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billet de ta d loi du cine
27 décembre 2021

Météor - Raoul Giordan

     cli9-3

Voici, je pense, l'un de mes derniers billets de 2021 concernant le Challenge de la planète Mars (la récente inscription de Keisha m'a remotivé!). J'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) pioché l'inspiration dans l'un des quelques milliers d'albums de BD que j'ai accumulés chez moi depuis plus de 30 ans. Il s'agit d'une réédition de fascicules qui étaient commercialisés en kiosque dans les années 1950-1960, avec une logique d'"histoire complète" et un prix moins cher que les hebdomadaires Spirou ou Tintin qui proposaient, eux, quelques planches de nombreuses histoires "à suivre" en parallèle. Météor était l'un des nombreux titres (chacun dédié à une série en particulier) dessinés par différents auteurs (payés "à la case") proposés par la Maison d'édition Artima. Les frères Robert et Raoul Giordan sont entrés chez Artima en 1950 et ont d'abord travaillé ensemble sur deux séries. En 1953, Raoul entame seul Météor

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Météor, Il était une fois... Artima, Arédit / éd. Lefrancq, 1990

Du second tome, je ne dirai pas grand-chose, si ce n'est que je l'avais acheté il y a plus de 20 ans, dans une librairie de BD d'occasion aujourd'hui disparue. La première aventure de ce volume, titrée "Titania", commence par un résumé: "Après avoir quitté la planète Mars, la fusée du docteur Spencer s'est posée sur une planète atteinte de gigantisme (...)". Du coup, après quelques recherches pour trouver trace du premier, j'ai finalement investi dans l'achat sur internet d'un Tome 1 "dans son jus" (poster compris) de cette réédition parue aux éditions Lefrancq.

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La série d'aventures publiée dans Météor constitue un "space opera" qui a dû faire rêver bien des gamins des années 1950-1960. Je ne connais pas assez les précédesseurs ou éventuelles sources d'inspiration pour en parler, mais à la lecture des épisodes successifs de Météor, j'y ai trouvé quelques ressemblances (au moins thématiques) avec d'autres BD comme Objectif lune (Hergé, album paru en 1953 après prépublication dans le journal Tintin) pour le départ de la terre, ou les premières aventures de Dan Cooper (créé en 1954 par Albert Weinberg) pour la mise en place d'une station spatiale en forme de roue et l'invention d'un appareil volant révolutionnaire par un savant charismatique... Le traitre de service accompagne même nos Terriens sur la lune, où le trio principal et quelques acolytes vivent des aventures assez semblables à celles de Tintin et ses compagnons dans On a marché sur la lune, aux prises entre autres avec la poussière lunaire qui n'est pas encore nommée régolithe. Puis une fusée destinée spécialement à l'exploration intersidérale est contruite. A partir de là, seuls trois Terriens vivront les aventures: le professeur Spencer (scientifique de l'équipe), le pilote Sam Spade (le "héros"?), et le mécanicien Texas (qui correspond à peu près à Sonny Tuckson dans Buck Danny...).

P1140157 Interlude pédagogique p.127.

Une mystérieuse soucoupe volante, d'abord entrevue sur la lune, se révèle vénusienne dans le cinquième épisode (Antos, l'ami vénusien, offre même une première nouvelle fusée, à la technologie plus avancée que la terrienne, à notre équipe). Et enfin, le sixième, qui commence p.105, est titré "Invasion martienne". p.122, il s'avère que les Martiens, avec lesquels les relations avaient commencé difficilement (un "canardage" de vaisseau spatial par erreur en entraînant un autre...), ont besoin d'aide sur leur planète: celle-ci étant totalement déshydratée (épisode "Au secours de Mars", à partir de la p.124). 

P1140152P1140151Heureusement, nos héros avaient trouvé, juste après la lune, une planète jumelle de la terre (et logiquement dénommée Terra) juste habitée par quelques dinosaures et autres hommes préhistoriques, que les Martiens assoiffés pourront pacifiquement coloniser! Mais le dernier épisode de l'album présente notre trio terrien repartant, nanti d'une nouvelle fusée "spéciale pour grande croisière" (ils ont cassé la précédente!), derechef offerte par les Vénusiens, vers de nouvelles aventures "vers les astres les plus lointains"... On remarquera que la plupart des planètes visitées possèdent une atmosphère (le plus souvent respirable), une flore, une faune, voire même abritent des humanoïdes, avec lesquels nos héros n'ont pas plus de difficultés à communiquer que n'en ont les Pionniers de l'espérance, autre série de SF emblématique (publiée dans le journal Pif gadget). Autres temps, autres visions (naïves?) de l'espace, pour faire rêver la jeunesse... 

Ci-dessous, encore quelques planches extraites du tome 1 de cette réédition d'une série de BD de "l'âge d'or", malheureusement ignorée des bibliothèques municipales parisiennes.

   P1140159 p.111, première vision d'un "Martien".

  P1140156 (p.124)  P1140158 (p.131) 

A défaut des deux pages de préface (identiques dans les deux volumes que je possède), présentant les éditions Artima, Météor et Raoul Giordan, on trouve quelques informations succinctes sur Wikipedia (consulté le 27 décembre 2021). Enfin, un site (de fan?) semble faire référence sur Météor. Raoul Giordan est décédé en 2017 après avoir pu apprécier la redécouverte de son oeuvre. A cette occasion, Gilles Ratier, l'un des piliers de l'ACBD (Association des critiques et journalistes de bande dessinée) avait publié sur BDZoom (compléments bibliographiques, relecture et mise en page) un article très complet signé Henri Filipini. 

23 décembre 2021

Colombe Blanchet - Alain-Fournier

Une idée originale à offrir pour les Fêtes? L'envie de "frimer" un peu? On ne doit pas être tant que cela à avoir lu le second roman d'Alain-Fournier. Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) chronique donc aujourd'hui Colombe Blanchet, publié en 1990 au Cherche Midi éditeur.

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Tout le monde connaît Le grand Meaulnes (publié en 1913 par Alain-Fournier né en 1886), tous les lycéens en ont je suppose au moins entendu parler à défaut de l'avoir lu. Mais avant de partir à la guerre en août 1914 et de s'y faire tuer le 22 septembre 1914, cet auteur avait travaillé sur un autre projet de roman. Il en avait avait laissé l'esquisse manuscrite derrière lui (133 pages éparses), avec un mot disant "Rien de tout ceci n'est écrit et ne doit être publié (tel quel)". 

Le livre de 238 pages est constitué d'une soixantaine de pages d'un "texte suivi" mais inachevé, d'une soixantaine de pages de brouillons et variantes (versions différentes d'un même épisodes), et d'une trentaine de pages de "synopsis", scénarios, plans, déroulés... L'appareil critique termine le reste du volume (édition par Gabriella Manca).

Quelques mots sur l'histoire: un jeune instituteur frais émoulu de l'Ecole Normale arrive dans une ville de province. Faute de logement "de fonction" dans l'établissement où il doit enseigner, il prend une chambre "chez l'habitant", et semble prévoir d'y recevoir une visite mystérieuse. Les relations du directeur de l'école avec la municipalité sont compliquées par le contexte de l'époque, entre école laïque, fonds religieux chez la population, rivalités politiques etc. Il y a plusieurs jeunes filles ou jeunes femmes dans l'histoire (telle qu'elle aurait dû être menée à bonne fin, en tout cas), et les jeunes instituteurs concluent un pacte... Mais beaucoup de péripéries restaient à écrire et sont connues uniquement par quelques notes.

Le "commentaire de texte" ou le "commentaire composé" n'a jamais été ma spécialité en cours de français (je préférais de loin la dissertation!). Je ne suis donc pas en mesure de vous faire une analyse stylistique ou argumentée du texte. J'avoue avoir été surtout intéressé par ce qui concerne l'histoire de sa genèse, et la lecture des différentes versions relatant les mêmes faits.

Je crois savoir que les "dossiers" du Grand Meaulnes ont été abondamment étudiés et ont permis de dégager la technique de l'écrivain Alain-Fournier: "filtrer" un texte rédigé d'abord, de différentes manières, au fil de la plume. Il restait donc encore des mois de travail pour finir de rédiger les différents chapitres avant d'entamer ce processus pour apurer le texte jusqu'à l'os. Et, justement, on retrouve comme dans l'autre oeuvre le thème de la "pureté", qui me paraît extrèmement "daté", après plus d'un siècle.

Si j'ai attisé votre curiosité, ou bien si vous pensez que cela pourrait être une idée de cadeau originale, sachez que j'ai fait une vérification auprès de ma librairie de quartier. Le livre était épuisé mais elle était en mesure de me le procurer en "impression à la demande", m'a-t-elle dit. Pour ma part, après cette lecture, je ne sais pas encore si je vais conserver le livre ou bien le remettre en circulation dans une "boite à livres" ou dans un "circul'livres" quelconque.

Enfin, je précise que c'est dasola qui a attiré mon attention sur un point commun avec tel ou tel de mes billets précédents: présenter un livre peu connu, que j'ai trouvé "d'occasion", d'un écrivain connu principalement pour un seul livre (Les croix de bois, pour Dorgelès). 

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Joyeuses_Fetes_dec2020_pour_2021-22Composition à base de peintures éphémères photographiées 
dans le XVIIIe arrondissement de Paris fin 2020 / début 2021.

20 décembre 2021

Revue Epsiloon (créée en 2021)

Après une interruption de plus de trois mois (l'automne, les jours qui diminuent, tout ça...), je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) tâche de reprendre la rédaction de mes billets "Challenge de la planète Mars", avec cette fois-ci une chronique un peu particulière.

Tout d'abord, merci à Mamaragan (blog l'Arène d'airain) qui a signalé sur la page du Challenge un intéressant billet. Ensuite, encore une fois un grand merci à Pativore (qui a créé le logo du Challenge). Car c'est sur son blog à elle que j'avais pris conscience (sinon connaissance) de la parution de la revue Epsiloon, lancée en 2021. La rédaction de cette jeune revue est constituée d'"anciens" de  Sciences & Vie, qui ont quitté ce dernier journal par suite de désaccords éditoriaux avec le groupe Reworld Media. Ce dernier a racheté durant l'été 2019 ce vénérable titre (S&V) avec ceux du groupe Mondadori France (j'avais sans doute vu passer quelques communiqués de presse à l'époque, mais sans suivre le dossier...). Le premier numéro de la nouvelle revue (Epsiloon) est sorti cet été (daté de juillet 2021), mais je ne l'ai pas acheté à l'époque où il était disponible en kiosque.

Quel rapport avec la planète Mars, me direz-vous? J'y arrive.

Epsiloon se présente sous la forme d'une revue mensuelle de 100 pages, au format plus carré qu'allongé, et vendue 4,90 euros. Cherchant à rendre compte de l'actualité scientifique, les journalistes "conteurs de science" ont réussi à citer la planète Mars dans chaque numéro, à ma connaissance. Dans le numéro 6 (décembre 2021), la page 14-15 publie, un peu recadrée, une photo de trois cratères martiens prise par la sonde européenne Exomars au printemps dernier. 

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Dans le numéro 5 (novembre 2021), une brève nous informait que Mars avait connu des méga-erruptions volcaniques... il y a 4 milliards d'années (sans doute). Et citait juste le nom de la planète dans un article décrivant la "famille" des astres.

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Le numéro 4 (octobre) "analysait" que le retour sur la Lune annoncé en 2024 dès 2019 par Donald Trump a pour véritable objectif un voyage humain vers Mars, chose à peine mentionnée dans le N°3 (p.45). Dans le numéro 2 daté d'août 2021, il fallait attendre la p.93 pour une "idée neuve": coloniser Mars avec des cerf-volants. 

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Comme dit plus haut, je n'avais pu me procurer en kiosque le N°1, déjà épuisé le 14 août (mais dont il paraît qu'on le trouvait encore à Ajaccio à cette date?). J'ai pu cependant en prendre connaissance, et je sais donc qu'un article (p.38) y était titré "Quand Mars devient un terrain de rivalité" (entre la Chine, les Emirats arabes unis, l'Inde, les Etats-Unis et l'Union soviétique).

Mais mis à part ces aspects martiens, quelques mots plus généraux sur la revue. 

La création de ce nouveau titre de presse conte une histoire sympathique par bien des aspects. C'est une levée de fonds auprès du public, via Ulule, qui avait rassemblé 24 236 contributeurs pour de la prévente ou de l'abonnement: un bon moyen d'assurer la promotion du (futur) titre et de vérifier l'intérêt des futurs lecteurs! La page Epsiloon sur Wikipedia (consultée le 19/12/2021) contient des détails et des liens pour en savoir davantage sur cette aventure. 

Les plus militants des lecteurs potentiels regretteront peut-être qu'il ne s'agisse pas d'une SCOP de presse comme Alternative Economiques par exemple, ni d'un journal véritablement "engagé".

J'ai relevé avec intérêt, en fin d'article 5 de la Charte éditoriale d'Epsiloon (9 juin 2021), que la Rédaction "s’engage à ne pas se cantonner aux modèles de pensée dominante et à traiter de points de vue innovants ou originaux, sous réserve qu’ils soient étayés par des arguments scientifiques robustes." Mais ce souhait ne risque-t-il pas d'entrer en conflit avec la troisième phrase de l'article 3, qui dit "Ils ont également collectivement la charge d’assurer dans la mesure du possible la réussite financière du Titre, suivant les meilleurs standards de rentabilité, qui sera le gage de son indépendance, de sa pérennité, et de la rémunération de la Rédaction, des Dirigeants et des Actionnaires, mais aussi de l’assurance de pouvoir réaliser les investissements nécessaires pour assurer son avenir."?

Ce que, à titre personnel, j'attends du journaliste, et notamment du journaliste spécialisé: c'est, d'abord, de ne pas se contenter de résumer des communiqués ou des dossiers de presse et autres "fils d'agence", en se dépêchant de publier sur des sujets à la mode, ceux dont parlent tous les confrères. De ne pas faire du "placement de produits", bien sûr. Et, plus généralement, de croiser les informations et de varier les informateurs et les "experts" interrogés (autant que possible), d'être force de proposition pour des sujets, et de les suivre sur le long terme. 

J'ai appris pas mal de choses dans ces centaines de pages lues au fil des mois, sur des sujets bien variés (histoire, astronomie, ... covid-19, etc.). Au bout de cinq numéros lus, j'ai tout de même un léger a-priori sur le fait que ce journal peut avoir tendance à donner le point de vue "majoritaire" (dans le monde de l'industrie ou de l'entreprise), en tout cas à mettre seulement sur le même plan des opinions "pour" et "contre". Par exemple, dans le numéro 6 de décembre, quand il est question du "mur de rendement" du "bio", c'est davantage du bio "labelisé" (le bio industriel, à cahier des charges et obligations de moyens, orienté vers la vente en grande surface dans une approche "business") qu'il est question, plutôt que de la "bio-dynamie" ou des fermes en "bio holistique" (en polyculture-élevage...) ciblant les circuits courts. Et parler "contre" le bio, n'est-ce pas objectivement avantager l'agriculture "raisonnée" ou même "conventionnelle"? Epsiloon laisse au lecteur le monopole de l’engagement et de l’opinion... et ne s'en cache pas. Bref, nous voici bien loin de Mars encore!

Début septembre 2021, un échange de mail avec le service commercial m'avait informé qu'on devrait pouvoir se procurer les numéros en ligne d'ici la fin du mois. Je ne suis pas certain que cela ait bien été le cas fin septembre, mais, à ce jour (deuxième moitié de décembre), la vente au numéro sur leur site internet cible tous les numéros parus (précaution est prise de préciser "dans la limite des stocks disponibles"). Je continuerai en tout cas à lire les prochains numéros, même si je ne suis pas dans une démarche d'abonnement.

Je termine avec les liens vers les articles de Pativore sur les numéro 1 et numéro 2. Et, tout de même, le lien vers le site-vitrine de la revue Epsiloon!

7 décembre 2021

Paris Pontoise - Charb

Je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) vous présente ce mois-ci, dans le cadre de mes hommages "Charlie Hebdo", un recueil paru très récemment. Je me rappelle avoir savouré certaines chroniquettes de Charb, lorsque j'achetais épisodiquement Charlie Hebdo au numéro à l'occasion de voyages en train lors de mes vacances. Le livre couvre la période 1992-2004.

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Charb, Paris-Pontoise, Charlie Hebdo 1992-2004, Les échappés, 180 pages, 8 euros, octobre 2021.

Charb prenait les transports en commun entre chez lui (Pontoise) et le journal, les oreilles grandes ouvertes aux conversations des autres voyageurs. Il en nourrissait sa colonne d'actualité dans Charlie Hebdo. Mais, selon la préface signée Riss d'où je tire ces informations, Charb avait très vite trouvé la formule définitive: "une simple phrase, dont la concision était inversement proportionnelle à la profondeur de la réflexion", accompagnée "d'un petit portrait du voyageur qui en était l'auteur".

Seules les pages 8-9 présentent la préhistoire de la chronique: deux dessins complexes, pleins de bulles. La quasi-totalité du corpus correspond au "canon": plus de 400 saynètes (dont il faut reconstituer l'ambiance, au-delà d'un visage croqué). Cela correspond bien à 8 années multipliées par une cinquantaine de parutions... Je suppose que le recueil est donc quasi-exhaustif? Pour le vérifier, il faudrait que je retourne en bibliothèque consulter la "série complète" papier comme je l'avais commencé il y a plus de deux ans... avec ce livre d'un côté et le journal de l'autre, pour pointer chaque date à coté de son dessin et de sa phrase!

Sans reprendre les classements "thématiques" du recueil, je me suis permis une petite sélection subjective (mes lecteurs reconnaîtront mon attrait pour l'agriculture, l'économie, la politique... ou la sociologie!).

P1140113 p.15 (encore de l'anti-blaireauisme primaire, bien sûr... Tout est dans la chaussure)

P1140114 p.16

P1140115 p.20

P1140117 p.32 et p.61 P1140121 (on trouve vraiment tout, à la FN*C).

P1140118 p.38

P1140119 p.44 (dasola m'a fait remarquer que le dessin du haut - repris en 4e de couv' - rappelait un crayon).

P1140120 p.60 (mais pas du tout, voyons: ce sont juste les conditions qui changent!)

P1140122 p.66 (deux dessins sur cette page... et un utile rappel qu'il faut que je recommence à m'occuper de la planète Mars!

P1140125 p.101 P1140126 p.110

P1140127 p.114 P1140124 p.85

P1140128 p.124 (sagesse populaire?)

P1140123 p.82 P1140129 p.149 (on sait enfin pourquoi il est colère, le monsieur de la couv...)

P1140132 p.156 (la concurrence épinglée?)

P1140134 p.167

P1140116 p.34 P1140133 p.161 (encore une phrase de dasola: "il ressemble à Bérégovoy!")

Quand j'aurai dit que les illustrations des quatre coins de la couverture proviennent des pp. 18, 121, 149 et 162, et celle de la 4ème de couv' de la p.44, ... il ne vous restera plus qu'à aller vérifier et voir les phrases et dessins qui vous parlent, à vous!

La parution est peut-être trop récente pour avoir généré beaucoup de critiques sur les blogs littéraires, en tout cas je n'en ai pas trouvé. Que les blogueur.euse.s. ayant chroniqué Paris-Pontoise n'hésitent pas à laisser un commentaire ici!

Charb prenait-il des notes dans sa poche, comme Cabu dessinait des portraits? Comment transmutait-il la matière brute? Est-il arrivé que certains locuteurs se reconnaissent dans la publication? Cette rubrique générait-elle un courrier des lecteurs? Il paraît que Charb répondait à chaque lettre qu'il recevait...

J'ai aussi repéré le livre Lettre à mon fils Charb écrit cette année par Denise Charbonnier, sa mère. Je tâcherai de me le procurer et de le chroniquer un prochain mois.

*** Je suis Charlie ***

1 décembre 2021

Virus, tu dors? Ton vaccin, ton vaccin va trop vite... - N°20

... mais on pourrait aussi chanter l'inverse [vaccin / virus]!

Voici déjà ma 20e chronique mensuelle, et ce ne sera sans doute pas la dernière... Qui s'en serait vraiment douté, il y a deux ans?

2 novembre 2021 - insidieux glissement de vocabulaire: je (ta d loi du cine, "squatter chez dasola) viens de découvrir la pub, à la TV, par laquelle les seniors sont incités à aller effectuer leur piqûre "de rappel" contre le Covid-19. Il n'est plus question seulement de "3ème piqûre"... Quelle sera donc désormais la fréquence de ces "rappels", certainement conçus comme "réguliers"?

30 novembre 2021 - ce soir, à 23 h 30, on frôlait semble-t-il les 120 000 morts officiels (119 997 selon y@hoo [Mise à jour : nov. 30 12.31pm PST Source de données : CDC, WHO], mais 119 131 selon Santé publique France). Courage, encore un petit effort...

...Et entre ces deux dates?

Après l'été, avec le froid et le vent, la bise ferait partie des causes du rebond de l'épidémie à l'automne, nous chante-t-on (mais je ne sais pas si nos journalistes sont capables de faire référence à la fable...).

A peine la campagne pour cette fameuse "dose de rappel" a-t-elle démarrée que les doutes sur la protection apportée par les vaccins actuellement commercialisés face au variant "Omicron" se font jour. Sera-t-il, ou pas, plus contagieux mais moins pathogène? Quand va-t-il débarquer? Il serait déjà là? Vite, dépêchons-nous de l'étudier...

En attendant, je pense que les Français ont bien été sensibles à l'argument "si pas de dose de rappel, alors passe sanitaire plus valide!", peut-être davantage qu'à tout autre argument? Des millions de personnes à piquer (une vingtaine de millions, entre les personnes fragiles et leur entourage)? Business as usual.

05/11/2021: un article publicitaire éveille ma suspicion. "Un décontaminateur d'air efficace contre le coronavirus", une machine qui peut décontaminer 25 m3 d'air en une heure? Il y est question d'un "laboratoire du CNRS", d'"une personne asthmatique", de COV (corps, ou composés, organiques volatils)? Pub mensongère? Bidon? Arnaque?

07/11/2021 - la double vaccination grippe-covid-19 est recommandée (pour les publics éligibles?): dès fin septembre 2021, la Haute Autorité de Santé (HAS) préconisait une piqûre dans chaque bras... Et avec les pieds, on applaudit?

Prémisses du 09/11/2021: "Je ne serai pas étonné qu'on aille progressivement vers des rappels vaccinaux pour tous les adultes", a affirmé Emmanuel Macron lors d'un déplacement dans le Nord. Hé ben, moi non plus, sincèrement, ce jour-là, je n'en étais pas étonné. Sans blague, qui donc pouvait être assez c... pour croire, rêver, y échapper, et qu'il suffirait de se faire vacciner une seule fois pour être peinard? Pour ma part, je le mettais en doute dès mon billet du 1er août 2021.

23/11/2021: Jean Castex, positif au Covid-19 en novembre, affirmait en juillet 2021 qu'avec 2 doses, on était sûr de ne plus être contaminés... Bah oui, mais vous comprenez, les conditions ont changé... (c'est JAMAIS la girouette qui tourne!).

Dès la mi-novembre, il n'y avait plus de terrasses éphémères à Paris. Etait-ce dû à la descente des températures? A une instruction de la Mairie de Paris de les démonter? Ou encore au fait que, maintenues, elles seraient devenues payantes? Je m'interrogeais. Vérification faite, la carotte municipale constituait bien en la promesse de renouveler l'opération en avril 2022 (mais sans doute plus gratuitement)...

Je crois avoir remarquer un moyen d'identifier les "touristes" provinciaux à Paris. Le provincial, lorsqu'il sort du métro, se dépêche de jeter son masque dans une poubelle (de peur de la contamination). Le Parisien le remet tranquillement dans sa poche pour son prochain trajet... Je n'oserais pas dire que le banlieusard, lui, porte dans le métro le masque sous le nez...

16/11/2021: 34 milliards de dollars par an, cela représenterait 1000 dollars par seconde? J'ai pas vérifié... Mais en tout cas, le "trio de tête" des entreprises fabriquant du vaccin semble, lui, bien se porter. Et rappelez-vous en bien, hein, de votre prochaine piqûre de rappel.

Selon que vous êtes adeptes convaincus par la vision du verre à moitié vide ou du verre à moitié plein, je vous laisse interpréter les chiffres qui mettent en parallèle les 90% d'adultes vaccinés face aux quelque 10% qui ne le sont pas (selon ce que j'ai compris du Point, sauf erreur de ma part), en terme de contamination comme en terme de cas graves... (et, "pour rappel", c'était avant l'entrée d'Omicron sur notre terrain!).

Petite parenthèse sans trop de rapport. Qu'est-ce que gm@il est intrusif! Cela fait des mois et des mois qu'ils me demandent ma date de naissance. Heureusement qu'il est facile de "passer à travers" et d'accéder tout de même à sa boite sans renseigner cette date... Aujourd'hui, le message de justification est: "Il manque votre date de naissance. Google a besoin de cette information pour se conformer à la loi." Mais au tout début, c'était plus "hard", avec quelque chose comme "La loi exige que vous communiquiez à Google votre date de naissance" (!). Je pense que G**gle a quand même dû se faire taper sur les doigts... Bah oui, ils ont besoin de vérifier si on a plus, ou moins, de 18 ans, pour jauger les contenus (ou les pub?) qui nous seront proposés.

Apparemment, en cette fin novembre 2021, ça se bouscule au portillon pour la troisième piqûre, pardon, la piqûre de rappel (première du genre, en attendant donc toutes les autres). Mais quelles peuvent être les parts respectives que prennent dans cette bousculade la peur de mourir, le civisme, le rêve de passer des fêtes insouciantes en famille, ou l'envie d'un pass sanitaire revalidé? 

Tiens, et l'application tousAntiCovid? On n'en entend plus guère vanter les mérites, le nombre d'abonnés ni le coût... Ca mériterait que je tâche de trouver quelques infos à ce sujet dans les prochaines semaines!

Une autre question me taraude: quel budget a-t-on consacré aux recherches sur les vaccins contre le paludisme, le SIDA, ou d'autres maladies dont les victimes ne sont pas forcément très solvables?

 A suivre l'an prochain, donc...

7 novembre 2021

La divine sieste de papa (2) - Maryse Wolinski / illustrations de Georges Wolinski

Ca y est, j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) enfin déniché d'occasion (dans une bouquinerie où il était en vente depuis près de trois mois, selon date sur l'étiquette) ce livre dont je connaissais l'existence depuis plusieurs années, et dont j'avais chroniqué le volume précédent ici. Curiosité!

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Maryse Wolinski, La divine sieste de papa (2), illustrations de Georges Wolinski, Massidor / La Farandole, 1986, 61 pages

En 2e de couverture, un court texte d'introduction et remerciements de Maryse Wolinski explique que lorsqu'elle avait publié en 1981 le premier livre, elle ne pensait pas que cette histoire d'un père amateur de sieste et de sa fille passionnée de contes serait adaptée pour la télévision - ce qui a été le cas (sur FR3 en 1985). 

P1120419Le livre présente les textes de six contes déjantés: Joe l'Enfer, Ricardo Siesto, XR 315, Carlus Premier, Oeil de Bille, Maître Mysterius. Leur thème commun? Un personnage de papa ventripotent autant qu'omnipotent n'aspire qu'à une chose: siester en paix. Mais sa fillette maligne et gourmande ne l'entend jamais de cette oreille dès que les ronflements s'élèvent. Et s'ensuit le récit truculent d'aventures pétaradantes et bonbonesques aux quatre coins de l'unvers, à la recherche de butins, de cités perdues, de trésor de pirates (avec un crocodile!), ou de planètes exotiques... (que d'histoires!). 

Chacun des contes bénéficie d'une belle illustration en couleurs, dont les principaux éléments (père et fille...) sont repris dans les pages suivantes en N&B en simili ainsi que dans une autre situation. 

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On nage en plein imaginaire... Au lieu d'un "Georges" comme dans le livre précédent, le papa ventripotent est figuré par un "Carlus aénobarbus" (Carlos oblige).

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Car j'oubliais les textes de chansons qui s'intercalent entre chaque conte. Le générique de l'émission (paroles de Maryse Wolinski et Claude Lemesle, chanté par Carlos, Sarah Mesguish et Bernadette Lafont), dont le texte ouvre le bouquin en p.5, est déjà kitchissime (le clip ici en vidéo!). Je vous laisse chercher si l'on peut (ou non) dénicher les autres chansons voire les contes eux-mêmes, diffusés semble-t-il un soir de Noël 1985...

*** Je suis Charlie *** 

1 novembre 2021

Fragments messagers - N°19

Cette dix-neuvième chronique coronavirusienne risque d'être moins "revue de presse" que "coup de gueule".

N'avez-vous pas eu l'impression, le mois dernier (octobre 2021) que l'on parlait davantage de la Présidentielle de 2022 et beaucoup moins du coronavirus de maintenant en 2021? Ou alors, c'est moi qui ne consulte plus assez la presse "non filtrée" par Yah**... 

Hé bien du coup, j'ai une question qui me taraude. Dites donc, Messieurs Zemmour ou Jadot, Mesdames Hidalgo ou Pécresse, et autres: "vous Président(e)", qu'auriez-vous fait, et que feriez-vous, contre le coronarirus, mhhh? Je ne crois pas avoir encore lu de réponse à cette question... J'aimerai bien le savoir, avant de voter, l'an prochain!

Combien d'électeurs parmi les plus de 50 millions de Français dont le schéma vaccinal est paraît-il complet (en attendant qu'émerge le besoin d'une n-ième piqûre), et compte non tenu là-dedans [dans le chiffre quotidien précis à l'unité près] des quelque 600 à 650 000 personnes (?) qui seront décédées, durant toute l'année 2021, d'autre chose que le Covid-19 (vaccinées ou pas, donc)...? 
Ah bah non, hein, je vais pas encore donner au gouvernement l'idée de "croiser" la liste des vaccinés avec la liste électorale: c'est pas parce qu'on pourrait faire qu'il faut faire...

En tout cas, désormais, ce sont bien plus de 10% des Français qui ont officiellement été malades du Covid-19 (plus de 7,2 millions - je ne me rappelle jamais si le chiffre donné chaque jour intègre ou non les 118 000 et quelque qui en sont décédés...).

Et le chiffre de 57 millions de personnes en France éligibles à la vaccination ne recoupe pas encore le nombre de citoyens: ce seraient les + de 12 ans qu'on piquerait, tandis que je ne sais plus qui est le ou la candidat(e) qui propose de fixer la majorité à 16 (... seize!) ans?

Des chiffres, des chiffres à déchiffrer... Vous n'en avez pas marre, vous, de lire dans la presse que "le vaccin bidule, en [1ère, 2ème, 3ème piqure], protège à xx % contre les formes graves provoquées par le variant truc, protection qui varie elle-même éventuellement selon qu'on a déclaré la maladie avant la piqure, ou qu'on a été vacciné (avant ou après) par le vaccin chose ou bien le vaccin machin"...? Ces jolis pourcentages sont exaspérants (ça devrait être 100 % partout, idéalement, non!). Après, il est vrai que, pour chacune des entreprises qui fabrique le vaccin, avoir réussi à influencer tel ou tel gouvernement (ou l'Union européenne...), pour recevoir une commande de x ou y milions de doses, ça représente un paquet de milliards de dollars (ou d'euros...) de chiffre d'affaires en plus ou en moins. Voilà comment j'en suis réduit à voir les choses.

Parions que les chiffres vont perdre de leur précision? Avec la fin de la gratuité des tests au 15 octobre 2021, 15% des non-vaccinés prévoyaient de ne plus aller se faire tester (même s'ils développaient des symptômes), selon un sondage. Résistance passive, inversement proportionnelle à l'érosion des manifestants antivax (qui seraient passées au fil des semaines, paraît-il, de 230 000 à 25 000 manifestants?).

Le 14/10/2021, Madame Borne n'excluait pas la possibilité de perdre son pass sanitaire pour ceux qui refuseraient la 3e dose... Affaire à suivre?

J'ai relevé que dans son N°5266 du 13/10/2021 (p.5), le Canard enchaîné s'interrogeait sur le respect des règles sanitaires sur le paquebot MSC Virtusa, en pointant qu'avec une jauge de 70%, ce sont pas moins de 4 400 passagers et 1 700 membres d'équipage qui se partagent actuellement un immeuble flottant de 331 mètres de longueur. S'amuser en croisière, ce n'est pas forcément donné à tout le monde...

14/10/2021: très intéressante étude belge qui postule que les formes graves de covid sont corrélées avec un déficit en zinc, en selenium ou en vitamine D et C dans l'alimentation. Bien sûr, nos chercheurs ne sont pas en mesure d'affirmer que, supplémentées, les personnes concernées n'auraient pas développé une forme grave de la maladie s'ils n'avaient pas souffert de carences, ils en sont encore au stade des hypothèses, mais... Mangez donc quand même régulièrement des produits de la mer [des moules?]

Une fois que les problèmes liés au virus se seront atténués, les chercheurs pourront revenir à des sujets plus sérieux, comme "selon une étude de l’Université d’Illinois at Urbana-Champaign en collaboration avec l’Université de Floride et l’Université d’Eastern Illinois, manger un avocat par jour pourrait aider à diminuer la graisse viscérale chez des femmes atteintes d’obésité". L'histoire ne disait pas si l'étude était financée, ou non, par une association de producteurs d'avocats... et j'ai eu la flemme de chercher. Mais ça illustre bien une certaine tendance à agir sur des conséquences, et non pas sur des causes (au hasard, la "junk food"?).

Je ne m'étais encore jamais trouvé dans la situation de voir, dans le métro, le derrière de la tête d'une femme voilée ET masquée. Scoop! Il existe une sorte de petit "gadget", une bande de plastique souple avec des rangées de barbelures aux deux bouts, qui permet d'attacher les élastiques du masque derrière la tête. Quand on n'a plus d'oreilles disponibles, il faut avoir des barbelures en plastique...

Pour finir, un peu d'info culturelle ou diverse.

C'est un article de Sorj Chalandon dans Le canard enchaîné du 29/09/2021 (p.7, rubrique "La Boite aux Images") qui avait attiré mon attention sur le documentaire La grippe espagnole, la grande tueuse, diffusé dans Infrarouge le 29/09/21 à 22h50. Je l'ai vu en octobre en replay, il est disponible jusqu'au 22 novembre 2021. Je vous le recommande

Un braconnier piétiné à mort par des éléphants au Parc Kruger (Afrique du Sud). Braves bêtes... A moins que vienne un démenti, disant qu'il voulait juste les tirer au fusil à seringue anesthésiante, pour les vacciner tranquille?
J'ai lu par ailleurs que, en moins de deux générations, la "sélection artificielle" privilégie désormais les éléphants avec de très petites défenses (comme ayant le plus de chances de survivre et de se reproduire...).

L'ile de Paques se réinvente... J'avoue avoir ricané en lisant les lamento du businessman français venu faire fortune. Cependant que les 2000 ou 3000 autochtones, eux, ça ne les dérange peut-être pas plus que ça de ne plus voir passer 60 ou 70 000 touristes chaque année...

31/10/2021: et maintenant, enfin, le vaccin anti-coronavirus en patch, avec 5000 minuscules pointes sur un centimètre carré, et d'une efficacité merveilleuse... On ne nous précise pas s'il faut un réfrigérateur pour conserver les patchs, ni à quelle température. Quel chemin parcouru depuis le début de l'année 2021, hein! ... Ah, non, pardon, ce n'est pas encore d'actualité, ils en sont juste au stade des études!

A suivre le mois prochain... si vous voulez bien! 

7 octobre 2021

Du goudron et des plumes - Collectif

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) rends hommage ce mois-ci à Charlie Hebdo en citant un ouvrage paru il y a 10 ans. Du goudron et des plumes est sur-titré Charlie Hebdo fête les 100 ans de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).

P1120342   P1120365
Editions Les Échappés, 2011, 143 p.

On peut découvrir dans cet ouvrage un large panel (ou éventail) de plumes, avec même des dessinateurs anciens collaborateurs de Charlie hebdo que je n'avais encore jamais eu l'occasion de mentionner dans d'autres billets, pas forcément tous mentionnés dans la.présentation sur le site de la Maison d'édition, qui dit: "À quoi sert l’oiseau ? se demande Allain Bougrain-Dubourg, à l’occasion des 100 ans de la LPO. Marc Jolivet, Albert Jacquard, Luc Jacquet, Laetitia Barlerin, Maud Fontenoy, Patrick Pelloux, Laurent Baffie, Pierre Rabhi et François Cavanna ont pris la plume pour lui répondre et accompagner les meilleurs dessins d’oiseaux parus dans Charlie Hebdo, signés Bernar, Cabu, Catherine, Charb, Coco, Gébé, Honoré, Jul, Luz, Riss, Tignous, Willem, Wolinski. Dans ce livre à thème, c’est toute la société qui passe sous la « plume » des dessinateurs, au gré des marottes de chacun. Un regard d’aigle sur des problématiques toutes politiques, un angle original et ébouriffant sur notre société !". Comme l'écrit A. Bongrain-Dubourg dans sa préface de l'ouvrage (p.4-5), les dessins ont été ressortis de leurs cartons ou tracés, au gré de l'émotion. 

Voici ma propre sélection subjective, piochée sur 22 pages, parmi les plus de 240 dessins que comporte l'ouvrage.

P1120346 p.23, Gébé se payait l'appeau de Jospin.

P1120345 p.10, Honoré, le dodo.

P1120344 p.8, un magnifique dessin de Coco!

P1120343 ... précédé d'un autre (p.6).

P1120347 p.29, Tignous et Charb.

P1120348 p.35, sur le thème des colombes, Cabu et Gébé.

P1120349 Honoré brocarde p.44.

P1120350 Riss, en deux mots, beaucoup de bruit pour rien? (p.49).

P1120351 p.55, Jul, Cabu et Honoré.

P1120353 p.57, Bernar (très joli dessin!), Charb, et Wolinski (thème récurrent...).

P1120355 p.61 (Wolinski et Tignous)

P1120354 p.60, Honoré (je ne sais pas comment le prendre, si ce n'est qu'il ne faut pas confondre fiction et réalité?).

P1120356 p.62 (Tignous): déjà un virus asiatique effrayait la planète...

P1120357 p.66, Charb et Wolinski

P1120358 Willem, p.81.

P1120359 Gébé, p.93.

P1120360 Cabu, piquant... (p.98).

P1120361 p.105 (Riss, Willem, Catherine).

P1120362 Cabu, p.106 (Juppé hors contexte?).

J'en profite pour dire que la page de texte de Laurent Baffie, p.107, m'a fait rire.

P1120363 Charb (prémonitoire?) p.117.

P1120364 p.134, Lagarde en autruche, par Mougey (?).

P1120368 Kamagurka (p.79)

Bien entendu, on peut trouver des dessins d'oiseaux dans d'autres ouvrages de nos dessinateurs. 

P1120446 Mes fidèles lecteurs reconnaîtront le dessin de gauche, qui provient de Une vie compliquée...  P1120447 ... de Wolinski (chroniqué le mois dernier)... Je ne sais pas si les deux dessins sont contemporains ou non? 

P1140091 Et puisque je complète ce billet avec quelques autres dessins aviens, voici encore un dessin magnifique par Coco, dans son livre Dessiner encore que je chroniquerai un mois ou l'autre (il contient plusieurs autres images d'oiseaux). 

Pour cette fois-ci, j'espère que tout le monde aura bien noté que la LPO a 110 ans désormais? Quand j'étais jeune, pour moi, Allain Bougrain-Dubourg, c'était le masochiste qui allait une fois par an se faire casser la figure par les chasseurs de palombes. Ensuite, la LPO, ça a été le démazoutage médiatisé de quelques-uns des malheureux oiseaux touchés par les marées noires. Aujourd'hui, je suis davantage sensible à leurs actions de soutien au replantage des haies champêtres sur des terres agricoles...

J'ai trouvé mention de ce livre seulement sur quelques sites ou blogs de libraires, ou en rapport avec la LPO (partenaires, antennes locales...), mais pas sur des blogs de lecture. En tout cas, si vous avez des cadeaux à faire, Du goudron et des plumes est toujours en vente dans la boutique des éditions Les échappés...  

 *** Je suis Charlie ***

1 octobre 2021

Passes et impairs - N°18

Pass(es) sanitaires toujours en vigueur, alors qu'on a pu espérer un moment leur levée anticipée... Et voilà que les gamins y sont astreints aussi. Pour le moment, dans les diverses affaires de "trafiquants" dont la presse nous a parlé, il est question de pass frauduleux vendus quelques centaines d'euros, de comptes de médecins piratés, de quelques soignants vénaux et condamnés. Si l'on prend comme référence les arrestations de trafiquants de drogue depuis déjà quelques décennies, ce ne sont pas forcément quelques arrestations qui suffiront à mettre fin au "business" du jour au lendemain! Et autrement, est-ce que, vous aussi, vous avez entendu dire dans votre entourage: "Moi, j'utilise le pass de mon beau-frère" ou "Ah, moi, un coup de photoshop, et hop! Je modifie la date...", vous êtes-vous assis au restaurant sans que rien ne vous soit demandé, avez-vous pris le train sans qu'un contrôleur vous demande votre pass?
En ce qui me concerne (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola), bien entendu, je ne crois pas qu'on puisse m'accuser d'avoir triché à tout va... 

Passons maintenant à ma "revue de presse" du mois écoulé, dont j'assume bien entendu la subjectivité.

A noter: une recherche sur les mots-clés "coronavirus plutôt faire vacciner préfèrent" ramène des articles sur ceux qui préfèrent payer leur test, faire sans pass sanitaire, multiplier les tests, tomber malade (au risque de contracter une forme grave de la maladie...), se faire virer que se faire vacciner... 

01/09/2021: L'OMS surveille un nouveau variant baptisé "Mu"... "Echappement immunitaire", quel joli terme! S'agirait-il, par hasard, de langue de bois, ou bien est-ce un "élément de langage", à moins qu'il ne s'agisse, tout simplement, d'un terme purement scientifique (oui, vraiment, dans toute la pureté de la science, celle qui est capable d'avouer avec humilité qu'elle ne sait pas...)? Bref, on aborde là un continent inconnu!
Et, à propos du prochain variant (nu ?): je suppose que Marvel a déjà déposé la marque comme titre de film... Ça donnera "Le mutant nu"?

06/09/2021: on en aura appris des choses ces jours-ci... Les épidémies de coronavirus auraient frappé pour la première fois l'humanité il y a 21 000 ans!  ... mais la science est toujours infoutue, aujourd'hui, de nous dire à partir de quel taux d'anticorps, vaccinés ou non, on pourra être tranquille.

07/09/2021: "Vaccination: pourquoi les cas de personnes vaccinées et positives au coronavirus ne sont pas si surprenants". D'abord, c'est la faute à ce fichu delta! Ensuite, personne ne nous avait dit le contraire. Ben tiens...

17/09/2021: la phrase en langue de bois "L’enquête CoviPrev montre une progression continue de l’adhésion vaccinale chez les personnes mais une moindre adhésion aux mesures barrières" m'a vraiment bien fait rigoler. En termes moins choisis, elle éclaire la réaction majoritaire: "on" m'a forcé à me faire vacciner, alors maintenant, qu'"on" arrête de me faire ch...!". 

08/069/2021: une info "anti-fake news" qui m'a bien fait rire. Faut-il que la confiance règne...

09/09/2021: ah bah pour une fois, je vais dire "merci, Capital"! 

13/09/2021: de mieux en mieux! Une équipe allemande... a validé (en toute indépendance!) ce qui n'était pas tout à fait avéré il y a un an? (cf. ce que j'écrivais dans mon billet N°5 le 1er septembre 2020).

15/09/2021: aux Etats-Unis, près de la moitié des patients hospitalisés souffrant de Covid-19 seraient des cas bénins ou asymptomatiques. Explication: toutes les personnes hospitalisées sont testées, quelle que soit la raison de leur entrée à l'hôpital. Tiens donc, qu'en est-il en France, exactement?

19/09/2021: comme prévu (par moi!), "on" commence déjà à nous annoncer inéluctablement la 5ème vague pour cet automne et/ou cet hiver... Si je caricature la suite des arguments qui vont nous être servis, ça donne "... mais grâce au vaccin, vous (la population vaccinée grâce au gouvernement!) mourrez, statistiquement, beaucoup moins!". 

17/09/2021: et maintenant, on va enseigner aux gamins, dès le collège, à se plier aux instructions confinementesques (manuel de 6e, éditions Belin, éd. 2021). En avant pour l'endoctrinement... au nom de l'éducation civique! 

15/09/2021 - Encore un fichier informatique de tests covid détourné... Quand il n'y en a plus, il y en a encore (des c...ies). 

Une question à garder en tête: et si le covid-19 rendait les cheveux plus sensibles aux colorations? (heu, messieurs-dames les Anglais, vous êtes sûrs que c'est pas le Brexit, plutôt, avec des changements éventuels de formulation dans vos cosmétiques nationaux? Ils ne sont plus obligés de faire Reach maintenant... non?). 

16/09/2021 - c'est pas au sujet du virus, mais d'un "fait de société", à première vue: la surexposition des enfants aux écrans pourrait avoir encore plus d'impact que ce que l'on imaginait. Tiens, au fait: y ont-ils été encore davantage exposés lors du confinement?

16/09/2021: un jour, un vaccin universel contre les coronavirus? Un infectiologue de Singapour aurait trouvé le moyen de fabriquer un vaccin contre des virus qui n'ont pas encore atteint l'homme. Si on pouvait avoir un coup d'avance, pourquoi pas...

Interlude

J'ai souvent vu, utilisé par les "pro-vaccins" militant contre les "antivax" primaires, l'argument (définitif?) "Ne jamais oublier que les vaccins ont sauvé des vies à commencer par Pasteur !". Alors, si je me rappelle bien ce qu'on apprenait jadis à l'école, au collège et/ou au lycée: Pasteur a eu le grand mérite de prouver que les maladies étaient dues à des "micro-organismes". En ce qui concerne la rage, ce pour quoi il est plus connu du grand public, il a eu le génie et surtout le courage de mettre au point un "protocole de traitement" contre la rage. En administrant suffisamment tôt après la morsure par l'animal enragé (par une série de piqures) un virus atténué, l'organisme produisait des anticorps pemettant de vaincre le virus transmis par l'animal enragé !!! Bien. Par contre, à ma connaissance, Pasteur n'a jamais prétendu obliger toute la population à se faire piquer, afin de devenir immunisée à titre préventif contre la rage (qui, avant sa découverte, tuait infailliblement ceux qui en était atteints via la morsure d'un animal enragé - plusieurs centaines de décès humaines en France au XIXe s.). Et c'est bien après lui qu'il est devenu possible de "vacciner" les renards, vecteurs de la propagation de la rage en Europe. Si ce n'est sur le principe des vaccins (et c'est déjà énorme, c'est vrai!), pas grand-chose à voir "directement" avec le Covid-19, donc.

D'un écrit qui déplaît: pour dire avec indignation que cela ne correspond pas à ce que vous pensez, croyez ou savez... encore faut-il d'abord l'avoir lu! Commencez donc par là.

On accélère en fin de mois!

22/09/2021: Enfin! Une étude (au CHU de Toulouse) donnerait des indications sur le seuil d'anticorps protecteur contre une (ré)infection? Mes fidèles lecteurs savent que j'attends cette info depuis longtemps...

28/09/2021:  Les fumeurs sont 80% plus susceptibles d'être admis à l'hôpital, selon une étude qui porte sur 421 469 participants (et pas un de plus ni de moins?)

28/09/2021: Sanofi arrête le développement de son vaccin à ARN messager, parce qu'il arriverait trop tard sur le marché. Tout est dit dans le sous-titre.

26/09/2021: un parti anti-vaccin fait une percée électorale lors d'élections régionales en Autriche. Quant au FPÖ fondé jadis par feu Jörg Haider (décédé en 2008 après être parti créer un nouveau parti en 2005), il s'y casse la figure. 

28/09/2021: malades du covid-19, si vous voulez aller mieux, buvez du lait! Mais pas n'importe lequel...  

22/09/2021: alors, ce serait bien bien Batman le coupable... au Laos? 

20/09/2020: Philip Morris se diversifie dans le "mieux-être pulmonaire". Pas encore dans la fabrication de respirateurs artificiels, mais demain? 

22/09/2021: nous voici de nouveau en automne. Pour restreindre encore la circulation du virus, faut-il souhaiter qu'il pleuve ou qu'il fasse sec? Vous parlez d'une dynamique des aérosols... En ville, la pluie sur le bitume fait rejaillir les bactéries et les ramène à l'air. Par contre, elle ferait chuter plus vite les aérosols contenant du virus? Vive la pluie sur sol de terre, plutôt... Et quand il ne fait pas beau, nous nous entassons dans les transports en commun...

25/09/2021: porter le masque pourrait produire une sorte de "variolisation" (pas vraiment une vaccination naturelle, mais...) en diminuant la quantité de virus à laquelle on serait potentiellement exposé. Cette hypothèse me plaît bien. 

30/09/2021: un couple (aux Etats-Unis, bien sûr), vacciné, meurt du covid-19 à une minute d'intervalle. C'est affreux. Moi, j'appelle ça un raté... mais ça fait le buzz dans le monde entier!

En bibliothèque municipale parisienne, je n'ai eu aucun mal à aller rendre mes bouquins, grâce à l'obligeance des bibliothécaires qui, s'ils m'empêchaient d'entrer, prenaient bien volontiers mes bouquins. Aujourd'hui, je viens de recevoir le mail automatique qui m'informe que ma carte (ils disent mon "abonnement au réseau des bibliothèques de la Ville de Paris") arrive à échéance et doit être renouvelée. Là, maintenant, sans pass, je fais comment? Je me déplace aussi en restant à la porte? 
... Bah facile: je demande à dasola d'y aller pour moi!

Suite au prochain numéro... 

17 septembre 2021

Un vaisseau fabuleux (et autres voyages galactiques) - Philip K. Dick

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Philip K. Dick (1928-1982) est l'auteur de plusieurs romans adaptés au cinéma dans des films célèbres (Blade Runner, Minority Report, ou encore... Total Recall), et de nombreuses nouvelles de science-fiction. Il était donc normal que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) puisse chroniquer quelques-unes de ses oeuvres dans le cadre de mon Challenge de la planète Mars. Aujourd'hui, pour mon 10e billet (déjà!), j'aborde cet auteur avec un recueil de nouvelles dickiennes, que j'inscris également pour le 9e Challenge de l'Imaginaire et le XIIe Challenge Star Wars.

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Traductions de l'américain revues et harmonisées par Hélène Collon, 375 pages, 2010 (1er DL 2005, copyright Gallimard), copyright éditions Denoël pour la traduction française

Un vaisseau fabuleux (et autres voyages galactiques) rassemble 12 nouvelles, écrites entre 1952 et 1954. L'édition française précise "Cet ouvrage est publié avec l'accord de l'auteur et de son agent [nom de l'agent...]". J'ai acheté mon exemplaire il y a quelques semaines, sur la foi du texte de 4ème de couverture. Les Martiens dont il est souvent question (souvent des colons terriens) y sont à chaque fois différents... Je commence par dire quelques mots de présentation pour les 9 nouvelles évoquant Mars (1).

L'heure du wub qui ouvre le recueil a été la première nouvelle publiée par Philip K. Dick, et bénéficie de 5 pages d'introduction. Elle a conservé un "peps" indéniable, en étnt excessivement savoureuse. Quelques allusions semblent indiquer qu'elle débute sur Mars, avec le chargement d'un vaisseau à destination de la terre, qui embarque des animaux et des oiseaux fournis (sur réquisition?) par les "optus" martiens (1).

Dans Les joueurs de flûte, un médecin tâche de se renseigner à propos des autochtones qui se seraient trouvés sur un astéroïde, et obtient en réponse: "Oh, on raconte qu'ils sont originaires de Mars. Cela dit, ils ne ressemblent guère à des Martiens. Ils ont la peau sombre, plutôt cuivrée. Il sont minces. Très agiles, à leur manière. Ils chassent, ils pêchent. Pas de langage écrit. Nous ne leur accordons pas beaucoup d'attention" (p.113).

Monsieur le vaisseau remarque, p.88, que "Le monde s'est toujours battu, d'abord contre lui-même, puis contre les Martiens, et maintenant contre ces créatures de Proxima du Centaure dont nous ignorons tout". Quant au vaisseau, véritable héros de cette nouvelle, il a acquis une conscience humaine, volens nolens.

Dans Colonie, un équipage débarqué depuis 3 semaines sur une planète se méfie, rappelant que les sables martiens contiennent "une saloperie en forme d'hélice", comparable à l'eberthella typhi que nous avons sur terre (sauf erreur de ma part, ce nom correspond à salmonella typhi, le germe responsable de la fièvre typhoïde!). Je dirai juste qu'ils avaient raison de se méfier...

J'ai trouvé particulièrement forte la nouvelle Tant qu'il y a de la vie... Préserver les sources d'approvisionnement de matériaux devenus indispensables à une société de consommation exacerbée la conduit au désastre. Sur Mars, ce sont des "gisement de rexéroïde" qui sont l'enjeu. Ce produit (?) est indispensable pour le servomécanisme qui fait fonctionner les voitures terriennes! Mais Vénus, Callipso, Neptune, Saturne... sont également sources uniques de matières premières, d'où conflits après conflits.

La crypte de cristal voit les autorités martiennes se montrer plus subtiles que trois agents terriens alors que se profile un conflit entre les deux planètes.

Pour Un vaisseau fabuleux, Mars est juste une destination devant tester un vaisseau pris aux Ganymédiens. Mais il n'y arrivera jamais... alors que le Grand Emetteur martien est le plus puissant du système solaire, arrosant les neuf planètes et portant même au-delà, dans les profondeurs de l'espace (p.352).

L'ancien combattant qualifie les Vénusiens de "pieds-palmés" et les Martiens de "corbeaux", alors que les deux types de mutants descendent de colons terriens (la colonisation de Vénus est citée comme étant intervenue à la fin du XXe siècle!), et que les croisements restent fertiles... Le racisme ne passera pas.

La Mission d'exploration sur Mars y fera une terrible découverte, décourageante.

Les trois (1) nouvelles qui ne citent pas Mars ne manquent pas d'intérêt pour autant. Dans Le canon, un vaisseau d'exploration arrivant sur une planète anonyme se fait abattre par un engin automatique toujours en état de fonctionner, alors que les habitants de ladite planète semblent avoir disparu depuis longtemps. Les braconniers du cosmos, les "Adharans", vont léguer une méchante surprise au vaisseau terrien qui les ont arraisonnés. Enfin, la nouvelle Tony et les "Bêtes" montre l'impérialisme terrien, sûr de lui et dominateur, qui a fini par faire l'erreur de s'aventurer une planète trop loin... avant de devoir commencer à refluer, inéluctablement.

Une belle découverte pour moi que ce recueil, donc. J'espère avoir donné envie de le lire!

Voici pour terminer quelques autres chroniques trouvées sur la toile: le site Vous, humains (pas de commentaire possible?). Erwelyn a présenté plusieurs  des nouvelles du recueil ici ou , et plus globalement par ce lien. Enfin, Snow de Bulles de livre avait parlé du recueil en 2010.

(1) Edit du 27/09/2021: merci Erwelyn! Je viens de voir, sur un des billet récemment mis en ligne sur son blog, que j'avais lu beaucoup trop vite L'heure du Wub, qui est, donc, bien en lien avec Mars, contrairement à ce que j'avais écrit initialement...

13 septembre 2021

Les femmes ne viennent pas de Mars, mais elles y vont - Anneliese Mackintosh

 

Les femmes ne viennent pas de Mars, mais elles y vont, d'Annelise Mackintosh: voilà bien un livre que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) n'arriverai à inscrire sur aucun des challenges que je suis, ... si ce n'est mon propre Challenge de la planète Mars. Je suis tombé sur ce bouquin par hasard l'autre jour, dans les bacs à tarif doux devant chez Gibert au Quartier Latin. Je ne l'ai lu, bien entendu, qu'après avoir investi 2 euros pour cet achat. Neuf, ce livre sorti en juin 2020 coûte 18,90 euros. Une fois n'est pas coutume, je présente donc un roman paru très récemment! Hors challenge, je n'aurais jamais songé à l'acheter ni même à le feuilleter. Et voilà que je l'ai lu, pour en tirer un billet de plus.

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Selon ce qui figurait sur le site de l'Agence culturelle de la région Aquitaine (ECLA), la traductrice, Aurélie Montaut-Pernaudet, "a acquis une solide expérience dans le domaine de la littérature populaire et sentimentale": voilà qui pourrait suffire à qualifier l'ouvrage. De quoi s'agit-il donc? Solvig, 37 ans, plongeuse professionnelle en couple avec James, un tatoueur amputé d'un pied, court deux lièvres à la fois: tomber enceinte, et participer à un concours pour partir sur la planète Mars (sans l'avouer à son cher et tendre). Le roman est écrit sous forme de récit à la première personne. On partage donc avec notre héroïne les instants de plongée en saturation (avec les collègues qu'il faut supporter), le passage des différentes étapes pour sa candidature au projet médiatique Objectif Mars... et par-dessus tout, ses questionnements sur sa vie de famille, passée, présente ou future, mais plus ou moins dysfonctionnelle. 

De mon côté, je le répète, la seule chose qui m'a attiré vers ce livre qui ne correspond guère à la littérature que je lis usuellement, c'est Mars. Je peux dire que je l'ai lu sans déplaisir, mais avec une indifférence certaine, et que je ne le relirai pas. Quant à cette histoire de recrutement de futurs colons martiens, ça me disait vaguement quelque chose. Il me semblait avoir vu passer des infos dans la presse à ce sujet, fut un temps. J'ai vérifié, et il est explicite que c'est le véritable projet Mars Horizon porté par la société Mars One, lancé en 2011, qui a inspiré le "pitch" de ce bouquin. Il faut malheureusement (?) noter que l'article qui la concerne sur Wikipedia (consulté le 5 septembre 2021) signale la mise en liquidation en 2019 de la société suisse qui l'avait rachetée. Mais Elon Musk reste en embuscade avec ses propres projets de départ vers Mars. Et, plus sérieusement (plus modestement, aussi), la NASA recrute semble-t-il des volontaires (américains!) pour vivre un an, à Houston, comme s'ils étaient sur Mars...

Pour en revenir au livre, j'ignore s'il a attiré beaucoup de lectrices (sinon de lecteurs). J'ai trouvé un petit nombre de blogs qui ont l'ont chroniqué: Charlene, une des cinq chroniqueuses du blog Alice in Neverland, en parle. Mais aussi La bibliothèque de Céline ou Les petites lectures de Scarlett.

Ah, tiens, finalement, une idée: il faudrait que je propose mon exemplaire en "livre voyageur". Et ce serait aussi l'occasion de reprendre contact avec les blogueuses à qui je n'ai toujours pas demandé leur adresse ou un RV pour leur faire parvenir les livres pour lesquels elles s'étaient dites intéressées dans les délais lors d'une opération précédente!

10 septembre 2021

L'enfant de Mars - Cyril M. Kornbluth & Judith Merril / Le Marquis de la Dèche - Roland Dorgelès

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Encore de la littérature pour le Challenge de la planète Mars (lancé par moi-même, ta d loi du cine, "squatter" chez dasola). Comme je l'avais fait naguère pour des livres de Paul Féval ou Howard Fast, je vais profiter d'achats en bouquineries pour présenter deux livres.

Je suis tombé sur le premier par hasard, il y a quelques semaines, en fouillant dans les bacs d'une librairie d'occasion boulevard Saint-Michel, rayon SF / Fantaisy. Aux côtés d'ouvrages très contemporains (pas mal de volumes du Trône de Fer, d'autres "Fantaisies", et de la SF "classique" en Pocket, J'ai Lu et autres Présence du Futur [Denoël]), sur un des "format poche" dont ma main rendait visible un titre après l'autre, un mot m'a accroché l'oeil: "... Mars"! Je l'ai bien sûr sorti du bac et amené jusqu'à la caisse.

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L'enfant de Mars, Cyril M. Kornbluth & Judith Merril,
collection Le Masque - Science Fiction (N°84), Librairie des Champs-Elysées, 1979.

La collection tout d'abord. Je ne la connaissais pas (n'y avais jamais porté attention). Quelques recherches suffisent à n'importe qui pour découvrir que "Le Masque - Science Fiction", créée en 1974 et clôturée en 1981, a publié 116 titres". J'ai eu de la chance en tombant sur le seul volume de cette collection à comporter "Mars" dans son titre. Parmi les auteurs publiés: Philip K. Dick (8 titres), Jack Vance (3 titres), Isaac Asimov (2 titres), Frank Herbert (2 titres), Arthur C. Clarke (1 titre), Robert Heinlein (1 titre)... et bien d'autres auteurs connus (dont quelques Français) dont je n'ai jamais rien lu encore. On y trouve encore Le fusilier Cade, des mêmes Kornbluth & Merril (N°100). Quant à la "Librairie des Champs-Élysées", cette Maison d'édition fut fondée en 1925 par Albert Pigasse, et perdura jusqu'à sa radiation en décembre 1995, après avoir rejoint Hachette en 1971. Sa plus célèbre collection fut celle du Masque.
Aujourd'hui, la marque « Éditions du Masque » est déposée par les Éditions Jean-Claude Lattès, appartenant au groupe Hachette, depuis le 22 février 1996. Pour ma part, j'ai collectionné jadis les 247 tomes de la collection "Western" - ils doivent désormais gésir dans des cartons dans une résidence secondaire à usage de garde-meuble...

J'en viens (enfin!) à L'enfant de Mars. Pour une exégèse du titre, je dirai juste que ça aurait tout aussi bien pu s'appeler "Les enfants de Mars" (il existe au moins un autre livre portant ce dernier titre - rien à voir). On est tout de suite plongé dans l'action sur Mars, alors que le médecin, Tony Hellmann, héros principal, vient de veiller à la mise au monde (martien) d'un nouveau-né tout ce qu'il y a de plus humain, puisque né de colons d'origine terrienne. C'est en suivant le docteur dans ses pensées, ses actions, ses rencontres... que nous est brossé par petites touches, rappelées incidemment par l'un ou l'autre des personnages principaux ou secondaires, l'univers dans lequel ils évoluent, dans un futur indéterminé où la terre est surpeuplée. A noter que les tout premiers colons à avoir "atterri" sur Mars y étaient morts de faim, car le vaisseau-cargo qui devait les précéder avec tout le matériel nécessaire avait été détruit à l'atterrissage.

Désormais, les humains ont découvert une substance, l'oxygène enzyme (OxEn), produite à grand frais sur Mars même, qui, prise régulièrement, leur permet de survivre sur cette planète (atmosphère, atmosphère... et autres inconvénients). Mais tous ne s'y acclimatent pas. Parmi les produits exportés vers la Terre depuis Mars figure une une substance, la "marcaïne", qui peut devenir une drogue dont raffolent les Terriens, et qui rapporte de gros bénéfices - légaux - à ses producteurs. Pour sa part, le docteur Tony Hellmann fait partie d'une communauté, "Sun Lake", qui semble en autogestion, contrairement aux autres implantations terriennes sur Mars (un centre administratif, des mines appartenant à de grandes entreprises, des usines privées, quelques fermes familiales des "pionniers"...). L'équipement dans lequel ont investi les colons de Sun Lake, leur outil de travail et leur moyen d'existence, un laboratoire de chimie, est convoité par d'autres, et une crise éclate avec les autorités.

Après diverses péripéties (la pression ne se relâche pas un instant!), le "deux ex machina" sera un journaliste qui "n'est pas un simple rapporteur reporter" [p.109]. Son quatrième pouvoir l'emporte, très symboliquement, sur les autres: il éclaire le judiciaire, et il se permet de "manipuler" l'exécutif lorsque celui-ci exerce un "excès de pouvoir" règlementaire sinon législatif. Quant à l'enfant, disons juste qu'il a muté...

En deux mots, j'ai trouvé ce roman écrit à l'origine en 1952 particulièrement attachant et facile à lire. Je n'ai rien de spécial à dire sur les auteurs (dont j'ignorais jusqu'au nom avant de découvrir ce livre). Je vous renvoie donc à internet (et notamment à Wikipedia) si vous voulez d'autres informations sur Kornbluth et Merril!

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*      *

L'autre titre chroniqué dans ce billet contient un mot qui commence par "MAR" et finit par un "S". Le lien peut paraître un peu ténu pour en parler ici, alors je vais user d'une pirouette et arguer du privilège de l'organisateur du Challenge! Plus sérieusement, je rapproche les deux ouvrages parce que j'ai aussi "chiné" celui-ci dans une librairie d'occasion (pas la même).

L'étal de celle-ci (qui s'affiche "Livres anciens et modernes") m'avait attiré depuis l'autre côté de la rue, avenue Denfert-Rochereau. Pour fouiller dans les bacs de "Poche", il fallait écarter les livres à la couverture passée, posés à l'horizontale, qui les protégeaient du soleil. Le libraire m'a rappelé que les livres craignaient l'humidité, la moisissure, ...et aussi le soleil. En ce qui concerne l'humidité, son arrière-boutique et les livres qu'elle contenait ont subi un dégât des eaux l'an dernier, en provenance du voisin du dessus qui était parti se confiner en province sans couper son arrivée d'eau... Depuis, ça sèche péniblement. Bref.

Je n'avais, je crois bien, jamais croisé (ou, en tout cas, jamais prêté attention à) un "Poche" de Roland Dorgelès autre que son célébrissime Les croix de bois. Alors, quand je suis tombé par hasard sur celui-ci, Le Marquis de la Dèche, bradé à 1,50 euro, je me le suis offert. 

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Il s'agit d'un livre dont le copyright Editions Albin Michel est millésimé de 1971 (du vivant, donc, de Roland Dorgelès), cependant que l'édition "poche" semble avoir été imprimée en octobre 1974 (après son décès - même si celui-ci n'est pas mentionné dans la présentation de l'auteur en page de garde). A l'époque (pas encore un demi-siècle, alors que j'étais collégien), quatre titres étaient mentionnés "Dans Le Livre de Poche" en début de livre, et une vingtaine étaient listés en fin d'ouvrage comme "Oeuvres de Roland Dorgelès". Je reviendrai sur l'auteur plus bas, intéressons-nous donc au livre pour commencer. Ce fameux Marquis de la Dèche, notre héros (ou presque!), campe un personnage pittoresque parmi d'autres qui ne le sont pas moins, sur une Butte Montmartre imprécisément datée de "peu avant la Grande Guerre". Le livre se présente en 13 (oui, 13! Superstition?...) chapitres dont on imagine tout à fait la publication en feuilleton. Les bons mots fleurissent, les "types" sont parfois quelque peu caricaturaux: la bohème et ses artistes fauchés, géniaux, méconnus, enragés de réussite; les anarchistes; les indics; les (petites) crapules, et autres filous ou escroc (personnage attachant!); les "bourgeois" qui viennent s'encanailler; et tout un monde de bars et autres bouges plus ou moins interlopes (souvent tenus par des femmes). Mais tout tourne autour d'un jeune... non pas futur écrivain, mais chansonnier qui rêve d'écrire une opérette sinon un opéra (et d'y trouver la fortune!). Ses amis ou compagnons sont sculpteur, peintre, danseuse, chanteuse, accordéoniste... On sent parfois que Dorgelès a la plume facile du journaliste, avec de grands "morceaux de bravoure" sous forme de discours ou de descriptions, tandis qu'ailleurs quelques phrases suffisent à marquer les jours qui passent et/ou à faire avancer l'action... En ce qui concerne le "genre", il n'y a guère de mise en avant d'homosexuel(le)s - je n'ai pas dit qu'il n'en était nulle part fait mention! Les hommes apparaissent plutôt soucieux de leurs intérêts ou de leur orgueil d'artiste, mais aussi intéressé par la bagatelle, cependant que les femmes semblent plutôt volages... On est davantage dans le registre comique que tragique. Bref, c'est une pochade qui se laisse lire, même si le monde décrit paraît aujourd'hui bien suranné.

Par associations d'idées, je lierais ce livre à deux autres que j'ai lus dans le temps. L'un, pour la jeunesse, Fanchette (le jardin de l'espérance), de Saint-Marcoux, est aussi situé sur la Butte Montmartre, mais dans les années 1950. L'autre, Nuits de princes de Joseph Kessel, se déroule à Pigalle, après la 1ère guerre mondiale.

Je reviens à Roland Dorgelès, dont je ne savais pas grand-chose, comme -je suppose- la plupart des lycéens puis lecteurs de ma génération. Un coup d'oeil sur Wikipedia consulté le 16 août 2021 (je vous laisse vous y reporter - je ne veux pas allonger la sauce davantage!) m'en a appris bien plus que la biographie succincte du livre de poche. J'avoue ne pas m'être reporté à une biographie de Dorgelès, qui m'en aurait sans doute encore appris davantage sur mon livre du jour et son auteur. En tout cas, ce sont une cinquantaine d'ouvrages qui semblent avoir été publiés par notre prolifique auteur, membre de l'académie Goncourt de 1929 à sa mort, et qui l'a même présidée de 1954 à sa mort en 1973. J'ai l'impression que tout cela est bien oublié aujourd'hui. Pour son passage dans le domaine public et une éventuelle exhumation, attendons 2044: peut-être assistera-t-on à un retour à la surface éditorial(e) de toute son oeuvre?

Et pour finir ce long billet, une question subsidiaire: d'ici 2044, l'homme aura-t-il, ou non, posé le pied sur la planète Mars? 

7 septembre 2021

Une vie compliquée / La vie compliquée de Georges le tueur! - Wolinski

Cette fois-ci, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) consacre mon hommage mensuel à Wolinski, avec deux de ses albums aux titres qui se ressemblent. Pour la petite histoire, je ne connaissais pas Une vie compliquée et suis tombé dessus récemment dans une solderie, tandis que j'avais l'autre album dans ma BDthèque depuis plusieurs décennies. Je commence par le plus récent (et sans doute le plus méconnu?).

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 Une vie compliquée, Albin Michel / SEFAM, mai 2005 (après une première édition en 2004?)

L'hstoire semble bien avoir été publiée dans L'Echo des Savanes, ce que les mentions "Albin Michel / SEFAM" me laissaient supposer. Ce magazine semble avoir eu lui-même une histoire compliquée... Est-ce que la fin abrupte serait en rapport avec la suspension de L'Echo des Savanes fin 2005, avant la reprise du mensuel en 2008 par Glénat?

Lors de sa sortie en album, Une vie compliquée avait été présenté (selon ce que j'ai pu lire ces jours-ci sur le web) comme la première "véritable" bande dessinée de Georges Wolinski. Le contenu consiste en une aventure "unique" qui court sur 48 pages, sans que le thème en soit trop introspectif (?). Comme on peut le lire partout (et notamment en 4e de couv'), le "Jules" héros de l'album est présenté comme un play-boy bien garni en femmes comme en comptes bancaires.

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Dans l'album de la SEFAM, notre Jules apparaît plutôt comme un membre de la classe moyenne supérieure, un Français normal, avec une double vie, quelques maîtresses par-ci-par-là, et aucune inquiétude à avoir pour ses fins de mois. A noter encore que, dès la première page, on aperçoit des oiseaux qui... P1120442  P1120443 Mais non, j'en parlerai le mois prochain. Disons que le héros se prélasse en hamac dans une île. Dès la page 3, sa légitime l'appelle (au téléphone). Retour prévu à Paris, en passant par Stockholm... Trajet comme retour sont torrides. Et générateurs de quiproquos. Et Jules se retrouve dans de mauvais draps. Notre infortuné héros est pris pour ce qu'il n'est pas, un tueur. Ce n'est pas lui, c'est l'autre, monsieur "X"! Ah, en passant, ne prêtez jamais votre PC à votre chérie, quel que soit le prétexte invoqué! Elle va le pister dans son paradis puis à Stockholm. Les mafieux comme la police sont aussi sur ses traces. Son seul soutien: "X", dont on découvre qu'il a embarqué Jules dans son repaire. Devenu méconnaissable, il s'ennuie. Mais ses poursuivant(e)s rappliquent... Bref, vous l'aurez compris, ça fourmille de péripéties. Les 48 pages ne sont absolument pas numérotées. Par moment, un court récitatif suffit à faire avancer l'action. En dernière page, cet album commencé par des oiseaux s'achève en queue de poisson (à suivre / suite attendue?).

Quelques images du refuge en montagne. P1120444  P1120445 "X" est un vrai professionnel.  

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Je passe maintenant à l'autre ouvrage que je possédais de longue date [septembre 1998!], au titre un peu similaire: La vie compliquée de Georges le tueur! (éditions du Square, 1970 - 36 ans avant l'autre!). Ce second album (le premier chronologiquement) consiste, lui, en un regroupement de plusieurs épisodes plus ou moins philosophiques. Je dirais presque qu'il s'agit d'un album "à sketches". 

P1120441 Editions du Square, dépôt légal 4e trim. 1970

Le premier a pour titre "Le matraqueur". La première "victime" de celui-ci ne lui rapporte, comme butin, que deux sachets de graines... spéciales. Ces femmes empotées qui poussent doucement sont, je suppose, à ne pas prendre au pied de la lettre (ce serait bien trop méchant). Cette bande dessinée de 1970 nous montre une première "belle plante" dont le héros doit se séparer prématurément, tandis que la seconde s'attache longuement...  Faut-il voir dans cette historiette de 9 pages des (sex-symbol), entre celles qui dépérissent vite d'avoir été cueillies trop vite, et celles qu'il faut tenir à distance si on les a laissées nous envahir? Après quelques planches d'interlude, place à "La vie sentimentale de Georges le tueur", qui court en vain derrière le succès (10 pages d'histoire, + 2 planches-interlude).

Voici la planche d'ouverture du troisième épisode: le tueur réfugié dans le chalet, la grosse voiture qui vient le chercher... P1120561 ...Est-ce que ça nous rappelerait quelque chose? Il y est question d'un petit pays dangereux, s'il exporte une terrible invention: non, pas une religion, juste la découverte du professeur Cavanna, qui peut rendre l'humanité immortelle... 

Quatrième épisode: "C'est bien fait pour eux!". Georges (le tueur) revient, et il est plus méchant: dictateur, c'est à lui qu'il revient d'exterminer cette humanité qui le lasse. Encore deux pages d'interlude, et une conclusion ("Sex-shop") en dix pages encore: Georges est tout seul sur terre... ou presque.

Mais que je sache, à part sur le papier, Wolinski n'avait jamais agressé qui que ce soit!

*** 

Je profite de ce billet pour signaler l'appel co-signé par Maryse Wolinski et six dessinateurs de presse, dont Coco, Riss et Juin, pour réclamer la création, à Paris, d'une Maison du dessin de presse et du dessin satirique. Cette création avait été annoncée à grand son de trompe le 7 janvier 2020, à l'occasion du cinquième anniversaire de l'attentat contre Charlie, par le Ministre de la Culture, qui était à l'époque Frank Riester. Aujourd'hui, si j'ai bien compris, pour boucler le plan de financement, il ne manque plus que l'engagement financier de l'Etat... Peut-être n'est-ce plus assez "attractif"?
Appel publié dans le Journal du Dimanche du 05/09/2021, p.37.

*** Je suis Charlie ***

1 septembre 2021

Manifestement vôtre - N°17

== Attention, ce 17e billet d'une série qui s'éternise (mais n'a pas encore atteint la majorité / le droit de vote) sera un peu moins basé sur l'actualité et un peu plus "coup de gueule". Âmes sensibles s'abtenir. ==

Et bien non, contrairement à ce que le titre de ce billet pourrait laisser croire, je n'ai encore jamais manifesté, le samedi, pour protester contre le pass sanitaire. Et cela parce que je ne me retrouve nullement dans ce que la presse ou la télé ont pu nous montrer des organisateurs ou des plus exaltés des manifestants (barnums incendiés, pharmaciens ou soignants pris à partie!... Complotisme et antisémitisme, proximité / porosité avec l'extrême-droite...). Je pense plutôt faire partie d'une (forte) minorité (un tiers des Français?) qui "ne sont pas pour" le pass sanitaire, sans pour autant apprécier la "minorité agissante" de ceux qui s'y opposent de manière "virulente" (si je puis dire).

Je sais pas vous, mais moi, ça faisait des mois et des mois que je croisais des personnes qui me disaient "Oh, le covid-19? Je crois bien que je l'ai eu déjà! J'ai été malade comme un chien / totalement sur le flanc / au fond de mon lit pendant 3 jours / une semaine..., à l'époque où on n'en parlait pas encore / juste avant le 1er confinement..., et puis ça a passé tout seul...".
Et manifestement, ces personnes-ci n'ont jamais pris la peine de consulter (guéris avant, à coup de paracétamol?) ou de se déclarer "officiellement". Parmi elles, le discours pouvait aller de "du coup, plus besoin de me faire vacciner!" à "Bah oui, je me ferai quand même vacciner, comme tout le monde, on n'a pas le choix...".

Je me demande donc combien, parmi les réfractaires au vaccin comme moi, ont été des "malades clandestins" - par opposition aux bientôt sept millions de malades officiels dûment estampillés, référencés, comptabilisés (plus de 10% de la population française, tout de même!)?

Occasion encore de souligner que les beaux chiffres de nos comptages nationaux précis jusqu'à l'unité, ça me fait donc doucement rigoler... Les ordinateurs ne recrachent jamais que ce qu'on leur a injecté. Si les données sont faussées ou incomplètes à la base, ça ne les dérange pas spécialement... On obtient quand même de jolies courbes, qui éclairent nos "décideurs" pour prendre des décisions indifférenciées... (sinon indifférentes).

== Ce qui m'embête, c'est qu'il est impossible (inutile, plutôt) à chacun de vouloir se faire tester pour connaître l'état de ses éventuels anticorps: l'HAS a dit (béni soit son nom!), dans son avis du 15 mars mis à jour le 16 juillet 2021, que la science n'est pas capable de savoir à partir de quel taux les anticorps nous protègeraient... ("A ce jour, la présence d'anticorps ne permet pas de garantir que vous êtes protégé contre la maladie si vous rencontrez à nouveau le virus ou ses variants") alors que ma "suggestion" (voire mon attente!) aurait été que soient développés et promus des tests permettant de détecter la quantité d'anticorps (et leur "efficacité" prévisionnelle) pour permettre à chacun d'apprécier SA propre situation, afin de prendre (et d'assumer) sa propre décision... ==

Profitons-en pour relever d'autres exemples, sinon de "technophobie", du moins de mes réticences quand il nous a été demandé de nous "adapter" à des modifications en fait imposées.

Le passage de la TV hertzienne à la TNT, en devant soit me procurer un boitier bidule soit changer de télé? Zut. Après tout, biberonner ce qui coule des tuyaux audiovisuels, je m'en passe bien, et ça m'évite de m'endormir, le dimanche après-midi, devant les F1 qui tournent en vrombrissant sur leur circuit... Du coup, je me suis aperçu que j'avais davantage de temps pour lire! Le pass navigo annualisé? Zut. J'ai dû être l'un des tout derniers à utiliser ma "carte orange" tant qu'il a été possible de s'en procurer un coupon. Et je sais bien pourquoi je m'achète (en espèces!) un pass découverte différent chaque mois (5 euros, soit 60 euros par an): c'est parce que je n'ai pas les moyens d'en acheter un chaque semaine (ce qui reviendrait à 260 euros dépensés "pour rien"...). Un smartphone? Zut. Je me promène avec ma "cabine téléphonique portative" dans une poche et sa batterie dans une autre, donc. Je les réunis toutes les fois que j'ai, moi, besoin de passer un coup de fil. Etre borné en permanence, ... ma foi, je laisse ça à qui le souhaite! Et si, demain, on me remettait à chaque coin de rue les 40 000 cabines qui existaient naguère, je pense que mon bidule de poche passerait aussi sec à la poubelle. Ça suffit? Presque.

Se faire enfoncer dans les naseaux un écouvillon long de 20 centimètres... Si ça se trouve, ça atteint le cerveau (ah, je viens de comprendre pourquoi les gens acceptent de se faire vacciner, ensuite! - pouf pouf). En tout cas, non merci, pas pour moi, aussi longtemps que je pourrai l'éviter. Je ne peux plus aller au restaurant, au cinéma, au théâtre? Tant pis pour moi. Tant pis aussi pour les professionnels qui ne bénéficient pas de ma clientèle de ce fait... au moins jusqu'au 15 novembre?

== Bon, ceci dit, je vais quand même pimenter ce billet avec quelques infos relevées dans la presse le mois écoulé. ==

Dès fin juillet, tout était déjà prêt pour la campagne de rappel (3e dose) dans les EHPAD, à partir de septembre... Et pour la quatrième?

Ah bah ça n'a pas traîné: Moderna et Pfizer augmentent le prix de leur vaccin anticovid, pour les dernières livraisons contractées pour l'Union européenne. Vous avez dit situation de monopole en économie capitaliste?

20/08/2021 - une surprise incroyable, dont nul ne se serait douté, et qui va certainement modifier du tout au tout les politiques sanitaires française, européenne et même mondiales (c'est bon, je sors...): nous (les êtres humains - pour les souris, voir ci-dessous) ne serions pas égaux devant le virus! 25% des formes sévères du covid-19 s'expliqueraient par une anomalie génétique ou immunologique. Et alors, les 25% "à risque" et les 75% "moins à risque", va-t-on arriver à les différencier (j'ai pas dit discriminer!)?

Un film d'horreur réservé à un public averti? des chercheurs ont filmé en temps réel l'avancée du virus dans le corps de souris infectées... Bon, je sais pas si la version intégrale est réservée aux abonnés? Ce que j'en ai vu n'est pas excessivement spectaculaire...

03/08/2021: selon une étude américaine, l'infection naturelle fournit une telle immunité robuste sur le long terme que la vaccination contre la maladie n'offrirait aucun avantage réel. Et selon les chiffres israéliens, 40% des nouvelles infections dans le pays concernent des personnes vaccinées alors que seulement 1% concernent des personnes guéries du coronavirus. YESSSSSSS! Le tout, donc, c'est de juste commencer par ne pas en mourir...
En France, actuellement, on nous abreuve de chiffres qui disent que la majorité des malades sont non-vaccinés. En Israël (si j'ai bien compris!), la lecture des chiffres est inverse, avec comme explication: "quand la majorité d'une population est vaccinée, c'est normal que la majorité des malades parmi cette population soit aussi des gens vaccinés"!

27/08/2021: j'avoue avoir (encore) ricané en lisant le (gros) titre "L'infection entraîne plus d'effets indésirables que le vaccin". Faut-il que la masse des "irréductibles Gaulois" ait besoin d'être convaincue, pour faire ainsi flèche de tout bois! Bien entendu, l'article est beaucoup plus sérieux que ce titre stupide au 1er degré le laisserait penser.

12/08/2021: les maladies nosocomiales, je connaissais; les champignons nosocomiaux, pas encore...

20/08/2021: selon l'AFP, la pandémie a cessé d'accélérer cette semaine. Et ben moi, je vais vous bidonner un scoop, de sous mon seul chapeau (inventé, donc!): l'*fgh*n*st*n n'aurait déclaré aucun nouveau cas aujourd'hui (l'échelle est trop petite!). Champagne?

07/08/2021: toujours intéressant de constater comme chacun se constitue sa propre grille de lecture... Moi, dans l'article de 20 minutes, je décrypte en priorité que 13% des patients admis en soins critiques fin juillet ETAIENT vaccinés! ... En fait, on peut donner tous les arguments qu'on veut (pour le vaccin): ça touchera les uns sans faire bouger les autres! (comme aurait à peu près pu dire Chirac)...

09/08/2021: une micro-algue toxique sur les plages de la côte basque française pourrait donner des symptômes correspondant à ceux du covid-19. Si même les algues s'y mettent, maintenant, on est vraiment mal barrés!

10/08/2021: respect. Il a été au fond des choses. RIP.
RIP (bis):
le 1er homme au monde à avoir été vacciné est mort (j'avais loupé cette info du 26 mai 2021)

10 août 2021 - Alerte rouge en Martinique, pardon, dans les Antilles: si tout le monde n'a pas entendu le message "Arrêtez de ne pas vous faire vacciner: vous allez attirer le virus!", c'est qu'on est aussi bête que OSS117, ou moins malin que ce que le gouvernement pense... Et après, on nous dira "Je t'avais prévenu!" ?

Je vous parlais le mois dernier du vaccin à avaler (en gélule). Voici désormais le vaccin à sniffer (en spray, made in China)!

19/08/2021: à Sarreguemines, remise de peine envisageable pour les détenus qui se feraient vacciner? 
Y aura-t-il un démenti (une "nuance"), comme en Guadeloupe les 15 et 16 août pour le document publié par Libération?  Ou pourra-t-on dire que libération (de prison) a fait école?
Dernière Minute: désolé M'sieurs-dames, il semble que même avec le vaccin, c'est pas automatique...

18/08/2021 - la vaccination comme acte d'amour: François, merci beaucoup! Maintenant, tu veux pas aller t'occuper du mariage des prêtres, plutôt? 

23/08/2021 - bientôt le retour de la rentrée... et timing impeccable pour cette sympathique initiative: du matériel mathématique fabriqué à partir de masques recyclés, distribué gratuitement dans une commune de Haute-Garonne... Espérons que ça donnera l'esprit de géométrie à nos gamins du XXIe siècle concernés! 

20/08/2021: ah bah en voilà une idée américaine qu'elle est bonne pour faire repartir le secteur du spectacle vivant.  Comme quoi les Américains ne sont pas toujours si nuls que ça... Plus qu'à y affecter le budget nécessaire, hein Roselyne...

21/08/2021: il faut de tout pour faire un monde? Un Brésilien s'est débrouillé pour se faire vacciner 5 fois dans son pays... L'addiction au vaccin... ça se soigne?

30/08/2021: le virus aussi dangereux, chez certains patients, qu'une morsure de serpent à sonnette? Etude américaine, bien sûr (où donc trouve-t-on des serpents à so(r)nnette...?).

25 août 2021: une info qui m'a fait sourire (mais je ne fais pas partie des intéressés, bien sûr): 7 personnes sur les 200 piquées le 27 juillet au centre de vaccination de La Flèche (Sarthe) avaient reçu une injection de sérum physiologique en guise de vaccin... Ça me fait penser à ces malheureux candidats dont l'administration égare les copies et qui doivent recomposer...

Dernière minute: le 31 août 2021, on apprend que les données personnelles de 700 000 personnes testées (noms, prénoms, dates de naissance, adresses, numéros de téléphone, numéros de sécurité sociale et adresse e-mail, ...ainsi que le résultat des tests) se retrouvaient jusqu'au 27/08 accessible à tous, le mot de passe censé les protéger étant aussi en ligne. Je ne sais même plus que dire... Chapeau à toute l'équipe: les organisateurs, les entraîneurs, les sponsors, les soignants... sans oublier ceux sans qui rien ne serait arrivé, les décideurs politiques!

Pour finir, en lien avec l'actualité (JO et Afghanistan), je vais extraire une citation que Joseph Kessel, dans Les cavaliers, place dans la bouche d'un vieux conteur: "Il est un bon proverbe. Si la chance est avec toi, pourquoi courir? Et si la chance n'est pas avec toi, pourquoi courir?"

29 août 2021

La guerre des mondes - Herbert-George Wells

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J'ai poursuivi mon Challenge de la planète Mars (lancé par moi-même, ta d loi du cine, "squatter" chez dasola), en relisant un grand classique. Cette fois-ci, il ne s'agit pas d'un "space opera", même si je viens de découvrir que l'oeuvre chroniquée aujourd'hui a connu une ou plusieurs suites (que je vais tâcher de me procurer pour une prochaine lecture...). Mon billet du jour comptera, en tout cas, aussi pour le 9e Challenge de l'Imaginaire.

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H.-G. Wells (1866-1946) est l'un des pionniers de la littérature de science-fiction. La guerre des mondes, comme tout le monde le sait, dépeint le débarquement des Martiens en Angleterre, aux alentours de Londres (et non dans le New-Jersey aux Etats-Unis!). Mon Folio (ci-dessus) possède un premier cahier "collector", imprimé en biais, et une couverture illustrée par Folon (ça ne s'invente pas!). C'est mon grand frère qui m'avait offert (et fait découvrir) ce bouquin, pour un de mes anniversaires, il y a plus de 40 ans... Dans cette édition en français (je ne me suis évidemment pas reporté au texte en anglais), l'action se déroule en 1894, et est "racontée" six ans plus tard (alors que le livre, lui, a été publié en 1898).

Un lecteur français aura sans doute autant besoin d'une carte, pour y repérer les innombrables lieux cités au cours des pages, qu'un étranger pour se repérer en banlieue parisienne. J'ai trouvé un site en anglais (je suis bien certain qu'internet offre une multitude d'autres outils!).

Pour envahir la terre, la science martienne utilise, selon ce que reconstituent les savants terriens, une sorte de canon tirant des projectiles de 20 à 30 mètres de diamètre, qui "mettent minables" ceux envoyés sur la lune par la "Columbia" de Jules Verne. Au départ destination d'excursion, le premier cratère formé par la chute d'un de ces "météores" se révèle rapidement source d'un danger mortel, et très vite en surgit un engin inconnu, cependant que les cyclindres (contenants) continuent d'arriver depuis Mars au rythme d'un par jour. Les tripodes (célèbres dans notre "imaginaire collectif") sont aussi décrits (par un artilleur - qu'on reverra par la suite dans le livre) comme mesurant eux-mêmes 30 mètres de haut. Nos envahisseurs semblent ignorer la roue. Leurs "machines de guerre" principales se déplacent à vive allure, si j'ai bien compris, en basculant de l'une à l'autre de leurs trois longues pattes dans une sorte de tournoiement (?).

L'auteur-narrateur (roman à la 1ère personne) se positionne en témoin de première main, mais raconte également ce qui arrivait à son frère, de son côté. Très vite, c'est le chaos dans la banlieue londonienne, alors que les Martiens sèment la panique et la mort, malgré la résistance, qu'on pourrait croire de mieux en mieux organisée, de l'armée britannique, puis de sa marine. Ce livre écrit à la fin du XIXe siècle annonçait déjà les gaz de combat (la "fumée noire" inconnue répandue par les Martiens sur soldats comme civils) et le rayon laser de la saga Guerre des étoiles (puisque le laser n'a toujours, à ma connaissance, été utilisé jusqu'à maintenant que pour guider une bombe vers un objctif, et non comme "rayon de la mort" tel que décrit dans nos oeuvres d'anticipation). L'exode des Londoniens fait penser à celui de juin 1940 sur les routes de France (selon ce que j'ai pu en lire). Le narrateur s'attarde jusqu'à se retrouver isolé beaucoup trop près d'un campement martien avant de pouvoir s'échapper.

Dans ce livre, Herbert-George Wells nous donne entre autres la vision d'un futur où la majorité des humains ne seraient guère plus que du bétail (les Martiens sont quelque peu vampires...), cependant qu'une minorité résisterait (le narrateur passe quelques jours aux côtés de l'artilleur croisé précédemment, avant de comprendre qu'il ne s'agit guère que d'un rêveur velléitaire). Un premier indice d'insuccès de l'invasion est donné par la dégénérescence rapide de l'herbe rouge extraterrestre... qui, après avoir crû très vite, meurt subitement. Et il s'avère au bout de quelques semaines à peine que la cinquantaine de Martiens, dont les militaires britanniques n'ont réussi à détruire que deux ou trois tripodes (tuant leurs conducteurs), a été exterminée par les micro-organismes terrestres, alors que les envahisseurs s'apprêtaient à étendre leur rayon d'action (vers le continent?) grâce à une machine volante qu'ils finissaient de construire...

Désormais, on peut espérer que la Terre veillera au grain! Ce ne sont pas les hommes, n'est-ce pas, qui auraient l'idée d'envoyer aux confins de notre galaxie un message disant en substance: "Ohé, amis, nous avons plein de protides à vous offrir, dans la 3e planète autour du soleil! Venez, soyez les bienvenus, miam-miam!".

La moindre recherche sur internet ramène des dizaines de chroniques sur ce classique de la SF qu'est La Guerre des Mondes (le roman). J'ai tâché de "mixter" entre des blogs que je connais déjà ... et d'autres (sans prétendre, bien sûr, à l'exhaustivité!), mon principal critère étant que le blog soit toujours actif en 2021 (ce n'est pas le cas de tous ceux sur lesquels je suis tombé, on peut même dire que ça réduit sérieusement le champ...). Ainsi, en ont parlé: SF Emoi, La bibliothèque éclectique, L'ourse bibliophile, Ju lit les mots, Ewylyn, Bruce Kraft (qui a aussi consacré un autre billet au film de 2005), Le cafarnaüm éclairé de Nelfe et Mr K. (liste incomplète, j'insiste). Plusieurs autres blogs dont Le chien critique, Les lectures de Cyrlight, Culturellement vôtre, Welcome to Nebalia ...m'ont mis sur la piste d'une édition présentant aussi une suite!

** Pour prolonger le livre **

En plus d'être illustré, traduit, réédité, le livre a aussi donné lieu à bien des adaptations sous diverses formes toutes plus notables les unes que les autres. Il semble que la fameuse histoire de la panique causée par l'adaptation radio d'Orson Welles soit surtout une invention de journaliste. Pour ma part, j'ai dû voir au moins deux ou trois fois le film de 2005 avec Tom Cruise au fil des ans. Mais j'aimerai bien laisser dasola participer au Challenge avec l'un ou l'autre film concernant Mars! Une adaptation manga (3 volumes au Japon) est en cours de parution en France, j'y reviendrai vraisemblablement si le T.3 sort avant mars 2022. Et voici les titre de deux suites: La cage de Londres (il faudrait que je passe - notamment - à la librairie québécoise de Paris, afin de pouvoir en parler ultérieurement...), et Le massacre de l'humanité (évoqué par certains autres blogs listés ci-dessus).

Je savais aussi qu'Edgar P. Jacob avait illustré La guerre des mondes alors publié en feuilleton dans les tout débuts du Journal de Tintin, en 1946-1947, et pensais mettre ici un extrait du livre que je possède sur le dessinateur. Mais je viens de trouver mieux: Vivianne Quittelier, la petite-fille de sa dernière compagne, possède un blog (elle a d'ailleurs publié un livre de souvenirs où elle évoque le Maître). Et on y trouve donc en ligne plusieurs versions d'une image iconique représentant trois tripodes.

Pour finir, j'espère ne pas avoir trop déboussolé les lecteurs de ce billet par les mélanges entre fiction et réalité, fin du XIXe siècle et notre XXIe siècle. Si c'est le cas, je m'en excuse, et ne peux que suggérer... une deuxième lecture de l'article! ;-)

15 août 2021

Le secret de Khâny (Yoko Tsuno T.27) - Roger Leloup

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Quatre challenges avec un seul billet - je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) deviens peut-être trop gourmand...  en ce sixième mois depuis le début du Challenge de la planète Mars (lancé par moi-même, ta d loi du cine, "squatter" chez dasola). Mais bon, cela fait tellement plaisir d'y voir répertorié mes petits billets... Ici pour le 9e Challenge de l'Imaginaire, là pour le XIIe Summer Star Wars "The mandalorian". Cette fois-ci, mon sujet est une bande dessinée.

Yoko Tsuno, c'est LA série personnelle de Roger Leloup, qui a débuté sa carrière comme assistant de Jacques Martin, d'Hergé, de Peyo... Il a l'idée du personnage à Noël 1968 et quitte définitivement les Studios Hergé fin décembre 1969. La publication dans le journal de Spirou commence par quelques histoires courtes (je dois les avoir en reliures du journal!) sous la signature du scénariste Maurice Tillieux (reprises dans le 4ème album de la série, Aventures électroniques). La première histoire complète en un album met en scène la rencontre de Yoko et de ses deux faire-valoir masculins avec les Vinéens, dont Khâny, dans Le trio de l'étrange (album sorti en 1972). Mais commençons par Le secret de Khâny (27e album, sorti en 2015 - je reviendrai sur la série plus loin dans le billet). 

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Un soir, Yoko (à droite sur la couverture ci-dessus) et sa "tribu" sont dérangées dans leur vie de château en Ecosse par un robot volant manifestement vinéen. Occasion d'appeler en visioconférence Khâny (à gauche sur l'image)... qui commence par ne pas répondre. Lorsqu'elle se pose enfin, une heure plus tard, c'est pour proposer à la fine équipe un petit tour, non pas dans les étoiles (la routine!), mais sur la planète rouge, avec départ deux jours plus tard (oui, dans cet album, les choses ne traînent pas trop) vers la lune d'abord, puis, en une seule journée, vers Mars.

P1120461 (p.23-23) Arrivée en vue de la planète.

   On y tombe assez vite sur des créatures patibulaires (p.26-27)... P1120462

 ... dont il faut encore se dépétrer, après quelques péripéties (p.41) P1120464

Je crois avoir réussi à ne rien spoiler pour préserver le plaisir de parcourir chaque page.

P1120463 Au final, l'action sur Mars (de la page 22 à la page 46) se déroule très vite: cela a juste pris quelques heures à Yoko (et à ses comparses) pour sauver le monde terrien et conclure l'album.

Quelques blogs (parfois participants aux Challenges Summer Star Wars proposés par Lhisbei) ont écrit des billets plus complets sur cet album en particulier. Je pense à Anudar (fidèle participant, qui a aussi évoqué d'autres albums), ou à Fanaeries (plus épisodique, aujourd'hui inactif). En 2015, Blog-o-noisettes ou Prosperyne en avaient aussi parlé. Enfin, voici ce qu'en disait l'auteur lui-même en mai 2015.

Passons maintenant à la série (il manque dans cette image de Quatrième de couverture du N°27 les deux derniers titres parus).

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En guise de transition, je tenais aussi à montrer des citations des albums Message pour l'éternité (à gauche) et Les trois soleils de Vinéa (les deux autres extraits). Comme quoi, l'oxyde de fer est bien un élément répandu dans l'univers...

P1120548   P1120549   P1120550 des paysages déjà très "martiens"... L'un sur terre (avec un peu de végétation ou de mousse?) et l'autre à deux millions d'années-lumière!

Comme j'avais commencé à l'évoquer plus haut, la série de Roger Leloup (qui va sur ses 88 ans) compte une trentaine de volumes, dont une dizaine constituent un "space opera" avec extraterrestres et visites de planètes lointaines (très lointaines: à deux millions d'année-lumière!). Cette héroïne de papier est graphiquement âgée d'une trentaine d'années (mettons qu'elle était fraîchement diplômée en électronique en 1970...). L'originalité de la série consiste en ce qu'elle alterne des aventures en lien avec les "extra-terrestres" que sont les Vinéens (installés sous terre depuis des centaines de milliers d'années... en léthargie pour la plupart), et des aventures plus "terre-à-terre" même si exceptionnelles. Ainsi, Yoko a d'abord travaillé pour la télévision, plutôt "à la pige" qu'en tant que salariée en pied (un peu comme Tintin?). Ses aventures l'entraînent aux quatre coins du monde, de l'Allemagne à l'Asie voire la Suisse ou même la Belgique. Elle a des accointances avec les services secrets britanniques et, depuis déjà quelques albums, plus vraiment de soucis matériels pour faire vivre les enfants ou adolescentes qu'elle a plus ou moins prises sous sa tutelle au fil de ses aventures. Dans une interview reprise dans tel ou tel des 9 tomes de l'édition "intégrale" parue à ce jour, Roger Leloup précise avoir souhaité ne pas en faire une épouse ni une mère de famille "classique", et laisser libre part à l'imaginaire de ses lecteurs.

Les dix albums "vinéens" constituent la partie proprement "Space opera" de cette série. Le premier (Le trio de l'étrange, qui voit la rencontre avec Khâny) pose le cadre: sous notre terre vit une communauté extra-terrestre, technologiquement bien plus avancée que les terriens, des "réfugiés climatiques" avant la lettre, puisque leur planète d'origine, Vinéa, devenait invivable de par la fusion de leurs deux soleils, il y a deux millions et 400 000 de nos années. Pour évacuer toute leur population, "cent vaisseaux étaient prévus, on termina avec difficulté le onzième"... qui finit par atteindre la Terre en nos temps préhistoriques. Les Vinéens s'enfoncèrent sous terre. Au fil des siècles, deux projets ont vu le jour dans leur communauté: soit s'imposer par la force à la surface de notre globe (sujet évoqué dans le deuxième album "vinéen", La forge de Vulcain, et encore dans Le secret de Khâny); soit rapatrier les exilés vers Vinéa, après un voyage exploratoire auquel participera Yoko (dans Les 3 soleils de Vinéa, 3ème album de ce cycle, Yoko et ses amis passent deux mois en léthargie par trajet de deux millions d'années-lumière...). Notre héroïne y retournera à plusieurs reprises ensuite (11 albums, au total, voient intervenir les Vinéens, avec une intrigue se déroulant parfois sous nos pieds et non dans l'espace). Mais à force de voyages dans les étoiles, quelques années se sont donc bien passées! Le blog d'Anudar (La grande bibliothèque d' - ) a chroniqué au fil des ans une dizaine d'albums de la série. Il existe aussi au moins un site de fans.

Je me demandais si on pouvait attendre un 30e album en cette fin d'année 2021. Je viens de dénicher sur ce qui se présente comme "blog auteur copyright Roger Leloup", deux lignes datées du 28 juillet 2021, qui annoncent que "Les gémeaux de Saturne est terminé" (sans date de parution à date). Enfin, en ce qui concerne les droits audio-visuels de Yoko, ils restent propriété totale de la SA Créations Roger Leloup.

Cette question (d'un nouvel album) ayant semble-t-il trouvé réponse, il me reste, à titre personnel, une interrogation. Je me demande si Roger Leloup a jamais songé à "donner les clés" à de jeunes auteurs pour prolonger, sans Yoko, l'univers vinéen, en suivant la piste qu'il avait lui-même donnée dans Le trio de l'étrange puis dans Les 3 soleils de Vinéa: aller explorer d'autres mondes, en racontant ce qui a pu arriver à tel ou tel des neuf vaisseaux partis de Vinéa (il y a deux millions d'années...) avant le 11ème, où se trouvait Khâny, celui qui a atteint la terre (je crois qu'un des 10 a déjà été retrouvé)? Ainsi, (un exemple entre des dizaines - tant il existe d'univers extraterrestres "de papier"!), pourrait-on, qui sait, rêver d'un "croisement" avec Les mondes d'Aldébaran de Léo (Luiz Eduardo de Oliveira)? Ou avec d'autres graphismes comme avec d'autres galaxies imaginaires?

Il ne me reste plus qu'à écrire à Roger Leloup - aux bons soins des Editions Dupuis - pour le lui suggérer!

7 août 2021

Les grands espaces - Catherine Meurisse

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) viens de découvrir une bande dessinée parue en 2018. C'est un cadeau d'anniversaire qui m'y a amené. Ayant à offrir, pour la deuxième fois (à une deuxième personne), le roman graphique L'oasis (de Simon Hureau, 2020, Dargaud, mais qui n'est pas le sujet du présent billet), j'y ai rajouté cet album-ci, dont j'avais repéré l'argument il y a quelque temps déjà. Son auteur a longtemps été la seule femme membre de l'équipe permanente des dessinateurs de Charlie Hebdo (où elle signait ses dessins de presse "Catherine"). Elle a quitté Charlie peu après le massacre de janvier 2015.

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Les grands espaces, Catherine Meurisse, Dargaud, 2018, 90 pages (mise en couleur Isabelle Merlet - bravo!).

Cet album revisite avec poésie l'enfance de Catherine et de sa (grande) soeur dans les années 1980, à la campagne où ses parents, néo-ruraux avant l'heure, avaient acheté une ferme en ruine pour y faire vivre la famille. Une maman à la main verte et un papa bricoleur, rien de tel pour vous donner une éducation écologique! Nous assistons au fil des pages à la "construction" de Catherine (et de sa grande soeur), entre Pierre Loti, Proust, Versailles, quelques peintres... Tout un passé revisité a posteriori par l'adulte qu'elle est devenue.

Je me permets de citer quelques-unes des magnifiques planches: pas forcément les plus esthétiques, pas forcément les plus belles, mais celles qui résonnent et font sens, pour moi.

P1120452  p.2. L'idéal des parents?

 P1120454 p.38-39 ... et autant pour La faute de l'abbé Mouret de Zola (un peu trop imaginatif...).

 P1120453 p.30. Ah, "le" paysan (qui a dû s'adapter pour survivre)...

 P1120455 p.56-57. Cette double page illustre comme un léger décalage entre la famille et l'éducation de Catherine, et l'univers rural du Poitou s'ouvrant à la modernité (le Futuroscope a été inauguré en mai 1987). Mais, je vous rassure, une ex-Présidente de la région Poitou-Charente en prend aussi pour son grade dans d'autres pages... avec quelque anachronisme puisqu'elle ne l'a été qu'au XXIe s. (avant de devenir ambassadrice des pingouins - un jour, je reparlerai d'oiseaux)!

 P1120456 p.86. La planche qui, dans l'album, suit celle-ci explique que les parents ont tous deux perdu les "maisons d'enfance" où ils avaient grandi...

Catherine évoque dans l'album ses débuts de future dessinatrice professionnelle (un premier projet pour le Festival du Cabicou?), mais n'y parle pas de Charlie Hebdo. Elle l'avait déjà fait dans La légèreté, que j'avais chroniqué ici.

Au final, ces Grands espaces constituent une oeuvre magnifique et touchante. La longue liste des remerciements finit par une "Pensée pour Charb, qui attendait cet album". 

DesHistoiresetdesBullesMême si l'ouvrage ne figurait pas, avant que je l'y inscrive, sur le challenge ci-contre, nombre de blog ont chroniqué cet album bien avant moi, entre autres Violette, Hélène, Sabeli du blog Le carré jaune, le blog Enseigner dehors en ville, Lisou du blog Les pipelettes en parlent, StemilouElsy et CaramelMes échappées livresques, Le dragon galactique... sans oublier Aifelle.

Liste non exhaustive - je vous invite à en chercher encore d'autres et/ou à lire l'album bien entendu!

Terminons en signalant que Catherine a été la première auteur de BD élu(e) à l'académie des Beaux-arts (section peinture), en janvier 2020.

*** Je suis Charlie ***

1 août 2021

Des pressions pour la seringue - N°16

Vous vous rappelez cette époque lointaine où les Français étaient stigmatisés, année après année, comme ne consommant pas assez de dentifrice, de savon, ou de brosses à dents? Ça me (ta d loi du cine, "squetter" chez dasola) fait penser: où en est-on de nos achats individuels de masques? Quels seraient les chiffres de fabrication ou d'importation, et de vente? Vous voyez la presse en parler, vous? Bon, en avant pour ma petite recension subjective du mois écoulé... Vaccinez-vous, qu'ils disaient.

01/07/2021: Les propriétaires d'animaux invités à éviter leurs chiens et chats s'ils ont le covid (les propriétaires, pas les animaux). Et les hamsters? 

02/07/2021: la saga est sans fin... Vous avez aimé l'histoire de Delta? Vous adorerez Epsilon (la résistance, en France, tout ça...).

02/07/2021 - "Nous ne contraindrons pas les Français à se faire vacciner", affirme Véran. En le disant, ça va mieux! [Enfin, ça, c'était en tout début de mois de juillet... ].

Petit retour en arrière: il paraît que, fin juin, des scientifiques du MIT développaient des masques capable de détecter le covid (depuis le temps que je le réclamais...). Et depuis, ça en est où?

05/07/2021 - Bonjour l'angoisse: "toute personne non vaccinée sera contaminée par le variant delta", selon Benoit Elleboode (sic!), directeur de l'ARS Aquitaine. Et... combien, parmi les personnes vaccinées?

Même jour: être sujet au rhume serait une chance contre le covid, d'après une étude publiée dans Science Immunology? Pfff, ça aussi, ça fait fait des mois que je le dis... Ma petite jugeotte perso m'amènerait presque à me demander combien, parmi les cas graves autres que "sujets à risque" déjà identifiés, seraient des maniaques de la propreté, utilisateurs compulsifs de lingettes désinfectantes pour traquer les microbes jusque dans les ch...? Alors forcément, leur pauvre organisme, quand il est pour la première fois confronté à un virus étrange, peut-être qu'il s'affole et réagit de manière un peu exacerbée... Tiens, c'est une bonne idée de départ, ça, je devrais rédiger une nouvelle littéraire là-dessus! Qu'en pensez-vous?

Ah la la, ces approximations dont nous sommes victimes... C'est pas delta qu'il faut craindre, c'est delta plus, le variant qui viendrait du Népal?  

...Et voilà le variant lambda qui pointe son nez à son tour. C'est un générique? Et surtout, je m'inquiète beaucoup: que fera-t-on quand on aura passé omega?

Des anti-inflammatoires réduiraient le risque de décès du Covid-19, selon des études. Il s'agit du bamuzilicot - ah non, pardon, du tocilizumab, je lisais à l'envers... et de quelques autres "anticorps monoclonaux" aux noms tout aussi parlants, que je vous laisse découvrir!

08/07/2021: on devient bien dingue avec ce foutu virus! Devenir malade pour oublier... Vaut-il mieux boire?

09/07/2021 - alors là, ça devient vraiment grave, et l'on comprend que l'effroi assaille la planète: la progression du variant delta freine la reprise des bourses européennes! Le pire est à venir: le variant mu, il naîtra où?

10/07/2021: l'UE dispose désormais de suffisamment de doses pour vacciner 70% de sa population adulte, et s'en félicite, selon la Présidente de la commission, Ursula von der Leuyen. Plus qu'à convaincre 70% de la population adulte de se faire vacciner... Tout se jouera dans la subtile différence entre obligation de moyens et obligation de résultats...

11/07/2021 - une nonagénaire décédée en mars 2021 en Belgique était contaminée par deux variants différents (ont découvert des chercheurs): bien évidemment, elle n'était pas vaccinée...

12/07/2021 [tiens, salut Claude, ça va?]: une épidémiologiste, directrice de l'INSERM, estime qu'il faudrait vacciner 90% de la population en France contre le covid-19 pour sortir de la pandémie. Ouais... Combien de fois, à quelle fréquence ou quelle périodicité? Vacciner avec une piqure, deux piqures, trois piqures, davantage de piqures (une tous les six mois? Ou "seulement" une fois par an? A moins que ce soit à chaque apparition de variant...?). Boarf.

13/07/2021: l'OMS met en garde contre le mélange de plusieurs vaccins. Faites vos jeux, m'sieurs-dames... Rien ne va plus! 

Mi-juillet: "96% des Français ayant développé des formes symptomatiques la semaine dernière n'étaient pas vaccinés", selon messieurs Véran (c'est imprécis, jeune homme!) ou Castex? Inversons donc le paradigme: si je comprends bien, 4% des... étaient vaccinés? C'est très intéressant (bon d'accord, on va me dire qu'ils n'avaient subi qu'une seule piqure, ou bien que leur deuxième était trop récente pour avoir produit effet, ou que sais-je encore...). En tout cas, combien cela représente-t-il de personnes? Une étude très attendue est encore plus précise: 6% des cas étaient "complètement vaccinés"?

16/07/2021 - il a de la suite dans les idés, Monsieur Fakir: après Nuit debout, Resto(n)s Debout? ... J'ai pas lu le journal Fakir récemment, mais je me rappelle qu'il y a un an, il avait publié une très intéressante chronologie des premiers mois de la crise covid-19...

19/07/2021: les Français vaccinés sont appelés à convaincre les plus réticents par M. Attal (au lendemain de manifs qui avaient réuni + de 100 000 personnes). Et la prochaine étape, c'est quoi? L'appel à la délation? 

Ah, ce choix fait entre obligation de moyens et obligation de résultats! En gros, moi, au lieu de me demander si je suis pipi ou bien kéké, j'aimerais qu'on me donne le moyen de connaître le niveau de mes anticorps (si j'en ai), sans obligatoirement passer par la case "vaccin" si mes défenses "naturelles" sont suffisantes (après tout, je n'ai pas été à l'hôpital une seule fois en 18 mois, n'est-ce pas...)!

20/07/2021: Madame Borne disait "avoir écouté les syndicats". Les libertés des travailleurs exposés au public de ne pas se faire vacciner seraient préservées, puisqu'ils pourraient prendre des RTT, puis des congés, puis 2 mois de suspension sans solde, avant que soit entamée une procédure de licenciement spécifique. Alors, soit c'est vrai, et avec des défenseurs de ce calibre, elles n'ont pas besoin d'ennemis, nos libertés; soit rien n'est encore joué...

23/07/2021 - quelques petites demandes du Président du MEDEF après le vote de la loi... Si jamais elles sont acceptées, alors les derniers citoyens qui en doutaient encore pourront désormais tenir pour acquis la résidence réelle du pouvoir en France, entre démocratie parlementaire et puissance du patronat... 

Glané dans les informations concernant l'étranger: un couple marié depuis 22 ans, dont les deux membres sont décédés le même jour dans le même hôpital du covid-19 - ils n'étaient pas vaccinés. Ou cette jeune femme de 25 ans, en Colombie, qui a effectué le grand saut (à l'élastique) en "oubliant" qu'elle n'était pas attachée (ne pas se précipiter!)... Après, on peut se demander pourquoi on nous abreuve avec de tels actes manqués, plutôt anxiogènes...

26/07/2021 - info sensationnelle: un premier vaccin en pilule va être testé en Israël. Quand est-ce qu'on va nous faire avaler ça (après tout, est-ce qu'on n'utilise pas déjà ce genre de vaccin depuis des années pour vacciner les renards contre la rage)?

Entendu dans le métro, une dame expliquer patiemment à son interlocuteur-trice (une personne d'un certain âge, je suppose), que, non, elle ne pourrait pas rentrer dans un certain établissement culturel parisien ce soir-là. "Il faut un test PCR récent. Tu en as un? Mais il date de quand? Du mois de mars 2021? Ca ne marchera pas. Il n'est plus valide". Puis elle recommençait, en anglais cette fois-ci, dans les mêmes termes (approximativement), en tout cas avec les mêmes arguments. Puis de nouveau en français, depuis le début de la démonstration... avec une infinie patience.

28/07/2021: merci à Charlie (N°1514, Gérard Biard, p.3) d'avoir relevé dans les mises en garde de la CNIL sur l'extension du pass sanitaire, la phrase suivante: "En principe, il ne doit pas y avoir de contrôle de l'état de santé à l'entrée de lieux de vie collective. (...) Le législateur doit tenir compte du risque d'accoutumance et de banalisation de tels dispositifs attentatoires à la vie privée et de glissements, à l'avenir, et potentiellement pour d'autres considérations, vers une société où de tels contrôles seraient la norme et non l'exception" (position publiée le 21 juillet 2021). Je ne l'avais pas vue passer en regardant yahoo.fr... Comme quoi lire la presse "papier" (payante) a encore du bon, au lieu de se contenter de biberonner aux tuyaux "publics" (gratuits)...

29/07/2021: il n'y aurait pas que côté production de bébés que le confinement n'aurait pas été profitable / optimal; pour le reste de l'aspect relationnel de la vie en couple aussi (selon un sondage)? On imagine l'entrée de la chambre conjugale, et même en amont celui de l'appartement: "attends, tu as ton pass sanitaire ou pas?"

29/07/2021: chez nos amis britanniques, ça vole vraiment très haut, le niveau d'information (non, je ne vais pas parler de princesses...). 

205 000 manifestants ce samedi 31 juillet sur toute la France de "contre...": pas mal pour un WE de chassé-croisé estival! Depuis quelques semaines, les chiffres grimpent d'environ 50 000 par semaine. Mais... Quatre cortèges différents rien qu'à Paris? J'ai aucune envie de me ranger sous la bannière de M. Philippot. François Asselineau, aucun intérêt. Les Gilets jaunes, c'était pas mon truc. Alors quoi, ou qui? On serait entre 6 et 8 millions d'irréductibles qui n'envisagerions pas de nous faire vacciner (nous en tenant au "ce ne sera pas obligatoire"). Et avec cette minorité silencieuse, il n'y aurait pas moyen d'organiser une bonne grosse manif' qui ne soit pas récupérable par tels ou tels? Pfff...

Dernière minute: ça y est, avec ce temps pourri (pluie et humidité en plein été), j'ai attrapé un de mes gros rhumes de cerveau... Dasola prétend que ça me rend grognon (pure calomnie, bien sûr...). Mais je connais parfaitement le choix qui se présente à moi (à chaque fois pareil, depuis plus d'un demi-siècle!). Soit je me soigne avec toute la pharmacopée disponible (et je serai guéri en 7 jours), soit j'attends juste que ça passe (et j'en ai pour une semaine).

Bon, pour finir sur un peu plus de légèreté, je vous suggère de voir les petites sélections de dessins de presse de Canel [kilit]. Ou les billets "Ma petite semaine web", chez Plouf sur la terre... pour rire en images. Et bon dimanche!

27 juillet 2021

Période d'essai - Isaac Asimov

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Pour mon cinquième billet en ce cinquième mois depuis le début du Challenge de la planète Mars (lancé par moi-même, ta d loi du cine, "squatter" chez dasola), j'en reviens pour la deuxième fois à Isaac Asimov. Et je fais d'une pierre trois coups en terme de challenges, en comptant avec le 9e Challenge de l'Imaginaire et le XIIe Challenge Star Wars.

Disons deux mots de mon cheminement vers l'ouvrage du jour: alors que j'étais prêt à traquer d'occasion Noël sur Ganymède d'Asimov (dans lequel j'avais cru comprendre que figuraient des nouvelles concernant la planète Mars), j'ai découvert l'existence de...

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Ce Période d'essai représente un gros bouquin en "poche" (enfin, SF Folio) de 1067 pages, vendu 11 euros et quelque. Les 27 nouvelles qui y sont recueillies (le titre en VO est The early Asimov or, Eleven Years of Trying) avaient à l'origine été publiées en français sous la forme de quatre recueils parus précédemment chez Denoël et titrés Dangereuse Callisto, Noël sur Ganymède, Chrono-minets et La mère des mondes. Je ne suis pas sûr que j'aurais pu parler des quatre dans le cadre du présent Challenge.

Pour ne pas bloquer son épaisseur de 4,5 centimètres dans mes rayonnages, je l'ai tout bonnement emprunté en bibliothèque. J'avoue ne plus trop comprendre le modèle économique actuel de l'édition. Je suis un peu écoeuré: qu'est-ce que cela "vaut", donc, un livre? "le prix du papyrus", comme l'a écrit Asimov? Entre Librio qui va vendre des "poche" de quelques dizaines de pages à 1, 2 ou 3 euros (sans oublier les "Folio 2 euros"!), et ce "Folio SF" d'une épaisseur confondante... Quel serait donc le "juste prix" pour un livre de 250 pages? Ou un de 500 pages? Jadis, à ses tout débuts (fin des années 1950 / début des années 1960), le Livre de Poche attribuait un, deux ou trois numéros à ses volumes, en fonction de leur épaisseur, avec un prix en proportion. C'était à peu près clair. Et à coté de cela, un livre grand format et broché pour le dernier titre paru d'un auteur à la mode (ou pas) va coûter plus de 20 euros, et nécessiter force papier. A peu près aussi transparent que les tarifs de la SNCF. Bref. Revenons sur Mars.

Les "fameuses" 27 nouvelles s'étalent depuis 1939 (les toutes premières publiées par Asimov dans des revues) jusqu'en à la fin des années 1940, et comportent chacune une courte présentation de l'auteur (de 1 à 12 pages tout de même). Au fil de ces petites introductions et de la conclusion du recueil (125 pages, au total, non dénuées d'humour comme de détails financiers précis), Asimov nous fait découvrir la longue route qui l'a acheminé vers sa carrière d'écrivain professionnel, et mentionne l'existence de 11 nouvelles refusées par toutes les revues de SF des années 30 ou 40 et aujourd'hui définitivement perdues puisque datant d'avant qu'il comprenne qu'il devait toujours conserver un double de tout ce qu'il écrivait (dans un siècle, ça vaudrait le double du tarif d'un quart de cent par mot - au moins!). Quatre ou cinq des nouvelles ont un lien avec ma planète en question (même si leurs martiens ne sont jamais... les mêmes). Je vais donc finir par en dire quelques mots (et renvoyer mes lecteurs au livre pour le reste).

Ecrite en juin 1939, la nouvelle "L'hybride" postule un métissage entre terriens et martiens... et le racisme exacerbé qui l'accompagne. Le long déroulement de l'histoire se montre à la fois optimiste et déchirant. Une seconde nouvelle sur nos hybrides terro-martiens, publiée en octobre 1940, se déroule cette fois-ci sur Vénus - je ne vous spoile rien, son titre étant "Des hybrides sur Vénus". A noter que, pour la première nouvelle ("L'hybride"), à l'époque où ce recueil a été imprimé (en 2016), l'éditeur (Gallimard) n'avait pu retrouver les ayants-droit du traducteur (Bruno Martin). Alors, si l'un de mes innombrables lecteurs les connaît... Je signalerai encore que la couverture ci-dessus est manifestement inspirée par la seconde de ces nouvelles.

La nouvelle "Hérédité" expose une expérience sociologique: faire coopérer deux dirigeants d'entreprises élevés dans deux cultures différentes, l'une ne jurant que par la technologie, l'autre plus proche de l'agriculture paysanne (c'est moi qui y plaque, de manière un peu forcée, ce terme). C'est sur la planète Mars que peuvent se confronter ces cultures terrienne et ganymédienne (1). Je me demande si les auteurs de la bande dessinée "Doc Justice" (Ollivier & Marcello) avaient connaissance de la nouvelle d'Asimov (écrite en août 1940) lorsqu'ils ont publié leur petit récit complet de 11 planches "Neuf hommes sur la banquise" dans Pif gadget il y a... oh, près de trente-cinq ans (novembre 1976)! Bon, voilà que je joue à l'érudit cuistre... Mais je l'ai lu à l'époque, et le possède aussi en recueil d'"Intégrale".

"Une page d'histoire" évoque un brave - et sage - savant martien dont les travaux érudits (il est historien de la vieille civilisation martienne) sont dévoyés par ces brutes de terriens, en conflit ouvert avec Vénus, et bien plus intéressés par les applications concrètes de vieilles sciences dites exactes appliquées à la fabrication d'une arme fantastique citée dans de vénérables ouvrages. Alors que l'historien sait bien, lui, que, sur le temps long, toute victoire apportée par les armes est provisoire, en attendant que d'autres armes plus puissantes apparaissent... cependant que, chez les vaincus, la défaite appelle la soif de revanche. Et cette nouvelle, où est mentionnée en passant la mort d'Hitler, a été écrite, nous dit son auteur, en septembre 1940!

Publié fin 1940, "Le sens caché" peut amener la réflexion dans plusieurs directions: l'esthétisme poussé à sa dernière limite, l'art éphémère, les différences de cultures... Pour en dire deux mots: les martiens nous reconnaissent, à nous, terriens, la capacité de distinguer d'innombrables nuances de couleurs. Eux possèdent la capacité d'apprécier... une autre forme d'art. Mais... qui s'y frotte y perd! Cette nouvelle m'a moins parlé que les autres.

Je ne vais pas dire grand-chose de la vingtaine d'autres nouvelles (ni de leur ventilation passée dans les quatre recueils en français précédemment édités). Enumérer leurs seuls titres serait déjà fastidieux, et je suis trop paresseux pour m'astreindre à une ou deux phrases sur chacune. Par exception, j'avouerai que, n'étant pas chimiste moi-même, tout le sel de la nouvelle "Les propriétés endochroniques de la Thiotimoline resublimée" signée par Asimov juste avant sa soutenance de thèse m'a échappé.

Sur la Toile, j'ai eu du mal à trouver écho de l'ouvrage Période d'essai en passant par un moteur de recherche. Signalons tout de même qu'Hellrick l'a chroniqué. Et je suppose qu'une recherche sur l'un ou l'autre des quatre recueils précédents ramènerait davantage de réponses.

PS: précisons encore que j'ai hésité à inscrire le présent billet au Challenge Star Wars. A la réflexion, j'ai considéré que, comme la dernière nouvelle parle de robots positroniques cependant que les Mondes extérieurs de la Terre y sont évoqués, on peut acter que ce recueil disparate se rattache aussi aux univers "Space Opera" d'Asimov!

(1) Merci à Erwelyn dont le commentaire m'a fait me relire et constater que j'avais oublié d'insérer une phrase marquant le lien avec Mars pour cette nouvelle, "Hérédité"!

7 juillet 2021

Trois essais co-signés par Philippe Labarde et Bernard Maris

C'est de nouveau à Bernard Maris, assassiné chez Charlie Hebdo, que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) voudrais rendre hommage ce mois-ci, neuf mois après le précédent billet que je lui avais consacré. Je vais tâcher de présenter les trois ouvrages qu'il avait co-signés, il y a une vingtaine d'années, avec Philippe Labarde.

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Cette fois-ci, ce n'est pas un, pas deux, mais trois livres parus aux éditions Albin Michel que je vais survoler (après celui co-signé Cayat / Fischetti). Pour en raconter l'histoire: j'ai trouvé deux de ces ouvrages dans une armoire de "livres à prendre" dans le hall en bas de chez la coordinatrice de l'AMAP dont je fais partie. Après les avoir lus, j'ai cherché à me procurer le troisième.

Commandé chez mon libraire de quartier, l'exemplaire que j'ai reçu m'a interpellé car il affichait un prix de 23 euros (bizarre pour un livre publié en 1998 et qui ne comportait aucune mise à jour bibliographique ni indication de date de réimpression!). J'ai quand même déniché la mention "Imprimé en France par Lightning Source [+ adresse]", et, en creusant un peu, j'ai découvert qu'il s'agissait de la filiale française d'un groupe d'impression à la demande... 

Pour le contenu des livres eux-mêmes, je trouve aujourd'hui difficile d'en parler à qui ne les a pas lui-même lus. Le ton en tient surtout de la diatribe (que, pour ma part, je trouve plutôt pleine de bon sens), mais tout le monde ne partagera sans doute pas les avis, aussi tranchés que tranchants, des auteurs. 

Dans Ah Dieu! Que la guerre économique est jolie (1998), le thème est la déconstruction du primat des fameuses "lois du marché" que l'on nous mettait (déjà depuis quelque temps) à toutes les sauces à la fin du XXe siècle. Les auteurs mettent, par exemple, quelques coups de projecteur venimeux sur l'angoisse du banquier quand il accorde des prêts (alors que les Etats se précipiteront à l'aide des banques en cas de défaillance des créanciers) ou la souffrance des malheureux patrons lorsqu'ils sont contraints de licencier... pour s'en gausser, bien sûr. Comme si les sacrifices demandés aux "petits" étaient partagés par les "gros". Citation p. 206: "...le capitalisme, dont le nom politiquement correct est devenu le marché, n'est pas fondé sur l'égalité, mais sur la puissance: le peon libre à la porte de l'hacienda choisissant de travailler ou non et choisissant son latifundiste accompagné de sa milice". Les 216 pages de ce (court) bouquin sont subdivisées en une préface (de Serge Halimi), un prologue, 5 chapitres et un épilogue.

La bourse ou la vie (mai 2000) apporte la déconstruction d'un discours assez dominant à l'époque par lequel la presse vantait fréquemment les "fonds de pension", l'actionnariat individuel... Les auteurs nous expliquent, preuves, exemples et statistiques à l'appui, en quoi fonder une "société meilleure" sur ce pur jus capitaliste serait ou sera (est?) une erreur. Citation p.124: "Où est la démocratie dans le système des stock-options, simple avance sur pillage? Actionnaire, ça s'achète. Citoyen, ça se mérite". Et encore, le bouquin date d'avant l'explosion de la "bulle internet", de l'économie virtuelle vantée à grands sons de trompette à la fin du XXe siècle. Cette fois-ci, le sommaire détaillé (toujours pour 5 parties précédées d'un prologue et suivies d'un épilogue) tient sur 3 pages, pour 197 pages de texte - mais le papier est plus "bouffant". 

Enfin, Malheur aux vaincus (janvier 2002) s'est avéré le dernier ouvrage publié en collaboration. Citation (p.161): "Trois livres, trois Labarde-Maris, et au final on retrouve la question essentielle: la propriété. Ça valait le détour. Montrer que le marché est morbide, raciste, inefficace. Reste à s'attaquer à son fondement". Je ne sais pas si la pub de Philip Morris de 2001, épinglée p.101 (en gros, un cancéreux du poumon qui trépasse, c'est 1227 dollars potentiellement économisés par la République tchèque) était à prendre au premier ou au dixième degré. Plus globalement, le libéralisme ne rêve que de faire argent de tout, y compris de ce qui devrait rester des "biens communs". 179 pages, même schéma que les précédents - 7 parties cette fois-ci, dont le détail des thèmes égrenés tient aussi sur 3 pages. 

Bref, une fois de plus, je ne peux guère que conseiller à mes lecteurs, qui n'avaient (qui sait?) peut-être jamais entendu parler de ces ouvrages avant de tomber sur le présent billet, de les lire eux-mêmes, pour se forger leur propre opinion. 

Les trois ouvrages contiennent bon nombre de citations d'articles de presse "contemporains"... (journaux économiques, mais aussi Le Monde... dont Philippe Labarde a été chef du service économique et directeur de l'information). Concernant ce co-auteur, j'ai trouvé une courte vidéo (45 secondes!) où Philippe Labarde dit quelques mots sur sa rencontre avec Bernard Maris. 

J'ai aussi trouvé sur le site de L'Express une chronique du 2e livre publiée il y a 20 ans. Ainsi que celle de Goguengris, concernant le premier, sur Sens Critique.  

 ***

PS: je viens de vérifier, mais l'histoire "officielle" (sur la page dédiée de son site internet) de Charlie ne va toujours pas plus loin que le 17 juillet 2015. Ne serait-il pas temps de rajouter une phrase ou deux à son histoire, pour le journal satirique, laïque, politique et joyeux?

*** Je suis Charlie ***

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