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19 février 2008

Assurance sur la mort - Billy Wilder

Barbara Stanwick et Fred Mc Murray sont les héros de ce film (récemment chroniqué par Jade). Assurance sur la mort (Double indemnity) de Billy Wilder (1944) est tiré d'un roman de James M. Cain qui est aussi l'auteur du Facteur sonne toujours deux fois. Dès que le film commence, on sait déjà comment il finit. Walter Neff (Fred Mc Murray), agent d'assurances depuis au moins 11 ans, raconte sa mésaventure sur un magnétophone à l'intention de son collègue Barton Keyes (Edward G. Robinson). Neff a tué un homme pour s'assurer et une femme et de l'argent (100 000 dollars). Au bout du compte, il ne récupère ni l'une, ni l'autre (là, nous en sommes dans les 6 premières minutes du film). L'histoire est un long flash-back. Neff, à l'occasion d'un démarcharge à domicile pour renouveler une assurance, tombe instantanément amoureux d'une femme, Phyllis Dietrichson (Barbara Stanwick), blonde fatale s'il en est. Elle est mariée à un homme qu'elle n'aime pas (dit-elle). Avec sa complicité, Neff échafaude un plan pour se débarrasser du mari en faisant croire à un accident de chemin de fer. En effet, le mari (pas sympathique, il est vrai) a contracté, "à l'insu de son plein gré", une assurance avec une clause de double indemnité en cas d'accident (de train par exemple). Malheureusement, le crime commis (hors champ), Neff a le pressentiment que tout va aller mal. Et effectivement, il se retrouve le dindon de cette farce tragique où l'on se rend compte que Phyllis est une "garce" et que Neff, lui-même, est un meurtrier de sang-froid. La réalisation de Billy Wilder (auteur aussi du scénario adapté) fait de ce long métrage un des chefs-d'oeuvre du 7ème art. Les réalisateurs d'aujourd'hui devraient s'en inspirer. A la différence du crime commis, la mécanique du scénario est sans défaut, tout va à toute allure sans temps mort. La superbe musique de Milos Rosza complète la qualité de l'ensemble. Merci à Jade de m'avoir fait penser à revoir ce film.

Commentaires
T
Un film que j'avais découvert, en DVD, grâce à dasola. <br /> Revu il y a quelques mois... Edward G. Robinson est décidément très bon!
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S
Un très bon film noir qui m'a tenu en haleine même si on connaît le coupable dès le départ ! J'ai aussi beaucoup aimé les petits bouts de Los Angeles qu'on voit entre les scènes en intérieur.
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G
un très bon film noir. le scénario est effectivement impeccable !
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B
Je l'ai analysé pour le cours d'histoire de cinéma que j'ai cette année... En gros voilà ce que je disais : <br /> <br /> Dans l’histoire du cinéma, Double indemnity (dont le titre fait référence à une clause de contrat d’assurance, qui voit la prime décès doublée si la mort n’est pas ordinaire) est souvent considéré comme l’une des œuvres phares du film noir, tout simplement parce qu’elle en a établit plusieurs principes et traits caractéristiques. <br /> Le film a notamment lancé la mode de la voix-off et du flash-back, pour briser la linéarité du récit policier et du suspense : l’impact sur l’objectivité du récit est évidemment très forte. Dans ce cas-ci, on peut observer que, puisque c’est Neff qui raconte toute l’histoire, son personnage n’est pas aussi mauvais qu’il devrait l’être, finissant par attirer la sympathie du spectateur en se faisant passer pour la victime d’une cruelle manipulatrice. Il y a donc un impact sur l’objectivité mais aussi sur le but du récit : en effet, puisque tout le film n’est qu’un long flash-back, il est inutile de chercher l’identité du coupable, elle est donnée d’emblée. Le suspense s’inscrit alors dans le « comment » de la situation finale de l’histoire (et initiale du film), celle qui amène le coupable à se confesser. Cette idée du suspense n’est pas sans rappeler celle d’Hitchcock, qui avouera par ailleurs que Wilder avait réussi à l’égaler avec son film. On pourrait même presque parler, pour rester dans l’univers hitchcockien, de direction du spectateur, Wilder n’hésitant pas à insérer ci et là des séquences qui font angoisser le spectateur quant au sort des personnages, pourtant détestables, rendus sympathiques. La scène la plus marquante à cet égard reste sans conteste celle de l’après meurtre, lorsque la voiture refuse de démarrer, où le récit semble alors pouvoir prendre une autre tournure. <br /> Sur foi du narrateur, nous devons donc découvrir une série de personnages qui deviendront typiques : la femme fatale, manipulatrice et séductrice, responsable de l’explosion d’une famille (celle de la victime). Ensuite, le détective têtu et sans pitié, incarné ici par Edward G. Robinson, qui paradoxalement quitte ses rôles de gangsters pour interpréter un honnête investigateur d’assurances. Enfin, comme point commun à tous les personnages, un homme égoïste, véritable anti-héros, manipulé dans un premier temps avant de devenir lui-même manipulateur. <br /> Ici, le personnage de Neff incarne l’indiscernabilité parfaite : représentant de la sécurité (les assurances), il devient un danger mortel. On ne peut plus non plus, puisqu’il est le seul et unique narrateur, distinguer le vrai du faux. Enfin, le spectateur ne sait jamais vraiment si l’idée du meurtre était de lui ou non, puisque si dans un premier temps il réfute toute éventualité d’homicide, il finit par avouer en avoir envie et le propose à sa future maîtresse.<br /> Enfin, d’un point de vue géographique, le film se situe en zone urbaine, mais la majorité de l’action se déroule dans des lieux clos, comme des bureaux ou des salons. Un élément claustrophobe qui donne à l’ambiance déjà sombre du film un petit plus non négligeable.<br /> <br /> <br /> Bref : c'est une bombe ^^ (et j'adooooore Wilder ! Le poison est un vrai bijou méconnu !)
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J
Je viens de m'apercevoir que je vous ai laissé deux commentaires ces jours derniers et qu'ils n'ont pas été enregistré,erreur de manipulation sans doute, donc je recommence.<br /> D'abord merci pour ce clin d'oeil, je n'ai pas pu le faire avant car je me suis absentée quelques jours.<br /> Je ne pense pas non plus que Neff était amoureux de Phyllis, séduit et comment ne pas l'être,mais plus attiré par l'argent et voyant en Phyllis celle qui lui offrait cette chance.<br /> Merci de votre passage sur mon blog, en particulier le dernier, très agréable à lire.
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K
Bien au contraire, Dasola, Jade, en écrivant un excellent billet sur ce film qui, soit dit en passant, n’est pas mon préféré de Wilder, méritait bien que vous lui fassiez ce clin d’œil!<br /> Maintenant, contrairement à vous, je ne pense pas que Neff soit vraiment amoureux de Phyllis. Cupide, avide de luxe, et comme elle est sa chance, il simule. Ceci dit, comme vous êtes deux à avoir une opinion de Neff moins sombre que la mienne, je m’incline!<br /> (en réponse à votre commentaire)
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V
C'est le top du film noir, un chef d'oeuvre absolu, je viens de le revoir sur grand écran, une leçon de cinéma!
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E
L'une des plus belles garces du cinéma.Film noir qui manipule Fred McMurray et le spectateur.
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B
Mais assez tenté. Les deux Wilder que j'ai vu étaient de grands chef-d'oeuvres dans leur genre, à savoir Certains l'aiment chaud et Sunset Boulevard. :)
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H
Humm j'aimerai tellement le voir !! :-(
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D
de Billy Wilder tout est bon ! comme c'est vrai! j'aimerai bien voir celui-là! Ainsi que le célèbre Sunset Boulevard. C'est bien de lui?
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N
Moi non plus je n'ai pas vu ce Wilder, mais on m'en a beaucoup parlé. Et j'aimerais bien le voir.
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N
A voir.
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L
Je n'ai malheureusement pas vu celui-ci. Mais de Wilder tout est bon, et en particulier Certains l'aiment chaud, ou la Garçonnière. Avec dans les deux cas un immense Jack Lemmon.
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