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Le blog de Dasola
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31 janvier 2025

La pie voleuse - Robert Guediguian

Voici un film dont on ressort rendu heureux. Enfin, c'est ce que j'ai ressenti. La pie voleuse de Robert Guediguian est d'abord le nom d'un magasin qui vend et loue des instruments de musique à Marseille de nos jours. La pie voleuse, c'est certainement aussi Maria (Ariane Ascaride), une aide-ménagère qui s'occupe de personnes âgées ou handicapées. Elle les aime. Elle leur fait les courses et le ménage. Maria n'a qu'un défaut, elle garde la monnaie qu'elle devrait rendre et elle vole des chèques en imitant les signatures. Elle fait tout ceci pour payer des leçons de piano à son petit-fils qui est tout pour elle. En effet, Maria tire le diable par la queue avec son petit salaire et son mari Bruno (Gérard Meylan), retraité qui est un joueur de cartes et qui perd beaucoup. Parmi les personnes dont Maria s'occupe, il y a Monsieur Moreau (Jean-Pierre Darroussin), en fauteuil roulant. Il voit très peu son fils Laurent (Grégoire Leprince-Ringuet). Ce dernier qui est agent immobilier en veut à son père depuis longtemps, il voudrait que son père (ancien instituteur) vende sa maison trop grande pour lui (pour toucher sa part d'héritage) et il s'interroge sur le fait que son père loue un piano au magasin "La pie voleuse". De fil en aiguille, on fait la connaissance de Jennifer (la fille de Maria - jouée par Marilou Aussilloux) caissière de supermarché, de son mari Kevin (Robinson Stevenin), chauffeur poids lourds. C'est aussi l'histoire d'un coup de foudre (je vous laisse découvrir entre qui et qui). Ce moment m'a surprise mais enchantée en même temps. Un film qui m'a mis de très bonne humeur et que je vous recommande. 

29 janvier 2025

13 à table! (édition 2020)

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) souhaitais faire un autre billet "Bonnes nouvelles" (pour le challenge chez Je lis, je blogue) sur deux éditions précédentes du recueil de Pocket édité annuellement au profit des Restos du coeur, et puis... impossible de mettre la main sur une édition 2021! Alors je vais me contenter de cette édition 2020, malgré le hiatus qui subsiste avec mon billet de l'an dernier

13 à table! 2020, Pocket, septembre 2019, 333 pages,
5 euros (prix neuf ["1 livre = 4 repas" à l'époque])

 

Dans cette édition se trouvaient déjà des noms qui commencent à m'être familiers pour avoir lu leurs nouvelles suivantes. Le thème de l'année nous invite au voyage à travers 16 nouvelles par 17 auteurs.

 

* La fin de l'été, de Philippe Besson: j'avoue que je n'ai pas du tout vu venir la chute inattendue dans ce pèlerinage.

* La croisière ne s'amuse pas, de Françoise Bourdin, raconte un couple qui ne la joue pas collectif, jusqu'au jour de l'indépendance... 

* Dorothée, Michel Bussi: le massacre de Dorothée fait pas mal écho à mes fantasmes personnels les plus fous... 

* Chelly, Madeline Dieudonné: Dans le même genre, l'histoire concernant Nicolas m'a beaucoup moins fait vibrer. Mais enfin mais t'es dingue, pourquoi t'as fait ça?, dit-il...

* Voyage en novlangue, François d'Epenoux est assez savoureux. Le coup du dictionnaire, je le retiens (comme quoi il peut être plus utile posé par terre que sur une étagère)!

* Le regard de Méduse, Eric Giacometti & Jacques Ravenne: un bel exemple de manipulation mentale... pour la bonne cause, bien entendu (comment méduser tout ado addict au smartphone pour l'en libérer).

* Les Hommes du soir, de Karine Giebel, fait tristement écho à la nouvelle titrée J'ai 10 ans... demain (signée Michel Bussi) dans le recueil de l'an dernier (millésimé 2024).  

* Un BriBri à 300 kilomètres heure, Philippe Jaenada: un auteur qui prétend raconter une (més)aventure qui lui serait arrivée. Un litre de mixture (en deux fois!) à avaler cul sec, par point d'honneur. Fiction ou réalité?

* Le Beignet, de Yasmina Khadra, m'a rappelé un livre de Patrick Cauvin que j'ai lu (mais pas chroniqué) il y a quelques mois, Menteur (mais la nouvelle de Yasmina Khadra se déroule dans un cadre plus "viril").

* Le Voyage de ma vie, Alexandra Lapierre: le mépris pour la méprise... Un malentendu qui tourne au drame irréversible?

* Un voyage dans le temps, Agnès Martin-Lugand: toujours la même famille recomposée... dont les composantes n'ont pas encore conclu la paix avec leurs ex! Cela sonne à peu près juste, ma foi... et on connaît (désormais) la suite!

* Une parfaite soirée, de Nicolas Mathieu: une antiphrase, ou quand les mésaventures de la vie perturbent l'amour fusionnel...

* N'en déplaise aux modernes, Véronique Ovaldé. Ou comment une casanière a refoulé son désir pour se conformer aux désirs de sa mère... avant de finir par avoir le courage d'être elle-même!

* Durant Le dernier voyage de l'impératrice, Camille Pascal, m'a permis de rêver sur la mort (dans un bain très chaud) de l'impératrice Fausta, épouse de Constantin le Grand (même si elle n'est pas l'héroïne principale de la nouvelle). Mmmmh, se vautrer dans un bon bain bien chauuuud...

* Qui veut la peau de Romain Puertolas (par lui-même). Une pochade, qui devrait inciter à respecter le "dressing code" souhaité par les restaurants... 

* Je t'emmène, Leila Slimani. Un "bouclage de boucle" avec une fille qui se remémore in fine la tentative de l'amener en Maternelle... et une nouvelle qui fait écho à l'un des livres que j'ai chroniqués il y a quelques jours

 

Je me demande combien de lecteurs ou lectrices affichent dans leurs rayonnages la "série complète" des 11 éditions? Pour ma part, je n'en suis pas encore là... Je ne les ai même pas toutes lues! Si vous le possédez, j'espère vous avoir donné envie de lire ou relire ce millésime 2020 (et sinon, peut-être le trouve-t-on en occasion ou en bibliothèque: les tirages sont importants...). Ces 16 nouvelles en font bien, en tout cas, le plus abondant des cinq recueils désormais chroniqués. Mais pensez aussi à vous procurer l'édition millésimée 2025, si ce n'est encore fait: elle est certainement plus facile à trouver en ce moment! 

28 janvier 2025

Jouer avec le feu - Delphine et Muriel Coulon

Jouer avec le feu de Delphine et Muriel Coulin, sorti le 22 janvier 2025, est un drame familial dans lequel Pierre (Vincent Lindon qui a reçu un prix d'interprétation au dernier festival de Venise en 2024), un caténairiste veuf depuis plusieurs années, a élevé tout seul ses deux fils, "Fus" (Felix - joué par Benjamin Voisin) et Louis (Stefan Crépon). Les deux sont désormais adultes et libres de faire ce qu'ils veulent. Les trois habitent une grande maison dans l'Est de la Francen, pas loin de Nancy. J'ai été frappée par le fait qu'il n'y ait aucune figure féminine dans le décor et pas de petite amie en vue. Fus, passionné de football, fait une formation en métallurgie mais il n'est pas encore diplômé. Louis, le cadet, fait des études littéraires et il vient d'être admis à la Sorbonne à Paris. On comprend assez vite que Fus se détache du cocon familial. Il fréquente depuis peu des personnes qui ne plaisent pas à Pierre. En effet, Fus s'est lié d'amitié avec des "potes" d'extrême-droite qui n'hésitent pas à commettre des exactions contre des grévistes ou des syndicalistes de gauche. Fus, quand il s'adresse à son père, tient un discours assez inquiétant. Et Pierre se demandera jusqu'au bout, car il se sent responsable, pourquoi Fus est devenu ainsi. Pierre sent qu'il a raté quelque chose. La fin m'a plutôt surprise. Je ne m'attendais pas à ce que l'histoire aille dans cette direction. Personnellement, j'ai aimé ce film bien joué mais vu le sujet, j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'émotion, un peu de chair. Lire les billets de Pascale et Selenie.

26 janvier 2025

Comment construire une cathédrale - Mark Greene / Les mains pleines - Guillaume Collet

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vais présenter aujourd'hui deux courts livres que j'ai lus récemment, sans les avoir payés bien cher. Et pourtant, il m'ont fait, chacun, forte impression, pour des raisons différentes. Je ne sais pas trop quel niveau de notoriété ils peuvent avoir dans la blogosphère... 

Mark Greene, Comment construire une cathédrale, Plein jour, 2016, 95 pages
Guillaume Collet, Les mains pleines, Christian Bourgeois éditeur, 2024, 109 pages

 

Je commence par Comment construire une cathédrale, dont je ne connaissais ni l'auteur (ni son homonyme en feuilleton!), ni le sujet, ni la Maison d'édition, et que j'ai découvert dans une "bouquinerie associative" (basée sur le don de livres, revendus ensuite à prix ultra-doux). 

L'auteur, franco-américain né en Espagne et vivant aujourd'hui en France, commence par raconter comment il a été contacté par des éditeurs pour rédiger cette "oeuvre de commande". Puis, assez vite, il évoque "Justo", qui, avec sa pelle et sa pioche, a creusé les fondations de la cathédrale qu'il avait en tête. Il tisse tout au long du livre l'histoire de cet homme qui, contrarié dans sa "vocation" de devenir moine, a décidé d'offrir à son Dieu un bâtiment pour honorer sa foi, sans le moins du monde se laisser démonter par quelque obstacle que ce soit. Un terrain familial, le soutien indéfectible de sa mère pour les contingences du quotidien (jusqu'au décès de celle-ci), la "récupération" de matériaux plus ou moins au rebut parce qu'invendables... et du temps. Une éternité: plus de 60 ans! Justo et son projet (commencé en 1961, sous Franco) ont traversé les décennies. lorsque le livre est rédigé, Justo a 95 ans et travaille encore à son bâtiment (avec un soutien médiatique certain). Mark Green construit aussi son récit de bric et de broc, en l'entremêlant de souvenirs personnels, de récits de rencontres avec Justo, d'anecdotes arrivées à celui-ci durant la construction (une nuit passée sur le toit de l'édifice, alors que l'échelle s'était éloignée dans l'obscurité...). Mais aussi les réticences ecclésiastiques, municipales, administratives, face à la progression de son bâtiment, en-dehors de toutes normes légales concernant un édifice de cette taille, censé recevoir du public... et dont il fallait financer tant la poursuite de la construction que l'entretien de ce qui était déjà bâti. Depuis la parution de l'ouvrage, Justo Gallego Martinez est décédé (à 96 ans). D'après ce que j'ai pu lire sur internet, le bâtiment (sa "cathédrale Nuestra Señora del Pilar", située dans la province de Madrid) semble continuer à susciter des visites... 

 

Le billet d'Ecureuil bleu en 2017 avait suscité pas mal de curiosité, sur la cathédrale elle-même plus que sur le livre, au contraire de celui de Lucie Combet. Le livre a même été adapté au théâtre

Cette histoire m'a rappelé mes lectures et visions sur Les briques rouges / Bricks. En ce qui concerne la construction par un "architecte naïf" (autodidacte), on songe bien entendu au "rêve de pierre du facteur Cheval" (titre de l'article de Sélection du Reader's Digest qui m'en avait appris l'existence, il doit y avoir un demi-siècle). Lorsque Guédelon sera achevé (d'ici quelques années), qu'est-ce qui pourra être réalisé? La reconstruction des châteaux détruits en 1870 dans la Région parisienne semble exclue (notamment pour des raisons politiques). Notre-Dame vient d'être reconstruite, est-il pertinent de chercher à "construire une cathédrale" ex-nihilo? Il y a déjà la Sagrada Familia et ses défis techniques à Madrid. Alors, des thermes romains? Cela a déjà été fait (en tout petit, certes). Un théâtre (ou un amphithéâtre) romain, à l'écart d'un centre urbain existant? Y aura-t-il encore un public sous le velum? 

 

Je continue par un livre qui, lui, incite nettement moins à optimisme sur la destinée des êtres humains. Guillaume Collet, jeune trentenaire, a écrit un livre malheureusement universel, alors qu'on peut s'interroger sur la part de réalité ou de fiction qu'il contient. 

Les mains pleines conte amèrement la découverte, par un jeune homme de 25 ans, qui se cherche dans des prestations improbables de cascadeur spécialisé, de l'état du couple de ses grand-parents paternels. "Famille" ignore ce qui se passe, juste que "Grand-père" et "Grand-mère" ont toujours clamé n'avoir besoin de personne, préféré voyager qu'assister aux réunions de famille, et ont suffisamment d'argent pour qu'il suffise à leur autonomie. À "Petit-fils", qui n'a pas, lui, un vrai travail prenant, contrairement à "Oncle", "Tante", "Frère" ou "Mère", à lui "le seul adulte sans horaires de bureau" (p.10), est dévolu le privilège de se dévouer pour aller voir, dans la grande maison à la campagne, ce qu'il se passe, qui sont les "nuisibles" qui perturbent "Grand-mère"... 

Il s'agit d'un livre sur la vieillesse et ses naufrages, la déchéance, lorsque subsiste une écorce reconnaissable, habitée par des paroles plausibles, sauf si on prend la peine d'aller voir ce qu'il se passe au coeur de l'arbre... et quels vides sont camouflés par les apparences. C'est très bien écrit. C'est déprimant, tant ça rend bien compte des illusions, désillusions et découvertes progressives (des cadavres dans les placards...). Je vais juste donner quelques extraits. 

p.73: "un grand nombre des pays visités par Grand-Père-Cendre et Grand-Mère-Cyclone sont en guerre ou en situation d'instabilité. Petit-fils ne pourra jamais y aller comme touriste. Certains ont quasiment disparu à cause des catastrophes climatiques. D'autres sont resté touristiques, si bien qu'ils ne sont plus synonymes que de foule autour de vieilles pierres. À leurs époque les grands-parents étaient presque seuls à y aller et ont pu entretenir l'illusion de leur solitude. Il y a ceux qui se font avoir et les autres."

Réflexion faite, je vous épargne la séance d'anthologie que constitue un repas pris en commun (p.62 et suivantes...). Je peux vous garantir que le livre est rude jusqu'à la fin (comme la pente - mais ici à la descente). Je pense que cette "tranche de vie" peut servir de miroir pour bien des familles contemporaines. En tout cas, même exacerbé et poussé à l'extrême, il m'a évoqué de mauvais souvenirs personnels. Mais bon, autant regarder les réalités en face, non?

J'ai trouvé quelques traces sur la blogosphère. Christlbouquine a suscité quelques réactions.

Pierre Ahnne en dit beaucoup, tout comme le blog (pro?) Ma collection de livres de H.C. Dahlem.

 

Je connaissais les exemplaires de livres estampillés "Presse", que je trouve souvent, dédicaces comprises, dans les bacs d'occasions bradés. Je connaissais aussi les exemplaires "épreuves provisoires non corrigées", censés permettre aux journalistes des mensuels, bimestriels ou trimestriels de rédiger leur article (concernant des titres encore "sous embargo") dans les délais compatibles avec leurs dates de "bouclage". Pauvres journalistes, qui, ne sachant que faire de ces mètres cubes, sont contraints de les amener par cabas entiers aux libraires spécialisés pour les troquer contre quelques malheureux euros... 

J'ignorais encore, par contre, l'existence d'exemplaires spécialement dédiés aux "offices", envoyés sans qu'ils les aient demandé, comme leur nom l'indique, aux libraires! Et je remercie ma librairie de quartier de les utiliser comme "cadeau" à ses clients réguliers. 

25 janvier 2025

Je suis toujours là - Walter Salles

Décidément, l'année cinéma 2025 commence bien avec ce film brésilien, Je suis toujours là de Walter Salles, qui a permis à l'actrice principale, Fernanda Torres, d'être récompensée d'un Golden de la meilleure actrice dans un film dramatique en 2025. Je suis toujours là est adapté d'un récit de Marcelo Rubens Paiva. En 1971, le Brésil est en plein dictature. J'avoue que j'ignorais cet état de fait. Rubens Paiva (le père de Marcelo) a fait de la politique. Député travailliste, il a été destitué, il est devenu ingénieur et il gère son entreprise. Pendant presque trois quart d'heure, on suit la vie insouciante de la cette famille Paiva, Rubens, sa femme Eunice (Fernanda Torres) et leurs cinq enfants (quatre filles et un garçon). Ils vivent dans un joli pavillon juste au bord d'une plage de Rio de Janeiro. Et puis, c'est le chaos. Rubens est emmené pour un interrogatoire et on ne le reverra jamais. Eunice en mère courage va être arrêtée avec une des ses filles et être interrogée pendant plusieurs jours et puis relâchée. Pendant plus de vingt-cinq ans Eunice attendra de savoir ce qu'est devenu son mari. Elle reprend des cours de droit, devient avocate. Avec ses enfants, elle s'installe à Sao Paulo. Quand elle obtient enfin le certificat de décès concernant son mari, elle est soulagée et presque heureuse. Triste histoire. Fernanda Torres qui vient d'être nommée aux prochains Oscars mériterait d'être récompensée. Elle est vraiment très bien dans le rôle d'Eunice. Il faut noter que sa mère Fernanda Montenegro qui joue Eunice très âgée est la propre mère de Fernanda Torres. C'est le troisième film de Walter Salles que je vois après Central do Brasil (1998) et Carnets de voyage (sur la jeunesse de Che Guevara) (2003) qui étaient déjà très réussis. J'ai vu Je suis toujours là un dimanche soir en avant-première dans une salle pleine où j'ai beaucoup entendu parler portugais. Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie, ainsi que Ritournelle.

22 janvier 2025

Trois Maigret - Georges Simenon

Après mon billet "Quatre Maigret" de l'an dernier, voici un billet avec seulement (si je puis dire) trois autres romans de Simenon avec Maigret.

Maigret à Vichy, Maigret se trompe et Maigret a peur.

 

J'ai trouvé les trois histoires très bien. Georges Simenon avait vraiment beaucoup de talent pour aller à l'essentiel et malgré tout, il donnait quelques descriptions qui faisaient avancer les intrigues.

Maigret à Vichy (Livre de poche, 189 pages) se passe comme son nom l'indique dans la ville de cure située dans l'Allier. Maigret y est avec sa femme Madame Maigret qui l'a accompagné. Maigret doit se refaire une santé. Au bout de cinq jours, le couple a déjà une routine pour les promenades ou pour assister à des concerts dans un square. Et Maigret croise les mêmes curistes, dont une femme habillée couleur lilas. Cette dernière, qui s'appelait Hélène Lange, est retrouvée étranglée au rez-de-chaussée de la maison qui lui appartenait. Elle louait l'étage à plusieurs curistes. La question que Maigret, appelé pour aider dans l'enquête, se pose, c'est "Pourquoi assassiner cette femme maintenant". Je vous laisse découvrir la suite, dans laquelle intervient Francine, la soeur de la victime. On ne connaît le nom du coupable (homme ou femme) qu'à la toute fin. Un très bon roman écrit à Epalinges (dans le comté de Vaud) en septembre 1967.

Dans Maigret se trompe (Livre de poche, 191 pages), on revient à Paris dans le XVIIème arrondissement, avenue Carnot. Une dénommée Louise Filon est retrouvée tuée d'une balle dans la tête par la femme de ménage qui venait tous les matins. Louise détonnait dans le quartier, c'était une ancienne prostituée qui était une femme entretenue par le professeur Gouin, un chirurgien de grande renommée d'une soixantaine d'années, qui vit avec sa femme à l'étage au-dessus de chez Louise. L'épouse est très protectrice envers son mari. Maigret, en menant l'enquête avec ses adjoints Lucas et Janvier, apprend que Louise avait un amoureux saxophoniste appelé Pierrot. Mais le personnage sur lequel Simenon se focalise est Etienne Gouin, le chirurgien issu d'un milieu modeste. C'est un homme étrange qui est indifférent aux sentiments qu'éprouvent sa femme, sa maîtresse ou sa jeune secrétaire qui lui est très dévouée. Une intrigue bien menée que je recommande. Le roman a été achevé le 31 août 1953 à Shadow Rock Farm (Connecticut).

Je termine avec Maigret a peur (Livre de poche, 189 pages) qui se passe à Fontenay-le-Comte en Vendée. Maigret, après avoir assisté à un colloque à Bordeaux, revient vers Paris par le train mais on lui demande de faire une halte à Fontenay-le-Comte, où un notable Robert de Courçon vient d'être assassiné avec un objet contondant. Peu de temps après, une veuve et un clochard sont assassinés de la même manière avec la même arme. Maigret revoit le juge d'instruction Chabot, un vieil ami installé à Fontenay avec sa vieille mère. La peur règne dans la ville. Et les deux familles de Courçon et Vernoux sont au centre de l'intrigue. Simenon fait une peinture au vitriol de cette grande bourgeoisie de province. Chabot n'est pas épargné non plus. Bien évidemment, c'est Maigret qui va trouver le coupable. Une fois de plus, une histoire très bien menée. Le roman a été achevé le 27 mars 1953, également à Shadow Rock Farm (Connecticut).

21 janvier 2025

L'ombre de Mars - Raymond Clarinard & Mikaël Ollivier

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) n'ai pas réussi à voir à l'oeil nu, le 16 janvier au soir, la planète Mars, comme, paraît-il, il était possible de le faire. Mais je vais au moins réussir à rédiger une chroniquette dans le cadre de mon challenge marsien ainsi que du 13e challenge de l'imaginaire (mis à jour par Tornade pour 2025). J'avais chiné le livre ci-dessous en décembre 2024.

L'ombre de Mars, R. Clarinard & M. Ollivier, Fleuve Noir, coll. SF Space N°2, 1997, 284 pages

 

Dans un futur indéterminé mais sans doute pas trop éloigné de 1997 (notre XXIe s., donc...), un navire spatial à équipage international s'apprête à envoyer une première équipe d'exploration (trois hommes et une femme) à la surface de Mars.

Seul le militaire qui commande l'expédition "scientifique" sait que "quelque chose" risque de se produire. Les images transmises par les différentes sondes qui se sont posées sur Mars avant, plus ou moins rapidement, de cesser d'émettre, ont été partiellement censurées. Sur l'une d'elles, apparaissait fugitivement une ombre... 

Les communications entre le navire et l'équipe d'exploration sont interrompues par une tempête de sable martienne. Durant celle-ci, sur Mars, un choc terrible ébranle le refuge de l'équipe d'exploration, puis le Russe de l'équipe disparaît... avant de réapparaître, comme envoûté. 

Bon, je ne raconterai pas davantage la suite de l'histoire (on est vers la p.80, et il en reste encore environ 200 à lire). J'évoquerai plutôt les oeuvres que j'ai lues et vues auparavant et auxquelles cela m'a fait songer: La nuit des temps de Barjavel (survivants de civilisation disparue). La reine des damnés d'Anne Rice (affrontement au sein d'un couple de "super-héros"). Mission to Mars de Brian De Palma (une civilisation extraterrestre révélée à l'humanité). Abyss de James Cameron (quand un militaire prend les choses en main).

Ça se laisse lire, on peut se demander si une suite était envisageable à la fin (alors que les survivants retournent vers la terre à bord de leur navire spatial...). Les deux auteurs ont collaboré de nouveau quelques années plus tard, mais plus dans le secteur de la SF. 

Cette collection SF Space était peut-être destinée à prendre chez l'éditeur Fleuve Noir la suite de la collection Anticipation qui s'est terminée après 2002 titres (1951-1998). Mais elle est loin d'avoir eu la même longévité. Cependant, jusqu'en octobre 1999, 72 titres au total y sont parus (dont un autre livre de Raymond Clarinard, La cité sans mémoire, N°35). 

 

Edit du 16/02/2025: inscription rétrospective sur le challenge Objectif SF 2025 mis en place par Sandrine

 

19 janvier 2025

Mémoire d'un escargot - Adam Elliot

Après Mary et Max qui m'avait énormément plu, j'ai été contente de voir quinze ans plus tard le nouveau film de l'Australien Adam Elliot. Mémoires d'un escargot raconte, en stop motion (image par image) et en pâte à modeler, l'histoire de Grace Pudel et de son frère jumeau Gilbert nés d'un père français et d'une mère australienne morte en couches. C'est le père tétraplégique (suite à un accident) qui va les élever en Australie, tant bien que mal. À son décès, Grace et Gilbert âgés de 8 ans sont séparés et confiés à des familles d'accueil, à deux extrêmes du continent. Grace a été confiée à un couple échangiste sympathique adepte au développement personnel qui la laisse très seule. Gilbert, lui, est mal tombé, dans une famille qui cultive des pommes. Des vrais fous de dieu effrayants, en particulier Ruth, la mère.
Grace, avec son bec de lièvre mal rafistolé après une opération manquée, est une fille avec de grands yeux tristes mais expressifs. Elle a un corps dont elle ne sait pas quoi faire et un bonnet sur la tête orné d'antennes qui ressemblent à des yeux d'escargots. Les escargots, justement, qu'elle adore et auxquels elle s'identifie. Elle monologue pendant presque tout le film en s'adressant à un de ces gastéropodes qu'elle a appelé Sylvia. L'autre personne dont elle est proche est Pinky, une vieille dame excentrique (avec de grandes lunettes rouges) très attachante qui a mené une vie trépidante. Grace et Gilbert ne cesseront de s'écrire pendant leur séparation. Comme Mary et Max, ce n'est pas un film pour les jeunes enfants. Il faut noter le travail sur les couleurs, les objets entourant Grace. Déjà, le générique du début est un film en soi. L'ensemble dégage de la tristesse mais aussi de l'espoir pour les laissés-pour-compte, les sans-grades. Je vous conseille vraiment d'aller voir ce film. Lire la chronique de Selenie (moins convaincue).

15 janvier 2025

Le grand soir - Gwenaël Bulteau

Avec Le Grand Soir (Edition La Manufacture des livres, 282 pages vite lues), c'était le deuxième roman que je lisais de cet écrivain après La République des faibles. Le Grand Soir du titre est le 1er mai 1906, pendant lequel une grande manifestation des ouvriers est prévu. Mais l'histoire commence un an auparavant, le 22 janvier 1905, au moment des obsèques de Louise Michel. Parmi ceux qui assistent à la cérémonie, on fait la connaissance très brièvement de la jeune Jeanne Desroselles, issue de la grande bourgeoisie. Très sensible aux revendications de liberté et de justice, elle veut fuir sa riche famille. La vie s'ouvre à elle mais malheureusement, ce 22 janvier sera le dernier jour de sa vie. Il faudra attendre plus d'une année, grâce à l'obstination de sa cousine Lucie, pour que l'on apprenne ce qui lui est arrivé. L'essentiel du récit se passe entre Roquefort dans l'Aveyron, le nord de la France et Paris. Les ouvriers et ouvrières vivent mal leurs conditions de travail. Il y a des échauffourées. Par ailleurs, des femmes cherchent à s'émanciper face aux hommes pour mieux disposer de leur corps. Albert, François et Suzanne sont trois personnages essentiels à l'histoire mais je ne vous dirai pas comment ni pourquoi. Un roman qui se lit agréablement mais je m'attendais à mieux. J'ai trouvé l'histoire moins intéressante que celle de La République des faibles. Vous pouvez bien sûr l'emprunter en bibliothèque.

13 janvier 2025

13 à table! (édition 2025)

Comme l'an dernier, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) participe au challenge Bonnes nouvelles chez Je lis je blogue avec le recueil 13 à table! édité au profit des Restos du coeur. J'ai découvert les 14 nouvelles qui composent cette édition 2025 avec un exemplaire prêté par mon collègue, avant d'en acheter un autre pour mon propre compte dans ma librairie de quartier (où il était bien en évidence). 

13 à table! 2025 (11e édition, sur le thème "Tous dans le même bateau",
couverture Catherine Meurisse), octobre 2024, Pocket, 240 pages, 6 euros (= 5 repas)

 

Plusieurs nouvelles ont vraiment "joué le jeu" d'un épisode maritime qui aurait pu, à quelques semaines près, justifier une présence dans le challenge Book trip en mer chez Fanja... même si ce n'est pas le cas de toutes. Le thème du conflit israélo-palestinien exacerbé après le 7 octobre 2023 est abordé à plus d'une reprise. Quelques mots rapides sur chacune des 14 nouvelles (très occidento-centrées) ci-dessous:

* Le bateau d'Alice de Sandrine Colette se termine par les mots "Et ceci est une histoire vraie" (plutôt triste).

* La traversée de la vie de Lorraine Foucher se déroule dans une île. C'est transgénérationnel et émouvant.

* Octobre de Karine Giebel nous parle du conflit autour de Gaza à travers deux enfants de 12 ans, de camps opposés... 

* Dans "Tous dans le même bateau" de Raphaëlle Giordano, ce que le vent propulse n'est pas la voile d'un bateau, mais un cerf-volant.

* La Maison d'Orient de Christian Jacq se déroule en Egypte.

* Marie-Hélène Lafont nous montre, dans Samedi soir, comment un frère et une soeur peuvent suivre des voies divergentes par suite de leur orientation scolaire.

* Je peux témoigner que tous les profs de fac en histoire romaine ne sont pas aussi égoïstes, autocentrés, exigeants voire despotiques envers leurs élèves et/ou leurs "famuli" (porte-serviettes?) que l'Adrien Potet mis en scène par Alexandra Lapierre dans "Hé bien, nagez maintenant!". Mais c'est pas une raison... 

* Encore deux protagonistes opposés du conflit du Proche-Orient, dans Les voyageurs de Marc Levy. Deux battants enfermés s'aperçoivent après discussion que, s'ils sont maintenant un peu moins stupides, c'est parce qu'ils ont commencé par s'entretuer, chacun ayant écouté les paroles de leurs "hommes de Dieu" respectifs...

* Avec Mon bateau blanc ou l'histoire d'un naufrage, en deux pages, Marcus Malte a fait le choix de la poésie.

* On ne savait pas comment vous le dire... d'Agnès Marin-Lugand s'inscrit dans la suite des nouvelles familiales des éditions précédentes. Les 400 coups des quasi de la famille recomposée, je les avais vus venir de loin (depuis l'édition 2024 ou la 2023?).

* Le Coup de bôme d'Etienne de Montéty met vraiment du baume au coeur.

* François Morel ne s'est pas foulé pour le titre (Dans le même bateau), mais il nous présente un chansonnier breton mort à 30 ans (personnage réel ou fictif?), ayant chanté la mer et les marins...

* Dans Banlieue-trecking de Romain Puértolas, la fin de la nouvelle est tétanisante (très bien mise en page, en plus), et, cette fois-ci, je ne l'avais absolument pas vue venir.

* Enfin, dans Victor, Jacques Ravenne nous parle de Victor Noir et du culte qui lui est rendu.

 

Philippe Dester a chroniqué ce recueil, ainsi que Du calme Lucette. Et sans doute bien d'autres... que je n'ai pas su dénicher.

 

PS: je présente mes excuses pour la publication prématurée de cet article alors inachevé dont les abonnés au blog avaient reçu notification: je voulais qu'il parle aussi de deux éditions antérieures (l'an dernier, j'en avais chroniqué trois). Finalement, je ferai un autre billet "Bonnes nouvelles" d'ici quelques jours pour les deux autres éditions plus anciennes...

12 janvier 2025

La chambre d'à côté - Pedro Almodovar

Avec La chambre d'à côté, Pedro Almodovar vient de réaliser son deuxième film en langue anglaise et ça lui a réussi. Il faut dire qu'il a réuni deux très bonnes actrices, Tilda Swinton et Julianne Moore. J'ai aussi apprécié de revoir John Turturro. Ingrid (Julianne Moore) et Martha (Tilda Swinton) renouent après des années de séparation. Elles s'étaient connues en travaillant dans un magazine. Ingrid apprend que Martha a un grave cancer et qu'elle suit un traitement lourd. Martha se remémore sa jeunesse quand elle était tombée amoureuse d'un garçon qui, parti pendant un an au Vietnam, ne s'en est jamais remis. Elle narre le fait que la fille qu'elle a eue est en froid avec elle. On ne saura pas grand-chose de la vie d'Ingrid. Martha, ayant décidé d'arrêter de souffrir et de subir de lourds traitements, demande à Ingrid de l'accompagner dans une maison à deux heures de voiture de New York. Elles y attendront sa fin de vie, de la date de laquelle elle décidera. Je vous laisse découvrir les modalités. Résumer comme cela, on peut s'attendre à un film pesant avec du pathos. Et bien pas du tout, Pedro Almodovar, étant le réalisateur qu'il est, donne une certaine légèreté à l'histoire avec des pauses comme le dialogue entre Damian (John Turturro) ou les séances en salle de fitness. Il y a, comme d'habitude, un superbe travail sur les décors et les couleurs chaudes, et les deux actrices sont subtiles dans leur interprétation. Un beau film que je conseille.

9 janvier 2025

Le blog de dasola, blog majeur (18e bloganniversaire)

Cette année 2025 marque une date importante pour le blog de dasola: le voilà désormais majeur! En effet, ce jeudi 9 janvier 2024, il a passé son 18e bloganniversaire (il entre désormais dans sa 19e année). Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) souhaitais une fois de plus profiter de cette date symbolique pour vous faire part de quelques données essentielles autant que statistiques. 

 

Je commence par une généralité incontournable. Il y a eu pas mal de bêtises faites en 2024: pas vraiment par la faute des rédacteurs de ce blog, mais plutôt... de son "entourage" (disons... la plateforme "canalblog"!). L'ancien outil de blog "canalblog", celui que dasola et moi avions utilisé durant près de 17 ans, a désormais vécu. Le blog de dasola, comme tous les "canalblog", a été basculé ("migré", diraient les spécialistes) vers l'outil de la plateforme "overblog" (même propriétaire). Cela, apparemment, a conduit bon nombre de blogueurs à arrêter de bloguer, purement et simplement. Nous nous sommes accrochés... et y avons mis de la bonne volonté! Que de changements intervenus, rarement dans le bon sens (pour notre propre usage)! Par exemple, l'outil overblog ne permet plus de "suivre" régulièrement les commentateurs: pas moyen de connaître le nombre de commentaires faits avec le même pseudonyme (un clic suffisait, sous l'ancienne plateforme), ni de les classer par billet ou par date, ni même d'accéder facilement, dans l'utilisation d'administration, aux plus anciens de nos bientôt 35 000 commentaires: il faut scroller et scroller encore... il devient, sinon impossible, du moins fastidieux de remonter au-delà de quelques centaines, alors quelques milliers...?! Cet outil overblog a certainement été conçu (et s'en flatte d'ailleurs) plutôt pour générer des revenus publicitaires que des "échanges désintéressés". Pour citer quelques exemples d'entrées dans la "base de connaissances" titrée canalblog chez Webedia: nous avons Boutique en ligne  / e-commerce; Les revenus / Le partenariat droit d'auteur. Les "Informations essentielles" ne sont que le nombre de visites ou le nombre de pages vues et d'articles. On (nous, "propriétaire du blog") ne connaît même plus l'email du commentateur (du moins dans la version "non premium" que nous utilisons), alors que cette information est à renseigner lorsqu'un commentaire est laissé. 

 

Malgré tout, en terme de nombre de commentaires et/ou de billets, l'année 2024 a été une grande année. Je vais vous présenter ci-dessous les "catégories" de billets (que la plateforme actuelle ne fait plus apparaître sous les billets!), suivies entre parenthèses du nombre de commentaires correspondants ayant été rédigés sur l'année 2024 (augmentés éventuellement de ceux publiés dans ces premiers jours de l'année 2025). J'indiquerai ensuite les billets antérieurs à l'année 2024 (datant parfois des toutes dernières semaines de 2023, mais quelquefois d'années lointaines...). Il faut en tout cas remonter jusqu'en 2014 pour trouver un total de commentaires, rédigés sur une année civile, supérieur!

 

En 2024, donc : total des billets = 189 (117 rédigés par dasola et 72 par ta d loi du cine). Total des commentaires = 2043 (dont 24 - plus d'un pour cent - par ta d loi du cine...), dont 1974 sur les billets de l'année, les 69 autres concernent des billets des années antérieures, parfois datant des derniers jours de 2023, parfois concernant des billets bien plus anciens. À titre de comparaison, nous avions eu 2615 commentaires et 131 billets en 2014, mais 2040 commentaires sur seulement 119 billets en 2012. On voit que toutes les moyennes de commentaires par billets restent orientées à la baisse. 

 

Les quelque 2043 commentaires de l'année 2024 (nombre qui amène à remonter à 2014 et au record de 2615 commentaires pour trouver son supérieur) ont été écrits par 136 blogueuses et blogueurs différents. Comparons avec l'année 2012: 2040 commentaires, mais par 277 blogueurs et blogueuses différents, soit plus du double. Les blogs sont bien diminués en nombre. Il semble aussi que certains ordinateurs ne puissent plus se connecter à notre blog pour y laisser des commentaires (filtres chez certaines entreprises?). Pour une blogueuse qui nous l'a signalé dans un mail, combien sont seulement partis sur la pointe des pieds... et jamais revenus?

 

En 2024, disais-je, voici le détail des "catégories" (qui ne s'affichent désormais plus sous chaque billet!): Livres, 100 (946 commentaires), ventilés entre 42 dasola (475 augmentés de 16 en 2025) et 58 ta d loi du cine (453 + 2). Cinéma, 68, soit 66 dasola (753 + 5) et 2 ta d loi du cine (9 commentaires). Divers – Culture : 1 pour dasola (14 commentaires), 10 pour ta d loi du cine (168 – plusieurs billets « challenges »…). Télévision : 4 (44), dont 3 pour dasola (33) et 1 pour ta d loi du cine (10). Humeur : 1 par ta d loi du cine a suscité 24 commentaires (précédent « bloganniversaire !). Acteurs/actrices : 1 par dasola (12 commentaires). Pas de billets classés « Réalisateurs » ou « Théâtre » en 2024 (alors que dasola s’y est rendu plusieurs fois – au théâtre, je veux dire). Je vous laisse vérifier que je ne me suis pas trompé dans mes reports de chiffres…

 

Certains commentateurs habitués à canalblog (ou à blogspot) ont pu être désorientés par le changement de "logique" intervenu: désormais, dans l'outil overblog, au lieu d'aller tout en bas de la liste des commentaires pour accéder au "formulaire de réponse" au billet, il convient d'aller juste à la fin du billet et avant le premier commentaire de la liste (le dernier en date, puisqu'ils sont classé par ordre antichronologique) pour cliquer sur "Ajouter un commentaire" (à gauche dans l'image ci-dessous). Tandis que si, à la fin de la liste, on clique sur "répondre", on ne fait que "répondre à CE commentaire" (à droite). 

 

C'est l'occasion de dire que je crains que, lors de la migration, tout ou partie des "commentaires en réponse à un commentaire précédent" soit passé au travers de la"moulinette de récupération". Pour ma part, c'est grâce à mon habitude de les sauvegarder au fur et à mesure que j'ai pu "ré-injecter à la main"quelque 200 commentaires, émanant de différents blogueurs (non seulement il est très rare que dasola ou moi répondions à un commentaire, mais en outre nous privilégions le dépôt d'un nouveau commentaire, en précisant bien à qui nous répondons, plutôt que la fonction "répondre à"). Je ne sais pas trop comment s'en sont tirés les canalblogueurs habitués à répondre systématiquement à chaque commentaire: peut-être est-ce la cause de certains des abandons de blogs constatés depuis mars 2024?

 

Je voulais aussi noter qu'il m'est arrivé chez certains blogs d'être déçu en voyant un billet apparaître, me disant "chouette, une oeuvre que je connais, je vais pouvoir faire un commentaire..." et, vérification faite, il s'agit juste d'un billet déjà paru dont la date a été changée... comme en témoigne le commentaire, datant de plusieurs années, qu'on retrouve dessous! Je refuse que le blog de dasola recoure à cet artifice. Par contre, je me rappelle que, dans les premiers temps du blog de dasola où certains billets sont longtemps restés sans un seul commentaire, on publiait régulièrement des listes d'articles "orphelins de commentaires" (avec le lien y amenant)... et, à force, on a fini par faire en sorte qu'il n'en reste plus un seul. 

 

En ce qui me concerne (ta d loi du cine), mon nombre élevé de billets et de commentaires reçus cette année 2024 est largement lié à ma participation à plusieurs beaux challenges, soit que j'en sois l'initiateur (challenge marsien, "épais de l'été"), soit que j'y ai seulement participé (le book trip en mer chez Fanja, l'activité sur monde ouvrier et mondes du travail chez ingannmic,...). Voir colonnes de droite (challenges actifs) ou de gauche (challenges terminés) pour les listes complètes.

 

Une autre fois (je n'en ai pas eu le courage cette année), ma grosse "étude" portera sur le nombre de billets concernant le cinéma de tel ou tel pays (68 nationalités, certaines représentées par un seul film [dans un seul billet], cependant que "cinéma américain" renvoie à 449 billets [et "cinéma français" à 527 - cocorico!], dont bon nombre parlent de plus d'un film...). Plusieurs biais sont évidents: le nombre de films qui sort en France est variable d'un pays à l'autre. Ensuite, comment "fixer" la nationalité d'un film? Celle du cinéaste (quid des cinéastes "en exil"?)? Celle de la production (quid des coproductions?)? Dasola ou moi ne prenons pas toujours la peine de vérifier ce qu'indiquent les "sources" plus ou moins incontestables que pourraient être IMDB ou Wikipedia. 

8 janvier 2025

Flow - Gints Zibalodis / La plus précieuse des marchandises - Michel Hazanavicius

Au tout début de cette année 2025, je suis allée voir deux films d'animation intéressants, mais quand je suis sortie de chacune des deux projections, mon moral était au plus bas.

Le premier, Flow, d'un jeune réalisateur letton, peut se définir comme un film survivaliste sans paroles. Flow, un petit chat noir, va tenter de survivre dans un monde envahi par les eaux où toute humanité semble avoir disparu. Il se retrouve sur un bateau à voile en compagnie d'un labrador sympathique, d'un capybara (un genre de gros rongeur), d'un grand oiseau (un messager sagittaire) et d'un lémurien. Ils vont naviguer au gré du courant entre de la végétation et des bâtiments. Malgré leurs différences, ces animaux vont s'entraider. Flow n'hésite même plus à sauter à l'eau pour attraper des poissons. J'ai trouvé le film empreint d'une grande tristesse, et son ton m'a chamboulée. Le film vient de recevoir le Golden Globe du meilleur film d'animation aux Etats-Unis début janvier 2025. Lire les billets de Pascale, Selenie.

Je passe à La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius, qui est très différent dans le style, mais l'histoire n'est vraiment pas gaie non plus. Elle évoque la deuxième guerre mondiale et la Shoah, certainement en Pologne, pas loin de camps d'extermination, dans les années 40. Le narrateur est le regretté Jean-Louis Trintignant, qui raconte l'histoire d'un pauvre bûcheron et d'une pauvre bûcheronne qui vont recueillir une petite fille encore bébé, jetée par son père d'un train en route pour la mort. Il s'agit d'une adaptation d'un roman du dramaturge Jean-Claude Grumberg. Le film est rythmé par le passage des trains et des arbres qu'on abat. Grâce à un voisin à la gueule cassée et à sa chèvre, la petite fille est nourrie. Il y a des moments joyeux mais d'autres beaucoup moins. La plupart du temps, cela se passe dans un paysage désolé et neigeux. Il y a un long passage sur le tragique destin des déportés dans les camps avant leur libération. La fin délivre une note d'espérance, mais elle est ténue. J'ai trouvé l'animation réussie. Mais je ne suis pas sortie guillerette de la projection. Lire les billets de Miriam, Pascale, Selenie.

7 janvier 2025

C'est dur d'être aimé par des cons - Daniel Leconte

Acte manqué? Quand j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) voulu revoir le film que je présente aujourd'hui, afin de terminer le billet que je projetais de longue date pour ces "dix ans" écoulés depuis le massacre de Charlie Hebdo du 7 janvier 2015, je me suis aperçu, dimanche dernier, que je n'arrivais pas à remettre la main sur le DVD! Il m'a donc fallu attendre de l'avoir déniché d'occasion pour parachever mon billet. 

En cette journée de commémoration, je suppose que chacun a préparé l'événement depuis des mois, en pesant soigneusement ses mots. Pour ma part, ce film, je l'ai vu et revu. À l'époque de sa sortie, il pouvait encore prêter à l'optimisme: il date de 2008, soit 7 ans avant... 

Daniel Leconte, C'est dur d'être aimé par des cons, 2008, 1 h 42

 

Bien sûr, je revois ce film en sachant ce qui a eu lieu 8 ans après le procès (c'était déjà le cas lors de ma première vision, largement postérieure à 2015). Il s'agit d'un documentaire sur le "procès des caricatures". Il commence bien entendu par égrener le rappel des faits (qui ont été rappelés par Richard Malka, l'avocat de Charlie, dans ses ouvrages): l'assassinat par un islamiste de Theo Van Gogh en novembre 2004; la publication de 12 "caricatures de Mahomet" sélectionnées après appel à concours par le journal danois Jyllands-Posten en septembre 2005; la tromperie réalisée par des imams danois en diffusant dans les pays musulmans ces caricatures augmentées d'images rajoutées sciemment aux 12 initiales dans le but d'attiser la haine. La publication par France Soir, la décision de L'Express (sous la responsabilité de Denis Jembar) et de Charlie de publier une nouvelle fois ces caricatures, en février 2006​. Enfin, le sujet du film: le procès intenté par la Mosquée de Paris à Charlie Hebdo (et à Charlie seul: ni à France Soir ni à L'Express), visant deux des caricatures danoises ainsi que la couverture de Charlie Hebdo avec le dessin de Cabu. 

Le documentaire contractualise le déroulement du procès en filmant la rédaction en réunion, au restaurant, en déplacement... Le procès proprement dit commence le 7 février 2007 (oui, cela fera 18 ans dans un mois!). Val (alors Directeur de la publication) court de journal télévisé en intervention à la radio (lors de l'une d'elles, il est évoqué que ce procès se tient avec l'aval au moins tacite de l'Elysée, où Jacques Chirac acheait son second mandat, à l'époque).

Daniel Leconte n'a pu bien entendu filmer les audiences elles-mêmes. Mais il filme souvent la "salle des pas-perdus" et les échanges (?) qui s'y déroulent. Caroline Fourest est très présente à l'écran. Le film alterne entre les images "captées sur le vif" et des entretiens réalisés a posteriori sur fond noir, avec des membres de l'équipe (Val est omniprésent), les avocats de Charlie, des témoins, ceux des parties adverses (Francis Szpiner entre autres), la procureur(e) de la République, qui sont amenés à répéter, à commenter, ce qu'ils ont déclaré. 

Je retiens, quand il est question du procès en conférence de rédaction, Cabu disant (vers la 16e minute) "L'humour est complètement évacué chez les Talibans, tu ne dois pas plaisanter... j'avais lu un truc là-dessus". Ou Riss disant qu'on peut rire pour de multiples raisons, positives ou négatives (insulter ou intégrer...). En ce qui le concerne, "ça peut vous paraître étonnant mais je riais pour dire aux Musulmans: vous faites partie de la démocratie française".

On rigole à la noria des différentes parties pour se rendre aux (mêmes?) toilettes lors des interruptions de séance (36e minute). Parmi les personnes qui témoignent à portée de micro dans le palais de justice, il y en a certaines que je trouve... pénibles. On sent que des "militants" se sont mobilisés pour venir, non pas débattre, mais marteler un argument unique avec ce que je considère comme une pensée pauvre. Il y a, devant les micros tendus par la presse dans la salle des pas-perdus, quelques grands moments, comme le témoignage d'Elisabeth Badinter disant qu'elle espère que, surtout, la justice ne donnera pas tort à Charlie Hebdo, parce qu'alors on aurait tellement peur qu'on ne pourrait plus rien dire... Elle est admirative du courage des journalistes, en disant "on sait tous ce qui pourrait arriver maintenant, ce ne sont pas des fantasmes...".

Dans sa plaidoirie, Richard Melka a réussi à faire rire toute la salle d'audience avec l'argument: "c'est l'égalité de traitement avec les autres religions que vous voulez pour l'islam? Donc, vous voulez qu"il soit traité ainsi? (et d'exhiber d'innombrables dessins anti catholiques, antichrétiens...)? Voyons du côté du bouddhisme. Vous voulez ceci? Peut-être Charlie est-il boudhophobe?... Et les Sikhs... etc." (ces dessins ne sont pas montrés à l'écran. Mais il n'est que de parcourir des recueils de dessins des différents dessinateurs ayant oeuvré à Charlie à l'époque pour voir desquels il pouvait être question). 

Le verdict est rendu le 22 mars 2007, relaxant Charlie Hebdo. L'insert final informe que le verdict a été confirmé après l'appel interjeté par l'UOIF et la ligue islamique mondiale, avec ce commentaire de la cour d'appel de Paris le 12 mars 2008: "les caricatures poursuivies comme toutes celles qui figurent dans ce numéro de l'hebdomadaire ont, par leur publication, participé au débat d'intérêt général sur la liberté d'expression."

À l'époque, les blogs de YukoMa pause café et h6 avaient fait un billet. La fourmi des montagnes, elle, l'avait chroniqué en 2015. 
PS : DonaSwann aussi (en 2008).

PS2 (du 16 janvier 2024): Charlie Hebdo N°1695 du 15 janvier 2025 signale en p.3 le petit film (7 mn 43) produit par l'association Dessinez Créez Liberté: Tout ça pour ça. L'histoire du dessin de Cabu publié le 8 février 2006. On peut le découvrir sur le site cabu-officiel.com.

*

*         *

Dix ans se sont désormais écoulés depuis le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.

Pour ma part, j'avais rédigé "à chaud" quelques billets en réaction à l'événement dès début 2015, tout en en commençant un certain nombre sans parvenir ensuite à les finaliser... Après le 7 janvier 2017 (deux ans après), j'ai enfin trouvé ma formule actuelle. J'ai décidé que je publierai désormais un billet tous les mois (le 7 de chaque mois), en lien plus ou moins proche ou lointain avec Charlie Hebdo, ses morts et ses vivants, et je m'y suis tenu depuis. J'en suis désormais à 107 billets, auxquels on peut ajouter les deux billets "Je suis Charlie" de dasola. 

Dans mon billet du 7 janvier 2020 (il y a 5 ans), j'avais recensé ceux (49) parus à cette date. J'adopte la même logique pour ceux (60, exactement) que j'ai rédigés et publiés depuis: vous en trouverez ci-dessous un classement par collaborateur de Charlie concerné, eux-mêmes étant regroupés sous différentes rubriques.

 

== Les dessinateurs ou chroniqueurs qui sont morts durant le massacre ==
Cabu
[assassiné]
Pas complètement BÊTE... mais pas encore MÉCHANT (période bleue) (7 mai 2023)
Le rire de cabu (exposition & livre) (7 janvier 2021)
La rafle du Vel d’Hiv (exposition & livre) (7 octobre 2022)
Cabu, premier écolo de France! - HS Charlie Hebdo (7 août 2024)
cf. aussi ouvrages collectifs plus bas

Elsa Cayat [assassinée]
Elsa Cayat & Antonio Fischetti : Le désir et la putain (7 mai 2020)

Charb [assassiné]
Charlie Hebdo, 1992-2015 (7 décembre 2022)
Paris Pontoise (7 décembre 2021)
cf. Bensaïd
cf. aussi ouvrages collectifs plus bas

Honoré [assassiné]
cf. Vialatte

Bernard Maris [assassiné]
Et si on aimait la France (7 octobre 2020)
Keynes ou l’économiste citoyen (7 juillet 2022)
Souriez, vous êtes français ! (7 avril 2023)
Bernard Maris & Philippe Labarde : Ah Dieu! Que la guerre économique est jolie! / Malheur aux vaincus / La bourse ou la vie (7 juillet 2021)

Tignous [assassiné]
Ecojolie (7 juin 2020)
cf. aussi ouvrages collectifs plus bas
cf. aussi Expositions

Wolinski [assassiné]
Les falaises (7 décembre 2020)
Une vie compliquée / La vie compliquée de Georges le tueur! (7 septembre 2021)
Maryse & Georges Wolinski : La divine sieste de papa (2) (7 novembre 2021)
Wolinski / Barkats : Merci Hannukah Harry (7 août 2023)
cf. aussi ouvrages collectifs plus bas

 

== Ceux qui ont (heureusement) survécu ==
Fabrice Nicolino [blessé]
Qui a tué l'écologie? (7 février 2021)
Bidoche (7 novembre 2022)
Fabrice Nicolino & Catherine Meurisse : Ma tata Thérèse (7 décembre 2023)

Riss [blessé]
Une minute quarante-neuf secondes (7 septembre 2020)
Lettre au futur locataire de l’Elysée (7 avril 2022)
Le procès Papon (livre & exposition) (7 février 2024)
cf. Coline Renault
cf. Simon Fieschi
cf. aussi ouvrages collectifs plus bas

Simon Fieschi (blessé [décédé en 2024])
Charlie Témoignage: se réveiller dans un sarcophage en janvier 2015 (dessins de Riss) (7 novembre 2020)

 

== Autres collaborateurs de Charlie Hebdo [passés, présents, ...] ==
Catherine [Meurisse] 
Les grands espaces (7 août 2021)
Scènes de la vie hormonale (7 septembre 2024)
cf. Fabrice Nicolino

Cavanna
Bête et méchant (7 novembre 2023)
La déesse mère (7 novembre 2024)
Les Ritals (7 novembre 2023)
Les Russkoffs (7 mars 2023)

Coco
Dessiner encore (7 mars 2022)
Coco & Foolz : c’était Calais (7 août 2022)
cf. aussi Virginia Ennor (ci-dessous)

Antonio Fischetti : cf. Elsa Cayat

Foolz : cf. Coco

Gébécf. ouvrages collectifs plus bas

Inna Shevchenko / Simon Rochepeau / Thomas Azuélos
Prénom : Inna (BD, T.1 & T.2) (7 octobre 2023)

Jul
L’herbier impitoyable (7 juillet 2024)
cf. aussi ouvrages collectifs plus bas

Luz
Indélébiles (7 janvier 2023)
cf. aussi ouvrages collectifs plus bas

Robert McLiam Wilson
La vilaine veuve (Nice, le procès oublié) (7 septembre 2023)

Patrick Pelloux
Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux (7 février 2020)

Gilles Raveaud
Retraites: le casse du siècle (7 juillet 2023)

Coline Renault
Arcachon, le long exil des marins sénégalais (dessins de Riss) (7 avril 2024)

Riad Sattouf
La vie secrète des jeunes, T.I & T.II (7 octobre 2024)
La vie secrète des jeunes (tome III) (7 juin 2023)

Siné
cf. ouvrages collectifs plus bas

Willem
Akbar! (7 juin 2024)

 

== Ouvrages collectifs (Hors-série, etc.) ==
Rédacteurs de Charlie
Catherine, Cabu, Charb, Jul, Luz, Riss, Tignous, Wolinski : Bonne fête Nicolas (7 juin 2022)
Wolinski, Cabu, Gébé, Siné, ... : Mai 68 (7 mai 2021)
Du goudron et des plumes (7 octobre 2021)
Charlie Hebdo - Calendrier perpétuel 52 semaines (7 août 2020)
Aux armes, paysans! - Charlie Hebdo Hors série N°21H (février-avril 2020) (7 avril 2020)
Caricature mode d'emploi - Charlie Hebdo Hors série N°20H (novembre/décembre 2019 - janvier 2020) (7 mars 2020)
Coronavirus: on est les champions! - Charlie Hebdo HS N°22H (juillet-septembre 2020) (7 janvier 2022)
Elysée 2022 - Des candidats à croquer! (HS Charlie Hebdo N°27H) (7 avril 2022)
Peter Cherif - Charlie Hebdo HS N° 8H - octobre décembre 2024 (7 décembre 2024)

Autres auteurs
La BD est Charlie (7 janvier 2024)

 

== Co-rédacteurs (ou dessinateurs) d'ouvrages [déjà listés ci-dessus - sauf exceptions] ==
Thomas Azuélos : cf. Inna Shevchenko

Barkats : cf. Wolinski

Daniel Bensaïd
Marx [mode d'emploi] (illustrations de Charb) (7 juin 2021)

Philippe Labarde : cf. Bernard Maris

Simon Rochepeau : cf. Inna Shevchenko

Alexandre Vialatte
Bestiaire (dessins d'Honoré) (7 mai 2024)

Maryse Wolinski
Au diable vauvert (7 septembre 2022)

 

== Ouvrages de proches ou d’amis, ouvrages à propos de membres de Charlie… ==
Denise Charbonnier
Lettre à mon fils Charb (7 février 2022)

Richard Malka
Le droit d’emmerder Dieu (7 février 2023)
Traité sur l'intolérance (7 mars 2024)

Natacha Wolinski
Son regard seul me reste (7 juillet 2020)

Pascal Tassy
Cavanna, paléontologue! (7 mars 2021)

Virginia Ennor
Coco: nature, culture et poil à gratter (7 avril 2021)

 

== Divers autres articles (de types différents des précédents: expositions) ==
Exposition "Tignous Forever" à Montreuil (avril-mai 2022) (7 mai 2022)
cf. aussi Cabu
cf. aussi Riss

 

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Je voudrais signaler que j'ai bien entendu acheté le numéro spécial publié par Charlie Hebdo (mais ne l'ai pas encore lu. J'aurai vraisemblablement l'occasion d'en reparler un prochain mois.

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Pour finir, je souhaite citer ce que j'avais relevé dans la Lettre N° 90 - janvier 2024 du Souvenir Français (créé en 1887 pour entretenir le souvenir des combattants - ceux de la guerre de 1870, à l'époque?) concernant les commémorations (la mise en gras est de moi):

"Les commémorations décennales jouent un rôle essentiel dans la vie commémorative française. Il en a été ainsi en particulier pour le bicentenaire de la Révolution en 1989 et le centenaire de la Première Guerre mondiale (2014-2018).

(...) Mais tous ces anniversaires décennaux n’ont pas le même « poids commémoratif ». En fonction de l’allongement de la vie, trois sont essentiels :

- Les 40ème anniversaires : c’est le moment où l’on peut rassembler le plus grand nombre d’acteurs d’une page d’histoire, dont une majorité ont atteint la retraite.
- Les 70ème anniversaires : c’est le moment où les derniers acteurs, ceux qui étaient jeunes au moment des faits peuvent encore témoigner d’avoir participé à l’événement commémoré.
- Les 80ème anniversaires enfin : c’est le moment où les acteurs cèdent la place aux derniers témoins, ceux « qui ont vu se dérouler l’événement ».


À partir du 90ème anniversaire, la place est cédée intégralement aux historiens, aux descendants et aux nouveaux acteurs mémoriels.

(...)." 

 

*** Je suis Charlie ***

5 janvier 2025

Un ours dans le Jura - Franck Dubosc

J'ai vu ce film en avant-première le 29 décembre dernier. Un ours dans le Jura est sorti le 1er janvier 2025 et j'espère qu'il rencontrera du succès. J'avais été attirée par la bande-annonce très amusante. C'est une comédie noire avec au bout du compte huit ou neuf morts. On apprend qu'il y a en effet un ours dans le Jura qui sème la panique et la mort sans l'avoir vraiment fait exprès. L'histoire se passe entre un 20 et un 27 décembre d'une année. Michel (Franck Dubosc), un pépiniériste spécialisé dans la vente de sapins, écoute Marie Laforêt dans son pick-up quand tout à coup, il croise la route d'un ours qui vient de semer la panique parmi un groupe de clandestins. Michel fait une embardée et percute une voiture à l'arrêt. Un couple meurt : une femme et un homme. Ce dernier est empalé sur une branche. En parallèle, le chef du groupe des clandestins (des "mules" qui transportent des boules de drogue) tombe dans un ravin. Michel est paniqué et le soir il révèle tout à sa femme Cathy (Laure Calamy, très bien). Ce couple mène une vie routinière sans passion, ils sont criblés de dettes et ils ont un garçon surnommé Doudou, mutique et un peu bizarre. Dans la voiture percutée, en plus des cadavres, Cathy et Michel trouvent un sac avec beaucoup d'argent. La police s'en mêle avec le gendarme divorcé plein d'humanité Benoit Poelvoorde (un de ses meilleurs rôles) et ses collègues Florence et Samy. Le film enchaîne des péripéties sans temps mort avec l'intervention d'un prêtre, d'un "parrain" mexicain et de son neveu, de la tenancière d'un club libertin et d'une juge d'instruction. Un très bon film français pour débuter l'année. Lire les billets de Pascale, Selenie et Henri Golant

2 janvier 2025

Boucher - Joyce Carol Oates

Voici un roman dont j'ai pas mal entendu parler et qui est très emprunté en bibliothèque à Paris. Boucher [père de la gyno-psychiatrie moderne] est paru en octobre 2024 (Edition Philippe Rey, 471 pages). Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de roman de Joyce Carol Oates et je suis contente d'avoir renoué avec cette romancière malgré la noirceur du sujet. Joyce Carol Oates s'est inspiré de la vie de trois médecins au XIXème et au début XXème siècle. Elle en a fait un seul personnage, Silas Aloysius Weir, qui a étudié la médecine quatre (4) mois en tout et qui pendant deux décennies jusqu'en 1861, a pratiqué la chirurgie sur des femmes aliénées dans un asile dans le New Jersey en toute impunité. Au bout du compte, on l'a surnommé le "boucher aux mains rouges" et pour cause. Pour calmer de pauvres créatures sans défense et souvent sans famille, il les charcutait à vif, prélevant des parties intimes de leur corps. A priori, c'était pour atténuer leur état de folie, de maladie mentale. Il lui arrivait d'arracher des dents pour calmer ces pauvres femmes. Le docteur Weir s'était surtout spécialisé dans la réparation de fistules (souvent à la suite d'accouchements) sans anesthésie, considérant que l'appareil génital féminin ne comportait aucune terminaison nerveuse. L'essentiel du roman est un journal écrit par le médecin lui-même et c'est cela qui est terrible car il considérait les aliénées comme des êtres inférieurs, et il ne se remet jamais en cause. Il vous est présenté comme agissant en toute bonne foi. Un roman éprouvant mais qui se lit d'une traite. Joyce Carol Oates a toujours un grand sens de la narration. Je conseille. Je n'ai trouvé qu'un blog qui en parle : Charlotte Parlotte.

1 janvier 2025

Mon palmarès cinéma 2024

Cette année 2024 fut riche en films divers et variés. J'ai passé une très bonne année cinématographique. Voici 20 films qui m'ont plu et que je recommande (dont 7 films français).

Les graines du figuier sauvage de Mohamad Rasulof : pour moi, le film de l'année.
L'histoire de Souleymane de Boris Lojkine : bouleversant.
En fanfare d'Emmanuel Courcol : pour faire plaisir à Pascale (sinon elle ne va plus me causer).
Anora de Sean Baker : pour Youri Borissof. 
Chroniques de Téhéran d'Ali Asgari et Alireza Khatami : ce film composé de 9 saynètes en dit beaucoup sur l'Iran d'aujourd'hui.
Santosh de Sandhya Suri : un film sur la violence faite aux femmes et la corruption en Inde.
Borgo de Stéphane Demoustier : Hafsia Herzi est étonnante.
Conclave d'Edward Berger : un très bon huis-clos au Vatican.
Juré n°2 de Clint Eastwood : pas le meilleur d'Eastwood mais un très grand film.
L'affaire Nevenka d'Iclar Bollain : pour l'histoire et l'actrice principale qui m'a bluffée.
Le moine et le fusil de Pawo Choyning Dorji : une comédie venue du Bhoutan qui fait du bien.
Une part manquante de Guillaume Senez : Romain Duris est sensationnel dans le rôle du père qui veut récupérer sa fille au Japon.
Le comte de Monte Cristo de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière : déjà un classique.
La ferme des Bertrand de Gilles Perret : un documentaire. émouvant sur quatre générations de fermiers au pays du reblochon.
Inchallah un fils de Amjad Al Rasheed : l'actrice principale crève l'écran.
Nuit noire en Anatolie d'Öskan Alper : film terrible sur comment sont maltraités les homosexuels en Turquie.
Daaaaaali! de Quentin Dupieux : très amusant, Edouard Baer, un des Dali est irrésistible.
Les lueurs d'Aden d'Amr Gamal : donne l'occasion de voir la ville d'Aden.
Gloria! de Margherita Vicario : film en costume avec un traitement original du sujet.
Tatami de Guy Nattiv et Zar Amir : un très beau film éminemment politique en noir et blanc. 

J'en profite pour vous souhaiter une très bonne année 2025 avec surtout une bonne santé.


PS de ta d loi du cine: même si dasola publie son palmarès en ce premier jour de l'année 2025, rien ne m'interdit de rajouter une petite image réalisée à partir de peintures éphémères collectées fin 2023 dans le XVIIIe arrdt de Paris... 

 

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