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Le blog de Dasola
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3 janvier 2009

Trois courts-métrages d'Harold Lloyd

Si vous passez par Paris, que vous soyez petits ou grands, allez voir trois courts-métrages d'Harold Lloyd qui sont projetés dans une belle salle Art et Essais, le "Grand Action" dans le 5ème arrondissement. Les 3 films, Get out and Get under (1920), The Eastern Westerner (1920) et Never Weaken (1921) narrent des aventures délirantes bourrées de gags visuels dans lesquelles the Boy (le garçon) (Harold Lloyd) est le héros récurrent. Il y a aussi the Girl (la fille) (Mildred Davis). Chaque aventure dure environ une vingtaine de minutes. Dans Get out and Get under, the Boy, acteur amateur, doit rejoindre un théâtre le plus vite possible (car il est en retard). Il doit jouer le rôle principal. Pour ce faire, il prend une voiture (genre torpédo d'époque) légèrement récalcitrante. Dans the Eastern Westerner, il est envoyé dans l'ouest du far west: the Boy est en costume de ville. Il sauve une jeune fille des griffes d'un homme, croise des "méchants" portant cagoules genre KKK, mais triomphe de toutes les embûches qu'on lui tend. Dans Never Weaken, à New-York ou une autre grande ville qui lui ressemble, the Boy veut se suicider croyant que sa belle est prête à convoler avec un autre. Il occupe un bureau dans un étage élevé d'un building, et on assiste pendant tout le film à ses tentatives ratées qui l'entraînent à des acrobaties vertigineuses. Je ne connaissais pas du tout, et cela a vraiment été une belle découverte. La salle était réceptive à ce qu'elle voyait à l'écran, les adultes comme les enfants. Harold Lloyd a un physique de "jeune premier" avec des lunettes, est plutôt bien habillé, et durant toutes ses (més)aventures, il ne perd rien de son assurance. Il n'est jamais une victime, il ne se laisse pas "démonter" comme on dit. Il se tire avec brio de toutes les situations. Harold Lloyd a créé un personnage très différent de Chaplin, de Buster Keaton ou de Laurel et Hardy.

29 décembre 2008

Hunger - Steve McQueen

Pour Hunger de Steve McQueen (plasticien de formation, et qui n'a rien à voir avec l'acteur de Bullitt), j'ai été tout d'abord sensible à la beauté plastique du film. L'histoire se passe en 1981 dans la prison de Maze en Irlande du Nord. Des hommes sont emprisonnés car accusés de comploter contre le gouvernement britannique alors dirigé par Margaret Thatcher (la Dame de fer). D'ailleurs, on entend la voix de cette dernière marteler qu'il n'y a pas de violence politique mais de la violence criminelle. Bobby Sands (puisque c'est de lui dont il s'agit), et quelques autres condamnés pour crimes de droit commun, se considèrent comme des prisonniers politiques: ils ne veulent pas porter la tenue pénitentiaire réglementaire. Leur révolte pour qu'on reconnaissent leur statut consiste à faire "grève" de la propreté. Ils ne se lavent pas, laissent de côté la nourriture envahie par les asticots et badigeonnent les murs de leur cellule d'excréments. Le film est divisé en deux parties (selon moi): après le début dont j'ai parlé plus haut, le dialogue entre Bobby Sands et le prêtre, suivi par la grève de la faim proprement dite (qui entraînera plusieurs prisonniers, dont Bobby Sands, dans la mort, au bout de 66 jours), forment un tout. C'est un film très fort. Le chef op' a fait un travail sensationnel et les quelques plans fixes sont des leçons de cinéma. La presque absence de dialogues tout au long du film ne m'a pas du tout gênée, bien au contraire, car c'est compensé par une photo et des plans qui se suffisent à eux-mêmes. Le premier plan du film montre un homme (gardien de prison) qui se trempe les poings dans l'eau. Il a mal. Dans le courant du film, on saura pourquoi. Personnellement, je n'ai jamais trouvé le film insoutenable mais il faut être prévenu qu'il y a des scènes qui dérangent. Les spectateurs qui assistaient à la même séance que moi ont eu quelques réactions mais personne n'est parti avant la fin. Le film a reçu entre autre la Caméra d'Or à Cannes en 2008.

23 décembre 2008

Films vus et non commentés depuis le 09/11/2008

Avec ma lassitude de fin d'année, je m'aperçois que pour certains films vus récemment, en fait, je n'ai aucune envie d'en dire beaucoup. Mais je me force, pour ce blog, toujours dans la continuité de mon billet du 09/11/2008...

Le prix de la loyauté de Gavin McLeod, film hyper violent où un "méchant" flic (Colin Farrell) affronte un"gentil" flic (Edward Norton) qui reprend du service. La loyauté est mise en question par le fait qu'ils sont beaux-frères et que le "patriarche" (Jon Voigt) voudrait que l'affaire dans laquelle Colin Farrell est impliqué ne s'ébruite pas. Je le conseille seulement pour Edward Norton, une fois de plus excellent, qui donne de l'humanité à l'ensemble. Sinon, on peut attendre le DVD (éventuellement).

Burn after reading des frères Coen n'est pas leur meilleur film, c'est vite vu, vite oublié (sauf la séquence du fauteuil à bascule au godemiché qui n'est pas du meilleur goût). Dommage que Brad Pitt qui joue un crétin se fasse tuer si vite, il est très bien. Les autres comédiens s'amusent bien (plus que moi). Je ne suis pas sûre (une fois de plus) d'avoir tout compris car comme le film ne m'a malheureusement pas passionnée, de temps en temps, j'ai eu l'esprit ailleurs.

Les grandes personnes d'une jeune réalisatrice que je ne connais pas (Anne Novion) oscille entre comédie (au début) et "presque" tragédie (vers la fin). Jean-Pierre Darroussin (Albert dans le film) est touchant en "père poule". Tous les ans, il fait visiter un pays d'Europe à sa fille qu'il élève seul (la maman est partie depuis longtemps). Cette année-là, il a choisi la Suède, ou plus exactement le bord de mer du côté de Göteborg. En effet, il est à la recherche d'un trésor viking. Sa fille, Jeanne (Anaïs Demoustiers), qui a 16 ou 17 ans, est une jeune fille sage qui a parfois un problème de compréhension quand on lui parle. La jeune Anaïs Demoutiers m'a fait penser à Salomé Stévenin. Elle a la même graine de talent. Le coin de Suède où cela se passe donne envie d'y aller. C'est un film léger (dans le fond et la forme) mais dont la fin, en suspens, m'a laissé un sentiment d'inachevé.

4 nuits avec Anna de Jerzy Skolimowski. Ce film n'est pas facile à résumer (aucune explication n'y est donnée): en Pologne, un incinérateur de cadavres assiste au viol d'une fille... (et ce n'est que le début!). Je l'ai vu dans une salle où des femmes à ma gauche et à ma droite n'ont pas arrêté de ricaner. Cela m'a beaucoup gênée. Moi-même, j'ai été perturbée par l'a-chronologie du film qui ne laisse pas indifférent, mais je m'attendais à autre chose du réalisateur de Travail au noir et du Bateau-phare, deux chefs-d'oeuvre à découvrir ou à redécouvrir (j'espère qu'il y aura une sortie en DVD). Ce film est gris, on se croirait dans une ambiance "années '50" alors qu'il est censé se passer au XXIe siècle. J'ai trouvé ce film déstabilisant.

21 décembre 2008

Louise-Michel - Gustave Kervern et Benoît Delepine

J'ai eu le plaisir de voir ce film en avant-première le jeudi 18 décembre à Paris. Yolande Moreau (encore elle) qui joue l'un des rôles principaux, Gustave de Kervern, Benoît Delepine (les deux réalisateurs), ainsi que les deux producteurs, sont venus présenter ce film qui sort vraiment de l'ordinaire. Je n'ai pas vu les deux films précédents de Delepine et de Kervern (Aaltra et Davida), ce fut donc une découverte. Quand j'ai lu le titre, je m'attendais à une biographie romancée de Louise Michel, une des héroïnes de la Commune de Paris en 1870. Et bien pas vraiment, si ce n'est qu'il y a un insert de sa photo et une des ses phrases dans le pré-générique de fin. Je voudrais dire que c'est un film humain et assez tendre (et pourtant il y a des morts). On sent de l'empathie pour les personnages de la part des réalisateurs / scénaristes. Le film (complètement déjanté) est un condensé des effets de la mondialisation (et de la délocalisation sauvage) et de ses conséquences dans notre société et sur quelques individus. Louise (Yolande Moreau), qui s'appelle en réalité Jean-Pierre, pas raffinée, un peu analphabète, et qui a fait de la prison pour meurtre, travaille dans une usine de confection de tissus en Picardie. Une nuit, le patron vide l'usine des machines de travail servant à la confection, et laisse une usine vide et abandonnée ainsi que quelques chômeuses. Ces dernières (dont Louise) vont chacune recevoir une misère comme compensation financière, mais, l'union faisant la force, elles réunissent leur indemnités pour louer les services d'un tueur qui devra "buter" le patron voyou (c'est une idée de Louise qui se charge de trouver l'oiseau rare). Elle le trouvera en la personne de Michel (Bouli Lanners), qui s'appelle en réalité Cathy. Et ce que je vous raconte n'est que le début du film. On assiste à des scènes proprement surréalistes, tragi-comiques, qui m'ont fait sourire (des spectateurs riaient franchement), comme celles où le tueur pas vraiment "tueur" convainc une cancéreuse en stade terminal ou un handicapé pas plus vaillant de tuer le patron (malheureusement l'échec est total) ou celle des parents de Michel qui ont une alarme dans leur appartement qui se déclenche dès qu'une mouche vole. Mais Louise et Michel ne se laissent pas abattre et mènent l'enquête qui les mènera de Picardie vers la Belgique pour finir à Jersey (paradis fiscal). Le patron n'est pas celui qu'on croit, ce n'est pas même pas une personne. Tout cela pour vous dire d'aller voir le film qui plaira ou non, mais qui ne laisse pas indifférent. Matthieu Kassovitz (co-producteur du film) joue un petit rôle, ainsi que Benoît Pooelvoorde en ingénieur azimuté et Albert Dupontel (qui apparaît dans une mini séquence après le générique de fin). J'ajouterai qu'il ne faut pas louper le court-métrage qui précède le film et donne une bonne idée du ton général de ce qui suit.

19 décembre 2008

Leonera - Pablo Trapero

Pablo Trapero a réalisé avec Leonera (et non Leonora comme je l'avais mal lu au départ) un film prenant, qui est tenu jusqu'au bout grâce à un scénario bien écrit. Même si je n'ai pas été émue (et pourtant l'histoire s'y prête), j'ai ressenti de l'empathie pour Julia Zapate emprisonnée à tort ou à raison. Tout le film (sauf la séquence du début et les dernières scènes à la fin) se passe dans une section d'un pénitencier en Argentine, où sont enfermées des femmes enceintes ou avec de jeunes enfants. Au début du film, Julia Zapate, couverte de sang, est incarcérée car, étudiante un peu paumée, elle est accusée du meurtre de son amant et d'avoir blessé le petit ami de celui-ci. Elle est enceinte mais elle ne sait pas de combien de mois. Après l'accouchement, une commission lui déclare qu'elle pourra garder et élever son petit garçon Tomas dans l'enceinte de la prison pendant 4 ans. Dans une partie du bâtiment transformée en jardin d'enfants, nursery, garderie, les femmes vont d'une cellule à l'autre, les enfants aussi. Des liens intimes se créent. Julia Zapate se transforme peu à peu en mère qui ne vit (ou survit?) plus que pour son fils. Elle s'affirme surtout contre sa propre mère. Il y a de la distance entre nous et les personnages, même si ce n'est pas voulu (à moins que...); cela ne m'a pas dérangé, au contraire. Julia, quand elle enrage (comme les lions), on la soutient, j'ai senti que rien ne l'arrêterait pour récupérer son fils. Ce n'est pas un film larmoyant. Les prisonnières ne pleurent pas sur leur sort, elles survivent, elles se battent. Après avoir vu le film, je me suis rendue compte que le début dans la vie de ces enfants (dont Tomas) n'est fait que de barreaux aux fenêtres, de cris, de pleurs, de promiscuité, de béton. Ils sont en cage comme des bêtes, le titre Leonera veut dire "cage aux lions", ces enfants sont autant punis que les mères alors qu'ils ne sont coupables de rien. A un moment, il y a un plan muet mais avec des bruits métalliques, où l'on voit les femmes avec des poussettes derrière des grillages qui vont de leur cellule à la garderie. Quand Tomas est confié à sa grand-mère, il semble oublier sa maman: il ne veut même plus l'embrasser lors de ses visites en prison. Je ne raconterai pas la fin (un espoir d'une vie nouvelle pour Julia très déterminée et Tomas?). Martina Gusman qui interprète Julia est aussi la productrice du film, c'est une révélation. D'aucuns disent qu'elle aurait mérité le prix d'interprétation féminine à Cannes. C'est un film que je recommande.

15 décembre 2008

Musée haut, musée bas - Jean-Michel Ribes

Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes m'a laissée perplexe et un peu en colère. J'espère que les comédiens dont Michel Blanc (et sa moumoute de travers) et Muriel Robin (à la recherche des Kandinski) ont été payés cher pour jouer dans ce film (dixit une de mes collègues). On croise, dans ce musée, Daniel Prévost qui cherche où est garée sa voiture, Pierre Arditi qui ne supporte plus sa femme (Isabelle Carré), Fabrice Luchini en gardien de musée (section mammouth), Gérard Jugnot (et sa famille) visitant le musée au pas de course, Valérie Lemercier qui considère que l'art moderne commence au Néanderthal pour arriver jusqu'à nos jours. Seul André Dussolier en ministre de la culture à veste rose inaugurant une exposition de photos (sur des sexes d'homme) tire son épingle du jeu. Cette oeuvre (qui est à l'origine une pièce de théâtre dudit Ribes) n'est pas de l'art, mais du grand n'importe quoi qui finit en Apocalypse à peine joyeuse où la nature, face à l'Art, reprend ses droits. On voit des gens déambuler ou courir dans un grand musée (mélange de Grand Palais, de Musée d'Art Moderne, peut-être de Louvre avec un zeste de quelques autres) à Paris. Je n'ai pas compris si Ribes se moque des visiteurs, des oeuvres dans les musées, ou des deux. Je pense que Jean-Michel Ribes a une cote d'amour auprès de la profession, on sent le côté "les amis des copains" qui participent au projet, c'est un peu gênant. Et tout cela pour accoucher d'une oeuvre qui, elle, n'est pas de l'art. Je ne suis pas étonnée si le film ne marche pas ou peu.

13 décembre 2008

Vilaine - Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit

Je conçois que le film Vilaine n'est pas d'une finesse extrême mais je me suis quand même bien amusée et la salle riait. C'est un film à prendre au 50ème degré; les scènes qui m'ont fait rire (jaune) ou sourire sont: le chat dans la poubelle, le chien attaché derrière le bus en marche et qui se retrouve bien abîmé (et pourtant j'aime les animaux), ou bien le patron de Mélanie (qui cache son crâne chauve sous une perruque de travers) et sa réplique inoubliable: "il y a le droit du travail et au dessus, il y a les droits de l'homme, et l'homme c'est moi". Mais aussi, Frédérique Bel en robe mariée menottée à un radiateur, l'éléphant dans un magasin (pardon un entrepôt) de porcelaine. Citons enfin les petits vieux avec des battes de base-ball prêts à en découdre face une jeune femme qui veut les mettre dehors de leur maison de retraite. C'est attendu, c'est téléphoné, mais moi j'ai marché. En revanche, il faudrait que les producteurs et réalisateurs fassent preuve d'un peu plus d'imagination concernant Lou Berry. Je pense qu'elle est capable de jouer autre chose que la "grosse-pas-bien-dans-sa-peau". Le film ne se résume pas, il faut le voir. Allez-y!

9 décembre 2008

The Duchess - Saul Gibb

The Duchess m'a été notamment recommandé par une collègue, je suis donc allée me plonger dans le 18ème siècle anglais et j'ai vu avec un grand plaisir ce film de Saul Gibb (un réalisateur que je ne connais pas), qui narre l'histoire d'une ancêtre lointaine de Lady Diana (comme quoi...). L'histoire, qui commence vers 1780, montre que la condition des femmes, fûssent-elles duchesses, n'était pas facile, puisque ces femmes étaient souvent réduites à n'être que des ventres pour faire naître des mâles. William Cavendish, duc de Devonshire (Ralph Fiennes), qui a déjà une petite fille illégitime, épouse Georgina Spencer pour qu'elle lui donne au moins un fils, et il n'est pas question d'amour dans cette relation. Mais après tout, est-ce que cela a beaucoup changé de nos jours (dans certains pays tout au moins?). Bref (fin de cet aparté), le duc devient furieux quand Giorgina ne lui donne tout d'abord que deux filles. Un fils naîtra par la suite (mais je ne vous dirai pas dans quelles circonstances le bébé a été conçu). Ce duc, qui est un être froid et n'éprouve qu'indifférence pour sa femme, tombe amoureux de Bess Foster, une femme chassée par son mari qui la battait. Un ménage à trois se forme. De son côté, la duchesse retrouve un amour de jeunesse, Charles Grey (futur Premier Ministre). Elle vit une folle passion clandestine mais tout s'arrête brutalement (elle devra même abandonner un bébé né de cette liaison). Après Orgueil et préjugés, Keira Knightley se retrouve dans un film d'époque qui lui convient bien. Les costumes et les décors sont superbes, c'est du bel ouvrage. Pour ceux qui aiment le genre, je recommande aux lecteurs de mon blog ce film qu'ils peuvent aller voir sans hésiter.

7 décembre 2008

Quantum of solace (James Bond 007) - Marc Forster

Quantum of Solace de Marc Forster (traduction littérale en français: la loi du minimum de réconfort) est un film frénétique. 007 poursuit ceux qui sont responsable de la mort de la femme qu'il a aimée (Vesper Lynd), disparue tragiquement dans l'opus précédent (Casino Royale). Au bout de deux heures, on est abasourdi car on s'est baladé d'Italie en Haïti, retour à Londres, départ en Bolivie, crochet en Autriche et à nouveau la Bolivie pour finir à Londres (après un nouveau crochet en Russie). On a vu plein de voitures se faire ratatiner, il y a des morts (surtout les témoins capitaux qui devraient servir à l'enquête). Dominic Greene (Mathieu Amalric) veut devenir le maître du monde grâce à l'eau des nappes phréatiques (dont il vendrait le droit d'usage à prix d'or) dans les sous-sols de certains pays aux dirigeants peu scrupuleux (c'est un pléonasme). Il faut ajouter... que cela fait du bien quand cela s'arrête. La caméra bouge tellement et sans temps d'arrêt que l'on a le tournis. Le film manque de respiration, on est dans un état d'apnée constant, guerre de l'eau oblige. Le "méchant" est décevant car justement Mathieu Amalric n'est pas très méchant. Il fait un peu freluquet. On a du mal à croire qu'il peut faire autant de mal à lui tout seul. Daniel Craig (cf. mon billet du 30/05/2007) est toujours bien mais c'est tout. J'espère que le prochain James Bond (l'acteur a signé pour 4 films) sera mieux.

5 décembre 2008

Caos calmo - Antonio Grimaldi

J'ai vu ce film en avant-première (Ffred y était aussi - nous l'ignorions l'un et l'autre). La sortie en France est prévue le 10 décembre. Une fois de plus, je me demande pourquoi avoir gardé le titre original Caos calmo puisque le roman de S. Veronesi dont est tiré le film (et que je n'ai pas lu) a pour titre Chaos calme (Editions Grasset), prix fémina 2008 et prix Stregha (Sorcière), en Italie, équivalent à notre prix Goncourt. Donc, le soir de l'unique avant-première en France (dixit le présentateur), Nanni Moretti (qui ne se déplace que rarement pour présenter un film) était là en personne et portait le costume qu'il a dans le film: pantalon et pull noir. Il était accompagné du réalisateur Antonio Grimaldi, du producteur, d'une actrice italienne et de Denys Podalydes (un des trois acteurs français qui jouent dans le film des petits rôles, coproduction oblige). Nanni Moretti a dit qu'il avait beaucoup aimé le roman. Il est l'un des adaptateurs pour le scénario mais il n'a jamais envisagé de le réaliser, interpréter le rôle principal lui a suffi. Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, Pietro (Nanni Moretti) sauve une femme de la noyade (le mari de cette dernière en revanche ne s'était pas précipité dans l'eau pour secourir sa femme). Pendant ce temps, la femme de Pietro, tombée d'un arbre de son jardin, vient de mourir. Pietro, malgré son veuvage, ne semble pas trop bouleversé. C'est comme cela que je comprends "chaos calme". Il n'est pas atteint, et sa fille âgée d'environ 10 ans prend modèle sur son père. Ils ne font pas leur deuil. Le chaos calme peut être aussi perçu dans le changement de vie de Pietro. Il semble avoir un poste important dans une entreprise (sur le point de fusionner) et peut-être avoir une promotion, mais il décide d'accompagner sa fille à l'école tous les jours et de l'attendre sur une grande place en face de l'établissement jusqu'à la fin de la classe. Une grande partie du film se passe sur cette place où Pietro devient un habitué (il y fait ses réunions avec sa secrétaire), et il croise régulièrement les mêmes personnes, même la femme qu'il a sauvé de la noyade. Cette oeuvre ne révolutionnera pas le cinéma. Tout cela reste un peu anecdotique, je n'ai pas été touchée. En revanche, il y a une scène de sexe qui arrive comme un cheveu sur la soupe (comme dit ffred), sans autre raison que le fait qu'après, la vie de Pietro reprend (peut-être) un cours normal. Nanni Moretti est très très bien. Les autres personnages sont moins intéressants, et je ne conseille pas franchement la musique.

29 novembre 2008

Two Lovers - James Gray

En ce qui concerne Two lovers de James Gray, après avoir lu et entendu de nombreuses critiques et parcouru des blogs, je pense être (pratiquement) la seule à ne pas avoir trouvé ce film génial. Je l'ai trouvé long et lent. Je ne dirai rien de la première séquence pour la bonne raison que je m'attendais à ce que le film se termine comme la scène d'ouverture. L'histoire se passe dans la communauté juive (russe?) à Staten Island, pendant l'hiver. Un homme, Leonard (Joachim Phoenix) qui vit encore chez ses parents, tombe amoureux de deux femmes en même temps, une blonde, Michelle (Gwyneth Paltrow) et une brune Sandra (Vinessa Shaw). Il a le coup de foudre pour Michelle qui est une voisine de palier. Sandra est la fille d'amis des parents de Leonard. On nous parle de passion, je ne l'ai pas ressentie. Gwyneth Paltrow est terne et un peu froide (comme la saison où se déroule l'histoire, en décembre-janvier). Je n'arrive pas à comprendre le coup de foudre de Léonard (Joachim Phoenix) mais tous les goûts sont dans la nature. Joachim Phoenix (trop mûr pour ce rôle) a d'ailleurs l'air de s'ennuyer pendant toute l'histoire, il traîne son "spleen". Pendant tout le film, je me disais "cela ne peut que mal finir", cela aurait été logique à mes yeux. Mais non, la raison l'emporte sur la passion et voilà tout.

25 novembre 2008

Mensonges d'Etat - Ridley Scott

J'ai vu Mensonges d'Etat lors de sa sortie (le 5 novembre 2008). Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. On a un agent de la CIA, Roger Ferris (Leonardo di Caprio) qui se trouve au Moyen Orient (en Jordanie) et qui reçoit des ordres d'Ed Hoffman (Russel Crowe) un autre agent qui lui est aux Etats-Unis. Tout se fait par oreillettes interposées. Les mensonges d'Etat (Body of lies en VO) sont ceux qui permettent de préparer des coups montés pour capturer un méchant islamiste très imbu de sa personne. Pour faire bonne mesure, nous avons un homme des services secrets jordaniens (pas mal de sa personne) qui sauve in extremis Leonardo d'une situation mortelle. Russel Crowe n'arrête pas de manger (il faut qu'il fasse attention à sa ligne, on ne va plus le reconnaître) et de s'occuper de ses enfants. De temps en temps, on le voit arriver en avion privé sur le lieu des opérations ou alors (on n'arrête plus la technique), grâce aux satellites, on piste les personnages comme dans un grand jeu vidéo. On a même une "love story" entre une Iranienne et Leonardo di Caprio. Je reconnais que le film est bien fait, je ne me suis pas ennuyée. Ce n'est pas le meilleur de Ridley Scott, mais c'est regardable.

23 novembre 2008

L'art de la pensée négative - Bard Breien

J'ai été invitée (avec mon ami) à une des avant-premières de ce film (au cinéma "Le Latina" dans le quartier du Marais à Paris), venu de Norvège et acheté sur un coup de coeur par le producteur des films de Jean Becker, qui a rajouté une corde à son arc et créé une maison de distribution pour l'occasion. Le titre original est Kunsten a tenke negativt. Il sort le 26 novembre en France. Le distributeur nous en a dit quelques mots: il a découvert le film dans un festival à l'étranger, en ayant assisté à une séance où les spectateurs riaient. Pour ma part, je ne suis pas arrivée à avoir le recul nécessaire et le sujet ne s'y prête pas vraiment. J'ai trouvé cela plutôt triste et pathétique. On parle du handicap physique (et de ses conséquences psychologiques). Dans une ville de Norvège, un groupe de thérapie par la pensée positive est animé par une femme non handicapée qui essaie d'aider psychologiquement des personnes handicapées. Pour ce faire, elle a même un genre de sac/bourse qui sert de défouloir pour ceux qui disent des insanités ou qui crache quand ils ne vont pas bien. Certains protagonistes ont un handicap lourd. Je pense en particulier à une jeune femme blonde paralysée de la tête aux pieds. Son compagnon semble responsable de ce qui est arrivé, il l'accompagne dans l'épreuve mais ne rêve-t-il pas de la quitter? Les autres invalides sont une femme avec une minerve (qui semble surtout malade dans sa tête), et un homme aphasique, paralysé. Quand le film commence, ce groupe conduit par l'animatrice part vers la demeure d'un homme jeune, hémiplégique, fumant des "pétards", qui n'arrête pas d'être désagréable avec sa femme. Il broie du noir. Il cultive la pensée négative. C'est sa femme qui a demandé l'aide du groupe. Elle s'attend à ce que son mari qui regarde des films comme Apocalypse Now et Voyage au bout de l'enfer change de comportement envers elle. Le film se déroule en presque 24 heures. Rien ne se passe comme prévu (mais après tout y avait-il un résultat attendu?). Est-ce la pensée négative ou la positive qui prévaudra? Rien ni personne ne sortira indemne de ce règlement de compte entre personnes valides et invalides et entre les invalides eux-mêmes. Pour mon ami, cela l'a beaucoup fait penser à l'humour d'Adam's Apple. Personnellement et honnêtement, cet humour (norvégien) ne me fait pas rire. Je n'ai pas été touchée par les personnages (et pourtant le sujet s'y prête). C'était peut-être une volonté du réalisateur. Je m'attendais à un film dérangeant, c'est surtout un film déjanté que l'on voit sur l'écran (la façon de filmer m'a fait penser à celle du "Dogme" cher à Lars Von Trier). On aime ou on n'aime pas. A vous de voir. L'invitation à cette avant-première s'est faite par l'attachée de presse qui m'a envoyée une invitation car elle a remarqué mon blog. Elle a prospecté comme cela. Je l'en remercie, même si je ne suis pas sortie enthousiasmée par ce long-métrage. En revanche, 3 semaines après sa projection, je ne l'ai pas oublié.

19 novembre 2008

La bande à Baader - Uli Edel

J'avais 15 ans quand on a retrouvé les corps inanimés d'Andréas Baader et Gudrun Ensslin dans leur cellule de la prison de Stuttgart. Cela été la fin des années de plomb, enfin presque. Je me rappelle cette période terrible de violence et d'attentats. L'Italie a eu les Brigades Rouges et l'assassinat d'Aldo Moro. L'Allemagne de l'Ouest (avant la chute du Mur) a connu la Bande à Baader (Fraction Armée Rouge), groupuscule d'extrême gauche (et ses héritiers) et l'assassinat du patron des patrons allemands (Hanns-Martin Schleyer). La Fraction Armée Rouge qui a commencé d'exister dans les années 60 voulait combattre l'impérialisme américain (nous étions en pleine guerre du Vietnam). Je suis allée voir La bande à Baader pour me remémorer cette période et peut-être apprendre des choses. Honnêtement, je n'ai pas appris grand-chose et je ne suis pas sûre que l'on comprenne les motivations exactes de ce groupe, comment ils ont décidé de faire ce qu'ils ont fait, etc. On sait que Gudrun Esslin était fille de pasteur, et Ulrike Meinhof, journaliste reconnue de talent. Pour Andréas Baader, on ne sait rien. Et les autres ne sont que des personnages secondaires. En revanche, on nous montre qu'ils ont eu des "héritiers" plus violents et radicaux (responsables de la mort de Schleyer, et du détournement d'un avion de la Lufthansa). Tout le film ne fait qu'effleurer le sujet, on reste un peu dans l'anecdotique avec une suite de scènes sans véritable lien. Et pourtant il dure plus de deux heures un quart. Les quelques moments "forts" sont des images d'archives insérées dans le film. Il y a deux grandes parties dont celle qui se passe en prison. Les personnages féminins sont les plus intéressants mais aussi les plus durs. Les actrices sont bien. Le film est bien fait mais pas satisfaisant, je pense qu'une autre oeuvre est encore à tourner sur cette période. Pour ceux qui connnaissent, il faut se rappeler Les années de plomb (Die Bleierne Zeit) (1981) de Margarethe Von Trotta qui traite de manière subtile cette période.

15 novembre 2008

L'échange - Clint Eastwood

L'échange de Clint Eastwood (réalisateur et scénariste), sorti cette semaine, semble être perçu comme un film didactique (selon des commentaires entendus à la sortie de la projection). Tout d'abord, je retiens du film l'excellente interprétation d'Angelina Jolie qui fait une performance toute en retenue. Elle joue le rôle de Christine Collins, mère célibataire d'un petit Walter Collins âgé de 9 ans. Nous sommes en mars 1928, à Los Angeles. Christine Collins travaille dans un central téléphonique. Elle semble superviser tout un "pool" de standardistes (uniquement des femmes). Les locaux sont tellement grands qu'elle se déplace en patins à roulettes. Un samedi, elle est obligée de faire des heures "sup" et laisse son petit garçon seul à la maison. Elle rentre plus tard que prévu. Walter a disparu. 3 mois plus tard, la police de Los Angeles retrouve un petit garçon, bien vivant. Elle ne le reconnaît pas. Ce n'est pas lui. Qu'est devenu Walter? Personne ne la croit sauf un prédicateur, Gustav Briegleb (John Malkovitch), qui dénonce très régulièrement, sur les ondes radio, les manquements, la corruption, l'incompétence de la police de "la cité des anges" (comme dans L.A. Confidential ou Chinatown). Toute cette première partie du film est vraiment très bien. On reste dans l'intime avec cette maman qui veut retrouver son fils. Puis on passe assez rapidement à un fait divers épouvantable (que je ne révélerai pas), et on nous montre que les femmes à l'époque pouvaient être enfermées en institution psychiatrique de façon arbitraire selon le bon vouloir de certains policiers. Le film se termine en 1935 après deux procès, des condamnations (dont une par pendaison), des révélations du pourquoi du comment, où des enfants sont victimes et bourreaux. C'est un film qui prend son temps. J'ai entendu à la sortie une dame dire qu'elle était restée extérieure à l'histoire, c'est compréhensible (je n'ai pas été très émue par l'histoire et pourtant...), mais c'est quand même du bel ouvrage avec une musique envoûtante (du fils Eastwood, Kyle). Angelina Jolie a trouvé un personnage qui montre son talent autrement mieux que dans Wanted ou Mr et Mrs Smith. Petite précision, le scénario est tiré d'une histoire vraie. Enfin, j'avais déjà évoqué Clint Eastwood réalisateur dans mon billet du 07/10/07.

13 novembre 2008

La très très grande entreprise - Pierre Jolivet

Après Zim and Co (2005) qui est passé un peu trop inaperçu à mon goût, voici une sympathique comédie qui devrait rencontrer son public. Je suis allée voir le film grâce à une bande annonce qui donnait envie (dont la scène de la petite fessée, - qui l'a vue comprendra). Et je me suis dit que cela pouvait être aussi bien que Ma petite entreprise (1999) du même réalisateur avec Vincent Lindon dans le rôle du dirigeant de PME qui a des malheurs (en revanche je ne me rappelle plus toute l'histoire, aujourd'hui). Pour en venir au film qui vient de sortir, La très très grande entreprise de Pierre Jolivet prend le thème de David contre Goliath, David (des petits artisans - coiffeur, ostréiculteur, restaurateur - et les PME), refusant de céder face à Goliath (la multinationale Nateris) qui écrase tout sur son passage et surtout l'environnement qui en prend un coup. La cinquantaine de personnes qui pâtissent de la situation intentent un procès et le gagnent en partie. On leur propose un dédommagement de 12000 euros que beaucoup acceptent sauf quelques irréductibles qui décident de faire appel. Pour ce faire, ils ont 30 jours pour trouver des preuves contre Nateris. Toute l'histoire repose sur la façon dont Zak l'ostréiculteur (Roschdy Zem), Mélanie la coiffeuse (Marie Gillain) et Denis le restaurateur (Jean-Paul Rouve), aidés d'un jeune "chien fou" Kevin (Adrien Jolivet), arrivent à l'emporter (ou pas) contre la société multinationale. Il y a plein de rebondissements, beaucoup d'humour, du suspense (vont-ils se faire prendre ou pas?), quelques invraisemblances dans le scénario, mais j'ai passé un bon moment. Les méchants le sont vraiment avec un coup de chapeau à la "pédégère" plus odieuse que nature qui explique en quelques phrases lapidaires ce qu'est la mondialisation (même si le terme n'est pas dit). Les acteurs (certains qui sont des habitués du cinéma de Pierre Jolivet) sont tous très bien dans leur rôle avec une mention spéciale à Roschdy Zem et Marie Gillain.

9 novembre 2008

Films vus et non commentés depuis le 05/10/2008 (fin)

Un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout aimés, dans le désordre, encore quelques films pour lesquels je ne me fendrai pas d'un billet séparé (prolongement de ma série, cf. billet du 29/10/2008).

Appaloosa d'Ed Harris: c'est un bon petit western avec quelques indiens (mais ce ne sont pas les plus méchants). Virgil Cole (Ed Harris) et Everett Hitch (Viggo Mortensen) se font nommer respectivement shérif et assistant dans une petite ville. Ils sont élus par les notables de l'endroit qui veulent se débarrasser d'un homme pas recommandable (Jeremy Irons). Le seul bémol est Renée Zellweiger (qui joue Alison French), qui est de plus en plus mal filmée. J'ai du mal à croire que Virgil "en pince" pour elle.

Vicky Christina Barcelona:
j'ai moyennement aimé à cause d'un scénario bancal. L'histoire est mal construite. D'un côté la brune que l'on aimerait voir plus et de l'autre la blonde (un peu fade) et le couple espagnol. Pénélope Cruz aurait mérité d'être à l'écran plus tôt. Je retiens surtout Javier Bardem qui s'en sort bien au milieu de toutes ces femmes. Vivement Woody de retour à New-York. [en 2009! Cf. billet du 05/08/2009].

Parlez-moi de la pluie d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. J'ai vu ce film parce que j'ai bien aimé la bande-annonce (drôle). Sinon le couple Jaoui / Bacri n'est pas forcément ma tasse de thé. Je suis peut-être la seule mais le Goût des autres m'avait profondément ennuyée. Je n'ai pas compris l'engouement pour ce film à l'époque. Pour en revenir à Parlez-moi de la pluie, c'est une comédie gentillette aussi légère que son titre. Il faut le voir pour le tandem Debbouze / Bacri.

The Dark Knight de Christopher Nolan: J'ai vu ce film en VF il y a déjà un certain temps dans une petite ville de province: on était 15 spectateurs dans la salle, un dimanche soir de cet été. Ceci étant, j'ai beaucoup aimé cet opus (que je met à égalité avec Batman returns de Tim Burton). Le chevalier noir est Batman, le chevalier blanc est Harvey Dent (futur double-face) et au milieu, il y a le Joker (génial Heath Ledger) qui vaut le déplacement à lui tout seul.

5 novembre 2008

Mesrine (L'instinct de mort) - Jean-François Richet

Après avoir lu quelques excellentes critiques dont celles de Ffred et d'Amanda, je me suis décidée à aller voir Mesrine - l'instinct de mort. J'avais en effet hésité avant d'y aller: - parce que Thomas Langman (responsable du catastrophique Astérix aux JO) en est le producteur; - parce que je pensais voir un film violent de plus; - parce que Jacques Mesrine n'est pas forcément un personnage recommandable et qui mérite qu'on en parle (je me rappelle en 1979 quand on a annoncé sa fin tragique). J'ai donc été le voir à défaut d'autre chose. C'était une séance de dimanche matin dans ma province. Bien m'en a pris finalement d'y aller, et j'attends maintenant avec impatience la deuxième partie (le 19 novembre 2008). Vincent Cassel est sensationnel (il trouve enfin un rôle à sa mesure, mélange de dureté et de douceur), Cécile de France est méconnaissable. Depardieu est impeccable. Le film est bien monté avec quelques "split-screens" bienvenus. Je n'ai pas trouvé de temps mort. C'est quand même autre chose que Le deuxième souffle de Corneau. Très très grand film à l'honneur du cinéma français. Richet a réussi la gageure de montrer Mesrine comme un être humain tout simplement, ni sympathique, ni antipathique. Cette première partie se termine juste avant qu'il devienne l'homme à abattre, l'ennemi public n°1. Diane_Selwyn en dit aussi beaucoup de bien.

1 novembre 2008

The Visitor - Tom Mc Carthy

Attention, film à voir! Grand prix au festival de Deauville cette année, The Visitor de Tom McCarthy est une oeuvre émouvante qui va droit au coeur. Réalisée avec sobriété, elle donne la part belle aux acteurs. Walter Vale (Richard Jenkins), la soixantaine, veuf, prof d'économie à la fac et écrivain, mène une vie morne et égoïste. Il se partage entre le Connecticut et New-York. De prime abord, c'est un homme peu sympathique. Il "fait semblant" (I pretend) (pour toute chose) depuis 20 ans. Il essaie de prendre des leçons de piano (sa femme était pianiste) et il en est à son 4ème professeur. Il renonce. Sur l'en-tête de son unique cours dactylographié, on le voit effacer avec du "tipp-ex" l'année en cours et inscrire la prochaine année. Mais tout va changer le jour où il est amené à aller à New-York donner une conférence. Quand il arrive, l'appartement dont il est propriétaire a été loué (lui dit-on), sans qu'il le sache, à un couple mixte: syrien (Tarek, l'homme) et sénégalais (Zaineb, la femme). Grâce à eux et à la mère de Tarek, Mouna (magnifique Hiam Abbass, héroïne des Citronniers [cf. mon billet du 19/05/08]), il s'ouvre à la musique du djembé (grand tambourin) et se remet à avoir des sentiments. Avec l'arrestation fortuite de Tarek qui, comme sa compagne, est un clandestin sans papiers, Walter et nous par la même occasion apprenons comment sont traités (depuis le 11/09/01) ces personnes. C'est fait avec finesse mais le constat est là, terrible et sans appel. Sous l'oeil du réalisateur, j'ai bien reconnu le New York que j'aime. J'ai vu ce film le jour de sa sortie: la salle était comble et très attentive. Je pense que les spectateurs ont été aussi émus que moi. Je répète: The Visitor de Tom McCarthy, dont c'est le deuxième long-métrage (comme réalisateur et scénariste) après le très réussi The station agent (2003), est à ne pas rater.

29 octobre 2008

Films vus et non commentés depuis le 5 octobre 2008 (début)

Ce billet fait suite à celui du 5 octobre 2008, il concerne encore des films vus dernièrement mais dont je n'ai pas spécialement grand-chose à dire, si ce n'est pour un qui m'a fait passer un bon moment.

La loi et l'ordre de Jon Avnet: que dire de ce film? Je suis C-O-N-S-T-E-R-N-E-E. L'affiche est un rêve de cinéphile/cinéphage. De Niro/Pacino, ensemble, qui se donnent la réplique. Hé bien, c'est nul. Le scénario est invraisemblable. Mes deux acteurs chouchous se fourvoient dans une histoire mal écrite. On a l'impression que Pacino joue sa partition de son côté. Le coup de théâtre est tellement mal venu que c'est risible. Un désastre.

Cliente de Josiane Balasko. Je n'ai pas lu le roman. Il paraîtrait que Balasko a eu du mal et à publier le roman et à faire le film (le sujet était polémique). N'exagérons pas. C'est surtout une comédie sympathique avec des répliques drôles mais le constat n'est pas brillant pour les femmes de plus de 50 ans qui veulent "se payer" des petits jeunes. Nathalie Baye et Josiane Balasko sont bien.

Go Fast d'Olivier Van Hoofstadt: comme son nom l'indique, le film va à toute allure. Go Fast est une expression employée (d'après ce que j'ai compris) quand il y a un transfert de drogue ou d'autres produits illicites d'une voiture à l'autre. Film vite vu, assez vite oublié, mais Roschdy Zem est bien.

Faubourg 36 de Christophe Barratier où il nous est démontré que les Français ont encore des leçons à prendre des Américains en ce qui concerne les comédies musicales, surtout du point de vue scénaristique. Les morceaux musicaux ne m'ont laissé aucun souvenir. Jugnot fait du Jugnot. Son rôle est proche de celui des Choristes ou de Monsieur Batignole.

(à suivre...)

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