Cette année 2024 fut riche en films divers et variés. J'ai passé une très bonne année cinématographique. Voici 20 films qui m'ont plu et que je recommande (dont 7 films français).
Les graines du figuier sauvage de Mohamad Rasulof : pour moi, le film de l'année. L'histoire de Souleymanede Boris Lojkine : bouleversant. En fanfare d'Emmanuel Courcol : pour faire plaisir à Pascale (sinon elle ne va plus me causer). Anora de Sean Baker : pour Youri Borissof. Chroniques de Téhéran d'Ali Asgari et Alireza Khatami : ce film composé de 9 saynètes en dit beaucoup sur l'Iran d'aujourd'hui. Santoshde Sandhya Suri : un film sur la violence faite aux femmes et la corruption en Inde. Borgode Stéphane Demoustier : Hafsia Herzi est étonnante. Conclave d'Edward Berger : un très bon huis-clos au Vatican. Juré n°2 de Clint Eastwood : pas le meilleur d'Eastwood mais un très grand film. L'affaire Nevenka d'Iclar Bollain : pour l'histoire et l'actrice principale qui m'a bluffée. Le moine et le fusilde Pawo Choyning Dorji : une comédie venue du Bhoutan qui fait du bien. Une part manquantede Guillaume Senez : Romain Duris est sensationnel dans le rôle du père qui veut récupérer sa fille au Japon. Le comte de Monte Cristo de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière : déjà un classique. La ferme des Bertrand de Gilles Perret : un documentaire. émouvant sur quatre générations de fermiers au pays du reblochon. Inchallah un fils de Amjad Al Rasheed : l'actrice principale crève l'écran. Nuit noire en Anatolie d'Öskan Alper : film terrible sur comment sont maltraités les homosexuels en Turquie. Daaaaaali! de Quentin Dupieux : très amusant, Edouard Baer, un des Dali est irrésistible. Les lueurs d'Adend'Amr Gamal : donne l'occasion de voir la ville d'Aden. Gloria! de Margherita Vicario : film en costume avec un traitement original du sujet. Tatami de Guy Nattiv et Zar Amir : un très beau film éminemment politique en noir et blanc.
J'en profite pour vous souhaiter une très bonne année 2025 avec surtout une bonne santé.
PS de ta d loi du cine: même si dasola publie son palmarès en ce premier jour de l'année 2025, rien ne m'interdit de rajouter une petite image réalisée à partir de peintures éphémères collectées fin 2023 dans le XVIIIe arrdt de Paris...
Avant la fin de l'année 2024, je voulais chroniquer trois films vus cette année mais à propos desquels je n'ai pas écrit de billet.
Je commence par Heretic réalisé par Scott Beck et Bryan Woods. Il s'agit d'un film d'horreur très réussi grâce à un scénario très malin et bien écrit qui sort des sentiers battus, grâce aussi aux trois acteurs principaux dont Hugh Grant (Mr Reed), qui change totalement de registre dans le rôle d'un psychopathe persécutant des personnes prêchant la (bonne) parole de Dieu. Dans le film, ce sont deux jeunes mormones qui en font les frais. Elles sont venues prêcher la bonne parole, mal leur en prend. C'est un vrai huis-clos dans une maison d'apparence banale avec des petites fenêtre et un papier peint beigeasse sur les murs mais qui recèle des pièces cachées. Les deux jeunes femmes vivent un cauchemar à cause d'une question importante que pose Mr Reed: croire ou ne pas croire. Hugh Grant fait vraiment peur. Je ne dirai rien de plus. Un très bon film de genre avec quelques moments gore. Lire les billets de cadebordedepotins et Selenie.
Je passe à Gladiator II de Ridley Scott qui est une suite de Gladiator, 25 ans après. C'est plutôt un remake du premier qu'autre chose, mais avec des "gentils" et des "méchants" différents. 16 ans après les événements du premier Gladiator, on fait la connaissance de Lucius Verus alias Hanno (Paul Mescal) qui, prisonnier de guerre, devient gladiateur (comme son père Maximus. Il doit affronter deux empereurs (Caracalla et Geta) au lieu d'un (Commode) et un marchand d'esclaves (Denzel Washington, dans un personnage inattendu). Il y a des combats dans le Colisée avec des singes très méchants et des requins tueurs. Comme son père Maximus, Lucius est un leader-né. C'est peut-être nettement moins bien que le premier Gladiator mais personnellement, j'ai passé un bon moment même si la vérité historique est absente mais ce n'est pas grave puisque tout le monde (ou presque) l'ignore. Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie.
Je termine avec Anora de Sean Baker, Palme d'or au festival de Cannes 2024. J'ai longtemps hésité à aller le voir car je n'avais pas été convaincue par la bande-annonce survoltée. Je reconnais que j'ai été agréablement surprise par ce film au rythme trépidant dans lequel Anora (Ani), une jeune strip-teaseuse, tombe amoureuse d'Ivan (Vanya), le fils d'un oligarque russe. Tout se passe dans un des quartiers russophones de Brooklyn. En une semaine, Ani et Vanya vont vivre une relation intense qui se termine par un mariage à Las Vegas et un diamant de quatre carats comme bague de mariage. Apprenant cela, les parents de Vanya, en route pour les Etats-Unis, demandent à Toros (le parrain de Vanya) de retrouver leur fils qui vient de s'enfuir de la demeure où il résidait en laissant Anora de débrouiller toute seule. C'est là que le film change de registre. Le film devient une comédie avec une course poursuite entre Vanya et quatre personnes: Toros et deux acolytes et Ani. Des deux acolytes de Toros, j'ai été charmée une fois de plus par Youri Borissov qui interprète Igor. J'avais découvert ce jeune acteur au crâne rasé mais aux beaux yeux dans Compartiment n°6 et Le capitaine Volkogonov s'est échappé (deux films recommandables). Dans Anora, il est touchant. En tout cas, vous pouvez aller voir le film s'il se donne encore. Lire les billets de Pascale, Selenie, Princecranoir et Anne.
Sarah Bernhardt, La Divine de Guillaume Nicloux vaut la peine d'être vu pour les décors, les costumes et surtout l'interprétation légère et malgré tout inspirée de Sandrine Kiberlain qui est de tous les plans. Elle est merveilleuse dans le rôle de Sarah Bernhardt. On la découvre en 1915, huit ans avant sa mort, sur un lit d'hôpital, on doit lui couper la jambe droite. Vingt plus tôt en 1896, on assiste à une grande journée "Sarah Bernhardt" où sont réunis le Tout-Paris et encore dix ans plus tôt, en 1886, Sarah est en pleine idylle avec Lucien Guitry (le père de Sacha). Leur relation souvent houleuse durera jusqu'à la mort de Sarah Bernhardt en 1923. Le film, qui est court, se voit avec beaucoup d'intérêt même si on a du mal à évaluer le talent de l'actrice considérée comme un trésor national par Georges Clémenceau. Sarah a côtoyé Edmond Rostand, Reynaldo Hahn, Emile Zola et beaucoup d'autres. Elle avait un fils, Maurice, qu'elle a choyé. Dépensier et n'ayant aucun sens des affaires, Maurice a pas mal profité de sa mère. Sarah était une femme libre qui a aimé une autre femme et elle fut Dreyfusarde. Le film n'est pas un film à la gloire de l'actrice mais on sent une admiration certaine de la part du réalisateur. Et je le répète, Sandrine Kiberlain est vraiment très bien. On sent qu'elle a eu beaucoup de plaisir à jouer le rôle. En cette fin d'année, allez le voir.
PS: Selenie a aussi publié un billet dessus ce 20 décembre et Pascale le 22 décembre.
Vingt dieux, le premier film de Louise Courvoisier est porté aux nues par beaucoup de critiques et je ne comprends pas pourquoi. Je l'ai vu en avant-première, un dimanche soir dans une salle assez pleine. Je m'attendais à un film qui parlait du comté (le fromage), de sa fabrication, qu'il y ait une vraie intrigue. Cela se passe dans le Jura, on y voit des vaches laitières, du lait, un grand chaudron et puis pas grand-chose. C'est l'histoire de Totone (tout juste 18 ans) et de sa petite soeur, qui viennent de perdre leur père victime d'un accident de la route. Ce dernier était complètement "bourré" en reprenant la route. Le frère et la soeur, sans famille pour s'occuper d'eux, sont désormais seuls au monde et sans aide. Totone décide de travailler dans une fabrique de comté. Cette fabrique familiale est réputée pour la qualité et le goût du fromage fabriqué grâce au lait de la ferme tenue par une jeune femme. Cette dernière apprend la vie à Totone. Et Totone apprend que tous les ans, lors d'un concours, le meilleur comté en meule peut rapporter 30 000 euros. Je vous passe les quelques péripéties qui émaillent le film et le film est entièrement joué par des non-professionnels. Mais l'engouement pour ce film m'échappe et je n'ai pas appris grand-chose sur la fabrication du comté. À vous de juger.
Sorti cette semaine, Conclave d'Edward Berger (d'après un roman de Robert Harris) se passe dans l'enceinte du Vatican. Le pape vient de mourir d'une crise cardiaque. Trois semaines plus tard, un conclave se prépare pour élire un nouveau pape. Thomas Lawrence (Ralph Fiennes, très bien), un cardinal, est chargé de l'organisation de ce conclave. C'est un vrai huis-clos où parmi six cardinaux dont Lawrence, l'un d'entre eux pourrait devenir le futur pape. L'un des six est un cardinal (qui fut nommé à Bagdad et à Kaboul!!) que personne ne connaît mais qui été coopté par le pape défunt. Pendant les trois jours que dure le conclave, l'ambiance est tendue, les coups fourrés ne manquent pas. Au cours de votes, les résultats sont très variables selon les révélations mises au jour. Il y a du suspense même si personnellement, j'avais deviné la personnalité d'un des protagonistes. Pendant deux heures, on est captivé en se demandant ce qui va se passer. Tous les acteurs sont vraiment excellents. Un très bon film que je recommande. Pascale a beaucoup aimé et Selenie aussi.
Suite aux conseils avisés de Pascale et d'une collègue, mon ami Ta d loi du cine et moi-même sommes allés voir En fanfare d'Emmanuel Courcol. Nous avons eu tous les deux une larme à l'oeil à la fin du film. Thibaut Désormeaux (Benjamin Lavernhe, très bien), un grand chef d'orchestre de renommée internationale fait la connaissance de son frère qu'il ne connaissait pas. Ce frère qui s'appelle Jimmy (Pierre Lottin, très touchant) travaille dans une cantine et joue du trombone dans une fanfare amateur à Walincourt, une ville du nord de la France. Tout les sépare, en particulier le milieu social mais une chose va les rapprocher très vite, leur passion pour la musique : classique, jazz ou variétés. Jimmy se met à rêver d'intégrer un grand orchestre. Thibaut l'encourage à diriger la fanfare. Tout est un peu compliqué car le maire de la ville préfère privilégier la musique et la danse country plutôt que la fanfare qui s'est fait mal voir lors d'un concours à Hazebrouck. Par ailleurs, les musiciens de la fanfare sont en train de perdre leur emploi suite à la fermeture de leur usine. Ce film se termine par un Boléro de Ravel chanté accompagné par un orchestre professionnel, qui ne peut qu'émouvoir. Nous recommandons chaudement (de toute façon, j'ai intérêt car sinon Pascale [qui en avait parlé ici et là] va nous récuser à vie). Et je confirme qu'il y a eu quelques applaudissements à la fin. Lire aussi les billets de Martin K et Anne.
Sinon, comme mauvaise nouvelle du jour, j'ai appris la disparition de l'acteur Niels Arestrup à 75 ans et c'est bien triste car c'était un grand acteur au cinéma et au théâtre.
Voici un film dont j'ai trouvé l'histoire déchirante. Jérôme (Jay) vit au Japon depuis longtemps et cela fait 9 ans qu'il recherche sa fille Lily, qu'il a eu avec une Japonaise appelée Keiko qui l'a quitté (en emmenant Lily) sans qu'il ait eu son mot à dire. La garde alternée n'existe pas. Et c'est pourquoi Il est encore marié, car sinon il perdrait son droit parental, et il paye quand même une pension alimentaire. La famille de Keiko empêche Jérôme de voir sa fille. Ils ont tourné une page. Ils considèrent que Lily a oublié son père. Après avoir été cuistot, Jay est devenu chauffeur de taxi, il parle japonais couramment et il connaît les rues de Tokyo comme sa poche. Cela lui a permis de chercher partout dans la mégapole, jusqu'au jour où il emmène une jeune fille en taxi jusqu'à son collège. Il est sûr que c'est sa fille Lily. Romain Duris est exceptionnel dans le rôle de Jay. Quand il a l'occasion de côtoyer Lily même brièvement, Jay est enfin heureux après si longtemps. Il renonce même temporairement au projet de revenir en France où son père aimant l'attend. La fin est bouleversante mais on perçoit de l'espoir avec le lien créé. Un film qui est à l'affiche depuis deux semaines dans peu de salles, et qui ne se donne malheureusement presque plus. Lire le billet de Pascale.
Trois amies d'Emmanuel Mouret est un film plein de délicatesse sur les amours de trois amies, professeures toutes les trois. L'histoire se passe dans la ville de Lyon, très bien filmée. Joan (India Haïr), professeur d'anglais, se rend compte qu'elle n'est plus amoureuse de son mari Victor (Vincent Macaigne, très émouvant). Ils ont une petite fille ensemble. Victor, qui est le narrateur de l'histoire, disparaît tragiquement et Joan est inconsolable. Ses amies Alice et Rebecca essayent de la consoler mais rien n'y fait. Alice n'éprouve aucune passion pour son compagnon Eric, mais elle est quand même heureuse, sans savoir qu'Eric a une liaison avec Rebecca. On suit l'histoire de ces trois femmes avec leurs mensonges, les non-dits. Cela pourrait faire penser à du Alfred de Musset ou du Marivaux. C'est bien écrit et bien joué. Il y a de la belle musique classique. Personnellement, à part Vincent Macaigne, je n'ai pas été touchée par ce film. Je suis restée en dehors. Dommage pour moi. Lire le billet de Pascale qui a mis 4*.
Je passe à Louise Violet d'Eric Besnard qui raconte l'histoire d'une jeune institutrice en 1889, venue de Paris et mutée dans un village français reculé où les enfants travaillent aux champs avec leurs parents. Et pourtant, depuis 1882, l'école est devenue laïque et obligatoire pour les enfants de 6 ans jusqu'à 14 ans. Louise (Alexandra Lamy, convaincante dans son rôle), dont on va apprendre le lourd passé tragique, a beaucoup de difficultés à se faire accepter malgré l'aide du maire (Grégory Gadebois, toujours très bien) du le postier (Jérôme Kircher), qui lit les lettres qu'on lui confie. Grâce à un accouchement pour lequel elle apporte son aide, Louise apprivoise les villageois et elle se retrouve avec une dizaine d'élèves, garçons et filles, même s'il y a quelques réfractaires parmi les parents. Un film qui m'a plu grâce à une histoire sans vraiment de surprises mais qui tient la route. Dommage que, deux semaines après sa sortie, il ne se donne presque plus en salle à région parisienne. Lire le billet de Selenie.
J'écris un billet groupé sur A toute allure de Lucas Bernard et Challenger de Varante Soudjian même si ces deux comédies françaises n'ont rien à voir l'une avec l'autre.
Dans A toute allure, Pio Marmaï interprète Marco, un chef de cabine sur une ligne aérienne qui fait escale sur une île avec d'autres membres d'équipage. Il se retrouve dans un bar hôtel où il croise Marianne (Eye HaÏdara), une femme sous-marinière et c'est le coup de foudre. Il la suit et il se retrouve passager clandestin et aide cuistot dans un sous-marin nucléaire français. C'est une comédie enlevée mais un poil décousue. J'ai trouvé que Pio Marmaï en faisait un peu beaucoup, le rôle de Marianne n'est pas très étoffé et on ne voit pas assez José Garcia, le plus désopilant de tous en commandant pince-sans-rire. Dans l'ensemble, je n'ai pas beaucoup ri et la chanson de Richard Cocciante "Un coup de soleil" chanté par l'équipage n'a pas suffi à mon bonheur. Cette comédie romantique ne m'a pas transportée. On est quand même loin d'Opération Jupons de Blake Edwards (1959). J'ai trouvé les critiques lues et entendues très indulgentes. Lire les billets de Pascale, Henri Golant, Selenie.
Je passe à Challenger qui est un film de boxe pas banal avec un certain Luka Sanchez (Alban Ivanov, très crédible) qui n'a jamais combattu un adversaire. Il s'entraîne comme un malade et il sait encaisser les coups tout en étant employé dans un restaurant très quelconque. Son amie Stéphanie, gameuse et opératrice dans un centre d'appel, manage Luka comme elle peut. Un jour, miracle, grâce à un uppercut au menton qui met KO un pro, Luka prend sa place et s'apprête à affronter un champion qui n'a jamais été battu. Le réalisateur montre très bien la montée en puissance de la publicité sur le combat à venir, et comment Luka s'entraîne avec un ex-boxeur un peu zinzin mais efficace. Luka et Marianne sont touchants. Une petite comédie très sympathique. Lire les billets d'Henri Golant et Selenie.
Avant d'évoquer d'autres films vus ces temps-ci, je veux vous convaincre d'aller voir L'affaire Nevenka de la réalisatrice espagnole Icíar Bollaín. C'est un film qui ne peut laisser indifférent. Le scénario est inspiré d'une histoire vraie qui s'est passée à la toute fin des années 1990 en Espagne, dans la province de Castille et Leond, plus précisément dans la ville de Ponferrada. Nevenka Fernández, 26 ans, une jeune diplômée, est élue dans conseillère municipale au sein de la mairie. Elle a tout de suite été remarquée par Ismael Alvarez, le maire charismatique et coureur de jupons de la ville. Sa femme vient de mourir et il se sent seul. Il jette son dévolu sur Nevenka qui éprouve de l'admiration et de l'amitié pour le maire mais rien de plus. Ismaël arrive à la convaincre de coucher avec lui et dès lors, elle doit être à son service H24. La pauvre Nevenka commence à dépérir à vue d'oeil, elle est proche de l'hystérie. On la voit être tétanisée car elle veut repousser les avances du maire mais elle n'y arrive pas. Elle maigrit, son visage est émacié. Il faut saluer la prestation de Mireia Oriol qui se transforme sous nos yeux. C'est un film sur l'emprise et le harcèlement sexuel, vingt ans avant le mouvement #Metoo. C'est un film très réussi à tout point de vue. Lire le billet de Pascale.
Pendant le week-end de la Toussaint, j'ai vu Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde d'Emanuel Parvu, un film roumain qui m'a beaucoup plu. Il se passe de nos jours sur une île dans le delta du Danube. Adrian, un jeune étudiant qui vient de quitter un jeune touriste après une soirée, est violemment agressé. L'agression se passe hors champ. Il porte plainte. À partir de ce moment-là, son calvaire commence car Adrian (Adi) a été tabassé par les deux fils du notable du coin (qui a le bras long). Ils ont compris qu'Adi préférait les garçons aux filles. Adi très amoché se retrouve seul contre le village, et en premier lieu ses parents qui ne comprennent rien et qui en appellent au curé pour pratiquer un exorcisme assez éprouvant. La seule alliée d'Adi est son amie Ilinca. Et les services sociaux s'en mêlent. C'est un film sur l'ignorance, l'intolérance et l'homophobie ordinaire dans un cadre champêtre. S'il passent par chez vous, allez le voir. Lire les billets de Pascale, Miriam, Selenie.
Pendant ce même week-end, j'ai aussi vu Chroniques chinoises du réalisateur chinois Lou Ye. Le film s'apparente plus à un documentaire qu'à un film de fiction. Tout commence dans la région de Wuhan fin 2019 où un réalisateur décide de reprendre le tournage d'un film dix ans (!) après l'avoir interrompu. Tout le monde est partant pour cette aventure, mais c'est sans compter la Covid 19 dès janvier 2020 dans cette région. Certains membres de l'équipe de tournage se retrouvent confinés dans l'hôtel où ils logent, d'autres sont arrivés à partir. Ceux qui restent, dont l'acteur principal, rongent leur frein. Les seules visions sur l'extérieur c'est la télé (un peu), leurs téléphones portables et ce que les confinés peuvent voir par la fenêtre de leurs chambres. Et donc nous, spectateurs, on voit de plus en plus d'images filmées à l'époque par des portables. Certains moments sont émouvants comme les appels angoissés de la femme de l'acteur principal. Elle est toute jeune maman et son mari lui manque. Le réalisateur nous fait bien sentir la terrible situation vécue par la population, comme une jeune fille qui pleure en sachant sa mère morte du covid. Mais lors du Nouvel an chinois en février, on assiste à un moment de joie où les membres de l'équipe séparée mais ensemble grâce aux portables font la fête. Le confinement strict à Wuhan s'est terminé début avril 2020 mais il y a d'autres périodes plus tard jusqu'à fin 2021 début 2022. Un film intéressant. Lire le billet de Pascale.
Des critiques pourront dire que ce documentaire cinéma, Au boulot!, permet à François Ruffin (ex-LFI) de faire de la propagande politique. Et bien je ne le pense pas. Ce film permet surtout de mettre en lumière les gens, les "sans dents", les "invisibles". Ceux qui, avec souvent bonne humeur, s'astreignent à des tâches pas faciles en ne gagnant pas plus que le SMIC. Afin d'illustrer son propos, François Ruffin a trouvé l'oiseau rare, si je puis dire, en ayant convaincu une certaine Sarah Saldmann (je n'avais jamais entendu parler de cette personne), avocate de la classe aisée et chroniqueuse à la télé (où ses discours font polémique), d'aller à la rencontre des classes populaires un peu partout en France et de faire le travail de quelques-uns: livreur de colis, aide soignante, cuisinière, emballeuse de poissons fumés dans une conserverie, fermière, travailler au Secours populaire en distribuant de la nourriture (c'est du bénévolat), ou dans une association qui fait des réparations d'ordinateurs ou autre, etc. Entre chaque rencontre, on se rend compte que Madame Saldmann ne vit pas sur la même planète que tout le monde. Elle ne fait habituellement pas grand-chose de ses dix doigts. Quand elle n'exerce pas, elle passe ses journées à "bruncher" au Plaza Athénée (par exemple) où un croque-monsieur à la truffe vaut 54 euros. Elle s'achète des robes à plus de 2000 euros et craque sur des montres de luxe à 20 000 euros. A part ça, elle pense que vivre avec 1300 euros par mois, c'est déjà bien et que c'est mieux que rester sur son canapé à vivre des allocations. C'est un documentaire qui comporte des situations amusantes, émouvantes et où les "gens de peu" sont bien mis en valeur. C'est la France d'en bas et elle est bien courageuse. J'ai noté la séquences où deux Afghans ont traversé 16 pays pour arriver à Amiens et faire des genres de tartiflettes. Ils sont heureux de vivre en France même s'ils ont du mal à joindre les deux bouts. Un film que je conseille s'il passe par chez vous.
Pendant 114 minutes, j'ai été captivée par Juré n°2, le nouveau film de Clint Eastwood. L'histoire se passe dans la ville de Savannah située dans l'Etat de Georgie. Justin Kemp (Nicholas Hoult) qui est sur le point de devenir père a été tiré au sort pour devenir juré dans un procès d'assises. Il devient le juré n°2. Je rappelle que dans les pays anglo-saxons, les jurés d'un procès sont au nombre de douze personnes et il faut que le verdict soit voté à l'unanimité. Très vite Justin se rend compte que James Michael Sythe, l'homme présumé coupable, n'a rien à voir avec le décès brutal de sa petite amie, délit pour lequel il est présumé coupable et pour cause... L'enquête pour accuser Sythe a été un peu expéditive. Le film se compose du procès avec des témoignages, puis on a les délibérations et la conclusion qui permet de se dire qu'un autre procès aura peut-être lieu. J'ai aimé la sobriété de l'ensemble et le fait que les personnages existent. Les acteurs sont tous excellents. Il y a un beau travail sur le cadre, l'image, la musique. Eastwood, désormais nonagénaire, n'a rien perdu de son talent. Chapeau bas, Monsieur Eastwood. Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie.
Miséricorde d'Alain Guiraudie vaut la peine d'être vu pour les acteurs, en particulier Catherine Frot dans un registre plus grave que d'habitude. Le film débute avec Jérémie (Felix Kysyl, moins innocent qu'il ne paraît) qui arrive en voiture dans un petit village dans le sud de la France. Il doit assister aux funérailles de son ancien patron, un boulanger. Sans raison précise, il s'installe chez Martine (Catherine Frot) la veuve. Le fils de Martine voit d'un très mauvais oeil cet état de fait. Dans ce village, il y a aussi le curé affable très ambigu qui aime aller cueillir des champignons et il y a un voisin célibataire, ami de longue date de Jérémie. On assiste à un meurtre très violent. L'enquête teintée d'humour qui s'ensuit est menée par un gendarme inquisiteur et sa collègue. Il est aussi question d'hommes qui aiment les hommes. C'est une comédie très noire qui a une fin très amorale mais qui ne m'a pas dérangée. A vous de vous faire une opinion. Sinon, lire le billet de Pascale.
J'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) récemment déniché dans un bac d'occasion un DVD à un prix... imbattable (non, il n'était pas gratuit!). Et le soir même, j'en ai imposé le visionnage à dasola. Mais il m'en a fallu un second avant de rédiger le présent billet: au premier, j'étais trop "immergé" dans l'histoire pour bien "mémoriser"...
Ce film de 2000 était censé se dérouler en 2020 (trop d'optimisme tue l'optimisme? Nous sommes désormais en 2024, toujours pas revenus sur la lune, et l'ISS n'est plus financée au-delà de quelques années... sans vraiment qu'une "station mondiale" soit dans les tiroirs!). Mission to mars débute sur terre, en juin 2020, par un "barbecue" typique des Etats-Unis, une réception de plein air entre collègues et amis: un couple, une petite famille afro-américaine, quelques comparses... y compris un arrivant solitaire de dernière minute, manifestement bien connu des autres. Le côté "science-fictionnesque" commence peut-être quand l'identité des maîtres des lieux est dévoilée! Pilote d'essai ou ingénieurs surdiplômés, les astronautes concernés par la première mission vers Mars s'entraînent depuis 12 ans pour cela.
Treize mois plus tard, un petit robot ressemblant fort à l'astromobile Sojourner (1997 dans la réalité) roule sur Mars (l'équipe du film n'a pas su imaginer/anticiper le petit drone-hélicoptère Ingenuity, qui a volé sur mars en 2021... dans la réalité toujours! À moins qu'il faille se dire que c'est précisément lui qui filme de haut le rover), et envoie des images à la base Mars-1, où les voient quatre des astronautes que nous avions découverts sur terre. L'astromobile (qui s'appelle ici Arès-8) leur envoie des images qui les amènent à rallier les lieux en 20 minutes (à peine le temps d'envoyer à la "station mondiale spatiale" en orbite autour de la terre un message d'information... et d'amitié. Mais, sur une planète "étrangère", il ne faut pas aller chatouiller un truc "bizarre"... La mission "Mars-2" va se transformer en une mission de sauvetage d'un possible survivant (la "SMS" a reçu un message peu intelligible, mais qui permet d'espérer). Elle mettra 8 mois à arriver à la rescousse...
Il y a peu de temps morts dans ce film très américain (l'un des tout premiers gestes de la mission de secours? Relever le drapeau américain de la base, tombé par terre - pardon, par mars). Certains aspects m'ont fait songer à 2001 Odyssée de l'espace, d'autres à Abyss. Sans oublier Rencontre du troisième type... Au final, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'un film tout à fait honorable, relativement réaliste (même si les images sont sans doute trop "léchées", trop parfaites, trop "hollywoodiennes"). Il faudra comparer avec les images réelles une fois l'exploit accompli (et ce sera certainement sous une forme et d'une manière autres que ce que ce film montre, bien entendu).
Mais au-delà des péripéties imaginaires sur la planète Mars, ce qui a particulièrement attiré mon attention est d'ordre sociologique. Nous avons une image du couple tout à fait classique, mais l'image d'un astronaute noir sur un parfait pied d'égalité avec ses collègues (big hug compris) est peut-être plus inattendue (ou alors, je me fais une image fausse de nos Etats-Unis contemporains). En tout cas, je me suis demandé ce qu'il pouvait en être lors des premières sélections (Mercury Seven, etc.) d'astronautes par la NASA (alors que la ségrégation n'était encore pas bien loin)? Qu'en était-il pour les pilotes d'essai ou de pilotes d'avions militaires, "vivier" des premiers recrutements? Et ensuite, lorsque celui-ci a été élargi aux scientifiques? Et qui donc a été le premier astronaute noir?
Hé bien, je ne vais pas vous livrer "tout cuit" le résultat de mes recherches, mais je vous invite à effectuer les vôtres sur les noms suivants: Edward Joseph Dwight Jr., Robert Henry Lawrence Jr., Guion « Guy » Steward Bluford Jr., Mae Jemison.
Mission to Mars n'est pas le film le plus connu de Brian De Palma et ne semble pas avoir explosé le box-office. Pour un budget variant entre 75 et 100 millions de dollars selon les sources, le film a rapporté seulement 60 millions aux Etats-Unis et 111 millions dans le monde, ce qui, pour un film américain, est synonyme d'échec.
L'habillage du DVD (accès aux menus) est un peu trop "réalité virtuelle" pour moi, mais bon, c'est mon avis personnel... Les bonus comprennent évidemment une bande-annonce (très "américaine"). Mais surtout près de 40 minutes de "making-of" expliquant le soin apporté au décor, notamment. Tout le film a d'abord été "storyboardisé" sur ordinateur, il ne restait plus, ensuite, qu'à "produire" les images attendues suivant ce modèle pour remplacer les "séquences animées"... Bien sûr, ils nous vantent l'ingéniosité des "trucs" imaginés pour donner des impressions réalistes (apesanteur...). Mars en extérieur a nécessité 53 000 litres de peinture biodégradable... Maquettes, acteurs filmés sur fond bleu, images de synthèse, travail final d'intégration et de retouche par ordinateur... Toute la lyre a été utilisée, et c'était il y a (déjà) un quart de siècle! J'avoue qu'il y a une séquence qui, même en "dessin d'animation", mais avec en temps réel les voix des acteurs, m'a autant ému que dans le film. La "Art Gallery" raconte des histoires, rien qu'avec des suites d'images fixes (simples croquis, dessins, tableaux ou illustrations magnifiques), sans paroles.
Voici un film sorti dans très peu de salles mais qui, j'espère, trouvera son public. Norah a été réalisé par Tawfik Alzaidi dont c'est le premier long-métrage. L'histoire se passe en 1996 dans un village au milieu de nulle part dans une des régions arides d'Arabie Saoudite. Il n'y a pas d'électricité et aucun confort moderne. Les hommes du village qui discutent beaucoup dînent sous une tente. Ils sont réfractaires à tout ce que ce qui est culture et progrès. Apprendre à lire et à écrire ne sert à rien. Ce sont des éleveurs de moutons et pour eux, rien d'autre existe. Norah, une jeune femme qui doit être mariée prochainement à un homme du village, est orpheline. Elle a été élevée par sa tante et son oncle. C'est grâce aux magazines féminins que lui apporte clandestinement l'épicier du village que Norah rêve de sortir de son carcan et de ce village où elle se sent prisonnière, mais sa tante lui assure qu'elle vivra là jusqu'à sa mort. Mais tout change quand Nader, le nouvel instituteur, arrive de la ville afin d'enseigner la lecture et l'écriture à des garçons. Le petit frère de Norah est un des élèves et c'est lui que Nader va dessiner pour le récompenser d'un bon résultat à une interrogation écrite. A partir de là, Norah rêve aussi d'avoir son portrait. Les séances de pose se passent dans l'arrière-boutique de l'épicier. Norah porte son niqab un peu transparent qui fait que Nader peut deviner les traits de son visage. J'ai aimé l'ambiance de ce film et une révélation finale à laquelle je ne m'attendais pas. Le film en dit beaucoup sur la condition des femmes (et des hommes) dans ce pays si riche où des gens vivent dans l'ignorance et dans un certain dénuement.
P.S.: pour répondre au commentaire de Miriam (voir ci-dessous), j'avais aussi aimé Wadjda. Le film était sorti il y a 11 ans.
Je viens de voir Le robot sauvage de Chris Sanders, un film d'animation très sympathique qui se passe sur une île déserte où beaucoup d'animaux, proies ou prédateurs se côtoient. C'est là qu'un robot Rozzen 7134 (diminutif "Roz") atterrit par inadvertance après une grosse tempête. Roz est programmé pour aider son prochain. Il est plein de sollicitude envers les êtres qu'il rencontre. Malheureusement, les animaux s'enfuient à son approche. Ils le traitent de monstre, même si Roz arrive à traduire le langage de chaque animal. Roz ayant provoqué l'écrasement d'un nid d'oies, il recueille le dernier oeuf prêt à éclore. Joli-bec, un adorable oison, considère tout de suite que Roz est sa maman (la voix du robot est bien féminine). Grâce à un renard rusé mais gentil et à Roz, Joli-bec va apprendre à nager et à voler, au grand dam d'autres oies qui se moquent de lui. Il est aidé par un faucon et par des opossums. Je vous passe toutes les nombreuses péripéties qui vont permettre à Roz de se faire accepter par le monde animal. C'est une histoire pleine d'optimisme et de bons sentiments sans tomber dans la mièvrerie. Grands et petits ne peuvent qu'apprécier ce film que j'ai vu dans une salle où il n'y avait que des adultes.
Voici encore un film qui m'a beaucoup plu. Vous saurez tout (ou presque) sur l'ascension de Donald Trump qui fut le 45ème président des Etats-Unis. The Apprentice du réalisateur danois d'origine iranienne Ali Abbasi raconte de manière enlevée et sans temps mort la vie de Donald Trump à partir de sa rencontre avec Roy Cohn, l'avocat qui est devenu célèbre au temps du McCarthysme, et qui fut en partie le responsable de la condamnation à mort d'Ethel Rosenberg avec son mari Julius en 1951. Trump et Cohn se sont rencontrés dans les années 70. Roy Cohn est devenu l'avocat de la famille de Donald Trump et de Trump lui-même lorsque celui-ci s'est vu accuser de discrimination quand il louait des appartements dans le quartier du Queens. Car Trump avec son père font des affaires dans l'immobilier et le rêve de Donald est de construire une tour qui ferait hôtel et immeuble d'habitation au centre de Manhattan: la future "Trump Tower". Les trois conseils de Cohn (mort du sida en 1986 à 59 ans) à Trump furent : "attaque, attaque, attaque", "n'avoue jamais" et "revendique la victoire même quand tu perds". Trump a retenu la leçon. On assiste aussi à la rencontre de Trump avec sa première femme, Ivana. Au fur et à mesure, on voit que Trump prend de l'assurance et il devient assez odieux avec ceux qui l'ont aidé. Il n'a aucun état d'âme, même envers sa famille. C'est sûr que si Trump voit le film un jour, il ne va pas être content. Roy Cohn qui n'était pas très recommandable devient presque sympathique, surtout à la fin. Un film de deux heures que je recommande. J'ai trouvé excellents les deux acteurs principaux, Sebastian Stan (Trump) et Jeremy Strong (Cohn).
Mercredi 9 octobre 2024 sort un film formidable qui ne peut pas laisser indifférent. L'histoire de Souleymane de Boris Lojkine suit, sans le lâcher, Souleymane Sangare (Abou Sangare, une révélation), un jeune Guinéen sans papiers qui circule comme un fou en vélo dans Paris. Il fait des livraisons grâce à un compte que lui "prête" un des ses compatriotes (qui lui prélève 120 euros tout de même) toutes les semaines sur ses livraisons. C'est un vrai "racket". Et Souleymane est anxieux, car dans trois jours, il doit passer un entretien à l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Pour info, Abou Sangare, le jeune acteur de 23 ans en est à son 3ème refus de demandeur d'asile. Il est en train de faire sa quatrième demande. Dans la vie, il est mécanicien sans papiers. Il est arrivé en France en 2017. Le réalisateur s'est pas mal inspiré de la vie d'Abou Sangare. Pour en revenir au film, on se rend compte que même s'il a des contacts avec d'autres livreurs, Souleymane est très seul. C'est chacun pour soi et il n'y a pas beaucoup de solidarité car les liens se résument à une histoire d'argent. J'espère qu'avec ce film, l'acteur va enfin obtenir des papiers en règle. Il le mérite. Il s'est mis à apprendre à lire et à écrire le français dès son arrivée alors qu'il n'a jamais été à l'école en Guinée. Grâce son cachet, il a pu rembourser ses dettes. Le film n'a pas de gras, aucun plan inutile. Je vous le recommande chaudement.
Après 15 jours de disette par manque d'envie, je viens d'aller voir Quand vient l'automne, le nouveau film de François Ozon qui m'a absorbée. On est enveloppé par cette histoire. Je ne peux pas mieux dire. Michelle (Hélène Vincent, magnifique), une octogénaire, vit dans une grande maison près de Cosne-sur-Loire. La maison est entourée d'un potager en friche. Avec sa vieille et meilleure amie, Marie-Claude (Josiane Balasko, très sobre), elles se voient fréquemment et Michelle accompagne souvent Marie-Claude en voiture pour que cette dernière aille visiter son fils Vincent (Pierre Lottin) incarcéré. Valérie (Ludivine Sagnier), la fille de Michelle, arrive avec son jeune fils, Lucas, qui doit passer une semaine de vacances avec sa grand-mère. Dès son arrivée et après avoir été odieuse avec sa mère, Valérie est victime d'un malaise, un empoisonnement alimentaire. Sa mère, après avoir cueilli des champignons avec Marie-Claude, les avait cuisinés et servis au déjeuner. Michelle et Lucas n'en n'ont pas pris. Banal accident ou empoisonnement intentionnel? On ne le saura pas mais cela va déclencher plusieurs événements dont un tragique qui se passe hors champ. Tout reste très feutré mais on apprend, au bout de 50 minutes de film, le passé de Michelle qui fait que sa fille la méprise. Un film d'atmosphère qui m'a beaucoup plu.
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