Exposition "Le mystère Lapérouse" - Musée de la marine (Paris)
J'ai entendu parler pour la première fois de Jean-François Galaup de la Pérouse lors d'un séjour à Albi (où il est né en 1741). D'ailleurs, un petit musée lui est consacré dans cette ville. Pour les parisiens et tous les autres (si vous passez par Paris), allez voir l'exposition Le mystère Lapérouse qui a lieu au musée de la marine (au Trocadéro) jusqu'au 20 octobre 2008. L'exposition se passe dans un sous-sol qui doit presque faire toute la surface du Musée que l'on traverse. Pour ceux qui ne connaissent pas le musée, y sont rassemblées un nombre impressionnant de maquettes plus ou moins grandes de bateaux français et étrangers (une des plus belles collections au monde). A l'entrée de l'exposition proprement dite, sont proposés des audiophones (sans supplément de prix) qui permettent d'avoir les explications nécessaires et de bien comprendre l'expédition qu'effectuèrent le capitaine Lapérouse et 226 hommes répartis sur deux flûtes à coques larges, "la Boussole" et "l'Astrolabe", pendant plus de trois ans entre le 1er août 1785 et le 10 mars 1788 (date des dernières nouvelles de l'expédition). Des cartes maritimes, des textes, des lettres, des grands panneaux où sont inscrites les dates importantes des escales, des objets recueillis dans les épaves ou alors des instruments scientifiques similaires à ceux embarqués, permettent de retracer le long périple semés d'embûches et qui s'est tragiquement terminé près de l'île de Vanikoro au large de l'Australie. Cette expédition à caractère scientifique et géographique devait durer quatre ans, jusqu'en 1789. C'était une sorte de continuation des explorations de James Cook (tué par des indigènes à Hawaï en 1779). Les Français ont permis de faire et de confirmer la cartographie de la côte nord-ouest de l'Amérique et de la côte nord-est de l'Asie. Cette exposition prend en compte les découvertes archéologiques sur l'île de Vanikoro, y compris lors des dernières expéditions en 2005. Je déconseillerais aux personnes intéressées d'emmener de très jeunes enfants (comme c'était le cas le jour où j'y suis allée), ils se lassent vite et ont du mal à se concentrer sur les explications audiophoniques. Les personnes ayant des problèmes avec la station debout prolongée doivent savoir que, pour bien profiter de l'exposition, il faut rester presque deux heures, à cause de la longueur des commentaires à écouter devant chaque vitrine. Pour éviter de se ruiner dans l'achat du très beau livre aux Editions Musées Nationaux, achetez le petit fascicule à 6 euros à l'entrée du musée qui est très bien fait et l'essentiel y est.