La rivière noire - Arnaldur Indridason
Hésitant beaucoup à aller voir Black Swan de Darren Aronofsky (voir les critiques bonnes et moins bonnes de Leunamme, Ffred, Wilyrah, Neil, Edisdead, Tinalakiller, Chris, Alain, Quaty, Vincent, Ornelune, et beaucoup d'autres) et espérant être plus motivée par les prochaines sorties cinéma, je continue mes billets sur les livres avec La rivière noire, le nouveau roman d'Arnaldur Indridason (Métailié noir) qui représente mon deuxième achat compulsif en ce début d'année. J'ai lu avec intérêt les 300 pages du roman qui devient passionnant dans les 100 dernières.
Grande nouveauté, ce n'est pas Erlendur qui mène l'enquête, mais son adjointe Elinborg. Erlendur, parti en vacances dans les fjords de l'Est, ne donne aucun signe de vie. On entre dans l'intimité d'Elinborg (qui aime beaucoup cuisiner) et de sa famille, son compagnon Teddi (qui travaille dans un garage, élément important pour l'histoire) et ses trois enfants dont une fille surdouée, Theodora. Elinborg mène de front sa vie familiale et professionnelle même si ce n'est pas toujours facile. Elle enquête donc sur la mort d'un violeur, Runolfur (la trentaine), retrouvé chez lui, égorgé avec du Rohypnol (la drogue du viol) dans la bouche. Il semble que sa dernière victime, Nina, se soit défendue, mais elle ne se rappelle rien de ce qui s'est passé (puisque Runolfur lui avait fait ingérer de cette drogue avant de l'emmener chez lui). Indridason prend son temps pour nous dévoiler la solution. Il a peut-être choisi Elinborg comme personnage principal car le crime est en rapport avec la violence faite aux femmes (c'est une supposition). Elinborg est une bonne inspectrice, elle réfléchit beaucoup et fait des recoupements, déterrant une affaire plus ancienne d'une jeune disparue (peut-être aussi victime d'un viol). Elle se sort très bien de l'enquête, n'émettant pas de jugement hâtif. Comme je l'ai écrit plus haut, le roman s'accélère dans les 100 dernières pages. L'intrigue se tient avec plusieurs suspect(e)s possibles. J'ai lu ce roman avec plaisir (le 7ème paru en français) d'Arnaldur Indridason, même si je souhaite néanmoins le retour d'Erlendur (on espère qu'il ne lui est rien arrivé).