Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Dasola
Le blog de Dasola
Derniers commentaires
Archives
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

28 décembre 2023

Miracle sur la 34e rue - George Seaton

Voici un vieux film "de saison" trouvé en DVD d'occasion. Oui, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) ne pratique pas seulement la chine pour les vieux bouquins, j'écume aussi les bacs afin d'avoir deux ou trois films d'occasion pour le prix d'un DVD ou blue-ray neuf...

P1160857
Miracle sur la 34e rue (Miracle on 34th Street), George Seaton (20th Century Fox)

Une grande parade américaine est en train de se mettre en place. Nous sommes à New-York. Soudain, un barbu surgit dans le paysage. Le bel ordonnancement prévu est bouleversé. Une jeune femme se trouve aux manettes, avec autorité et efficacité, puisqu'il s'avère qu'elle sait garder la tête froide et faire les bons choix... 

Sortie en 1947 aux Etats-Unis et en 1948 en France, cette comédie en noir et blanc oscille entre le côté conte et le versant réalisme. L'héroïne adulte est une executive woman qui assume d'être chef de famille et de gagner (sans doute confortablement) sa vie. Elle est maman (solo? Veuve de guerre? Cela n'est jamais explicité, mais je dirais que c'est plausible dans le contexte de l'époque) d'une charmante gamine (Susan). Nathalie Wood, à 9 ans, est mignonne comme un coeur et joue sans affectation (elle est proche de leur charmant voisin - qui avouera l'utiliser comme cheval de Troie pour "envahir" sa mère). 

Alors, ce "miracle", me direz-vous? Hé bien, la maman travaille pour une chaîne de grands magasins (Macy's), et plus particulièrement pour le Macy's de Brodway (situé sur la 34e rue). C'est dans ce cadre qu'elle organisait la parade, à la suite de laquelle elle a recruté, pour jouer le personnage du Père Noël avec lequel les enfants sont photographiés à la chaîne, le sympathique barbu découvert à la parade. Et celui-ci fait plus que charmer sa clientèle, il révolutionne les us et coutumes commerciaux de la chaîne de magasin qui l'a embauché. Intolérable, n'est-ce pas? Nous sommes en Amérique: tout cela finit par un bon procès! Et tout est bien qui finit bien: l'avocat n'est autre que l'amoureux de la reine du marketing...

Maintenant, je vous avoue avoir vu ce film d'un oeil suspicieux et en croyant même y percevoir quelques idées délicieusement subversives:

* le capitalisme réalise de meilleures affaires par la collaboration et l'émulation que par la concurrence et l'affrontement, nous démontre-t-on. 
* le psy [-chologue/-chiatre/-chanalyste] au service de l'entreprise (chargé d'évaluer les conditions de travail et la santé mentale des salariés) s'avère être un charlatan, un menteur et un malfaisant (dans le désordre, bien sûr).
* il revient au tribunal de trancher souverainement une contestation sur l'existence ou la non-existence d'une... figure "incontestable".

Je n'ai pu m'empêcher d'y voir remis en cause le libéralisme économique et la loi du marché, la mode de la psychanalyse et ses abus dans l'"american way of life", le "in god we trust", et même les procès pour un oui ou pour un non où l'emporte l'avocat le plus malin (et pas forcément la loi, l'intérêt général, le droit ni le plaignant ou le défendeur ayant raison ou tort [dans le désordre, toujours, hein!]). 

Mais que peuvent en penser d'autres spectateurs que moi? Faut-il croire que, dans cette Amérique de l'après-guerre, le public américain était trop naïf pour ne pas voir ce même côté "contestataire" (pour être gentil) que j'ai cru y détecter? 

Si vous voulez vous en faire votre propre idée, je vous invite à le visionner lorsque vous en trouverez l'occasion!

Ideyvonne avait publié une belle galerie de photos concernant ce film, neuf ans avant mon propre billet!

21 décembre 2023

Les Trois Mousquetaires : Milady - Martin Bourboulon

Après Les Trois Mousquetaires : d'Artagnan sorti en avril 2023 et qui m'avait plu malgré les libertés prises avec le roman original, j'avais hâte de voir la suite annoncée. J''ai donc vu Les Trois Mousquetaires : Milady qui comme son titre l'indique se focalise sur Milady de Winter, la "méchante" de l'histoire. Le film débute par un résumé du film précédent qui n'est pas inutile. Nous sommes en 1627 et Louis XIII règne pendant que Richelieu dirige le pays. Quand ...Milady commence, d'Artagnan est à la recherche de Constance de Bonacieux qui a été enlevée car elle a entendu quelque chose qu'elle n'aurait pas dû. Pendant ce temps-là, Athos, Porthos et Aramis se dirigent vers la région de la Rochelle au moment du siège (1627-1628) où les Protestants combattent le pouvoir royal. Et Milady me direz-vous,? D'Artagnan fait alliance avec elle pour retrouver Constance. Cette entente improbable permet de montrer Milady sous un nouveau jour, plus humaine avec ses failles. Elle se défend comme elle peut de la domination masculine. On apprend beaucoup de choses de son passé. Mais dans l'ensemble, le récit a du mal à avancer. Il y a moins de duels d'escrime mais plus de tirs de canon. Certains personnages sont plus présents comme Gaston d'Orléans (le frère de Louis XIII) et le comte de Chalais. Et on apprend que Porthos et Aramis vont devenir beaux-frères. Quand le film se termine, on pressent qu'il y aura une suite. Je ne sais pas ce qu'il en est d'un troisième film. Sinon, j'ai aimé mais sans plus. Lire les billets de Selenie, Géraldine, Princecranoir et Pascale.

Nota bene. Je n'ai pas été très présente sur les blogs depuis quelques jours et je m'en excuse : les causes sont la surcharge de travail, la fatigue et une petite intervention chirurgicale. 

16 décembre 2023

Mars express - Jérémie Perin

Avant Migration, film tous publics, j'avais vu avec mon ami Ta d loi du cine Mars Express, un film d'animation français de Jérémie Perrin qui se passe dans le futur, en 2200. Celui-ci, je ne le conseille pas aux enfants à cause du thème et de l'histoire qui se termine mal pour certains personnages, et il y a des moments assez violents. Il s'agit d'un scénario original co-écrit par le réalisateur et Laurent Sarfati. Nous sommes donc en 2220 où les humains, les androïdes et les robots cyber-tueurs se côtoient en bonne intelligence, semble-t-il. Je dis tout de suite que je n'ai pas forcément bien compris le début du film, ne sachant pas qui était qui. Aline Ruby, une humaine, et son collègue Carlos, une réplique androïde du partenaire d'Aline décédé cinq plus tôt, sont chargés de trouver sur terre une hackeuse de génie. L'ayant retrouvée, ils arrivent sur Mars mais ils sont obligés de la relâcher, car le mandat d'arrêt a disparu. Presque tout de suite après, on leur demande de retrouver Jun Chow, une jeune étudiante en cybernétique qui a disparu en même temps que sa colocataire. Jun Chow est poursuivie par des robots tueurs. L'essentiel de l'histoire se passe donc sur Mars à Noctis, la capitale martienne, une immense ville créée pour les terriens grâce au progrès de la robotique. Lentement, on se rend compte que quelque chose se dérègle dans les relations entre les humains, les androïdes et les robots. Je vous laisse découvrir pourquoi. L'image est belle, mais j'ai trouvé l'animation un peu statique par moment même si cela ne nuit pas à l'ensemble. Le réalisateur s'est inspiré entre autre de 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, de Blade Runner de Ridley Scott, de Terminator 2 de James Cameron, de RoboCop de Paul Verhoeven. Nous avons vu le film dans une salle pleine (uniquement des adultes plutôt jeunes). Il est encore à l'affiche dans de nombreuses salles, à vous de voir. Lire le billet de Henri Golant et Le bleu du miroir.

13 décembre 2023

Migration - Benjamin Renner et Guylo Homsy

Migration est un film distrayant qui plaira aux petits et aux grands, pas forcément aux mêmes moments. L'animation est très réussie et nous permet de faire connaissance avec une famille de canards colvert: le père Zack, très casanier pantouflard, la mère Pam plus aventureuse, Dax et Gwen, leur deux enfants (qui n'ont pas le même âge) et l'oncle Dan un peu avachi. A l'occasion d'une rencontre avec des canards migrateurs, Pam pousse son mari à partir en Jamaïque plutôt que de rester tranquillement dans leur étang de Nouvelle-Angleterre. Et voilà les cinq canards partis pour l'inconnu. Leur première rencontre avec un couple de vieux hérons un peu inquiétants les perturbe. On ne sait pas ce qu'Erin, la vieille héronne, mijote. Puis la famille arrive, sans le savoir, à New-York, ville dangereuse pour les volatiles de toutes plumes. Ils y font connaissance de La cruche, une pigeonne plus très fraîche qui veille sur une bande de pigeons. La querelle pour savoir comment partager un sandwich trouvé dans une poubelle est savoureuse. Après, ils vont découvrir un ara en cage retenu prisonnier par un chef pas sympa du tout, spécialiste du canard à l'orange. C'est l'occasion de quelques gags amusants. Sur la route de la Jamaïque, Zack, Pam, Dax, Gwen et Dan vont vivre des moments plein de dangers auxquels ils ne s'attendaient pas. Je vous conseille ce film de Benjamin Renner et Guylo Homsy qui a très bien démarré au box-office en France. Lire le billet d'Henri Golant

8 décembre 2023

Rien à perdre - Delphine Deloget

A nouveau sur les conseils de Pascale, je suis allée voir Rien à perdre, le premier film de Delphine Deloget. J'ai trouvé l'histoire très dure, et l'Aide Sociale à l'Enfance n'est pas vue sous son meilleur jour. A Brest, Sylvie Paugam est une mère célibataire avec deux fils, Jean-Jacques (Félix Lefebvre exccellent dans le rôle) et Sofiane. Sofiane, le plus jeune, semble être un garçon hyperactif et difficilement gérable. Un soir, en l'absence de sa mère qui travaille dans un bar de nuit, il a des envies de frites et se brûle gravement au ventre avec la friteuse. A l'hôpital où est admis Sofiane, un signalement est fait à l'Aide Sociale à l'Enfance, et à partir de là, tout se dérègle dans la vie de Sylvie. Sofiane lui est enlevé. Sylvie, c'est la formidable Virginie Efira qui se bat comme une lionne pour récupérer son fils. Et se frotter aux rouages de l'administration française n'est pas simple. J'ai trouvé que l'ensemble tenait la route. C'est un peu forcé par moment mais c'est une histoire que l'on suit avec intérêt. Il faut noter que face à Sylvie, l'assistante sociale interprétée avec beaucoup de conviction par India Hair ne voit que l'intérêt de l'enfant. Je me suis demandé comment tout cela allait se terminer. La fin reste très ouverte. Un film à voir. Lire les billets de Géraldine, Christoblog, Selenie et Mymp.

5 décembre 2023

Perfect days - Wim Wenders

Sur les conseils de Pascale, je suis allée voir Perfect days de Wim Wenders qui a permis à l'acteur principal Koji Yakusho (qui est aussi producteur exécutif) de recevoir le prix d'interprétation masculine (très mérité) au dernier Festival de Cannes de 2023. Koji Yakusho interprète Hirayama, un homme qui est chargé de nettoyer des toilettes publiques à Tokyo. C'est un rôle avec très peu de dialogues mais il est de tous les plans et son visage est très expressif. Pendant la première heure, on suit Hirayama dans sa journée de travail. Toute sa vie est réglée du matin très tôt jusqu'au soir. Il vit seul dans une petite maison à un étage. Chaque chose est à sa place. Sa maison paraît spartiate mais on découvre une bibliiothèque  avec des livres bien rangés ainsi que des cassettes de Lou Reed, Van Morrison, Patti Smith, The Animals, etc, qu'il écoute dans sa camionnette où se trouvent tous ses intruments de travail. Il parcourt des kilomètres pour aller d'un endroit à l'autre. C'est l'occasion de voir des toilettes tokyoïtes assez extraordinaires dont celles qui deviennent opaques quand on ferme la porte au loquet. Il frotte et nettoie avec beaucoup de professionnalisme. Comme il termine de bonne heure, Hirayama a l'occasion d'aller dans un sentō, des bains publics japonais. Il fréquente aussi une librairie où il trouve des romans de William Faulkner et de Patricia Highsmith. Le week-end, il prend son vélo et va dans une laverie pour nettoyer ses vêtements. Sinon, il aime aussi aller dans un parc pour admirer les arbres qu'il prend en photo avec des pellicules argentiques. Il semble heureux avec son train-train quotidien. Un jour, sa nièce Niko qui a fait une fugue, débarque chez lui. La soeur d'Hirayama a du mal à concevoir que son frère soit nettoyeur de toilettes. On n'en saura pas plus de la vie d'Hirayama, de son passé, pourquoi il a choisi ce travail. Cette vie simple est pourtant très riche. Le film dure deux heures, j'ai adoré la première tandis que j'ai trouvé la seconde heure avec quelques longueurs, mais c'est un film que je conseille rien que pour voir Tokyo aujourd'hui, son architecture et la fameuse Sky Tree qui fait 634 mètres de haut (j'ai eu la chance d'y monter). 

29 novembre 2023

Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur - Francis Lawrence

Même si vous n'avez jamais vu la trilogie Hunger Games (qui comporte 4 films), n'hésitez pas à aller voir Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur qui est la "prequelle" de la trilogie. C'est adapté du roman de Susan Collins et l'histoire se déroule 60 ans avant la trilogie. Mais cela se passe à une époque et dans un pays indéfinis. Coriolanus Snow, le futur dirigeant tyrannique de Panem, devient le mentor de Lucy Gray Baird qui appartient au district 12 et qui a été "choisie" pour participer aux 10èmes Hunger Games. Ces jeux ressemblent aux jeux du cirque à Rome dans l'Antiquité; il ne doit y avoir qu'un seul vainqueur. Sans raison précise autre qu'une certaine convergence d'intérêts au départ, Coriolanus s'attache à Lucy et il ne veut pas qu'elle perde. Il va tout faire pour l'aider, quitte à tricher. Lucy a un don pour chanter. Le film est divisé en trois parties: Le mentor, Le prix, Le pacificateur. Deux personnages importants tirent les ficelles de cette histoire. Ce sont Casca Highbottom (Peter Dinklage), le Doyen de l’Académie et créateur du concept des Hunger Games, et le Dr Volumnia Gaul (Viola Davis), la Haute-Juge de la dixième édition des Hunger Games, qui fait des manipulations génétiques, en particulier sur les serpents. Ce sont des personnes peu sympathiques qui ne voient que leur intérêt. L'essentiel de l'histoire se passe sous une coupole soufflée par une bombe. J'ai aimé l'ambiance générale très sombre de l'histoire avec moins de clinquant que les premiers volets. Les acteurs sont tous très bien, avec en particuler Tom Blyth qui interprète Coriolanus Snow jeune. Un film qui se laisse voir. 

20 novembre 2023

The old oak - Ken Loach

Je regrette de ne pas avoir vu ce film plus tôt car il ne se donne presque plus sur les écrans alors qu'il est très honorable. Ce n'est pas le film de l'année mais le genre d'histoire qu'il raconte fait du bien dans cette époque troublée par des conflits divers, variés et meurtriers. De nos jours, dans une région sinistrée du nord-est de l'Angleterre où les mines de charbon ont fermé, TJ Ballantyne tient un pub "The Old Oak" (le vieux chêne en français). L'arrivée de migrants syriens (surtout des femmes et des enfants) va bouleverser la petite ville. TJ est le seul qui a de la considération pour ces "étrangers". Il va même aider à faire réparer l'appareil photo cassé de Yara, une jeune Syrienne qui parle très bien anglais. J'ai trouvé que TJ est un "chic type". Il tient à bout de bras son pub fréquenté par quelques habitués qui voient l'arrivée des migrants d'un mauvais oeil et qui ne comprennent que TJ veuille les aider. TJ n'est pas très heureux, sa femme l'a quitté, son fils aussi. Sa seule consolation, c'est sa petite chienne Marra qui l'a sauvé d'une tentative de suicide. Mais Marra aussi va disparaître. Sous l'impulsion de Yara et d'une bénévole, TJ va remettre en état une pièce avec cuisine située derrière la salle principale de son pub. C'est le seul endroit de la ville qui reste pour rassembler les gens. En l'occurrence, des repas gratuits vont être distribués tant aux migrants qu'aux autres. L'idée est belle mais pourra-t-elle durer? Un film interprété par des acteurs pas connus. Il est plein d'humanité et de bienveillance et je le conseille. Le réalisateur britannique de 87 ans jure que cela sera son dernier film (de fiction)? J'espère que ce n'est pas vrai. Miriam en dit du bien tout comme Pascale.

15 novembre 2023

L'enlèvement - Marco Bellochio

Juste après La passion de Dodin Bouffant, dans la même après-midi, j'ai enchaîné avec L'enlèvement, un film italien de Marco Bellochio. L'histoire adaptée de faits réels commence à Bologne en 1858. A cette époque, Bologne est une des villes sous la souveraineté du pape. Il s'agit du pape Pie IX qui fut souverain pontife de 1854 jusqu'à sa mort en 1878 à 85 ans. L'histoire raconte la tragique histoire d'Edgardo Mortara, un petit garçon d'origine israélite qui est enlevé à sa famille en juin 1858. Il n'a même pas 7 ans. C'était l'un des neuf enfants du couple Salomone (Momolo) et Marianna Mortara. On apprend vite la raison de ce rapt. Quand Edgardo était bébé, il est tombé gravement malade et Anna Morisi, la domestique de la famille, une chrétienne, a décidé de baptiser Edgardo à l'insu de son plein gré. Elle avait peur que cet enfant meure et se retrouve dans les limbes. Désormais, selon le droit canonique, Edgardo est considéré comme catholique et doit recevoir une éducation catholique. La nouvelle du baptème est arrivée aux oreilles de l'ex-inquisiteur Pier Feletti. On laisse 24 heures de sursis aux parents avant la séparation qui est un déchirement pour la famille. Edgardo est pris en charge et il est éloigné de Bologne alors que l'on avait dit le contraire à la famille. Les années passent. Les parent se battent et intentent un procès. C'est une séquence intéressante du film. Je vous laisse découvrir ce qui arrive ou pas pendant 20 ans. C'est une affaire qui devient internationale mais rien n'y fait, le pape campe sur ses positions. J'ai trouvé la fin terrible avec la confrontation entre le fils et la mère. Un grand film qui m'a fait penser un peu à un opéra avec sa musique omniprésente. Les acteurs sont tous excellents avec en tête l'acteur Paolo Pierobon qui interprète le pape. Lire le billet de Pascale

13 novembre 2023

La passion de Dodin Bouffant - Trân Anh Hùng

Je vous conseille d'aller voir La passion de Dodin Bouffant du franco-vietnmaien Trân Anh Hùng. C'est un bonheur des yeux et il ravira vos papilles par écran interposé. La première grande séquence du film montre la préparation de plusieurs plats: un potage, une salade d'écrevisses, un turbot au court-bouillon, un vol-au-vent, des côtes de veau mijotées au four et une omelette norvégienne. Cette séquence est fascinante. Plus tard, on a l'énumération des ingrédients pour une sauce bourguignonne qui sont mis dans une cocotte. Une grande partie du film se passe dans une belle cuisine avec un feu de cheminée et une grande cuisinière, et on a peut admirer la caméra qui virevolte autour de cette pièce pendant que des plats tout à fait appétissants se préparent. De la cuisine où l'on voit Eugénie (Juliette Binoche) s'affairer avec une aide en la personne de Violette, on passe à la salle à manger. J'ai oublié de dire que l'histoire se passe vers les années 1880 dans un petit château. Dans la salle à manger qui se trouve à l'étage, cinq messieurs se régalent des mets qui leur sont offerts qui sont accompagnés de vins de crus. Parmi eux, il y a Dodin (un personnage fictif), le maître des lieux qui imagine et prépare des recettes avec Eugénie, une cuisinière hors-pair qui partage sa vie depuis 20 ans. Eugénie n'a jamais eu envie de se marier avec Dodin, elle estimait que leur collaboration culinaire lui suffisait. Le film alterne la préparation de plats avec les scènes entre Dodin (Benoit Magimel) et Eugénie. Il faut noter une scène où l'on voit des convives manger des ortolans avec une serviette sur la tête. Bien que le film dure 2H14, je ne me suis pas ennuyée du tout. Je regrette seulement que l'on ne voie pas assez la préparation du pot-au-feu, plat français par excellence. Le film est une adaptation d'un roman de Marcel Rouff écrit en 1924. J'ai été étonnée des mauvaises critiques françaises sur ce film, mais il a été chaudement applaudi par les critiques étrangers et le film a reçu le prix de la mise en scène au dernier Festival international du cinéma de Cannes en 2023. Lire le billet de Selenie

4 novembre 2023

Le théorème de Marguerite - Anna Novion

Je suis allée voir Le théorème de Marguerite après avoir lu de bonnes critiques et je n'ai pas été déçue. La réalisatrice a eu l'autorisation de tourner beaucoup de séquences au sein de l'ENS (Ecole Nationale Supérieure) dans le Vème arrondissement de Paris. Nous faisons donc la connaissance de Marguerite Hoffmann (Ella Rumpf), une jeune femme solitaire et fermée aux autres qui se promène en chaussons au sein de l'institution. Dans le départementement de mathématiques, elle est la seule femme. Marguerite termine sa thèse sur la conjecture de Goldbach (tout nombre entier pair supérieur à 3 peut s’écrire comme la somme de deux nombres premiers). Elle n'a pas de relation sociale et ne vit que pour les maths. A la fin de sa soutenance de thèse, tout s'écroule car sa démonstration ne tient pas. Elle laisse tout en plan et décide de ne plus faire de mathématiques, au grand dam de son professeur Laurent Werner (Jean-Pierre Darroussin, très crédible). Afin de payer son loyer, Marguerite gagne des parties de Mah-jong dans des arrière-salles de magasins tenus par des Asiatiques dans le XIIIème arrondissement de Paris où elle vit. Mais après quelques mois et grâce à la rencontre avec un autre étudiant qui ne la laisse pas indifférente, elle va se remettre à faire des maths et se servir des murs repeints en noir de l'appartement qu'elle partage en colocation pour écrire différentes formules mathématiques et arriver à démontrer au moins un pan de l'assertion mathématique sur la conjecture de Goldbach. Il ne faut pas se laisser impressionner par le côté "mathématiques" de l'histoire. Si vous êtes nul en maths (comme moi), vous n'en saurez pas plus en sortant de la salle. Pour les autres, je ne sais pas mais j'ai trouvé toute cette écriture mathématique fascinante. Un film qui se laisse voir. 

2 novembre 2023

Monsieur le maire - Karine Blanc et Michel Tavares

Je suis allée voir Monsieur le maire après avoir vu la bande-annonce. L'histoire se passe dans le village de Cordon (village de Haute-Savoie). Paul Barral (Clovis Cornillac, très bien) gère le village avec les moyens du bord. Il a des problèmes importants à régler : arriver à contenir la baisse du nombre d'habitants avec le manque d'enfants pour maintenir la classe unique ouverte. Par là même, il essaie de convaincre des gens de l'extérieur de venir s'installer à Cordon grâce à la réhabilitation d'une ancienne gendarmerie qui est en train d'être transformée en logements à louer. Paul voudrait éviter les touristes saisonniers. C'est alors qu'une certaine Joe-Lynn (Eye Aïdara), une mère célibataire avec deux enfants, souhaite s'installer dans un de ces logements. Vivant du RSA et d'une allocation de parent unique, elle doit quitter un foyer où elle habitait avec ses enfants Julie et Lino qui sont désormais trop grands. Elle est aussi accompagnée de Sofia enceinte jusqu'aux yeux. Tout d'abord, Paul est réticent, il sent arriver les problèmes mais Joe-Lynn est convaincante et personne ne souhaite s'installer à Cordon. Parmi les talents de Joe-Lynn, elle interprète et danse la musique country avec de petits cachets qui n'empêchent pas des fins de mois difficiles. Mais peu à peu, les habitants de Cordon s'habituent à ces deux femmes. Et une idée germe, pourquoi ne pas créer un foyer pour femmes seules avec enfants. Cela permettrait de maintenir la classe de l'école pour les années à venir. Des obstacles se dressent que je vous laisse découvrir. Un film sympa même s'il manque un peu de rythme. Eye Aïdara que j'avais découverte dans Les femmes du square a une belle présence. Le scénario est inspirée de "l'histoire vraie d'Arnaud Diaz, maire de L'Hospitalet-près-l'Andorre, en Ariège.. Dans cette commune, le maire a créé la « Maison des Cimes », un centre d'accueil pour les familles monoparentales dont l'objectif est d'attirer de nouveaux habitants dans le village et de maintenir l'école locale en y scolarisant les enfants des familles" (source Wikipedia consulté le 1er novembre 2023). 

24 octobre 2023

Marie-Line et son juge - Jean-Pierre Ameris

Marie-Line et son juge de Jean-Pierre Ameris est un film qui fait du bien. Marie-Line (Louane, vraiment bien) est une jeune femme aux cheveux teints en rose qui est serveuse dans un café-brasserie au Havre. Elle vit avec son père (Philippe Rebbot), ancien docker qui a perdu une jambe. Il souffre de dépression. La mère de Marie-Line s'est suicidée et sa soeur aînée est partie. Parmi les clients du café, elle remarque Alexandre, un jeune homme (Victor Belmondo) passionné de cinéma en général et de Jules et Jim de François Truffaut en particulier. Un vieux juge bougon est aussi client du café-brasserie. Veuf, il écluse l'un après l'autre des verres de whisky. Dans ce rôle, Michel Blanc est à l'aise. Du jour au lendemain Marie-Line se retrouve sans travail et va devoir régler 1500 euros de dommages et intérêt à une policière* après avoir frappé Alexandre. Le jugement a été rendu par le juge bougon et alcoolique qui offre un travail à Marie-Line: lui servir de chauffeur pendant un mois. Bien évidemment, Marie-Line va évoluer en bien au contact du juge qui, lui aussi, va changer, s'ouvrir aux autres en général et à une ex-détenue en particulier. Un joli film qui se laisse voir agréablement. Lire les billets de Pascale et Henri Golant

* et non à Alexandre, merci à Luocine pour sa précision. 

20 octobre 2023

Killers of the Flower Moon - Martin Scorsese

Je viens de voir du grand cinéma avec Killers of the Flower Moon, le nouveau film de Martin Scorsese (81 ans) et j'espère que ça ne sera pas le dernier. Le scénario est l'adaptation du livre La note américaine de David Grann sur les meurtres de plusieurs Indiens Osage dans les années 20. Cela se passe à Fairfax dans l'Etat d'Oklahoma. La tribu était devenue milliardaire après que du pétrole ait jailli sur leur terre. Ils étaient devenus propriétaires de cette terre et eux seuls avaient le droit d'exploitation exclusif du pétrole. Les terrains ne pouvaient être ni cédés, ni vendus mais seulement hérités. Bien entendu, cette manne pétrolifère attire les convoitises (des blancs). L'histoire se focalise sur William "King" Hale (Robert de Niro, très bien en patriarche retors), le notable de la région qui a un ranch avec des milliers de têtes de bétail. C'est lui qui a fait la richesse de Fairfax. Son neveu, Ernest Burkhart (Leonardo di Caprio, un peu empâté mais très convaincant) revient de France où il a combattu pendant la première guerre mondiale. Ernest tombe rapidement sous l'emprise de son oncle qui le convainc de séduire une jeune femme Osage nommée Mollie dont il devient le chauffeur. Contre toute attente, il tombe amoureux d'elle et c'est réciproque. Ils se marient. Hale espère un jour récupérer les dividendes gagnés par la famille de Mollie. Pour cela, rien ne l'arrête et surtout pas perpétrer des meurtres. Hale paye des hommes de main (dont Ernest) pour ce faire. C'est l'hécatombe du côté des Osages dont les trois soeurs et la mère de Mollie. Et Mollie, elle-même, souffrant de diabète reçoit des piqûres d'insuline avec un autre produit en parallèle qui l'affaiblit considérablement. Il ne faut pas avoir peur des trois heures vingt-six que dure le film car je n'ai pas trouvé de temps mort, je ne me suis pas ennuyée une seconde. La dernière heure et demie se focalise sur l'enquête par le bureau fédéral d'investigation (FBI). C'est passionnant. Un très grand film que je vous recommande rien que pour Robert de Niro et Leonardo di Caprio et Lily Gladstone qui interprète Mollie avec beaucoup de talent. 

Edit du 09/11/2023: rajout ci-dessous du logo de l'activité "Lire (sur) les minorités ethniques" organisée sur l'année 2023 par Inganmic.

LOGO MINORITES ETHNIQUES V4

17 octobre 2023

Le règne animal - Thomas Cailley

Le règne animal de Thomas Cailley raconte une histoire où le fantastique se mélange au réel. Personnellement, depuis La mouche de David Cronenberg, j'ai un problème avec tout ce qui touche à la mutation, la transformation des êtres. Cela me met mal à l'aise. L'histoire dans Le règne animal, ce sont des humains qui mutent sans raison précise. Le film commence avec un père, François, un fils, Emile et le chien de la famille, Marcel. Ils sont dans une voiture bloquée dans un embouteillage monstre. Ils ont un rendez-vous à l'hôpital. Emile n'est pas très enthousiaste. Tout à coup, un être bizarre s'enfuit d'une ambulance. Peu après, le fils et le père apprennent que la mère qui mute semble stabilisée mais elle va être emmenée dans un centre fermé en province. Plus tard, François, Emile et le chien se rapprochent pour plusieurs semaines du centre où la maman doit être enfermée. Un accident de la circulation fait tout basculer. Et à partir de là, on est avec ce couple père et fils. Le premier travaille dans un restaurant au milieu des pins et le deuxième va au lycée. Emile sent en lui que quelque chose ne va pas. Je ne vous en dirai pas plus sur cette histoire angoissante et étouffante. On constate que quelque chose d'irrémédiable est en train de se passer. La cohabitation entre "humains" et "bestioles" ne va pas de soi. Tous les comédiens sont formidables, Romain Duris et Paul Kircher en tête. Quand on voit Adèle Exarchopoulos à l'écran, elle interprète une femme gendarme, j'ai eu l'impression de mieux respirer. C'est une sensation étrange. Le film est très original, mais je ne le reverrai pas. Je suis sortie un peu déprimée. Lire les billets de Pascale et Selenie

9 octobre 2023

Bernadette - Lea Domenach

Le film Bernadette commence par une chorale qui présente en chantant Bernadette Chirac, née Bernadette Chodron de Courcel, épouse de Jacques Chirac. Puis l'histoire débute avant l'élection de Jacques Chirac, devenu président de la République en 1995. Bernadette (Catherine Deneuven excellente) est une femme pas commode qui est considérée comme ringarde dans des sondages. En tant qu'épouse du futur chef de l'état, elle entretient des relations pas toujours simples avec son mari (Michel Vuillermoz, très bien) et sa fille Claude (Sara Giraudeau) qui est devenue la chargée de com de son père, faisant de l'ombre à Bernadette. Dès l'élection de Jacques Chirac, Claude nomme Bernard Niquet (alias Mickey, interprété avec humour par Denis Podalydès) comme chef de cabinet de Bernadette. Il va tout faire pour changer l'image de la première Dame. Karl Lagerfeld vient en soutien en changeant la garde-robe de Bernadette, qui s'implique dans l'opération "pièces jaunes". Depuis plusieurs années, elle est réélue conseillère général de Corrèze. Sans en avoir l'air, elle donne des avis judicieux en politique à son mari qui ne suit pas forcément ses conseils. Le film confirme que le président était infidèle mais Bernadette reste stoïque. Le film semble être une biographie cinématographique assez proche d'une certaine réalité, mais je ne sais pas si la réalisatrice a demandé l'avis à la famille Chirac. En plus de Catherine Deneuve, Michel Vuillermoz et Denis Podalydès, il faut noter que Laurent Stocker, dans le rôle de Nicolas Sarkozy, est plus vrai que nature. Ce n'est pas vraiment une comédie mais on sourit souvent. J'ai aimé et je conseille. Lire le billet de Selenie.

4 octobre 2023

Barbie - Greta Gerwig

Je suis enfin venue dans une salle, j'ai enfin vu mais je n'ai pas été convaincue par le film Barbie de Greta Gerwig, un film produit par la société Mattel qui commercialise la poupée créée en 1959 par Mme Ruth Handler, une des cofondatrice de Mattel avec son mari. C'était le premier jouet représentant une femme adulte. On parle de féminisme dans ce film. Personnellement je ne trouve pas que Barbie incarne le féminisme avec son corps aux mensurations parfaites. Ken, lui avec son sourire, m'a paru crétin avec son corps musclé. Barbie lui avoue qu'elle ne l'aime pas même si Ken est amoureux d'elle. Dans le monde de Barbie, Ken n'est qu'un faire-valoir. Le prologue du film qui se réfère directement à la scène d'ouverture de 2001 Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick est ce qu'il y a de plus réussi dans le film. Après, cela se gâte. Le mélange acteurs humains et décor "barbie" accentue le côté artificiel de l'ensemble. Du jour au lendemain, Barbie stéréotypée (Margot Robbie) pense à la mort et ses pieds qui ne sont plus cambrés. Elle part vers le monde réel pour trouver la personne qui serait responsable de son état dépressif. Ken part avec elle. Dans le monde réel, Barbie se rend compte que tout n'est pas rose, si je puis dire, et Ken découvre le patriarcat. Le film est ponctué de chansons et de danses dans le monde de Barbieland où les Barbie vont reprendre le pouvoir après avoir été supplantées un moment par les Ken. Le film n'est pas de la guimauve, mais l'univers visuel de Barbieland est plutôt laid. Sinon, à titre personnel, je n'ai jamais eu de poupée Barbie. Lire les billets de Pascale, Henri Golant, Princecranoir, Carole Nipette et Selenie

28 septembre 2023

Le procès Goldman - Cédric Kahn

Je me réjouissais d'aller voir Le procès Goldman de Cédric Kahn après avoir vu plusieurs fois la bande-annonce, lu de bonnes critiques sur des revues ou des journaux et entendu les acteurs. Personnellement, je n'ai aucun souvenir de ce deuxième procès en appel concernant Pierre Goldman (1944-1979) qui s'est déroulé en 1975 à Amiens. Il était jugé pour quatre braquages à Paris dont une pharmacie, boulevard Richard Lenoir à Paris, où la pharmacienne et une préparatrice ont été tuées par arme à feu. Pendant tout le film, on ne quitte pas la salle d'audience, sauf les 10 premières minutes, qui servent de préambule, pendant lesquelles l'avocat Georges Kiejman apprend par une lettre d'un confrère tout le mal que Pierre Goldman pense de lui. Il le traite de "Juif de salon". Et cependant Kiejman (très bien interprété par Arthur Harari) va défendre Pierre Goldman, Juif polonais né en France comme lui. Dans sa première intervention, Goldman (Arieh Worthalter, intense avec ses lèvres serrées) déclare qu'il est "innocent, parce qu'il est innocent" des crimes dont on l'accuse. Face à eux, j'ai trouvé que la prestation de Nicolas Briançon dans le rôle de l'avocat de la partie civile était excellent. Pendant le procès, on retrace la vie de Pierre Goldman qui avoue qu'il n'est pas un être parfait mais qu'il n'aurait jamais tué deux femmes sans défense. On apprend qu'à part le soir des meurtres, il n'y a pas eu de vraie enquête et il semble que Pierre Goldman, le 19 décembre 1969, s'est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Tout cela pour dire que j'ai trouvé le film un peu long pour ce qu'il raconte, je n'ai pas été passionnée de bout en bout; et il faut dire aussi que Pierre Goldman n'était pas un monsieur très sympathique même s'il a eu le soutien de Régis Debray et Simone Signoret. J'ai eu parfois l'impression qu'il y avait des moments convenus et on se demande en entendant les témoins du drame comment Pierre Goldman a pu être acquitté même si ce n'était que des témoignages et non des preuves. J'ai aussi remarquer la présence de Jerzy Radziwiłowicz (qui a joué le personnage principal dans L'homme de marbre (1977) et L'homme de fer (1980) d'Andrzej Wajda) qui interprète le rôle du père de Pierre GoldmanLire le billet de Pascale

25 septembre 2023

La petite - Guillaume Nicloux

Une des raisons d'aller voir La petite de Guillaume Nicloux, un film sorti le 20 septembre 2023, est l'interprétation de Fabrice Luchini qui, pour moi, a trouvé l'un des rôles de sa vie. Il est extraordinaire et très sobre dans un rôle de père et futur grand-père. Joseph (Fabrice Luchini) qui est veuf depuis cinq ans, vit seul dans la région de Pessac. Il restaure des meubles. Un coup de fil inattendu va chambouler sa vie. Il apprend que son fils et le mari de celui-ci sont morts dans un accident d'avion. Les corps n'ont pas été retrouvés. Il doit faire son deuil même s'il était brouillé avec son fils. Sa fille Aude et soeur du défunt est aussi bouleversée que lui. Après les obsèques, Joseph commence à se préoccuper du sort de son futur petit-enfant. En effet, le couple a eu recours à une mère porteuse en Belgique. Les parents du compagnon ne veulent rien savoir sur ce qui va arriver. Après beaucoup de recherches, Joseph arrive à retrouver, à Gand, Rita, la mère porteuse enceinte jusqu'aux yeux, qui est farouche et pas du tout aimable. Elle est déjà mère d'une fille de 9 ans. Après ce qui est arrivé, elle souhaite mettre le bébé (une fille) à l'adoption. Joseph ne l'entend pas de cette oreille. J'ai trouvé ce film touchant, pas mièvre. Face à Luchini, Mara Taquin, qui interprète Rita, est une révélation. Un film que je conseille tout comme Pascale. Selenie est plus réservée. 

22 septembre 2023

Les feuilles mortes - Aki Kaurismäki

Prix du Jury au dernier festival de Cannes, Les feuilles mortes du cinéaste finlandais Aki Kaurismäki est un petit bijou même si le ton du film est un peu triste et morne. Il se passe de nos jours. En effet, Ansa, l'héroïne du film, écoute une radio d'info qui ne parle que de la guerre en Ukraine au moment du bombardement de Marioupol et de son théâtre. A Helsinki, ville grise, Ansa, qui est célibataire, vit dans un appartement hérité de sa marraine. Il est situé au rez de chaussée d'un immeuble. Elle travaille dans un supermarché à remplir des rayons. Du jour au lendemain, elle est virée car elle s'est permis de prendre dans son sac à main un produit périmé qui aurait dû être mis à la poubelle. Holappa, lui, travaille dans une usine. Il boit trop. Un soir, lors d'une soirée karaoké, Hoppala qui accompagne un collègue remarque Ansa qui fait un peu tapisserie dans la salle. Ils font plus ample connaissance en allant au cinéma "art et essai" où sont collées plein d'affiches de films français des années 50 et 60. Ils souhaitent se revoir mais des obstacles se dressent sur leur chemin. La dernière réplique du film se rapporte au prénom d'un chien appelé Chaplin. Ce film de 1H22 vaut vraiment la peine d'être vu. C'est une histoire simple qui fait du bien. A noter que le titre se réfère à la chanson "Les feuilles mortes" de Jacques Prévert que l'on entend chanter à la fin en finnois. Lire le billet de Selenie.

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 > >>
Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (240 commentaires, du 17/01/07 au 30/04/25)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
83 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

²** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Onze blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car il doit d'abord être validé (cela peut prendre quelques heures)
 
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (54 blogs en activité)

LIVRES (63 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2907 billets (au 13/05/25), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 35 266 commentaires (au 13/05/25 [+ 2 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1283 personnes, dont 88 (re)venues en 2025
  • 417 blogueurs [dont 138 actifs en 2025] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1267 (au 11/05/2025) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 82 au 04/03/2025 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 160 par Manou (du 01/08/23 au 31/07/24)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 162 par Manou en 2024
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages