Dalloway - Yann Gozlan
Dalloway du réalisateur Yann Gozlan traite d'une histoire dans un futur malheureusement proche où la température à Paris atteint les 50°, où les drones sont omniprésents et où l'Intelligence Artificielle régit la vie des gens en général et celle d'artistes dans une résidence végétalisée en particulier. Le scénario est adapté d'un roman de Tatiana de Rosnay. L'histoire se passe essentiellement dans un immeuble très impersonnel où des artistes : peintres, musiciens, écrivains demeurent "en résidence" (tous frais payés et défrayés) pendant un temps plus ou moins long. On s'attache surtout à Clarissa (Cécile de France) qui n'a pas écrit depuis six ans et qui essaye d'écrire un livre sur les derniers jours de Virginia Woolf. Pour celles et ceux qui l'ignorent, Clarissa est le prénom de l'héroïne de Mrs Dalloway (1925) de Virginia Woolf qui elle-même s'est suicidée en se noyant en 1941. On est tout de suite dans l'ambiance de ce qui sera peut-être notre futur avec une voix d'IA (Mylène Farmer) qui s'occupe intégralement du quotidien de Clarissa du lever au coucher. Clarissa occupe un appartement high tech mais impersonnel. Dans ce futur, en plus de la canicule, une pandémie sévit à nouveau et Clarissa doit faire des tests journaliers. Au début, tout semble être bien réglé sans problème et puis petit à petit, la vie de Clarisse se dérègle. Elle est perturbée. Elle prend un médicament. Un climat anxiogène s'installe. Je vous laisse découvrir pourquoi et comment. C'est un film un peu perturbant, j'espère ne pas connaître tout de suite ce genre de vie. Mon ami Ta d loi du cine qui l'a vu avec moi m'a dit qu'il ne le reverrait pas de sitôt. Lire le billet de Selenie.