Seconde jeunesse - Gianni di Gregorio / Yannick - Quentin Dupieux
C'est le quatrième film que je vois de Gianni di Gregorio et une fois de plus, je suis sortie enchantée de la projectio et le sourire aux lèvres. Seconde jeunesse écrit et réalisé par Gianni di Gregorio se passe de nos jours, d'abord à Rome puis dans un village haut perché à 40 km de la ville éternelle. Astolfo, professeur à la retraite, doit quitter son appartement romain car la propriétaire veut le récupérer pour sa fille qui se marie. Qu'à cela ne tienne, Astolfo, descendant d'une vieille famille, part vivre dans une très grande demeure familiale délabrée où il y a encore l'eau mais pas l'électricité. Il est accueilli par un "squatter" appelé Oreste qui occupe les lieux depuis huit ans. Astolfo ne le chasse pas, bien au contraire, il va assez vite accueillir deux autres villageois dont un fin cuisinier. Astolfo voudrait bien récupérer un salon. Cette pièce n'est plus accessible car un mur de pierre a été érigé. A priori, c'est le clergé local, locataire de l'autre côté du mur, qui l'occupe pour un groupe de jeunes qui chantent et jouent de la musique. Par ailleurs, le maire qui roule en Porsche a spolié Astolfo d'une forêt de chênes. Malgré tous ces malheurs, Astolfo va trouver l'amour en la personne de Stefania (Stefania Sandrelli), amie de la nouvelle copine d'un sien d'Astolfo. C'est vraiment un film charmant qui fait du bien. Et puis, cela se passe en Italie au soleil. Je le conseille.
A la différence de Pascale, je n'ai par contre pas eu le coup de foudre pour Yannick de Quentin Dupieux, sauf les vingt premières minutes qui sont, je trouve, très drôles. Dans la salle clairsemée d'un théâtre de boulevard, on assiste à une pièce, "Le cocu". Sur scène, le mari, la femme et l'amant. Les trois acteurs ont une manière de parler en surjouant, ils crient presque. Au bout de quelques minutes, un spectateur se dresse et fait arrêter la représentation. Il s'agit de Yannick, un jeune veilleur de nuit de parking qui habite Melun et qui a mis 45 minutes en transport plus 15 minutes de marche pour venir au théâtre en s'attendant à passer un bon moment. Il est très déçu. Il veut se faire entendre et répète certaines phrases comme un mantra. Il s'en prend aux acteurs puis par la suite, il arrive à faire presque ami avec les spectateurs. Il a un révolver à la main. C'est un film qui m'a mise mal à l'aise car Dupieux arrive par écran interposé à nous mettre dans la situation des spectateurs et des acteurs pris en otages. J'ai entendu des spectateurs rire dans la salle jusqu'au bout et certains ont applaudi à la fin. Moi, j'ai été contente quand cela s'est terminé. Raphaël Quenard est bien même si je n'aime pas sa voix mais Pio Marmaï n'est pas mal non plus. J'ai trouvé Blanche Gardin sous-employée. Heureusement que le film ne dire qu'1H06. Lire aussi les billets de Princecranoir, d'Henri Golant et de Selenie.