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30 janvier 2014

12 years a slave - Steve McQueen

12 years a slave (12 ans esclave, en VF), du réalisateur et plasticien anglais Steve McQueen (Hunger et Shame), est tiré d'une histoire vraie écrite par Salomon Northrup, un Noir libre du nord des Etats-Unis, et par ailleurs violoniste de talent, qui vivait dans l'état de New-York. En 1841, Salomon fut enlevé, enchaîné, battu comme plâtre et vendu comme esclave sur une plantation en Louisiane. L'histoire, qui est terrible, nous montre comment les Noirs étaient vendus tels des bêtes à l'abattoir. Entièrement déshabillés (il fallait que les planteurs jugent la "marchandise"), ils pouvaient servir de monnaies d'échange pour annuler des dettes entre planteurs. C'est comme cela que Salomon devenu Platt (les négriers lui ont changé son identité) et ses compagnons d'infortune est allé d'une plantation à l'autre. Ils vivaient dans des conditions misérables. Les mamans étaient souvent séparées de leurs enfants pour toujours. Salomon, pendant 12 ans, courbera l'échine et essaiera de se faire oublier pour pouvoir tenir. Certaines scènes m'ont paru insoutenables comme celle des enfants séparés de leur mère, de Salomon pendu à un arbre qui parvient à toucher le sol sur la pointe des pieds (la scène dure un certain temps) sans que personne ne lui vienne en aide, de la jeune esclave Patsey qui n'a plus que des lambeaux de chair dans le dos après une séance de flagellation assez atroce (sans parler du sentiment de jalousie qu'elle provoque chez la maîtresse de la plantation). C'est un film sur la cruauté physique et mentale des hommes envers d'autres hommes. Je n'ai pas été autant émue que je m'y attendais (j'ai entendu des reniflements dans la salle où j'étais). Il me semble qu'il manque quelque chose (mais je ne sais pas quoi) pour que mon adhésion soit complète. C'est très bien filmé, les acteurs sont convaincants, particulièrement Paul Giamatti et Paul Dano qui interprètent deux "ordures" mémorables, et Michael Fassbender qui interprète le personnage le plus intéressant du planteur Edwin Epps, être violent et ambigu. Il semble que 12 years a slave va rafler pas mal d'Oscars, et rien que pour le traitement du sujet, il le mérite. Mais, je le répète, je ne suis pas totalement enthousiaste.

Commentaires
E
Je viens seulement de le voir. Le film sonne juste à mon avis. Est-il mieux de tant montrer le fouet? That is the question. Bonne année cinéma encore une fois Dasola.
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O
Bonjour Dasola, je comprends tes réticences car je connais d'autres amis qui ont été dérangés par le traitement de Stev McQueen ou qui n'y ont pas adhéré. Moi, j'avais, lors de la sortie de son premier film "Hunger", était très troublée par son rapport à la violence. On le retrouve dans "12 years a slave", mais ce dernier film m'a véritablement bouleversée, j'ai été totalement emportée par ce récit. Les acteurs sont tous fabuleux. à ceux que tu cites, je rajouterai également Benedict Cumberbatch, le premier maître de Solomon, peu présent, mais dans une composition très subtile.
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C
Je ne partage pas vos réserves pour ce film. Il est entier, quasi parfait selon moi. Rien ne m'a laissé sur ma faim. Le genre de cinéma qui m'enthousiasme par sa qualité humaine et par la qualité de la réalisation.
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M
Bonjour<br /> <br /> Avec nos critiques un peu nuancées nous sommes à contrecourant des Oscars...
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F
c'est très dur mais avec le recul je doute finalement qu'il reste durablement dans les mémoires...
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K
Vu hier soir. Inégal et démonstratif. <br /> <br /> McQueen phagocyté par Hollywood. Un côté grosse machine. Un côté je récite ma leçon sans rien oublier. Et Brad Pitt le sauveur quasiment surréaliste ! <br /> <br /> Grosse louche de mélo à la fin. Cela manque de subtilité. La musique peut en témoigner à elle seule.<br /> <br /> Pourtant Michael Fassbender est vraiment bien dans un personnage éminemment contradictoire dont les relations avec sa femme amènent de la complexité. Le premier maître (Ford) laisse apparaître une humanité même si'l est pris dans le "système". <br /> <br /> Le parti pris naturaliste ou presque documentaire de certaines scènes est intéressant, le côté foire aux bestiaux, la toilette, .
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C
tu as lu mon billet sur le sujet, tu sais donc ce que j'en pense. Pour moi c'est un raté, probablement parce que le réalisateur est trop pris par son sujet, trop dans l'émotion (et cela se comprend, bien sûr!!),et il veut tellement démontrer à quel point l'esclavagisme c'est horrible, qu'il en fait trop. Qui plus est, a part les enlèvements de Noirs libres dans les Etats du Nord, je n'ai rien appris sur le sujet.
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M
Dasola, à l'inverse de toi, j'ai été terriblement touchée par ce douloureux long-métrage, au point d'en acheter le livre - je suis en pleine lecture - fan de la 1ère heure de Steve McQueen, j'ai apprécié - difficile mais nécessaire - chaque moment de son travail phénoménal qui, je l'espère, sera largement récompensé ce dimanche 2 mars, aux oscars. Très bonne fin de soirée !!!!
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S
J'ai vraiment peur de ne pas supporter les images insoutenables que tu décris mais il a l'air vraiment intéressant. Je suis tiraillée
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D
J'ai fait partie de ceux qui ont reniflé dans la salle et abondamment perdu de leur rimmel.<br /> <br /> Ce qui m'a touchée, c'est l'isolement absolu de toutes les victimes, du simulacre de réconfort qu'elles pouvaient s'apporter, de l'incapacité à faire jouer la bonté, la solidarité humaine, leur impuissance, parfois acculées à devenir elles-mêmes bourreaux... La musique seule, comme liberté...<br /> <br /> Alors, évidemment, sans vouloir faire de procès en sensibilité aux personnes qui disent être restées froides, je pense qu'il y a une telle surenchère dans l'horreur dans d'autres films, qu'on trouve ce qu'on a vu bien mièvre : dans un autre film, Patsey serait morte sous les coups, on aurait vu des morceaux de chair de 3 cm3 sauter et non pas de 0.5 malheureux cm3 (si ce n'est pas de l'arnaque), le héros ne se décide pas à la tuer de ses mains... On aurait vu les acheteurs des enfants bien baver aux commissures et les tripoter séance tenante, histoire de nous faire comprendre qu'ils étaient pédophiles... Et si l'histoire de Solomon se termine "bien"... Bof, il retrouve des enfants adultes qui se sont construits sans lui, son fils ne s'approche pas de lui, sa femme tarde à le faire... De plus, le générique de fin nous apprend qu'il a disparu et qu'on ignore où et quand il est mort... C'est tout à fait dans les habitudes du Klu Klux Klan d'enlever les "nègres" qui la ramènent et de leur faire payer militantisme, dénonciation, etc. Comme happy end hollywoodien, franchement, on fait mieux !
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D
Vu hier et tout comme toi je n'ai pas été autant touchée que j'aurais aimé... Je crois que le manque de musique m'a gêné et puis le personnage réprime tellement ses douleurs qu'on s'en éloigne ...<br /> <br /> Je ne regrette pas néanmoins de l'avoir vu. <br /> <br /> Bonne soirée
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L
Salut, <br /> <br /> <br /> <br /> Avant même sa sortie, 12 Years A Slave faisait déjà beaucoup de bruit, car il était perçu comme le meilleur film de ce début d’année. Je suis allé le voir au cinéma et franchement, il a su tenir toutes ses promesses. J’ai trouvé ce chef-d’œuvre tout simplement incroyable. L’histoire est à la fois palpitante et émouvante. Les acteurs qui incarnent les différents personnages sont tous à un niveau qui frôle la perfection. Pour moi, 12 Years A Slave est le meilleur film de l’année.
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P
J'ai peur de la noirceur de ce film donc je n'ai pas envie de le voir pour cette raison principale. Bises, Dasola
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A
Même sensation que la tienne, je suis resté "à côté" et n'ai ressenti aucune émotion. Comme tu le mentionnes les acteurs sont excellents. La photographie est belle, aussi. Je suis presque satisfait de voir que je ne suis pas le seul à n'avoir pas adhéré complètement. Bonne journée Dasola.
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Y
Pas si évident de traiter ce type de sujet sans tomber dans le cliché américain que l'on peut redouter.. Je crois que pour des eurtopéens, il est tout de même difficile de se départir de ces idées... Même si les comédiens sont convaincants. Cela m'a un peu fait la même chose pour Lincoln. Les comédiens étaient superbes mais l'ensemble trop classique (tout ne peut pas être si lisse...)
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A
visiblement, ce serait le film de ce début d'année 2014, à voir donc !
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C
Chère Dasola, bonsoir :)<br /> <br /> Peu emballée par ce film, qui dans la course aux Oscars aligne impeccablement pas mal d'atouts, mais dont le réalisateur m'apparaît trop radical dans le traitement de son sujet (déjà bien corsé, grave et qu'il ne faut surtout pas occulter) pour un résultat finalement peu convaincant. Je suis d'accord avec Miriam, était-ce bien nécessaire de prolonger certaines scènes?!<br /> <br /> On m'a également conseillé le livre "Roots" sur le sujet.<br /> <br /> J'avais trouvé Shame très glauque, donc je reste pour l'instant sur le premier de McQueen, Hunger, que j'avais beaucoup plus aimé.
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R
J'avais également des craintes au niveau du film car c'est le premier film de Steeve McQueen à avoir les honneurs des oscars ("Hunger" et "Shame"). Je suis heureux de voir que le réalisateur n'a rien perdu de sa radicalité aussi bien dans ses thèmes que dans ses personnages complexes.
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P
Je partage ce même avis en demi-teinte. Peut-être suis-je resté sur le souvenir très fort de Hunger et Shame pour pouvoir accepter les compromis de cette adaptation à la manière hollywoodienne.
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M
un témoignage qui m'intéresse. Je viens d'ailleurs d'acheter django unchained... PS : merci pour tous tes conseils ( ou non ) de films, je viens de voir twixt et j'ai beaucoup aimé !
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M
tout à fait la même impression! J'ai trouvé les scènes de flagellation et de pendaison très très longues. Etait-ce nécessaire?<br /> <br /> Evidemment avec ce sujet on je pouvait pas faire dans l'eau de rose. <br /> <br /> Mes collègues veulent emmener les 3èmes, je me pose des questions
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T
j'y vais pour le sujet et pour le casting, il y a pas mal d'acteurs que j'aime beaucoup, mais j'y vais un peu à reculons, je ne sais pas trop pourquoi et les différents avis que je lis me le confirme. J'irais le voir quand même, peut être ce week end...
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V
J'ai lu plusieurs articles peu enthousiastes.
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A
J'avais l'intention d'aller le voir, mais en entendant parler des scènes violentes et longues et un peu partout, maintenant j'hésite.
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K
Sans doute le problème vient-il (comme le soulignait Cachou) de ce qu'on n'apprend rien qu'on ne sache déjà? je n'ai pas vu le film, pas sûr que je le voie, ça m'a l'air violent, finalement le bouquin Racines (très ancien) était pas si mal que ça pour montrer la vie des esclaves...
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D
je suis heureuse de lire ta critique, après le film j'ai eu une conversation téléphonique avec une de mes filles et je lui disais que si globalement c'était un bon film, réalisme des scènes, jeux des acteurs, je n'ai pas été touchée autant que je m'y attendais. <br /> <br /> Je crois savoir pourquoi, en tout cas pour moi : tout au long du film c'est l'horreur de l'esclavage, les coups, les humiliations, les séparations forcées, oui mais là tout se termine bien !!! je crois que cette scène finale est de trop, très américaine, le film se serait arrêté au moment ou Salomon monte sur la voiture qui l'emmène vers la liberté cela aurait suffit<br /> <br /> pour moi il y a une cassure là et même avec les petites phrases précautionneuses en fin de film pour dire que cette fin heureuse est une exception c'est trop tard les images ont parlé<br /> <br /> A ce moment là quelques phrases pour dire ce qu'il advient de lui aurait suffit <br /> <br /> Voilà mon ressenti, cela n'empêche pas de dire que c'est un bon film mais tu as raison de là à le couronner aux oscars .....
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R
Un témoignage courageux qui vient bien remplir un vide sur la question de l'esclavage. <br /> <br /> Bémol concernant la musique de Zimmer, un poil saoulante à mon goût.
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N
J'ai beaucoup entendu parler de ce film. Il traite certainement d'un sujet très difficile. En lisant ta critique (très belle d'ailleurs), je me suis rappelé certains films sur le même thème. À lire certaines scènes que tu décries ici, je crois que j'aurais beaucoup de mal à le visionner jusqu’à la fin. Mais qui sait… Ces pauvres enfants arrachés à leur mère (c'est la maman en moi qui parle). Aussi cette scène de la pendaison. Je ne peux malheureusement pas en dire davantage, comme je ne l’ai pas vu… À suivre…
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