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Le blog de Dasola
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30 décembre 2024

En terre étrangère - Robert Heinlein

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) découvre cette année, avec plus d'un demi-siècle de retard, une oeuvre bien iconoclaste de Robert A. Heinlein. En terre étrangère me permet ma dernière participation de l'année 2024 pour mon propre challenge marsien, mais aussi pour le 12e challenge de l'imaginaire organisé par Tornade, pour le challenge Américain Year [2024-]2025 de Belette et Chroniques littéraires, ainsi que pour le challenge 2024 sera classique aussi! organisé par Nathalie

Robert Heinlein, En terre étrangère, Robert Laffont, 1970, 488 pages
(traduction Franck Straschitz, titre original Stranger in Strange Land, 1961)

 

Les 15 lignes de présentation du livre en 4e de couverture (que je vous épargne!) sont factuellement exactes mais ne rendent guère compte que des premières dizaines de pages de ce long ouvrage. Le pitch? Un orphelin né sur Mars des membres de la première expédition vers Mars (envoyée 8 ans après l'établissement de la première colonie sur Luna [sic!]) est ramené sur terre, après un quart de siècle, par la deuxième expédition. Je laisse la parole au capitaine van Tromp, essayant de mettre les choses au point avec le Ministre des Affaires Scientifiques qui souhaiterait que professeurs et médecins l'examinent (p.13):
"- [Michael] Smith - n'est - pas - un homme.
- Hein? Expliquez-vous mieux que ça, capitaine.
- Smith est une créature intelligente, avec une hérédité humaine, mais il est plus martien qu'humain. Nous sommes les premiers hommes qu'il ait vus. Il pense comme un Martien, a des émotions de Martien. Il a été élevé par une race qui n'a rien en commun avec nous... même pas le sexe. Malgré son hérédité humaine, le milieu dans lequel il a vécu a fait de lui un Martien. (...)
". 

 

Les premières dizaines de pages se présentent comme les aventures d'un journaliste et d'une infirmière qui tentent d'entrer en contact avec Michael, alors que celui-ci était "mis sous le boisseau" par les instances gouvernementales. Un faux "martien" est présenté publiquement à la télévision, le journaliste qui enquêtait disparaît, l'infirmière kidnappe le vrai martien... et l'amène chez un personnage plein de capacités (avocat, docteur, écrivain...), Jubal Harshaw. Celui-ci va tirer toutes les ficelles (juridiques, politiciennes, médiatiques...) pour assurer à Michael liberté et moyens d'existence (en le faisant reconnaître comme "légalement" propriétaire de Mars mais aussi héritier de ses parents biologiques, qui avaient inventé et breveté entre autres le moyen de propulsion interplanétaire...). Mission accomplie p.248. La phase d'apprentissage "terrienne" de notre héros peut alors commencer, dans la maison de Jubal et en contact avec les quelques hommes et femmes à son service. Si Michael a des capacités hors normes transmises par les Martiens (télépathie et télékinésie - incluant la "dématérialisation" hors de l'espace visible d'objets ou êtres animés "dangereux"), ses "émotions" sont à des années-lumière de celles ayant cours sur Terre. 

 

L'action progresse fréquemment sous forme de dialogues ou de discours, rarement de Michaël, mais plutôt de son entourage. Jubal (le "deux ex machina", intelligent, ayant à sa disposition bien des moyens) n'est-il pas le "porte-parole" principal de Heinlein? Finalement, Michael lui-même va se révéler comme le "prophète" d'une nouvelle Eglise, fondée sur le partage total... de l'amour physique et de l'extase mentale dans le but d'acquérir une compréhension englobante, totale et partagée de l'univers ("vous gnoquez?"). Il aura ses fidèles (tant ses compagnons "terriens" de la première heure que des personnes qu'il aura identifiées comme capables d'accéder à l'esprit martien), mais se laissera martyriser... 

 

Rappelons que ce livre a été publié dans l'Amérique de 1961! Bien avant 1968 (pour le côté liberté des moeurs), et dans un contexte où il était sans doute difficile de "jeter au panier" les religions du Livre. Je me suis étonné de ne pas trouver, dans les analyses faites par des exégètes de l'oeuvre de Heinlein, la moindre allusion au fait que Moon ou Ron Hubbard auraient pu être visés "par ricochet" dans ce livre plutôt "relativiste" en ce qui concerne toutes les formes de religions humaines. J'ai vu qu'en 1961, Heinlein avait dû raccourcir son livre d'un quart à la demande de son éditeur américain. Je ne sais pas si la version complète publiée par sa veuve en 1991 a depuis été traduite en français ou non. 

 

La forme de cet ouvrage, où les "aventures" ne prennent pas forcément le pas sur l'expression d'une certaine vision de la marche de la société, analysée lors de longs discours ou dialogues souvent caustiques entre personnages à l'esprit vif, m'a rappelé d'autres oeuvres de Heinlein que je connais de plus longue date: les dialogues avec le "patron" qui évoquent ceux de Vendredi (1982), par exemple. Mais En terre étrangère est plus "fort" en ce qui concerne la matière "religieuse" que le roman "comique" Job, une comédie de justice (1984). Il faudrait que j'essaie de relire en 2025 Le chat passe-muraille (1985), dont j'avais abandonné il y a des années la lecture au bout de quelques dizaines de pages (cet abandon m'avait amené à faire une pause dans ma découverte de l'oeuvre heinleinienne - mais je l'ai aperçu récemment sur une étagère de ma pochothèque, sous un peu de poussière...). 

 

Voir (entre autres) les billets de Xapur, Lutin82, Adlyn, Fonduaunoir (non commentable). Fanja avait lu en 2010 la version anglaise.

29 décembre 2024

Heretic - Scott Beck et Bryan Woods / Gladiator II - Ridley Scott / Anora - Sean Baker

Avant la fin de l'année 2024, je voulais chroniquer trois films vus cette année mais à propos desquels je n'ai pas écrit de billet.

Je commence par Heretic réalisé par Scott Beck et Bryan Woods. Il s'agit d'un film d'horreur très réussi grâce à un scénario très malin et bien écrit qui sort des sentiers battus, grâce aussi aux trois acteurs principaux dont Hugh Grant (Mr Reed), qui change totalement de registre dans le rôle d'un psychopathe persécutant des personnes prêchant la (bonne) parole de Dieu. Dans le film, ce sont deux jeunes mormones qui en font les frais. Elles sont venues prêcher la bonne parole, mal leur en prend. C'est un vrai huis-clos dans une maison d'apparence banale avec des petites fenêtre et un papier peint beigeasse sur les murs mais qui recèle des pièces cachées. Les deux jeunes femmes vivent un cauchemar à cause d'une question importante que pose Mr Reed: croire ou ne pas croire. Hugh Grant fait vraiment peur. Je ne dirai rien de plus. Un très bon film de genre avec quelques moments gore. Lire les billets de cadebordedepotins et Selenie.

Je passe à Gladiator II de Ridley Scott qui est une suite de Gladiator, 25 ans après. C'est plutôt un remake du premier qu'autre chose, mais avec des "gentils" et des "méchants" différents. 16 ans après les événements du premier Gladiator, on fait la connaissance de Lucius Verus alias Hanno (Paul Mescal) qui, prisonnier de guerre, devient gladiateur (comme son père Maximus. Il doit affronter deux empereurs (Caracalla et Geta) au lieu d'un (Commode) et un marchand d'esclaves (Denzel Washington, dans un personnage inattendu). Il y a des combats dans le Colisée avec des singes très méchants et des requins tueurs. Comme son père Maximus, Lucius est un leader-né. C'est peut-être nettement moins bien que le premier Gladiator mais personnellement, j'ai passé un bon moment même si la vérité historique est absente mais ce n'est pas grave puisque tout le monde (ou presque) l'ignore. Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie.

Je termine avec Anora de Sean Baker, Palme d'or au festival de Cannes 2024. J'ai longtemps hésité à aller le voir car je n'avais pas été convaincue par la bande-annonce survoltée. Je reconnais que j'ai été agréablement surprise par ce film au rythme trépidant dans lequel Anora (Ani), une jeune strip-teaseuse, tombe amoureuse d'Ivan (Vanya), le fils d'un oligarque russe. Tout se passe dans un des quartiers russophones de Brooklyn. En une semaine, Ani et Vanya vont vivre une relation intense qui se termine par un mariage à Las Vegas et un diamant de quatre carats comme bague de mariage. Apprenant cela, les parents de Vanya, en route pour les Etats-Unis, demandent à Toros (le parrain de Vanya) de retrouver leur fils qui vient de s'enfuir de la demeure où il résidait en laissant Anora de débrouiller toute seule. C'est là que le film change de registre. Le film devient une comédie avec une course poursuite entre Vanya et quatre personnes: Toros et deux acolytes et Ani. Des deux acolytes de Toros, j'ai été charmée une fois de plus par Youri Borissov qui interprète Igor. J'avais découvert ce jeune acteur au crâne rasé mais aux beaux yeux dans Compartiment n°6 et Le capitaine Volkogonov s'est échappé (deux films recommandables). Dans Anora, il est touchant. En tout cas, vous pouvez aller voir le film s'il se donne encore. Lire les billets de Pascale, Selenie, Princecranoir et Anne.

27 décembre 2024

Signé Olrik - Yves Sente et André Juillard / Un cow-boy sous pression - Achdé et Jul

Voici deux bandes dessinées sympathiques à lire pouvant faire de parfaits cadeaux pour cette fin d'année. C'est destiné à tous les publics. 


Je commence avec Signé Olrik (Edition Blake et Mortimer, 64 pages) de Yves Sente (au scénario) et André Juillard (pour les dessins),  qui commence avec un cauchemar du colonel Olrik (l'ennemi juré de Blake et Mortimer). Il rêve qu'il va être pendu. Réveillé en sursaut, on constate qu'il est en prison. Pendant ce temps, un avion survolant Londres à basse altitude, envoie des tracts émanant d'un groupuscule mystérieux. La revendication principale est que le flot d'immigration soit stoppé en terre libre de Cornouailles, sinon, il y aura des représailles lors de la venue du prince héritier, Charles et de son père, le prince Philip. Et c'est à cette période que, à la demande du ministère de l'industrie anglais,  le professeur Philip Mortimer présente sa nouvelle invention, une excavatrice de poche surnommée "La taupe" dont les premiers tests doivent se dérouler justement en Cornouailles. A cela, il faut ajouter la légende du roi Arthur avec un trésor et son épée Excalibur. Vous mélangez le tout et vous suivez avec intérêt cette aventure dans laquelle Olrik joue un rôle primordial en narguant nos deux héros. Cet album, le trentième, est endeuillé par la disparition d'André Juillard. Avec Yves Sente, il aura été l'auteur de 9 des 19 albums parus depuis la mort d'Edgar P. Jacobs. 

Voir par exemple Bigmammy en ligne

 

Je passe maintenant à Lucky Luke que l'on retrouve comme un cow-boy stressé, il travaille trop (7 jours sur 7) et fait des mouvements qui lui donnent mal au dos. Dans Un cow-boy sous pression (Edition Lucky Comics) de Jul (au scénario) et Achdé (aux dessins), le constat est que depuis quelque temps, dans l'Ouest américain, c'est morne plaine, les saloons ferment et les gens s'en vont. La faute à quoi? Il n'y a plus de livraison de bières. C'est Lucky Luke qui devient le médiateur du conflit qui oppose, à Milwaukee, les ouvriers grévistes et les "barons de la bière", tous allemands. C'est en effet la grève dans toutes les plus grandes brasseries. Les grévistes ont comme revendications d'être augmentés et de ne pas travailler davantage que soixante heures par semaine. Je vous laisse découvrir qui va être désigné volontaire pour remplacer temporairement les grévistes. Pour la petite histoire, j'ai appris que Milwaukee était dans le Wisconsin et avait été peuplée d'abord par quelques Français et au XIXème siècle par une nombreuse population allemande. Grâce à Jul, il est rappelé que le hamburger, la saucisse de Francfort du hotdog viennent d'Allemagne, qu'Eisenhower et Trump sont d'origine allemande, etc. Un album très plaisant que je recommande. 

23 décembre 2024

Le bruit de nos pas perdus - Benoît Séverac

J'ai pris grand plaisir à lire le nouveau roman de Benoît Séverac, Le bruit de nos pas perdus (Edition La manufacture de livres, 284 pages), dans lequel on retrouve le commandant Cerisol et son équipe composée de Nicodemo, Grospierres (un pro du taekwondo) et une nouvelle venue, Krzyzaniak. Ils font partie de la brigade criminelle de Versailles. Cerisol est marié à Sylvia, une femme déficiente visuelle qui est partie au Japon pour une compétition handisport. Elle est accompagnée de sa chienne Djouk. Les deux enquêtes sur lesquelles enquêtent l'équipe sont, d'une part, le suicide présumé d'Emilie Vaudrey, une jeune femme pleine d'avenir mais peut-être atteinte d'un mal incurable, et d'autre part, un cadavre momifié dans du film plastique retrouvé dans un caveau qui a été vandalisé dans le cimetière de Versailles. Par ailleurs, Benoît Séverac commence son roman avec l'histoire d'Amos, un Tchadien qui a fui son pays avec sa femme et leur fils. La femme et le fils sont malheureusement décédés avant d'atteindre l'Europe, victimes de passeurs. On va comprendre au bout d'un moment quel est le lien entre l'histoire d'Amos et l'une des deux enquêtes. Sur un plan personnel, Cerisol est inquiet car il ne parvient pas à contacter Sylvia au Japon. Je ne vous en dis pas plus. Un roman très agréable à lire que je vous conseille tout comme La petite souris

20 décembre 2024

Sarah Bernhardt, La divine - Guillaume Nicloux

Sarah Bernhardt, La Divine de Guillaume Nicloux vaut la peine d'être vu pour les décors, les costumes et surtout l'interprétation légère et malgré tout inspirée de Sandrine Kiberlain qui est de tous les plans. Elle est merveilleuse dans le rôle de Sarah Bernhardt. On la découvre en 1915, huit ans avant sa mort, sur un lit d'hôpital, on doit lui couper la jambe droite. Vingt plus tôt en 1896, on assiste à une grande journée "Sarah Bernhardt" où sont réunis le Tout-Paris et encore dix ans plus tôt, en 1886, Sarah est en pleine idylle avec Lucien Guitry (le père de Sacha). Leur relation souvent houleuse durera jusqu'à la mort de Sarah Bernhardt en 1923. Le film, qui est court, se voit avec beaucoup d'intérêt même si on a du mal à évaluer le talent de l'actrice considérée comme un trésor national par Georges Clémenceau. Sarah a côtoyé Edmond Rostand, Reynaldo Hahn, Emile Zola et beaucoup d'autres. Elle avait un fils, Maurice, qu'elle a choyé. Dépensier et n'ayant aucun sens des affaires, Maurice a pas mal profité de sa mère. Sarah était une femme libre qui a aimé une autre femme et elle fut Dreyfusarde. Le film n'est pas un film à la gloire de l'actrice mais on sent une admiration certaine de la part du réalisateur. Et je le répète, Sandrine Kiberlain est vraiment très bien. On sent qu'elle a eu beaucoup de plaisir à jouer le rôle. En cette fin d'année, allez le voir. 

PS: Selenie a aussi publié un billet dessus ce 20 décembre et Pascale le 22 décembre.

16 décembre 2024

Les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques - Iain Levison

Quel plaisir d'avoir lu le nouveau roman de Iain Levison (né en Ecosse mais qui a grandi aux Etats-Unis). Les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques (Editions Liana Levi, 238 pages plaisantes) se lit d'une traite. A Philadelphie, Justin Sykes, le personnage principal de l'histoire qui est aussi le narrateur, est un avocat commis d'office très doué, le meilleur du cabinet d'avocats pas très riche dont il est un des associés. Il exerce son métier avec conviction. Ses clients sont des SDF, des petits délinquants la plupart récidivistes. Pour ne pas aller jusqu'au procès, Justin négocie avec un substitut du procureur, Dick Farrell junior. Un jour, il croise le chemin d'un homme incarcéré qui lui fait une proposition originale et alléchante, gagner mille dollars pour une heure de boulot tous les jeudis sans exception, de 17 à 18 heures, en donnant des conseils juridiques à des stripteaseuses d'un club, et après aller dormir dans un motel pas très loin jusqu'au lendemain. Contre toute attente, Justin accepte. Il fera cela pendant neuf semaines en continuant de suivre ses affaires. J'ai trouvé le roman très bien construit avec une histoire assez amorale, mais il y a beaucoup d'empathie pour tous les personnages. Un bon cru que je conseille comme tous les autres livres de Iain Levison. Lire les billets d'Aifelle, Alex-mot-à-mots, Anne, Jostein, Pierre Faverolle, Cannibales lecteurs, The Killer inside Me, Baz'Art, et sûrement d'autres... 

15 décembre 2024

Glissement de temps sur Mars - Philip K. Dick

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) change mon fusil d'épaule par rapport au livre que je pensais présenter aujourd'hui dans le cadre de mon challenge marsien: j'ai besoin de lectures complémentaires pour l'autre! Bref, voici donc maintenant une des nombreuses oeuvres de Philip K. Dick (1928-1982, auteur déjà abordé en lien avec Mars ici et ), présentée "à ma sauce". 

Philip K. Dick, Glissement de temps sur Mars, J'ai Lu N°3360,
imprimé en 2014 (318 pages), traduction Henry-Luc Planchat pour Robert Laffont en 1981 
(VO 1964 sous le titre Martian Time-Slip)

 

Glissement de temps sur Mars ne fait pas que présenter la vie difficile sur Mars où l'eau est une ressource rare et contingentée par l'ONU, où les produits manufacturés importés de la Terre sont hors de prix (marché noir), alors que la terre en restreint l'export-import afin que ses "colonies" soient le plus autonomes possible si les voyages intersidéraux devaient s'interrompre, où "réparateur" est un métier recherché et plutôt bien payé, à condition d'être professionnellement au niveau requis, c'est-à-dire capable d'à peu près tout réparer. Des ingrédients variés figurent dans la recette (Banana-split?) de l'histoire: plusieurs couches se superposent, entre la présentation d'une Mars déjà colonisée par les humains, un focus sur quelques personnages plus ou moins centraux qui interagissent les uns avec les autres, et une image de monde gangrené par la schizophrénie de quelques-uns. 

 

Nous sommes sans doute une ou deux décennies (1994?) après l'arrivée (en 1970) des archéologues terriens sur Mars qui y ont étudié l'antique civilisation martienne et sa disparition. Désormais, la planète est divisée selon des zones coloniales organisées en communautés nationales, idéologiques, religieuses ou professionnelles, plus ou moins repliées sur elles-mêmes sous la supervision lâche de l'ONU. Nous comprenons qu'il y a des problèmes avec les (rares) enfants martiens, cependant que subsiste une présence résiduelle d'indigènes (oui, des pré-humains) plus ou moins semblables aux aborigènes d'Australie.

 

Avant tout l'ONU souhaite que les colonies puissent être autonomes si les communications interplanétaires devaient être interrompues, et restreint le commerce interplanétaire. D'où aussi la présence d'un fructueux marché noir. Nous faisons connaissance avec un caïd plein d'égo qui trône sur un système mafieux qu'il a patiemment mis en place sur Mars: syndicat aux ordres, monopoles du marché noir, pressions politiques et lobbies au service de ses intérêts. 

 

Bien d'autres problématiques sont évoquées dans cette fiction (très riche en thématiques variées selon les "grilles de lecture" de chacun), outre le marché noir: respect de la loi ou "débrouillardise" en fonction de rapports de force, politique et lobbies, place des personnes "différentes", autisme et maladies mentales, eugénisme, racisme et relations aux "peuples premiers" (oui, il y avait des indigènes sur Mars avant qu'y arrivent les humains de la terre!)... Cette vision plutôt amère d'un avenir marsien évoque plus généralement l'inadaptation sociale de certains humains à leur milieu de vie. 

 

Pour "éduquer" ses enfants, Mars utilise des "machines éducatives" (genre de robots inspirés d'une personnalité historique, reliés à un "système central"). L'école communale (p.95-97) "n'était pas faite pour informer ni pour éduquer, mais pour modeler les enfants, et d'une manière sévèrement restrictive. Elle était le lien qui les unissait à leur héritage culturel, et elle colportait cette culture tout entière dans la jeunesse. les élèves y étaient soumis, car le but était la perpétuation de la culture, et le moindre trait particulier qui pouvait pousser un enfant dans une autre direction devait être éliminé". L'un des héros juge que cette école, qui "embaume" les valeurs d'une société alors que celles-ci changent continuellement, "était névrosée. Elle désirait un monde exempt de toute nouveauté, de toute surprise."

 

Je choisis de vous présenter une autre citation, p.213:

"- June, combien as-tu eu de liaisons?

- Six, répondit June Henessy.

- Mon Dieu, s'exclama Silvia. Et moi, pas une seule..

- Certaines femmes ne sont pas faites pour ça.

Silvia ressentit cette déclaration comme une insulte personnelle, pour ne pas dire franchement anatomique.

- "Que veux-tu dire?

- Qu'elles ne sont pas psychologiquement constituées pour cela, expliqua June d'un ton désinvolte. Il faut un certain type de femmes capables de créer une illusion complexe, et de la soutenir, jour après jour. Toi, tu es différente. Ton esprit est simple et direct, tu n'as pas de penchant pour la supercherie. De plus, ton époux est charmant." Elle accentua la force de son jugement par un haussement de sourcils."(1)

J'attends de voir, lectrices, lesquelles parmi vous sauteront le plus haut en lisant mes citations (absence de gravité...).

 

Sur l'histoire du livre, vous pouvez consulter wikipedia ou ce qu'en disent d'autres blogueurs. Par exemple, Les chroniques du chroniqueur, Erwelyn, le blog d'Argoul (mais les commentaires y sont fermés), les carnets de bord de Cachou (dernier billet en 2020), Sandrine (Tête de lecture)... (liste non exhaustive). 

Ce titre peut aussi s'inscrire dans le 12e challenge de l'Imaginaire chez Tornade, Et il faut que je pense systématiquement à faire prendre en compte pour le challenge An American Year [2025] (15/11/2024-15/11/2025), via Belette et/ou via Chroniques littéraires, tous mes billets concernés, bien entendu. J'allais oublier qu'il peut également participer au challenge 2024 sera classique aussi! organisé par Nathalie!

Ah, et puis pour rigoler encore une fois de la connerie des humains, je voulais rapporter ici une anecdote qui m'a tiré l'oeil l'autre jour. Qu'en pensez-vous?

 

(1) Suite de l'échange après quelques lignes, à la page suivante: "Si tu limites ton expérience affective à ton mari, déclara June Henessy, tu n'as pas de point de comparaison pour appuyer ton jugement, tu es plus ou moins cantonnée à ce qu'il peut t'offrir, mais si tu couches avec d'autres hommes tu pourras mieux discerner les carences de ton époux, et cela t'aidera beaucoup à le regarder d'une façon objective. Et tu peux insister pour qu'il modifie ce qui doit être changé en lui. De ton côté, tu peux constater quelles sont tes imperfections: en compagnie de ces autres hommes, tu peux apprendre à t'améliorer afin de mieux satisfaire ton mari. je ne vois pas qui est perdant dans tout cela.
Le livre date de 1964, rappelons-le...

13 décembre 2024

Vingt dieux - Louise Courvoisier

Vingt dieux, le premier film de Louise Courvoisier est porté aux nues par beaucoup de critiques et je ne comprends pas pourquoi. Je l'ai vu en avant-première, un dimanche soir dans une salle assez pleine. Je m'attendais à un film qui parlait du comté (le fromage), de sa fabrication, qu'il y ait une vraie intrigue. Cela se passe dans le Jura, on y voit des vaches laitières, du lait, un grand chaudron et puis pas grand-chose. C'est l'histoire de Totone (tout juste 18 ans) et de sa petite soeur, qui viennent de perdre leur père victime d'un accident de la route. Ce dernier était complètement "bourré" en reprenant la route. Le frère et la soeur, sans famille pour s'occuper d'eux, sont désormais seuls au monde et sans aide. Totone décide de travailler dans une fabrique de comté. Cette fabrique familiale est réputée pour la qualité et le goût du fromage fabriqué grâce au lait de la ferme tenue par une jeune femme. Cette dernière apprend la vie à Totone. Et Totone apprend que tous les ans, lors d'un concours, le meilleur comté en meule peut rapporter 30 000 euros. Je vous passe les quelques péripéties qui émaillent le film et le film est entièrement joué par des non-professionnels. Mais l'engouement pour ce film m'échappe et je n'ai pas appris grand-chose sur la fabrication du comté. À vous de juger.

Voir les billets de selenie ou Christoblog, plus positif que le mien. Pascale avait aussi nettement plus apprécié que moi ce film qu'elle avait découvert en festival [article republié à l'identique le 14/12/2024]. 

11 décembre 2024

Le premier renne - Olivier Truc

J'ai mis beaucoup de temps à lire Le premier renne d'Olivier Truc (Edition Métailié noir, 525 pages). Ce roman que je me réjouissais de lire (après Le dernier Lapon) m'a un peu ennuyée. Au bout du compte, il ne se passe pas grand-chose. C'est surtout la description de la vie des Sami au moment du marquage des faons. Car comme vous le savez, beaucoup de Sami vivent de l'élevage de rennes. L'histoire commence juste après le solstice d'été, de nos jours, quand le soleil brille 24 heures sur 24. Le pays Sami s'étend entre la Norvège, la Suède et la Finlande. Le territoire des Sami est de plus en plus menacé par l'exploitation de mines comme celle de Kiruna ou le fait que la Laponie est riche en terres rares qui sont convoitées par les Etats. Le côté policier du roman est qu'un Sami, Aaron, est retrouvé mort, tué par une balle de fusil, et que des dizaines de rennes sont percutés par un train. Ces animaux avaient été attirés par du sel dispersé sur les voies. On leur a coupé les oreilles. Les oreilles sont l'endroit où les faons sont marqués, ce qui permet de savoir à qui appartient chaque renne. Klemet et Nina, de la police des rennes, enquêtent. Ils vont affronter des éleveurs et une jeune Sami, Anja, la soeur d'Aaron. Les éleveurs sont groupés dans des sameby. Anja étant une femme n'a pas pu y être intégrée, alors qu'elle avait davantage la vocation que son frère Aaron. Elle enrage, c'est une révoltée qui se lie d'amitié avec un Français, Joseph, ancien prêtre devenu berger qui vient des Alpes-de-Haute-Provence. Un roman intéressant mais long, long, long... Lire le billet de MAM et BMR.

8 décembre 2024

Conclave - Edward Berger

Sorti cette semaine, Conclave d'Edward Berger (d'après un roman de Robert Harris) se passe dans l'enceinte du Vatican. Le pape vient de mourir d'une crise cardiaque. Trois semaines plus tard, un conclave se prépare pour élire un nouveau pape. Thomas Lawrence (Ralph Fiennes, très bien), un cardinal, est chargé de l'organisation de ce conclave. C'est un vrai huis-clos où parmi six cardinaux dont Lawrence, l'un d'entre eux pourrait devenir le futur pape. L'un des six est un cardinal (qui fut nommé à Bagdad et à Kaboul!!) que personne ne connaît mais qui été coopté par le pape défunt. Pendant les trois jours que dure le conclave, l'ambiance est tendue, les coups fourrés ne manquent pas. Au cours de votes, les résultats sont très variables selon les révélations mises au jour. Il y a du suspense même si personnellement, j'avais deviné la personnalité d'un des protagonistes. Pendant deux heures, on est captivé en se demandant ce qui va se passer. Tous les acteurs sont vraiment excellents. Un très bon film que je recommande. Pascale a beaucoup aimé et Selenie aussi.

7 décembre 2024

Peter Cherif - Charlie Hebdo HS N° 8H - octobre décembre 2024

Longtemps j'ai hésité, pour mon "billet du 7" de ce mois, entre deux suppléments de Charlie Hebdo, que j'ai achetés ensemble dans un kiosque à journaux il y a quelques semaines. Et puis, j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) finalement choisi de vous présenter celui-ci, un procès de plus concernant un islamiste suivi par Charlie, ici encore directement impliqué.

Peter Cherif, le procès du parrain du 7 janvier 2015,
textes de Yoban Simonic, dessins de Biche
Charlie Hebdo Hors-série N°8H (trimestriel #8), octobre-décembre 2024, 48 pages

 

Né en 1982, Peter Cherif a fui la France en 2011 afin d'éviter de purger la fin d'une peine de cinq ans de prison alors qu'il venait d'être condamné pour avoir rejoint Daesh en Irak puis en Syrie de 2004 à 2008 (compte tenu de sa détention provisoire, il ne lui serait resté alors qu'une douzaine de mois à purger).

Il a été arrêté au Yemen en décembre 2018. Ici, en 2024, il est jugé pour avoir été l'interprète de trois otages français enlevés par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), au Yemen, durant cinq mois en 2011, ainsi que pour son rôle de "chaînon manquant" entre les frères Kouachi et Al-Qaïda (seul Français à avoir été en capacité de le faire, selon l'accusation), avant le retour en France de Chérif Kouachi, prélude au massacre du 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie.

 

L'édito de Riss compare l'intellect des assassins avec celui de leurs victimes: "des esprits brillants, libres et créatifs détruits par des cerveaux dont la vacuité donne le tournis et qui pensaient l'avoir comblée à l'aide de textes religieux mal digérés" (p.3).

 

Le procès débute le 16 septembre 2024. Biche (p.7) a placé l'accusé au centre de l'image, mais verrouillé derrière ses bras croisés, son masque et ses yeux baissés, en ce premier jour de procès. 

Sur la page suivante (p.8), on le voit partagé en deux derrière l'angle de sa cage de verre (dans l'axe du captage par le dessinateur), alors que défilent les témoins et l'entourage susceptibles d'éclairer sur le parcours de l'accusé. 

 

J'ai relevé, p.14, la présentation de la "filière des Buttes-Chaumont" par laquelle l'accusé est passé, avec d'autres djihadistes: une préparation pour le moins rudimentaire, quelques séances de jogging au parc, une démonstration "à la sauvette" du maniement d'une kalachnikov (explication sans objet?)... Dois-je en retenir que, si l'on voit aujourd'hui des barbus courir ensemble dans Paris, avec l'un qui joue les leaders et houspille, et les autres qui semblent traîner les pieds avec effort, les prendre en photo pour une délation bien citoyenne pourrait potentiellement sauver des vies? Ah non, c'est vrai, il y a des caméras de surveillance partout, c'est plus la peine... 

 

p.17, à défaut de l'accusé, ses "supports numériques" parlent (cartes SIM, téléphones, disques durs, tablettes, clés USB nous disent tout de lui et mettent en contradiction son logos et ses traces numériques. Des documents concernant un autre attentat que celui de Charlie? Bien sûr que non. Des documents relatifs à la profession (agent commercial dans une société de construction) dont il se revendiquait pendant son séjour africain? Non, évidemment.

p.32-33 [photo], témoignage de l'équipe de Charlie Hebdo (partie civile).

 

Réquisitoire les 1er et 2 octobre (avec une petite coquille dans le chapô, p.37)

 

Le procès de Peter Cherif s'est donc tenu depuis le 16 septembre 2024 jusqu'au verdict du 3 octobre. Après sept heures de délibéré, il est reconnu coupable et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans (conforme au réquisitoire à deux voix des deux avocats généraux). Il ne fait pas appel. 

Je ne vous ai bien entendu qu'évoqué quelques-uns des pans de ce procès. A vous de lire ce supplément si vous voulez en apprendre davantage.

********************

L'autre choix envisagé pour mon billet de ce mois était le Hors-série N°32H titré Iran, les femmes ne lâchent rien (septembre-novembre 2024, 64 pages). J'ai constaté à sa lecture qu'il était constitué de "repasse" d'articles plus ou moins anciens, en partie publiés sur l'hebdomadaire, en partie mis en ligne sur le site internet du journal.
Et puis, j'avoue que son thème me "parlait" moins (quel que soit son intérêt par ailleurs). 

 

*** Je suis Charlie ***

5 décembre 2024

Du rififi à Ménilmontant - Tardi

C'est en voyant une pub dans un journal que j'ai appris que Tardi venait de terminer un nouvel album (au format plus petit que les précédents) avec le détective Nestor Burma. Sur la couverture de Du rififi à Ménilmontant (186 pages, Edition Casterman), il est bien précisé que c'est d'après les personnages de Léo Malet. Et en effet, cette aventure a été imaginée par Tardi lui-même. Elle n'est pas inspirée par un roman de Léo Malet. Et donc l'histoire se passe dans le XXème arrondissement de Paris. En préambule, Tardi dédie sa BD à Jules Dassin pour son film du Rififi chez les hommes (1955, un chef d'oeuvre selon moi) et à Albert Lamorisse pour Le ballon rouge (1956 . L'histoire commence le 20 décembre 1957 et se termine le 27 décembre de la même année soit une semaine pendant laquelle Nestor Burma, qui a une "crève" carabinée, rencontre un poivrot qui adore les chats. Burma découvre des expériences de laboratoire sur des animaux sans défense dans les sous-sols du XXème arrondissement. Il doit aussi affronter trois Pères Noël. Il va surtout assister à un suicide d'une femme en direct dans son agence Fiat Lux. D'autres morts en lien avec ce suicide vont suivre. Comme suis une admiratrice des dessins de Tardi, je me suis une fois de plus régalée mais l'histoire n'est vraiment pas gaie, même si Nestor va pouvoir offrir à la fin un beau cadeau à sa secrétaire préférée, Hélène. 

2 décembre 2024

En fanfare - Emmanuel Courcol

Suite aux conseils avisés de Pascale et d'une collègue, mon ami Ta d loi du cine et moi-même sommes allés voir En fanfare d'Emmanuel Courcol. Nous avons eu tous les deux une larme à l'oeil à la fin du film. Thibaut Désormeaux (Benjamin Lavernhe, très bien), un grand chef d'orchestre de renommée internationale fait la connaissance de son frère qu'il ne connaissait pas. Ce frère qui s'appelle Jimmy (Pierre Lottin, très touchant) travaille dans une cantine et joue du trombone dans une fanfare amateur à Walincourt, une ville du nord de la France. Tout les sépare, en particulier le milieu social mais une chose va les rapprocher très vite, leur passion pour la musique : classique, jazz ou variétés. Jimmy se met à rêver d'intégrer un grand orchestre. Thibaut l'encourage à diriger la fanfare. Tout est un peu compliqué car le maire de la ville préfère privilégier la musique et la danse country plutôt que la fanfare qui s'est fait mal voir lors d'un concours à Hazebrouck. Par ailleurs, les musiciens de la fanfare sont en train de perdre leur emploi suite à la fermeture de leur usine. Ce film se termine par un Boléro de Ravel chanté accompagné par un orchestre professionnel, qui ne peut qu'émouvoir. Nous recommandons chaudement (de toute façon, j'ai intérêt car sinon Pascale [qui en avait parlé ici et ] va nous récuser à vie). Et je confirme qu'il y a eu quelques applaudissements à la fin. Lire aussi les billets de Martin K et Anne.

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Sinon, comme mauvaise nouvelle du jour, j'ai appris la disparition de l'acteur Niels Arestrup à 75 ans et c'est bien triste car c'était un grand acteur au cinéma et au théâtre. 

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