Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Dasola
Derniers commentaires
Archives
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

26 août 2020

La femme des steppes, le flic et l'oeuf - Wang Quan'an

Après l'Arabie saoudite, je vous emmène en voyage en Mongolie intérieure.

La première séquence de Öndög (en VO), La femme des steppes, le flic et l'oeuf (en VF), de Wang Quan'an, commence par un paysage de la steppe mongole vu en accéléré d'une vitre d'un 4x4. Trois policiers, dont un qui doit partir à la retraite le lendemain, parcourent la steppe avant de s'arrêter devant un corps de femme dénudé et sans vie. Ne sachant pas trop quoi faire, les deux vétérans chargent le "bleu", un jeune homme de 18 ans, de veiller sur le corps. Ils promettent de revenir le lendemain pour emporter le cadavre à fin d'autopsie. Puis ils demandent à une bergère, l'habitante la plus proche de l'endroit où se trouve le corps, de veiller sur le jeune flic. Elle a une carabine dont elle sait très bien se servir pour éloigner les prédateurs comme les loups. Elle se déplace sur une magnifique monture toute poilue, un chameau de Bactriane. Et nous voilà donc embarqués dans un histoire improbable qui nous permet de voir un ciel bleu éblouissant sans nuages, un paysage de steppes à perte de vue, et de connaître un peu la vie quotidienne d'une jeune Mongole encore célibataire qui est courtisée par un voisin. On a l'occasion de voir des troupeaux de chevaux mongols, comment on tue un mouton (âme sensible s'abstenir) et on assiste même à la naissance d'un petit veau qui est vite emporté dans la yourte de la bergère pour qu'il ne meure pas de froid. En effet, il semble faire très froid dans cette région où il n'y a pas d'électricité  (surtout dans les yourtes) mais où le réseau mobile passe bien. L'oeuf du titre, en dehors du symbole de la procréation, est un oeuf de dinosaure trouvé dans la région par le voisin. La Mongolie est une région où l'on a trouvé beaucoup de squelettes et d'oeufs fossilisés de dinosaures. Les dialogues sont rares, les personnages souvent filmés de loin. C'est un film dépaysant qui vous permet de voyager loin pour le prix d'un simple ticket de cinéma. Allez le voir. Henri Golant le conseille aussi.

24 août 2020

The perfect candidate - Haifaa Al-Mansour

Après Wadjda qui m'avait beaucoup plu, la réalisatrice Haifaa Al-Mansour nous revient avec un film lumineux qui brosse de beaux portraits de femmes. Dans une petite ville de province d'Arabie Saoudite, Mariam, l'aînée d'une fratrie de filles, travaille comme médecin dans un genre de clinique dispensaire. Elle est encore célibataire tout comme sa soeur cadette, qui filme des mariages ou des événements où il n'y a que des femmes. Les deux vivent avec la cadette encore adolescente chez leur père, un musicien. Il est veuf depuis peu et laisse beaucoup de liberté à ses filles, mais le souvenir de la mère défunte elle-même chanteuse est très présent. La réalisatrice fait un portrait assez nuancé de la société souadienne où les hommes n'ont pas un rôle totalement négatif. Les femmes peuvent enfin conduire une voiture (depuis 2018), mais elles n'ont pas le droit de sortir du territoire sans autorisation de leur tuteur (père, frère ou mari). Mariam, ne pouvant pas aller à Dubaï pour un congrès, se retrouve à se porter candidate aux prochaines élections municipales. Elle est la seule femme à le faire, avec un programme en un point: goudronner le chemin qui mène à la clinique où elle travaille. Elle fait une réunion électorale devant un parterre de femmes lors d'un défilé de mode, ou bien devant un public masculin par écran interposé. C'est du bricolage mais elle est déterminée. Pendant ce temps-là, le père qui joue de l'oud (et chante) dans un orchestre se produit en plein air ou dans des salles fermées avec les hommes d'un côté et les femmes de l'autre. Ce film féministe où les moments humoristiques ne manquent pas m'a vraiment beaucoup plu. Allez le voir. Henri Golant le conseille aussi ainsi que Miriam.

13 août 2020

Eva en août - Jonas Trueba / L'infirmière - Koji Fukada

Voici deux films vus assez récemment.

Je suis allée voir un film espagnol de Jonas Trueba, Eva en août, après avoir lu de très bonnes critiques qui comparaient ce film au cinéma d'Eric Rohmer.  Quelle ne fut pas ma très grande déception. Le film dure deux heures et en effet, il semble bien long. Le réalisateur doit être amoureux de l'actrice principale (qui est la co-scénariste). La caméra ne la quitte pas un instant. L'histoire se passe à Madrid entre le 1er et le 15 août. Eva (j'ai compris qu'elle était actrice) séjourne dans un appartement qui lui a été prêté en pleine ville. Elle va au musée, marche dans la rue, va au cinéma, assiste à un concert en plein air et fait des rencontres de gens qu'elle connait plus ou moins. J'ai trouvé cela absolument sans intérêt. A éviter selon moi.

Je passe à L'infirmière que j'avais vu en avant-première. J'ai été intéressée par l'histoire d'Ichiko, une Japonaise dont la profession est infirmière, rattachée à un cabinet, et qui s'occupe de personnes malades à domicile. En l'occurrence, elle s'occupe, depuis quelques années, d'une vieille dame alitée. Elle s'entend bien avec la fille et les deux petites-filles de la patiente. Elle fait presque partie de la famille, jusqu'au jour où l'une des petites-filles est enlevée par le propre neveu d'Ichiko. Il la relâche peu de temps après et, arrêté par la police, il est incarcéré. Ichiko est assez vite montrée du doigt, elle sert de bouc-émissaire. Poursuivie par les journalistes, elle est obligée de démissionner du cabinet, la fille de la personne âgée la renvoie. Seule la deuxième petite-fille, qui est l'aînée, maintient un lien avec Ichiko mais il y a beaucoup d'ambiguïté dans cette relation. Ichiko renonce même à son mariage qui était prévu avec un médecin. Il y a quelques scènes étranges et Ichiko elle-même a parfois un comportement qui semble bizarre. C'est un film qui vaut le coup d'oeil. Lire le billet d'Henri Golant qui semble l'avoir mieux compris que moi.

10 août 2020

Chongqing Blues - Wang Xiaoshuai

L'année dernière, à peu près à la même époque, j'avais vu So long, My son du même réalisateur. Chongqing Blues qui bénéficie d'une sortie confidentielle cet été (une seule salle à Paris) date de 2010. Il avait été sélectionné cette année-là en compétition au Festival de Cannes. J'avoue que je suis perplexe sur la politique des sorties de film et sur le fait que Chonqin blues ne sorte que maintenant, car c'est un très beau film (qui dure 1H55). L'histoire se passe dans la ville Chongqing, en pleine mutation. Peuplée de 32 millions d'habitants et située dans une municipalité grande comme l'Autriche, la ville est un très grand port fluvial au confluent des fleuves Yangzi et Jialing. Lin Quanhai revient 15 ans après avoir quitté sa femme et son fils Lin Bo (âgé de 10 ans à l'époque). Lin Quanhai est marin et il reste de longues périodes en mer. Dans une autre ville, il a fondé une deuxième famille. Il a désormais un petit garçon de 7 ans. Si Lin Quanhai revient à Chongqing, c'est pour savoir ce qui est arrivé à son fils Lin Bo, décédé à 25 ans quelques mois plus tôt lors d'une prise d'otages dans un magasin. C'était lin Bo, le preneur d'otages. A part un ami de longue date qui a une attitude bienveillante à son égard, les personnes qu'il interroge montrent de l'hostilité à son égard, comme son ex-femme qui lui claque la porte au nez, et le meilleur ami de Lin Bo qui se montre indifférent. Lin Quanhai déambule dans la ville très polluée où il fait très souvent du brouillard. Néanmoins, il rencontre des témoins directs de ce qui s'est passé, la jeune femme médecin qui est restée otage 5 heures, le policier qui a abattu Lin Bo, et même l'ex petite-amie de Lin Bo, qui évoquent un jeune homme que Lin ne connaissait plus et dont il ne se rappellait plus le visage. J'ai été très sensible à la manière de filmer du réalisateur avec la caméra à l'épaule au plus proche des acteurs. C'est un film sur l'absence de relation père-fils et sur l'incommunication entre les êtres. En arrière-plan, on voit une ville fantomatique traversée où la jeunesse désoeuvrée et fuyante fait ce qu'elle peut pour s'en sortir. Je recommande ce film.

5 août 2020

L'aventure des Marguerite - Pierre Coré

En lisant l'article très enthousiaste de Pascale, et après qu'une de mes collègues m'ait dit qu'elle avait passé un très bon moment, je me suis décidée à aller voir L'aventure des Marguerite de Pierre Coré, sorti le 14 juillet 2020. Marguerite vit en 1942 avec ses grand-parents et une tante dans une jolie demeure dans l'est de la France. Margot vit en 2020 entre sa mère divorcée et Laurent, le copain de sa mère, avec lequel elle se chamaille tout le temps. Margot voudrait bien retrouver son vrai père parti loin d'elle. Marguerite, quant à elle, ne se remet pas de l'absence de son père, parti au combat du jour au lendemain. Elle ne sait pas comment le retrouver. Margot est une fille de son époque avec son portable à la main, ses études au collège et un petit copain secrètement amoureux d'elle. C'est dans une malle magique que les deux ados vont se rencontrer et chacune va se retrouver tranportée dans l'époque de l'autre. Le film est une suite de scènes alternant passé et présent. Le spectateur n'est jamais perdu. C'est un film plein de fraîcheur avec des acteurs épatants, dont Clovis Cornillac, qui interprète un personnage dans chaque époque. Il est vraiment très bien. La jeune Lila Gueneau qui interprète les deux Marguerite s'en tire bien. Le film n'est pas mièvre et il comporte des scènes amusantes mais parfois grave. Je viens d'apprendre que le film était adapté d'une BD. Un film idéal à voir cet été.

30 juillet 2020

Lands of murders - Christian Alvart / Impression post-confinement sur la fréquentation des cinémas

C'est en voyant la bande-annonce de Lands of Murders de Christian Alvart que j'ai eu envie de voir ce film allemand sorti le 22 juillet 2020. Il s'agit d'un remake réussi de La Isla Minima de l'espagnol Alberto Rodriguez (sorti l'été 2015). Dans Lands of Murders, nous sommes en 1992, trois ans après la chute du Mur et en pleine réunification des deux Allemagne. L'histoire se passe dans une zone marécageuse de l'ex-Allemagne de l'Est. Deux jeunes femmes sont portées disparues depuis quelques jours. Patrick Stein (Trystan Pütter) et Markus Bach (Felix Kramer), le premier venant de Hambourg et l'autre de Rostock (dans l'ancienne Allemagne de l'est), vont enquêter pour découvrir ce qu'elles sont devenues et par là même qui les a tuées, après que l'on ait découvert leurs corps mutilés. Stein est inquiet d'avoir laissé sa femme enceinte et près d'accoucher, tandis que Bach, un ex-policier de la Stasi, pisse du sang. Il n'est pas en très bonne santé et il a des méthodes musclées pour interroger les gens. En revanche, il sait très bien dessiner. J'ai aimé l'atmosphère inquiétante, les décors tristes et désolés (certaines scènes ont été tournées en Ukraine). Mention spéciale à l'hôtel minable où logent les deux policiers. Les plans de marécages filmés vus du ciel sont impressionnants. Les deux acteurs principaux sont très bien. Un bon thriller qui, j'espère, aura du succès. Lire les billets d'Anne et Henri Golant.

--------------------------------------

Depuis le 22 juin jusqu'à aujourd'hui 30 juillet 2020, j'ai vu 17 films dans des salles au public plutôt clairsemé. Je suis triste de ce constat, alors que j'ai remarqué que les gens font bien attention de laisser un siège libre. La distanciation physique est une évidence pour les spectateurs. Je pense que les sorties ne sont pas au rendez-vous. Où sont, par exemple, les films qui devaient être présentés à Cannes? A part le François Ozon, il n'y a pas eu d'autres sorties annoncées. Il est vrai que les mois d'étés sont des mois de "vaches maigres" pour les sorties cinéma, mais quand même! J'ai appris que le Grand Rex à Paris allait fermer au mois d'août, que le cinéma Le Balzac, toujours à Paris, fermait aussi durant 15 jours. C'est la première fois que cela arrive. Espérons que l'abandon des spectateurs n'est que provisoire, car c'est quand même bien, le cinéma sur grand écran.

27 juillet 2020

Chained - Yaron Shani

Je suis contente d'avoir vu Beloved avant Chained. Beloved est une sorte d'inclusion dans l'histoire narrée dans Chained. Dans le couple formé par Rashi et Avigail, on fait plus ample connnaissance avec Rashi, un flic de terrain à Tel Aviv. C'est le genre "gros nounours" fou amoureux de sa femme, Avigail. Cette dernière désespère d'avoir une grossesse arrivant à terme. Quand le film commence, Rashi part au travai et se retrouve à fouiller des jeunes "fils à papa" qui transportent peut-être de la drogue. Son intervention est mal vue, les parents d'un des jeunes portent plainte contre ce comportement inapproprié. Rashi, droit dans ses bottes, affronte l'équivalent de l'IGPN (Inspection Générale de la Policie Nationale). Sur le plan personnel, Rashi a des rapports houleux avec sa belle-fille, âgée de 13 ans et en pleine crise d'adolescence. Rashi reproche à Avigail de laisser trop de liberté à sa fille Yasmine. Puis Avigail commence à s'éloigner de Rashi, sans forcément que l'on sache pourquoi. Elle n'est d'aucun soutien pour son mari malgré les problèmes de ce dernier. J'avoue que le personnage d'Avigail, pour laquelle j'avais eu de la compassion dans Beloved, a beaucoup baissé dans mon estime dans Chained. Je l'ai trouvé molle et presque lâche. Elle ne regarde plus son mari dans les yeux. Elle ne sait pas ce qu'elle veut. Pour le coup, du point de vue psychologique, j'a trouvé qu'il y avait des lacunes dans le scénario. La dernière scène du film est terrible; même si le geste de Rashi est impardonnable, je peux le comprendre car tout s'écroule autour de lui. C'est mon point de vue personnel. Eran Naim qui interprète Rashi m'a sidérée. Un film à voir absolument. Henri Golant, Pascale, Baz'art et Wilyrah le recommandent aussi.

24 juillet 2020

Beloved - Yaron Shani

J'aime beaucoup le cinéma venant d'Israël. C'est un cinéma riche et puis j'aime écouter des acteurs parler en hébreu. Toujours est-il que je suis allée voir Beloved qui est la deuxième partie d'un diptyque avec Chained (pas encore vu). Quand commence Beloved, on voit une femme, Avigail, désespérée. Elle consulte chez un médecin avec son mari Rashi (le personnage principal de Chained). Déjà mère d'une adolescente qui lui est un peu étrangère, elle n'arrive pas à retomber enceinte malgré un traitement hormonal. Avigail est l'un des personnages centraux de l'histoire mais d'autres femmes dont deux soeurs ont une place importante dans l'histoire. Avigail est infirmière dans un Ehpad dans lequel les visages des personnes âgées ont été "floutés", dont celui du père mourant de deux soeurs, Yaël et Na'ama. Ces dernières sont très différentes l'une de l'autre et on va découvrir leur rivalité. Justement, grâce à Na'ama, Avigail va participer à un stage bien-être quelque part à la campagne. Elle va se trouver dans un groupe de six femmes bienveillantes qui se parlent et se consolent. Cette séquence au coeur du film est douce et magnifique. En revanche, par la suite, on assiste à un affrontement verbal d'une rare violence entre Na'ama et sa soeur Yaël. Quand cet affrontement se termine, on est sonné. Une autre scène marquante est celle d'un accouchement dans l'eau. Et l'une des dernières scènes où l'on voit Avigail à la magnifique chevelure se faire couper ses deux nattes par sa fille avec qui elle se réconcilie, m'a touchée. Un film que j'ai aimé voir même s'il est perturbant. Je compte aller voir Chained en début de semaine prochaine. Lire le billet de Pascale.

21 juillet 2020

Un fils - Mehdi Barsaoui / Exit - Rasmus Kloster Bro

Assez tentée par les bonnes critiques (lire les billets de Miss Fujii et ffred), je suis allée voir Un fils de Mehdi Barsaoui, film sorti avant le confinement. J'ai dû mal lire le résumé car je ne m'attendais pas à l'histoire qui nous est racontée. Après une réunion de famille, on retrouve Fares et Meriem Ben Youssef, un couple apparement harmonieux et heureux au premier abord, dans un hôpital de Tataouine en Tunisie. Ils sont arrivés en catastrophe car leur fils Aziz a été grièvement blessé dans un attentat. Blessé à l'abdomen, il doit subir une greffe du foie en urgence pour être sauvé. Un secret va être révélé quand des analyses seront faites pour savoir si les parents d'Aziz sont compatibles avec leur fils pour un don d'organe. Par ailleurs, l'histoire se passant en 2011, pas loin de la frontière libyenne, le réalisateur ne nous épargne rien en nous évoquant le trafic d'organes sur des gamins abandonnés. Le film est bien réalisé et bien joué mais si j'avais su,  je ne serai pas allée le voir: trop noir, trop pessimiste pour moi, surtout en cette période. Je voulais quelque chose de plus léger. Il faut noter que c'est le premier long-métrage du réalisateur qui en est aussi le scénariste....

.... Tout comme Rasmus Kloster Bro avec Exit. Son premier long-métrage dont il a co-écrit le scénario nous emmène dans les profondeurs d'un chantier, celui de la construction du métro de Copenhague. Le film est filmé à la manière d'un reportage. La première séquence est saisissante, quand on voit un tunnellier percer un mur de roche. Rie est une jeune journaliste, mère célibataire d'une petite fille. Elle prend toute seule un ascenseur qui l'emmène en "enfer". Elle fait un reportage sur le chantier, sur les conditions de travail des ouvriers, et essaye de savoir qui ils sont. Elle doit utiliser l'anglais pour se faire comprendre car les ouvriers, pour la plupart des immigrés, ne comprennent que cette langue. Très vite, elle fait la connaissance d'Ivo, un Croate, et de Bharan, un jeune Erythréen, qui occupent des postes mieux payés que les autres mais éminemment dangereux. Quand un incendie se déclare dans le tunnel, Rie, Ivo et Bharan sont enfermés dans un sas de décompression dans lequel la température monte vite. Moi qui suis claustrophe, je n'aurais pas voulu être à la place de ces personnages qui se dévoilent. Le réalisateur montre la face noire de Rie qui est prête à tout faire pour sauver sa peau sans s'occuper des autres. Le dernier quart d'heure filmé dans une quasi-obscurité dans la boue est le moment marquant de ce film qui constitue une vraie expérience.

Lire les billets d'Henri Golant et Pascale.

15 juillet 2020

Eté 85 - François Ozon

Eté 85, le dernier film de François Ozon, m'a agréablement surprise même si je n'ai pas eu forcément beaucoup d'empathie pour les personnages et pourtant... Dans une station balnéaire normande pendant l'été 1985, Alexis (Alex), 16 ans, rencontre David, 18 ou 19 ans, lors d'un naufrage de bateau. Ils deviennent immédiatement amis et plus que des amis par la suite. Leur histoire va durer six semaines. Quand le film commence, Alex qui est le narrateur nous apprend que David est mort. Alex, lui, a été arrêté. On va apprendre pourquoi dans les dernières scènes. Les flashback nous permet de voir l'évolution des relations entre David Gorman qui a perdu son père un an plus tôt et Alex qui lui a des relations pas faciles avec son père. David est insouciant, il prend la vie comme elle vient. Il ne veut pas s'attacher alors qu'Alex ressent vraiment quelque chose pour David. J'ai aussi bien aimé Kate, le personnage féminin qui s'immisce entre les deux. C'est grâce à l'écriture qu'Alex va arriver à expliquer tout ce qui est arrivé. Les acteurs principaux, Benjamin Voisin et Felix Lefebvre, sont très bien dans leur rôle et plutôt mignons à regarder. C'est un film à voir cet été. Il aurait dû être en compétition au Festival de Cannes en 2020.

12 juillet 2020

Lucky Strike - Kim Yong-Hoon

Ce film policier coréen se voit avec beaucoup de plaisir. Les scènes s'enchaînent dans le désordre mais on n'oublie pas le fil conducteur de l'histoire : un sac de voyage Louis Vuitton dans lequel se trouve l'équivalent de 100 000 dollars, une somme très convoitée pour différentes raisons. Quand l'histoire commence, on apprend qu'un corps en plusieurs morceaux a été retrouvé sur une plage près de Séoul. En même temps, le sac plein d'argent est retrouvé dans un des casiers d'un sauna. Les deux faits sont corrélés mais on ne le saura que plus tard au moment où on comprend qui est le cadavre. Entretemps, on aura donc croisé un employé de sauna et sa femme, une jeune femme battue par son mari, ainsi qu'un employé des douanes pas très honnête, un prêteur sur gages très dangereux et son homme de main, une hôtesse de bar avec un requin tatoué sur sa cuisse, un jeune chinois amoureux de la femme battue et enfin un flic très inquisiteur. On ne peut pas vraiment raconter l'histoire qui est découpée en plusieurs chapitres. Il y a des moments un peu "gore" mais les scènes les plus violentes se passent hors champ. Le titre du film se réfère à ce qu'un des protagonistes de l'histoire ne fume que des cigarettes "Lucky Strike"qui lui ont porté bonheur autrefois. Que dire de plus? Allez le voir! J'ai passé un très bon moment. Lire le billet d'Aurore.

9 juillet 2020

Une étrange affaire - Pierre Granier-Deferre

Depuis la réouverture des cinémas le 22 juin dernier, concernant la programmation, il y a quelques nouveautés et beaucoup de reprises. Dans un cinéma du 5ème arrondissement à Paris, un hommage à Michel Piccoli permet de (re)voir quelques-uns de ses films et j'ai sauté sur l'occasion pour revoir Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre (une adaptation d'Affaires étrangères de Jean-Marc Roberts publié en 1979) que je n'avais pas revu depuis sa sortie fin 1981! Le film n'est plus disponible en DVD. C'est l'occasion de voir Gérard Lanvin et Nathalie Baye tout jeunes: ils avaient 30 ans. Et de reconnaître quelques seconds rôles que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître comme Dominique Blanchar, Madeleine Cheminat, Victor Garrivier ou Pierre Michaël. Le film fleure bon les années 80 avec les automobiles de l'époque et les téléphones à cadran. Louis Coline (Gérard Lanvin) travaille au service de la publicité (on ne disait pas encore marketing) d'un grand magasin parisien. Il est marié à Nina (Nathalie Baye). Tous les deux forment un joli couple qui s'entend bien. Bernard Malair, un homme d'affaires, est nommé comme nouveau directeur pour reprendre les rênes du grand magasin. Quand on le voit pour la première fois, il est assis au bureau de Louis dont il a vidé les tiroirs. Louis, fasciné par Bernard, prend du galon, travaille de plus en plus et délaisse Nina qui a éprouvé de l'aversion pour Malair au premier regard. Bernard Malair est en permanence accompagné par deux hommes, François Lingre (Jean-Pierre Kalfon, ambigu à souhait) qui sert de factotum et Paul Belais (Jean-François Balmer). Malair, sans rien faire ou presque, va provoquer le rupture de Nina et Louis. Malair est très fort dans la manipulation des gens qui sont sous sa coupe comme Louis. Piccoli dans le rôle de Malair est extraordinaire avec son petit sourire en coin. Il n'écrase pas ses partenaires. Un film que j'ai revu avec beaucoup de plaisir. C'était un cinéma "made in France" comme on n'en fait plus beaucoup avec des bons dialogues et des bons acteurs pour les dire.

5 juillet 2020

Irrésistible - Jon Stewart

Après avoir lu une bonne critique sur Télérama, je suis allée voir Irrésistible de Jon Stewart qui narre les (més)aventures d'un consultant démocrate de Washington, parti pour Deerlaken, une petite ville rurale sinistrée du Wisconsin, un Etat plus républicain que démocrate. L'histoire se passe en 2016, pendant la campagne électorale qui voit s'affronter Mrs Clinton et Mr Trump. Gary Zimmer (Steve Carrell, très bien), après avoir vu une vidéo sur "You Tube" dans laquelle Jack Hastings (Chris Cooper), un fermier, défend des sans-papiers locaux, décide d'aller le soutenir contre le maire républicain de la ville. Grâce à la logistique, aux médias et à l'arrivée de Faith Brewster (Rose Byrne, très cynique), la stratège républicaine (rivale de Gary), l'enjeu de l'élection devient national. La levée de fonds est impressionnante. A l'arrivée, les résultats ne seront pas conformes aux prévisions (comme pour l'élection de Donald Trump). Le système électoral américain est grandement égratigné. Le retournement final est jubilatoire car on ne s'y attend pas. Personnellement, j'ai passé un bon moment devant cette satire pas trop méchante. Des spectateurs ont applaudi à la fin. Lire le billet de Wilyrah.

2 juillet 2020

Benni - Nora Fingscheidt

Benni (diminutif de Bernadette) est interprétée par une gamine exceptionnelle, Helena Zengel. Cette jeune fille est pratiquement de tous les plans pendant les deux heures que dure ce film allemand de Nora Fingscheidt. Benni, âgée de 10 ans, est une enfant hyperactive, qui n'arrête pas de dire des obscénités, qui ne dit jamais s'il te plaît ou merci. Elle est capable d'actes de violence incontrôlés et a un comportement que personne n'arrive à canaliser. Benni ne supporte personne et surtout pas les autres enfants de l'école d'où elle s'enfuit régulièrement. Elle ne vit plus chez sa mère depuis plusieurs années et pourtant c'est chez cette dernière qu'elle voudrait vivre. Seuls quelques adultes dont Micha, un éducateur, et Mme Bafané, une assistante sociale, essayent de l'aider. Benni va de foyer en foyer avant de revenir dans une institution pour enfants ingérables. Il faut saluer la maîtrise de la réalisatrice dont c'est le premier film. Elle est arrivée à trouver le ton juste pour nous raconter l'histoire de Benni, tour à tour insupportable quand elle crie, ou touchante quand elle se laisse toucher le visage par un bébé. Un film très dur qui m'a énormément plu. Lire les billets élogieux de Pascale et Chris.

29 juin 2020

Les parfums - Grégory Magne

Les parfums de Grégory Magne, dont la sortie initiale était prévue le 25 mars dernier, sort le mercredi 1er juillet 2020. C'est un film comme je les aime. Il donne la part belle aux acteurs: Emmanuelle Devos et Grégory Montel sont vraiment très bien. L'histoire, très originale, nous permet de découvrir un métier peu connu du grand public, celui des "nez". Mademoiselle Anne Walberg (Emmanuelle Devos) est un "nez" qui a créé des parfums. Malheureusement, depuis quelques années,  elle ne crée plus de fragrances. Elle a souffert d'une perte temporaire de l'odorat (anosmie). Désormais, elle fonctionne avec des contrats ponctuels, comme aller dans une grotte pour y recueillir les odeurs qui seront recréées, plus tard, dans une réplique de la grotte pour le grand public. Ou alors, chez un créateur de sacs à main de luxe, elle est chargée de trouver la senteur qui couvrira l'odeur très forte qui se dégage des sacs en cuir. Mon ami et moi avons beaucoup apprécié le film pour le côté très humain qui s'en dégage, car il faut tout de même évoquer Guillaume Favre (Grégory Montel, un acteur à suivre) qui devient le chauffeur d'Anne Walberg. De son côté, il se bat pour avoir la garde alternée de sa fille de 10 ans alors qu'il vit dans un studio et ses revenus ne sont pas fixes. C'est pourquoi il accepte les lubies d'Anne. Il devient son factotum. Une belle relation s'installe entre eux. Je n'en dirai pas plus. Je ne sais pas quels sont les autres films qui sortent cette semaine. En tout cas ce film est à ne pas manquer. 

Baz'art en dit le plus grand bien et sinon, je l'ai vu annoncé ici.

PS suite aux premiers commentaires: oui, je l'ai vu hier dimanche 28 juin 2020 en avant-première avec mon ami.

26 juin 2020

Vivarium - Lorcan Finnegan

Quelle étrange histoire nous est racontée dans Vivarium (un film irlando-belgo-danois)! Sorti le 11 mars, je n'avais pas eu le temps de le voir avant le confinement. Le générique du début donne le ton: le poussin d'un coucou expulse deux oisillons d'un nid pour mieux prendre leur place et se faire nourrir par les parents. Tom et Gemma, un jeune couple, cherchent une maison pour y habiter. Un jour, ils entrent par hasard dans le local d'un promoteur immobilier qui propose de les faire habiter dans une maison faisant partie d'un ensemble d'un programme s'appelant "Yonder" (cela veut dire "Là-bas") et traduit par "Vauvert" dans la version française: des dizaines de maisons vertes identiques alignées et disposées par rangées rectilignes. La visite d'une maison se terminant, Gemma et Tom veulent dire au revoir à l'agent qui a mystérieusement disparu. Ils se rendent compte qu'ils ne peuvent pas quitter le lotissement. Quoi qu'ils fassent, en voiture ou à pied, ils reviennent à leur point de départ, devant une des maisons vertes (la leur?). Peu de temps après, ils trouvent un bébé aux cheveux noirs dans un carton devant la maison. Un message inquiétant est inscrit sur la boîte: "Elevez cet enfant et vous serez libres". Trois mois plus tard, le bambin a bien grandi, c'est un garçonnet qui semble avoir 7 ou 8 ans. Il parle en imitant les intonations et les gestes de Gemma et Tom. Par ailleurs, il a un cri strident et la bouche grande ouverte quand il veut quelque chose. Le malaise s'installe et le cauchemar pour les deux adultes ne fait que commencer... et il s'amplifie au fur et à mesure. Nous, spectateurs, on n'est pas forcément mal à l'aise, mais on est contents quand le film se termine. Avec mon ami, nous étions 5 dans la salle. Je ne m'attendais pas forcément au dénouement auquel on assiste. Une histoire qui sort des sentiers battus et un film que je ne regrette pas d'avoir vu. Brrrrr!

23 juin 2020

La bonne épouse - Martin Provost

Pour mon retour dans une salle obscure, je suis allée voir La bonne épouse de Martin Provost. J'avoue que j'ai été un peu déçue, je m'attendais à quelque chose de plus pétillant, à du champagne. Là, c'est plutôt de l'eau plate. L'ensemble manque de rythme et de fantaisie. L'histoire commence à l'automne 1967 dans une école ménagère en Alsace, quinze jeunes filles vont, pendant deux ans, devenir de parfaites bonnes épouses. La directrice, Paulette Van der Beck (Juliette Binoche), qui est l'une des trois enseignantes avec sa belle-soeur, Gilberte (Yolande Moreau), et Marie-Thérèse (Noémie Lvovsky), une religieuse, découvre, après le décès subit de son mari (il s'est étouffé avec un os de lapin) que l'institution est en faillite. Turfiste invétéré (et amateur de calendriers coquins), il avait déjà contracté quatre crédits auprès d'une banque, dont un des conseillers se trouve être le premier amour de Paulette. Les trois actrices principales ne déméritent pas. Edouard Baer est toujours aussi irrésistible, mais pour le reste, j'ai trouvé le film un peu "cucul la praline". Et pourtant le sujet sur l'émancipation des femmes reste actuel. La comédie musicale dans la dernière séquence est sympa, mais cela n'a pas suffi à mon bonheur.

Lire les billets plus positifs de Pierre D., Pascale, Neil, Henri Golant, Missfujii et Ffred.

2 avril 2020

Voyage à Tokyo - Yasujirô Ozu

P1110660

J'ai découvert assez récemment Voyage à Tokyo, ce film admirable qui date de 1953. Je connais peu l'oeuvre d'Ozu (1903-1963) si ce n'est que j'avais eu la chance de voir Le goût du saké (1962), le dernier film du réalisateur, lors d'une ressortie en salle il y a presque 40 ans. Dans Voyage à Tokyo, un vieux couple qui vit du côté d'Osaka dans une ville au bord de la mer, avec leur fille cadette encore célibataire, vient à Tokyo rendre visite à deux autres de leurs enfants, une fille propriétaire d'un salon de coiffure et un fils qui est médecin de quartier. Ils ont eu deux autres fils dont l'un est mort au combat en 1945. Cela fait des années que les parents n'ont pas vu leurs enfants qui sont très occupés. Et ils connaissent à peine leurs petit-fils qui restent indifférents face à leurs grand-parents. On sent tout de suite que ce couple n'est pas bienvenu. Leurs enfants n'ont pas le temps de s'occuper d'eux. Heureusement que leur belle-fille, Noriko (magnifique Setsuko Hara, la muse du réalisateur), la veuve du fils décédé, leur témoigne de l'affection et de l'attention. C'est elle qui va leur faire visiter Tokyo pendant une journée. Les autres enfants préfèrent se débarrasser d'eux en leur offrant quelques jours dans une auberge bruyante d'une ville thermale dans la banlieue de Tokyo. Ozu montre le délitement des relations familiales dans le Japon d'après-guerre.
La marque de fabrique d'Ozu, si je puis dire, c'est la manière d'installer la caméra, au ras des tatamis, privilégiant le plan moyen fixe. La caméra ne bouge pas mais il se passe beaucoup de choses devant l'objectif, des bateaux filent sur l'eau, des cheminées rejettent de la fumée et on voit Tokyo en pleine reconstruction. Le vieux couple est touchant. En revanche, la fille coiffeuse est particulièrement peu sympathique. Elle est mesquine et déjà aigrie. Il y a une scène notable où le grand-père boit beaucoup de saké en retrouvant d'anciens amis. Ensemble, ils font le constat que leurs enfants respectifs n'ont pas réussi comme ils l'auraient espéré. J'ajouterais que la musique est magnifique. Un très grand film à voir et à revoir. L'édition que j'ai en DVD a quelques bonus intéressants dont un sur les lieux du tournage aujourd'hui.

P1110661

9 mars 2020

Films vus et non commentés en février (2/2)

Un divan à Tunis de Manele Labidi est un film sympathique, qui se passe à Tunis, de nos jours. Selma, qui a fait des études en psychothérapie en France a décidé d'ouvrir un cabinet dans la capitale tunisienne. Les gens la regardent avec suspicion, ne sachant pas trop de quoi il s'agit. Grâce à une amie coiffeuse, elle réussit à trouver des clients, mais elle rencontre des difficultés à exercer à cause d'un policier obtus. Par ailleurs, l'administration est très lente pour lui accorder un permis pour travailler, car son diplôme obtenu en France n'est pas trop reconnu en Tunisie. Cette histoire avec des personnages hauts en couleur permet de passer un bon moment.

Je suis allée voir Wet season d'Anthony Chen car Pascale me l'a conseillé. Je l'en remercie. A Singapour, Ling, mariée depuis plus de huit ans, est professeur de chinois dans un lycée de garçons. Cette langue est considérée comme sans intérêt. L'anglais ou les mathématiques ont nettement plus la cote. Du point de vue de sa vie personnelle, Ling, qui désespère d'avoir un enfant, suit un lourd traitement afin de subir une FIV. Le mari de Ling, que je n'ai pas trouvé très sympathique, délaisse sa femme. En plus de tout ce qu'elle a à faire, Ling s'occupe avec abnégation de son beau-père grabataire qui est un monsieur attachant avec des yeux expressifs. Parmi les élèves de Ling, il y a Weilin qui s'attache à elle. Je n'en dirai pas plus, si ce n'est qu'il y a une très belle séquence où Ling et son beau-père assistent à un concours d'art martial dans lequel Weilin se distigue. Un beau film avec une fin très ouverte.

Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes de Rudolph Marconi est un documentaire français qui m'a émue. Cyrille, 32 ans, n'aurait pas dû reprendre la ferme de ses parents, et a du mal à joindre les deux bouts. Cyrille, qui prèfère les garçons aux filles, se lève tous les jours à 6 heures du matin, 365 jours par an. Il doit s'occuper de son troupeau de 20 vaches, un mélange de Charolaises et de Montbéliardes. Le film se passe en Auvergne. On assiste à la traite des vaches qu'il appelle par leur prénom. Une fois par mois ou parfois moins, le soir, il fabrique du beurre à la baratte. Et ces soirs-là, il se couche vers 2 ou 3 heures du matin pour se relever à 6h. Ses finances sont mauvaises car il s'est beaucoup endetté avec la construction d'un bâtiment. Il n'arrive pas à payer ses factures: vétérinaire ou compléments alimentaires pour animaux. Il avait aussi investi dans l'achat de 10 vaches supplémentaires et 8 sont mortes. Même s'il a accepté d'être aidé par des bénévoles d'une association pour sa comptabilité, il est au bord de la liquidation judiciaire. Il faut dire qu'on lui achète 30 centimes d'euros son litre de lait, qui sera revendu 1,50 euro (!). Il vend son beurre sur les marchés, 3 euros les 250 grammes. Bien entendu, il ne se paye pas de salaire. Et il semble que quand il a des veaux, il les confie à un revendeur qui ne le paye pas tout de suite. Le réalisateur lui demande s'il pense au suicide. Cyrille, qui est croyant, dit que cela n'est pas son état d'esprit. Toujours est-il que Cyrille qui s'est séparé de ses vaches, cherche désormais un emploi. Triste constat mais un documentaire à voir.

6 mars 2020

Films vus et non commentés en février (1/2)

Lara Jenkins de Jan-Ole Gerster ne semble pas plaire à tout le monde, mais, personnellement, j'ai été fascinée par l'actrice allemande Corinna Harfouch (qui interprétait Magda Goebbels dans La Chute). Elle m'a fait un peu penser à Helen Mirren et à Isabelle Huppert. Et moi qui ne suis pas germanophone, j'ai apprécié sa diction. Le film pourrait être sous-titré "24 heures dans la vie de Lara Jenkins" qui fête ses 60 an. L'histoire se passe à Berlin et on comprend vite que Lara est une femme dure et très seule au visage fermé qui a fait le vide autour d'elle. Depuis longtemps, son ex-mari, son fils et sa mère se sont éloignés d'elle. Son fils Viktor, pianiste et compositeur, doit interpréter son premier concert. Lara a appris cet événement par hasard. Tout au long de cette journée, Lara qui va acheter 22 tickets pour le concert rencontre des personnes à qui elle les distribue. Son seul but est de croiser la route de Viktor car c'est elle qui a été son professeur exigeant et sans pitié. Même si elle n'est pas sympathique, j'ai plaint Lara. Un film que j'ai aimé voir et entendre. 

Quand je suis allée voir Invisible man, je savais que l'homme invisible serait un "méchant", à l'inverse de la série télévisée des années 70 que j'avais tant appréciée (avec David McCallum). Dans le film de Leigh Whannell, non seulement il est méchant, mais c'est un sociopathe qui persécute Cecilia, sa compagne, après qu'elle l'ait quitté. J'ai trouvé le film violent, sans humour, avec une pointe de "gore" quand la soeur de Cécilia est égorgée. Il y a du suspense et Elisabeth Moss en victime (et bourreau?) est bien, mais cela n'a pas suffit à mon bonheur de spectatrice. 

Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (244 commentaires, du 17/01/07 au 30/06/25)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
84 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Onze blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car il doit d'abord être validé (cela peut prendre quelques heures)
 
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (53 blogs en activité)

LIVRES (62 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2944 billets (au 11/07/25) dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 35 588 commentaires (au 11/07/25 [+ 2 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 262 dasola] par au moins 1289 personnes, dont 98 (re)venues en 2025
  • 418 blogueurs [dont 137 actifs en 2025] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1274 (au 10/07/2025) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 84 au 07/07/2025 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 160 par Manou (du 01/08/23 au 31/07/24)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 162 par Manou en 2024
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages