'Hollywood qui sont membres de l'académie des Oscars. La plupart du temps, les récompensés du SAG award reçoivent l'Oscar dans la foulée. Et donc je reconnais que Timothée Chalamet, dont je ne suis pas forcément fan, est époustouflant dans le rôle du chanteur Bob Dylan (né en 1941 et prix Nobel de Littérature en 2016). J'avoue que je ne connais pas trop l'oeuvre de ce chanteur mais ce film donne envie de mieux connaître ses chansons. C'est un vrai film musical qui se passe entre 1961 et 1965, au début de la renommée de Bob Dylan. En 1961, ce dernier est parti du Minnesota où il est né et a débarqué à New-York avec sa guitare sous le bras et son harmonica en poche. Il est venu pour rencontrer son idole Woody Guthrie (1912-1967), un des pionniers de la musique folk, hospitalisé depuis quelques années. Bob Dylan, dans les années 60, a rencontré Joan Baez avec qui il a eu une liaison cahotique. Dans le film, on n'apprend rien de la vie de Bob Dylan ou ce qu'il peut penser. Il reste un parfait inconnu. Timothée Chalamet s'est approprié le personnage en apprenant à chanter et à jouer de la guitare et de l'harmonica. Il crève l'écran sans en faire trop. La performance devrait être récompensée aux Oscars. De James Mangold, j'avais déjà bien apprécié Walk the line (2005) sur la vie et l'oeuvre de Johnny Cash. Lire les billets de Pascale et Selenie.
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Je passe au palmarès des César 2025 que j'ai vu en partie. Je suis très contente pour L'histoire de Souleymane qui été récompensé de quatre César dont un pour Abou Sangare (meilleur révélation masculine) et un pour Nina Meurisse (meilleur second rôle féminin). Je suis aussi contente de la récompense de Karim Leklou (meilleur acteur pour Le roman de Jim) et pour Hafsa Herzi (meilleure actrice pour Borgo). Je suis ravie pour la récompense pour La ferme des Bertrand de Gilles Perret (j'ai bien apprécié le discours de ce dernier). En revanche, dommage qu'En Fanfare n'ait rien reçu et que La zone d'intérêt ait été préféré au film Les graines du figuier sauvage de Mohamad Rasoulof. Et par ailleurs, à part une allusion de Justine Thieret, il n'y a pas eu d'hommage à David Lynch et les femmes n'ont pas été trop à l'honneur. Franck Dubosc avec son "Césariot", le César de ceux qui ne l'on jamais eu, a fait un discours très amusant.
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Je termine avec le décès de Gene Hackman (95 ans) et de son épouse (63 ans). J'appréciais bien Gene Hackman (1930-2025) qui était un acteur très éclectique qui a joué des rôles parfois ambigus. Il a joué dans des grands films comme L'épouvantail de Jerry Schatzberg (1973) et Conversation secrète de Francis Ford Coppola (1974, deux Palmes d'or à Cannes). D'autres films à retenir, French Connection de William Friedkin (1971), La firme de Sydney Pollack (1993) et bien entendu Impitoyable de Clint Eastwood (1992) ainsi que Mississipi Burning (1988). Un grand acteur qui n'avait plus rien tourné depuis 20 ans.