Capitalism, a love story - Michael Moore
Après Sicko (cf. mon billet du 16/09/07), notre trublion préféré, Michael Moore, s'attaque au capitalisme en général et à ses conséquences sur les finances américaines et sur les vies des petites gens en particulier. Le titre Capitalism, a love story est assez ironique puisque Michael Moore
n'aime pas le capitalisme et il le dit. C'est un film qui m'a plu de par ses différentes démonstrations. Par exemple, celle qui démont[r]e comment quelques individus, financiers,
membres de sociétés de courtage, assureurs et surtout banquiers, ont ruiné des millions de gens aux USA. Il a bien expliqué comment l'Amérique a été
insouciante dans les années 50: elle dominait tout sans concurrence, et ensuite, elle s'est retrouvée face à la concurrence internationale
(il prend l'exemple de l'industrie automobile avec l'Allemagne et le Japon). Il a bien analysé les rouages du hold-up financier de Wall Street sur l'économie. Et il parle bien entendu de la collusion entre financiers et hommes politiques. La mainmise financière sur l'économie a commencé sous Reagan. Parallèlement, je suis sensible à sa manière généreuse de s'attacher aux petites gens: ceux qui se retrouvent à la rue avec un viatique de 1000 dollars. J'ai bien
aimé au début la comparaison entre la chute de l'Empire romain et la
chute de l'Empire américain, et aussi celle où Wall Street est un casino dans lequel quelques personnes misent sur l'argent mondial. C'est effrayant.
Comme Michael Moore, je ne sais toujours pas ce qu'est un dérivé de
crédit. Pour mettre une légère touche d'optimisme, il évoque une société qui est gérée par son personnel (comme une coopérative). Je ne sais pas si ce film sera un succès aux Etats-Unis. C'est
là qu'il devrait avoir un impact pour que les choses changent. D'après
ce que j'ai lu, Goldman Sachs continue de faire des profits
vertigineux. En revanche, je pense que le film marchera en France, il
le mérite, c'est vraiment bien et on apprend des choses. D'ailleurs, il faudra que j'y retourne car le film est très dense (il dure 2H00) et il y a une grande masse d'informations que je n'ai pas forcément assimilées en une fois. Sinon j'ai eu la chance de voir le film en avant-première, mardi 20 octobre 2009. Le film sort le 25 novembre prochain: allez-y! C'est mieux qu'une fiction et on sort hébété. Voici deux extraits du film: le premier et le second.