Et s'il n'y avait plus de libraires ?
Voici le titre de la page de couverture de l'hebdomadaire Télérama (paru le mercredi 2 novembre 2011). C'est le genre d'interrogation qui me fait frémir. Surtout que l'article commence par "Imaginez un monde sans librairie...". Bien que la France soit le pays d'Europe où il y en ait le plus, il est certain qu'il y a davantage de fermeture que d'ouverture de librairies (indépendantes). Pour moi, une librairie est un lieu de culture, de rencontres, de découvertes. Les libraires ne manquent pas de courage mais leur métier est difficile et leur marge bénéficiaire ridicule. Il est maintenant très dur de survivre quand on est petit. La vente en ligne par internet, la grande distribution ou la grande surface culturelle raflent (presque) tous les lecteurs sur leur passage. Et pourtant, que c'est agréable de commander un livre, d'avoir un avis sur tel ou tel ouvrage avant de l'acheter, de lire des "post-its" du libraire qui conseille tel ou tel roman. Toujours est-il que, moi-même, je ne vais pas assez souvent dans ce genre de librairie et j'en ai des remords. Alors si, lors de vos déambulations, vous croisez une petite librairie, faites-y un arrêt car une librairie qui disparaît, c'est un lieu culturel qui disparaît aussi.
PS: Je viens d'apprendre que Du Domaine des Murmures de Carole Martinez venait de recevoir le Prix Goncourt des Lycéens 2011 (la jeune génération a du goût).