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cinema americain
21 novembre 2007

Paranoid Park - Gus Van Sant

J'ai eu du mal à m'intéresser à cette histoire de "skateboarders" post-adolescents qui s'entraînent dans un terrain vague surnommé Paranoid Park, spécialement aménagé dans la ville de Portland en Oregon. Paranoid Park raconte comment un de ces jeunes, Alex, à cause d'un geste malencontreux, provoque la mort d'un gardien du parc. Il ne se dénonce pas et il ne semble pas très concerné par ce qu'il a fait. Une enquête est ouverte et ensuite il ne se passe plus grand-chose. On entend beaucoup de musique, moderne et classique. Le chef opérateur a pris grand plaisir à faire de magnifiques ralentis sur des skateboarders en train de s'entraîner car cette jeunesse ne vit que pour le skate. Ils n'ont pas l'air d'avoir d'autre vie sociale. La vie de famille semble réduite à la portion congrue. Après Elephant, Palme d'Or à Cannes en 2003, Gus Van Sant prend à nouveau de jeunes inconnus comme acteurs principaux. Alors qu'Elephant, sur une fusillade dans un lycée, pouvait provoquer un choc, en revanche, Paranoid Park m'a laissée froide. Mon esprit n'a pas arrêté de vagabonder, j'ai éprouvé de l'ennui à voir ce film. Le seul film de Gus Van Sant qui m'a énormément plu est Finding Forrester (A la recherche de Forrester) (2000) avec Sean Connery, peut-être parce qu'il est très classique dans sa narration.

17 novembre 2007

7h58, ce samedi-là - Sidney Lumet

Je viens enfin de voir la dernière oeuvre de Sidney Lumet, 7h58, ce samedi-là, sortie il y a plus d'un mois en France. J'avais un peu hésité mais j'aurais eu tort de l'avoir manqué car j'ai beaucoup aimé. Le titre original anglais est "Before the Devil knows you're dead" (littéralement Avant que le Diable ne sache que vous êtes mort). Un hold-up minable dans une bijouterie tourne à la tragédie. En effet, une famille est complètement anéantie car deux frères ont la mauvaise idée à cause d'un besoin d'argent pressant de cambrioler la bijouterie familiale. On ne sait pas pourquoi ils choisissent cette option. L'ainé, Andy (Philip Seymour Hoffman), drogué et comptable dérobant de l'argent dans la caisse de l'entreprise où il travaille, a, semble-t-il, un compte à régler avec son père. Il propose à son frère cadet Hank (Ethan Hawke) qu'il n'arrête pas d'humilier, de faire ce casse. Hank, complètement fauché, accepte. Un grain de sable fait de ce hold-up un fiasco complet. Le film est monté dans un ordre a-chronologique: une heure avant le casse, puis 3 jours avant le casse, puis 1 heure après le casse enfin 1 semaine après le casse. Le père des deux frères est interprété par Albert Finney, un peu grimaçant mais convaincant. Le film se termine en point d'interrogation sur ce qu'il advient à l'un des frères. C'est un très bon Sidney Lumet où je ne me suis pas ennuyée une seconde.

11 novembre 2007

Les promesses de l'ombre - David Cronenberg

Tout d'abord, attention aux âmes sensibles, Les promesses de l'ombre de David Cronenberg (qui pourrait à nouveau s'appeler A History of violence - la suite) est un film "gore" pour trois scènes. Dès la scène d'ouverture, un homme est égorgé avec un rasoir et sa tête est presque entièrement détachée du corps, on ne nous épargne aucun détail. On peut dire que l'on est tout de suite dans le bain (de sang). Les murmures des spectateurs dans la salle étaient éloquents. Dans la 3ème scène de massacre, dans un sauna public, Viggo Mortensen, nu, est confronté à deux hommes voulant l'égorger avec une petite serpe. La scène est magnifiquement chorégraphiée mais à la limite du soutenable. Sinon, le film de 1h39 est bien mené. L'action se situe à Londres dans le milieu de la mafia russe. Après la première scène d'égorgement, tout commence dans une pharmacie où une jeune fille enceinte saigne. Elle meurt en couches à l'hôpital après avoir donné naissance à une petite fille. A partir de là, une sage-femme (Noami Watts) trouvant un journal intime écrit en russe dans les affaires de la jeune femme décédée, se trouve à cotoyer des individus comme Semian (Armin Mueller-Stahl), un chef  de la mafia qui dissimule ses activités de trafiquant de filles de l'Est sous une activité respectable. Puis le fils de Semian, Kirill (Vincent Cassel), un pas-grand-chose à la sexualité trouble. Enfin, Nicolaï (Viggo Mortensen, croque-mort, chauffeur et exécuteur de basses oeuvres), aux tatouages abondants sur tout le corps. Ce dernier doit faire ses preuves pour être accepté dans cette organisation criminelle. J'ai bien aimé le film malgré les scènes dures mais il faut être prévenu. Je regrette quand même que Vincent Cassel accepte de jouer ce genre de rôle un peu caricatural. Le film est à vraiment à voir (quitte à mettre ses mains devant les yeux par moments, comme je l'ai fait) et on n'oublie pas de sitôt cette expérience.

5 novembre 2007

Le rêve de Cassandre - Woody Allen

Malgré des critiques tièdes, je conseille ce film comme à voir. Le dernier Woody Allen, le Rêve de Cassandre, est une tragédie, on ne rit pas une seule fois. Cela se passe à Londres et sur la Côte anglaise. Il met en scène deux frères, Ian (Colin Farrell) et Terry (Ewan Mc Gregor) Blaine. Quand le film commence, ils achètent à deux un bateau nommé "Le rêve de Cassandre". Sinon, Ian travaille dans un garage, Terry aide son père propriétaire d'un restaurant. Ils ont des rêves de fortune. Ian joue aux courses de lévriers et au poker, il gagne parfois mais perd plus souvent des sommes conséquentes. Terry, lui, voudrait investir dans des hôtels en Californie. Leur oncle Howard, homme d'affaires fortuné de passage en Angleterre, accepte de les aider financièrement à condition qu'ils lui rendent "un service", faire disparaître un collaborateur qui risque de le compromettre et de l'envoyer pour quelques années en prison. Je ne dévoilerai pas la suite qui aboutit à la tragédie prévisible. Colin Farrell, fumeur, buveur et plein de remords fait une excellente composition. Ewan Mc Gregor, dans un rôle plus lisse, un peu frimeur auprès des filles et sans beaucoup de scrupules, est très crédible et me fait beaucoup penser au personnage qu'il a joué dans Young Adam de David McKenzie (2003). Après plus de 35 ans de carrière, Woody change chaque fois de registre et c'est tant mieux.

4 novembre 2007

Never Forever - Gina Kim

Je suis allée voir Never Forever (traduisible par "A jamais, Pour toujours") de la cinéaste coréenne Gina Kim (que je ne connaissait pas), grâce à une bonne critique sur mon hebdomadaire préféré des sorties spectacles. J'ai été tentée par le sujet. Je n'ai pas été déçue. Une belle jeune femme américaine, Sophie, est mariée avec un Coréen, Andrew, plutôt aisé, issu d'une famille catholique pratiquante. Il est stérile malgré son désir d'enfant. Au cours d'un entretien qu'elle passe à l'hôpital à New-York, elle trouve la solution en la personne d'un Coréen, immigré clandestin, qui accepte de coucher avec elle pour qu'elle tombe enceinte moyennant une rémunération qu'elle lui propose. A partir d'un certain moment, des sentiments naissent entre les deux. Les scènes d'amour sont magnifiquement filmées et elles dégagent une grande pudeur. L'actrice, Vera Farmiga, est magnifique. La fin est très énigmatique mais très belle avec cette femme enceinte, son petit garçon, tout seuls au bord de la mer. Ce très beau film d'amour américano-coréen a reçu le Prix Spécial du Jury au dernier Festival de Deauville.

2 novembre 2007

Seraphim falls - David Von Ancken

Film diffusé actuellement sur Canal+, Seraphim falls de David Von Ancken (2005) est inédit en salle et on se demande pourquoi. Les acteurs principaux sont Pierce Brosnan et Liam Neeson. Cela se déroule après la guerre de Sécession. L'un poursuit l'autre pour venger sa famille. Les paysages enneigés de forêts puis, à mesure que le film se passe, des paysages arides, désertiques, sont très beaux. Le scénario, sans être révolutionnaire, est bien écrit. Un Sudiste, Carver (Liam Neeson), fou de douleur d'avoir perdu sa femme et ses deux enfants dans un incendie volontaire, est accompagné de 4 hommes de main pour poursuivre un Nordiste, Gideon (Pierce Brosnan), responsable de ces morts. Gideon a aussi perdu sa famille et est possédé d'une rage de vivre peu commune. Il élimine les 4 hommes de main les uns après les autres en se servant d'armes blanches pour finir par se retrouver face à face avec Carver. Le réalisateur, que je ne connaît pas, a tourné des épisodes de séries télé comme C.S.I (Les experts) et Cold Case, ce qui est un gage d'une certaine qualité : mise en scène nerveuse et pas de plan inutile. Je ne comprends pas que certains films comme celui-ci n'aient pas les honneurs du grand écran en France, il a été projeté dans de nombreux pays. Les comédiens sont connus, ce film en vaut largement un autre. Ce sont les mystères de la distribution que j'ignore. Dommage.

31 octobre 2007

Films vus et non commentés depuis le 21/09/2007

Voici encore (dans la lignée de mon billet précédent) quelques films que j'ai vus en salle, et qui ne m'inspirent pas assez pour en tirer dix lignes chacun.

Joyeuses funérailles de Frank Oz (2007): Humour à l'anglaise (pas toujours du meilleur goût), qui m'a fait sourire souvent. Comment deux personnes, l'une qui avale des comprimés composés de substances pas très licites, et l'autre, un homme de petite taille, transforment un enterrement en délire complet. A voir.

L'ennemi intime de Florent Emilio Siri (2007): Sujet rarement traité dans le cinéma français, cette tentative d'évoquer la Guerre d'Algérie n'est pas totalement aboutie à cause d'effets de mise en scène un peu mode (pour faire comme les Américains). Les comédiens comme Benoit Magimel, Albert Dupontel et Marc Barbé sont bien. L'histoire de Patrick Rothman est bien écrite mais il manque un petit quelque chose.

Le mariage de Tuya de Wang Quan'an (2006): Pour une fois, je me suis retrouvée d'accord avec l'allusion à ce film dans une critique de Eric Loret dans "Libération" du mercredi 3 octobre 2007 : désolant. C'est décousu, pas vraiment de scénario et c'est beaucoup n'importe quoi sans être ni amusant, ni triste. Seul le dernier plan émeut : Tuya qui pleure.

28 octobre 2007

Michael Clayton - Tony Gilroy

Ecrit et réalisé par Tony Gilroy (scénariste de la trilogie des Jason Bourne), Michael Clayton est un film d'excellente facture mais j'ai mis du temps à comprendre les tenants et les aboutissants de l'histoire, plus d'une demi-heure avant de comprendre qui était qui, Michael Clayton en tête. Puis petit à petit, les pièces du puzzle se mettent en place. L'intrigue est très bien menée et se passe en 4 jours. Michael Clayton (George Clooney), ancien adjoint de procureur, travaille dans un cabinet d'avocats en tant qu'expert, sur la côte Est des Etats-Unis. Il est chargé de résoudre par tous les moyens des affaires douteuses de certains clients du cabinet. Sur le plan personnel, Michael Clayton a une vie plutôt désastreuse : il est divorcé, a des dettes de jeu et le restaurant qu'il a acheté a fait faillite. Quand le film commence, un collègue et ami de Michael Clayton, Arthur (Tom Wilkinson), a des problèmes de conscience qui le mènent à la dépression. Un consortium, U/North, est responsable de la mort de presque 500 personnes à cause de la commercialisation d'une molécule qui améliore le rendement de certaines cultures agricoles. Il n'y a pas vraiment de "bons" et de "méchants" sauf deux hommes de mains et une juriste (Tilda Swinton) mais on n'hésite pas à éliminer physiquement les gêneurs. Grâce à une photographie dans les tons gris bleutés, on sent une menace invisible mais présente. Il n'y a aucun plan inutile. Je conseille vivement ce film produit par George Clooney, Steven Soderbergh et Sydney Pollack qui interprète un rôle.

26 octobre 2007

Operation Mad Ball - Richard Quine

Operation Mad Ball de Richard Quine (1957, littéralement "Opération bal fou"), longtemps invisible, est ressorti dans une salle à Paris courant septembre 2007 sous le titre "Le bal des cinglés" (traduction un peu crétine s'il en est), mais il ne se joue déjà plus. C'est l'organisation du bal qui est "folle" mais pas les protagonistes. Il met en scène Jack Lemmon en soldat qui arrive à force d'obstination à organiser un bal dans une auberge tenue par une "Française" à l'accent américain. En effet, nous sommes en 1945, le conflit mondial est terminé mais l'Armée américaine stationne quelque part en France. Il est interdit pour les personnels de l'armée, hommes de troupe et femmes infirmières (au rang d'officier), de "se fréquenter" sur la base. Ce bal servira à officialiser les rencontres fortuites qui l'ont précédé. Tous les personnages types de l'armée sont réprésentés dont le commandant plutôt borné. Filmée en noir et blanc, cette oeuvre n'est pas totalement réussie et a vieilli. Il manque le grain de folie de Blake Edwards comme dans Operation Petticoat (Opération Jupons, 1959). En revanche, Richard Quine (qui s'est suicidé en 1989) fera d'excellents long-métrages comme Bell, book and Candle (l'Adorable voisine, 1958) et The Notorious Landlady (L'inquiétante dame en noir, 1962), les deux avec Kim Novak et Jack Lemmon.

23 octobre 2007

Tant qu'il y aura Deborah Kerr (1921-2007)

Deborah Kerr vient de décéder, le 16 octobre 2007. Née Ecossaise, cette très belle rousse n'est jamais devenue une star mais sa filmographie impressionnante comporte des pépites comme deux films d'Emeric Pressburger et Michael Powell, The Life and Death of Colonel Blimp (Colonel Blimp) (1943) et Black Narcissus (Le narcisse noir) (1947). Dans d'autres films que j'ai vus, elle a joué des rôles très différents, dont celui d'une femme d'officier dans From here to Eternity (Tant qu'il y aura des hommes) de Fred Zinneman (1953), resté célèbre grâce à la scène du baiser échangé avec Burt Lancaster sur une plage à la veille de Pearl Harbour. Elle fut "une vieille fille" dans La nuit de l'Iguane de John Huston (1964) entourée de Richard Burton et Ava Gardner. Un autre film dont je me rappelle est l'adaptation de The Turn of the screw (Le tour d'écrou) d'Henry James porté à l'écran sous le titre Les innocents, réalisé par Jack Clayton (1961), dans lequel elle est remarquable en gouvernante de deux enfants en proie à des démons. Elle jouera deux fois des rôles de religieuses dans Black Narcissus (1947) et Heaven knows, Mr Allison (Dieu seul le sait) de John Huston (1957). Dans ce dernier film, elle a comme partenaire Robert Mitchum qu'elle retrouvera dans The Sundowners (1960) de Fred Zinneman et The Grass is greener (Ailleurs l'herbe est plus verte) de Stanley Donen (1960). On se rappellera aussi d'elle dans An Affair to remember (Elle et Lui) de Leo Mc Carey (1957), Tea and Sympathy (Thé et sympathie) de Vincente Minelli (1956), The King and I (Le roi et moi) de Walter Lang (1956). Je ne citerai pas toute sa filmographie, d'autres blogueurs l'ont fait avant moi (notamment eeguab, Gaël, Coinducinéphage...). Son dernier film sur grand écran sera L'arrangement d'Elia Kazan (1969). Une grand dame disparaît.

21 octobre 2007

Le dictateur - Charlie Chaplin

Film sonore plus que parlant, le Dictateur (1940) de Charlie Chaplin, qui a été diffusé le 14 octobre sur Arte, est ce qu'on peut appeler un chef-d'oeuvre, un vrai. Le plus frappant est que Chaplin, à quelque jours près, était l'exact contemporain d'Hitler. Le film raconte comment un petit barbier juif, sosie d'un dictateur nommé Hinkel (Hitler) en Tomanie, après moult péripéties, se trouve à prendre sa place à la fin de l'histoire pour prêcher la paix et la fraternité. Précédemment, on aura assisté à la montée de la folie d'Hinkel qui veut devenir le Dictateur du monde entier. Et pourtant, il a un rude adversaire en la personne de Napaloni (Mussolini), le Dictateur de Bactérie. Plusieurs scènes d'anthologie restent dans les mémoires. Quand Hinkel fait un discours avec un micro qui se recroqueville devant la logorrhée haineuse, ou quand Hinkel se sert de son "fondement" pour jouer avec une planète Terre en forme de ballon qui éclate à la fin. Concernant la scène où le barbier avale puis régurgite des pièces de monnaie, je ne sais si le terme "morceau de bravoure" est approprié. Et le film est bourré de gags de cet ordre. On ne peut que saluer l'artiste pour cette oeuvre tragique et drôle à la fois.
J'ai aussi visionné les "bonus" qui figurent sur le DVD édité par MK2. Il contient notamment des films amateurs tournés en couleur par Sidney Chaplin, frère de Charlie, sur le plateau de tournage du Dictateur. Par exemple, une scène de fin alternative qui devait succéder au discours final, ou une scène de bal coupée au montage. On s'aperçoit aussi que, pour obtenir la nuance de gris souhaitée par Charlie Chaplin qui filmait en noir et blanc, les vêtements devaient avoir une couleur précise (comme des pantalons rouges pour la milice du dictateur). Ces images en couleur donnent une vision totalement différente de l'oeuvre que nous connaissons.

13 octobre 2007

John Cassavetes

Acteur et réalisateur, John Cassavetes (1929-1989) est une personnalité à part dans le cinéma américain. Il a produit et réalisé ses films grâce à son métier d'acteur. Il a eu beaucoup de mal à les faire. Heureusement qu'il avait une bande de "potes" (dont sa femme, Gena Rowlands) qui tournaient souvent à titre gracieux dans ses films: Seymour Cassel, Ben Gazzara et Peter Falk parmi les plus connus ont joué dans beaucoup de long-métrages de Cassavetes. Je citerais Minnie et Moskowitz (1971 - qui vient de sortir en DVD), Meurtre d'un bookmaker chinois (1974), Gloria (1980), Une femme sous influence (1976). Dans Husbands (1970), Opening Night (1977) et Love Streams (1984), il était aussi acteur. John Cassavetes c'est aussi un des Douze Salopards (1967) de Robert Aldrich et le mari de Mia Farrow dans Rosemary's Baby (1968) de Roman Polanski, dans lequel il jouait un rôle très inquiétant et que je déconseille toujours aux femmes enceintes (ce film n'a rien perdu de son impact). Et puis, il a tourné dans onze épisodes d'une série télé, Johnny Staccato (1959). Les épisodes font moins de 30 minutes, ils sont en noir et blanc et ont une ambiance jazzy sensationnelle, et John Cassavetes en a réalisé cinq. John Cassavetes y était vraiment très bien en détective privé, pianiste de jazz. J'ai vu des épisodes, il y a plusieurs années, à la télévision française, diffusés après un magazine de cinéma (malheureusement disparu), "Cinéma, Cinéma" d'Anne Andreu et Michel Boujut. Cela serait bien qu'un jour Johnny Staccato soit édité en DVD zone 2.

7 octobre 2007

Quelques films de Clint Eastwood en tant que réalisateur

Grand western pour la critique, grand succès public en France et aux Etat-Unis, j'ai vu Impitoyable (évoqué dans mon billet du 20/07/2007) avec ma mère à sa sortie. Je n'ai pas du tout aimé. C'est violent. Les seuls personnages féminins sont des "putes", c'est paraît-il un film crépusculaire comme je l'ai lu et entendu.
Je préfère de beaucoup trois films dont Un monde parfait (1993) avec Kevin Costner et Minuit dans le jardin du bien et du mal (1997) avec Kevin Spacey et Jude Law. Ce dernier film comporte quelques longueurs mais il donne envie d'aller visiter la ville de Savannah. Je pense qu'il a très bien su recréer l'ambiance du Sud des Etats-Unis, un peu figé et décadent. Un monde parfait a permis à Kevin Costner, après Danse avec les loups (1991), de changer de registre. Il joue un évadé de prison qui kidnappe un petit garçon. Une sorte d'amitié naît entre les deux. Ce film dégage beaucoup de sensibilité. Sinon Bird (1988), avec Forest Whitaker retraçant la vie de Charlie Parker, pour ceux qui aiment le jazz ou même pour ceux qui ne l'aiment pas, est absolument magnifique. Je recommande donc vraiment ces trois films, essayez de les voir.

28 septembre 2007

Avanti! - Billy Wilder

Film méconnu de Billy Wilder, Avanti! (1972) est un petit bijou de la comédie américaine avec Jack Lemmon en grande forme et Juliet Mills pulpeuse à souhait. Cela se passe dans l'île d'Ischia au large de la côte Amalfitaine dans le sud de l'Italie. Jack Lemmon, homme d'affaires américain pressé, doit venir chercher le corps de son père décédé dans un accident de voiture. Il apprend en même temps que son père n'était pas tout seul dans la voiture, qu'il y avait une femme, anglaise, manucure, décédée elle aussi. Le père et cette femme étaient amants depuis plus de vingt ans en passant un mois par an sur cette île idyllique. Le personnel de l'hôtel de luxe où ils séjournaient était parfaitement au courant de la situation. Juliet Mills est la fille de la femme décédée. Le film est plein de rebondissements, on voit même Jack Lemmon et Juliet Mills nus. C'est un film qui fait un bien fou. Il existe en DVD, achetez-le en urgence, vous le ne regretterez pas.

27 septembre 2007

Quentin Tarantino

Il y a deux films de Quentin Tarantino que j'apprécie, Reservoir Dogs et Jackie Brown. J'ai peu aimé Pulp Fiction, très long film de 2h40 qui m'a profondément ennuyé malgré sa Palme d'Or à Cannes en 1994 et j'ai tellement détesté Kill Bill 1 (2003) que je n'ai pas vu Kill Bill 2 (2004). Pour en revenir à Reservoir Dogs (1992), le scénario est malin et l'interprétation de premier ordre, Harvey Keitel et Tim Roth en tête. Mais cela manque singulièrement de personnage féminin. Jackie Brown (sorti en 1998) (1), en revanche, donne un très beau rôle à l'actrice Pam Grier et le scénario réserve bien des surprises. Un vrai plaisir. Rappelons aussi que Quentin Tarantino est l'un des réalisateurs d'un des trois segments de Sin City, celui avec Clive Owen et Benicio del Toro. Du délire pur. Quentin Tarantino est, pour moi, capable du meilleur comme du moins bon goût, mais il est brillant. A vous de voir.

(1) et non 2005 comme indiqué par erreur (merci à Jérémyah, cf. commentaire ci-dessous).

26 septembre 2007

Films vus et non commentés depuis le 14/07/2007

Billet sur trois films dont l'un m'a vraiment plu et les deux autres peuvent attendre une diffusion à la télé voire moins. A vous de voir. [Pour mémoire, les précédents sont ]

Trois amis de Michel Boujenah: suite de saynètes avec la dernière apparition de Philippe Noiret très marqué par la maladie. J'ai déjà presque oublié.

Die Hard 4
de Len Wiseman est très regardable, les méchants sont punis, les cascades sont très bien faites. Je ne me suis pas ennuyée une minute et c'est là l'essentiel.

Mr Brooks de Bruce A. Evans est à éviter bien que le rôle de William Hurt soit intéressant en âme damnée de Kevin Costner. Mr Costner, s'il vous plaît, refaites de bons films!

25 septembre 2007

La Vengeance dans la peau - Paul Greengrass

La Vengeance dans la peau de Paul Greengrass (qui a déjà réalisé le deuxième opus) est le troisième et dernier volet à ce jour de la série dont le héros est Jason Bourne (Matt Damon) devenu amnésique, qui enquête sur son passé en voulant savoir pourquoi on veut l'éliminer. Je dois dire que c'est haletant de bout en bout (interdiction de faire un arrêt technique car sinon vous n'allez rien comprendre). La mise en scène est époustouflante. Après Paris (dans la Mémoire dans la peau), Moscou (dans la Mort dans la peau), cette fois-ci, on a une poursuite dans les rues de Tanger qu'on n'est pas prêt d'oublier. C'est du pur cinéma de divertissement excessivement dépaysant. Je conseille et recommande et puis Matt Damon est très bien.

22 septembre 2007

Robert Mitchum

Ah! Robert Mitchum (1917-1997), je fais partie des fans. Déjà 10 ans qu'il nous a quittés, un jour avant James Stewart (autre grand acteur). Je ne l'ai jamais vu mauvais et il a souvent joué dans des films qui sont devenus des classiques. Il était aussi crédible en amoureux victime dans Un si doux visage (Angel Face, 1952), en veuf dans Rivière sans retour (River of no return, 1954), deux films d'Otto Preminger, qu'en psychopathe. Impossible d'oublier le pasteur de La nuit du Chasseur (Night of the hunter, 1955) de Charles Laughton. Ses mains tatouées avec "Love" et "Hate" font partie des plans inoubliables du septième art. On le retrouve en faux pasteur dans un western méconnu, Five card Stud (Cinq cartes à abattre, 1968) d'Henry Hathaway. Jusqu'à la fin des années 70, il a interprété des rôles intéressants dans Adieu ma jolie et le Dernier Nabab (The last tycoon), dernier film d'Elia Kazan (1976). Je vous conseille de visionner Yakuza (1974) de Sydney Pollack, le DVD existe en DVD zone 1 avec sous-titres français [chroniqué le 21/01/2021]. Sinon j'ai un gros faible pour deux de ses films, Celui par qui le scandale arrive (Home from the Hill, 1960) de Vincente Minnelli et Dieu seul le sait, Mr Allison (Heaven knows, Mr Allison) de John Huston (1957) avec Deborah Kerr. Toute cette énumération de films démontre la richesse de sa filmographie. Il a déclaré que si Rintintin (le chien) pouvait jouer devant une caméra, il n'y avait pas de raison que lui-même n'y parvienne pas. Il a été chanteur de calypso, j'en ai la preuve par le disque, et il a écrit des contes pour enfants qui, à ma connaissance, n'ont jamais été publiés. C'était un des géants du cinéma américain, lui qui avait du sang norvégien et irlandais dans les veines.

16 septembre 2007

Sicko - Michael Moore

Le nouveau brûlot de Michael Moore, Sicko (malade en anglais), traite de la dure loi du système d'assurance maladie aux Etats-Unis, mais Michael Moore ne fait qu'effleurer les rapports, où des sommes conséquentes sont en jeu, entre les hommes politiques et ces sociétés d'assurance. Une loi sur la couverture médicale universelle est toujours remise sine die. Comme dans ses films précédents, il suit et interviewe quelques "victimes" américaines de ce système. Mieux vaut être très riche et bien portant que pauvre ou qu'un peu riche et malade. Il montre que des gens s'endettent ou vendent tous leurs biens pour pouvoir se soigner. Un homme a eu deux doigts coupés par accident, l'annulaire et le majeur. Recoudre l'annulaire coûtait 12000 dollars, recoudre le majeur, 60000 dollars. Il ne s'est fait recoudre que l'annulaire. Le but pour les assurances est de rembourser le moins possible les assurés en trouvant toujours une bonne raison de ne pas le faire. Une jeune femme souffrant d'un cancer s'est fait soigner au Canada, grâce à un "ami". Justement, au Canada, Michael Moore continue son enquête. Dans ce pays limitrophe des Etats-Unis, la gratuité des soins semble totale, ainsi que dans certains pays européens, comme en Angleterre et en France. Ces situations idylliques tant en France qu'en Angleterre partent d'un constat sympathique mais ne reflètent pas toute la vérité. La dernière partie du film est plutôt "croquignolette", où Michael Moore démontre qu'à Guantanamo et plus largement à Cuba, ennemi juré des Etats-Unis, les gens sont mieux soignés et gratuitement. Pour ce qui me concerne, j'ai beaucoup mieux aimé ce film-ci que Fahrenheit 9/11 qui était raté et plutôt déplaisant à force d'être critique. Là, nous avons un film qui se voit avec intérêt, il y a du suspense. Je pense qu'il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet et il y aurait de la matière pour faire un documentaire sur le système français, par un cinéaste de l'hexagone.

10 septembre 2007

Dessins animés - Tex Avery

Je viens de voir, avec mon ami, un coffret de 4 DVD paru il y a 5 ans qui contient un grand nombre de dessins animés de Tex Avery, soit à peu près 70 courts métrages d'environ 5 minutes chacun. Les films sont absolument tous géniaux, drôles, cruels, "politiquement incorrects" comme on dit maintenant. En dehors de Bugs Bunny dont Tex Avery est l'un des créateurs (1), les héros récurrents sont évidemment Droopy ("You know what, I'm happy"), petit chien blanc aux longues oreilles avec un air battu, Spike, gros chien pas très intelligent, le loup qui, dès qu'il voit une jolie fille, devient un être lubrique avec la langue pendante et les yeux qui sortent des orbites. La grand-mère du Petit Chaperon Rouge n'est pas en reste dès qu'elle voit le loup. D'autres personnages sont un écureuil, un petit cochon Porky, les deux ours, Georges et Junior (allusion à George et Lenny dans Des souris et des hommes de Steinbeck?). Il arrive même que des objets comme des voitures ou des avions s'animent et ressemblent à des êtres vivants. Dans les dessins animés, la musique, les accents de voix, les gags visuels provoquent une hilarité qui fait du bien. Si vous avez la chance de voir du Tex Avery, ne boudez pas votre plaisir. Cela n'a pas pris une ride.

(1) Suite à la question de Nio ci-dessous, voir l'article sur Bugs Bunny se trouvant en ligne sur Wikipedia au 12/09/2007 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bugs_Bunny) qui dit: "Bugs Bunny est un personnage de dessin animé états-unien créé par plusieurs dessinateurs dont Ben Hardaway. Il apparut pour la première fois à l'écran dans "Porky's Hare Hunt" (1938) de Ben Hardaway et Cal Dalton. Il devint le personnage que nous connaissons aujourd'hui sous la plume de Tex Avery dans "Wild Hare" (1940), produit par Chuck Jones."

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STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2714 billets (au 11/05/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 244 commentaires (au 10/05/24 [+ 4 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1275 personnes, dont 107 (re)venues en 2024
  • 408 blogueurs [dont 157 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1212 (au 07/05/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
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