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Le blog de Dasola
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29 novembre 2023

Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur - Francis Lawrence

Même si vous n'avez jamais vu la trilogie Hunger Games (qui comporte 4 films), n'hésitez pas à aller voir Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur qui est la "prequelle" de la trilogie. C'est adapté du roman de Susan Collins et l'histoire se déroule 60 ans avant la trilogie. Mais cela se passe à une époque et dans un pays indéfinis. Coriolanus Snow, le futur dirigeant tyrannique de Panem, devient le mentor de Lucy Gray Baird qui appartient au district 12 et qui a été "choisie" pour participer aux 10èmes Hunger Games. Ces jeux ressemblent aux jeux du cirque à Rome dans l'Antiquité; il ne doit y avoir qu'un seul vainqueur. Sans raison précise autre qu'une certaine convergence d'intérêts au départ, Coriolanus s'attache à Lucy et il ne veut pas qu'elle perde. Il va tout faire pour l'aider, quitte à tricher. Lucy a un don pour chanter. Le film est divisé en trois parties: Le mentor, Le prix, Le pacificateur. Deux personnages importants tirent les ficelles de cette histoire. Ce sont Casca Highbottom (Peter Dinklage), le Doyen de l’Académie et créateur du concept des Hunger Games, et le Dr Volumnia Gaul (Viola Davis), la Haute-Juge de la dixième édition des Hunger Games, qui fait des manipulations génétiques, en particulier sur les serpents. Ce sont des personnes peu sympathiques qui ne voient que leur intérêt. L'essentiel de l'histoire se passe sous une coupole soufflée par une bombe. J'ai aimé l'ambiance générale très sombre de l'histoire avec moins de clinquant que les premiers volets. Les acteurs sont tous très bien, avec en particuler Tom Blyth qui interprète Coriolanus Snow jeune. Un film qui se laisse voir. 

26 novembre 2023

La vie extraordinaire d'un homme ordinaire - Paul Newman

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Cette autobiographie, Paul Newman - la vie extraordinaire  d'un homme ordinaire (Edition La Table ronde, 2023, 334 pages dont une préface, une postface, des notes biographiques des témoins, une filmographie et un index) se lit pratiquement d'une traite. Elle a entre autre comme mérite de donner envie de (re)voir certains films de Paul Newman (1925-2008). Je fais partie des fans de cet acteur. Si vous attendez des révélations croustillantes, passez votre chemin. Cette autobiographie existe grâce aux souvenirs que Paul Newman a confié à un proche de la famille Newman, Stewart Stern. Ces souvenirs ont été recueillis entre 1986 et 1991. Il y avait plus de 14 000 pages de notes qui ont abouti à ce livre. Paul Newman commence par son enfance à Shaker Heights, une banlieue cossue de Cleveland dans l'Ohio. Il était membre de la seule famille juive du quartier très blanc (il n'y avait aucun Noir). Il avait un frère aîné d'un an, Arthur Jr. Son père Arthur Sr tenait, avec son frère Joe, un magasin d'articles de sport. La mère, Tress, était femme au foyer et elle vouait une adoration à Paul (au détriment d'Arthur). Paul Newman, avec ses yeux bleus très fragiles (et il était daltonien) a entretenu des relations très compliqués avec sa mère toute sa vie. Le livre parle de son enfance, de son adolescence, du fait qu'il a été tôt attiré par les filles. Il évoque son engagement dans la marine pendant la deuxième guerre mondiale. Il a fait un peu d'études universitaires à Yale avant de prendre des cours de théâtre. Il est passé par l'Actor's Studio. Il parle aussi pas mal de l'homme qu'il était dans le privé, sa rencontre avec sa première femme Jackie Witte, puis avec Joanne Woodward dans les années 50. Ils resteront mariés pendant 50 ans jusqu'au décès de Paul Newman. Il ne s'est pas remis du décès de son fils aîné Scott, mort d'une overdose. Il évoque aussi ses rencontres avec les réalisateurs ou certains acteurs et actrices. N'oublions pas qu'il a été aussi réalisateur de plusieurs films dont l'actrice principale était sa femme Joanne Woodward. Il parle sans détour du fait qu'il a beaucoup bu: surtout de la bière, qu'il éclusait par packs entier. Dans les années 60 et 70, il a soutenu des hommes politiques comme Eugene McCarthy et il est à l'initiative d'oeuvres caritatives pour des enfants très malades. Ce récit est ponctué de nombreuses interventions de témoins, réalisateurs, acteurs, producteurs, etc. Et il y a beaucoup de photos. Si vous connaissez des gens qui appréciaient Paul Newman, c'est un cadeau idéal. Et pour les autres aussi. La préface et la postface ont été rédigées par deux des filles de Paul Newman, Melissa et Cléa. 

23 novembre 2023

Astrid et Raphaëlle

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Pour une fois, je vais évoquer une série que mon ami Ta d loi du cine et moi apprécions beaucoup. Il s'agit d'Astrid et Raphaëlle, une série que l'on a découverte tous les deux l'année dernière par hasard à la télé pendant l'été. Pour ceux qui ne la connaissent, Astrid Nielsen est une jeune femme autiste asperger qui travaille au centre de documentation de la police judiciaire et Raphaëlle Coste est commandant de police. La première est blonde aux cheveux longs avec une frange qui lui tombe sur les yeux, la deuxième est une grande brune divorcée avec un grand adolescent. Ce duo se complète bien et elles arrivent à résoudre des meurtres divers et variés, la plupart du temps à Paris. Certains ont un parfum ésotérique. Astrid est bien entendu le personnage le plus mis en valeur dans la série avec son comportement atypique, son goût de l'ordre, sa manière de tout classer, sa passion pour les puzzles sous toutes leur forme, son appréhension du bruit, son goût pour la routine car sinon elle est vite perturbée. C'est souvent grâce à Astrid que les meurtres sont résolus. Je ne peux pas tout dévoiler. Astrid est un personnage très attachant qui a un petit ami en la personne d'un Japonais Tetsuo Tanaka, qui montre beaucoup de patience envers elle. Quant à Raphaêlle, elle est amoureuse de son collègue, le capitaine Nicolas Perran, mais elle n'arrive pas à se déclarer vraiment. Le chassé-croisé amoureux dans la 4ème saison est assez savoureux. Il faut noter qu'Astrid Nielsen est interprétée par Sara Mortensen que je ne connaissais pas et qui est très bien, cependant que Raphaëlle est incarnée par Lola Dewaere (la fille de....). Un feuilleton vraiment sympathique que nous conseillons, mon ami et moi. Henri Golant a parlé de la saison 4 ici et des précédentes .

21 novembre 2023

Terminus Malaussène / Le cas Malaussène: I Ils m'ont menti - Daniel Pennac

J'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) enfin lu (il y a déjà quelques semaines) le dernier livre de Daniel Pennac paru (il y a déjà près d'un an), il faut aussi que je le chronique avant qu'il publie un nouvel ouvrage!

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Le cas Malaussène - I Ils m'ont menti (roman), Gallimard, 2017, 308 pages
Terminus Malaussène (roman), Gallimard, 2023 (DL déc. 2022), 440 pages

Terminus_MalausseneÇa valait le temps d'attendre. J'avais le souvenir de m'être beaucoup ennuyé en lisant le début du volume titré Le cas Malaussène: I Ils m'ont menti, trop complexe et lent à démarrer (mais ma mémoire est-elle bonne?), le tome 1 du diptyque, paru en 2017. Dans Terminus Malaussène (qui n'affiche pas "tome 2" ni ne fait référence au Cas Malaussène sur la couverture?), le récit est bien plus linéaire, et j'y ai retrouvé la verve pennacienne de la saga. Bien entendu, le titre est intriguant: doit-il clore la série? Est-ce une référence à [la BD] Valérian? Une rencontre avec Dieu le Père pour notre personnage principal?

Benjamin Malaussène a, antérieurement à ce volume, déjà tout été: mort puis ressuscité (dans le même ouvrage, pas dans deux différents comme le Sherlock Holmes de Conan Doyle), papa par les voies naturelles d'un gamin qui bénéficie de deux mamans, frère de famille d'une tribu de six autres frères et soeurs, ami avec beaucoup de monde, bouc émissaire et innocent professionnel... p.233: "Non, Benjamin, tu n'es plus le jeune homme versatile qui pouvait changer de boulot en changeant d'humeur. Depuis quelques décennies tu es un être social, chef de famille, fidèle à tous tes postes. Comment tournerait la machine si les types comme toi se contentaient de changer de plumard?". Mais est-ce que Malaussène, c'est bien lui?

Sans vous déflorer votre propre plaisir, je confirme que j'ai tourné une page après l'autre pour "connaître la suite". Ce polar et son côté systématique m'ont quelque peu fait songer à la Trilogie des ombres de Ghislain Gilberti, mais en moins beaucoup moins trash tout de même (nous sommes chez Pennac). La cerise sur le gratin (dauphinois), l'identité de l'antagoniste principal, j'avoue que je l'ai vue venir d'assez loin. Mais bon, je considère que ça fait partie du plaisir de lecture que de se dire "tiens, je ne suis pas encore trop idiot, j'avais réussi à discerner où il nous emmenait...".  

Relevons une petite diatribe amusante sur un certain secteur professionnel: "Je vous le dis solennellement, si vous tenez à votre santé mentale, ne fréquentez pas d'éditeurs" (p.162) en précisant qu'il est aussi question, dans Terminus..., du tome deux d'un diptyque. Inspiration du vécu et mise en abyme profonde?

Et maintenant, y aura-t-il encore un tome? La fin est ouverte...

Y a pas, il faut maintenant que je relise le précédent. Vivement le prochain confinement, qui me redonne plein de temps pour bouquiner (le seul truc qui m'a manqué, en 2020, c'était un revenu - je dis bien, certainement pas un "emploi", mais bien un revenu...). 

(interlude)

LeCasMalausseneJ'ai effectivement pris quelques jours supplémentaires pour relire le volume précédent avant de publier le présent billet (que dasola, de son côté, avait chroniqué en 2017). Dans Le cas Malaussène (et son titre à rallonge), ça part bien un peu dans tous les sens. L'oeuvre est quelque peu déroutante par son "unanimisme" (plusieurs personnages différents qui disent "je" - Benjamin Malaussène est seulement l'un d'eux -, et plusieurs autres sont suivis dans leurs actions). On ne voit pas tout de suite le lien entre les différents chapitres (construction non linéaire), quels sont les enjeux, où l'on va... Dois-je penser que cela est dû à ce que je n'ai pas relu toute la série depuis longtemps? Nous avons successivement un quidam (dont il n'a jamais été question avant), Benjamin lui-même, quelqu'un qui l'engueule (rien que de normal - il est payé pour cela de longue date), mais aussi, du côté de l'Ordre (?), une juge, les policiers familiers... et l'on passe de l'un à l'autre autour d'une affaire d'enlèvement assez vite devenue centrale. Mais auparavant, tout était résolu à la fin du volume, je pense que c'est cela qui m'a dérouté (et peut-être même l'auteur, puisque 5 ans se sont écoulés avant la parution du tome suivant...). En tout cas, des mensonges, il semble y en avoir pas mal dans l'histoire. Mais qui sont "ils", ça... Ils sont nombreux, les personnages à faire des bêtises dues à l'âge.

P1160803On se laisse surprendre par une scène qui dure à peine une minute, mais qui ne sera pas sans conséquences. À la fin du texte (p.297), un croquis: un petit personnage semble écrasé par un énorme stylo, émettant en phylactère "À suivre...". Seulement, en principe, dans les feuilletons, on avait la suite au numéro suivant (le lendemain, la semaine suivante, exceptionnellement le mois suivant... On ne restait pas sur sa "faim" cinq années d'affilée avec plein d'intrigues et de questions. Un "mauvais coup" de marketing? Ou bien le temps d'une réécriture nécessaire voire de "remues-méninges" pour savoir comment tout le monde va s'en tirer?

Vous l'aurez compris, je vous suggère de lire (ou relire) Le cas Malaussène avant de vous plonger dans Terminus Malaussène (il vaut mieux avoir ce dernier sous la main avant de débuter la lecture du diptyque): au moins, vous serez sûr d'avoir quelques réponses...

20 novembre 2023

The old oak - Ken Loach

Je regrette de ne pas avoir vu ce film plus tôt car il ne se donne presque plus sur les écrans alors qu'il est très honorable. Ce n'est pas le film de l'année mais le genre d'histoire qu'il raconte fait du bien dans cette époque troublée par des conflits divers, variés et meurtriers. De nos jours, dans une région sinistrée du nord-est de l'Angleterre où les mines de charbon ont fermé, TJ Ballantyne tient un pub "The Old Oak" (le vieux chêne en français). L'arrivée de migrants syriens (surtout des femmes et des enfants) va bouleverser la petite ville. TJ est le seul qui a de la considération pour ces "étrangers". Il va même aider à faire réparer l'appareil photo cassé de Yara, une jeune Syrienne qui parle très bien anglais. J'ai trouvé que TJ est un "chic type". Il tient à bout de bras son pub fréquenté par quelques habitués qui voient l'arrivée des migrants d'un mauvais oeil et qui ne comprennent que TJ veuille les aider. TJ n'est pas très heureux, sa femme l'a quitté, son fils aussi. Sa seule consolation, c'est sa petite chienne Marra qui l'a sauvé d'une tentative de suicide. Mais Marra aussi va disparaître. Sous l'impulsion de Yara et d'une bénévole, TJ va remettre en état une pièce avec cuisine située derrière la salle principale de son pub. C'est le seul endroit de la ville qui reste pour rassembler les gens. En l'occurrence, des repas gratuits vont être distribués tant aux migrants qu'aux autres. L'idée est belle mais pourra-t-elle durer? Un film interprété par des acteurs pas connus. Il est plein d'humanité et de bienveillance et je le conseille. Le réalisateur britannique de 87 ans jure que cela sera son dernier film (de fiction)? J'espère que ce n'est pas vrai. Miriam en dit du bien tout comme Pascale.

17 novembre 2023

Le serpent majuscule - Pierre Lemaitre

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Le serpent majuscule (Livre de poche, 305 pages), ce tout premier roman de Pierre Lemaitre, a été écrit en 1985. C'est un roman policier très noir où les cadavres s'accumulent. L'histoire se passe justement en 1985 avant Internet, les test ADN, quand les cabines téléphoniques existaient encore, etc. Le personnage central s'appelle Mathilde Perrin. Agée de 63 ans, elle souffre de surcharge pondérale tout en étant une tueuse redoutable. Elle exécute des gens sur contrat. Elle a commencé sa carrière 40 ans plus tôt au moment de la deuxième guerre mondiale. Elle reçoit ses ordres d'exécution par l'intermédiaire de petits mots dissimulés dans des cabines téléphoniques. Mathilde est veuve depuis 25 ans et elle a une fille qui est marié à un Américain "très con" (selon Mathilde). Dans son pavillon de Seine et Marne, Mathilde vit seule avec un dalmatien appelé Ludo (cette pauvre bête va avoir une triste fin) et avec des armes comme un "desert eagle", un pistolet semi-automatique qui fait des trous énormes sur les victimes. Un soir, Mathilde fait du zèle en tirant deux balles plutôt qu'une sur sa cible. Ce n'est pas dans le protocole qu'elle aurait dû suivre. Son commenditaire se pose des questions. Mathilde commence à perdre les pédales, elle perd la mémoire, elle doit être éliminée. Je vous laisse découvrir toute l'histoire, très violente et triste. Et j'avoue que j'ai trouvé que ce roman manquait d'humour. C'est très premier degré. Les exécutions d'une mère de famille qui venait de récupérer son fils et d'une victime collatérale dans un parking m'ont paru de trop. A vous de voir. 

Lire les billets d'Audrey (livre audio), de Gaëtane, d'Hélène et de Bernie. Sans oublier Nanou.

PS: "on" me prie d'insérer que c'est mon ami ta d loi du cine qui est revenu un jour tout content avec ce bouquin trouvé d'occasion, en me disant "depuis le temps que je n'arrivais pas à l'emprunter en bibliothèque, cette fois, je l'ai!". Et il m'a convaincue de le lire. 

15 novembre 2023

L'enlèvement - Marco Bellochio

Juste après La passion de Dodin Bouffant, dans la même après-midi, j'ai enchaîné avec L'enlèvement, un film italien de Marco Bellochio. L'histoire adaptée de faits réels commence à Bologne en 1858. A cette époque, Bologne est une des villes sous la souveraineté du pape. Il s'agit du pape Pie IX qui fut souverain pontife de 1854 jusqu'à sa mort en 1878 à 85 ans. L'histoire raconte la tragique histoire d'Edgardo Mortara, un petit garçon d'origine israélite qui est enlevé à sa famille en juin 1858. Il n'a même pas 7 ans. C'était l'un des neuf enfants du couple Salomone (Momolo) et Marianna Mortara. On apprend vite la raison de ce rapt. Quand Edgardo était bébé, il est tombé gravement malade et Anna Morisi, la domestique de la famille, une chrétienne, a décidé de baptiser Edgardo à l'insu de son plein gré. Elle avait peur que cet enfant meure et se retrouve dans les limbes. Désormais, selon le droit canonique, Edgardo est considéré comme catholique et doit recevoir une éducation catholique. La nouvelle du baptème est arrivée aux oreilles de l'ex-inquisiteur Pier Feletti. On laisse 24 heures de sursis aux parents avant la séparation qui est un déchirement pour la famille. Edgardo est pris en charge et il est éloigné de Bologne alors que l'on avait dit le contraire à la famille. Les années passent. Les parent se battent et intentent un procès. C'est une séquence intéressante du film. Je vous laisse découvrir ce qui arrive ou pas pendant 20 ans. C'est une affaire qui devient internationale mais rien n'y fait, le pape campe sur ses positions. J'ai trouvé la fin terrible avec la confrontation entre le fils et la mère. Un grand film qui m'a fait penser un peu à un opéra avec sa musique omniprésente. Les acteurs sont tous excellents avec en tête l'acteur Paolo Pierobon qui interprète le pape. Lire le billet de Pascale

13 novembre 2023

La passion de Dodin Bouffant - Trân Anh Hùng

Je vous conseille d'aller voir La passion de Dodin Bouffant du franco-vietnmaien Trân Anh Hùng. C'est un bonheur des yeux et il ravira vos papilles par écran interposé. La première grande séquence du film montre la préparation de plusieurs plats: un potage, une salade d'écrevisses, un turbot au court-bouillon, un vol-au-vent, des côtes de veau mijotées au four et une omelette norvégienne. Cette séquence est fascinante. Plus tard, on a l'énumération des ingrédients pour une sauce bourguignonne qui sont mis dans une cocotte. Une grande partie du film se passe dans une belle cuisine avec un feu de cheminée et une grande cuisinière, et on a peut admirer la caméra qui virevolte autour de cette pièce pendant que des plats tout à fait appétissants se préparent. De la cuisine où l'on voit Eugénie (Juliette Binoche) s'affairer avec une aide en la personne de Violette, on passe à la salle à manger. J'ai oublié de dire que l'histoire se passe vers les années 1880 dans un petit château. Dans la salle à manger qui se trouve à l'étage, cinq messieurs se régalent des mets qui leur sont offerts qui sont accompagnés de vins de crus. Parmi eux, il y a Dodin (un personnage fictif), le maître des lieux qui imagine et prépare des recettes avec Eugénie, une cuisinière hors-pair qui partage sa vie depuis 20 ans. Eugénie n'a jamais eu envie de se marier avec Dodin, elle estimait que leur collaboration culinaire lui suffisait. Le film alterne la préparation de plats avec les scènes entre Dodin (Benoit Magimel) et Eugénie. Il faut noter une scène où l'on voit des convives manger des ortolans avec une serviette sur la tête. Bien que le film dure 2H14, je ne me suis pas ennuyée du tout. Je regrette seulement que l'on ne voie pas assez la préparation du pot-au-feu, plat français par excellence. Le film est une adaptation d'un roman de Marcel Rouff écrit en 1924. J'ai été étonnée des mauvaises critiques françaises sur ce film, mais il a été chaudement applaudi par les critiques étrangers et le film a reçu le prix de la mise en scène au dernier Festival international du cinéma de Cannes en 2023. Lire le billet de Selenie

11 novembre 2023

Compagnie K - William March

 image_0776537_20220103_ob_f3d147_logo-chall-1gm-vivrelivre-2022-ok   20232-300x300_2023seraClassique

Comme prévu de longue date cette année, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) me suis procuré (1), pour ce 105e anniversaire de l'Armistice, un livre dont j'ignorais l'existence l'an dernier, Compagnie K, de Willam March, un auteur dont (etc.). Bref, voici donc ma participation tant pour le Challenge Première Guerre mondiale 2023 - De 14-18 à nous organisé par Blandine seule pour la 7ème année (il lui tient à coeur!), que pour le challenge "2023 sera classiques" (qu'elle co-organise avec Nathalie), 

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William March, Compagnie K, Gallmeister, 2013 (trad. Stéphanie Levet), 230 pages (édition en VO en 1933)

Il n'y a presque rien sur la page wikipedia (en français) concernant William March (créée en 2013 et consultée vendredi 10 novembre 2023), mais dasola m'a signalé que la page en anglais donne beaucoup plus d'informations, par exemple le fait qu'au moins quatre des "chapitres" ont été publiés isolément comme nouvelles dans les années précédant 1933 et la sortie du roman complet (si j'ai bien compris). En lisant la quatrième de couv' du livre, on apprend juste que "WM" (1893-1954) a lui-même combattu en France (US Marine Corps), a obtenu diverses décoration, et que, "hanté par ce conflit, il mettra dix ans à écrire Compagnie K, son premier roman (...)".

Je ne savais pas à quoi m'attendre avant de l'ouvrir. C'est... bizarre. Mais sans doute, universel, et je suppose que les combattants de la guerre en Ukraine au XXIe siècle pourraient être les "héros" du même genre de saynettes que celles qui sont évoquées ou présentées ici. L'ouvrage se présente sous forme de 113 récits à la première personne, monologues plus ou moins longs, parfois sur une seule page (30), parfois sur deux, exceptionnellement trois, quatre ou davantage (le record doit être de neuf pages). Chacun est sobrement titré du nom et prénom d'un militaire américain du même régiment, précédé de son grade. On y trouve donc une majorité de soldats, mais aussi des caporaux, sergents, adjudant-chef, lieutenants, capitaines... Chaque personnage dit "Je" dans son chapitre (rarement plus de deux pages), mais les noms se répondent d'une saynette à l'autre. Soldat et officier ont rarement le même point de vue. Si chaque nom ne revient qu'une seule fois dans le sommaire, on en retrouve les "héros", vivants, blessés ou morts, souvent en interaction dans plusieurs récits entretissés ou racontés selon des points de vue différents (typiquement, le simple soldat et le sous-officier ou l'officier...): les officiers sont souvent des crétins, les soldats obéissent aux ordres, parfois à leur corps défendant. L'ordre suivi est chronologique (avec un "effet flash-back" puisque le premier témoignage plante le décor - un "soldat" a rédigé un livre de témoignage sur la guerre): ce qui précède l'embarquement vers l'Europe, la traversée, l'arrivée en France, au front... 

J'ai trouvé que, avec cette forme originale, le fond du texte est plutôt désespérant. Tout est raconté de manière plate avec des mots simples, sans guère d'effets de style, alors que ce qui nous est est dévoilé de la guerre au fil des "témoignages" individuels est terrible (désertion, accusation de viol, "pas de prisonnier", infirmerie, coups de folie divers et variés...).

Quelques citations: p.85 (un soldat): "si les hommes du rang de chaque armée pouvaient simplement se retrouver au bord d'un fleuve pour discuter calmement, aucune guerre ne pourrait jamais durer plus d'une semaine". p.115 (un sergent): "Je me suis rappelé ce que mon sergent instructeur m'avait dit du temps où j'étais en camp d'entraînement , il y avait vingt ans de ça. "Les soldats sont pas censés réfléchir, il avait dit. Le principe, c'est que, s'ils pouvaient réfléchir, ils seraient pas soldats. Les soldats sont censés obéir, et laisser leurs supérieurs se charger de réfléchir"."

p.166, "la guerre est finie". Mais il reste encore une soixantaine de pages avant la fin du livre: de quoi montrer l'amertume et les traumatismes des survivants, rarement revenus indemnes et souvent mutilés, que ce soit physiquement ou mentalement, ou bien conscients d'avoir "gâché" leur vie... inutilement (et ça pe ut se terminer par un suicide). Le patriotisme de départ est rudement "déconstruit". Et les inégalités sociales n'ont nullement été abolies par la guerre. 

Si, comme moi, vous ne connaissiez de la guerre de 1914-1918 que des textes d'auteurs français ou allemands, je vous suggère de livre ce texte qui présente un point de vue américain.

Je ne sais plus sur quel blog je l'avais trouvé, mais j'en mettrai le lien si je le retrouve bien entendu.

Edit (par dasola!): lire les billets de SandrineKeishaEeguab et Luocine *.

* Vérification faite, c'est sans doute chez Luocine que je (ta d loi du cine) l'ai découvert - même si j'ai pu croiser d'autres billets - , et elle-même en avait pris connaissance chez Eeguab...

*****

(1) Anecdote(s): il y a quelques jours, lorsqu'après procrastination je me suis dit qu'il fallait vraiment que je rédige cette chronique, j'ai cherché sur internet dans quelle bibliothèque parisienne le livre se trouvait (une bonne douzaine, et il était disponible partout!). Je me suis rendu à celle à proximité de laquelle je me trouvais ce jour-là. J'ai regardé à "MAR" (il y avait bien 3 rayonnages, répartis sur deux bibliothèques d'affilée). Mon oeil a très vite repéré un "amas de March", soit près d'une demi-douzaine de titres différents de William March chez Gallmeister... mais pas Compagnie K! Là, j'ai appelé à mon secours la bibliothécaire de l'étage "romans". Une fois qu'elle a eu fini d'aider une grand-mère à effectuer une réservation en ligne sur un des postes en libre-accès, elle est venue voir. Diagnostic quasi-immédiat (après avoir vérifié que je disais vrai): "ça doit être les p'tits jeunes! Quand ils remettent les ouvrages dans les rayons, ils ne prennent pas la peine de regrouper les ouvrages d'un même auteur ou de bien classer par ordre alphabétique! Il faut regarder tous les MAR, je les prends par la fin, commencez par le début!" Et effectivement, je l'ai trouvé au milieu d'autres auteurs, à peine quelques dizaines de centimètres après le début de la cote... J'en apprends tous les jours, sur les bibliothèques... 
... Vous ai-je parlé de la fois où j'ai mobilisé toute une équipe de bibliothécaires, dans une petite bibliothèque étendue sur plusieurs étages, pour vérifier sur toutes les tables ou étagères d'exposition où se trouvait un roman récent, ne figurant que dans trois bibliothèques parisiennes, et que j'avais repéré comme disponible à l'emprunt pour plusieurs semaines dans celle-là, quelques heures avant? Absent en rayonnage, toujours indiqué "disponible" dans le catalogue en ligne, il se trouvait en fait... entre les mains d'une lectrice, qui s'apprêtait à l'emprunter elle-même! 

8 novembre 2023

Stöld - Ann-Helén Laestadius

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C'est Aifelle qui m'a donné envie de lire Stöld qui comporte 519 pages (Editions 10/18). Ce roman a été écrit par une Suédoise d'origine samie et tornédalienne. La vie des Samis (et non des Lapons, un terme péjoratif) m'a toujours intéressée. Et là, on entre dans l'intimité de plusieurs familles de ce peuple autochtone, d'abord en 2008, puis en 2018 et enfin en 2019 en Suède du nord. La vie des Samis tourne autour de l'élevage de rennes (la renniculture) qui sont désormais à moitié apprivoisés. En 2008, Elsa, une petite Sami de 9 ans, assiste à la mort de son faon (une femelle) qui vient d'être tué de manière brutale par un braconnier suédois, qui revend clandestinement la viande de renne. Elsa est traumatisée et n'ose rien dire à ses parents. Pendant cette première partie du roman, il ne se passe par ailleurs pas grand-chose mais on en apprend beaucoup sur la vie des Samis, qui ont une vie sédentaire, même si les hommes s'absentent plusieurs jours voire des semaines pour s'occuper des rennes. Ils se déplacent en motoneige. C'est une société patriarcale où les femmes s'occupent des enfants et de la cuisine. On fait la connaissance de la grand-mère (àhkku), du grand-père (àddjà). J'ai appris que les Samis considéraient qu'il y avait 8 saisons dans l'année (le pré-hiver, l'hiver, le pré-printemps, le printemps, etc). Il n'y pas qu'une langue samie mais neuf langues. La romancière insiste sur le racisme à l'encontre des Samis qui sont considérés comme des moins que rien. C'est peut-être pour cela que certains Samis se suicident comme par exemple un cousin d'Elsa. Entre 2008 et 2018, la famille d'Elsa sera menacée, des rennes seront massacrés et les plaintes déposées par Elsa et sa famille resteront sans suite. En 2018, Elsa a 19 ans et c'est une jeune femme déterminée qui ne rêve que de vivre avec ses rennes. Pour une femme, ce n'est pas courant d'avoir son troupeau. Elle donnera toujours la préférence aux rennes sur les humains. Un roman qui m'a plu même s'il est parfois un long par rapport à l'intrigue et à ce que cela raconte. A mon avis, la romancière aurait pu réduire d'une cinquantaine de pages. Mais c'est une histoire dépaysante à découvrir. Les nombreux chapitres sont numérotés en sami et à la fin de l'ouvrage, un glossaire rassemble les termes samis utilisés dans le roman. 

PS: rajout ci-dessous du logo de l'activité "Lire (sur) les minorités ethniques" organisée sur l'année 2023 par Inganmic.

LOGO MINORITES ETHNIQUES V4

7 novembre 2023

Bête et méchant / Les Ritals - Cavanna

Deux livres, ce mois-ci, dans le cadre de mes "Hommages du 7". Après Les Russkoff (le deuxième volet de l'autobiographie de François Cavanna, sur la Seconde guerre mondiale), j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) lu le troisième, Bête et méchant (les débuts dans la carrière), avant de me replonger dans le premier, Les Ritals (l'enfance). 

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Bête et méchant, 1ère parution en 1981, Le livre de Poche N°5755, 1983, 346 pages
Les Ritals, 1ère parution en 1978, Le livre de Poche N°5383, 1986, 377 pages

De votre côté, rien ne vous empêche de les lire dans l'ordre... Pour ma part, il ne s'agissait pas d'une première lecture. 

P1160792Ce volume reprend donc la suite de la vie du jeune François Cavanna revenu d'Allemagne. Il dépeint les années d'auto-formation à l'entrée dans la carrière, avant d'arriver à gagner sa vie par le pinceau et par la plume, jusqu'à Hara-Kiri inclus (journal Bête et méchant). Cavanna a commencé par publier une bande dessinée dans le journal Le déporté du travail. Mais difficile de renverser de l'encre sur la table familiale, en s'échinant le soir et le dimanche, alors qu'il travaille comme ouvrier puis employé en semaine. Alors, il trouve une piaule, toujours en banlieue, pour dessiner d'autres travaux. Et, pour en partager le loyer, une colocataire... Et le voici en ménage (platonique d'abord) avec une jeune femme revenue traumatisée (physiquement comme mentalement) des camps nazis. Puis mariage... qui ne dure que quelques dizaines de pages. Mais l'élan est donné. Citation (p.74): "Liliane me disait: on ne fait bien les choses que si l'on est un professiuonnel. Un professionnel, c'est un type qui ne fait que ça, son métier, même s'il ne gagne pas un sou, même s'il n'a pas un client, il est un professionnel. Il consacre son temps et ses meilleures forces à son métier. Si tu travailles dans la journée pour un patron et que tu fais ce que tu aimes le soir ou le dimanche, tu es un amateur. Ca peut ne pas être trop mal, ça ne sera jamais un travail de professionnel. Un professionnel a le dos au mur et la trouille au cul". Cavanna nous raconte la tournée des rédactions de journaux (la presse d'après-guerre) où l'on laisse les dessins de la semaine, qui seront acceptés - ou non,  les rencontres avec d'autres dessinateurs (Dubout l'avait prévenu: "tu vas en baver, il faut de la te-na-ci-té"), notamment Fred. Pour vivre encore des petits boulots, à droite ou à gauche (intéressant décryptage du milieu des dessinateurs de presse d'après-guerre.). J'en retiens une autre citation attrapée au vol (p.117): "dans cette anarchie qu'est notre société mercantile, si un mode de production anachronique et même nuisible assure de gros revenus à une catégorie suffisamment puissante, le jeu du progrès est faussé". En 1954, c'est l'achat du premier numéro d'un journal vendu par colportage, Zéro, qui lui permet de croiser le couple Novi, qui l'a créé (avec des dessins déjà publiés ailleurs). Puis de rédiger des "jeux" bouche-trou. Puis ses premiers textes (écrire plutôt que dessiner?) ... avant de découvrir l'imprimerie et le maquettage du journal. Et puis l'on assiste à la rencontre chez Zéro avec le futur professeur Choron, retour d'Indochine, grande gueule et vendeur émérite. Zéro devient Cordées, Cavanna continue à se former sur le tas. Novi meut subitement, et en 1960 Cavanna, Choron et Fred lancent le journal mensuel dont ils rêvaient, avec l'afflux de talents (Cabu, Wolinski, Gébé, le jeune Reiser)... Hara Kiri commence, avec ses aventures et mésaventures: équipe de colporteurs emmenée au commissariat, journal interdit d'affichage (en toute subtilité: voir chapitre "Il n'y a pas de censure en France", pp.262-296). La phrase-culte "L'humour est un coup de poing dans la gueule" est écrite p.232. Bête et méchant se termine en 1967, juste avant la reprise après une nouvelle interdiction de Hara Kiri, qui ne sera pas la dernière... 

Voir les billet des blogs Au détour d'un livre, Les plumes baroques, "Me, myself and I". 

Je m'étais acheté mon exemplaire de Bête et méchant le 14 octobre 2023. Mais à la relecture du chapitre titré "Néo" sur "la mort du père" (1953-1954), je me suis persuadé que je l'avais déjà lu, il y a plusieurs décennies... Je suppose que j'avais déjà dû croiser ce livre ici ou là, mais sans l'acquérir pour ma pochothèque. Je signale pour finir qu'il comporte 11 chapitres, avec chronologie indiquée mais avec des retours en arrière. 

P1160791Mon exemplaire du titre Les Ritals, lui, porte comme date d'acquisition le 13 mars 2014. Pour être plus exact, il s'agit de la date où je l'ai sauvé d'un don que ma mère s'apprêtait à en faire à une boutique Emmaüs, quand elle se débarrassait de livres qu'elle avait parfois achetés en double ou triple (pour l'une ou l'autre de ses résidences), avant de migrer d'un grand appartement à un studio plus modeste à l'étage "chambre de bonnes"... C'était quelques années avant qu'elle parte en EHPAD. Bref. 

Dans Les Ritals, son premier livre de "souvenirs", Cavanna nous présente son enfance à Nogent, d'un père maçon italien illettré et d'une mère morvandelle (née dans la Nièvre, à quelques kilomètres d'Imphy). Il a été élévé aux pâtes et à la viande de cheval. Les chapitres nous présentent ses copains tout aussi fils de Ritals avec qui il fait les 400 coups dans la rue ou le voisinage, la découverte des filles (gamines du coin ou professionnelles de Paris), le cinéma, la bibliothèque, la première muffée, ou une grande fugue à vélo... avec bien de la verve. Il y a aussi les histoires du père, beaucoup: en fait, il transparaît dans chaque chapitre, le Vidgeon (diminutif gentil de Luigi, en "dialetto"). p.122, il habille pour l'hiver ceux qui se sont amusés, un jour, à soûler son père. Mais le chapitre suivant expose avec tendresse la "main verte" du père, et son habitude de planter un noyau de pêche sur chacun des chantiers où il travaillait. Et puis la crise économique et le chômage, la peur du renvoi au pays, qui amènent Vidgeon à demander la naturalisation française... obtenue au tout début de la Seconde Guerre mondiale. Les 29 courts chapitres qui composent le livre (avec des titres très courts aussi) m'ont amené à me poser la question de savoir si le livre Les Ritals n'aurait pas d'abord été publié en "feuilleton", sous forme de "chroniques" séparées... ?

Je retiens en tout cas de ce livre qu'à l'époque, le rejet par les "Français de souche" (comme on ne disait pas encore? Si?) de certains métiers, ce qui amenait de la main-d'oeuvre étrangère à les occuper (en espérant pour leurs enfants un destin de petit fonctionnaire), existait déjà. Un siècle plus tard, remplacez "Ritals" par "personnes racisées" et "maçons" par "services à la personne", et la messe est dite. 

Voir aussi le billet du blog Au détour d'un livre.

Le récit de la création et des premiers temps, de Charlie Hebdo (l'histoire en est déjà bien connue!), lui, ce sera sans doute pour le tome suivant immédiatement (Les yeux plus gros que le ventre)... Je signale pour finir que j'ai découvert d'occasion cette semaine Lune de miel (Folio). Ayant lu sur la 4ème de couv' que c'était aussi un "tableau réjouissant de souvenirs, réflexions et anecdotes", je me le suis offert. J'en parlerai certainement un mois ou l'autre.  

*** Je suis Charlie ***

4 novembre 2023

Le théorème de Marguerite - Anna Novion

Je suis allée voir Le théorème de Marguerite après avoir lu de bonnes critiques et je n'ai pas été déçue. La réalisatrice a eu l'autorisation de tourner beaucoup de séquences au sein de l'ENS (Ecole Nationale Supérieure) dans le Vème arrondissement de Paris. Nous faisons donc la connaissance de Marguerite Hoffmann (Ella Rumpf), une jeune femme solitaire et fermée aux autres qui se promène en chaussons au sein de l'institution. Dans le départementement de mathématiques, elle est la seule femme. Marguerite termine sa thèse sur la conjecture de Goldbach (tout nombre entier pair supérieur à 3 peut s’écrire comme la somme de deux nombres premiers). Elle n'a pas de relation sociale et ne vit que pour les maths. A la fin de sa soutenance de thèse, tout s'écroule car sa démonstration ne tient pas. Elle laisse tout en plan et décide de ne plus faire de mathématiques, au grand dam de son professeur Laurent Werner (Jean-Pierre Darroussin, très crédible). Afin de payer son loyer, Marguerite gagne des parties de Mah-jong dans des arrière-salles de magasins tenus par des Asiatiques dans le XIIIème arrondissement de Paris où elle vit. Mais après quelques mois et grâce à la rencontre avec un autre étudiant qui ne la laisse pas indifférente, elle va se remettre à faire des maths et se servir des murs repeints en noir de l'appartement qu'elle partage en colocation pour écrire différentes formules mathématiques et arriver à démontrer au moins un pan de l'assertion mathématique sur la conjecture de Goldbach. Il ne faut pas se laisser impressionner par le côté "mathématiques" de l'histoire. Si vous êtes nul en maths (comme moi), vous n'en saurez pas plus en sortant de la salle. Pour les autres, je ne sais pas mais j'ai trouvé toute cette écriture mathématique fascinante. Un film qui se laisse voir. 

2 novembre 2023

Monsieur, le maire - Karine Blanc et Michel Tavares

Je suis allée voir Monsieur, le maire après avoir vu la bande-annonce. L'histoire se passe dans le village de Cordon (village de Haute-Savoie). Paul Barral (Clovis Cornillac, très bien) gère le village avec les moyens du bord. Il a des problèmes importants à régler : arriver à contenir la baisse du nombre d'habitants avec le manque d'enfants pour maintenir la classe unique ouverte. Par là même, il essaie de convaincre des gens de l'extérieur de venir s'installer à Cordon grâce à la réhabilitation d'une ancienne gendarmerie qui est en train d'être transformée en logements à louer. Paul voudrait éviter les touristes saisonniers. C'est alors qu'une certaine Joe-Lynn (Eye Aïdara), une mère célibataire avec deux enfants, souhaite s'installer dans un de ces logements. Vivant du RSA et d'une allocation de parent unique, elle doit quitter un foyer où elle habitait avec ses enfants Julie et Lino qui sont désormais trop grands. Elle est aussi accompagnée de Sofia enceinte jusqu'aux yeux. Tout d'abord, Paul est réticent, il sent arriver les problèmes mais Joe-Lynn est convaincante et personne ne souhaite s'installer à Cordon. Parmi les talents de Joe-Lynn, elle interprète et danse la musique country avec de petits cachets qui n'empêchent pas des fins de mois difficiles. Mais peu à peu, les habitants de Cordon s'habituent à ces deux femmes. Et une idée germe, pourquoi ne pas créer un foyer pour femmes seules avec enfants. Cela permettrait de maintenir la classe de l'école pour les années à venir. Des obstacles se dressent que je vous laisse découvrir. Un film sympa même s'il manque un peu de rythme. Eye Aïdara que j'avais découverte dans Les femmes du square a une belle présence. Le scénario est inspirée de "l'histoire vraie d'Arnaud Diaz, maire de L'Hospitalet-près-l'Andorre, en Ariège.. Dans cette commune, le maire a créé la « Maison des Cimes », un centre d'accueil pour les familles monoparentales dont l'objectif est d'attirer de nouveaux habitants dans le village et de maintenir l'école locale en y scolarisant les enfants des familles" (source Wikipedia consulté le 1er novembre 2023). 

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