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Le blog de Dasola
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30 mars 2014

La fin du monde a du retard - J.M. Erre

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Grâce à Clara, j"ai eu le plaisir de constater que le J.M. Erre nouveau était paru. Lu en un week-end, courant février 2014, La fin du monde a du retard (Editions Buchet-Chastel, 400 pages) est plutôt amusant. On retrouve la verve stylisque de l'écrivain qui fait tout le sel de cette lecture. Je suis peut-être un tout petit moins enthousiaste sur l'histoire elle-même, qui m'a parue encore plus loufoque que celles des romans précédents. Julius et Alice, deux amnésiques de 30 ans et 25 ans, s'enfuient d'un hôpital psychiatrique du nord de Paris où ils étaient pensionnaires depuis quelques mois. Alice est la seule survivante de la cérémonie de son mariage dans laquelle plus de 200 personnes ont trouvé la mort suite à un court-circuit. Quant à Julius, il croit que la fin du monde est proche. Un pigeon à collerette blanche, borgne, laid et à qui il manque une patte et des plumes joue un rôle essentiel dans cette histoire de course-poursuite entre les deux aliénés poursuivis par des paparazzi appelés Albert et Raoul Volfoni (hommage à Georges Lautner et ses Tontons flingueurs? Bernard Blier et Jean Lefèvre incarnent les frères Raoul et Paul Volfoni dans le film), puis par Joseph Gaboriau, un commissaire à 6 jours de la retraite et son adjoint Matozzi. J'avoue que j'ai trouvé que le roman qui dure donc 400 pages s'étire un peu en longueur, mais on ne boude pas son plaisir en lisant certains paragraphes, comme par exemple [Julius et Alice sont dans une librairie]:
"Sur la gauche, une étagère consacrée à la poésie attendait depuis cinq ans, sept mois et quatorze jours qu'un lecteur s'approche.
Le libraire apparut, un casque de chantier sur la tête, une énorme masse à la main et un badge "Espèce en voie de disparition" sur la poitrine.
- Excusez-moi, fit l'homme, j'étais en train de mettre au pilon un carton de liseuses qu'on m'a livrées par erreur. Il n'y a rien de plus revigorant qu'une petite extermination d'ebooks de bon matin. Je peux faire quelque chose pour vous?
- Qu'est ce que c'est que ça? demanda Julius, furibard, en brandissant un exemplaire du Codex de Tiresias.
- Je savais bien qu'on finirait par me poser cette question un jour, fit l'homme en soupirant, mais je ne croyais pas que ce moment arriverait si tôt. Ca s'appelle un livre. L-I-V-R-E. C'est fait avec du papier."

 Lire les billets enthousiastes de Sharon, Cuné, Un autre endroit et Cathulu.

27 mars 2014

Aimer, boire et chanter - Alain Resnais

Je viens de voir Aimer, boire et chanter, l'ultime film d'Alain Resnais (décédé le 1er mars 2014). J'avoue que je n'ai pas été convaincue plus que cela. J'ai été d'autant plus déçue que la bande-annonce m'avait plu et fait rire. On y parle beaucoup de George. Et bien la bande-annonce est ce qu'il y a de mieux du film, qui est une adaptation d'une pièce de théâtre britannique d'Alan Ayckbourn. La pièce se déroule dans le Yorkshire mais elle pourrait se dérouler ailleurs. Le film dure 1H50 et, sans être ennuyeux, il est lent, un peu statique. Il ne se passe pas grand-chose et l'ensemble manque de fantaisie, de rythme. Les acteurs ne jouent pas très bien sauf Catherine Sihol qui joue Tamara, une bourgeoise (actrice amateur à ses heures). Dans le film, Tamara est mariée à Jack (Michel Vuillermoz) qui la trompe avec une autre femme. Kathryn (Sabine Azéma), réceptionniste dans un cabinet dentaire, répète une pièce avec Colin, son mari médecin (Hippolyte Girardot). Quant à Monica (Sandrine Kiberlain), encore mariée à George, elle partage la vie de Simeon, un agriculteur (André Dussolier qui joue les "utilités"). L'histoire tourne donc autour de George Riley, instituteur et acteur amateur que l'on ne voit jamais et qui va bientôt mourir. Dès la scène d'ouverture, j'ai eu eu des craintes qui se sont plus ou moins justifiées par la suite. C'est une histoire mortifère et un film testament (dans tous les sens du terme), qui se termine sur un cercueil et une représentation de la mort par-dessus. Pour résumer, je pense que ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre d'Alain Resnais doivent commencer par un autre film que celui-ci.

24 mars 2014

Diplomatie - Volker Schlöndorff

Voilà deux semaines que je n'avais pas été au cinéma pour diverses raisons.

En un après-midi, je viens de voir deux films dont Diplomatie de Volker Schlöndorff qui est l'adaptation cinéma de la pièce que j'avais vue, jouée par les deux mêmes acteurs. Il semble que ce film rencontre un certain succès mérité. Il est symptomatique que ce soit un réalisateur allemand francophone et francophile qui ait réalisé ce film, aussi court que la pièce (1H20). La confrontation entre Raoul Nordlung et le général von Choltitz est intéressante. A Paris, dans la nuit du 24 au 25 août 1944, le diplomate suédois Raoul Nordlung (André Dussollier, impeccable) arrive par une porte dérobée dans la suite qu'occupent le général von Choltitz (Niels Arestrup, que j'ai trouvé meilleur que sur scène) et ses collaborateurs à l'Hôtel Meurice, rue de Rivoli. Von Choltitz, devenu gouverneur général de Paris, s'apprête à donner l'ordre de faire sauter Paris (en commençant par les ponts et en continuant par des monuments symboliques comme l'Arc de Triomphe, l'obélisque de la Concorde, Notre-Dame, l'Opéra et la Tour Eiffel). L'affrontement ne s'éternise pas. Le diplomate arrive à ses fins en convainquant Von Choltitz de renoncer au projet de destruction voulue par Himmler et Hitler. Je vous laisse découvrir comment. Le cinéaste renonce au huis-clos de la pièce en filmant des extérieurs. On en oublie que c'est une pièce de théâtre. C'est plutôt réussi. Un film à voir.

21 mars 2014

Salon du livre 2014 de Paris

J'ai eu l'occasion d'aller à l'inauguration du salon du livre à Paris, hier après-midi, jeudi 20 mars 2014 entre 17H et 22H. A Paris, on se serait cru au mois de juin, il faisait chaud. Peu d'écrivains présents (il me semble) mais beaucoup de gens de la profession qui discutaient autour de bouteilles de champagne, de tranches de saucisson et autres petits fours. D'ailleurs on repérait tout de suite où se trouvaient les victuailles au vu de l'affluence ou non à certains stands. Pour une soirée d'inauguration, j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de monde. Les éditeurs très connus sont présents, d'autres toujours absents, comme José Corti (par exemple). On trouve plus de 800 exposants dont le pavillon Argentine (pays invité de de cette année) et Shanghaï. Le livre numérique n'est pas oublié.

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Pour donner une idée du nombre de bouteilles de champagnes consommées (rien qu'à un seul stand).

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Des "book seats" de toute les couleurs à vendre (amical clin d'oeil à Dominique)

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Shanghaï, ville invitée

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Juste à côté de Shanghaï, le pavillon de l'Argentine où Julio Cortazar est à l'écrivain à l'honneur

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Une allée

Je suis revenue avec un roman de Kenneth Cook et deux BD pour mon ami.

J'attends bien évidemment les comptes-rendus de ceux et celles qui se rendront au Salon.

20 mars 2014

I am Spartacus! - Kirk Douglas

[Attention, ce n'est pas un billet de Dasola, mais le 28e billet de ta d loi du ciné, «squatter» sur son blog.]

J'ai acheté et lu récemment I am Spartacus !, de Kirk Douglas (192 pages, éditions Capricci, 2013, traduction française Marie-Bathilde Burdeau, édition américaine 2012 par Bryna [la société de KD]). Kirk Douglas est aujourd’hui âgé de quatre-vingt-dix-sept ans (il est né en décembre 1916).

Plus d’un demi-siècle après, l’auteur/acteur/producteur s’est replongé dans l’aventure de ce film qui a duré près de 3 ans : 1ère découverte par lui du roman de Howard Fast, Spartacus, le 9 décembre 1957, sortie du film en octobre 1960. Mais il nous raconte également l’histoire de la Commission sur les activités anti-américaines (HUAC) qui a amené la création des «listes noires» à Hollywood prévoyant l’exclusion de tout sympathisant communiste (juste après l’inculpation des «10 de Hollywood»: scénaristes, auteurs et réalisateurs – dont Dalton Trumbo – qui ont finalement été condamnés à une peine de prison et une amende).

Dans le 1er volume des mémoires de Kirk Douglas (Le fils du chiffonnier, publié en 1988, et que j’avais acheté en «poche» en 1994), la partie concernant Spartacus occupe 40 pages (sur 640). Après y avoir habillé Stanley Kubrick pour l'hiver, il termine le chapitre consacré à cette oeuvre en remarquant que faire le film Spartacus a occupé 3 ans de sa vie... davantage de temps que n'en passa le véritable Spartacus à affronter Rome. La «monographie 2012» est beaucoup plus détaillée et documentée. Kirk Douglas nous fait toucher du doigt la difficulté qu’il a eue à mener à bien ce projet. Acteur célèbre, ayant créé sa propre maison de production, bien introduit dans le milieu, il lui a fallu cependant trouver un scénariste (à partir du constat définitif que l’auteur d’un roman est toujours incapable d’en faire lui-même un film); des acteurs (en leur faisant lire à chacun un projet de scénario «personnalisé» pour le convaincre); un réalisateur… et finalement passer sous les fourches caudines de la censure, la « final cut » revenant à Universal Pictures (co-producteur et distributeur).

I am Spartacus nous décrit en détail l'accueil et le "vécu" du film. Kirk Douglas raconte ainsi "par le menu" (comment l'a-t-il appris?) le visionnage par Kennedy du film Spartacus en 1962 (il n'était pas si évident que cela, pour le Président des Etats-Unis, d'aller "incognito" voir un film au cinéma). Au final, c'est seulement en 1991 que la fameuse scène "des huitres et des escargots" a été réintégrée dans le film, du vivant donc de Stanley Kubrick (qui, malgré tout, a toujours plus ou moins désavoué ce film qui ne lui était pas "personnel").

Pour ma part, la première fois que j’ai vu Spartacus au cinéma, c’est mon père qui m’y avait emmené, je m’en souviens parce que c’était le soir de la première élection de Mitterrand comme Président de la République. Je n’avais pas encore le droit de vote. En sortant de la séance, on a demandé qui était le vainqueur… C’était (donc) le 10 mai 1981. Ca ne nous rajeunit pas.

Je terminerai en signalant avoir pu apprécier une citation du film Spartacus dans le récent dessin animé Mr Peabody & Sherman: je me demande ce qu'en a pensé Kirk? Je suppose que toutes les autorisations nécessaires avaient été demandées... Est-ce qu'il a fallu payer des droits aussi? Ca sera peut-être évoqué dans le prochain bouquin de KD... Pour son centenaire!

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17 mars 2014

Pain, éducation, liberté - Petros Markaris

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Après Liquidations à la grecque et Le Justicier d'Athènes, Petros Markaris termine sa trilogie de la crise grecque avec Pain, éducation, liberté (Editions du Seuil, 250 pages vite lues). Le roman, écrit à l'origine en 2012, verse presque dans la science-fiction. En effet, l'histoire commence le 31 janvier 2013, au moment où la Grèce revient à la drachme, tout comme l'Italie à la lire et l'Espagne à la peseta. Les finances grecques sont tellement catastrophiques que les fonctionnaires tels que le commissaire Charitos et ses collègues ne vont plus percevoir de salaires pendant trois mois (minimum). A Athènes, les manifestations se succèdent. Pendant ce temps, un tueur se met à sévir en s'en prenant à au moins trois anciens étudiants de l'école Polytechnique d'Athènes. Les étudiants de cette grande école avaient été à l'origine du début de la fin de la dictature militaire en Grèce en 1973. Les trois victimes visées ont quelque peu renié leurs idéaux par la suite en ayant des carrières fulgurantes par des moyens pas toujours orthodoxes. Chacun des meurtres est accompagné d'un message enregistré sur le portable des victimes: Pain, éducation, liberté. Comme dans les volumes précédents, on retrouve donc avec plaisir le commissaire Charitos, sa femme Adriani (qui ne veut même plus regarder les informations à la télé), sa fille Katérina et son gendre Phanis qui se partagent les frais de bouche car tout est cher et rationné. L'intrigue est plutôt bien menée. Un roman agréable que je vous conseille comme les deux autres. Ils peuvent se lire éventuellement dans le désordre.

14 mars 2014

Dans l'ombre de Mary, la promesse de Walt Disney - John Hancock

J'ai beaucoup aimé ce film dont l'histoire m'a émue. Le film alterne deux périodes et deux histoires. D'abord, en 1906, Helen et sa famille vivent dans une bourgade loin de tout en Australie. Le père, Travers Lyndon Goff, directeur de banque, aime tendrement toute sa petite famille (sa fille ainée, Helen, est en adoration devant lui). Malheureusement, en proie à des problèmes d'alcool dont il mourra, il fait souffrir toute sa famille et en particulier la maman aux tendances suicidaires. En 1961, Helen, devenue Pamela Lyndon Travers, connaît des difficultés financière. Depuis plus de 10 ans, elle est en négociation pour laisser les droits cinématographiques de son oeuvre à Walt Disney qui fait tout pour l'amadouer. En effet, depuis le début, elle n'est pas vraiment d'accord avec la vision édulcorée et musicale de ce que veut en faire le producteur. Ce dernier a promis à ses filles d'arriver à ses fins (que le film existe).  Mary Poppins, qui comporte pas mal d'éléments biographiques sur l'écrivain, sortira en 1964. Julie Andrews gagnera un Oscar pour son interprétation. Le film de John Hancock bénéficie d'une distribution impeccable avec Emma Thompson dans le rôle de P. L. Travers, parfaite en anglaise coincée qui n'a pas oublié son enfance difficile, face à Tom Hanks, très crédible dans le rôle de Walt Disney. Colin Farrell dans le rôle de Travers montre une fois de plus qu'il est un bon acteur. Pendant le film, on entend pas mal la musique et quelques bribes des chansons du film. Et cela m'a donné vraiment envie de le revoir. Je le conseille tout comme ffred et Alex-6.

11 mars 2014

The Grand Budapest Hotel - Wes Anderson / Bethleem - Yuval Adler / Un week-end à Paris - Roger Michell

Voici trois films que j'ai vus tout récemment. Je conseille éventuellement le premier; quant aux deux autres, je vous laisse juge.

The Grand Budapest Hotel est le deuxième film de Wes Anderson que je vois et j'avoue n'avoir pas éprouvé le même coup de coeur que pour Moonrise Kingdom. L'histoire se passe dans les années 30 dans un pays imaginaire de la "MittelEuropa". Mustapha Zero nous raconte ce que fut sa jeunesse comme groom dans un Grand hôtel situé dans des montagnes enneigées. Il exerce sous l'oeil bienveillant de M. Gustave H. Ce dernier hérite d'un tableau de valeur suite au décès d'une vieille cliente qui s'était pris d'affection pour lui. La famille de la défunte n'est pas de cet avis. La plus grande partie de l'histoire consiste en une suite de courses-poursuites, d'évasions et d'échanges de coups de poing et de coups de feu (des doigts sont coupés). Les pâtisseries crémeuses font aussi leur apparition. J'ai lu et entendu que l'on pouvait comparer ce film aux aventures de Tintin. Pour ma part, je trouve qu'on est loin de l'univers d'Hergé. Les acteurs ont l'air de beaucoup s'amuser (Ralph Fiennes en tête est excellent). Juste avant le générique de fin, il est dit que Wes Anderson rend hommage à l'oeuvre de Stefan Zweig. Je m'interroge... Lire le billet positif de Leunamme, celui de très mauvaise foi mais amusant de Mymp et celui mitigé d'Alex-6.

Pour Bethléem, j'ai eu dès le départ du mal à me repérer parmi tous les personnages. L'action part dans tous les sens. On comprend assez vite que les palestiniens n'ont pas le beau rôle en observant leur lutte fratricide entre clans ou tribus. La fin qui est très violente m'a laissé perplexe. Razi, un officier des services secrets israéliens, se sert de Sanfur, un jeune informateur palestinien, pour traquer un chef terroriste palestinien responsable d'un attentat. On sent assez vite que tout va très mal se terminer. C'est le genre de film dont on sort déprimé. Lire le billet positif de Chris.

Concernant Un week-end à Paris (Le Week-end [en VO]) de Roger Michell, je me suis ennuyée en compagnie de Meg et Nick, ce couple sexagénaire, (mariés depuis 30 ans, ils essaient avec ce voyage à Paris de retrouver une certaine flamme dans leur relation). Leurs atermoiements m'ont vraiment enquiquinée. C'est surtout Meg que j'ai trouvé crispante. Elle n'arrête pas d'asticoter son mari. L'hôtel dans lequel ils avaient passé leur nuit de noce ne lui convient plus (la chambre est trop beige). Après s'être installés dans une très belle suite au Plaza Athénée, avenue Montaigne, avec vue imprenable sur la Tour Eiffel, ils ne font pas grand-chose dans la ville lumière, à part aller dans un ou deux restaurants d'où ils s'esquivent sans payer (ils ont très peu d'argent). Les temps sont vraiment durs pour ce couple. Et ce n'est pas leur rencontre avec Morgan (l'inénarrable Jeff Goldblum) qui va arranger les choses. Dès les premières images, je n'ai vraiment pas accroché. Peut-être est-ce la faute des deux acteurs principaux pas très bien assortis (Jim Broadbent et Lindsay Duncan). Le couple qu'ils interprètent n'est ni sympathique, ni drôle, ni touchant. Je regrette d'autant plus d'avoir été déçue par ce film car il a été écrit et réalisé par les mêmes que The Mother (2003), c'est-à-dire l'écrivain Hanif Kureishi pour le scénario et Roger Michell à la réalisation. The Mother, voilà un film qui m'avait beaucoup plu, lui.

8 mars 2014

Des Fleurs pour Algernon - Daniel Keyes

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Ayant lu et entendu des comptes-rendus élogieux sur cette pièce, j'ai été heureuse de pouvoir aller assister à une représentation de la pièce Des fleurs pour Algernon au Théâtre Hébertot à Paris. Le texte est tiré du roman d'anticipation de Daniel Keyes paru en 1959. Les représentations se donnent jusqu'à fin mars 2014. Charles Gordon (extraordinaire Grégory Gadebois) nous raconte son histoire. Au début de la pièce, c'est un homme qui a du mal à s'exprimer. Arriéré mental, il explique qu'il a accepté de subir une opération du cerveau qui le rendra intelligent. L'opération est un succès tant sur lui que sur une souris de laboratoire appelée Algernon. Au fur et à mesure, la parole devient claire et assurée. Charles s'exprime comme un vrai savant jusqu'à la régression qui commence. Pendant 1H30, on voit un acteur, Grégory Gadebois, face au public dans un décor minimaliste, seul en scène, et qui captive son auditoire avec sa voix. Si vous passez par Paris, allez voir cette pièce, vous ne le regretterez pas.

6 mars 2014

Les nouvelles aventures de Vidocq - Marcel Bluwal

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Il y a déjà un moment que je voulais l'évoquer...
Quand j'ai su qu'un coffret réunissant les 13 épisodes de la série "Vidocq" allait enfin sortir à la fin de 2013, je me suis réjouie. Cette série qui date de 1971 (pour les 6 premiers épisodes) et de 1973 (pour les 7 suivants) fait partie de mes grands plaisirs télévisuels de mon enfance, une de mes petites madeleines. Et je trouve que ça vieillit honorablement. Bien écrit, très bien interprétée, cette série vaut la peine d'être vue et revue. Les affrontements du chef de la Sûreté Vidocq et de la baronne de Saint-Gély, plus exactement François et Roxane, autrement dit encore Claude Brasseur et Danièle Lebrun, sont jubilatoires. Surtout qu'ils tombent régulièrement dans les bras l'un de l'autre à la fin de chaque épisode alors qu'ils sont censés être des ennemis mortels. François Vidocq, évadé du bagne de Toulon, est devenu le Chef de la Sûreté en ces temps troublés du premier Empire et de la Restauration entre 1810 et 1820. Flanqué d'acolytes (tel Desfossés [Jacques Seiler]) ex-bagnards comme lui, François Vidocq va déjouer des complots divers et variés. Il est aussi assisté par Flambard (Marc Dudicourt, inénarrable), un inspecteur de police zélé, le souffre-douleur de toute l'équipe. Au fil des épisodes, on peut noter le soin apportés aux décors (beaucoup d'extérieurs ont été tournés à Senlis), aux costumes, aux dialogues. C'était un temps où la télévision française ne lésinait pas sur les moyens. Les acteurs et les télespectateurs sont à la fête. Faites-vous offrir le coffret des 13 épisodes, vous ne le regretterez pas. En bonus, il y a des entretiens avec Claude Brasseur, Danièle Lebrun, Marc Dudicourt et Marcel Bluwal.

4 mars 2014

Trois romans policiers lus et non commentés depuis début février 2014

J'aime beaucoup lire des romans policiers très différents et écrits par des écrivains de toutes origines. Je dois dire qu'en ce moment, j'en lis pas mal.

 

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Je commencerai donc par le lauréat du prix du Quai des orfèvres 2014 (le gagnant reçoit comme prix un chèque de 777 euros, montant inchangé depuis plusieurs années, et les éditions Fayard publient le roman récompensé). Le sang de la trahison (430 pages) d'Hervé Jourdain (de son métier capitaine de police au sein de la brigade criminelle) se passe au sein du "36" (quai des Orfèvres) à Paris, sur l'île de la Cité. Quelques magistrats et journalistes sont assassinés avec un vieux pistolet. Sur eux, l'assassin a laissé des morceaux de sucre, des cartes postales (représentant des vues de Paris) ou des romans policiers (comme ceux écrits par Gaboriau ou Simenon) et encore des recueils de poèmes. Zoé Dechaume, jeune "brigadier" qui vient d'être nommée à la brigade criminelle, enquête avec l'inspecteur Bonnot et le capitaine Desgranges. L'histoire est rondement menée. Ce n'est pas trop mal écrit même si ce n'est pas de la grande littérature. Pour faire plus authentique, Hervé Jourdain utilise des termes d'argot de la police. Je ne trouve pas que cela rajoute grand-chose. Roman idéal à lire dans les transports.

 

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Maintenant, je passe à Une canaille et demie (Edition Liana Levi, 220 pages) de Iain Levinson. C'est le quatrième roman que je lis de cet auteur. L'histoire se passe dans l'est des Etats-Unis, Dixon, fraîchement libéré de prison, braque une banque avec quelques comparses. Rien ne se passe comme prévu (surtout pour le lecteur), car Dixon en cavale va retenir plus ou moins en otage un universitaire, Elias White, très porté sur les jeunes filles et et qui ne cache pas ses sympathie pour le Troisième Reich. Un troisième personnage apparaît, une femme, Denise Lupo, agent du FBI qui en a plus qu'assez du machisme au sein du bureau. L'avancement qu'elle peut espérer se fait attendre car elle est une femme. Je ne vous en dirais pas plus sur ce roman qui ne se termine pas du tout de la façon que j'avais imaginé. Je conseille.

 

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Après L'hiver du commissaire Ricciardi, nous retrouvons le commissaire Luigi Alfredo Ricciardi dans Le printemps du commissaire Ricciardi (Rivages noir, 420 pages), enquêtant toujours à Naples en avril 1931 (quelques semaines après l'histoire précédente). Avec son adjoint, le brigadier Raffaele Maione, il enquête sur la mort de Carmela Calie, une usurière qui est aussi cartomancienne, sauvagement assassinée. Le commissaire, lui-même, a un don pour voir les morts, surtout les décédés de morts violentes. Dans ce roman, j'avoue avoir été un peu perdue au début avec la grande quantité de personnages, suspects potentiels. Maurizio de Giovanni passe très vite d'un personnage à l'autre, à chaque paragraphe. Ce sont tous des suspects potentiels avec des mobiles. Il faut vraiment attendre la toute fin pour découvrir le coupable qui est un être perturbé. Comme dans L'hiver..., le monde du théâtre et les acteurs sont des éléments essentiels dans l'histoire. J'espère que Maurizio de Giovanni ne s'arrêtera pas là.

1 mars 2014

Films vus et non commentés depuis le 1er janvier 2014

Ayant déjà vu 22 films depuis le début de l'année, je ne les ai pas encore tous chroniqués; avec ce billet, je vais essayer de réparer quelques oublis.

Pompéi de Paul W. S. Anderson est un film agréable à voir même si la fin de l'histoire (que tout le monde connaît) est tragique. On prend le temps de s'attacher aux personnages, dont deux gladiateurs et une jeune femme de Pompéi. Pour ceux qui l'ignorerait encore, Pompéi, Herculanum et au moins deux autres petites villes furent détruites en 79 après J.-C. suite à l'éruption du Vésuve situé dans la province de Campanie, proche de Naples. Les effets spéciaux sont assez spectaculaires, un bon film de genre.

The Ryan initiative de Kenneth Branagh n'est pas à mon avis un film indispensable car il a le gros défaut d'avoir comme acteur principal Chris Pine (inconnu au bataillon et aussi charismatique que mon genou). Le scénario n'est pas tiré d'un des romans de Tom Clancy, mais les scénaristes se sont basés sur le personnage de Jack Ryan. L'histoire se passe à Moscou. Le méchant est interprété par Kenneth Branagh lui-même. Je ne sais pas ce qui lui a pris de tourner ce film.

Mea culpa de Fred Cavayé. C'est le troisième long-métrage du réalisateur que je vois (après Pour elle et A bout portant). Le réalisateur a le sens du rythme (un peu trop d'ailleurs). Un flic, Franck (Gilles Lellouche), et un ex-flic, Simon (Vincent Lindon), n'arrêtent pas de courir et de tirer tous azimuts contre des méchants qui en veulent au petit garçon de Simon. L'enfant a assisté à une scène violente (un homme a été tué). L'histoire se passe entre Toulon et Marseille. Il faut noter les dernières séquences qui se passe dans un TGV. Le pauvre train subit les derniers outrages, il est durement touché. Film pas non plus indispensable.

Mr Peabody et Sherman de Rob Minkoff avec, comme voix française pour Mr Peabody, Guillaume Gallienne. Mr Peabody est un chien intelligent, diplômé et inventeur de génie. Et il a adopté Sherman, un petit garçon qui n'en fait qu'à sa tête et n'est pas très obéissant (les choses vont s'arranger par la suite). Grâce à une machine à remonter le temps que Mr Peabody a fabriqué, ils vont voyager dans le temps, se retrouver au début en 1789, au début de la Révolution Française, puis sous la Terreur, puis pendant le siège de Troie, puis sous le règne de Toutankhamon et enfin au temps de la Renaissance à Florence chez Léonard de Vinci. Je vous passe toutes les péripéties qui les ont entraînés dans ces aventures. C'est distrayant pour les enfants (un petit garçon dans la salle faisait des remarques amusantes). Mais les Américains ont une vision simpliste de la révolution avec une Marie-Antoinette grassouillette qui aime la brioche, ou Robespierre, un vrai "Rouge". Et je pense qu'Homère doit se retourner dans sa tombe en voyant ce que sont devenus Achille, Menelas et les autres. Nous faisons aussi la connaissance de la vraie Mona Lisa et de son célèbre sourire. Tout cela est bien gentillet. A vous de voir si ce film vous tente.

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