L'intérêt d'Adam - Laura Wandel

Je ne connaissais pas Laura Wandel, une réalisatrice belge. L'intérêt d'Adam est a priori son deuxième long-métrage. Ce film qui ne dure qu'1h13 ne laisse pas de répit aux spectateurs. L'histoire se passe dans le service de pédiatrie d'un hôpital. Adam, un petit garçon de 4 ans, est hospitalisé car il souffre de malnutrition qui a provoqué des fractures. Il ne veut rien d'autre que sa maman Rebecca (Anamaria Vartolomei) qui est pour beaucoup responsable de l'état de son petit garçon. Rebecca est à la limite de l'hystérie. Une médiatrice décide qu'elle doit être éloignée de son fils mais ce dernier refuse de manger si sa mère n'est pas là. Face à Rebecca, il y a Lucie (Léa Drucker absolument magistrale), qui interprète une infirmière en chef dans ce service. Elle fait tout pour qu'Adam ne soit pas éloigné de sa mère. Pour ce faire, elle doit affronter les membres masculins du service qui ne veulent rien entendre. La manière de filmer de la réalisatrice, caméra à l'épaule, permet de suivre Lucie dans tous les gestes qu'une infirmière pratique en passant d'un patient à l'autre, gardant tout le temps son self-control. J'ai eu l'impression que Léa Drucker avait été infirmière toute sa vie. Rien que pour elle, il faut voir le film. 
Pour répondre au commentaire de Pascale, ce n'est pas qu'un film d'hôpital, c'est surtout le face à face de deux femmes, l'une qui veut sauver un jeune garçon et l'autre complètement perdue qui se sent acculée et qui ne veut pas perdre la garde de son petit garçon. L'histoire pourrait se passer dans un autre contexte.

Comments

[ItIsRolling]

Merci pour cette critique très détaillée ! Elle donne vraiment envie de découvrir L’intérêt d’Adam, surtout pour la performance de Léa Drucker, que tu décris comme magistrale. J’aime beaucoup l’idée que le film ne soit pas seulement un drame hospitalier, mais avant tout un face-à-face psychologique entre deux femmes aux intentions opposées. La tension que crée la réalisatrice avec la caméra à l’épaule semble vraiment immersive, permettant de ressentir le stress et la pression dans ce service de pédiatrie.

Ta remarque sur la dimension universelle de l’histoire est intéressante : même si le cadre est un hôpital, le conflit entre Lucie et Rebecca pourrait se transposer ailleurs, ce qui renforce le côté humain et dramatique du film. Cela montre aussi que le film fonctionne autant grâce à son scénario qu’aux acteurs et à la mise en scène.

Pour finir, ton commentaire m’a convaincu que la force du film réside dans ses personnages et leurs interactions, et pas seulement dans le contexte médical, ce qui semble très original pour un drame aussi court.

[Selenie]

Plein de bonnes choses, mais à force de tout excuser (infirmier ou pompier sont intouchables) c'est assez agaçant, ici l'infirmière est tout de même peu pro, elle agit comme si elle ne faisait pas ça depuis des années... Mais forcément bel hommage au métier

[Alex-Mot-à-Mots]

Est-ce que le film fini bien ? Parce qu'avec les réalisateurs belges, il faut s'attendre à tout.

[Audrey Light And Smell]

Je ne connaissais pas mais je note pour une future diffusion sur une plateforme. L'interprétation de Léa Drucker semble magistrale.

[Violette]

Mais si ce n'est pas qu'un film d'hôpital, c'est trop pour moi...

[miriampanigel@gmail.com]

je l'avais éliminé mais tu me fais reconsidérer la chose.

[keisha]

J'en ai entendu parler à la radio, je mélangeais avec L'intérêt de l'enfant.

[Pascale]

Je N'EN PEUX PLUS des films d'hôpital.
Ce sera sans moi.