Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Dasola
Derniers commentaires
Archives
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

theatre
25 avril 2009

Bartleby (le scribe) - Lecture-spectacle avec Daniel Pennac

Daniel Pennac sur scène, je ne voulais pas manquer cet événement. Depuis deux ou trois mois, l'écrivain Daniel Pennac fait une lecture de Bartleby, la nouvelle la plus connue d'Herman Melville. Cela se passe dans un petit théâtre parisien: La Pépinière théâtre (environ 150 à 200 places). Le spectacle s'est d'abord donné à 19h. Désormais, en raison de son succès, il se joue à 21h00. On a le plaisir, pendant 1 heure 15, d'écouter Daniel Pennac, qui s'assoit sur des dossiers (papier) empilés en guise de chaises (il y en a 4), aux quatre coins d'un plateau presque nu entouré d'une grande tenture blanche au sol et au mur. La représentation est ponctuée d'une très belle musique de Benjamin Britten. C'est aussi une pause pour Pennac. Tout au long du spectacle, Pennac visite tour à tour chacune des "chaises" et s'y tient avec les jambes croisées. Il a un carnet de notes (le livre?) entre les mains et il alterne la lecture pure et la récitation. Il nous captive dès le début. Après vérification, il semble que ce n'est pas le texte intégral qui est lu, mais l'essentiel y est. Cela m'a permis une bonne révision du texte qui est intemporel. On n'écoute pas un texte comme on le lit. Après les applaudissements, Daniel Pennac nous a lu en "bonus" un extrait du livre de Job dont s'est inspiré Herman Melville pour un passage de Bartleby. J'ai assisté (avec mon ami) à un très bon moment de théâtre.

11 avril 2009

La Cerisaie (Anton Tchekhov) - Mise en scène Alain Françon

Ultime pièce de Tchekhov datant de 1904 (année de la mort du dramaturge), La Cerisaie, très souvent représentée, se donne jusqu'au 10 mai 2009, au théâtre de la Colline, dans le 20ème arrondissement près du métro Gambetta. Ce spectacle fait salle comble tous les soirs et c'est mérité. Je crois savoir que c'est la dernière année où Alain Françon exerce son mandat d'administrateur de ce théâtre. Pendant plusieurs années, il aura donné l'occasion à des milliers de spectateurs de voir des spectacles de grande qualité. Pour en revenir à la Cerisaie, quand la pièce commence, tout est déjà presque terminé pour Ranievskaïa Lioubov Andreevna, propriétaire terrienne en ce début de 20ème siècle. De grands bouleversements sociaux-poliitiques ont eu lieu. De nouvelles classes sociales apparaissent. Ranievskaïa arrive juste de Paris après quelques années d'une vie insouciante et de dépenses inconsidérées avec son amant. Elle et son frère Gaev sont couverts de dettes. Ils ont été trop prodigues. Le seul bien qui leur reste est La Cerisaie, une belle demeure familiale entourée d'arbres fruitiers. Lopakhine, fils d'un ancien moujk et maintenant homme riche annonce que la propriété doit être mise aux enchères dans le mois qui vient. Par la même occasion, il leur annonce qu'il veut acheter La Cerisaie tout en leur proposant un marché avantageux que, bien sûr, ils refusent. Cette pièce donne l'occasion de voir, sur un immense plateau avec un décor assez sobre, quelques comédiens talentueux comme Dominique Valadié, Didier Sandre, Jérôme Kircher (excellent en Lopakhine) et Jean-Paul Roussillon qui joue Firs, le vieux serviteur qui reste dans la demeure jusqu'au bout. C'est lui qui dit la dernière réplique, "ils m'ont oublié" en essayant d'ouvrir désespérément la porte d'entrée fermée à clé. Roussillon est magnifique et émouvant. Et pourtant, Tchekhov considérait que c'était, dans son esprit, une pièce drôle (il disait ne rédiger que des pièces de ce genre)? Je me rappelle avoir déjà vu cette pièce il y a bien des années, c'était naturellement un spectacle bien différent. Un dernier point que je tiens à signaler: dans le programme papier figurent des photos d'époque d'une mise en scène par Constantin Stanislavski (oui, oui, celui de la "méthode" de l'Actor's Studio).

27 janvier 2009

La douleur (Marguerite Duras) - Mise en scène Patrice Chéreau

Je suis contente d'avoir traversé tout Paris et être allée jusqu'à Pantin, dans la salle Jacques Brel où se donnait, pour une unique représentation, une adaptation de La douleur de Marguerite Duras, mise en scène par Patrice Chéreau qui dirige une de ses actrices fétiches, Dominique Blanc. Ce spectacle est en tournée en France jusqu'à fin avril 2009 et en Europe, et cela se joue à guichets fermés chaque fois. Je ne peux que saluer l'interprétation magnifique de Dominique Blanc, seule en scène dans un décor réduit à sa plus simple expression: une table, quelques chaises, pas grand-chose d'autre. Le placement étant libre, on nous a donné comme consigne d'éteindre les portables avant de rentrer dans la salle et de nous installer le plus rapidement possible, car Dominique Blanc était déjà sur la scène dans l'obscurité. Elle nous attendait, assise, dos au public. La pièce dure 1h20, et dès le début, Dominique Blanc se met à parler avec sa voix caractéristique; elle est maintenant de profil face à la table. Elle vide son sac (au sens propre et figuré). Le texte est limpide. La douleur (publié en Folio Gallimard) est un récit autobiographique, et n'est donc pas une pièce de théâtre. Mais avec cette actrice et ce metteur en scène, tout est possible pour notre plus grand plaisir. En avril 1945, la capitulation de l'Allemagne est proche, les premiers déportés reviennent et passent par l'hôtel Lutétia à Paris. Dominique Blanc interprète Marguerite Duras (et quelques autres personnages). Marguerite espère le retour de son mari Robert L (en réalité, il s'appelait Robert Anthelme), déporté à Buchenwald ou Dachau. Elle énonce quelques considérations sur la France de l'époque et sur De Gaulle. Elle nous dit que les déportés reviennent dans une quasi-indifférence. Quand Robert L revient enfin, il ne pèse plus que 38 kilos (le poids des os et des organes) pour 1m78. Cette dernière partie du spectacle est bouleversante avec la description du délabrement physique de cet homme. Il mettra presque un mois pour pouvoir manger un repas normal. La pièce se termine sur cette phrase d'espoir: "j'ai faim" dit Robert L. Il est sauvé. En revanche, le texte de La Douleur continue (voir le billet d'Aifelle). Bien entendu, Dominique Blanc a été ovationnée à la fin du spectacle.

30 décembre 2008

L'huître - Didier Caron

Encore une pièce de boulevard où l'on peut passer un très bon moment. Mais elle se termine le 4 janvier 2009. Grâce à des places vendues par le CE de mon ami, j'ai pu voir Jacques Balutin en chair et en os jouer à 2 mètres de moi (nous étions dans l'un des premiers rangs de l'orchestre, au théâtre Daunou), avec 1 autre acteur et 2 actrices (dont Axelle Abadie) (les 4 combinaisons hétérosexuelles possibles étant toutes exploitées). Sachant que Jacques Balutin aime bien le vélo (dans la vraie vie), j'ai commencé à sourire dès son entrée en scène, il avait la tenue ad hoc de cycliste. Et on n'a plus arrêté (de rire). Marié depuis 35 ans avec la même femme, il se met à croire qu'elle le trompe suite à un quiproquo téléphonique. Il n'y a aucun changement de décor pendant le spectacle (qui se passe alternativement dans deux appartements) puisqu'il y a une délimitation au milieu de la scène qui sépare bien l'un ou l'autre appartement. L'histoire est irracontable mais tout est bien qui finit bien. En revanche, mon ami tient à ce que j'énonce une ou deux répliques, exemples évidents de mauvaise foi masculine du mari (Jacques Balutin) face aux récriminations de sa fidèle épouse (Axelle Abadie). Cela donne à peu près: "on ne sort plus, on ne fait plus rien! Tiens, dis-moi à quand remonte notre dernière séance au cinéma?" "Attends, je m'en souviens très bien, c'était..." "La grande Vadrouille! Et notre dernier concert?" "Oh, c'est pas bien vieux..." "Jacques Brel, ses adieux, à l'Olympia, en 1966!" "C'est pas de ma faute s'il est mort!".

PS : [02/01/09] apparemment, la pièce joue les prolongations jusqu'au 19 janvier 2009. Une chance de plus pour mes lecteurs...

31 octobre 2008

Le diable rouge - Antoine Rault

Après Le crime est notre affaire sur grand écran (billet du 27/10/08), quel plaisir de retrouver Claude Rich "en chair et en os"! Pour les Parisiens ou ceux qui passent par Paris, allez voir cette pièce qui met en scène Mazarin, Anne d'Autriche, Colbert, le jeune Louis XIV et Marie Mancini (premier et peut-être unique amour de Louis XIV). Mazarin (Claude Rich) est malade et il prépare avant de mourir l'avenir de la France en décidant de marier Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne. Louis en revanche est amoureux de Marie Mancini, une des cinq nièces de Mazarin. Mais la raison d'Etat sera la plus forte, un roi ne se marie pas par amour mais pour des alliances politiques. La France est en guerre depuis trop longtemps avec l'Espagne. Le rôle du cardinal convient bien à Claude Rich. Les acteurs (trices), tous très bien dans leur rôle, évoluent dans un beau décor avec des effets de miroir et j'ai apprécié la sobriété de la mise en scène de Christophe Lidon. Le théâtre Montparnasse où j'ai vu la pièce est un théâtre à l'italienne. L'ouvreuse se dépêchait pour placer tout le monde en courant d'un bout à l'autre de "son" territoire (elle n'est payée qu'au pourboire). Le "poulailler" y semble condamné, sans doute pour des raisons de sécurité? Nous étions assez haut placés (2ème balcon de face), je me suis dit que la prochaine fois il faudrait que je pense à prendre mes jumelles de théâtre. Et puis en fait, dès l'obscurité faite et le spectacle commencé, j'ai très bien vu, la colonne qui gâchait un peu la vue à une spectatrice derrière était juste entre mon ami et moi. Les spectateurs étaient presque tous des gens d'un certain âge (pour ne pas dire l'inverse), sauf peut-être une mère avec ses deux ados devant nous (je pense qu'ils ont apprécié). Le prix des places dans ce genre de théâtre n'est malheureusement pas pour toutes les bourses. Le texte n'est pas du Shakespeare, mais il est agréable à écouter avec certaines résonances actuelles. Il a été publié aux Editions de l'Avant-Scène (voir mon billet du 09/05/07) pour l'occasion.

15 juin 2008

L'amour foot - Robert Lamoureux

Je viens de me racheter le DVD car mon premier, datant d'il y a quelques années, était malheureusement HS, et je voulais vraiment revoir cette pièce hilarante (je l'avais vue "en vrai" avec ma mère, à l'époque, vers 1990).
Robert Lamoureux a concocté là une pièce bien ficelée, aux dialogues percutants, qui parle de foot et de ses aléas, des magouilles politiques pour accéder au poste de maire, des quartiers "difficiles", d'adultère, du veau aux hormones. Il faut voir les mimiques de Lamoureux: inénarrables. C'est une pièce de "boulevard" sans autre prétention que de faire rire et c'est réussi. On rit de bon coeur sans arrière-pensée. Quand la pièce débute, des casseurs de la périphérie de Saint-Plonget viennent de mettre à sac une galerie commerciale où se situe un magasin appelé "Le soulier de satin". Parmi les casseurs, un s'est détaché du lot: Félicien Couré-Koulé (je ne suis pas sûre de l'orthographe). Il a le football dans le sang. L'entraîneur de l'équipe de Saint-Plonget (Jacques Balutin) veut l'engager car les scores de ladite équipe sont absolument catastrophiques. La maman de Félicien, "une tornade antillaise" demande au maire (Robert Lamoureux) de donner son accord pour intégrer Félicien, car après tout, le maire n'est-il pas le vrai père de Félicien? Le maire, éleveur de vaches nourries aux hormones, est marié et a un fils pharmacien aux idées d'extrême-droite dont la femme tombe amoureuse de Félicien. Dix-huit ans après, la pièce n'a pas pris une ride ainsi que l'humour de Robert Lamoureux qui en a écrit d'autres aussi savoureuses: Le charlatan, Ce diable d'homme. Il a aussi écrit des sketchs. En revanche, il a été moins heureux au cinéma: la série de La septième compagnie n'est pas un sommet de finesse. Mais bon, je lui pardonne.

9 mai 2008

Le banc - Gérard Sibleyras

Cette nouvelle pièce étant à l'affiche à Paris avec les représentants publicitaires d'une compagnie d'assurances (pardon, avec Philippe Chevallier et Régis Lespalès), je suis allée voir Le banc dès les premiers jours: le prix des places est divisé par deux pendant une semaine dans certains grands théâtre de la capitale. Depuis, j'ai su que quand on va voir Le banc à deux, on ne paye qu'une place jusqu'au 11 mai 2008. Je ne sais pas si c'est très bon signe... Quand j'y suis allée, j'ai senti que le public était acquis. Les gens ont beaucoup ri (moi, un peu moins). La pièce n'est pas déplaisante mais elle permet surtout à deux comédiens qui se connaissent bien de se renvoyer la balle. Ils interprètent deux musiciens qui jouent à quatre mains sur un piano depuis vingt ans. Ils partagent le même banc. Toute la pièce se déroule dans un chalet tyrolien à la frontière austro-italienne. Ils doivent répéter leur prochain récital pour le Japon. On ne les voit (bien évidemment) jamais répéter, mais en revanche, suite à un entretien donné par l'un à un journaliste, l'autre a pris assez mal certains propos. C'est l'occasion de s'envoyer des piques et de se dire ses quatre vérités. Pendant ce temps, le banc rétrécit et finit par disparaître (c'est la bonne idée de la pièce). A moins d'avoir déjà envie d'admirer ces deux comédiens seuls en scène, vous pouvez vous dispenser de ce spectacle.

27 avril 2008

Les chaussettes Opus 124 - Daniel Colas

En dehors du fait qu'y jouait le couple improbable Gérard Desarthe (immense acteur des scènes du [théâtre] subventionné) et Michel Galabru (que l'on ne présente plus), je ne savais pas du tout ce que j'allais voir. La pièce Les chaussettes, Opus 124, écrite et mise en scène par l'auteur, n'est pas un chef-d'oeuvre, mais j'ai néanmoins passé un excellent moment. Et je profite de l'occasion que Michel Galabru soit nommé aux Molières dans la catégorie "acteurs" (la cérémonie aura lieu demain, 28 avril 2008) pour faire un billet sur cette pièce. Données au théâtre des Mathurins à Paris, les représentations se sont terminées le 15 janvier dernier après presque 4 mois à l'affiche. Le soir où je l'avais vue, la salle n'était pas comble mais très chaleureuse. Cette pièce est un échange entre deux monstres sacrés qui s'amusent à faire les clowns au sens propre et figuré du terme. Quand la pièce débute, l'un tient le rôle de metteur en scène et acteur (Gérard Desarthe). L'autre n'est qu'un acteur (Michel Galabru) qui a connu des jours meilleurs, mais, maintenant en fin de carrière, a des fins de mois difficiles. Ils sont en train de répéter un spectacle de poésie dans lequel, entre deux récitations, ils jouent chacun d'un instrument de musique (violoncelle et violon) et se griment en clown. Ces répétitions sont surtout l'occasion d'un échange de vues sur leur vie: ce qu'ils pensent, etc. Michel Galabru est truculent et drôle. A chaque réplique, la salle riait aux éclats. Gérard Desarthe, lui qui est habitué aux rôles plus sérieux, ne s'en sortait pas si mal. Le spectacle n'était pas inoubliable mais très regardable. Je ne crois pas qu'il sera repris pour une tournée en province.
PS (du 30 avril): j'ai regardé une grande partie des Molière lundi et à ma grande satisfaction, Michel Galabru a reçu le Molière du meilleur acteur pour sa prestation.

29 février 2008

Le temps des cerises - Niels Arestrup

Après le Dieu du Carnage (voir mon billet du 07/02/08), je viens de voir la deuxième pièce dont on parle en ce début d'année 2008, Le temps des cerises de Niels Arestrup mise en scène par Stéphane Hillel, qui réunit Eddy Mitchell et Cécile de France. Après son premier film comme réalisateur, Le Candidat (billet du 18/04/07), l'acteur s'essaye avec talent à la dramaturgie. C'est une réussite et cela ne dure que jusqu'au 15 mars. J'évoquerai tout d'abord le public très bon enfant, qui applaudit dès le début avant même de savoir si c'est bien. Eddy Mitchell, dont c'est le premier rôle au théâtre, joue un peintre en mal d'inspiration, bourré de médicaments et qui doit suivre un régime drastique. Il vit en reclus et se comporte en "ours mal léché". La toute pimpante Cécile de France est chargée pendant le temps des grandes vacances de s'occuper de lui car la gouvernante part chez sa mère. La confrontation entre les deux est savoureuse, drôle et tendre. De temps en temps, la mise en scène de Stephane Hillel est enlevée avec des intermèdes en musique et où l'on voit les deux comédiens sur un écran en "split-screen" continuer à dire leur texte au moment du changement de décor. Le programme du spectacle est vendu avec un CD de la musique un peu moderne dont j'ignore le compositeur. Dans la pièce, Le Temps des cerises est le nom d'un tableau.

7 février 2008

Le Dieu du carnage - Yasmina Reza

Ecrite et mise en scène par Yasmina Reza, avec mon actrice fétiche, Isabelle Huppert, pour 100 représentations exceptionnelles dont la première a eu lieu le 25 janvier dernier, Le Dieu du Carnage m'a déçue. J'étais au deuxième rang d'orchestre et j'ai été frappée par un décor et des costumes très laids. Mais ce qui pêche le plus à mon avis, c'est la mise en scène de l'auteur. Madame Reza a montré qu'elle est une bonne dramaturge (Art ou Conversations après un enterrement, par exemple) mais je ne suis pas certaine qu'elle soit une metteuse en scène. Même Isabelle Huppert ne semble pas très à l'aise. Il m'a même semblé qu'à un moment, elle avait oublié son texte (mais je m'avance peut-être). J'ai été gênée par certains silences entre les répliques pendant lesquels les acteurs n'ont rien à faire et cela accentue l'artificialité de l'ensemble. Le sujet est banal : un petit garçon a cassé la figure d'un autre et les parents des deux essaient de trouver un arrangement à l'amiable. Cette confrontation entre gens polis tourne rapidement au vinaigre. La pièce dure 1h30, mais elle aurait pu être jouée en 1h10. Je voudrai dire quelques mots au sujet du public qui assistait à la pièce le soir où je l'ai vue: ce n'est pas un public populaire (vu le prix des places) mais issu d'un milieu socio-économique aisé. Le Dieu du Carnage est le genre de pièce dont on parle dans les dîners en ville. Cela fait bien de l'avoir vu. Pour les personnes qui aiment le bon théâtre, je leur conseille d'aller voir autre chose.

11 janvier 2008

Un monde fou - Becky Mode

En ce début d'année, je profite d'un peu de temps pour aller au théâtre (j'habite Paris). Des pièces à l'affiche depuis septembre dernier donnent leurs dernières représentations en ce début d'année 2008. C'est le cas d'Un monde fou de Becky Mode, adaptation et mise en scène de Stephan Meldegg, qui s'est terminé le 5 janvier 2008. La pièce durait 1h45 avec un seul acteur en scène. Eric Métayer, fils d'Alex, joue Sam et 32 autres personnages dans cette pièce d'une auteure américaine, Becky Mode. Sam est un acteur au chômage qui travaille comme standardiste dans LE restaurant à la mode du moment. Les autres employés sont soit absents, soit aussi débordés que lui. Il prend les réservations d'hommes et de femmes de conditions sociales et d'âges différents. Eric Métayer, grâce à son grand talent pour changer l'intonation de sa voix, interprète presque simultanément Sam et le cheik arabe, Sam et la grande bourgeoise, Sam et son père, etc. Il joue aussi les autres employés du restaurant et même le chef. Il fait très bien les bruitages dont ceux du standard téléphonique. En ce qui me concerne, je n'avais pas entendu parler de cette pièce jusqu'à ce que je parcoure Pariscope. J'ai décidé sur une impulsion de m'y rendre car j'avais beaucoup apprécié Eric Métayer dans deux pièces : Stationnement alterné (pièce de pur boulevard) et, précédemment, Des cailloux plein les poches de Mary Jones, à l'affiche du théâtre La Bruyère tout comme Un monde fou. Eric Métayer avec son partenaire Christian Pereira interprétaient, à eux deux, plusieurs personnages. C'était époustouflant. En revanche, Un monde fou m'a un peu déçue. Je m'attendais à rire beaucoup plus. Eric Métayer n'est pas en cause mais je pense que c'est la pièce qui arrive à être un peu répétitive même s'il y a une progression dramatique. En tout cas, je rends hommage à Stephan Meldegg, directeur du théâtre La Bruyère jusqu'à la fin de l'année dernière, qui a toujours fait une programmation de grande qualité. Il vient de renoncer à son métier de directeur de théâtre pour ne plus se consacrer qu'à la mise en scène.

14 novembre 2007

Mars et Vénus au théâtre

C'est amusant, la genèse de ce billet. J'ai offert à mon ami Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus, best-seller de John Gray. Mais je précise que c'est à sa demande que je le lui ai acheté. Et à peine en avait-il lu quelques dizaines de pages, qu'il s'est rappelé avoir vu il y a quelque temps dans le métro des affiches pour un spectacle tiré du livre, et c'est ainsi que nous sommes allés le voir, toujours à sa demande. Pour en revenir à cette pièce de théâtre, j'ai passé un excellent moment sans prétention. Le spectacle est un one man show interprété par un acteur que je ne connaissais pas du tout, Paul Dewandre (d'origine belge), qui a rencontré l'auteur du livre et a supervisé sa traduction en français. Cette rencontre a donné naissance, après un gros travail, à ce spectacle, visant à rendre plus positives et plus saines les relations entre hommes et femmes. C'est hilarant et le public est extrèmement réceptif. Le chapitre sexuel est abordé à la fin avec des comparaisons culinaires: il y a le "fait à la maison", le "quickie" et le "gastronomique". C'est le spectacle anti-morosité par excellence qui a été déjà vu par plus de 50.000 spectateurs en Belgique, au Canada, en Suisse et en France! Hautement recommandable pour les couples ou même pour les autres, au théâtre du Gymnase à Paris jusqu'au 31 décembre 2007.

29 septembre 2007

Théâtre en DVD - Jacqueline Maillan

Disparue en 1992, Jacqueline Maillan restera dans nos mémoires et celles des générations futures grâce à la captation de certaines pièces qu'elle a interprétées avec talent. Elle avait un abattage incroyable. C'était Louis de Funès au féminin avec peut-être plus de subtilité. Elle était capable de tout jouer. J'ai eu la chance de la voir en 1989 dans Retour au Désert de Bernard Koltès, mise en scène par Patrice Chéreau. Magnifique interprétation dans un rôle sérieux. Malheureusement cette pièce n'a pas été filmée. En revanche, quelle chance de pouvoir la voir ou la revoir dans Potiche de Barillet et Grédy ou Coup de soleil de Marcel Mithois. Elle est drôle, un vrai clown. Dès qu'une pièce était à l'affiche avec elle, c'était le succès assuré. Je ne vois pas à ma connaissance, à l'heure actuelle, des actrices qui soient de cette trempe. Le moule est cassé me semble-t-il.

4 juin 2007

Les temps difficiles - Edouard Bourdet

Jusqu'au 23 juin 2007, la pièce d'Edouard Bourdet Les temps difficiles (écrite en 1934) est jouée au théâtre du Vieux Colombier. Son sujet ? Comment une grande famille bourgeoise, frappée de plein fouet par le crack boursier de 1929, arrive plus ou moins à s'en sortir de façon peu reluisante, en sacrifiant une jeune femme comme dans le mythe d'Iphigénie. Le texte est brillant, très bien écrit et d'une modernité assez confondante. Les interprètes de la Comédie Française sont excellents. On passe trois heures (avec entracte) très agréable.

11 mai 2007

La Tempête - William Shakespeare (mise en scène Dominique Pitoiset)

Aux Ateliers Berthier - Théâtre de l'Odéon, jusqu'au 2 juin 2007, ont lieu les représentations de la Tempête de Shakespeare, mise en scène par Dominique Pitoiset qui interprète Prospero. Ce spectacle très original est interprété en 4 langues + 2 : français, arabe, allemand et italien, et, comme le souligne le metteur en scène dans le programme de présentation, le braille et la musique des 4 saisons de Vivaldi. Ariel est joué par une actrice lilliputienne d'origine tunisienne. Elle est merveilleuse de drôlerie avec un talent fou : c'est une révélation. Il y a des marionnettes, représentant les nobles qui portent des costumes évoquant l'époque de la pièce, manipulées par des animatrices parlant allemand. Caliban et deux autres personnages parlent en italien. Enfin Prospero et sa fille Miranda s'expriment en français. Les dialogues en langues étrangères sont traduits en français surtitré sur un écran fondu dans le décor. Le spectacle dure deux heures et on en sort heureux.

8 mai 2007

Délit de Fuite - Jean-Claude Islert

Pour passer un bon moment au théâtre, si vous êtes à Paris, de passage ou non, allez voir Délit de Fuite de Jean-Claude Islert avec Roland Giraud en tête, entouré d'une équipe d'excellents comédiens. Cette pièce vient de fêter sa 200ème, gage de succès. La mécanique est bien huilée sur une trame relativement mince mais sans vulgarité. On rit beaucoup pendant 1H45. Un homme, jadis homme de confiance d'un politicien, revient en France au bout de 5 ans après avoir séjourné dans un pays exotique. Pour mettre du beurre dans les épinards, il a décidé de faire chanter cet homme politique, futur premier ministre. En échange de 4 millions d'euros, il lui redonnera un disque dur. Il a deux jours pour mener l'affaire et pour ce faire squatte l'appartement d'un quidam en se faisant passer pour un plombier espagnol avec une moustache. De là découlent des quiproquos qui s'enchaînent à toute allure. Tout se résoudra au bout du compte et le public aura passé un bon moment. 

18 mars 2007

L'affaire de la rue de Lourcine - Eugène Labiche - mise en scène Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff

J'ai vu quelques-uns des spectacles de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff dont les Pieds dans l'eau en 1992. Les moments passés étaient irrésistibles, drôles, enlevés. Ces pièces sont des créations originales écrites par les 2 metteurs en scène, les acteurs émettent des borborygmes, il n'y a pas de texte à proprement parler, ce qui se passe sur scène constitue souvent des gags visuels à répétition. Les acteurs sont chanteurs, acrobates, danseurs, mimes. Les mises en scène sont millimétrées. J'étais donc ravie de pouvoir assister à un nouveau spectacle du couple. Cette fois-ci, le texte préexiste, L'Affaire de la rue de Lourcine d'Eugène Labiche (1857). La pièce est courte, elle est en 1 acte, précédée d'un lever de rideau de Georges Courteline, Vingt-Six. Je dois dire que j'ai été un peu déçue car à part quelques mimiques de certains acteurs, j'ai trouvé l'ensemble assez poussif et surtout pas très drôle. Seuls, le valet et la "jeune" mère chanteuse sont bien ainsi que le baisser de rideau pendant lequel les acteurs chantent tous. Il est dommage que tout le spectacle n'ait pas été aussi enlevé.

29 janvier 2007

Théâtre filmé

Quand on ne peut pas aller au théâtre, pour cause d'éloignement géographique ou parce que le prix des places est onéreux, ou alors au contraire, quand on a adoré un spectacle et qu'on aimerait le revoir, une solution existe : le DVD ou la retransmission télévisuelle. Je sais que beaucoup de metteurs en scène n'aiment pas que leurs spectacles soient "captés" car ce n'est pas facile à faire à moins de mettre la caméra un peu éloignée de la scène et qu'elle reste immobile ; mais alors dans ce cas, le spectateur n'arrive pas, me semble-t-il, à être captivé ou même intéressé. En revanche, quand un réalisateur s'en donne la peine, il décide de filmer de manière subjective et même si le téléspectateur ne peut pas se rendre compte de toutes les nuances d'un spectacle, quelque chose reste quand même et c'est ce qui compte. Même s'il est vrai que pour beaucoup, le théâtre est un art éphémère. Une pièce se donne et quand la représentation est terminée, bienheureux sont les gens qui l'ont vue.

26 janvier 2007

Robert Hirsch - Le Gardien - Harold Pinter

Récemment, j'ai eu le plaisir de voir le retour sur scène de Robert Hirsch dans la pièce Le Gardien d'Harold Pinter dans une adaptation de Philippe Djian. Quel bonheur d'aller au théâtre où les acteurs sont en chair et en os et le plaisir est décuplé quand des acteurs comme Robert Hirsch sont sur scène, le moment est magique. Même les silences sont parlants. Ce monsieur, qui est aujourd'hui octogénaire, a une jeunesse, une souplesse qui donne la joie de vivre. Il donne tout au public qui le lui rend bien. Il fait partie de cette génération d'acteurs qui ont appris à dire les textes, à articuler. La diction est très importante, on entend la moindre syllabe jusqu'au poulailler. Tout cela pour dire, si vous êtes à Paris, courez voir la pièce pour apprécier ce qu'est le talent.

<< < 1 2
Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (242 commentaires, du 17/01/07 au 31/05/25)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
83 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Onze blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car il doit d'abord être validé (cela peut prendre quelques heures)
 
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (53 blogs en activité)

LIVRES (62 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2927 billets (au 12/06/25), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 35 439 commentaires (au 11/06/25 [+ 2 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 262 dasola] par au moins 1287 personnes, dont 95 (re)venues en 2025
  • 418 blogueurs [dont 136 actifs en 2025] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1272 (au 29/05/2025) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 83 au 07/05/2025 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 160 par Manou (du 01/08/23 au 31/07/24)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 162 par Manou en 2024
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages