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Le blog de Dasola
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31 octobre 2023

Algues vertes, l'histoire interdite (BD) - Inès Léraud / Pierre Van Hove

Après avoir vu cet été avec la maîtresse du blog le film Les algues vertes, j'avais (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) souhaité lire la bande dessinée qui avait été publiée préalablement sur le même sujet.

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Algues vertes - L'histoire interdite, Inès Léraud et Pierre Van Hove, La revue dessinée / Delcourt, 2019, 168 pages (dont 24 pages d'annexes, repères, et documents)

La couverture donne le ton de l'ouvrage: des couleurs froides, beaucoup de vert (dans chaque page, sauf erreur de ma part), du blafard (il y a aussi des couleurs chaudes, mais je crois qu'elles sont bien minoritaires en terme de surface des aplats). Les premières planches de la séquence introductive ne perdent pas de temps pour expliquer ce que tout le monde sait, n'est-ce pas (en Bretagne, les algues vertes, en se décomposant, produisent de l'hydrogène sulfuré [H2S])... et nous montrent, en parallèle, un cavalier qui a mis pied à terre et qui finit par s'effondrer à côté de son cheval. C'est efficace. La dernière planche de cette séquence (p.6) nous donne la date: 28 juillet 2009. A partir de là, on tire le fil d'une histoire qui commence au moins 20 ans plus tôt... avec des positions vraiment antagonistes par rapport au fléau voire aux dangers parfois mortels constitués par les fameuses "algues vertes", et surtout aux causes et origines de leur prolifération (le lisier des élevages intensifs de porcs en Bretagne, mais chut, faut surtout pas le dire - il y a trop d'intérêts derrière).

Rédigée sur un ton très neutre, toute la bande dessinée se veut factuelle et dépouillée. La 3e de couverture porte l'avertissement suivant: "Ce récit est la reconstitution et la synthèse d'une enquête de terrain de plusieurs années, faite de multiples témoignages et de documents scientifiques, journalistiques, judiciaires - dont vous trouverez une sélection en annexe - et utilisant parfois l'ironie, inhérente au genre littéraire de la caricature, comme instrument de critique sociale et politique."

Il s'agit d'une bande dessinée plutôt didactique (elle a commencé à être publiée dans La revue dessinée). Et, si elle rend compte avec précision des entretiens qu'a obtenus la journaliste, la bande dessinée n'aborde pas la vie personnelle de celle-ci durant l'enquête (contrairement au film). Mais page après page, les différents dossiers, les affaires, les anecdotes, les entretiens s'enchaînent. Certaines planches explicitent la décision de diminuer le nombre de paysans en France, sous la Cinquième république, afin de fournir de la main-d'oeuvre à l'industrie. D'autres exposent le système d'agriculture productiviste, basé sur les intrants, la mécanisation, les prêts indispensables pour chaque paysan qui rentre dans le système et doit financer son agrandissement, sa "mise aux normes"... Celles-ci sont parfois détournées. Si l'on retraite les effluents d'un élevage de porc pour réduire de 30% ses rejets azotés... sans en limiter le volume total, ni le nombre de porcs par élevage, l'objectif de diminution de pollution aboutira en fait à l'augmentation de 30% du nombre de porcs pour une pollution stable (c'est expliqué p.81 par exemple). 

Ci-dessous quelques "citations en image".

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P1160761 p.66: avec le remembrement était planifié la destruction de la petite et moyenne paysannerie...

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Comme le remarqueront ceux qui ont vu le film, la journaliste est absente à l'image, tout au plus sa présence est-elle évoquée via des "bulles", avec la question qu'elle pose à l'interlocuteur que l'on voit de face, en "vision subjective", ou une relance voire une réaction). Les "annexes" consistent notamment en fac-simile de documents évoqués dans le fil de la narration (courriers, articles...). Je précise enfin que j'ai pu lire cette BD en l'empruntant au "système de prêts de livres de l'AMAP dont je fais partie. 

Parmi les blogs qui ont évoqué cette BD, j'ai retrouvé, dans l'urgence (liste non exhaustive): Sandrine, Gambadou (je complèterai si je trouve d'autres liens). Matatoune.

J'ai même découvert chez Yv l'existence d'un polar breton titré De si jolies petites plages

A vous d'y aller voir et lire...

30 octobre 2023

L'iris blanc - Fabcaro et Didier Conrad

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J'ai passé un agréable moment à lire le nouvel album d'Astérix, tiré à 5 millons d'exemplaires, paru le 26/10/2023. Jean-Yves Ferri a laissé sa place à Fabcaro pour le scénario de L'Iris blanc (Edition Hachette, 48 pages). L'iris blanc est le nom que Vicévertus (le médecin-chef des armées de César) donne à une méthode inspirée par un philosophe grec appelé Granbienvousfas.Il s'agit de pensée positive et d'alimentation saine. César charge Vicévertus de partir pour Babaorum (l'un des quatre camps retranchés qui entourent le village gaulois où habitent entre autres Astérix et Obélix). À Babaorum, Vicévertus doit mettre en pratique la méthode de pensée positive et réussir à motiver les Romains pour soumettre le village des irréductibles Gaulois. Dès son arrivée, Vicévertus initie les Romains et il en profite pour faire une incursion dans le village gaulois. Et là, les habitants commence à changer, à voir tout en positif. Vicévertus flatte Ordralfabétix, le poissonnier, en lui achetant ses poissons qui ont une odeur de marée. Peu de temps après, Ordralfabetix pêche lui-même des poissons qu'il vend à tout le village. Les sangliers aux alentours ne craignent plus rien. Vicévertus vante à Cétautomatix le "clonk" produit par le marteau sur une enclume. Il produit des vibrations positives. Quant à Bonemine, elle boit littéralement les paroles de Vicévertus. Elle décide sur un coup de tête de partir à Lutèce avec le médecin-chef car elle se sent délaissée par Abraracourcix (alias Cochonnet) qui sombre dans la dépression. Astérix et Obelix décident de partir à la poursuite de Vicévertus et Bonemine. Ils sont accompagnés par Abraracourcix qui n'est plus lui-même. Il faut noter que Vicévertus a un faux-air de Dominique de Villepin et de Bernard-Henry Levy. Même si j'avais préféré les albums précédents, Astérix et le griffon et Le papyrus de César, celui-ci a des moments amusants et des expressions qui renvoient à notre époque. Et bien entendu, l'histoire se termine par un banquet. Tout est rentré dans l'ordre. À lire sans modération.

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27 octobre 2023

La dernière ville sur terre - Thomas Mullen

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La dernière ville sur terre de Thomas Mullen (Edition Rivage Noir, 545 pages) s'appelle Commonwealth dans l'Etat de Washington dans les forêts du nord-ouest Pacifique. Nous sommes vers la fin de 1918, les Etats-Unis sont entrés dans la guerre en Europe en avril 1917. Presque toute la région où se passe l'histoire est touchée par la grippe espagnole sauf justement Commonwealth, car pour y éviter la contagion, une quarantaine a été votée. Des habitants de la ville empêchent quiconque de passer par l'unique route menant à Commonwealth, qui vit grâce à l'activité d'importante acierie. Charles Worthy, fondateur de la ville, est aussi le fondateur de l'acierie. Marié avec Rebecca, il a une fille, Laura, et il a adopté un garçon cinq ans auparavant, Phlip, âgé de 16 ans et qui est le personnage principal de l'histoire. Suite à un accident où il a perdu sa mère, il a été amputé d'un pied. Lors d'un de ses tours de garde avec un autre habitant nommé Graham, ils devront faire face à un soldat venu à pied qui leur demande asile. Il faut savoir que Commonwealth se trouve à 25 km de Timber Falls, la ville la plus proche. Et là, un drame se produit et tout va déraper et la grippe espagnole va s'inviter (si je puis dire) dans Commonwealth. Le  roman m'a plu mais il est un peu trop long. II y a pas mal de digressions sur la vie de certains personnages qui n'apportent pas forcément grand-chose, et l'intervertion de notable de Timber Falls n'arrange rien. Je ne connaissais pas cet écrivain qui s'est fait connaître avec Darktown. La dernière ville sur terre est son premier roman, écrit en 2006 et qui n'a été publié en français qu'en 2023. Lire le billet d'Actu du noir qui pense, comme moi, que le roman est trop long. 

26 octobre 2023

Claudine à Paris / Claudine en ménage / Claudine s'en va - Colette & Willy

20232-300x300_2023seraClassiqueJe (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) liquide aujourd'hui la "tétralogie" de Claudine que j'avais abordée dans le cadre d'un challenge spécifique. Cette fois-ci, j'en inscris les trois derniers (!) volumes seulement pour le challenge "2023 sera classique" co-organisé par Nathalie et Blandine. Mais, pour le troisième tome, il s'est bien agi cette année de ma première lecture, quand le deuxième m'avait été offert en 1981 tandis que je m'étais offert en 2009 le quatrième (sans le relire depuis). Cela fait tout de même quatre mois que j'avais annoncé la chronique de ces trois volumes... 

Trois_Claudine  P1160754
Claudine à Paris, Willy et Colette, 1901, Le livre de Poche N°213, impr. en 1980, 248 pages
Claudine en ménage, Willy et Colette, 1903, Folio N°335, impr. en 2005 (DL dans la collection: 1973), 243 pages
Claudine s'en va, Colette & Willy, 1903, Le Livre de Poche N°238, impr. en 2001, 191 pages

Comme déjà signalé, on remarquera que Le Livre de Poche "oubliait" Claudine en ménage... qui ne figure d'ailleurs pas davantage dans la liste des "parus dans le Livre de Poche" en 2001. Les mystères de l'édition... 

P1160755Claudine à Paris (paru en 1901) est la suite directe de Claudine à l'école, quelques semaines plus tard: père, fille, servante-cuisinière (Mélie) et chatte (Fanchette) sont partis s'installer à Paris pour que notre malacologue (le père, spécialiste des mollusques et plus particulièrement des limaces!) se rapproche des grandes bibliothèques et des collègues parisiens. Claudine fait la connaissance de sa tante (veuve), du petit-fils de celle-ci (un Marcel qui n'est pas sans faire songer à Proust), et du papa (veuf de la fille de la tante) de ce dernier, un certain Renaud. Celui-ci lui fait rencontrer des "gens de lettres", des journalistes, des personnages réels de l'époque: dans le roman, Maugis, par exemple, qu'elle rencontre à l'opéra où l'a emmenée le fameux oncle, est inspiré... d'un certain Willy; ailleurs, Claudine se voit comparée à Polaire (p.102). Mais les liens avec "Montigny" ne sont pas oubliés: nostalgie de Claudine, échange de correspondance avec telles ou telles, ... et retrouvailles avec Luce, désormais "installée" à Paris. C'est dans ce volume en particulier (et non dans Claudine à l'école comme je le croyais avant ma relecture de cette année) que j'ai retrouvé ce qui m'avait le plus frappé quand j'étais jeune: vieillard libidineux à la limite de l'inceste, fillette mère avant l'âge de 14 ans... De son côté, dans ces livres fortement autobiographiques, Colette s'est tout de même rajeunie de quelques années. 

P1160756Rappelons-le encore, les événements de Claudine en ménage semblent se dérouler de manière contemporaine à leur publication (à quelques mois près), cependant que le mariage de Colette suivi de son introduction par Willy dans le milieu des lettres et du théâtre parisien avait eu lieu, lui, à partir de 1893. Mais certains des événements transposés dans le roman sont intervenus, "dans la vraie vie", au début du XXe siècle seulement. Que se passe-t-il donc dans Claudine en ménage? La narratrice, qui est toujours Claudine elle-même, s'interroge sur "son ménage", et cherche à se remémorer et à "mettre en ordre" ce qui s'est passé dans les quinze derniers mois... Mariage après trois semaines de fiançailles, et le voussoiement de Claudine "épouse de 19 ans" à son époux qui la tutoie. Après les voyages post-noce tout juste évoqués ("retour d'Allemagne"), un passage à l'école de Montigny "il y a trois mois" occupe trois douzaines de pages. De son côté, papa fuit Paris pour retourner en cette proovince, et Renaud (c'est lui, le désormais époux de Claudine!) reprend un "jour pour recevoir" (faire salon). Une certaine Rézi y apparaît (p.92). Quinze jours plus tard, Claudine et elle se fréquentent. Agaceries et badinages... et pas mal de "prises de tête". Et les maris, là-dedans? Quel embêtement, quels empêcheurs de se connaître plus intimement! Mais l'un des partenaires est amusé par l'idée de trouver une "fillonnière" (p.174). Surprise et trahison, p.212: le ménage à trois, ce n'est pas toujours facile à supporter. Et Claudine fait ses paquets pour revenir à son tour à Montigny... (il reste encore une trentaine de pages ensuite!). Notons pour finir que le papa macologue cite la Maison d'édition Gauthier-Villars (p.224)!    

P1160757Le titre Claudine s'en va est en lui-même une pirouette. Colette s'amuse avec la mise en abyme de trois couples (dont Claudine et Renaud, qui ne sont guère que des comparses). La narratrice est ici Annie, qui a épousé à 20 ans Alain, plus âgé de 4 ans (ils se connaissaient depiuis l'enfance). Le livre est sous-titré "Journal d'Annie". Enfin, le couple formé par Marthe (soeur d'Alain, donc belle-soeur d'Annie) et son époux Léon, écrivain professionnel, a aussi son importance dans ce "récit". Au début de l'ouvrage, Alain laisse Annie à Paris en partant pour un voyage d'affaires en Amérique du Sud (y vendre un élevage de taureaux dont Annie a hérité par un oncle). Et voici une épouse soumise abandonnée à elle-même, avec pour consigne de visiter une seule fois Renaud et Claudine, "ménage réellement trop fantaisiste pour une jeune femme dont le mari voyage au loin". Elle doit par contre consulter souvent Marthe et sortir souvent avec elle. Mais quand le chat n'est pas là, les souris peuvent apprendre à danser. Entre séjour thermal (à Arriège, ville d'eau imaginaire... peut-être dans le département de l'Ariège qui en possède au moins trois?) et visite au festival de Bayreuth, la jeune Annie va se frotter à bien du monde et comprendre bien des choses (bon, ne nous illusionnons pas, on n'est pas chez Emmanuelle, hein!): jusqu'à finir par perquisitionner la correspondance privée de son cher et tendre au domicile conjugal, ce qui l'en fera partir. Difficile aujourd'hui (2023) de savoir à qui Colette s'identifie le plus: Annie, Claudine, Marthe? Je dirais: peut-être un peu aux trois, à des époques différentes, advenues ou à venir... lorsqu'est paru ce livre! Mais je suppose qu'il doit exister bien des thèses sur le sujet.

Maintenant, il me reste à lire le dernier de la série. Non pas La maison de Claudine (qui n'a en fait rien à voir avec la série, mais davantage avec des méditations de Colette ou des souvenirs mettant en scène sa mère Sido), mais La retraite sentimentale, que je n'ai jamais lu. 

24 octobre 2023

Marie-Line et son juge - Jean-Pierre Ameris

Marie-Line et son juge de Jean-Pierre Ameris est un film qui fait du bien. Marie-Line (Louane, vraiment bien) est une jeune femme aux cheveux teints en rose qui est serveuse dans un café-brasserie au Havre. Elle vit avec son père (Philippe Rebbot), ancien docker qui a perdu une jambe. Il souffre de dépression. La mère de Marie-Line s'est suicidée et sa soeur aînée est partie. Parmi les clients du café, elle remarque Alexandre, un jeune homme (Victor Belmondo) passionné de cinéma en général et de Jules et Jim de François Truffaut en particulier. Un vieux juge bougon est aussi client du café-brasserie. Veuf, il écluse l'un après l'autre des verres de whisky. Dans ce rôle, Michel Blanc est à l'aise. Du jour au lendemain Marie-Line se retrouve sans travail et va devoir régler 1500 euros de dommages et intérêt à une policière* après avoir frappé Alexandre. Le jugement a été rendu par le juge bougon et alcoolique qui offre un travail à Marie-Line: lui servir de chauffeur pendant un mois. Bien évidemment, Marie-Line va évoluer en bien au contact du juge qui, lui aussi, va changer, s'ouvrir aux autres en général et à une ex-détenue en particulier. Un joli film qui se laisse voir agréablement. Lire les billets de Pascale et Henri Golant

* et non à Alexandre, merci à Luocine pour sa précision. 

21 octobre 2023

Au fil de ses lectures (et impressions au cinéma) - Présentation de Luocine, à l'occasion de son 500e commentaire chez dasola

Et de trois, en moins de six semaines! Il y a des périodes comme ça... Voici donc, après les récentes présentations de Manou et de Pascale, celle de Luocine
Celle-ci a fait, hier vendredi 20 octobre 2023 à l'heure du déjeuner, ses 499e et 500e commentaire chez dasola. Je (ta d loi du cine, "squatter" - et statisticien - chez dasola) lui ai envoyé aussitôt (enfin, à l'heure du dîner) un mail pour lui proposer une présentation sur le présent blog, grâce au petit questionnaire qui l'accompagnait. Une heure plus tard, j'ai reçu un mail me disant qu'elle était très contente et qu'elle me répondrait, et encore une heure plus tard, sont arrivées les réponses que vous pouvez lire ci-dessous. Une affaire rondement menée!

Je suis moi aussi content d'en avoir appris davantage sur elle et sur son blog.

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Luocine_blogBonjour Luocine, pour que les lecteurs comprennent qui vous êtes, pouvez-vous vous présenter ? Derrière ce pseudonyme, pouvez-vous nous livrer quelques éléments biographiques (votre blog n’en contient aucun sauf erreur de ma part)? Ce pseudonyme a-t-il un sens particulier ? 

Je suis une lectrice compulsive, je l'ai toujours été depuis l'âge de 6 ans jusqu'à aujourd'hui. J'ai enseigné le français aux étudiants étrangers à l'université de Rennes.
Je suis à la retraite et la lecture reste mon passe-temps préféré. 
Luocine est un pseudo qui me rappelle ma mère qui m'a appris à lire et qui m'a donné le goût de la lecture. 
J'avais 14 ans quand elle m'a fait découvrir Marcel Proust. 

* Dans quelle tranche d’âge vous situez-vous (car un lecteur de 20 ans n’ayant pas le même ressenti qu’un de 60, cette information a son importance)?

J'ai 76 ans. 

* Avez-vous fait des études ou exercé une profession ayant un rapport avec la littérature ou l'art?

J'ai déjà répondu à cette question. 

* Parlons un peu de vous et de votre blog: Luocine (au fil de [vos] lectures et de [vos] impressions au cinéma). Son premier billet remonte au 27 août 2006. Dans quelles circonstances avez-vous souhaité le créer?  

J'ai souhaité créer ce blog pour ne pas oublier les livres que je lisais. Et j'ai peu à peu découvert le monde de la blogosphère surtout grâce à Babelio où je mets toujours mes lectures. 

* Vous utilisez aujourd’hui la plateforme « wordpress », pourquoi avoir quitté la plateforme « over-blog » en 2014? Vous pouvez nous raconter l’histoire (avec rapatriement des billets – mais non des commentaires  de l’un sur l’autre) ? Quid de l’achat du nom de domaine?

J'ai quitté overblog car il fallait accepter la publicité. C'est mon fils qui a rapatrié les articles mais il ne pouvait pas le faire pour les commentaires. 

* Vous n’y parlez plus aujourd’hui que de lectures… et plus de cinéma (depuis 2017, sauf erreur de ma part) ? Avez-vous cessé de voir des films?

J'ai cessé de parler de cinéma car il faut réagir très vite et je trouvais mes billets moins intéressants sur le cinéma que sur les livres. Mais je vais toujours au cinéma. 
Mais j'ai cessé d'aller au Festival du film britannique à Dinard, ce que je regrette.

* Vos billets sont classés selon différentes catégories (genre, nationalité de l’auteur, thème…) : comment avez-vous « pensé » ce classement ? Qu’est-ce qui décide du classement d’une œuvre ici plutôt que là? Vous êtes éclectique dans vos lectures? 

J'essaie de mettre les livres dans différentes catégories pour aider les lecteurs à se retrouver, je ne sais pas si c'est très utile.
Je suis d'autant plus éclectique que je participe à un club de lecture et le choix de ma médiatheque est éclectique. 

* En ce qui concerne la lecture: quel est votre but avec ce blog? Débroussailler le champ immense des lectures possibles, faire partager vos émotions de lectures…? 

Mon premier but c'est de garder des traces de ce que je lis. Mais je sais aussi qu'un certain nombre de personnes me suivent et le dialogue à travers les commentaires est passionnant. Comme je trouve souvent mes idées sur la blogosphère, je suppose que l'inverse est vrai. Et parfois je le vois grâce aux liens sur les billets. Je mets toujours (ou du moins à chaque fois que je le peux) un lien vers le blog où j'ai trouvé l'idée de la lecture d'un livre. 

* Votre système d’appréciation utilise des « coquillages » : pourquoi ? Est-ce un clin d’œil au terme de « coquille » utilisé dans l’édition (pour désigner une erreur d’impression)?

Les coquillages sont un clin d'œil à la plage où je vais me promener très souvent. 

* En moyenne et à titre indicatif, combien lisez-vous de bouquins par mois? Et pour rester dans les chiffres, quelle est la moyenne de fréquentation de votre blog par jour?

Je lis à peu près deux livres par semaine. 
Je vais tous les jours sur mon blog au moins pour enlever les commentaires indésirables (j'en reçois au moins 10 par jour).
Et je publie deux billets par semaine.  

* Suivez-vous les statistiques de votre blog? Avez-vous une idée du nombre de vos visiteurs?

Comme mon blog est régulièrement visité par des robots, je suis incapable de savoir combien de vrais lecteurs j'ai vraiment ... du coup j'ai supprimé les statistiques.

* En tant que lectrice, comment vous définiriez-vous? La lecture tient-elle un rôle important dans votre vie?

J'adore lire et je découvre beaucoup de problèmes du monde à travers les romans. 

* Combien de temps consacrez-vous à la lecture chaque jour?

Je ne peux pas imaginer une journée sans lecture.

* Salons du livre, rencontres avec les auteurs et séances de dédicaces … Les recherchez-vous?

Le seul salon près de chez moi c'est celui de Saint Malo, "Les étonnants voyageurs", mais je n'aime pas la foule. À chaque fois que j'ai vaincu cette réticence j'ai beaucoup aimé. 
Je n'ai aucun goût aux dédicaces. 
Je n'imagine aucun dialogue très intéressant avec un écrivain qui doit signer une centaine de livres par jour.

* Quelle blogueuse êtes-vous ? Challenges, Défi, lecture commune, tag, swap, … Vous ne semblez pas jouer à ces jeux émérites (sauf erreur de ma part) ? Est-ce que cela, à votre avis, peut inciter à lire un livre plutôt qu’un autre, ou pas ?

Je ne participe qu'à un challenge, "Le mois de littérature allemande". Je n'aime pas beaucoup être guidée dans mes lectures. 
D'autant plus que je suis déjà contrainte par mon club de lecture.

* Votre endroit favori pour lire?

Le coin du feu l'hiver, le jardin l'été. Le lit le soir.

* Etes-vous plutôt livre papier ou liseuse électronique? Vous avez un certain nombre de billets sur des livres lus en e-book, ou (beaucoup plus rarement) en audiolivres : que diriez-vous sur ces « modes » de lectures-là?

Je suis plutôt livre papier. Mais les e-book c'est parfait pour les voyages, en bateau particulièrement. Audiolivres: je n'aime pas écouter sans faire autre chose.
Tout mode de lecture se vaut, cela dépend de chacun, si on fait beaucoup de voitures, les livres en audiolivres c'est parfait.

* Comment choisissez-vous vos lectures? (bouche-à-oreille, cadeau, article de presse, hasard…)? Avez-vous un genre favori? Un auteur – vraiment – préféré?

Je l'ai déjà, dit le club de lecture me fournit beaucoup de livres, je lis aussi les livres coups de cœur des blogs que je suis.
J'ai été trop déçue par la presse, on sent que les journalistes ne lisent pas toujours les livres dont ils parlent. 
Je lis peu de polars car je déteste le Suspens. Je le dis souvent dans mes billets mais je commence souvent les livres par la fin. J'aime les livres qui font découvrir un problème social français ou étranger, historique ou contemporain. 
Je ne suis pas originale, mais pour moi Marcel Proust est un génie absolument inégalé. 

* A quoi êtes-vous sensible lorsque vous avez un livre en main?

J'aime que la présentation soit soignée, et que le texte ne soit pas trop compact. 
Ensuite, dès la première phrase je suis happée par le livre et je vais voir aussitôt la dernière page.

* Offrez-vous des livres? Si oui comment les choisissez-vous?

Oui, c'est d'ailleurs le seul cadeau que je sache faire.
Je cherche des livres qui correspondent à ce que je sais de la personne.

* S’il ne fallait en retenir qu’un? Quel livre vous a le plus profondément marquée, parmi tous ceux que vous avez pu lire?

La recherche du temps perdu.

A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU

* Pourquoi celui-ci?

Je trouve que chaque époque devrait avoir un Marcel Proust qui sache décrire la réalité sociale avec autant d'acuité. 
Et d'humour. 

* Avez-vous un souvenir (bon ou mauvais) marquant d’une lecture enfantine ou adolescente?

Enfant je lisais tout le temps, je me rappelle avoir beaucoup pleuré à un livre qui s'appelait On demande une maman. J'avais adoré Le petit lord Fauntleroy
Adolescente j'ai beaucoup beaucoup lu.
Je retiens Martin Éden de Jack London, car j'aime toujours les récits de formation de l'esprit. 

* Comme d’autres «dévoreuses de bouquins», êtes-vous vous aussi tentée par l’écriture?

Non, je sais que je n'ai aucun style. 

* Vous rappelez-vous comment vous aviez découvert le blog de dasola, il y a près de 12 ans (décembre 2011)? (réponse facultative!)

Le plus souvent je découvre un blog grâce aux interactions entre blogs. 

* La question suggérée par Dominique: "êtes-vous parfois tentée d'arrêter le blog?"

Non, absolument pas. 

* Un dernier mot pour conclure cet échange? Quelle autre question auriez-vous voulu que l'on vous pose?

"Est ce que cela vous manque que les auteurs des blogs que vous aimez ne soient que des connaissances virtuelles?"

Luocine2

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Cette fois-ci, je ne remets pas l'intégralité des liens vers les neuf présentations précédentes (vous les trouverez dans les deux [Pascale et Manou] indiquées en introduction - et via les icônes "Vous aimerez peut-être" avant les commentaires ci-dessous!). Plusieurs autres blogueurs et blogueuses ont dès à présent dépassé les 400 commentaires chez dasola, c'est donc une question de mois ou l'affaire d'un an ou deux avant qu'on leur propose à leur tour de se présenter ici... Mais patience, cela peut prendre plus longtemps: il s'est déjà passé plusieurs années, après plusieurs présentations à intervalle rapproché, sans qu'une nouvelle se fasse jour (pour cause de refus, de ralentissement de rythme...). Vous verrez bien, ce sera la surprise!

20 octobre 2023

Killers of the Flower Moon - Martin Scorsese

Je viens de voir du grand cinéma avec Killers of the Flower Moon, le nouveau film de Martin Scorsese (81 ans) et j'espère que ça ne sera pas le dernier. Le scénario est l'adaptation du livre La note américaine de David Grann sur les meurtres de plusieurs Indiens Osage dans les années 20. Cela se passe à Fairfax dans l'Etat d'Oklahoma. La tribu était devenue milliardaire après que du pétrole ait jailli sur leur terre. Ils étaient devenus propriétaires de cette terre et eux seuls avaient le droit d'exploitation exclusif du pétrole. Les terrains ne pouvaient être ni cédés, ni vendus mais seulement hérités. Bien entendu, cette manne pétrolifère attire les convoitises (des blancs). L'histoire se focalise sur William "King" Hale (Robert de Niro, très bien en patriarche retors), le notable de la région qui a un ranch avec des milliers de têtes de bétail. C'est lui qui a fait la richesse de Fairfax. Son neveu, Ernest Burkhart (Leonardo di Caprio, un peu empâté mais très convaincant) revient de France où il a combattu pendant la première guerre mondiale. Ernest tombe rapidement sous l'emprise de son oncle qui le convainc de séduire une jeune femme Osage nommée Mollie dont il devient le chauffeur. Contre toute attente, il tombe amoureux d'elle et c'est réciproque. Ils se marient. Hale espère un jour récupérer les dividendes gagnés par la famille de Mollie. Pour cela, rien ne l'arrête et surtout pas perpétrer des meurtres. Hale paye des hommes de main (dont Ernest) pour ce faire. C'est l'hécatombe du côté des Osages dont les trois soeurs et la mère de Mollie. Et Mollie, elle-même, souffrant de diabète reçoit des piqûres d'insuline avec un autre produit en parallèle qui l'affaiblit considérablement. Il ne faut pas avoir peur des trois heures vingt-six que dure le film car je n'ai pas trouvé de temps mort, je ne me suis pas ennuyée une seconde. La dernière heure et demie se focalise sur l'enquête par le bureau fédéral d'investigation (FBI). C'est passionnant. Un très grand film que je vous recommande rien que pour Robert de Niro et Leonardo di Caprio et Lily Gladstone qui interprète Mollie avec beaucoup de talent. 

Edit du 09/11/2023: rajout ci-dessous du logo de l'activité "Lire (sur) les minorités ethniques" organisée sur l'année 2023 par Inganmic.

LOGO MINORITES ETHNIQUES V4

17 octobre 2023

Le règne animal - Thomas Cailley

Le règne animal de Thomas Cailley raconte une histoire où le fantastique se mélange au réel. Personnellement, depuis La mouche de David Cronenberg, j'ai un problème avec tout ce qui touche à la mutation, la transformation des êtres. Cela me met mal à l'aise. L'histoire dans Le règne animal, ce sont des humains qui mutent sans raison précise. Le film commence avec un père, François, un fils, Emile et le chien de la famille, Marcel. Ils sont dans une voiture bloquée dans un embouteillage monstre. Ils ont un rendez-vous à l'hôpital. Emile n'est pas très enthousiaste. Tout à coup, un être bizarre s'enfuit d'une ambulance. Peu après, le fils et le père apprennent que la mère qui mute semble stabilisée mais elle va être emmenée dans un centre fermé en province. Plus tard, François, Emile et le chien se rapprochent pour plusieurs semaines du centre où la maman doit être enfermée. Un accident de la circulation fait tout basculer. Et à partir de là, on est avec ce couple père et fils. Le premier travaille dans un restaurant au milieu des pins et le deuxième va au lycée. Emile sent en lui que quelque chose ne va pas. Je ne vous en dirai pas plus sur cette histoire angoissante et étouffante. On constate que quelque chose d'irrémédiable est en train de se passer. La cohabitation entre "humains" et "bestioles" ne va pas de soi. Tous les comédiens sont formidables, Romain Duris et Paul Kircher en tête. Quand on voit Adèle Exarchopoulos à l'écran, elle interprète une femme gendarme, j'ai eu l'impression de mieux respirer. C'est une sensation étrange. Le film est très original, mais je ne le reverrai pas. Je suis sortie un peu déprimée. Lire les billets de Pascale et Selenie

16 octobre 2023

Les portes de l'aventure - Jean Hougron / Excalibur, l'épée dans la pierre - T. H. White

Je (ta d loi du cine, squatter" chez dasola) vous présente deux vieux livres chinés à prix cassé (le livre, ça ne vaut plus rien...). En tout cas, quand dasola commence à regimber avec ses livres neufs à 20 euros ("c'est plus possible!"), je lui mets sous le nez mes vieux "poche" achetés à 20... centimes d'euros. En voici deux!

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Jean Hougron, Les Portes de l'Aventure, Le livre de Poche N°1257, 1966, 253 pages
T. H. White, Excalibur, l'épée dans la pierre, Le livre de Poche N°14655, 2012 (1ère éd. 1999; 1997 pour cette trad. française, EO anglaise 1938) 

20232-300x300_2023seraClassiqueCes deux titres peuvent donc participer au challenge "2023 sera classique" co-organisé par Nathalie et Blandine. Je fréquente depuis plusieurs décennies les deux auteurs dont j'ai donc acquis récemment ces deux ouvrages. De Jean Hougron, je relisais régulièrement Soleil au ventre, qui se trouvait dans la chambrette que j'ai occupé à partir de l'âge de douze ans dans la "maison de campagne" de mes grands parents, pendant la plupart des vacances scolaires. Il cotoyait, sur un petit rayonnage au-dessus de mon lit, Les nus et les morts de Norman Mailer, Le commandant Watrin d'Armand Lanoux, deux ou trois recueils de nouvelles et saynettes de Courteline, ou même La P... respectueuse de Jean-Paul Sartre auquel je n'ai jamais réussi à m'intéresser (et quelques autres que j'ai oubliés): livres achetés, je suppose, par la génération parentale, à l'occasion de voyages en train (en gare, à leur sortie en "poche"). J'avais à cette époque tendance à vouloir continuer à lire après mon "couvre-feu" officiel, et comme la porte de ma chambrette était vitrée, j'ai dû user un certain nombre de piles électriques pour lampe de poche en lisant sous les couvertures (parfois même tête-bêche!). Mais je n'avais, depuis cette lointaine époque, jamais eu la curiosité de lire d'autres titres de Jean Hougron, né il y a 100 ans cette année (1923-2001), alors qu'il a publié encore quelques romans bien après l'époque où j'y rêvais sur le moyen d'escroquer un casino... 

P1160750Bref, Les portes de l'aventure fait partie de cette même série La nuit indochinoise (comportant au total 7 volumes) dont Soleil au ventre est le troisième volume et Les portes... le cinquième. Ce bref ouvrage (253 pages) est constitué de trois nouvelles indépendantes. L'aventure y est plus ou moins intense. Je vais dire quelques mots sur chacune, en tâchant de ne pas trop en dévoiler.

* Poulo-Condor est le nom d'une île (mais il n'est pas question dans la nouvelle du bagne qui y a fonctionné dans la réalité). Si je dis "Monte-Cristo", je suppose que ce sera cependant un indice de ce qui s'y déroule? Disons que, dans cette nouvelle de 88 pages comme dans les deux autres,  il est question de pelle et de pioche. Le narrateur (celui qui dit "je" au départ) n'est pas le protagoniste le plus important, mais bien celui qui écoute l'histoire que lui racontent d'autres personnages. Il en tire ses conclusions...  

* L"homme du kilomètre 53 m'a fait songer au Kipling des bâtisseurs de ponts et d'autres nouvelles décrivant des "administrateurs" anglais aux prises avec les éléments et les "subalternes locaux" dans leur colonie indienne. Ici, il est question des ponts-et-chaussées, de la construction d'une route dans la jungle avec divers aléas: la boue, le gravier adéquat qui manque... et les animaux sauvages. Une belle tranche de vie quotidienne exotique sur une quarantaine de pages. 

* Le retour est le récit amer (de nouveau à la première personne) d'une courte tentative de reprendre la vie ancienne après le retour, sept ans plus tard, d'un homme parti à 19 ans faire forture "aux colonies". Il y a perdu la candeur et les illusions qu'il pouvait avoir à son départ: on ne se baigne jamais deux fois dans la même eau. Et que d'autres aient attendu son retour ne le touche pas: lui sent avoir trop profondément changé, quand d'autres ont seulement été marqués par le temps passé... Le fantasme de reprise d'une petite vie provinciale finira tragiquement. 

Nonobstant cette diversité, il s'agit bien de ce qu'on appelle des "récits d'aventures". N'ayant pas lu les autres titres de la série, je présume que, à défaut de personnages reparaissants comme dans La comédie humaine, la principale unité est celle de lieu: l'Indochine française (avant 1954). Jusqu'à preuve du contraire, mon intuition est que Hougron a dû nourrir son oeuvre comme London, en mêlant ce qu'il a personnellement vécu sur place durant ses cinq ans en Indochine, à ce qu'il a dû y glaner comme récits d'aventures vécues ou rêvées par d'autres! La dernière réédition, en deux tomes de la collection Bouquins, remonte à 2004-2006. 

P1160752Le second bouquin n'a rien à voir avec le précédent, mais je vais aussi comnencer par vous raconter mon propre rapport avec lui. Ce livre de T. H. White (à l'origine, je l'avais découvert en "bibliothèque verte", et sous un autre titre: L'épée dans le roc), je crois qu'il appartenait à mon grand frère. Je l'ai lu plusieurs fois étant gamin. Je l'ai ré-aperçu il y a quelques semaines, lors d'un bref passage dans une maison de campagne de mes parents (dont je n'hériterai pas), il tombe en morceaux (nous sommes quatre frères à l'avoir lu, peut-être mes neveux, cousins ou autres enfants de passage aussi...). Je ne l'ai pas sous la main, mais je préfère sa couverture à celle du "Poche"... [ci-dessous l'image correspondante, trouvée sur internet].

Dans Excalibur, l'épée dans la pierre, le récit commence abruptement avec le descriptif d'une semaine d'écoliers. Vu le nom des matières étudiées (écriture courtoise, astrologie...), un jeune lecteur contemporain et cultivé pourra se demander s'il s'agit d'un univers à la Harry Potter ou quoi. Mais un peu plus loin, il est question d'escrime, de tir à l'arc et de fauconnerie. Ces vraies matières viriles indiquent davantage la voie médiévale. Nous sommes dans un Moyen Âge de fantaisie, entre chevalier errant (oui, un seul!) et foins du domaine à rentrer. Merlin l'enchanteur apparaît p.60, pour devenir précepteur des deux garçonnets du château. Mais sa pédagogie s'avèrera "active": pour s'acquérir des mérites ou des qualités, rien de tel qu'une série d'incarnations provisoires dans des corps animaux. Ou, sans transformation, la rencontre de quelques héros légendaires pour vivre ensemble des aventures palpitantes et aussi merveilleuses que celles d'Alice. Et le héros principal finira par prendre dans sa main l'épée dans la pierre du titre.

L-epee-dans-le-rocQuoique je n'aie pas été en mesure de confronter mot à mot les deux versions, il me semble que la traduction du Livre de Poche doit être différente de celle lue quand j'étais gamin. En tout cas, je n'y ai pas retrouvé Kay et Moustique (popularisés par le dessin animé de Disney Merlin l'enchanteur sorti en 1963, du vivant de White [1906-1964 - grande année!]), mais Keu et ...La Verrue. La verrue s'appelait ainsi parce que cela finissait en "u" comme Arthur, enfin presque (p.29): pas très convaincant... Le cycle de romans écrit par T. H. White à partir de 1938 comprend cinq titres, dont le dernier est paru posthume. Je n'ai jamais lu les quatre autres. 

Finalement, ne devrais-je pas m'inquiéter de "retomber en enfance" et de prendre presque davantage de plaisir à radoter sur mes souvenirs qu'à rédiger de simples billets chroniquant des ouvrages de lectures récentes...? En tout cas, je n'ai pas l'impression d'avoir souvent croisé ces deux auteurs sur les blogs... Mais enfin - bon sang mais c'est bien sûr! - Excalibur... peut tout à fait participer au 11e Challenge de l'imaginairecli11-02

15 octobre 2023

Les naufragés du Wager - David Grann

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Les naufragés du Wager de David Grann (Editions du sous-sol, 371 pages et 60 pages de notes et d'une bibliographie sélective) nous emmènent dans le passé de la marine britannique entre 1740 et 1748, au temps des navires de guerre à voile. En 1740, cinq vaisseaux de ligne de la flotte britannique sont affrétés pour partir à la poursuite d'un galion espagnol rempli d'or et d'argent. Nous sommes en pleine "guerre de l'oreille de Jenkins" (dont je n'avais jamais entendu parler) avec entre autres comme adversaires Espagnols et Britanniques. David Grann commence par nous présenter les principaux protagonistes de l'histoire dont David Cheap, 44 ans, un Ecossais, futur capitaine du Wager, l'enseigne de vaisseau John Byron, 16 ans, le futur grand-père du poète, George Anson, le commodore du navire amiral Le Centurion, et enfin, le canonnier John Bulkeley, qui va jouer un rôle important dans la suite des événements. Le début du voyage est sans histoire mais en arrivant au sud de la Patagonie au Cap Horn, Le Wager, l'un des cinq vaisseaux de la flotte, est pris dans une tempête terrible à cause des vents des quarantièmes rugissants et des cinquantièmes hurlants. Il s'échoue le 14 mai 1741 au large d'une petite île (qui portera plus tard le nom d'ïle du Wager). Sur le navire, il y avait au départ 250 hommes, mais un certain nombre d'entre eux vont mourir assez vite après l'appareillage. Naufragés sur l'île désolée, les marins vont installer un camp de fortune mais rapidement, la faim les tenaille car dans la catastrophe, beaucoup de vivres ont été perdus et les hommes souffrent et meurent du scorbut (manque de vitamine C). Certains membres de l'équipage remettent en cause l'autorité de David Cheap qu'ils accusent d'être responsable de l'échouage du navire. Des groupes opposés se forment. Quelques hommes restent fidèles à Cheap qui voudrait continuer sa mission. Quant au plus grand nombre, en devenant des mutins, ils se rallient à John Bulkeley qui veut revenir en Angleteterre pour retrouver sa femme et ses cinq enfants. Grâce à une chaloupe qu'un charpentier agrandit et remet en état, les mutins embarquent avec Bulkeley. Ils étaient 70 et seulement 29 arriveront vers la côte brésilienne après avoir laissé Cheap, Byron et 8 hommes sur l'île. Je vous laisse découvrir le reste de cette aventure hors du commun qui s'est terminée en cour martiale. Un livre agréable à lire avec du suspense. Il semblerait que le réalisateur Martin Scorsese a acheté les droits pour l'adapter au cinéma. Lire les billets de Shangols et Nyctalopes.

12 octobre 2023

L'hallali - Nicolas Lebel

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Après Le gibier (que je n'ai pas lu), La capture (que l'ai lu mais pas chroniqué), voici L'Hallali, le troisième volet d'une série écrite par Nicolas Lebel. Je pense qu'il pourrait y en avoir un quatrième. Dans l'Hallali, coemme dans les deux précédent, le personnage prinicipal s'appelle Yvonne Chen. Ex-flic, elle est désormais agente infiltrée de la DGSI. Depuis plusieurs mois, elle est à la poursuite de trois tueurs, les furies dont le chef a comme pseudonyme Alecto. Les deux autres  s'appellent Megara et Tisiphone (d'après le nom des déesses grecques de la vengeance). Megara est une femme. Ce sont des tueurs rusés et sans foi ni loi. Dans l'Hallali (Editions du Masque, 278 pages), Alecto et ses comparses doivent se rendre dans les Vosges dans un domaine viticole qui produit du vin de glace (un vin fait à partir de raisins vendangés gelés). Ce domaine appartient à deux frères. L'un des deux veut prendre le contrôle seul. L'autre doit disparaître. Les Furies sont chargés de l'eliminer et par ailleurs, Alecto cherche à recruter Yvonne pour cette mission. A la moitié du roman, il y a un coup de théâtre inattendu qui change la donne et fait bifuriquer le récit. Je ne vous dévoilerai rien de plus. C'est un roman agréable à lire dans un décor de château sous la neige. Je l'ai préféré à La capture qui se passait dans une île bretonne. De Nicolas Lebel, j'ai lu tous ses romans avec le commissaire Mehrlicht, que je vous conseille. 

9 octobre 2023

Bernadette - Lea Domenach

Le film Bernadette commence par une chorale qui présente en chantant Bernadette Chirac, née Bernadette Chodron de Courcel, épouse de Jacques Chirac. Puis l'histoire débute avant l'élection de Jacques Chirac, devenu président de la République en 1995. Bernadette (Catherine Deneuven excellente) est une femme pas commode qui est considérée comme ringarde dans des sondages. En tant qu'épouse du futur chef de l'état, elle entretient des relations pas toujours simples avec son mari (Michel Vuillermoz, très bien) et sa fille Claude (Sara Giraudeau) qui est devenue la chargée de com de son père, faisant de l'ombre à Bernadette. Dès l'élection de Jacques Chirac, Claude nomme Bernard Niquet (alias Mickey, interprété avec humour par Denis Podalydès) comme chef de cabinet de Bernadette. Il va tout faire pour changer l'image de la première Dame. Karl Lagerfeld vient en soutien en changeant la garde-robe de Bernadette, qui s'implique dans l'opération "pièces jaunes". Depuis plusieurs années, elle est réélue conseillère général de Corrèze. Sans en avoir l'air, elle donne des avis judicieux en politique à son mari qui ne suit pas forcément ses conseils. Le film confirme que le président était infidèle mais Bernadette reste stoïque. Le film semble être une biographie cinématographique assez proche d'une certaine réalité, mais je ne sais pas si la réalisatrice a demandé l'avis à la famille Chirac. En plus de Catherine Deneuve, Michel Vuillermoz et Denis Podalydès, il faut noter que Laurent Stocker, dans le rôle de Nicolas Sarkozy, est plus vrai que nature. Ce n'est pas vraiment une comédie mais on sourit souvent. J'ai aimé et je conseille. Lire le billet de Selenie.

7 octobre 2023

Prénom : Inna (BD, T.1 & T.2) - Thomas Azuélos / Inna Shevchenko / Simon Rochepeau

J'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) pioché le titre de cette mini-série en deux albums BD dans la liste que je tâche de tenir à jour en vue de mes "hommages du 7": des idées d'avance, pouvant donner lieu à une chronique, un mois ou l'autre... quand je n'ai pas d'autre d'inspiration. Les lecteurs de Charlie Hebdo connaissent certainement la signature d'Inna Shevchenko, journaliste formée à Kiev (son nom renvoie à 80 articles sur le site internet du journal). 

Prenom_Inna
Prénom: Inna, Une enfance ukrainienne (tome 1), La naissance d'une femen (tome 2), Futuropolis, 2020 & 2021, 98 & 82 pages,
Thomas Azuélos, Inna Shevchenko, Simon Rochepeau

Les quatre premières planches du tome 1 sont situées le 14 février 2015 à Copenhague. Inna Shevchenko intervenait lors d'une conférence dont le thème était « Art, blasphème et liberté d'expression », organisée pour rendre hommage aux victimes de l'attentat de Charlie Hebdo d7 janvier 2015, quand une fusillade a éclaté. La quatrième planche montre la jeune femme, physiquement indemne, qui se répète "Je dois tenir bon". Elle avait déjà eu bien des occasions de se tremper le caractère.

Citons la quatrième de couverture: "ce récit, à la première personne, raconte l'enfance et l'adolescence de la génération post-soviétique en Ukraine, inspirées par l'expérience personnelle d'Inna Shevchenko". Dans l'avant-propos du T.1, Inna Shevchenko précise: "pour les besoins du récit, ce livre contient aussi des personnages fictifs, ou inspirés de personnes réels, et des scènes qui, je l'espère, aideront les lecteurs à ressentir l'atmosphère unique de cette période symbolique des pays post-soviétiques". Et dans celui du T.2, "cette histoire est inspirée de mon expérience personnelle, mais elle est également enrichie de personnages, de lieux et de scènes de fiction".

Le "récit" est de Simon Rochepeau, cependant que Thomas Azuélos signe le dessin. Il ne s'agit donc, si je comprends bien, ni d'une autobiographie, ni d'une biographie véridique, mais d'une évocation d'une époque (pas si lointaine) et d'un pays (aujourd'hui plus proche?).

Dans le tome 1, Inna (née en 1990 à Kherson) a d'abord 5 à 6 ans (sur 37 pages): avec son père et sa grande soeur, elle attend le retour de sa mère, partie faire du marché noir en Pologne. En 2000, à 10 ans, elle ne rêve plus que de devenir journaliste. En 2004, quand elle a 14 ans, c'est l'époque de la "révolution orange" en Ukraine: la jeune file devient contestataire au collège, arborant une coiffure à la Ioulia Tymochenko et un ruban orange. Elle présente sa candidature et est élue déléguée des élèves. À 17 ans, elle songe à monter à Kiev pour y suivre des études de journalisme. Pendant son enfance et son adolescence, elle aura constaté les inégalités sociales en cotoyant les "nouveaux riches" affairistes et leurs réseaux. 

Le tome 2 nous montre notre héroïne à 18 ans, étudiante désargentée mais studieuse, et préparant pour le journal de la fac un article dénonçant les expédients de son ancienne colocataire qui doit danser dans un club pour hommes. Découverte d'un tract signé des Femen et lecture d'un livre titré Le féminisme révolutionnaire de Lessia Oukaïnka (une poétesse ukrainienne, 1871-1913) sont évoqués... La journaliste en herbe décroche un job au service Presse de la mairie (mais elle déchantera). Première manifestation contre la prostitution, alors qu'il est dit que les bordels sont la possession des oligarques. Et "duel de dames" (très bien dessiné, cela m'a fait songer à du Annie Goetzinger): c'est compliqué d'être à la fois à la mairie et dans les manifs. Le choix d'Inna est fait. La dernière séquence (p.83-86) se déroule le 24 août 2010 (fête de l'indépendance de l'Ukraine). Mais on n'est pas chez Manara: il y a assez peu de seins nus dans cet album...

Quelques "citations", par ordre chronologique (je sais, c'est trop petit... Bah lisez les albums, alors!):

P1160737 1996 (T.1, p.27)  P1160738 2000 (p.54)  

P1160739 2004 (p.62)  P1160740 p.100 (2008, évocation d'Inna à 2 ans, à l'occasion de la naissance de son neveu...)

P1160741 2008 (T.2, p.28 - inna sort du club où elle a été rendre visite à sa coloc' qui y "travaille")

 P1160742Ici, elle croise, quelque temps plus tard, les "pionnières" des femen en pleine action... (p.54-55). Elle ne va pas tarder à les rejoindre... non sans conséquences sur son travail à la mairie de Kiev.

   

 

P1160745 P1160743 p.79 à 81 (2009?)

P1160744 p.86 - et dernière - du T.2  P1160736 Février 2015 (T.1, p.8 - prélude et épilogue) 

Un tome 3 (non prévu sauf erreur de ma part) aurait pu montrer l'arrivée en France en 2012 et l'asile [politique] obtenu en 2013... avec quelques actions emblématiques, avant comme après. Le 4 mars 2013, il semble y avoir eu un "Femen Hebdo" au sein (!) de Charlie N°1081. Mais je ne crois pas l'avoir vu (ni lu) à l'époque.

*** Je suis Charlie ***

4 octobre 2023

Barbie - Greta Gerwig

Je suis enfin venue dans une salle, j'ai enfin vu mais je n'ai pas été convaincue par le film Barbie de Greta Gerwig, un film produit par la société Mattel qui commercialise la poupée créée en 1959 par Mme Ruth Handler, une des cofondatrice de Mattel avec son mari. C'était le premier jouet représentant une femme adulte. On parle de féminisme dans ce film. Personnellement je ne trouve pas que Barbie incarne le féminisme avec son corps aux mensurations parfaites. Ken, lui avec son sourire, m'a paru crétin avec son corps musclé. Barbie lui avoue qu'elle ne l'aime pas même si Ken est amoureux d'elle. Dans le monde de Barbie, Ken n'est qu'un faire-valoir. Le prologue du film qui se réfère directement à la scène d'ouverture de 2001 Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick est ce qu'il y a de plus réussi dans le film. Après, cela se gâte. Le mélange acteurs humains et décor "barbie" accentue le côté artificiel de l'ensemble. Du jour au lendemain, Barbie stéréotypée (Margot Robbie) pense à la mort et ses pieds qui ne sont plus cambrés. Elle part vers le monde réel pour trouver la personne qui serait responsable de son état dépressif. Ken part avec elle. Dans le monde réel, Barbie se rend compte que tout n'est pas rose, si je puis dire, et Ken découvre le patriarcat. Le film est ponctué de chansons et de danses dans le monde de Barbieland où les Barbie vont reprendre le pouvoir après avoir été supplantées un moment par les Ken. Le film n'est pas de la guimauve, mais l'univers visuel de Barbieland est plutôt laid. Sinon, à titre personnel, je n'ai jamais eu de poupée Barbie. Lire les billets de Pascale, Henri Golant, Princecranoir, Carole Nipette et Selenie

1 octobre 2023

La colère - S.A. Cosby

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Avec le roman La colère (Edition Sonatine, 364 pages), je viens de découvrir un écrivain noir américain natif du Comté de Mathews près de Richmond en Virginie. Richmond était l'ancienne capitale de la confédération sudiste pendant la guerre de secession (1861-1865). La colère pour ne pas dire la haine est celle qui agite Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins, deux quinquagénaires. Ike est noir et Buddy Lee est blanc. Tout les sépare mais tous les deux ont été de longues années en prison. Ike, devenu chef d'entreprise d'une jardinerie, est marié à Mya, ancienne infimière. Buddy Lee, lui, vit seul dans un mobile home délabré. Son ex-femme, Christine, s'est remarié avec un juge. J'en viens à ce qui va réunir Ike et Buddy Lee: le meurtre de leur deux fils respectifs exécutés d'une balle dans la tête en pleine rue. Isiah, le fils d'Ike, était journaliste et Derek, le fils de Buddy Lee était pâtissier, et ils étaient gay et mariés l'un à l'autre.  Ils avaient même une petite fille de trois ans, Arianna. C'est Isiah qui était la cible principale car il allait dévoiler une affaire de moeurs impliquant un notable de la région. On apprend vite que c'est le notable qui est responsable des deux décès et il cherche une personne gênante. Les deux "papys" vont en faire voir de toute les couleurs à une bande de bikers à la solde du notable. On est pris dans le récit qui est haletant et on a le temps à s'attacher à ces deux compères qui n'ont qu'un but : venger leurs fils. J'ai beaucoup aimé ce roman qui aborde beaucoup de sujet dont l'intolérance et les préjugés de toutes sortes. Je conseille absolument. Lire les billets de Pierre Faverolle, Motspourmots, Aude

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