Après Eiffel, très moyen, et Les Trois Mousquetaires, plutôt réussi, Martin Bourboulon s'est attaqué avec 13 jours, 13 nuits à une période contemporaine tragique. Il a adapté le récit écrit par le commandant Mohamed Bida qui a fait partie des français à l'origine de l'évacuation de plus de 2800 personnes, hommes, femmes et enfants de la ville de Kaboul, capitale de l'Afghanistan, entre le 15 et 23 août 2021, quand les Talibans ont repris le pouvoir par la force. Mo(hamed) Bida, consul à l'ambassade de France et membre de la police nationale, décide presque tout seul de sauver des civils afghans qui veulent fuir le pays. La tension est palpable dès le début. L'ambassade de France est la dernière encore ouverte et des centaines d'Afghans se sont massés devant elle. Les Talibans ne sont pas loin et ils se servent beaucoup de fusils d'assaut AK 47. Après avoir fait entrer plus de 400 personnes dans l'ambassade, Mo avec l'aide d'Eva, une jeune femme franco-afghane qui lui sert d'interprète, va mettre au point un plan pour que ces réfugiés (dont la mère d'Eva) et une journaliste puissent s'enfuir par avion. Mais avant d'atteindre l'aéroport, un parcours semé d'embûches les attendra. J'ai trouvé qu'il y avait du suspense et une certaine tension. On ne nous raconte pas toutes les négociations qui ont pu se faire entre les Français, les Américains et les autorités afghanes. Mais cette opération a été approuvée par l'Elysée. Roschdy Zem dans le rôle de Bida est très bien, tout comme Lyna Khoudri dans le rôle d'Eva, et j'ai été contente de voir Sidse Babett Knudsen dans le rôle de la reporter de presse. Ce film qui est sorti hier, vendredi 27 juin 2025, est tout à fait recommandable.
J.-H. Rosny Aîné, Romans préhistoriques, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1985, 720 pages (jusqu'à la Table des matières incluse)
Ce volume contient 10 titres (détaillés ci-dessous). La couverture est créditée: Photo Roger-Viollet. "Age de pierre" par Paul Jamin, 1899. Ses 720 pages coûtaient, en "neuf" à l'époque, 95 FF [soit... 14,48 euros en 2002, lors du passage vers notre actuelle monnaie].
Cela faisait des années que je souhaitais relire Les Xipéhuz. Alors, même 10 euros pour 720 pages de récits divers, ça m'allait tout à fait. Outre Les Xipéhuz, j'ai aussi lu et relu, au fil des ans depuis mon enfance, La guerre du feu et Le félin géant. Les autres textes ont été une découverte. Un "Avertissement" explique que les oeuvres ont été regroupées en deux sections, la première réunissant les cinq romans préhistoriques au sens précis du terme, la seconde rassemblant cinq nouvelles, dont deux appartiennent au genre "préhistorique" cependant que les trois autres illustrent la manière dont l'auteur a opéré la synthèse entre préhistoire, aventure et science-fiction...
Les textes contenus dans ce recueil d'éditeur ont été publiés sur une durée totale de 43 ans, entre 1887 et 1930. Il s'agit d'oeuvres d'inégale longueur, simple nouvelle ou vrai livre (parfois paru en feuilleton avant d'être repris en volume). Sa préhistoire, c'est du brutal, ça se massacre beaucoup, bien loin des représentations idéalisées de communautés harmonieuses de chasseurs-cueilleurs célébrant la déesse-mère sous l'égide de matriarches bienveillantes davantage à la mode dans des oeuvres du XXIe siècle. Je prends les textes dans le désordre, et commence par ce qui reste sans doute le roman le plus connu, encore aujourd'hui, de J.-H. Rosny aîné. J'indique à chaque fois la pagination dans le bouquin (mais à chaque fois sans compter la page de titre).
On connaît l'histoire de La guerre du feu (1909), qui figure dans le recueil pp.205-337. "Les Oulhamr fuyaient dans la nuit épouvantable. (...) le Feu était mort". Ces premières lignes peuvent rester gravées, plusieurs décennies après, dans la mémoire de lecteurs qui les avaient découvertes gamins, au même titre que le "Longtemps, je me suis couché de bonne heure" (Du côté de chez Swann), le "Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France" (Mémoires de guerre), ou "Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers" (La gloire de mon père). Pour partir à la conquête feu (que la tribu des Oulhamr ne sait pas produire, mais seulement conserver dans des "cages à feu"), le héros, Naoh (fils du léopard), va partir avec deux jeunes acolytes qu'il se choisit dans une direction opposée à celle que perdra son rival, Aghoo-le-velu, brute que ses deux frères aident à tuer tous ceux qui s'opposent à sa volonté. L'enjeu? La succession, le moment venu, du chef Faouhm, et sa nièce, Gammla (sans donner des haches, des cornes, des coquilles ni des fourrures!...). S'ensuivent 130 pages d'aventures, lors desquelles ils croiseront bien des tribus (les Kzamm mangeurs d'hommes, les hommes-au-poil-bleu, les nains rouges, les hommes-sans-épaules [Wah], les mammouths...) avant la fin attendue...
Jean-Jacques Annaud en a tiré un film fameux (notamment pour ses éléphants déguisés qui se bouffaient leur toison de mammouth sur le dos!).
Le félin géant (1918), pp.341-452, est le prolongement, à une génération de distance, de la guerre du feu. Aoûn (fils de l'urus) qui descend de Naoh (fils du léopard), appartient, selon la coutume, au frère de sa mère, même s'il préfère Naoh. Son meilleur (son seul?) ami dans la tribu, Zoûhr, est le dernier descendant de la tribu des Hommes-sans-épaules exterminée par les Nains-rouges. Un tremblement de terre va leur ouvrir la voie vers de nouvelles terres inconnues des Oulhamr... et les entraîner à l'aventure, pour affronter serpent géants, lions, tigres, ... voire même découvrir d'autres humanités ("lémuriens", Hommes du feu [Chelléens], tribu des femmes [Louves]?). Comme souvent, Rosny aîné énumère à longueur de pages végétaux et animaux. Et le félin géant? Il jouera le même rôle que les mammouths avaient joué pour Naoh!
Bon, c'est vrai que notre XXIe siècle a connu, avec l'ADNologie, quelques bouleversements par rapport aux connaissances sur l'humanité préhistorique telle qu'on se l'imaginait entre 1888 et 1930... Néanderthal, Sapiens, Denisoviens, Florès, Erectus, Australopithèques, Paranthropes, Nadali, ... aujourd'hui encore disputés pour certains, seront certainement (re)mis en cause par de nouvelles découvertes dans les décennies à venir!
Varimeh (1892), pp.19-97, commence par "C'était il y a vingt mille ans". Combat entre fauves, puis du fauve vainqueur et d'un homme... Notre héros, Varimeh (fils de Zom), fait partie d'une horde troglodyte. Artiste, il aime bien partir pour de longues explorations solitaires, ce qu'il fait dans le chapitre IV. Dans le chapitre VI, il croise une jeune femme étrangère (la belle Elem), et, sans aucune hésitation, l'enlève. La tribu de celle-ci les poursuit et la récupère. Il vient la reprendre au chapitre XIV. D'autres "hominina" (comme on ne disait pas au temps de Rosny!) sont rencontrés... Puis encore la guerre (pas dix ans, tout de même!), et enfin la paix (et, très certainement, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants).
Elem d'Asie (1896), pp.571-611, après un premier chapitre et le début du deuxième, sauf erreur, identiques, aux titres près, à celui de Varimeh, résume, en quelque sorte, mais surtout abrège, l'épopée du texte précédent.
Helgvor du fleuve bleu (1930), pp.455-567, se déroule au temps de l'âge du bronze. L'histoire commence avec une éruption volcanique. Pour la calmer, un sacrifice humain est prévu par la tribu des Tzoh. La jeune Glâva (fille de Wôkr) décide de fuir pour y soustraire sa grande soeur Amhao qui devait être immolée. De son côté, Helgvor (fils de Chtrâ), d'une autre tribu, celle des Ougmar (qui a jadis affronté les Hommes de la pierre, dont les armes, plus redoutables que les haches de pierre et les massues de chêne, sortaient du feu), est en reconnaissance, accompagné de deux chiens, d'un loup et d'un enfant. Les deux chemins, bien entendu, vont se croiser. Combats... Intervention de clans d'hommes anciens... Il y eut des jours et des nuits (sic! p.544). Pour finir, Helgvor tuera en duel un rival pour gagner Glâva!
Nomaï (1897), pp.615-625. Un meurtre avec préméditation tourne le mieux du monde. Cherchez la femme... (une fois de plus!).
La grande énigme (1920), pp.655-658, constitue un court récit fantastique, une sorte de "vision"...
Eyrimah (1896), pp.101-201, se déroule, "il y a 6000 ans environ", dans la Suisse actuelle, chez ces "lacustres" dont nous savons aujourd'hui qu'ils n'étaient qu'une vision romantique de "villageois" qui construisaient leurs huttes sur les rives des lacs, et non sur pilotis "dans" ceux-ci. Encore une guerre entre deux "types" de populations, les grands blonds d'une part, les bruns, courts de taille et à la tête large, d'autre part (oui, les "types" tiennent une grande part dans ces oeuvres - et je n'aime guère le mot "race" qui y est employé à foison). Ici, c'est une apothéose guerrière. Nous allons avoir une véritable tentative d'invasion, avec défense de bastions d'abord victorieuse, puis retraite en bon ordre, recherche d'alliés et de renforts des deux côtés, des généraux plus ou moins bons tacticiens voire stratèges, des morts par centaines sinon par milliers, - pour au final aboutir à la paix et au statu quo ante bellum, avec à la clé au moins deux mariages mixtes... Tout ça pour ça.
Les hommes sangliers (1929), pp.661-684, a sans doute choqué, à l'époque. Ce qui commence comme une aventure épique à la Gustave Aymard, située dans les arrières-pays sauvages de Sumatra, tourne quand même aux mésaventures d'une jeune fille ("jufvrouw", en néerlandais?) quand elle se trouve séparée de ses compagnons d'expédition. Et là, il est quand même question de v...s! Ô innocence...
Les Xipéhuz (1887), pp.629-652, représente semble-t-il le tout premier récit "d'anticipation" mettant en scène un affrontement avec une civilisation inhumaine (mais pas forcément "extraterrestre"). L'apparition, puis l'expansion mortelle pour les humains de celle-ci amène ceux-ci, "mille ans avant le massement civilisateur d'où surgirent plus tard Ninive, Babylone, Ectabane", à réagir par une véritable guerre d'extermination, au prix de nombreuses vies humaines, pour anéantir jusqu'au dernier les Xipéhuz.
J'avais lu en bibliothèque, il y a plusieurs décennies, ce récit dans une édition qui contenait aussi La mort de la terre (ce dernier récit de SF m'avait davantage marqué, mais, lui, je l'avais retrouvé il y a bien des années déjà).
La partie "Documents" termine l'ouvrage, de la p.687 à la page 720.
J'ai prêché d'exemples (mais ai-je convaincu?) avec une manière intéressante de surmonter le défi des 700 pages: non pas un texte suivi, mais un "bouquin" contenant plusieurs titres...
Né en 1856, J.-H. Rosny aîné (de son vrai nom Joseph Henri Honoré Boex) est mort en 1940. Quand je le lisais pour la première fois, il s'était écoulé 35 ans au plus depuis son décès, et son dernier roman "préhistorique" datait seulement de 10 ans avant sa mort (ce qui étend l'intervalle jusqu'à 45 ans)... Au total, bien moins que le nombre d'années que je compte moi-même aujourd'hui! Longueur du temps...
Voici encore un bouquin que j'ai chiné il y a quelques jours en me disant (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) que sa lecture pourrait sans doute aboutir sans trop de peine à un nouveau billet pour deux challenges...
Roger Vercel & Jean Raynaud, Le Grand Pavois, Presse Pocket N°252, DL 1965 (copyright 1953, éditions France Empire), 185 pages
En fait, dans l'avant-propos, il est question du scénario d'un film homonyme, Le Grand Pavois (que je n'ai jamais vu), sorti en 1954. Les deux auteurs ont retravaillé leur scénario, pour en tirer ce qu'on appelle aujourd'hui une "novelisation", avec la possibilité d'approfondir leur récit avec des éléments qui n'avaient pu être intégrés lors du tournage. L'ambition du film, comme du livre, est d'évoquer la vie de quelques élèves de l'Ecole Navale (futurs ingénieurs / officiers de marine) lors de leur "croisière de promotion" à bord du croiseur-école qui doit les préparer à leur future carrière (dans ces années 1950). Et d'évoquer aussi, par le canal de la vie de tels ou tels de leurs "instructeurs", ledit métier d'officier de marine.
L'auteur de l'illustration de couverture de ce "Presse Pocket" n'est pas crédité. Son style me fait songer à Antonio Parras, illustrateur et bédéiste... mais à l'époque de cette édition du livre (1965), celui-ci travaillait pour la concurrence (beaucoup de couverture de la collection "J'ai Lu / leur aventure" lui sont dues...). En tout cas, cette illustration (une jolie femme en belle robe qui regarde d'un oeil enamouré un beau galonné protecteur) paraît un brin surannée quand on la regarde aujourd'hui.
Début de l'histoire: une mère de famille doit laisser le grand logement qu'elle loue à l'année en bord de mer pour aller vivre ailleurs en "pension de famille" durant les trois mois d'été: elle n'a pas les moyens de payer le prix en "location saisonnière", puisqu'elle est mère au foyer et que le ménage repose sur le seul salaire du mari, officier de marine (un beau métier qu'il aime, mais un sacerdoce qui implique des contraintes à accepter par l'épouse!). Une de ses amies a, elle, convaincu son propre mari (qui était également officier de marine) d'accepter un poste bien mieux payé, à terre, dans l'industrie en plein essor de ces années des "Trente Glorieuses". Tentation...
Le mari marin passe, en coup de vent, annoncer tout content qu'il a obtenu un beau poste: il va devenir "instructeur" lors de la croisière annuelle du croiseur Jeanne d'Arc (1931-1964) où embarque tour à tour chaque promotion de futurs officiers de marine, pour une croisière de longue durée (sept mois). Il est tout content. Son épouse comprend surtout qu'il sera absent durant sept mois. Un jeune homme de leur connaissance va, lui, embarquer comme "midship" (élève) à bord. Il est fiancé, pour sa part (mais il rêve donc d'épouser ce fameux métier). Le film, comme le livre, racontent la croisière, ses péripéties (vue par le "poste" où vivent ce midship et une dizaine de ses condisciples, parmi les 100 à 150 élèves à bord, et les officiers qui les instruisent tout en assurant la bonne navigation du navire (dont la mission est aussi de représenter la France lors de ses escales à l'étranger). Des choix devront être faits par chacun des personnages...
J'ai trouvé que ce livre était vraiment "anglé" sur le métier des "officiers", quitte à laisser dans l'ombre le rôle pourtant essentiel de leurs subordonnés, "officiers mariniers" (correspondant aux "sous-officiers" dans les autres armées, de terre comme de l'air) et matelots, pourtant indispensables, eux aussi, à la Marine, et dont chacun a ses motivations pour accepter "d'entrer dans la carrière" tout en fondant une famille à côté. À l'époque (années 1950), il n'était pas question non plus que des femmes embarquent à bord des navires de guerre (même si les premières "marinettes" ou "personnels féminins de la marine" ont servi durant la guerre de 1940 - à terre, et de préférence dans des services administratifs non combattants). Les premiers embarquements ont eu lieu dans les années 1970. Aujourd'hui, il n'y a théoriquement plus de différence entre militaires masculins et féminins (accès aux grades, aux postes, etc.). Le dernier "bastion", celui des sous-marins nucléaires, a récemment accueilli ou va prochainement accueillir ses premières sous-marinières. Pour sa part, l'écrivain Roger Vercel (1894-1957) dont j'ai déjà évoqué d'autres livres maritimes n'a jamais été marin, ni a fortiori marin de la marine nationale. Je n'ai guère trouvé d'informations sur le co-auteur Jean Raynaud (1910-1996), si ce n'est qu'il était capitaine de frégate honoraire et directeur des collections Marine aux éditions France-Empire (selon le catalogue de la BnF).
Quand le croiseur Jeanne d'Arc cité dans le livre a été désarmé (en 1964, après une ultime grande croisière en 1963), la suite (croisière de dernière année pour les élèves de "Navale" et quelques élèves d'autres Grandes Ecoles) a été prise par le "porte-hélicoptère école" Jeanne d'Arc (il a aussi repris le nom "de tradition"), resté en service sur cette mission, lui, de 1964 à 2009. De nos jours, depuis 2010, les "missions" Groupe École d'application des officiers de marine (GEAOM), appelées par tradition "Missions Jeanne d'Arc", sont assurées alternativement par l'un des trois PHA (porte-hélicoptère amphibie) français (Mistral, Tonnerre, Dixmude) [voir Wikipedia consulté le 24/06/2025]. La mission 2025 est en cours, selon la communication du Ministère des armées.
Dans Le Grand Pavois, il est aussi question des perspectives prometteuses de renouvellement des vieux navires de guerre hérités de la Seconde Guerre Mondiale (ça se déroule avant la défaite de la France en Indochine, a fortiori avant le vrai début des "événements" en Algérie), que nos héroïques officiers pourront espérer commander. En ce qui concerne les "contemporains" en activité dans la Marine à l'époque de l'oeuvre (début de carrière ou quelques années de plus), ils sont désormais en retraite voire déjà décédés je suppose, et ce ne sont même plus leurs enfants mais peut-être leurs petits-enfants voire leurs arrières-petits-enfants qui sont susceptibles de naviguer aujourd'hui!
À quand un nouveau livre, sur des thèmes un peu moins datés que les "problèmes de couples" où l'homme vit pour son métier pendant que l'épouse-mère élève les enfants à terre, pour raconter une "mission Jeanne d'Arc" contemporaine, en sous-entendant "engagez-vous, rengagez-vous" dans la Marine?
Enzo sorti le 18 juin 2025 est un film de Laurent Cantet (il a écrit le scénario) mais qui a été réalisé par Robin Campillo. Laurent Cantet est décédé prématurément et n'a donc pu réalisé ce long-métrage. Je dis tout de suite que le film ne m'a pas emballée plus que cela à cause du personnage d'Enzo qui m'a crispée. Ce jeune de 16 ans est à baffer. Enzo est le fils cadet d'un couple CSP++ (gagnant plus de 11 000 euros par mois, c'est dit dans le film). La famille vit dans une superbe villa qui domine la Mediterranée. Enzo est en train de faire un stage de maçon où il s'abîme les mains. Il rejette la condition sociale de ses parents et la société de consommation en général, en étant conscient des changements climatiques. Cela ne l'empêche pas de rentrer le soir auprès de ses parents (tout au moins au début). Sur le chantier où il travaille, il n'est pas très doué en maçonnerie mais il se lie d'amitié avec deux Ukrainiens, en particulier un, Vlad. Auprès de ce dernier, Enzo croit avoir trouvé un ami et peut-être plus. Enzo ne sait pas vraiment ce qu'il veut ou pas, c'est certainement de son âge. Son père Paolo (Pierfrancesco Favino, très bien) est inquiet du comportement de son fils. La mère, Marion (Elodie Bouchez très bien mais le personnage est peu présent), essaye d'aplanir les relations tendues entre le père et le fils. Les critiques sont dans l'ensemble très bonnes, moi je suis plus dubitative. Lire les billets de Le bleu du miroir et Luc Schweitzer.
Une fois de plus, je viens de voir un des films immanquables de l'année 2025. A Normal Family du réalisateur HUR Jin-Ho (un parfait inconnu en ce qui me concerne) est la quatrième adaptation cinématographique du roman Le dîner d'Herman Koch. J'ai trouvé ce film remarquable de bout en bout tant du point de vue scénaristique que du point de vue interprétation. De nos jours, dans un milieu très aisé, nous faisons la connaissance de deux frères. Jae-wan, l'ainé, un avocat renommé de 50 ans, est remarié avec Ji-Soo, la propriétaire d'une pâtisserie. Elle est nettement plus jeune. Le couple vient d'avoir une petite fille. Jae-wan est le père de Hye-yoon, une grande fille qui attend d'être admise à Cambridge. Jae-gyoo, le frère cadet de Jae-wan, est un chirurgien très investi dans son travail, il est marié à Yeon-kyeong, un peu plus âgée que lui. Elle est traductrice indépendante. Ils sont les parents d'un garçon, Si-ho, qui a eu des problèmes de harcèlement au collège. Sans rien dévoiler, le film s'ouvre et se termine par une collision spectaculaire entre un homme et une voiture. Entre les deux, et pendant presque deux heures qui passent vite, on est témoin de la désintégration d'une famille parce qu'un sans-abri a été tabassé sans raison par les deux jeunes cousins, Hye-yoon et Si-ho. Je veux saluer la réalisation et l'interprétation, de premier ordre. Je suis sortie enthousiaste de la projection. Lire les billets de Selenie et Luc Schweitzer.
C'est grâce à Pascale, que je remercie, que je suis allée voir Jardin d'été de Shingi Somai, un réalisateur japonais que je ne connaissais pas et qui est décédé en 2001. Le film date de 1994 et il est resté inédit en France jusqu'à maintenant. Il est sorti dans peu de salles à Paris. Jardin d'été se passe, comme le titre l'indique, pendant un été à Kobe, où trois jeunes garçons très différents physiquement décident d'épier un vieil homme parce qu'ils pensent qu'il va mourir bientôt, et ils veulent savoir ce que c'est que de mourir. Ce vieil homme surnommé "Grand-père" accepte au bout d'un certain temps de les voir envahir son territoire, c'est-à-dire une vieille maison vétuste au milieu d'un jardin en friche: un îlot entouré d'immeubles. Les trois garçons, que le vieil homme surnomme "Lunettes", "Sumo" et "Sac d'os", vont passer un été inoubliable tout en désherbant le jardin. Ils semblent au paradis. Les relations vont évoluer quand le grand-père, qui est seul depuis longtemps, va se confier sur sa vie. La deuxième guerre est terminée depuis longtemps, mais il a gardé des souvenirs douloureux de cette période pendant laquelle il a perdu de vue sa femme. C'est un film gai et triste à la fois qui fait penser au cinéma d'Hirokazu Kore-Eda. S'il est projeté par chez vous, allez le voir. Je l'ai vu dans une salle pleine.
J'avoue que je suis fan de la saga John Wick avec quatre épisodes au compteur. Je n'ai donc pas résisté à aller voir Ballerina dont l'histoire se situe entre le 3ème et le 4ème de la série. Pour résumer, c'est un John Wick au féminin avec Eve, une petite fille qui voit mourir son père sous ses yeux. Douze ans plus tard, Eve (Ana de Armas) est devenue une jeune femme accomplie qui a été élevée et entraînée par un clan criminel, Ruska Roma. Son but est de venger la mort de son père tué par une secte dirigée par le Chancelier (Gabriel Byrne). Le film est l'occasion d'assister à des combats à l'épée, à l'arme à feu et même au lance-flamme. Les combats sont très bien chorégraphiés. John Wick fait une apparition surtout vers la fin. On retrouve quelques protagonistes des films précédents. Personnellement, j'ai passé un moment tout comme Ta d loi du cine. Un bon film du samedi soir.
Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) fais le pari hasardeux que je peux poursuivre ma participation au challenge Escapades en Europe – Voyages dans les littératures européennes chez Cléanthe, dont le thème pour ce mois de juin est Shakespeare. Cette fois-ci, j'arrive à respecter la consigne d'une parution de billet le 15 du mois. Par contre, j'ignore si un album de bande dessinée sera accepté (les règles ne le permettent pas... mais elles ne l'interdisent pas non plus. En fait, elles n'en font aucune mention). On verra bien?
André Juillard (dessin) & Yves Sente (scénario) d'après les personnages d'Edgar P. Jacobs, Le testament de William S.,
Les aventures de Blake & Mortimer N°24,
éd. Blake et Mortimer, 2016, 62 pages.
Voici l'un des rares albums des "suites" des aventures de Blake et Mortimer que dasola n'a pas chroniqués. Depuis la mort d'Edgar P. Jacobs, c'est (à ce jour) pas moins de cinq scénaristes et neuf dessinateurs qui ont continué à nous raconter les aventures de ses héros (essentiellement dans les années 1950). Yves Sente, notamment, continue à "boucher les trous" laissés par leur premier "biographe". Nous sommes ici en 1958.
Il est beaucoup question de descendance dans Le testament de William S. La fille d'une ancienne connaissance de Philip Mortimer est une jeune rouquine mignonne comme un coeur, dont le talent sportif (karatéka émérite) n'a d'égal que sa culture classique et son érudition (cette latiniste est spécialiste de Shakespeare). [ci-dessous demi-planche haut p.32]
Dans cet album, les protagonistes voyagent beaucoup (quelle que soit l'époque concernée), d'Angleterre en Italie, en bateau, en train, en voiture ou en avion. Mais ici, il n'est pas question de "voyage dans le temps", comme c'est le cas dans d'autres albums de cette série très orientée "science-fiction". Nous sommes plutôt dans une enquête policière cherchant, entre autres, à résoudre une énigme qui débute plus de trois siècles "before present" (arbitrairement placé, comme l'on sait, en 1950).
S'entremêlent ainsi une intrigue située en 1958 (des "Teddy boys" agressent et détroussent les honnêtes citoyens, de préférence âgés et riches), la quête d'un "trésor", dont les bases proviennent d'un legs sous condition consenti presque cent ans auparavant, à condition de résoudre un mystère: trancher une bonne fois pour toute la véritable identité de l'auteur immortel du théâtre shakespearien, et surtout empêcher les tenants de thèses opposées de continuer à s'entretuer en duel [ci-dessous, je vous mets seulement le bas des pages 24 et 25, qui se déroulent au XIXe s.]
Nos deux héros (Blake et Mortimer) se retrouvent à l'occasion d'une représentation contemporaine de la pièce Le marchand de Venise. Je ne sais pas si le scénariste a poussé le réalisme jusqu'à vérifier que cette pièce était bien représentée à Londres le jour dit (nous sommes fin août 1958)? Pour ma part, je ne l'ai pas faite, cette vérification... [extrait p.6]
Leur immortel antagoniste Olrik apparaît p.19 (extrait ci-dessous, p.21). Olrik est certes une canaille, mais qui a ici quelque chose d'Arsène Lupin: également latiniste, du fond de sa cellule de prison (où il peut recevoir des visites grâce aux bons soins d'un gardien corrompu), il résoudra une bonne partie de l'énigme et aiguillera ses complices sur ce qu'ils doivent chercher en collant aux basques de Mortimer et de sa compagne de voyage.
Près de 10% de l'oeuvre (7 planches) se déroule au XVIe siècle (textes narratifs sur fond de couleur, bleu, jaune, rose...), pendant que des documents d'époque, découverts successivement, sont traduits du latin à la volée au XXe s. par Elizabeth pour Mortimer, qui a perdu son latin (les "dialogues" dans ces vignettes qui se déroulent au XVIe s. sont très minoritaires). [ci-dessous, extrait de la p.53]
Et voilà, je n'en dirai pas plus. Je suis sûr d'avoir attisé votre curiosité avec les quelques vignettes "mal photographiées" ci-dessus.
Bon, je vous donne la clé (à choisir parmi trois!) du mystère Shakespeare?
En fait, ils était deux... qui vivaient en trouple trouble!
Pour tout savoir sur ce fier postulat, ... il ne vous reste plus qu'à lire cet album à votre tour!
Edit du 17/06/2025: bon allez, je rajoute quelques liens de blogs en ayant parlé il y a plus ou moins longtemps, et qui en disent parfois davantage que moi... (liste non exhaustive, bien entendu!). Belette2911, Gaëtane, Gambadou, Vincent, Nicolas Lamberti, le Blog à part, Fanch (dernier billet en 2019).
Je suis allée voir Indomptables, sorti le 11 juin 2025, après avoir entendu et lu de bonnes critiques. Je dis tout de suite que je n'avais jamais entendu parler de Thomas Ngijol, qui est le réalisateur et qui joue le rôle principal. Et puis j'ai été attirée par le fait que c'était un film policier qui se passait à Yaoundé au Cameroun. Toujours est-il que le film se laisse voir, il dure une heure vingt. Plus qu'un film policier, c'est le portrait d'un policier en costume cravate qui a du mal à mener de front sa vie professionnelle et sa vie de famille dans cette ville d'Afrique à la chaleur harassante. Le commissaire Billong (Thomas Ngijol, très bien) est chargé d'une enquête. Un policier vient d'être abattu d'une balle de pistolet. On ne saura pas très bien pourquoi à la fin il y a eu crime. L'enquête permet de constater que les conditions pour travailler ne sont pas simples: coupures de courant constantes, pas d'ordinateur, pas beaucoup de papier non plus. C'est vraiment une enquête sur le terrain, où les suspects voire les témoins ne sont pas ménagés. Il y en a même un qui meurt faute de soins. Le commissaire a les mêmes manières brusques et musclées avec sa famille. Père d'une fille et de quatre garçons, sa femme est enceinte d'un sixième enfant, il a des relations conflictuelles avec eux. Il y a tout de même de l'humour. Le scénario est adapté d'un documentaire, Un crime à Abidjan. Un film que je conseille, tout comme Selenie.
Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) lance officiellement l'annonce, avec ce billet, de la troisième édition du challenge "Les Epais de l'été" 2025: lire et chroniquer un ou plusieurs livres, avec comme condition qu'il existe pour chacun au moins une édition comptant un minimum de 700 pages (contre 650 pages en 2024 et 600 pages en 2023).
[Challenge Les épais de l'été 2025, organisé chez dasola par ta d loi du cine] Logo composé avec l'aide de l'IA - mais toujours par mon collègue, merci!)
Celles et ceux qui ont participé à l'une et/ou l'autre des deux premières éditions des Epais de l'été connaissent les règles. Je vais les rappeler ci-après.
* Votre billet doit paraître entre le 21 juin et le 22 septembre 2025 et annoncer le nombre de pages revendiquées.
* Ce nombre égal ou supérieur à 700 pages peut concerner une autre édition que celle que vous avez eue entre les mains (y compris édition en gros caractères). Si celle-ci est trop mince, il ne vous restera plus qu'à dénicher sur internet l'existence de l'édition en javanais ou autre dialecte improbable... qui comptera plus de 700 pages, selon un site internet de référence.
* Les oeuvres en langue originale sont acceptées (que vous l'ayez lue en traduction ou en VO).
* Si vous lisez sur "liseuse" voire écoutez en audio livre, nous nous fierons, pour le nombre de pages en édition "papier", à ce qu'indiquent les sites internet "fn*c" ou "am*z*n"...
* À part le nombre de pages, le challenge ne comporte aucune contrainte ni suggestion, ni aucun thème imposé (il peut s'agit d'un ou plusieurs romans, d'une biographie, d'un essai... etc.).
* Il est tout à fait possible, autorisé, voire même conseillé, de faire participer un même billet à plusieurs challenges. Voir colonne de droite pour une liste non exhaustive. Voir aussi Sandrine (qui liste challenges et lectures communes proposées).
* Bien entendu, tout livre s'inscrivant ici est invité à s'inscrire aussi au challenge Les Pavés de l'été chez Sibylline (La petite liste), qui accepte cette année encore les participations à partir de 500 pages (et sans limite supérieure bien sûr). Et vous pouvez lui réserver vos lectures qui, tout en dépassant les 500 pages, n'atteignent pas [même en ayant fait des recherches sur toutes les éditions du monde (1)] les 700.
* Les inscriptions sont acceptées dès aujourd'hui, mais les premiers billets devront paraître à partir du 21 juin pour être comptabilisables.
* Les parutions de billets seront à mentionner par commentaire sous ce billet-ci.
* Bien entendu (bis!), n'hésitez pas à aller lire et même commenter les billets des autres participant(e)s!
* Les chroniques postées uniquement sur les plateformes monopolistiques que sont b*b*lio, livr*ddict et autres b**knode ne sont pas acceptées. Pourquoi ne pas aller "squatter" pour publier votre billet chez l'un ou l'autre blogueur-euse de votre connaissance (cela arrive à des gens très bien...)? Ça peut aussi permettre de se motiver pour des lectures communes, pourquoi pas?
* Je n'utilise pas (ni ne prends donc en compte) Inst*gr*m ni f*c*b**k.
PS: pour répondre à la question de Manou ci-dessous (possibilité d'un billet sur plusieurs romans?), je vais prendre un exemple: en 2024 a été pris en compte un billet qui parlait des cinq premiers titres des Rougon-Macquart... mais uniquement parce qu'ils sont rassemblés dans un unique volume de La Pléiade. Telle est la contrainte: qu'il en existe une édition "papier" sous forme de volume unique.
(1) J'avais d'abord écrit "rien à faire!", ce qui avait amené le commentaire de Sibylline du 14/06/2025 ci-dessous.
Rappel des bilans précédents:
En 2024: 75 "épais" pour 62 012 pages, par 32 participant(e)s, avec 65 livres différents, par 62 auteurs ou co-auteurs.
En 2023: 106 "épais" pour 79 164 pages, par 34 participant(e)s, avec 92 livres différents, par 77 auteurs ou co-auteurs.
Et en 2025? On verra bien!
Pour mémoire, Brize avait assuré onze éditions de son challenge Le pavé de l'été (2012-2022), ne souhaitait pas le poursuivre en 2023, mais en avait accepté la reprise par d'autres blogueurs... Merci à elle!
Nota: autant anticiper l'hypothèse où l'on aurait cet été maille à partir avec le fonctionnement estival de la plateforme canalblog (facteur non maîtrisable): si vous n'arrivez vraiment pas à déposer un commentaire ici, vous pourrez l'envoyer par mail à :
************************************************************************************* Inscriptions [14 (datées) souvent déjà dans la blogroll], objectifs annoncés à venir (13 livres au moins pour 9920 pages, par 8 participant(e)s) & participations publiées (avec nombre si plus d'un billet) [8 "épais" pour 6718 pages, par 7 participant(e)s, avec 8 livres différents, par 11 auteurs ou co-auteurs (avec date de publication du billet)]:
* Ta d loi du cine(12/06/2025), trois livres au moins : J.-H. Rosny Aîné - Romans préhistoriques, [27/06/2025 - 720 pages] / J. K. Rowling - Harry Potter et les reliques de la mort / Ken Follett - Les piliers de la terre (tome 1), 1056 pages / Robert Louis Stevenson...
Voici le deuxième roman policier que je devais lire en une semaine. Je me suis dépêchée de le chroniquer avant de le rendre en bibliothèque.
La fertilité du mal d'Amara Lakhous (Editions Actes Noir, 273 pages) a été écrit par un écrivain né en Algérie qui a passé vingt ans en Italie. Depuis quelques années, il vit aux Etats-Unis. Ses quatre romans précédents ont été écrits en italien, La fertilité du mal a été écrit en arabe (Algérie). J'avoue que je ne connaissais pas cet auteur. Avec ce roman policier, Lakhous retrace soixante ans d'histoire algérienne entre 1958 et 2018 en toile de fond, mais il se concentre sur plusieurs personnages de fiction qui ont des liens étroits, familiaux ou amicaux. Certains connaissent une fin tragique le 5 juillet 2018, jour de la fête de l'indépendance. Karim Soltani, un colonel spécialisé dans l'antiterrorisme, est appelé d'urgence par son supérieur. En effet, à Oran, Miloud Sabri, un notable âgé de 80 ans, ancien du FLN et homme d'affaires prospère, a été retrouvé égorgé et le nez coupé dans une belle résidence. L'enquête qui se déroule sur une journée est haletante, tout comme les périodes marquantes de l'histoire de l'Algérie qui ponctuent le récit. Presque tout le roman est au présent de l'indicatif même si le récit alterne entre des événements du passé et 2018. C'est un peu scolaire et parfois l'écrivain passe du coq à l'âne. Mais c'est un roman qui se lit bien. A la fin du livre, il y a la liste des personnages fictionnels (cela peut aider) et une liste de figures historiques de la révolution et de l'Algérie indépendante.
J'ai été contente de trouver La loi des collines en bibliothèque (en prêt 1 semaine, c'est la politique de certaines bibliothèques parisiennes). La loi des collines de Chris Offutt (Editions Gallmeister, 284 pages) clôt la trilogie commencée avec Les gens de collines et Les fils de Shifty dans lesquels on retrouve un personnage récurrent, Mick Hardin, jeune retraité de l'armée: il était dans le département de la police de l'armée et il a combattu en Afghanistan. Avant de se retirer en Corse (si, si), il repasse par son état natal du Kentucky avec ses collines et ses oiseaux. Il n'était pas venu depuis deux ans. Il est le frère de Linda, la shérif de Rocksalt, une des villes de la région. Elle vient d'être réélue à son poste. Avec Johnny Boy Tolliver, son adjoint, Linda doit enquêter sur le meurtre de Pete Lowe, un mécanicien. Ce n'est que le premier. D'autres suivront. Linda va être grièvement blessée lors d'une interpellation et Mick va tout faire avant son départ pour trouver le ou la coupable. Son enquête va l'emmener jusqu'à Detroit dans le Michigan. Les femmes sont pas mal impliquées dans ces meurtres. Je vous laisse découvrir pourquoi et comment. Mick Hardin met aussi au jour un réseau de combats de coqs illégaux. J'ai beaucoup aimé ce roman qui se lit vit et bien. Dommage de se dire que c'est la dernière fois que l'on croisera Mick Hardin. J'ai lu quelques critiques mitigées, personnellement, je n'ai pas boudé mon plaisir. Lire le billet d'Aifelle,
De Luis Sepulveda, j'avais lu (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) il y a quelques années, après avoir vu passer plusieurs chroniques sur des blogs, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler (mais sans le chroniquer). Cette fois-ci, c'est d'avoir lu deux billets rapprochés (chez Choup et Manou) qui m'a amené à découvrir le titre ci-dessous. Merci: une fois encore, peu de jours se seront écoulés entre l'attirance vers le bouquin, son emprunt en bibliothèque, sa lecture et la finalisation de ce billet (les longs week-ends, ça aide)!
Luis Sepulveda, Histoire d'une baleine blanche, éd. Métailié, 2020 (copyright 2019, EO 2018), 117 pages
Trad. de l'espagnol (Chili) par Anne Marie Métailié, dessins Joëlle Jolivet
Pour ma part, je n'ai pas retrouvé dans cette histoire de baleine l'humour qui m'avait plu dans les (mes)aventures du chat. Ce livre bleu se présente sous forme de 14 chapitres. Le premier met en scène l'auteur (en 2014, au Chili, en bord de mer), à qui un enfant lafkenche ("Gens de la mer") donne un coquillage pour qu'il y entende la voix des baleines... Puis, dans les 12 suivants, le narrateur de ce "récit à la première personne" est une "baleine couleur de lune", un cachalot, pour tout dire.
La bête raconte sa vie dans l'océan, ses interactions avec les hommes, ces êtres violents qu'elle a vus se battre entre eux à bord de navires crachant de tous leurs canons... "Il semble que les hommes sont la seule espèce qui attaque ses semblables, et je n'ai pas aimé ce que j'ai appris d'eux" (p.37). Bon, il y aurait à (re)dire à cette assertion (les chimpanzés de Gombe, pour ne citer qu'eux, ont pu se livrer à une guerre d'extermination), mais elle donne le ton du livre, dépeignant la nature comme bonne "au naturel". Notre cachalot découvre ensuite l'existence des baleiniers et de leurs harpons.
Puis intervient un événement, un vénérable cachalot lui transmet des informations sur sa mission (s'il l'accepte): guider les cétacés, une fois disparus les derniers des lafkenches (qui, eux, respectent l'ordre naturel de l'Univers), vers une sorte de paradis, loin, très loin des méchants hommes insatiables chasseurs des baleines pour leur huile. Dans les pages suivantes, on rentre plutôt dans le mythe conté que dans l'histoire. Mais un jour, notre brave cachalot commence à s'énerver et à vraiment affronter les baleinières et les harpons (pour en savoir davantage, lire Melville)...: les marins le surnomment "Mocha Dick".
Je pense que ce récit est situé au XIXe siècle, c'est-à-dire certainement bien avant que la chair des cétacés soit empoisonnée par le mercure et d'autres polluants modernes au point de rendre malades les populations qui se livrent encore, de nos jours, à une "chasse aborigène de subsistance". Le 14e et dernier chapitre, au ton impersonnel, cite l'Essex (le véritable baleinier coulé en 1820 par une attaque de cétacé), dont la tragédie (si l'on se place du point de vue des humains) a inspiré à Melville son récit de la campagne du Pequod jusqu'à l'engloutissement final (Moby Dick est paru en 1851).
J'ai découvert, à l'occasion de cette lecture et de quelques recherches subséquentes, l'existence d'un ouvrage qui serait titré Mocha-Dick ou la baleine blanche du Pacifique, de Jeremiah N. Reynolds (1839), et dont Melville se serait également inspiré: en faisant uniquement une recherche documentaire sur internet, je suis amené à m'interroger quelque peu pour savoir s'il s'agit d'un ouvrage réel publié au XIXe s., ou d'un canular littéraire bien postérieur? Il me faudrait avoir entre les mains une édition originale pour le dire (dans une bibliothèque anglo-saxonne?), tellement il peut être facile, aujourd'hui, de truquer (avec l'IA) n'importe quelle source numérique.
Ce livre à la couverture marine bleue est un joli objet, que j'ai trouvé fort lisible de par ses choix typographiques (grands caractères, police qui évoque l'impression au plomb...). Je terminerai en présentant ci-dessous trois images choisies parmi une bonne trentaine d'illustrations qui me font songer au bestiaire illustré par Honoré et à son style de dessin (par la technique en noir et blanc - ici, il n'y a pas de petit détail ironique). L'illustratrice Joëlle Jolivet pratique, elle, la linogravure et non le dessin (sauf erreur de ma part), et il n'y a pas de légende (autre que le texte de Sepulveda qu'elle illustre) à ses images.
p.88
p.61
p.64 [cette image m'a rappelé que le thème de la colonie d'animaux à protéger des humains et à guider vers un lieu éloigné de ceux-ci est présent dans la nouvelle Le phoque blanc (Kotick) de Kipling.
Elle l'est aussi dans l'ouvrage pour la jeunesse Le castor Grogh et sa tribu, d'Alberto Manzi.]
Luis Sepulveda est mort du Covid-19 en avril 2020. Il avait 70 ans. C'est l'éditrice Anne Marie Métailié qui l'avait traduit et fait connaître en France à partir de 1992 (cela a été pour moi l'occasion d'en apprendre davantage sur leurs parcours).
J'annonce tout de suite que mon article est une publicité gratuite de ma part sans contrepartie.
Cela faisait quelques années que je n'étais pas retournée m'acheter des madeleines et autres biscuits dans le magasin Bijou à Limoges. Il existe trois autres points de vente, à Brive la Gaillarde, Bordeaux, et bien entendu Saint-Yrieix la Perche (en Haute-Vienne) où sont fabriquées les madeleines Bijou depuis 1845. On fête cette année les 180 ans de la marque. À Limoges, dans leur immense nouveau local ouvert depuis un an, on est très bien accueilli. Il y a tellement de choix que l'on ne sait pas quoi choisir entre les cakes, les différents biscuits, les moelleux au chocolat et les madeleines choconoir, chocolat au lait et nature. Tout est délicieux. La particularité de la marque Bijou, ce sont les emballages en carton et les étuis individuels. En mezzanine, on peut assister à un petit film qui retrace les 180 ans de la marque et il y une petite exposition sur l'histoire de l'entreprise familiale dont le produit phare, rappelons-le, est donc la madeleine.
Quelques photos :
Il faut noter que les lustres sont en porcelaine de Limoges
C'est dasola qui lors d'une visite commune en bibliothèque m'a (ta d loi du cine, "squatter" chez elle) signalé la disponibilité de ce titre (en emprunt à durée limitée). Je me suis dépêché de l'emprunter d'abord et de le dévorer ensuite. J'ai déjà eu l'occasion de parler de Coco dans mes "billets du 7", y compris comme dessinatrice animalière.
Coco, Pauvres bêtes!, Voyage au coeur de la condition animale, Les échappés, 2024, 136 pages
Dans son "introduction" lettrée à la main (toute une page), Coco explique que, si elle n'avait pas été dessinatrice et journaliste, elle aurait voulu être naturaliste. Cet album lui a permis d'être les trois. Il compile des dessins que je crois avoir déjà vus dans tel ou tel Charlie Hebdo pour certains.
En l'absence de "table des matières", j'ai compté 11 "reportages dessinés", aux longueurs variables en terme de pagination. Les "remerciements" en fin d'ouvrage comptent huit items et donnent quelques préférences et sites internet utiles.
Pour ma part, je dois être un fieffé "spéciste", car je ne mets pas tous les animaux sur le même plan, entre ceux nés par et pour l'homme (animaux "de rente" pour les manger, ou animaux "de compagnie"), les animaux dits "sauvages" nés et élevés en captivité (et incapables de vivre par eux-mêmes s'ils étaient réintroduits dans leur milieu "naturel" - par ailleurs saccagé par l'homme), et les animaux sauvages saturés ou exterminés dans ledit "milieu naturel" dans le but principal d'en tirer un profit financier par l'export (ou, éventuellement, parce qu'ils sont en conflit de territoire avec les populations locales et/ou que celles-ci ont besoin de se/s'en nourrir elles-mêmes pour subsister). Je ne me priverai donc pas de donner mon opinion sous les extraits que j'ai choisi de citer.
p. 13, cette page récapitule les différents "individus" porcins, recueillis au refuge "Groin-groin", qui nous ont été présentés sur les six pages précédentes (j'ai souri avec l'anecdote du "garde du corps" de Coco qui boudait la bouffe vegan locale). J'avoue qu'un individu "cochon", même aveugle, me touche (je n'ose pas dire m'apitoie) beaucoup moins qu'un animal dit "sauvage". Chez Groin-groin, vivent aussi des représentants de différentes autres espèces d'animaux, souvent avec un "vécu" lourd (animaux en mauvaise condition chez leurs anciens "maîtres"...) [fin du reportage p.17].
NB: une offre d'emploi de soigneur est aujourd'hui à pourvoir à Groin-groin (Sarthe - 72], candidature jusqu'au 09/06/2025 - tous les salaires y sont au SMIC.
p.128-132, reportage sous forme d'une visite guidée (et plus que critique) à l'intérieur d'une "tonne de chasse" (appelée "gabion" ailleurs) que la LPO (sous un prête-nom) a acheté en Vendée (85).
Sur la chasse, je suis mitigé. Je pense que, parmi l'examen que doivent passer les futurs chasseurs, devrait figurer aussi l'apprentissage de dépouiller, préparer, cuisiner et manger les animaux tués... Sinon, à qui bon?
p.103-118, visite chez les douaniers de Roissy, sous l'angle des produits animaux (voire animaux vivants!) dont ils découvrent le transport, en général dans l'illégalité par rapport aux lois françaises ou internationales. Thématiques: la viande de brousse; l'ivoire (d'éléphant) et autres cornes de rhinocéros; des "trophées de chasse"; des animaux vivants (trafic très rémunérateur). L'essentiel des saisies provient d'Afrique noire (le douanier évoque le risque sanitaire). Affligeant, ce que l'appât du gain peut engendrer comme trafic: "ça ne s'arrête jamais!". Bien évidemment, si part de l'Afrique une telle "offre", c'est qu'il existe une demande solvable, en Occident ou en Asie...
p.81, un dessin très réaliste (fait mouche).
D'un long reportage au Marineland d'Antibes (p.61-80), j'ai extrait cette double-page (74-75). Manifestement, les spectateurs n'avaient pas lu (ni vu?) Sauvez Willy...
Marineland est fermé depuis le 5 janvier 2025. Je me rappelle avoir assisté, gamin, à un spectacle autour d'un bassin avec des dauphins. C'était il y a un demi-siècle, dans le Sud de la France (Marseille? Antibes? Ailleurs? Je ne sais pas...). Je me rappelle aussi en avoir aperçu, depuis un bateau, en toute liberté en mer Egée...
Je me pose une question: est-ce que les gamins qui ne pourront voir à l'avenir des cétacés qu'au cinéma ou à la télévision arriveront bien à "conceptualiser" la différence entre les animaux existants réellement et ceux montrés dans Avatar 2: la Voie de l'eau?
p.59: pauvre bête (heu, je parle bien de l'animal tenu en laisse, hein...) [extrait d'une double-page titrée "Vie de chien!"].
p.55: je ne connaissais pas ce terme de "syndrome de Noé". Extrait d'une visite au refuge de la SPA à Quimper, p.45-56, titrée "adopte un chat ou chien et fais ça bien" (ce n'est définitivement pas pour moi: je suis insensible à l'affection [?] que pourrait hypothétiquement me porter ces quadrupèdes, mais hypersensible aux contraintes qu'ils représentent).
Du long reportage (p.27-42) mettant en scène les dessous des spectacles de corrida pour s'en affliger, j'ai uniquement extrait le dessin ci-dessus. Personnellement, je ne vois pas la nécessité de faire souffrir jusqu'à épuisement définitif un animal (corrida ou chasse à courre, même combat!), si ce n'est même pas pour le manger ensuite. Je dirais qu'un spectacle de vaches landaises présente peut-être davantage de risques d'être encorné qu'une corrida (et les vaches n'y sont en principe pas tuées).
Ci-dessous, extraits d'un reportage titré "reptiles en péril" présentant la visite d'une animalerie (p.19-25), qui semble spécialisée dans les NAC ("nouveaux animaux de compagnie")... du moins cher au plus onéreux!
Au fil des pages, j'ai souri avec le gentil gag récurrent des réactions des officiers de sécurité dont Coco doit, encore et toujours, être accompagnée partout. Un peu de légèreté dans ce monde de brutes!
Je n'ai pas réussi à dénicher d'autre billet de blog sur cet album. On peut lire un entretien avec Coco ici.
J'ai trouvé Trust d'Hernan Diaz (Editions de l'Olivier, 398 pages) assez déconcertant. Il est composé de quatre parties différentes et jusqu'à la troisième partie, on se demande ce qui relie les personnages entre Harold Vanner, Andrew Bevel et Ida Partenza. La quatrième partie est un genre d'épilogue à propos d'une femme, Mildred Bevel, l'épouse d'Andrew. Pour résumer, la première partie est un roman (un récit biographique) dans le roman écrit par un certain Harold Vanner qui n'est jamais présent. Dans la deuxième partie, Andrew Bevel né à la fin du XIXème siècle est le narrateur évoquant sa famille, son couple et sa propre vie d'homme riche qui au lieu d'être ruiné est devenu de plus en plus riche lors de la crise de 1929. La troisième partie met en scène Ida Partenza, fille d'un anarchiste italien émigré aux Etat-Unis à qui Andrew Bevel demande de réécrire le récit d'Harold Vanner qui parle de la vie d'Andrew et Mildred Bevel (vous me suivez?). Le livre se lit bien mais j'ai une impression d'inachevé malgré la quatrième partie. Ce ne fut pas un coup de coeur. Je ne connaissais pas cet écrivain qui a été pas mal chroniqué sur les blogs. Lire les billets de Manou, Eva, Ingannmic.
Pour continuer avec le dernier festival de Cannes 2025, je viens de voir Jeunes Mères des réalisateurs belges Luc et Jean-Pierre Dardenne, un film sorti dans de nombreuses salles en France. Jeunes mères a été récompensé du prix du meilleur scénario. Personnellement, j'ai été séduite par les quatre jeunes actrices qui interprètent des mères adolescentes ou jeunes adultes (comme Julie) qui sont prises en charge par une maison maternelle à Liège en Belgique. Quatre jeunes mères, Perla et son petit Noé qui est quittée par Robin, un adolescent comme Perla. Il ne reconnait pas le bébé. Julie qui, elle, est arrivée à s'en sortir avec son copain, est la mère d'une petite Mia. Mais Julie a des problèmes avec la drogue. Il y a aussi Ariane qui voulait avorter mais sa mère qui a beaucoup de problèmes ne voulait pas. Ariane avec sa petite Lili est déterminée à la mettre en famille d'accueil pour lui permettre de connaître une vie meilleure. Enfin, il y a Jessica que l'on voit enceinte et qui par la suite accouche d'une petite Alba. Jessica ne ressent rien pour sa fille et elle n'a de cesse d'interroger sa propre mère (India Hair, très bien) qu'elle retrouve en lui demandant pourquoi elle l'a abandonnée. Je n'ai pas identifié de cinquième jeune mère. Pour un film des frères Dardenne, il est moins sombre que d'habitude. L'espoir pointe à la fin. Un film que j'ai aimé. Je conseille. Lire le billet de Pascale.
On pourrait dire que je (ta d loi du ciné, "squatter" chez dasola) continue juste à creuser mon trou en parlant, une nouvelle fois, d'une même oeuvre de Jules Verne. Cette fois, je mets en cause le blog Twogirlsandbooks(mais aussi Je lis, je blogue, bien sûr) pour avoir piqué ma curiosité!
Rodolphe (scénario) & Patrice Le Sourd (dessin), d'après Jules Verne (couleurs: 1ver2anes) Voyage au centre de la terre, T.1, 2023, 48 p. & T.2, 2024, 48 pages aussi
Delcourt, coll. Ex-Libris
La mention "Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse" témoigne du positionnement de ce diptyque. J'avoue que je suis loin de porter, habituellement, attention à sa présence ou à son absence dans les BD que je lis! En fin d'ouvrage, "dans la même collection", apparaissent les (minuscules) vignettes d'une quarantaine de titres. Même s'ils sont peu lisibles, je crois y avoir détecté deux autres titres verniens (Les enfants du capitaine Grant et Le tour du monde en 80 jours).
La première page de ce premier volume nous donne des plans larges d'une ville avec des ballons dirigeables dans le ciel... Ambiance rétro (cyberpunk)? Mais dès la deuxième, nous sommes plongés dans l'ambiance: il s'agit d'une BD animalière où les personnages sont... des lapins. La saga ne contiendra ni date, ni la moindre mention des humains. Mis à part cela, l'adaptation (transposition?) s'avère très fidèle à la lettre du roman d'origine, davantage que l'adaptation cinématographique dont j'avais parlé ici. On remarque également plusieurs clins d'yeux aux gravures d'Édouard Riou qui illustraient l'édition Hetzel. Un manuscrit ancien originaire d'Islande, et le cryptogramme qu'il contient, met un scientifique et sa petite famille sur la piste d'une expédition extraordinaire, un "voyage au centre de la terre" qu'aurait accompli un savant du XVIe (?) siècle. Il suffit de descendre dans le volcan (éteint) Sneffels. Et c'est parti, passant par Kiel puis Copenhague (Danemark) avant d'arriver en Islande. Après avoir recruté quelques comparses, la descente dans le cratère commence p.30. Comme je le disais, grande est la fidélité au roman, mis à part un détail léger, avec la fusion de deux personnages en un seul...
Ce tome s'achève sur un suspense insoutenable.
Cette seconde couverture est quelque peu outrancière. À moins que toutes ces armes exhibées symbolisent le courage de nos lapins face à l'inconnu? En tout cas, dès la page 6, notre trio de lapins est reconstitué, pour s'attaquer p.10 à la construction d'un radeau lui permettant d'affronter une mer intérieure... et ses divers dangers.
p.28, voici des champignons géants qui rappellent beaucoup ceux gravés par Riou:
Par contre, l'être préhistorique qu'ils surprennent réserve une surprise à nos yeux (et je ne vous en mets pas de capture d'écran!). Le reste est conforme au roman: p.35, un obstacle barre la route, décision est prise de passer quand même, les lapins l'exécutent! Mais cela provoque une catastrophe et ils sont éjectés par... le Stromboli! C'est la gloire pour le vieux savant, même s'il y a toujours quelques confrères savants pour se moquer et mettre en doute son exploit. Et la petite vie tranquille peut reprendre pour toute la famille. Toute? Oui, elle va même s'agrandir avec le guide fidèle. Admirez ci-dessous la délicatesse des sentiments matérialisée par la tendre inclinaison des oreilles (c'est bon, je sors!). Et une suite qui pourrait être envisageable...
p.46 (et dernière) du second volume.
Du même scénariste Rodolphe, j'avais chroniqué naguère L'embranchement de Rugby, dessiné par Estelle Meygand, d'après l'oeuvre de Charles Dickens.
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