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billet de ta d loi du cine
7 mai 2022

Exposition "Tignous Forever" à Montreuil (avril-mai 2022)

C'est une information entendue sur France Inter la semaine dernière par dasola qui l'a amenée à me signaler cette exposition Tignous Forever. Du coup, je (ta d loi du cine, squatter" chez dasola) suis passé il y a quelques jours au Centre Tignous d'art contemporain, à Montreuil (93100).

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Deux affiches obtenues via l'accueil de l'exposition

Tignous ("petite teigne"), c'était le surnom affectueux donné par sa grand-mère à un enfant avant qu'il ne devienne un dessinateur connu, comme le rappelle l'un des panneaux explicatifs de cette exposition. Chloé Verlhac, la veuve de Tignous (dont le vrai nom était Bernard Verlhac) est la commissaire de l'exposition, qui a débuté le 21 avril et dure jusqu'au 21 mai 2022 (accès gratuit). Qu'y trouve-t-on?

Des dessins, beaucoup de dessins (je ne les ai pas comptés!), souvent petits, parfois sous verre, classés par thèmes. Ceux qui connaissent déjà l'oeuvre de Tignous peuvent y reconnaître certains dessins déjà vus ou parus dans Ni dieu ni eux ou dans Comment rater ses vacances, entre bien d'autres. Mais l'exposition propose également des témoignages d'autres dessinateurs, dont certains qui avaient bénéficié des conseils de Tignous à leurs débuts (Catherine, Aurel, ...). Les salles enchevêtrées offrent bien des murs servant de supports.

Sur un écran mural passe une interview par des étudiants (si j'ai bien compris les quelques minutes où je m'y suis arrêté?), sur un autre écran, la série de dessins animés des pandas de Tignous (série dérivée de Pandas dans la brume). Dans un recoin, on trouve aussi des photos panoramiques de son atelier, pendant que la voix de Chloé Verlhac évoque la manière dont elle a dû annoncer la mort de leur père à ses enfants, après son assassinat à Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.

Après avoir demandé l'autorisation, j'ai pris quelques photos (pas assez, selon dasola).  

P1010585 La photocopieuse... comme instrument de travail dans l'atelier?

P1010595 Tignous interviewé... (en vrai, il parle et il bouge!)

P1010594 Une des salles en perspective  P1010593

P1010592 Dessin en noir et blanc, puis couleurs aquarelle (sur une photocopie en papier cartonné)

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Même avec l'aide de l'accueil sur place, je n'ai pas trouvé dans les accrochages un dessin figurant dans le catalogue de l'exposition (ci-dessous): aurait-il risqué de heurter certaines sensibilités?

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Pour visiter à votre tour l'exposition, vous trouverez les informations pratiques sur le site du Centre (adresse, horaire). Voici aussi le lien vers le catalogue de l'exposition (ses 24 pages sont aussi disponible sur place en version imprimée gratuite). Le programme des animations annonce, entre autres choses intéressantes, une visite commentée par Chloé Verlhac samedi 14 mai 2022 à 17 h, suivie d'une séance de dédicace et vente de dessins de Tignous. Je tâcherai de m'y rendre. 

Pour finir, je vais citer les derniers mots du catalogue, signés Chloé Verlhac: "Lorsqu'ils sont entrés le 7 janvier, Tignous demandait à la cantonade: «Quelle est notre part de responsabilité dans la souffrance de ces jeunes qui partent faire le djihad et pour qu'ils en arrivent là?»... Ils ont tué un mec bien. Donner à voir ses dessins est notre plus belle revanche. L'intelligence contre la connerie, le rire contre l'obscurantisme et la vie plus forte que la mort. Nous te continuons. Nous te continuerons."

*** Je suis Charlie ***

1 mai 2022

Corona corona... (sur un air de Bob Dylan) - N°25

Corona Corona... Que deviens-tu si loin? / Je me fais du souci pour toi / Et je m'en-NUIIIIIE de toi... [d'après Hugues Aufray]

"Aujourd'hui, rien."
...Comme l'écrivait Louis XVI juste avant la Révolution, au matin du 14 Juillet. Rien, ou à peu près. Plus un mot sur le covid-19 à la télé et presque rien dans la presse - si ce n'est pour mentionner qu'un quart des Chinois sont confinés chez eux (et que ça râle). Et chez nous? Ah, il est loin le temps où l'on avait tous les chiffres du jour, un ministre au moins une fois par semaine, des conseils de défense (contre les forces du virus...) à tire-larigot. Il faut chercher loin et avec acharnement pour se tenir au courant sur ce dossier. Par contre, il semble que LFI, PS, EELV et PC (sans parler du reste des poussières groupusculaires de gauche) aient du mal à se mettre d'accord sur la distanciation sociale à respecter pour les 12 et 19 juin 2022.

== Quelle flemme, moi... Pas tous les ans non plus qu'un 1er Mai tombe un dimanche! ==

06/04/2022: même s'il ne faut pas tirer sur les ambulances, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) ne résiste pas au plaisir de vous citer Charlie Hebdo (N°1550, p.13), glosant sur une étude du Monde qui a recensé quelques-unes des très nombreuses prestations intellectuelles du cabinet McKinsey concernant la crise sanitaire (covid-19): "Bref, à chaque fois que Jean Castex est venu dire une bêtise à la télévision, non seulement il n'en était pas l'auteur, mais en plus elle était facturée 5000 euros la minute". C'est un style d'humour qui me parle. Bravo Gérard Biard!

15/04/2022: Pfizer demandera très prochainement l'autorisation du rappel de vaccin chez les 5-10 ans (c'est moi qui souligne). Rappelez-moi combien, en France, de dizaines (de milliers) de parents ont demandé à faire vacciner leurs mômes dans cette tranche d'âge? Bon, c'est vrai, il doit s'agir de gamins plus "à risque" que les autres...

17/04/2022 : c'est effrayant, même un covid léger pourrait causer de gros dégâts au cerveau (pauvres singes...).  L'illustration est digne de Mars attackPensez-vous que beaucoup d'électeurs aient déjà été touchés?

20/04/2022: oh que ce petit bestiau a l'air mignon... Et pourtant! Vous avez dit "vison d'horreur?" 

Il y a deux ans, on était toujours soumis à "l'interdiction de déplacement en France" (qui a été levée le 11 mai 2020)... Ça me rappelle cet échange que je n'avais jamais publié, entendu dans une grande surface, face à un vigile qui n'en pouvait mais: "comment ça, on ne peut plus rentrer à 17h30? Mais enfin, il n'est pas 18h! Et j'ai rien à manger chez moi! C'est à 18h, le couvre-feu! Comment je fais pour manger, moi, ce soir?!" J'ose supposer qu'elle a fini par trouver... un petit commerce, plutôt qu'une grande surface! 

À Paris, depuis quelques semaines, les "terrasses éphémères" fleurissent. Depuis que c'est possible, j'ai dû pour ma part retourner moins d'une demi-douzaine de fois au restaurant et/ou au cinéma. Rythme nettement ralenti par rapport à "avant le covid". J'ai mis quelques semaines après le 14 mars 2022 et la levée de tout "pass" à m'y remettre. On perd ses habitudes, et on s'en passe. Moi, ça me va très bien. Pauvres commerçants! Mais... c'est la faute au gouvernement, non?

Vous vous rappelez l'histoire du "challenge" des dix millions de "vues" pour des youtubeurs (McFly et Carlito) mis au défi par notre Manu de faire la promotion des "gestes barrières"?.... Tout de même incroyable, l'engouement manifesté. Je viens de vérifier, ils ont passé désormais les 16 millions de vues...  À peine moins que ses 18 768 639 voix obtenues au second tour. Mais est-ce que tous les visionneurs ont voté pour ce visionnaire? Peut-il s'agir de cliqueurs professionnels (comme aperçu dans le film Effacer l'historique)? Il sait ce qu'il lui reste à faire: nommer Premier Ministre un saltimbanque... À propos de ce mot de "saltimbanque": ma propre légende familiale raconte que c'était le qualificatif méprisant qu'une "grande bourgeoise" donnait vers les années 1900, à notre ancêtre, homme de théâtre du XVIIIe siècle. La même légende disait qu'elle avait relégué les quelques reliques dont on avait hérité dans une chambre de bonne, où elles ont fini par brûler... Bref. 

27/04/2022: le Canard enchaîné démasque (p.5) une promesse non tenue. À Tours, une start-up avait promis de recycler des masques jetables, 13 tonnes en avaient été collectées depuis fn 2020, et l'agglomération tourangelle (22 communes, 300 000 habitants) avait claironné son soutien à cette filière. Fin sans gloire en mars 2021 du projet, les masques vont être finalement incinérés. L'élu alors à la tête de la Communauté de communes dit aujourd'hui au Canard: "j'ignorais que NeutraliZ n'avait pas un début de process industriel et allait demander à la métropole de mettre à la poche pour presque 3 millions d'euros!".

Et, pour finir mes élucubrations, le "macron souscrit": je crois ne jamais vous en avoir parlé encore. Changement de ton...

Aujourd'hui, rien de plus:  je ne sais pas plus que vous où on en sera le 1er juin 2022. Pas encore à 150 000 morts du Covid-19? On est dans les parages des 146 000... 

20 avril 2022

Harry Potter et l'enfant maudit - J.K. Rowling, John Tiffany & Jack Thorne

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Le texte intégral de la pièce de théâtre Harry Potter et l'enfant maudit (traduit de l'anglais par Jean-François Ménard)! J'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) eu la chance de voir arriver ce livre dans la "bibliothèque partagée" qui se trouve depuis fin 2021 dans le hall en bas de chez dasola. Je lui ai bien évidemment fait prendre l'ascenseur, et l'ai dévoré en quelques heures (comme il consiste en dialogues de théâtre, les 341 pages se lisent très vite). J.K. Rowling n'est pas à l'initiative de cette pièce écrite en 2016 et inspirée par la conclusion de son 7e roman de la série. Elle a bien sûr orienté le travail du dramaturge pressenti par la production pour rédiger la pièce inspirée de ses personnages. Cependant, depuis 2019, Harry Potter et l'enfant maudit est bien présentée comme faisant partie du "canon" officiel de la saga Harry Potter. 

L'histoire commence avec l'épilogue du tome 7 (Harry Potter et les reliques de la mort), impliquant les enfants d'Harry et Ginny, de Ron et Hermione, mais aussi de Drago. Descendre de tels parents peut s'avérer un fardeau lourd à porter et susciter quelques états d'âme. On les voit évoluer lors de scènes qui se déroulent sur plusieurs années, à Poudlard. Et quand un retourneur de temps fait son apparition, la tentation est grande, pour diverses raisons... de se laisser entraîner, sans (au début) se soucier des conséquences. Heureusement que papas et mamans viennent à la rescousse. Je ne vous révèlerai pas qui est l'enfant maudit. Et l'ordre finira par être rétabli. Personnellement, j'ai bien apprécié cette (courte) lecture. L'action basée sur des dialogues est bien évidemment rapide. J'avais relu la saga pendant le confinement (et revu aussi les 8 films). Aujourd'hui, il n'est peut-être pas définitivement exclu que les acteurs des films s'impliquent dans un "9e film" tiré de cette pièce?

Comme le livre est paru en 2016, on trouve beaucoup d'articles de blogs le concernant. Mais nombre de ceux-ci ont cessé leurs activités dans les années suivantes. Ceux que je cite dans la liste ci-après sont encore en activité (sauf exception), mais cette liste ne prétend pas être exhaustive, bien entendu. Certains sont enthousiastes, d'autres un peu déçus... Il doit donc appartenir à chacun de lire et de voir livre et pièce, mais aussi ce qu'en disent Anaïs (serial lectrice), BérengèreDocBird, Florell (commentaires fermés sur les billets les plus anciens, grmblll...), La pétillante (blog arrêté en 2021), Mon évasion de toujours, SolaineSon altesse, Stemilou, Thierry LTonksounette (voir la pièce, sinon rien!), TroianblogVoybam

Ah, et à défaut de la version anglaise au Palace Theâtre à Londres, j'ai déniché une version française (jouée dans un collège ou un lycée, peut-être? Certains ont l'âge des rôles!)... 

Ca me donnerait presque envie de me pencher sur les "fanfictions" dont j'ai découvert l'existence en cherchant les liens. Je m'offrirai peut-être les quatre volumes de 7 3/4 d'Alixe en juin... après le bac?

7 avril 2022

Lettre au futur locataire de l'Elysée - Riss / Elysée 2022 - Des candidats à croquer! (HS Charlie Hebdo N°27H)

Hé bien, cela n'arrive pas si souvent que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) rédige mon "hommage du sept" à Charlie Hebdo en lien avec l'actualité immédiate. Cette fois-ci, j'assume de focaliser sur deux ouvrages clairement "politiques" et orientés vers l'avenir tandis que mon billet d'il y a 5 ans l'était davantage vers le passé.

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Lettre au futur locataire de l'Elysée: ce petit ouvrage (15 x 24,5 cm, 5 euros pour 80 pages) de Riss paru en mars 2022 m'avait alléché par son titre. Il ne souscrit clairement pas à la mode de l'écriture inclusive - même s'il n'est pas inenvisageable qu'il s'agisse d'une locataire. Je m'attendais, a priori, à quelques pistes enthousiasmantes de conseils ou d'analyses "vous devriez / pourriez / voudriez": point! Mais 80 pages de pamphlet contenant force injonctions basées sur des constats fracassants. On en sort (c'est du moins mon cas) plus désabusé que soulevé par l'enthousiasme, avec à l'esprit: "hé ben, on n'est pas rendus!".

Passages choisis (hors contexte, bien évidemment: il faudrait que chacun de mes lecteurs prenne la peine de lire l'intégralité des 80 pages pour les resituer). La 4e de couv' ci-dessus s'inspire de l'introduction, mais de manière plus "soft" que celle-ci, qui dit (p.5): "Rassurez-vous, il n'est pas question ici de vous donner des solutions aux problèmes que connaît la France. C'est vous qui avez été élu, c'est à vous de les trouver tout seul. Chacun sa merde" (et le reste à l'avenant). Dans la partie I, sur la droite, p.11: "Flatter les idées reçues, entretenir les clichés, exciter les peurs, ça marche à tous les coups. C'est facile, c'est pas cher et ça rapporte gros aux élections." La gauche prend aussi son paquet, rassurez-vous (même si je ne peux pas tout citer). Plus généralement, cette diatribe ne souhaite ni "un président qui copie comme un cancre sur son voisin", ni "un président qui perde son temps à changer la Constitution". Citons la p.19: "Evidemment, un candidat à l'élection présidentielle ne peut espérer recueillir la majorité des suffrages des Français en leur expliquant qu'ils sont une bande de tocards. mais quelle personnalité, dans le secret de sa conscience, à l'abri du jugement public, n'a pas été, dans un moment de désillusion, tentée de le penser fortement?". Le génie créatif français existe-t-il donc encore? "On est en droit d'en douter, à la lecture des programmes politiques des uns et des autres, qui se résument à des empilements de propositions dont la première qualité est de séduire plutôt que de créer" (p.29). La partie II (p.37) liste "trois problèmes inédits à traiter par le prochain locataire de l'Elysée". Toujours dans le même style rageur, ça commence par "Nous voulons un président qui fasse rendre gorge aux Gafam", mais aussi "... plus fort que la fin du monde" (p.47), et enfin "... plus fort que Dieu" (p.61). Citation: "(...) c'est un fait constant dans l'Histoire: les religions évoluent rarement de l'intérieur mais le plus souvent sous la pression de forces venues de l'extérieur. Jamais elles ne font le premier pas vers la modernité et, pour leur indiquer aimablement la direction à suivre, quelques coups de pied au cul s'avèrent indispensables". Je reviens en arrière pour quelques autres citations, évoquant capitalisme, industrie et société de consommation (p.50): "satisfaire nos besoins vitaux ne suffit pas à cette société industrialisée, car ses marges bénéficiaires ne seraient pas assez élevées". Et sur la destruction des écosystèmes [, qui] atteint des niveaux irréversibles (p.52): "aujourd'hui, les destructions ne sont plus artisanales comme autrefois, elles sont désormais industrielles". Avec la bonne grille d'analyse concernant le capitalisme, bien évidemment (p.54): "en matière d'écologie et de protection de la vie sur terre, il n'y a rien, mais absolument rien à espérer du marché". La conclusion débute p.70. Extrait: "Vous croyez avoir été élu président de la République. En réalité, vous avez été élu président du bonheur des Français. Sur vos épaules repose la mission écrasante et inédite dans l'histoire de ce pays - et peut-être de l'humanité - de rendre heureux la totalité de vos sujets" (p.71). Et maintenant, au boulot... (pourrait-on dire avec amertume).

Au final, cet opuscule n'est pas vraiment une "feuille de route de circonstance" (contrairement à ce que j'imaginais), mais davantage fait pour "prendre date" et être relu dans 10 ans. Je ne sais pas si c'est le cas des programmes des 12 candidats (si la plupart font au moins quelques dizaines de pages, certains sont plus courts, d'autres plus longs que 80 pages!). Qui donc, aujourd'hui, a pris la peine de relire les programmes d'il y a 10 ans des cinq candidats qui se présentent en 2022 pour la troisième fois devant nous, leurs électeurs, qui devrions nous en souvenir?

...Bon, comme tout ça me paraissait manquer un peu de "grands dessins" (livre quelque peu austère si je compare, disais-je, avec mon billet d'il y a 5 ans), j'ai rajouté sur le présent billet le HS de Charlie Hebdo.

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Ce Hors-série Elysée 2022: des candidats à croquer est, lui, paru le 1er mars 2022. Du coup, sa préparation a bien dû être lancée à un moment où les candidats définitifs n'étaient pas plus "cristallisés" que ne le sont, à trois jours du premier tour, les intentions d'un paquet de millions d'électeurs (entre les abstentionnistes potentiels et ceux qui ne sont pas encore certains de voter pour un candidat précis), et son "bouclage" est intervenu largement avant la publication de la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel. On pourrait supposer, à la lecture des signataires des articles choisis, que chaque membre de la rédaction a (plus ou moins) "ses têtes", et c'est la somme qui fait que tout le monde en prend pour son grade. Tout le monde? Non. La rédaction avait prévu Taubira et Thouy (qui ont reçu respectivement 274 et 139 parrainages validés), mais ni Lassalle, ni Arthaud, ni Dupont-Aignan n'ont été "traités". Chaque candidat retenu "bénéficie" d'un dossier avec une page introductive sur fond rouge, suivi d'un nombre variable d'articles et de dessins. On peut relever 5 articles sur Macron, 4 sur Mélenchon, 4 sur Marine Le Pen. On a un peu l'impression que Thouy (octobre 2021) et Roussel (janvier 2022) ne sont là que par raccroc (un unique article chacun). Il s'agit souvent de "reprises" (je crois que la plus ancienne, du 3 mai 2017, concerne Marine Le Pen, avant celle du 7 mai 2017 dont la cible est Macron). 

L'édito de Riss titré "Bonne dégustation!" formule des griefs comparables à ceux contenus dans son livre, avec des mots plus savoureux: "Cette campagne a des airs de quinzaine commerciale où chaque commerçant vous accueille dans sa boutique pour faire connaître ses produits du terroir. Et celui qui vous offrira le meilleur pot-au-feu, le plus beau cassoulet, la plus belle raclette, aura gagné et dirigera la France pour cinq ans."

Dans le Hors-série, j'ai compté plus de 80 dessins dans les 64 pages intérieures (en comptant pour "un" les nombreuses vignettes des "reportages dessinés" (lors de meetings) même si ces derniers se prolongent parfois sur 2 pages). Mais malgré tout, j'ai dû faire une sélection drastique pour ne pas trop dépasser les 10% de citations (ci-dessous) et vous en laisser à découvrir, tout en prenant un dessin par "dossier" (de candidat)! Je précise à chaque fois la page et le dossier concernés, et vous laisse déguster mes choix!

P1140272 p.7 (Emmanuel Macron) P1140273 p.18 (Jean-Luc Mélenchon)

P1140274 p.22 (Marine Le Pen)  P1140275 p.39 (Eric Zemour)

P1140276 p.43 (Anne Hidalgo)  P1140277 p.44 (Christiane Taubira)

P1140279 p.51 (Valérie Pécresse)  P1140280 p.53 (Yannick Jadot)

P1140281 p.57 (Philippe Poutou)   P1140282 p.61 (Hélène Thouy)

P1140283 p.64 (Fabien Roussel)

PS: pour l'anecdote, je signalerai que j'ai dû réécrire intégralement mon billet, l'ayant malencontreusement effacé avant publication. Bref.

*** Je suis Charlie ***

1 avril 2022

Bilan du challenge martien / Le virus acquitté - N°24

Pour ce premier avril-ci, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vais mixer (ou mixter?) deux thèmes: d'abord, le billet de bilan de mon Challenge de la planète Mars (1er mars 2021 au 31 mars 2022), puis, dans un second temps, quelques mots (mensuels...) sur le fameux virus qui nous avait amené à finir mars 2020 confinés. Deux ans déjà, une éternité... et bientôt, nous votons (mais cela est hors sujet).

Le Challenge de la planète Mars s'est achevé hier sur un bilan honorable. Merci à tous les participants et commentateurs. Finalement, ce sont treize participants qui ont pris la peine d'inscrire au moins un de leurs billets dans le cadre du Challenge que je proposais, pour un total de 21 billets, ce qui a (re)présenté au moins 16 oeuvres différentes. Mention spéciale à Pativore qui en a écrit 5 en plus du fait d'avoir créé le logo "Planète Mars", suivie par Erwelyn (4 billets), puis par Zoé Lucaccini (2 articles). Le billet organisant le Challenge a, lui, reçu 28 commentaires de 12 blogueurs différents (dont 6 de Pativore et d'Erwelyn, et 2 pour A girl from Earth, Dominique, Girlymammie, Keisha, Titi70, Vincent, plus quatre autres blogueurs). Et s'il n'y en a pas eu davantage, ce n'est pas faute d'avoir signalé, dans de nombreux blogs, sous tel ou tel de leurs billets, qu'il aurait tout à fait sa place dans le Challenge (mais je n'ai inscrit que ceux qui ont fait une démarche en ce sens).

Si l'on regarde du côté des oeuvres chroniquées, le film Total Recall (1990) et le livre Curiosity de Sophie Divry ont eu le plus de présentations (3), suivis par Martiens, go home! (2, dont moi). Pour le reste, la palette s'est donc avérée très étendue! Merci spécial à Erwelyn (du blog Chroniques terriennes), qui a pris la peine d'actualiser son billet qui présentait le Challenge et d'en faire un article de bilan.

Pour ma part, j'ai rédigé, sur le blog de dasola, 20 billets totalisant 98 commentaires. Parti tard, j'ai accéléré sur la fin avec 6 billets en mars 2022, ce qui fait qu'avec mes 8 billets dans les derniers 40 jours, j'ai donc fini par moyenner à 1,5 billets par mois sur toute la durée du Challenge, cependant que certains de mes billets présentaient plus qu'une oeuvre (j'en compte 25... en comptant les recueils de nouvelles pour un?). J'ai pu aussi inscrire certains de mes billets sur d'autres Challenges (cf. colonne de droite - ou les billets eux-mêmes): 9e puis 10e Challenge de l'Imaginaire; Challenges Classiques en 2022; Challenge Winter short series in SFF, ... Par contre, j'ai eu un peu de mal à sortir de ma "zone de confort" (à découvrir des titres récents dont je n'aurais jamais entendu parler sans la blogosphère). 

Il m'a été suggéré de prolonger le Challenge. Si l'on entend par là que je devrais continuer à rédiger moi-même des billets sur le thème "planète Mars" ainsi qu'à m'efforcer de proposer à toute la blogosphère de venir participer (inscrire tel ou tel billet dont je découvre l'existence...), je crois que ça ne va pas le faire. Disons que, le cas échéant, je pourrais continuer à mettre à jour les liens (avec date du billet) et à tenir à jour la liste dans le billet du Challenge pour tous ceux qui me le demanderaient expressément! Mais je suppose que je vais laisser passer un certain temps avant de relancer activement quelque chose, puisque, comme dit plus haut, il me reste pour ma part suffisamment d'oeuvres à découvrir pour envisager d'ores et déjà de relancer une nouvelle édition (dans 11 mois d'ici, le 1er mars 2023?). Peut-être que je devrais réfléchir, d'ici là, à un nom qui ne fasse pas apparaître monsieur Elon Musk parmi les premiers résultats sur moteur de recherche!

******************** 

Venons-en maintenant à ma 24e "chroniquette", que j'ai titrée plus haut Le virus acquitté, pour parler du coronavirus qui a bouleversé la planète (certains pays dont le nôtre, tout au moins) il y a deux ans.

Il semble que tout focaliser sur ce sujet ou même en débattre soit désormais has been: "un clou chasse l'autre", selon le vieil adage (élection ou guerre? Faites votre choix). Celui que l'on jugeait si dangereux il n'y a pas si longtemps serait-il aujourd'hui bien négligeable?

03/03/2022: fin du passe vaccinal annoncée par M. Castex pour le 14 mars 2022. Bientôt le retour des soirées cinoche-resto ;-) ... Ah non, zut, on en revien(drai)t au pass "sanitaire"! Oui, ben finalement, non, on a largement arrêté de nous... bassiner avec ça.

03/03/2022: ça y est, on a enfin passé le cap des 23 millions de contaminations. Ouf, je m'inquiétais, le compteur devenait poussif... et quelques jours après, enfin, le cap des 140 000 morts est aussi dépassé. Même observation, j'avais peur que le comptage des morts en Ukraine mobilise toutes les ressources de nos statisticiens au détriment de ce comptage-ci... Fin mars, on en est à combien? Une centaine de morts par jour? Misère.

21/03/2022: on sent que c'est le printemps. Dans la rue, les jupes raccourcissent. Et dans le métro, les nez émergent des masques (si, si!)... cependant que retentissent les avis rappelant que le port du masque y est obligatoire "sous peine d'une amende de 135 euros".

==  Précision: [même ailleurs que dans le métro et quelques autres lieux,] depuis la mi-mars, il est permis, il est autorisé, de continuer à porter le masque, il n'est surtout pas interdit de (continuer à) le porter. Cela devient un choix personnel et non plus une obligation. == 

24/03/2022 - une seule solution pour s'en sortir: mangez des brocolis! D'où vient donc ce légume? De Sicile, semble-t-il (?)

C'est tout? C'est tout ce que j'ai noté. Le clou, vous disais-je...

Et pour boucler avec ce que je disais plus haut concernant les élections: quoi qu'en dise l'adage "au premier tour on choisit, on second tour on élimine", j'ai un peu l'impression que beaucoup de ceux qui voteront au premier tour (seront-ils nombreux?) élimineront, parmi les candidats disponibles, ceux qui leur conviendront le moins, pour se rabattre par défaut sur l'un de ceux susceptibles de leur déplaire le moins... Rien de bien enthousiasmant dans tout ça!

On verra bien où en seront le virus, le monde et la France après la date prévue pour le second tour de nos élections législatives (juin 2022).

30 mars 2022

Planète rouge / Monsieur Sourire - Ray Bradbury (& divers dessinateurs / adaptations par Albert Feldstein)

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Pour clore ma participation à la première édition du Challenge de la planète Mars, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vous présente deux albums d'adaptations en bande dessinée de nouvelles écrites par Ray Bradbury. Si le second album, Monsieur sourire, n'en contient qu'une seule qui provienne de Chroniques martiennes, il en contient tout de même une. Quant à l'album Planète rouge, il est un peu plus riche avec quatre nouvelles tirées du célèbre ouvrage. Et quatre autres récits où Mars est mentionné. Si trois de ces derniers parlent de fusées, le quatrième est plutôt du genre horrifique. Précisons encore que les deux illustrations de couverture des albums ne figurent dans aucune des nouvelles dessinées (elles doivent provenir d'ailleurs!). Les nouvelles, en noir et blanc, font le plus souvent 7 ou parfois 8 pages (exceptionnellement 6). Ces BD ont été publiées, à l'origine (début des années 1950), dans les magazines de la société EC Comics, adaptées par le rédacteur-en-chef Albert Feldstein (cf. Wikipedia, page consultée le 27 mars 2022) et dessinées par différents auteurs (qui avaient le droit de signer leurs oeuvres, ce qui n'était pas si courant à l'époque dans le système des Comics américains).

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Planète rouge
(1984) et Monsieur sourire (1985) ont été édités chez Albin Michel / Special USA.
Un 3e volume est parfois mentionné dans la littérature spécialisée (il aurait été titré Chroniques terriennes), je ne l'ai jamais vu.   

P1140247Listons d'abord ce qui provient des Chroniques martiennes. En page de titre de cet album [p.7] figure une vignette tirée de la nouvelle Les villes muettes. Puis il s'ouvre (p.11, pour 7 pages) par Il viendra des pluies douces (dessiné par Wallace Wood). Nous avons ensuite Les villes muettes, par Reed Crandall (p.18-25). Le pique-nique d'un million d'années (Severin & Elder, pp.55-61) est tiré d'une des nouvelles "douces-amères" des Chroniques. Les longues années (Joe Orlando, pp.76-82) est très fidèle à la nouvelle de Bradbury, même si elle a été adaptée de manière à ce que les 8 pages de BD se suffisent à ellles-mêmes, alors que la nouvelle faisait référence à plusieurs autres du recueil dans le texte original de Bradbury.

Moi, fusée (Al Williamson) n'est pas tirée des Chroniques martiennes, mais il y est question d'une guerre avec "les Martiens". En découvrant ce "récit à la première personne" plaisant à lire, on apprécie de ne pas savoir quelle est la part du fantasme ou de la réalité. Dans Celui qui attend (Al Williamson), Mars apparaît encore sous un autre jour. La vérité sortira-t-elle du puits? Pour de bon! (Wallace Wood, pp.90-95) évoque l'attrait du métier de pilote spatial sur un père qui verra tout juste grandir son enfant entre deux livraisons de cargaison sur Mars. La chute finale est douloureuse. Dans L'heure zéro (Jack Kamen, pp.83-89), où des enfants jouent à l'invasion de la terre par les Martiens, nous sommes au croisement de la science-fiction et du conte d'horreur (autre spécialité d'EC Comics). Il n'y a plus d'enfants, pourrait-on dire (ou bien, il n'y en a que trop)! Par contre, Paria des étoiles, dessiné par Joe Orlando (pp.40-46), est un très beau conte familial qui relate une expédition vers Mars offerte par un père à ses enfants (la mère refuse de participer - dans un premier temps). Dans le recueil L'homme illustré de Ray Bradbury, cette dernière nouvelle est sobrement titrés La fusée, tandis que la précédente, L'heure zéro, s'y nomme L'heure H.

P1140249 p.3   P1140251 p.25   P1140252 p.61   P1140253 p.76

Il n'est pas question de Mars dans Le roi des espaces gris (Severin & Elder, pp.47-54), uniquement de Vénus... Cette nouvelle évoque la sélectivité requise pour les futurs pilotes de fusées (1000 jeunes gens chaque année sur les millions de la terre). Cela devait être très frappant dans les années 1950. Mais aujourd'hui (XXIe s.), lorsqu'on regarde le nombre d'astronautes (cosmonautes, taikonautes et autres spationautes) en 2022, 1000 "appelés" par an, cela paraît bien optimiste...

Enfin, dans Châtiment sans crime (pp.33-39) et dans Paquet surprise (pp.62-68), Jack Kamen illustre deux nouvelles où il est question de la société "Marionnettes Inc.".

La 4e de couv' raconte que l'éditeur a reçu, à l'époque (années 1950) une gentille lettre de notre jeune auteur (Ray Bradbury), qui s'y montre ravi de l'adaptation de [deux de] ses nouvelles, mais fait remarquer que c'est sûrement par oubli qu'EC Comix ne lui a pas versé de royalties... Une fois ce détail réglé, ils ont par la suite collaboré jusqu'en 1954 (époque où les Comics ont dû se plier à une "Charte" qui impliquait une forme d'autocensure, après avoir été accusés de mauvaise influence sur la jeunesse).

P1140246Je ne dirai pas grand-chose du second album, Monsieur Sourire. Il comporte 13 nouvelles totalisant 91 pages de bandes dessinées, mais ne contient même pas la table des matières avec les noms des dessinateurs que l'on trouve dans le premier. Les nouvelles semblent pour la plupart tirées de publications spécialisées en d'histoires d'épouvante, et peut-être avoir été publiées dans une série appelée "Contes de la crypte"?. Elles se déroulent en majorité sur terre.

Seule exception martienne dans cet album, la nouvelle Mars, le paradis (Wallace Wood, p.p.65-72), tirée de la nouvelle titrée La troisième expédition des Chroniques martiennes.

Pour le reste, je peux essayer de reconstituer une "table des matières"... (avec des "points d'interrogations" quand j'ai des doutes sur le dessinateur, dont on ne trouve pas toujours la signature!):

  • p.9: Le cercueil (Jack Davis)
  • p.16: L'empreinte (pas de signature?)
  • p.24: Time Safari (Al Williamson), d'après la nouvelle Un coup de tonnerre du recueil Les pommes d'or du soleil
  • p.31: La grande roue (Jack Davis), d'après une partie du livre La foire des ténèbres
  • p.38: Tante Tildy (G. Harstly)
  • p.45: La dame qui hurlait (Jack Kamen ?)
  • p.52: Le lac (RC ?)
  • p.58: Poison, poison (Jack Davis ?)
  • p.73: Regardez, les oiseaux (B. Krigstein)
  • p.78: Croque-mort (G. Harstly)
  • p.86: Le petit assassin (?)
  • p.93: Halloween (Jack Kamen ?)

  P1140255 p.65

Enfin, je signalerai que j'ai acheté les recueils de Bradbury cités ci-dessus et photographiés ci-dessous (dans la collection "Présence du futur" chez Denoël) entre 2001 et 2004 (certains à Bécherel), mais je ne suis pas certain de les avoir intégralement lus à l'époque (ce coup-ci, j'ai parcouru les sommaires sans lire toutes les pages!). Et il doit exister encore une dizaine d'oeuvres (romans, recueils, théâtre...) que je ne possède pas: rappelons que Ray Bradbury est décédé à 91 ans.

Trois_livres_Bradbury

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Comme annoncé plus haut, le présent article constitue ma dernière contribution au Challenge de la planète Mars, qui se termine demain avec ce mois de mars 2022. Peut-être un autre Challenge sera-t-il lancé l'an prochain, de mars 2023 à mars 2024?

25 mars 2022

Sabotage sur la planète rouge - Christian Grenier / Les poisons de Mars - Isaac Asimov / Oms en série - Stefan Wul

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Les trois livres que je présente aujourd'hui ont pour caractéristiques communes d'être plutôt des livres "pour la jeunesse" et d'avoir été chinés par moi (ta d loidu cine, "squatter" chez dasola) dans le même bac d'une bouquinerie. Les deux premiers rentrent dans le cadre du Challenge de la planète Mars. Leur date de publication permet d'en catégoriser deux sur trois comme des "classiques" pouvant compter pour le challenge "2022 en classiques", tandis que les trois s'inscriront dans le 10e Challenge de l'imaginaire.

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P1140241Le premier roman, Sabotage sur la planète rouge, est paru en 1972, dans une collection Jeunesse-Poche "pour tous les 10-15 ans passionnés d'action" chez Hatier GT Rageot (ce titre est classé "10-12 ans"). L'auteur, Christian Grenier, est né en 1945 (son dernier livre publié semble remonter à 2017). L'action démarre sur les chapeaux de roue (à 100 à l'heure). En ...2045, un jeune Français, Phil Laumet, revient de l'école en "uniscoot", lorsque celui-ci tombe en panne, en pleine plaine picarde. Notons en passant que son modèle "écolier" d'engin sur coussin d'air, qui peut être piloté à partir de 10 ans, est bridé de manière à ne pas pouvoir dépasser les fameux 100 km à l'heure. Et que remarque alors notre jeune héros, dans un creux, pas loin de la route? Une curieuse lueur rouge, qui l'amène à un non moins curieux appareil. Mais il est temps de rentrer chez lui. Au cours du repas familial, absorbé par la conversation paternelle, Phil en oublie de parler de sa découverte. M. Laumet père, ingénieur en astronautique, s'efforce depuis une dizaine d'années de mettre au point Terra 9, la fusée internationale dont l'objectif serait Mars. Aucune tentative pour atteindre Mars n'a réussi depuis 60 ans. Mais il est temps de retourner au collège, où Phil dispute régulièrement la première place en classe à un prénommé José. Lors de son premier jour de congé, il accompagne son père sur son lieu de travail, et est le seul à voir une curieuse petite silhouette rouge, qui s'éclipse une fois ses méfaits accomplis. Course-poursuite (cette fois, Phil a "emprunté" le quadriscoot paternel, qu'il n'avait jamais conduit à 300 à l'heure... jusque-là). Et on retrouve la fameuse soucoupe volante. Notre jeune curieux se glisse dedans. Piégé! Et en route vers la planète rouge (non sans quelques surprises intermédiaires). Nous n'en sommes qu'à la page 32 (sur 157), mais je vais vous laisser le plaisir de découvrir la suite. Sachez juste que notre héros regagnera le bercail sain et sauf (avec un nouvel animal de compagnie), non sans avoir rencontré deux espèces extra-terrestres et sauvé le monde en passant. Le roman m'a fait penser au livre Le vagabond de l'espace de Robert Heinlein (1958): encore un jeune garçon surdoué (mais ici, Phil utilise un ordinateur et non plus une règle à calcul comme Kip - même s'il ne s'agit que de terminaux de saisie eux-mêmes reliés à un "serveur" central", et non de "PC" autonomie - ou a fortiori "portables"). 
Voir le blog de l'auteur.

P1140244J'arrive ensuite au premier tome de la série "David Starr" écrite par Isaac Asimov dans les années 1950 et qui visait clairement un jeune public. Seul le premier volume de la série touche la planète Mars. Ce premier titre (en anglais David Starr, Space Ranger) a été traduit successivement par Sur la planète rouge chez "Fleuve Noir anticipation" en 1954, puis par Jim Spark, le chasseur d'étoiles en "bibliothèque verte" chez Hachette en 1977, avant d'être enfin réédité sous le titre Les poisons de Mars chez Claude Lefrancq en 1991 (nous y voilà!) et en 155 pages. Asimov, dans une préface écrite un quart de siècle après le roman, prend soin de rappeler qu'en 1951, on croyait encore qu'il y avait des canaux sur Mars et que cette planète pouvait abriter ou avoir abrité une forme de vie intelligente... Ici, nous sommes au croisement du roman d'anticipation et du polar. Le héros n'est plus un enfant, mais un jeune surdoué surdiplômé (et sûr de lui, aussi). Pourquoi certains terriens meurent-ils empoisonnés après avoir avalé des aliments produits par les Terriens sur Mars? Ses deux "pères adoptifs" du Conseil scientifique (une appellation bien anodine pour ce qui ressemble un peu à un Interpol interplanétaire) l'envoyant en mission sur la Lune, il prend sur lui de partir pour Mars. Après quelques épisodes très "western", il va se retrouver "superhéros" grâce aux Martiens qu'il va découvrir (les vrais). Et, ayant démasqué les empoisonneurs, il ne lui restera plus qu'à poursuivre ses aventures extraterrestres (Vénus, Saturne, Jupiter, Mercure...) dans les cinq autres tomes (que je n'ai pas lus). L'éditeur Claude Lefrancq a semble-t-il cessé ses activités en 1998. Je n'ai pas non plus lu l'adaptation en bande dessinée qui y était éditée, laquelle semble avoir été réalisée par le même dessinateur que celui ayant illustré la couverture ci-dessus (Eric Loutte).

P1140242D'aucunes pourraient dire que ça manque un peu de nénettes, ces romans pour jeunes garçons. Heureusement, dans le troisième livre que je vais chroniquer, on va changer de paradigme... Je dirai juste quelques mots concernant Oms en série. Au cours de cette année de challenge où j'ai eu l'occasion de butiner sur pas mal de blogs de littérature SF et "Fantaisy", je suis tombé plusieurs fois sur ce titre de Stefan Wul, que je n'avais jamais lu (il date de 1957), alors que j'ai vu et revu le film qui en a été tiré en 1973, La planète sauvage, de René Lalou et Roland Topor. J'ai donc fini par en savourer la découverte. Les Oms sont, à l'époque du récit, élevés en captivité comme animaux de compagnie des géants bleus, les "Draags", sur la planète Ygam. Mais ça peut être dangereux, ces petites bêtes-là... Un certain Terr mènera la révolte individuelle puis collective, l'émancipation et enfin l'exode, en retournant contre les Draags leurs propres technologies, mais cette fois, Moïse et Pharaon arriveront à conclure la paix après le conflit. Sans oublier que nos Oms et nos Omes feront souche. Je préciserai encore que les oeuvres de Stefan Wul ont, ces dernières années, été adaptées en bande dessinée (déjà une dizaine, parfois en plusieurs tomes, sous le titre générique "Les univers de Stefan Wul", chez deux éditeurs successifs). A voir en bibliothèque?

Les deux premiers livres n'apparaissent guère que sur des sites "marchands" ou bien sur lesquels on ne peut pas poster de commentaires. Pour le troisième, je rajouterai les liens au fur et à mesure que je retomberai dessus!

20 mars 2022

Cap sur Mars - Albert Weinberg

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Il ne me reste plus beaucoup de billets à publier (signés ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) avant la fin officielle de mon Challenge de la planète Mars, laquelle avait été annoncée, il y a déjà plus d'un an, pour le 31 mars 2022. Aujourd'hui, j'utilise le prétexte "martien" pour présenter un album de bande dessinée. J'ai trouvé le volume ci-dessous, d'une série "classique" que je connais de très longue date, mais dont je n'avais, je crois bien, jamais lu cette histoire-ci, sous forme du tome 2 d'une intégrale, et ai sauté donc dessus. Il s'agit d'une aventure de Dan Cooper, un héros aviateur militaire canadien créé par Albert Weinberg, Cap sur Mars

P1140230  P1140231 
L'intégrale Dan Cooper t.2, février 2001, 188 pages

Dan Cooper constitue la principale série dessinée par Albert Weinberg (1922-2011). Quarante-et-un albums sont parus entre 1947 et 1992 (j'en possède une dizaine, achetés sur plusieurs décennies, depuis le début des années 1990). Les scénario sont quasiment tous dûs à Albert Weinberg. Publiées dans le journal Tintin à l'origine, certaines de ces aventures apparaissent bien évidemment quelque peu datées aujourd'hui. Les 62 pages de Cap sur Mars constituent la quatrième aventure de Dan Cooper, publiée dans le journal en 1958-59 et parue en album en 1960. Mais en fait, Mars y tient fort peu de place... 

Page d'ouverture de la partie concernant cet album P1140238

P1140232 p.187, la couverture du journal Tintin du 16/07/1958

 P1140233 p.122, la dernière page de l'album

Mais que se passe-t-il donc dans cet album, à part Mars? Il s'ouvre sur la présentation de "l'année sidérale". [Vérification faite, la première "année internationale" sous l'égide de l'ONU a été organisée en 1959, et la première "année de l'espace" date, elle, de 1992. Quelle prémonition!] C'est dans ce cadre que Dan Cooper (en p.2) est invité à piloter un prototype d'avion-satellite, le X-100, pendant que le Canada prépare un engin capable d'aller jusqu'à Mars. Et comme 62 pages, c'est long, les 25 premières sont consacrées par Dan Cooper à "guérir" de sa phobie aérienne le pilote-ingénieur chargé de la mise au point de l'engin, qui se trouve être un vieux copain de la Seconde guerre mondiale (pas si lointaine alors). Que d'aventures! Par exemple, Dan passe en plein vol, de la cabine d'un action à réaction à celle d'un bimoteur à hélice, en rampant sur les ailes (!). Quant au X-100, il préfigure de loin le vrai X-15 que pilotera Buck Danny (autre héros pilote) pour le journal Spirou, quelques années plus tard (en 1965 - le véritable appareil a volé de 1960 à 1968). Bref, tant de péripéties dans Cap sur Mars justifient sans doute qu'une grande case rappelle à la fin de cette séquence que le vrai but reste Mars (p.96).

P1140239Mais, hop, débarquent d'autres vieux ennemis (d'un album précédent) qui vont chercher à mettre des bâtons dans les roues de l'expédition. Et c'est seulement dans les huit dernières pages que se réalise l'expédition vers Mars. Nous commençons par voir - enfin - l'engin spatial, qui n'a pas été sans me rappeler les vaisseaux qui permettent aux énigmatiques Atlantes d'Edgar P. Jacobs de quitter définitivement notre planète (L'Enigme de l'Atlantide, publié dans Tintin en 1955-56 et paru en album en 1957). Cet engin à corps sphérique fonctionne en captant l'oxygène atomique contenu dans les hautes couches de l'atmosphère, puis grâce à l'effet répulsif de la terre - n'oublions pas qu'un kilog (sic!) d'électrons à chaque pôle se repousseraient avec une force de 200 000 milliards de tonnes (si, si! C'est écrit p.118-119). P1140235Les paysages sidéraux des dernières pages ne sont pas sans ressemblance, ai-je trouvé, avec des images de l'espace traversé par la fusée pointue dessinée par Hergé dans l'aventure de Tintin On a marché sur la lune, qui date, pour sa part, du début des années 1950. Et si au final nos héros (Dan Cooper et ses deux acolytes) n'arrivent pas à débarquer sur Mars (pourquoi? Mystère...), ils vont cueillir quelques lichens sur un de ses satellites, Deimos. Et on en reste là. Après ce simple aller, on ignore tout du retour, puisque le cinquième album parlera de tout autre chose.

 

P1140236 (p.115, au sol...) P1140234 (... et p.118, en vol) L'appareil piloté par Dan Cooper...

... et ceux des Atlantes cités plus haut P1140237 (L'Enigme de l'Atlantide, p.64)

Par la suite, les aventures de Dan Cooper tourneront autour de l'aviation, civile ou militaire, de l'espionnage, d'aventures pleines de traitres ou de saboteurs, de quelque patrouilles acrobatiques, d'une idylle plus ou moins dramatique... Je noterai tout de même que plusieurs autres albums de la série seront encore en lien avec le spatial: SOS dans l'espace3 cosmonautesApollo appelle Soyouz. Mais c'en sera fini de Mars.

Je signalerai encore qu'à l'époque lointaine (je n'étais pas né!) où paraissait Cap sur Mars, la France n'était pas encore sortie du "commandement intégré" des forces de l'Otan et accueillait des bases militaires utilisées par ses alliés sur son sol. Comme à la base aérienne de Mar... ville, où stationnaient des escadrilles canadiennes, équipées notamment de l'avion CF-100 Canuck (seul avion militaire de chasse canadien construit en série), que l'on voit dans cette BD. Aujourd'hui, signe des temps, c'est une centrale solaire photovoltaïque qu'accueille l'aéroport de Marville-Montmédy, qui appartient désormais à la communauté de communes du pays de Montmédy. Bref. 

A ce jour, aucune Maison d'édition ne semble avoir souhaité faire reprendre la série Dan Cooper après la mort de son créateur (à moins que ce soit celui-ci ou ses ayants-droits qui s'y soient opposé? Je l'ignore). Il est vrai que les séries toujours actives aujourd'hui sur le thème de l'aviation sont déjà nombreuses sur le marché. Si je n'ai pas réussi à trouver de blog qui parle Dan Cooper (difficile de chercher, avec des moteurs de recherche qui semblent ne plus trop bien référencer les blogs?), j'ai par contre découvert une page internet très complète sur la BD et l'aviation, qui liste des dizaines de séries (bravo!)

15 mars 2022

Chroniques martiennes - Ray Bradbury

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logochallengeWinterSFFStoriesJe (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vais encore présenter deux éditions différentes pour la même oeuvre, mais cette fois-ci (contrairement au recueil de nouvelles de Philip K. Dick de mon billet précédent), c'est parfaitement volontaire. 

Les Chroniques martiennes de Ray Bradbury constituent-elles un recueil de nouvelles? Sa préface à la seconde édition les qualifie de "mythologie à l'état pur". Ma première édition (dans la regrettée collection "Présence du futur" chez Denoël) a été imprimée en 1978, je pense qu'elle a dû m'être offerte cette année-là ou peu après (pour ma première lecture). La datation des nouvelles nous projetait alors de janvier 1999 à octobre 2026. Et c'est l'an dernier (pour anticiper le présent billet!) que je me suis procuré la seconde, imprimée en 2008 (Folio SF N°45, 1ère éd. 2001). La chronologie de cette édition dite "de 1997" (publiée en 1990 aux Etats-Unis) s'étend désormais de janvier 2030 à octobre 2057 (je ne sais pas si je verrai cette date!). Ray Bradbury est pour sa part décédé en juin 2012 (à 91 ans). Contrairement à certaines des oeuvres que j'ai déjà présentées, les Chroniques martiennes sont toujours éditées et disponibles en "neuf" aujourd'hui. 

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Mon volume de chez Denoël comportait 26 nouvelles, traduites par Henri Robillot. Relevons que mon volume, s'il porte bien toujours le numéro 1 dans la collection, affiche la présentation en vigueur en fin des années 1970 (une illustration dans un cercle, sur un fond de couleur), et non plus la couverture originale datant de 1955 (je n'étais pas né!). Ma seconde édition (traduction de l'américain par Jacques Chambon et Henri Robillot) compte deux nouvelles de plus. Et pour information, quand on lit les deux éditions en même temps, on s'aperçoit que les traductions diffèrent presque à chaque phrase. La seconde est-elle vraiment plus précise (traduction, trahison)? Je ne me suis pas reporté aux textes originaux, bien entendu, et serai bien incapable de rédiger une thèse là-dessus, rassurez-vous! Signalons juste que certains titres de nouvelles eux-mêmes ont changé en français. Je vais, déjà, essayer d'apporter des éléments différents de ceux que n'importe qui peut lire dans le très bon article de Wikipédia (consulté le 11 mars 2022), mais ça ne va pas être facile. Foin donc de l'ordre chronologique, essayons des regroupements par thèmes, et peut-être davantage compréhensibles à ceux qui ont déjà lu l'oeuvre, puisque, comme chacun sait, ce "recueil de nouvelles" constitue une oeuvre cohérente (et inversement). Le livre est constitué de nouvelles écrites d'abord de manière indépendante, et dont certaines avaient été publiées dans des magazines américains entre 1945 et 1950, mais aussi de nouvelles écrites spécialement aux fins de "compléter l'histoire".

Les expéditions humaines de la terre à Mars. Les férus de numérologie pourront relever que la première expédition qui "réussit" (ne disparaît pas corps et biens) est la quatrième, mais aussi celle dont le nombre d'équipiers est un nombre impair et romp la progression géométrique: 2, 4, 16 hommes arrivés vivants sur Mars, ... puis enfin 17? On aurait rêvé d'une nouvelle expliquant ce passager surnuméraire: passager clandestin? Fruit des cogitations d'un scientifique illuminé? Le "17ème" serait-il l'archéologue Spender, ou le capitaine Wilder? Ensuite, en un rien de temps, 90 000 personnes débarquent... Et jusqu'à des vieillards! Les nouvelles concernées sont: Ylla; Les hommes de la Terre; La Troisième expédition; ... Et la lune qui luit; Les sauterelles; Les vieillards.

Les Martiens tels qu'en eux-mêmes. Ces humanoïdes aux yeux jaunes, télépathes, ne sont pas toujours sympathiques pour autant. Le Martien peut être empathique avec une personne à la fois. Mais face à la foule... Une foule de Martiens peut être glaçante d'ironie amère, comme dans Morte-saison.

Le retour à la terre. La guerre venue, les émigrants ne partent pas dans le désert, non, ils songent à regagner leur planète d'origine. Cela s'anticipe dans Le marchand de bagages, se précise (donc) dans Morte-saison, puis Les spectateurs... Tout ça (y compris la destruction d'une civilisation millénaire?), pour ça...

Ceux qui restent. Dans Les longues années, on retrouve, plusieurs décennies après le début de la colonisation de Mars, certains des survivants de la quatrième expédition... Et aussi le solitaire qui a décidé de ne plus répondre au téléphone dans Les villes muettes.

Les histoires les plus fantastiques. Usher II attend de pied ferme, sur Mars, les inspecteurs de l'Ambiance morale qui, sur terre, ont imposé la censure au tournant du XXIe siècle - dans la chronologie alternative des Chroniques bien entendu. Comme en écho, on trouve sur terre la maison de Viendront de douces pluies, dont la domotique perfectionnée a survécu à ses habitants humains.

L'espoir. Les rencontres qui auraient être paisibles, en partage, sans violence (le temps de la violence est passé ou reste à venir). Rencontre nocturne, entre un Terrien et un Martien, pacifiques, qui ne partagent pas la même vision... mais se séparent en se souhaitant "au revoir". Le matin vert: le lecteur de 2022 pourrait songer au Printemps silencieux (Rachel Carson), ou à Matin brun (Franck Pavloff). Il s'agit juste, ici, d'une "terraformation" accomplie par un Terrien opiniâtre. Pique-nique dans un million d'années: peut-être, enfin, des terriens respectueux de la nouvelle planète où il ont choisi de vivre?

Les deux nouvelles nouvelles. Les ballons de feu témoigne d'une philosophie plutôt irrévérencieux, pour les WASP, je suppose. Les grands espaces, ou l'angoisse que peuvent ressentir les fiancées restées au pays en s'apprétant à rejoindre leur futur.

Je n'ai cité que les deux tiers des titres des nouvelles. Une épopée, ça a un début, un milieu et une fin. Ici, cette oeuvre part un peu dans tous les sens, et dans tous les genres aussi (fantastique, dramatique, satirique, mélancolique...). Chacun, je suppose, peut y trouver un texte qui lui parlera davantage que les autres, peut-être un personnage à qui s'identifier... Mais ça doit être très personnel. A découvrir!

Et pour finir, voici quelques liens vers différents blogs ayant chroniqué les Chroniques et que font remonter les moteurs de recherche. Beaucoup ne sont plus mis à jour en 2022. Par ordre plus ou moins alphabétique (liste non exhaustive), j'ai trouvé: AnnbourgogneArkantz (dernière MAJ en 2020), Aventuriers (dernière MAJ en 2019), Belykhalil, La bibliothèque éclectique, Blackwolf (dernière MAJ en 2019), Le Bouddha de JadeCapitaine Café (dernière MAJ en 2020), Carolivres, Lisou sur le blog Les pipelettes en parlent, une couverture en anglais chez Nathalie de Pages à pagesPhilippe (dernière MAJ en 2019), Santifike (dernière MAJ en 2019), Thomas (dernière MAJ en 2021), Yvan, un vieux billet de Zaroff sur le blog collectif ZLLT.

Si j'arrive à conserver un bon rythme de rédaction avant le 31 mars 2022, je tâcherai de vous présenter une adaptation que je me suis procurée récemment. [Cf. billet du 30/03/2022]

10 mars 2022

Minority Report / Total Recall - Philip K. Dick

 10e_ChallengedeLImaginaire     2022-en-classiques-Logo2

logochallengeWinterSFFStories Mon article du jour va vous présenter des nouvelles de Philip K. Dirk - dont certaines en lien avec la planète Mars. Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) fais donc d'une pierre plusieurs coups en terme de challenges... avec tous ceux dont vous voyez les logos ci-dessus (et le lien correspondant lorsqu'on y clique!): Challenge de la planète Mars, mais aussi 10e Challenge de l'Imaginaire, challenge "2022 en classiques", et challenge "Winter short stories of SFF". D'une pierre deux coups aussi, encore d'une autre manière, avec les deux volumes en question, titrés respectivement Minority Report et Total Recall. C'est tout simple, peut-on penser?

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Sauf que... il y a un piège. Et j'ai sauté dedans à pieds joints. J'avais acheté en 2008 le premier volume, paru en 2002 (l'avais-je ou non lu à l'époque, impossible de me le rappeler). Et c'est il y a quelques semaines que j'ai acquis le second, publié, lui, en 2012. Voici les 4e de couv', mettant chacun en avant le film affiché en couverture.

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Et voici maintenant la tranche des deux livres. Vous aviez sans doute deviné...

P1140225P1140226... qu'il s'agit d'un pur relookage marketing du "Folio SF N°109", et que les contenus sont quasi exactement les mêmes, si ce n'est que le second paru comporte quatre pages en moins, celles d'une introduction par Malcolm Edwards. Celle-ci était spécifiquement axée sur Minority Report, alors troisième blockbuster hollywoodien tiré de l'oeuvre de Dick, après Blade Runner et Total Recall (mais attention, hein, celui de 1990, pas celui de 2012 - vous suivez?), et a donc disparu de la nouvelle édition.

Le texte n'a même pas été relu d'une réédition sur l'autre, il contient toujours, par exemple, quelques petites coquilles orthographiques dans Nouveau modèle: "laine" au lieu de "lame" p. 343 et 347, "un section" (au lieu d'"une section"), p. 361 & 365.

Bref, ce petit décryptage achevé, tournons la page, pour en venir maintenant aux nouvelles (traductions de l'américain revues et harmonisées par Hélène Collon). Leurs copyrights en VO s'étendent de 1953 à 1969.

Commençons par celles en rapport avec Mars.

Souvenirs à vendre a inspiré les deux films Total Recall. La nouvelle est moins spectaculaire. Que faire lorsque vous êtes dans la peau d'un minable petit salarié, et que vous rêvez de vous rendre sur la planète Mars (ce qui est totalement hors de vos moyens financiers, bien entendu)? Ce qu'a décidé de faire Douglas Quail (en cachette de sa femme, qui, elle, a les pieds sur terre): recourir aux services d'une société spécialisée dans l'illusion, Mémoire S.A. Comme le vante son patron, "dans votre mémoire, ce sera un vrai voyage; nous vous le garantissons. Quinze jours de souvenirs, remémorés dans le moindre détail". Et accompagnés d'un "kit" de "preuves" du voyage. Mais tout ne se passe pas comme prévu...

Ah, être un Gélate... : la nouvelle commence par une consultation psychanalytique (glissez 20 dollars dans la fente de l'appareil...). Le problème du patient, Georges Munster, ancien combattant? Lors du conflit avec les Gélates, extra-terrestres déjà installés sur Titan et sur Mars avec lesquels les Terriens sont entrés en concurrence (sur fond de changements climatiques visant la planète Mars), il a fait partie des... je dirais "agents de renseignement" que nos scientifiques terriens avaient "transformé" pour leur faire prendre l'apparence (ô combien disgracieuse!) des Gélates. Mais une fois le conflit terminé... que faire?
Pour ma part, j'ai trouvé cette nouvelle assez savoureuse.

Et quelques mots sur les sept autres nouvelles:

Rapport minoritaire (d'où a bien entendu été tiré Minority Report): un jeune loup aux dents longues (Witwer) arrive dans le bureau d'Anderton, le fondateur de la société Précrime. Il est clair qu'il pense devenir le successeur d'Anderton après son départ à la retraite. Une visite de la société s'impose, pour faire la connaissance des trois "précog", des "idiots" dont le seul et unique talent (mais ô combien précieux) est de pouvoir "visualiser" les crimes avant qu'ils se commettent - ce qui permet aux équipes de Précrime d'intervenir "en amont". Depuis des années, tout va bien (un seul meurtre en 5 ans!). Mais le système va dérailler...

Un jeu guerrier: comment de simples jeux de société peuvent-ils risquer de subvertir, justement, la société? C'est pour se prémunir de tous risques qu'un "agrément" doit être donné, par L'Office terrien des critères d'importation, avant la commercialisation de tout produit importé "d'ailleurs". Par exemple, les jeux en provenance de Ganymède. Mais le plus dangereux n'est pas toujours celui qu'on croit... tout au moins aux yeux de l'Américain moyen.

Ce que disent les morts: Louis Sarapis, milliardaire et leader d'opinion, est passé "de l'autre côté". Avant d'être morts, certains (plutôt les riches!) se font "metre en conserve", de manière à ce que ce qui reste de leur "cerveau" puisse converser avec leur famille, sur rendez-vous. Mais Louis ne réduisait pas ses ambitions à cela, apparemment...

La foi de nos pères: dans un univers à peu près aussi contrôlé que celui du 1984 de Gorges Orwell, un fonctionnaire en quête d'avancement social va de découverte en découverte, sous l'influence de drogues ou non...

La fourmi électrique (à ne pas confondre avec Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques): et si chaque univers et les personnes qui le peuplent n'existaient qu'en fonction des données que contient la "mémoire" d'un robot? Et si celui-ci met fin à ses jours?...
Une lointaine inspiration pour Matrix?

Nouveau modèle: dans un monde post-apocalyptique où des soldats perdus persévèrent à s'affronter après un conflit nucléaire Russie-Occident, des intelligences artificielles s'en prennent aux derniers survivants humains. Avant de...

L'imposteur: la Terre lutte contre les "spatiaux" depuis des années, et nos vaisseaux doivent reculer de plus en plus vers notre planète, face à ceux venus d'Alpha du Centaure. Si la défense terrienne paraît assurée grâce à un écran de protection, de nombreux scientifiques travaillent en vain, dans leurs laboratoires de recherche, sur un projet d'arme offensive. Spence Olham est l'un d'eux. Mais voici qu'on l'accuse d'être un espion et que son meilleur ami vient l'arrêter...

Ces nouvelles, pour la plupart, ne dépeignaient pas (litote) un monde où l'on a envie de vivre. Aujourd'hui, nous sommes cependant au seuil de certaines des évolutions que la littérature dickienne anticipait dès les années 1950.

D'autres blogueurs (parfois désormais inactifs) ont pu bien sûr parler de l'une ou l'autre version de ce recueil. Beryl Eastern a rédigé un résumé très complet de Rapport minoritaire. Le site (professionnel) Le Tourne page présente le recueil de nouvelles. Curtis aussi. Aniouchka également (dernière MAJ en 2017). Voir aussi Encre et bannière, Cherry livres (dernière MAJ en 2016), Julien le naufragé (dernière MAJ en 2019). Aude comparait nouvelle et film pour Minority report (dernière MAJ en 2016).

7 mars 2022

Dessiner encore - Coco

Le livre que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vous présente aujourd'hui m'a été offert en 2021, plus ou moins à l'occasion de mon anniversaire. J'avais évoqué la "campagne de communication" (affichage dans le métro) qui avait accompagné son lancement, lors d'un billet, l'an dernier, qui concernait Coco: nature, culture et poil à gratter. Cette fois, c'est bien l'ouvrage de Coco que j'évoque.

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Dessiner encore, Coco, Les Arènes éditions, 346 pages, 2021

Ce livre est l'oeuvre cathartique -encore une- d'une dessinatrice de l'équipe de Charlie Hebdo qui a subi intimement le traumatisme du massacre du 7 janvier 2015. Le livre commence par des images d'une grande vague bleue (vague d'Hokusai, vaque scélérate?) qui emporte une petite silhouette noire avec un crayon à la main - celle de la dessinatrice, qui l'engloutit, qui la fait couler... Et puis? Dessiner, dessiner pour ne plus penser (p.21)? On voit ensuite Coco tenter, sur les conseils de quelques membres de l'équipe de Charlie, l'EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), sans être convaincue: ce n'est pas son truc comme thérapie. Elle n'a pas été au-delà de la seconde séance. Un autre thérapeute, plus classique, est capable, lui, de l'entendre, d'écouter le récit explicatif qui constitue une grande partie du livre, et de lui tendre en silence le mouchoir nécessaire au bon moment (p.299).  

Entre autres exemples, Coco se remémore à un moment un débat sur les banlieues entre Onc' Bernard et Tignous, le matin du 7 janvier, Bernard Maris disant qu'on avait tout tenté et injecté des milliards, Tignous répliquant "je connais la banlieue, j'y vis... Il n'y a pas de crèche, en banlieue!" (p.100-101). Et puis (p.108) déboulent l'horreur, les horribles (des silhouettes noires qui font penser au masque de Scream, sans la bouche...). Face à elles/à eux, une silhouette bleue, pitoyable, qui ne cesse pas d'être sous les gueules des fusils d'assaut. Et des pages remplies de hachures noires. Ensuite, on vit / on vit des enchaînements "et si" de plus en plus rapides de la petite silhouette féminine sous la menace des deux fanatiques armés, en alternance avec des cases à aplat d'un rouge de sang, sur une douzaine de pages (pp.133-144). Aucune alternative viable. Puis revient le bleu insondable qui engloutit la petite silhouette, couleur qui tourne au marronnasse (de la dépression?), avant que reviennent à la surface des images auxquelles se raccrocher: celles du collectif préparant le "journal des survivants", à partir du 9 janvier, chez Libération (p.154-155). Et des réminiscences d'un premier hébergement dans les locaux de cette rédaction engagée. Occasion de se repasser le film des précédents "problèmes" et jugements divers subis par Charlie, en retournant aux origines de l'affaire des caricatures", à partir de 2005-2006 (p.180 et suivantes). Sur une page, elle clame: "Les dessinateurs ne se cachent pas derrière des cagoules, eux. Ce sont des pacifiques, qui s'amusent, tout en défendant leurs idées. Un dessin ne tue pas ...". Cela m'a fait repenser aux mots que j'ai lu quelque part (Philippe Lançon? Riss?), "notre petit journal qui n'avait fait de mal à personne" (ou quelque chose comme ça...). Ci-dessous quelques-unes des pages que j'ai citées.

P1140208 p.154-155

P1140209 p.100-101

P1140211 p.142-143

P1140212 p.198-199 (un mouvement oculaire?).

P1140213 p.273 (une belle réinterprétation de la fable "Le loup et l'agneau" illustrée par Gustave Doré - sur la page précédente figurait le héron que j'ai déjà montré dans un précédent article). Tout le monde connaît la mauvaise foi du loup, bien sûr. 

P1140216 p.171 

P1140215 p.299. 

Coco évoque encore, dans ces jours sombres, le traumatisme du massacre de l'hyper-Cacher à Vincennes, le 9 janvier. Et la manifestation du dimanche 11 janvier 2015. J'y étais, et je sais qu'y étaient aussi un certain nombre des "anciens" du petit canard étudiant dont j'ai fait partie dans les années 1980-2000. Avec, évidemment, des millions d'autres personnes.

Le livre se termine sur le premier "reportage dessiné" de Coco, sur une autre crèche, la "crèche vivante" de Civitas, dans les beaux quartiers, en décembre 2014.

Je n'ai bien évidemment pu citer que quelques-unes des pages de cette longue BD. Lisez-la, et même relisez-la. Vous trouverez d'autres choix d'images sur d'autres blogs. Par exemple, sur L'Apostrophée (près de 10 minutes d'entretien de Coco avec Léa Salamé pour France Inter, sur son "récit graphique", le 8 mars 2021), Encoreunetranche, Collectif polar: chroniques de nuit, Culture VsNews, Carnets 2 Wees-ends, le blog de Noctenbule (avec un long entretien sur France Culture). Ou juste d'autres textes de chroniques, comme chez PativoreJadorelalecture, Trouble bibliomane, Au fil des livres, Le coin lecture de Nath, Athalie, avec une mention spéciale pour le court texte du blog Nouveautés littérature jeunesse... (liste non exhaustive).

Je tâcherai de me procurer avant la fin de l'année la BD de Luz, Indélébiles.

*** Je suis Charlie ***

5 mars 2022

Cycle "John Carter" - Edgar R. Burroughs

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J'ai poursuivi mon Challenge de la planète Mars (lancé par moi-même, ta d loi du cine, "squatter" chez dasola), en relisant cinq volumes que j'avais achetés dans les années 1980. Il s'agit des cinq tomes du cycle John Carter, d'Edgar Rice Burroughs, publié par Edition spéciale, sous la responsabilité de Jean-Claude Lattès, au tout début des années 1970. Nettement moins que connu du grand public que Tarzan, l'un des autres héros créés par Burroughs, John Carter a pourtant fait rêver plusieurs générations d'adolescents depuis plus d'un siècle. Il a donc aussi toute sa place dans le Challenge "2022 en classiques".

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Publié aux Etats-Unis en feuilleton en 1912 puis en volume en 1916, le premier tome du cycle a été traduit en français dès 1937 (parution chez Hachette en 1938-39 sous le titre Le conquérant de la planète Mars, c'est dans cette édition que je le lisais quand j'étais gamin)... Mais c'est surtout Jean-Claude Lattès qui a relancé d'abord l'édition de Tarzan, puis de John Carter, et d'un troisième cycle, Pellucidar, sans pourtant les mener à terme. Ainsi, le sixième tome annoncé en 4ème de couv' des T.4 et 5, Le cerveau de Mars, semble ne jamais être paru... 

P1130999Le premier épisode du cycle, Les conquérants de Mars (dans cette édition!), pose les postulats. Notre héros, John Carter, est sorti du néant. Le livre utilise le vieux ressort d'un manuscrit récupéré de "l'oncle Jack", qui fréquentait, paraît-il, avant la guerre de Sécession, la maison familiale de celui qui le publie. Il est parti participer à cette guerre avant de revenir inopinément une bonne quinzaine d'années plus tard, riche d'argent. Le portait du "splendide échantillon d'humanité" est brossé: plus d'un mètre 90, large d'épaules et étroit de hanches, cheveux noirs et drus, yeux d'un gris métallique. Il semble mourir en mars 1886, en laissant des instructions pour que son corps soit déposé dans un cercueil ouvert, dans un caveau qu'il a fait construire et dont la serrure ne peut s'ouvrir que de l'intérieur (ciel, un vampire? NDLR). Quant au fameux manuscrit, il devait rester cacheté pendant 10 ans, et n'être divulgué que 20 ans après la date de la mort (ce qui nous amenait vers 1906 ou 1907?). Nous y voilà, le fameux manuscrit est un récit à la première personne. Mars est vivable, et habitée. Mais foin d'un humanisme pacifique, les créatures martiennes les plus proches des hommes "terriens" ne sont pas les moins belliqueuses. Et si les armes sont plus avancées que celles utilisées pendant la guerre de Sécession, c'est qu'elles sont le fruit d'une science qui remonte à des millions d'années... Et vu la compatibilité génétique qui semble conclure l'ouvrage, on peut se demander (même si ce n'est jamais explicité) si, par hasard, nos lointains ancêtres sur terre ne découleraient pas d'une expédition martienne. Je dirai juste que le terrien (?) John Carter a plus que bien mené sa barque (ou son aéroplane) durant ses aventures martiennes alors qu'il séjournait sur la planète rouge, sans trop savoir comment il y était arrivé ni comment il en est revenu (mystères...).

P1130997L'épisode suivant avait également été traduit et publié en 1937. Pour Les dieux de Mars (qui reprend l'histoire de John Carter exactement là où la fin du 1er volume de la saga l'avait laissé), notre auteur adopte des solutions sacrément culotté. Bien entendu, notre héros n'est pas revenu sur la planète rouge à l'endroit d'où il en avait disparu pour rejoindre la terre, ce serait trop simple. Ayant besoin, dans le fil du récit, d'arriver presque à la fin d'un délai d'un an avant les pires supplices pour l'épouse de son héros, Mister Burroughs met celui-ci en prison chez ses ennemis... Et un paragraphe de six lignes (p.212) le laisse se morfondre pendant des mois à essayer en vain d'user ses chaînes ou de trouver une idée pour s'en sortir, avant que l'action accélère de nouveau et que, quelques pages plus loin, il se soit libéré et ait réuni une armée d'un ou deux millions de guerriers (je m'y perds...)! Dans les grandes scènes de bataille, dans ce volume comme dans d'autres, on peut trouver des réminiscences homériques (L'Iliade), avec d'un côté des héros nommément cités pour lesquels on suit les détails haletants du moindre duel, et de l'autre la piétaille qui se massacre joyeusement, par milliers de guerriers, dans l'anonymat le plus complet. Et ce volume (rédigé en feuilleton au 1er semestre 1913) se clôt encore dans un suspense insoutenable (mais comment ont-ils pu le supporter, les lecteurs français de 1937?).   

P1130998Le troisième tome a été publié en français en 1971 seulement. Le feuilleton américain s'était, lui, étiré sur 1913-1914. Dans Le guerrier de Mars, John Carter poursuit son exploration des arcanes cachées de Mars (il n'a manifestement pas réussi à faire tomber toutes les superstitions qui avaient cours sur la planète rouge avant son arrivée, si grande soit la place qu'il y a prise!). Il continue aussi à chercher son épouse, toujours aussi enlevée que précédemment. Il ne faut pas chercher trop d'épaisseur psychologique ou de sens de la nuance aux caractères des différents personnages, alliés ou ennemis. Les héros ne meurent jamais. A la fin, notre terrien (?) est nommé, en quelque sorte, généralissime de toute la planète Mars. On se demande bien comment rebondir encore après cela (... et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants?).

P1130996Ah bah ça tombe bien, place aux jeunes, le quatrième tome de la saga, La princesse de Mars, est centré sur Thuvia, la "promise" du fils de John Carter (hé oui, Carthoris est adulte, comme le temps passe... On peut aussi noter que le titre anglais du tout premier volume de la série était A Princess of Mars (mais visait Dejah Thoris, princesse d'Helium), cependant que le titre anglais de ce quatrième opus est Thuvia, Maid of Mars (alors que le mot "vierge n'était peut-être plus trop à la mode en France, lors de la parution en 1971?). Je ne sais pas si l'auteur aurait pu dire "je crois aux forces de l'esprit" en étant sincère, ou bien s'il use juste d'artifices littéraires pour expliquer comment une cité quasi-déserte peut résister durant des siècles à des hordes d'envahisseurs potentiels. 

P1140001Dans le cinquième tome paru dans cette collection, Echecs sur Mars, John Carter n'est plus non plus le "héros principal". La planète rouge n'a pas fini de dissimuler des surprises. Ainsi, cette fois, c'est... la fille de John Carter et de Dejah Thoris que nous découvrons comme nouvelle héroïne, via un prologue de trois pages qui se passe sur terre (John Carter a résolu le problème des voyages Mars-Terre, et peut désormais venir se présenter au narrateur, non pas tout nu, mais avec son harnachement "guerrier de Mars" complet: épée et pistolet). Mais quand donc cette Tara est-elle sortie de l'oeuf ("la terre rouge de Tara", moi, ça me fait songer à Autant en emporte le vent)? Comment se fait-il que l'on n'ait jamais entendu parler d'elle dans les volumes précédents, si elle est juste "un peu plus jeune que Carthoris"? Mystères des feuilletons (cette histoire-là a été publiée en 1922). En tout cas, durant les moult aventures qu'elle va connaître, elle aura tôt fait de se trouver un chevalier servant, voire même plus d'un... La locution "la tête et les jambes" trouve une illustration plus ou moins hideuse dans ce roman. Dans les deux dernières pages, "son histoire terminée, John Carter se leva du siège placé en face de moi" avant de repartir, non sans avoir expliqué en quelques mots au narrateur les points du récit qui avaent pu rester obscurs dans le fil de la narration... (astuce à retenir!). 

On peut encore noter que ce cinquième tome contient beaucoup plus de "matière" que les précédents. Je ne peux évidemment pas compter le nombre de mots ou de caractères "sur le papier" (et je n'ai pas regardé ce qu'il en serait dans des versions électroniques), alors j'ai pris des photos (ci-dessous). Je ne sais pas si le résultat en est très lisible/visible, mais je voulais mettre en évidence la différence de corps de police de caractères ainsi que le nombre de lignes à la page entre le tome 4 (30 lignes, p.10) et le tome 5 (38 lignes, p.20)... 

P1140006 t.5 (p.20)  P1140007 t.4 (p.10)  P1140005

Je viens aussi de faire quelques vérifications sur le catalogue en ligne de la BnF (Bibliothèque nationale de France). John Carter a ensuite, plus récemment (et plus complètement), été publié aux Editions Lefrancq. En 1994, le premier tome de son "Cycle de Mars" (1269 p.) correspondait à ces cinq premiers titres. Le tome 2 paru en 1995 (1175 p.) donnait à lire les six dernières aventures participant de ce cycle. Et c'est tout! S'il a aussi écrit d'autres cycles (de la lune, de Vénus...), s'il a emmené Tarzan à Pellucidar, Burroughs n'a jamais (d)écrit les aventures de Tarzan sur Mars ou (de) John Carter dans la jungle. Peut-être ses "successeurs" l'ont-ils fait (je n'ai pas vérifié)?

Si j'ai relu pour le présent billet les 5 tomes que je possédais déjà, je n'ai pas cherché à me procurer les 6 opus suivants. Je ne m'interdisais pas de les emprunter en bibliothèque pour un éventuel second billet sur John Carter... en espérant qu'il y aurait eu suffisamment de manifestations d'intérêt sur ce billet-ci pour me motiver, mais je pense que le temps va désormais me manquer d'ici la fin du mois de mars 2022. La dernière actualité autour de ce héros de roman remontant à 2012 (avec la sortie du film John Carter d'Andrew Stanton - que je n'ai jamais vu), je risque de ne pas avoir beaucoup de commentaires sur ce billet... 

Pour ceux qui voudraient en savoir davantage sur ce "Cycle de Mars", ils peuvent consulter le blog Crimes à la belle époque. Il est aussi décortiqué avec pas mal d'ironie par Nébal. On trouve encore une longue chronique par Infocomète (plus de MAJ de ce blog depuis 2017).

En terme de postérité, quelques décennies séparent Edgar R. Burroughs de Jack Vance et son cycle de Tshaï, mais je pense que le héros vancien, Adam Reith, n'aurait jamais existé sans John Carter. Comme lui, humain fort et intelligent perdu sur une planète hostile, il finit après moult aventures par changer celle-ci et le sort de ses habitants. Mais comme ce n'est pas Mars, je n'en dirai pas davantage ici!

1 mars 2022

Tocsin pour un vaccin? - N°23

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) continue mes petites "revues de presse" subjectives sur Coco. L'actualité du jour (fin février 2022)? De vraies ou fausses questions sur le fait de savoir si le vaccin de Sanofi arrive, ou non, trop tard... sur le marché. De toutes manières, rappels, rappels...

Mais reprenons depuis le début... 

03/02/2022: Véran annonce qu'un tiers des près de 33 000 malades actuellement diagnostiqués "Covid-19" à l'hôpital sont des gens qui ont été testés positifs une fois hospitalisés pour autre chose (quoi, ces mauvais citoyens ne se faisaient pas tester au moindre soupçon de maladie?), et que le pass vaccinal pourrait être levé bien avant juillet 2022. Là, je me dis que Manu lit ma chronique... Bon, sur ce sujet de la levée, attendons de voir ce que vont en dire MM. Attal, Castex, Macron, ainsi que la Haute autorité de santé, le Conseil scientifique, l'Académie de médecine, l'UFML-Syndicat [présidé par le fameux Dr Jérôme Marty, rarement crédité ès qualité lorsqu'il intervient dans les médias], sans parler du Sénat, du Conseil Constitutionnel et (ah, j'oubliais - fin de la session parlementaire!) de l'Assemblée nationale...

C'est merveilleux. De même que le nuage de Tchernobyl s'était arrêté à nos frontières fin avil 1986, de même en 2022 le virus va arrêter de nous emmerder entre le début officiel de la campagne présidentielle et la fin des élections législatives.

09/02/2022: selon M. Attal, le pass vaccinal pourrait être levé, si tout va bien, fin mars ou début avril 2022 (quelques semaines avant les élections présidentielle, autrement dit). Aujourd'hui, la question est plutôt de savoir si les élections ne seront pas repoussées...

Selon Le Point du 27/01/2022 (p.16), une députée européenne bien connue à droite (LR) a suggéré à Macron, échangeant quelques mots avec lui après son intervention devant les députés européens à Strasbourg, de proposer un "pass sérologique" pour ceux dont l'organisme dispose de suffisamment d'anticorps et qui n'ont "pas besoin de se voir imposer un vaccin administratif"... Le Président de la République en a paraît-il pris bonne note: "nous y réfléchissons et il y aura d'autres annonces à venir". Ce pass sérologique existe en Suisse et à Monaco.

11/02/2022: chez les personnes vaccinées, le risque de forme grave est lié à l'âge ou à la comorbidité. Et attention, il a quand même fallu une étude portant sur 28 million de personnes (vaccinées) pour arriver à ces certitudes... 

03/01/2022: les frères Bogdanoff sont décédés du Covid-19 à six jours d'intervalle. Et voilà ce qu'en disait le Docteur Marty le 12/01/2022. Alors, qu'en déduire (ou non) sur l'importance du facteur génétique en ce qui concerne la possibilité de développer une forme grave? Y a-t-il eu déjà des études scientifiques portant sur des vrais jumeaux? 

Dans le prolongement de mes interrogations (et doutes), le mois dernier, sur la bonne volonté des vaccinés "malgré eux" après la mise en place du pass sanitaire en France (été 2021), je me demande si les ordinateurs qui nous gèrent sont capables de "suivre" le devenir de chaque "cohorte": depuis les personnes jamais vaccinées jusqu'au petit nombre de million de primo-vaccinés après la mise en place du pass vaccinal, en passant par ceux qui en seraient restés à une ou à deux piqûres (du vaccin de marque chose, truc ou bidule), en ayant ou non été malades à cause de l'un ou l'autre variant...

Et, plus largement, est-ce que des "tris croisés" permettent, avec des données aussi proches de la situation qu'il est possible de la suivre pour les millions de personnes gérées par "big data", de comparer le "réalisé" prenant en compte toutes ces "sous-ventilations" d'utilisateurs, avec les pourcentages de protection ou d'expression de formes graves ou non, et autres conséquences? Je n'oublie pas qu'on nous inondait (nous matraquait?), à l'avance, à coup de "modèles prédictifs" toujours plus péremptoires les uns que les autres? Vaccinez-vous, revaccinez-vous, qu'ils disaient... 

C'est quand même pas drôle... Avec les élections qui approchent (sans parler des JO!), on oublie presque que, en ce début 2022, l'épidémie est actuellement stabilisée à environ 200 décès quotidiens (ce qui, si je sais compter, fait 1000 morts tous les 5 jours, soit une trajectoire extrapolable à quelque 6000 morts par mois et 72 000 morts par an!). Et cela semble supportable à la fois par notre système hospitalier et par l'opinion publique. Mais si l'on prend la peine d'y réfléchir avec un peu de recul, n'est-ce pas effrayante, cette "insensibilité" qui s'est développée parmi nous, à partir du moment où nous ne craignons plus directement pour nous ou nos proches, à l'écart de tout péril immédiat (sacro-saint vaccin!), mais où ceux qui meurent sont "les autres", des inconnus... (non vaccinés ou "à risque"), presque des chiffres abstraits?

01/02/2022: les tests avec des prélèvements nasopharyngés à répétition pourraient-ils s'avérer dangereux? Dès le 8 avril 2021, il y avait eu un communiqué de presse de l'Académie de médecine... Se tester, pro-tester...?

Ces dernières semaines, les cas de contamination diminuent...? Mais le nombre de tests effectués aussi, non? Cela me fait vraiment penser au moyen infaillible de gagner aux courses...

15/02/2022: les pots au bureau devraient bientôt être de nouveau autorisésVoilà une nouvelle qui va être abondamment commentée autour de la machine à café!

15/02/2022: "quand on pense à la dangerosité de Delta et à la contagiosité d’Omicron, le mot Deltacron est absolument effrayant! Pour le moment, les cas de Deltacron sont extrêmement rares et le cas britannique est le seul cas officiellement répertorié." Tout est dit...

Plus grave encore: un nouveau variant du virus circule chez les rats new-yorkais! Ah, les rats, sales bêtes!

22/02/2022: selon une étude (encore), le covid-19 causerait des lésions testiculaires aiguës chez les hamster. Aïe! Et chez les lapines?
Selon une autre (étude), les personnes contaminées feraient davantage de cauchemars. Non mais on rêve?

16/02/2022: 71% des Français favorables à la levée du Pass sanitaire (dont 41% "tout à fait" favorables)! Selon une étude? Non, selon un sondage...

17/02/2022: auditionné par la Commission d'enquête sénatoriale sur le passe vaccinal, le directeur de Doctolib a évoqué le chiffre de "3,9 millions de nos concitoyens non-vaccinés". Mais tout ne passe pas par Doctolib (youpi).

02/02/2022: l'appétence à se faire vacciner ou non serait liée au passé familial (un traumatisme infantile), "selon une étude"? Quand il n'y en a plus, il y en a encore... l'imagination des "étudieurs" est sans limite!

Et encore un peu d'éthologie: les femelles babouins maltraitées dans l'enfance sont moins sociables à l'âge adulte. Elles sont réticentes à se faire vacciner contre le Covid-19 malgré la pression sociale et les emmerdements afférents? [désolé, je ne pouvais pas laisser passer un tel rapprochement ...]. 

11/02/2022: un vaccin à base de plante, maintenant? J'avoue que je suis loin de comprendre - il est vrai que je n'ai même pas pu lire complètement l'article...  

04/01/2022: le viagra aurait des vertus insoupçonnées? Quelle belle histoire, hein, ô laboratoire Pfizer!

25/02/2022: enfin, une étude révèlerait pourquoi certains patients jeunes et sans comorbidités meurent du Covid-19 (et la plupart des autres, non): ce serait génétiqueUn Prix Science 2022 bien mérité. En tout cas, ça valait bien la peine de vacciner tout le monde indistinctement avec les mêmes vaccins. Non? Maintenant, reste plus qu'à leur trouver un traitement sur mesure, à ces potentiels patients spécifiques... 

Bon, ce sera tout pour ce deuxième mois de l'année 2022. Précisons encore que, ce lundi soir, on trouve toute une série de chiffres sur Wikipedia (page consulté le 28 févrer 2022). Nombre de personnes contaminées par le Covid-19 en France: 22 742 043. Nombre de décès: 138 204. Population totale: 67 422 000. Et maintenant, pour la Russie et l'Ukraine: 16 055 851 contre 5 040 518 (contaminations). 343 934 contre 112 459 (décès). 145 912 022 contre 43 466 822 (population totale). Une fois que j'ai dit ça, est-ce qu'on en est plus avancé? 

Ah, et pour finir, je reviens sur le moyen infaillible de gagner aux courses évoqué plus haut. Tout le monde n'ayant pas la référence, je vais rappeler le "truc" utilisé par Lavarède pour se procurer quelques sous dans le livre de Paul d'Ivoi, Les cinq sous de Lavarède (en appâtant les crédules): "ne jouer que sur les gagnants"!

25 février 2022

Martiens, go home! - Fredric Brown


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 J'ai (ta d loi du cine,"squatter" chez dasola) fini par dénicher un exemplaire du livre qu'avait chroniqué dès mars 2021 une des toutes premières participantes au Challenge de la planète Mars. Alors que le monde (occidental) regarde à la télévision aujourd'hui [vendredi 25 février 2022] des images d'une invasion prédite avant d'être effective, j'ai l'impression que les grandes manifestations populaires qu'on connaissait jadis ont autant de retard à l'allumage que les éventuelles sanctions qui seront prises contre l'envahisseur. Le titre que je chronique présentement fait écho de manière humoristique aux "US go home!" de naguère, puisqu'il s'agit de Martiens, go home! de Fredric Brown. Ce classique de la SF, paru en 1954 aux Etats-Unis et traduit en français en 1957, bénéficie d'une certaine notoriété, comme en témoignent les nombreux liens que j'ai pu mettre en fin d'article.

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La couverture ci-dessus donne une interprétation acceptable de l'oeuvre: un gnome vert (les oreilles pointues me semblent une licence artistique de l'illustrateur Frank Kelly Freas) en train de vous regarder d'un air narquois à travers le trou de la serrure (il existe bien sûr des illustrations qui diffèrent de celle de l'édition que je possède) (1)

Un personnage apparaît comme le fil conducteur de l'oeuvre, sinon le véritable héros: il s'agit d'un certain Luke Devereaux, écrivain de son état, plongé dans les affres solitaires de la page blanche quand le roman commence, le 26 mars 1964. "Laissant muser son imagination, il se demanda brusquement: et si les Martiens...?". Simultanément, on frappe à la porte de sa cabane. Et ce n'est pas un cadeau: "Salut toto, dit le petit homme vert. C'est bien la terre ici?". S'ensuivent 15 pages de persécutions à sens unique. Mais la créature mal embouchée n'est pas seule: un milliard de Martiens se sont téléportés sur notre planète. Immatériels, dotés d'une vision de superman (celle à rayons X), l'humanité ne peut rien leur cacher, nulle part, ni s'en débarrasser d'aucune manière, et ils se font un plaisir de claironner à tout l'univers les petits secrets de tout un chacun (pour eux, tous les hommes s'appellent toto, et toutes les femmes "chouquette" - quel manque de respect, n'est-ce pas?). Page 64, une énumération de 47 qualificatifs commence par "ils se montraient acariatres" et se termine par "ils étaient (...) zélés à la tâche de faire vaciller la raison de quiconque entrait en leur contact". De quoi déprimer les trois milliards d'humains. D'où d'abominables conséquences: le Président des Etats-Unis, en son for intérieur (p.104), doit bien constater que la situation est grave, car la Bourse baisse, l'industrie du spectacle approche de la ruine; et que faire des soldats de l'Armée, inaptes à tout autre emploi utile? On aura noté que, de l'autre côté du rideau de fer, nos Martiens sévissent en toute équité. Impossble désormais de recourir à la propagande: "les Martiens se faisaient un plaisir de souligner à grand renfort de publicité le plus petit coup de pouce donné à la réalité" (p.102). J'ai aussi savouré les diverses réactions des religions face au phénomène martien, chacune y allant de sa solution (encore une énumération pour qualifier nos envahisseurs, depuis "anges du mal" jusqu'à "trolls", avec pas moins de 25 items). Je me dis qu'un lecteur contemporain peut aussi songer (encore un anachronisme!) à ce que l'auteur n'avait sûrement pas pu y mettre à l'époque, et identifier ses "Martiens" avec d'autres "trolls", ceux qui "pourrissent" les échanges sur les réseaux sociaux, ou encore avec les harceleurs divers et variés qui "détruisent" la vie (réelle, et pas seulement numérique) de leurs victimes. Mais revenons à notre Luke Devereaux. Finalement, les choses n'ont pas si mal tourné que cela pour lui. Notre écrivain a "évacué" à sa manière la question martienne, s'est rabiboché avec son ex-épouse, et a pondu en cinq semaines de réclusion semi-volontaire dans une clinique psychatrique la meilleure de ses oeuvres (un western). Ne (lui) reste plus qu'à délivrer l'humanité tout entière de ses persécuteurs. Peut-être grâce à ses efforts personnels, ou bien encore à ceux de quelques centaines de milliers de personnes tendues vers le même but en parallèle (et qui, selon la définition classique, ne se rencontreront jamais), les Martiens s'évaporent tous ensemble le 19 août 1964, cent quarante-six jours et cinquante minutes après leur première apparition. Bon, quand j'ai dit cela, je n'ai pas vraiment "spoilé" le roman, il vous reste surtout à en déguster chaque péripétie en savourant l'art avec lequel elle est contée. J'avoue pour ma part avoir apprécié la digne sortie de scène du secrétaire général de l'ONU, humilié par les Martiens qu'il venait de conjurer d'accepter la parole des Terriens de ne jamais aller les déranger sur Mars en ayant réussi le miracle de faire parler toute l'humanité d'une seule voix pour cela: quand on vous répond "va te faire enc..., toto", si l'on est brave, que peut-on faire?

A défaut de la critique de Girlymamie (qui a carrément supprimé son blog de peur de se faire piller ses articles), j'ai trouvé (ou retrouvé) une bonne quantité de billets ayant chroniqué Martiens, go home! au fil des ans. Citons-les par ordre alphabétique: Elessar, Elhyandra, Elwyn (navigatrice de l'imaginaire), ErwelynEsprit S.F. (dernière MAJ en 2020), FeyGirl, le site collectif Le galion des étoiles, Lhisbei, la bibliothèque de Loki (dernière MAJ en 2021), Lorkhan, chez Nirgal (dernière MAJ en 2021), et l'ancien blog de XL.

Bonne lecture!

(1) Voir notamment Chroniques martiennes.

* Edit du 27/02/2022: je viens de découvrir le Challenge "2022 en classiques" proposé par Blandine et Nathalie. C'est trop tentant... Après, comme il y a du coup deux logos, je les mettrai alternativement!

20 février 2022

Au seuil du futur - Howard Fast

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Voici un premier billet en 2022 pour mes participations au Challenge de la planète Mars et au 10e Challenge de l'Imaginaire. Alors que j'ai déjà chroniqué naguère un livre d'Howard Fast, je n'avais pas regardé avec précision ce qui concernait sa vie et son oeuvre. Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) le situais vaguement dans la même chronologie que Georges Orwell (mort à 47 ans en 1953), alors qu'en fait Howard Fast est né en 1914 et est décédé au début du XXIe siècle (en 2003), presque nonagénaire. Le recueil de nouvelles que je vous présente aujourd'hui, dans le cadre du Challenge de la planète Mars, a été publié en 1961 sous le titre The Edge of Tomorrow. Mon édition en français (Au seuil du futur, Bibliothèque Marabout, n°266, 246 pages, 1ère éd. 1966) a été imprimée en 1972. Même si ce bouquin est bien plus jeune que moi, on sent que le poids des ans (un demi-siècle) est passé sur ce livre "format poche" désormais fragile. Le papier est fort jauni, et je ne me risquerai guère à le plier - ni à le mettre sans protection dans une poche d'anorak! *

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Sur les huit nouvelles composant le recueil, deux seulement concernent Mars.

Caton le Martien revisite Tite-Live et les guerres puniques d'une manière très philosophique. Après avoir capté les émissions de télévision et de radio terriennes, et se fondant sur ce qu'ils en perçoivent du caractère humain, les Martiens entraînés par un leader forcément plus malin que les autres décident de réchauffer la guerre froide. Mais à qui en cuira-t-il? Sur Mars, on ne parle qu'une seule langue (à défaut de parler d'une seule voix). J'avoue avoir été interpellé par le mépris dans lequel nos érudits Martiens semblent tenir notre langue française, "une langue qui n'est parlée que par une poignée d'habitants du continent européen" (et autant pour l'éditeur belge Marabout...?). A cette aune, l'auteur de Spartacus devait être anticolonialiste. Et le fameux "Vive le Québec libre!" n'avait pas encore été prononcé par notre De Gaulle national.

Made in Mars raconte comment quelques produits merveilleux présentés dans une poignée de boutiques chics suffisent à bouleverser le sort de notre Terre, dans une logique de capitalisme concurrentiel. Et les millions de dollars valsent... avant, pendant et après la campagne marketing, qui a pris fin inopinément. J'ai déniché un site faisant référence de manière amusante à cette nouvelle, sous forme d'un exercice de style d'une promotion d'étudiants.

Je vais juste dire quelques mots des six autres nouvelles.

Les premiers hommes a fait écho, chez moi, au livre de Barjavel Le grand secret. Je considère en tout cas que cette nouvelle-là permet d'inscrire le livre dans le thème bimestriel "famille choisie" du 10e Challenge de l'Imaginaire.

La fourmi géante évoque les réactions provoquées chez l'Américain moyen à la vue d'une forme de vie inhabituelle.

Du temps et des chats développe de manière plutôt classique le thème du paradoxe temporel.

L'affaire Kovac est peut-être celle que j'ai trouvée la plus originale et la plus intéressante. Elle fait écho à quelques thèmes de récits d'anticipation tels que pouvait les concevoir Jack London (dans sa nouvelle Goliath, par exemple).

La vue de l'Eden m'a fait penser à la philosophie des Chroniques martiennes de Bradbury (que j'espère arriver à chroniquer d'une manière ou d'une autre avant le 31 mars 2022).

J'ai cherché si je trouvais des blogs ayant parlé du recueil Au seuil du futur. On peut trouver des avis sur Babelio (mais ce n'est pas ma tasse de thé). Un site (et non un blog) en parle: la bibliothèque de Gloubik. Si vous trouvez d'autres références, je suis preneur bien entendu.

* Edit du 21/02/2022: pour répondre à Ingamnic, les nouvelles en elles-mêmes ont mieux traversé les décennies que leur "support matériel" lui-même! Plusieurs restent surprenantes.

* Edit du 27/02/2022: je viens de découvrir le Challenge "2022 en classiques" proposé par Nathalie et Blandine. C'est trop tentant... Après, comme il y a du coup deux logos, je les mettrai alternativement!

** Edit du 03/03/2022: et encore un Challenge (qui se termine le 31 mars 2022 - quatre mois, c'est "court"!), "Winter short stories of SFF", proposé par Célindanaé pour mettre en avant les "nouvelles" ou "novellas".

7 février 2022

Lettre à mon fils Charb - Denise Charbonnier

C'est dasola qui m'a procuré ce livre que j'avais (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) repéré il y a déjà plusieurs semaines, Lettre à mon fils Charb, de Denise Charbonnier, paru en mai 2021 (176 pages). 

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Le livre entrelace deux chronologies: d'une part, celle de la manière dont est vécue l'année 2020, depuis le 7 janvier 2020 (cinq ans après le massacre de Charlie Hebdo) jusqu'au 31 décembre 2020, un réveillon de plus en l'absence de Stéphane Charbonnier, dit Charb, fils ainé de Denise. Et d'autre part, le mois de janvier 2015, à partir de ce 7 janvier de malheur. Une petite soixantaine de jours-chapitres, avec quelques doublons et retours en arrière, certaines pages pour telle ou telle journée ne comportant que trois lignes, lui permettent de s'adresser à son "Chachane", surnom bégayé à l'origine par une jeune cousine du garçonnet. Le livre se clôt sur le dernier Noël passé par Charb avec sa famille, le 25 décembre 2014. 

La presse avait rendu compte à l'époque (2015), de manière plus ou moins sensationnaliste, de différents épisodes (l'affaire de la négation de la relation de Charb avec Jeannette Bougrab par exemple, ou le versement de l'argent récolté par Charlie pour les familles des victimes). Denise Charbonnier donne ici sa version des faits. Ainsi, alors qu'on continue à pouvoir lire sur internet (et même sur Wikipedia) que Laurent Charbonnier, le frère de Charb, avait démenti formellement l'engagement relationnel de Charb avec Jeannette Bougrab, Madame Charbonnier explique que c'est lors de leur trajet en voiture, de retour de l'Institut Médico-légal où la famille avait été reconnaître le corps de Charb, que l'AFP a contacté Laurent, pour lui demander confirmation de ce que l'Agence s'apprétait à publier (?). Denise Charbonnier précise que le père de Charb lui avait demandé si Jeannette et lui avait bien une relation (et qu'il avait répondu par l'affirmative), qu'il leur parlait d'elle et leur montrait des photos de lui-même avec la petite fille, May, de cette compagne.

Madame Charbonnier semble ne plus avoir trop foi dans le sérieux des services de l'Etat. Elle garde manifestement rancune à François Hollande d'avoir fait sienne la version policière disant que les deux assassins étaient tellement déterminés que la présence d'un véhicule statique en bas de Charlie Hebdo (retiré à la demande d'un syndicat de policiers quelques mois avant l'attentat) n'aurait rien changé, mais aurait amené le décès supplémentaire de policiers. Et c'est avec amertume qu'elle constate que, malgré les menaces qui étaient connues, ni son fils ni le journal qu'il dirigeait n'ont été à l'abri. 

Elle n'a garde d'oublier les erreurs d'état-civil, que ce soit sur une plaque d'hommage où le nom de Wolinski était gravé avec un "y" final, ou lors du procès des complices ayant fourni les armes des attentats de janvier 2015, au cours duquel les prénoms voire le patronyme de plusieurs victimes ont été énoncés de manière erronée (fac-similé d'un passage de l'ordonnance du tribunal reçue en janvier 2019 à l'appui, p.47). L'une des dernières journées évoquées est celle du verdict, le 16 décembre 2020.

Bien entendu, cette maman nous raconte aussi au fil des pages l'enfance, l'adolescence, la jeunesse de son fils aîné. Gamin, il dessinait déjà, quelques photos l'attestent dans un cahier central (par ailleurs, p.27, je n'ai pas compris comment, au collège, sa prof de français pouvait être aussi celle de dessin). Elle précise que bien des aspects de sa vie (voire les plus dangereux), elle les a découverts petit à petit - il les en protégeait.

La page de titre mentionne, sous le nom de l'auteur, "avec Liliane Roudière". Vérification faite, celle-ci avait été "responsable presse et communication" chez Charlie Hebdo de 1998 à 2008. Je suppose qu'elle a "accompagné" Denise Charbonnier dans la préparation éditoriale de ce livre-témoignage. La postface de Richard Malka, l'avocat de Charlie Hebdo, est un véritable manifeste explicitant l'engagement de Charb. 

Je n'ai pas réussi, aujourd'hui, à trouver de blog littéraire ayant chroniqué ce livre. En faisant une recherche sur G@@gle avec des mots-clés tels que "chronique blog livres denise charbonnier lettre fils charb", on obtient quelques résultats (titres de presse, librairies...), mais surtout un avertissement "Certains résultats peuvent avoir été supprimés conformément à la loi européenne sur la protection des données". Que les blogueurs-euses ayant rédigé une chronique n'hésitent pas à me demander d'en rajouter le lien! Dans des sites de presse ou d'associations, on peut en trouver, par exemple sur celui de l'ass. Apprivoiser l'absence qui reprend un article paru dans Siné mensuel. Le site de Charlie Hebdo donne à lire en ligne l'article de Gérard Biard sur le livre, paru dans Charlie N°1500 du 21/04/2021 et celui de Luce Lapin paru dans le N°1504 du 19/05/2021. 

En conclusion, ce livre fait écho à ceux déjà publiés par d'autres proches des victimes du massacre. Je n'ai pas encore lu ceux concernant Bernard Maris (Prends le temps de penser à moi, écrit par sa fille), Tignous (Si tu meurs, je te tue, écrit par sa veuve), ou même celui que deux des filles de Wolinski (Elsa et Natacha) ont écrit en prenant comme sujet "en abyme" Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, avec en sous-titre "Histoire de soeurs" (peut-être existe-t-il encore d'autres "livres de proches" que je n'ai pas repérés).

*** Je suis Charlie ***

1 février 2022

Corona - Des chiffres par millions / en questions - N°22

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) crois utile de préciser une nouvelle fois que la sélection d'informations ci-dessous reflète assez clairement ma propre position: je ne vise nullement à l'exhaustivité ni même à "l'objectivité", c'est uniquement ce qui m'intéresse que je sélectionne dans les "revues de presse" accessibles sur internet (voire dans la presse "papier"). Par contre, je m'efforce de donner mes sources lorsque je fais allusion à un article de presse, et de préciser clairement ce qui est du seul domaine de mes intuitions personnelles...

Pour ce qui est des "testés positifs", à peine plus de 19 millions de cas ont été enregistrés par l'administration seulement, avec ce variant omicron dont on nous jurait fin 2021 qu'il était tellement contaminant qu'il allait rendre toute la France positive: je suis déçu! En un mois, on n'a même pas réussi à passer de 10 millions cumulés depuis le début à 20 millions, il va encore falloir attendre quelques jours pour ouvrir de beaux chiffres tout ronds (et en rester bouche bée?). Ça doit être la faute des gens, qui se protègent trop bien... 

Quoique... Je me pose une question. Parmi les quelque 12 ou 13 millions de personnes qui se sont fait tordre le bras, et se sont fait vacciner uniquement pour disposer du fameux "pass" leur permettant de mener une vie aussi normale que possible (en terme de sorties, voyages etc.), combien seront dans une logique de "faire l'autruche" en cas de suspicion d'être cas-contact ou même en cas de symptômes, tout simplement pour ne pas perdre, même temporairement, le précieux sésame (tant qu'ils ne se sentent pas gravement malades, bien sur)? La carotte était trop belle... 

C'est je crois vers la mi-janvier 2022 que le nombre officiel (administratif) de contaminations a dépassé les 20% de la population française (officiellement 67,4 millions), avec plus de 13,5 millions de contaminations. Que de symboles dans ces chiffres administratifs... 20%, c'est à peu près le nombre de cas positifs qui arrivent dans les résultats des tests. Autrement dit, lorsqu'on teste quotidiennement 1,5 million de personnes, on ajoute quelque 300 000 personnes au compteur. Si l'on en testait 3 mllions, n'en rajouterait-on pas 600 000? Et si l'on n'en testait que 750 000, le score n'augmenterait-il pas de 150 000 seulement? Transitivité (sic transit...)? Et j'ai toujours mes interrogations sur l'addition des contaminations via des variants différents, sur le fait qu'une même personne puisse avoir été contaminée plusieurs fois, et sur la prise en compte ou non des quelque 127 000 décédés du Covid sans parler des décès "naturels" depuis le début de l'épidémie). A part ça, pour chacune des sources (et versions) différentes de comptage "Covid", le chiffre est précis à l'unité...
18/01/2022: ça y est, l'INSEE a parlé, la population française se monte désormais à 67,8 millions (bilan démographique 2021)! Mince, il va falloir recalculer tous les pourcentages, non?

Ces histoires de population, ça me fait penser... S'il est vrai que je ne reçois guère de faire-parts de naissance ces deniers temps, je ne crois pas encore en avoir eu un seul entre les mains sur lequel la photo du nourrisson arborerait fièrement un masque anti-covid. Et vous?

10/01/2022: en fin d'article sur Public Sénat, M. Véran avait aligné de jolis chiffres statistiques lors de son audition. Très intéressant. Je crois savoir que les statistiques de "probabilités" portent sur des "grands nombres", mais n'ont jamais permis de faire une prédiction certaine appliquée à un individu? On sait qu'en tirant à pile ou face, on a 50% de chances d'avoir pile et 50% d'avoir face. Si l'on tire 100 fois de suite, il n'est pas certain d'avoir 50 et 50. Si l'on a eu 50 pile et 49 face, le 100e tirage ne donnera pas forcément face. Si l'on a eu 10 tirages de suite avec la même face, l'incertitude demeure pourtant pour le 11e tirage. Etc. Ou alors, j'ai pas tout compris à ces calculs de probabilité dont je croyais qu'ils avaient bien servi aux compagnies d'assurance-vie pour calculer leurs risques en fonction de l'âge de l'assuré, et éventuellement de quelques autres paramètres (tables de mortalité...), il y a déjà un ou plusieurs siècles?

Quels amateurs, quand même, que les chargés de com' de la Présidence... La fameuse interview dans Le Parisien * qui a énervé les "emmerdés" (relue et validée par l'Elysée, selon Le Canard Enchaîné du 12/01/2022) aurait dû paraître juste après le vote du Pass vaccinal... mais celui-ci a pris une semaine de retard (toute une semaine, mais une semaine seulement...).
* pas de bol, sur le site du Parisien, elle est... réservée aux abonnés... ;-/

Le même numéro du Canard Enchaîné se faisait un plaisir de signaler que le télétravail... c'est pas pour les "petites mains" qui s'occupent du courrier reçu par la Présidence. En 2020, les bureaux ont même été réorganisés en "open space".

Et, tiens, je m'en pose aussi une autre, de question. Au gros de la vague, à 10 millions de tests par semaine, on détectait (grosso modo) 1,5 millions de cas. Est-ce à dire qu'avec une capacité de 20 millions de tests, on en aurait détecté 3 millions? Ou bien que 5 millions de tests réalisés auraient découvert seulement 750 000 cas? Toutes choses égales par ailleurs, hein... 

N'empêche, il est loin le temps où la France avait eu du mal à franchir le seuil du million (été 2021?). Et les piquouzes piétinaient aussi... Au point que je m'imaginais que, pour couvrir (très théoriquement!") 67 millions de personnes, ça prendrait donc... un certain temps. Et comme à l'époque déjà, promis-juré, il n'y aurait jamais d'obligation de se faire vacciner, on tendait vers l'infini de l'incertain... Et je rêvais même tout éveillé en me disant que, si Manu avait la tentation de s'asseoir sur ses promesses et autres serments, qui c'est qui voudrait pas le réélire, mmmmh?

11/01/2022: est-ce que par hasard les Corses n'apprécieraient pas qu'on leur raconte des histoires (si je comprends bien cet article du Point)? 

Ce qui est toujours moins drôle, c'est l'augmentation du nombre des morts (bah oui, il ne peut pas diminuer non plus). J'ai un peu l'intuition que ce comptage macabre, précis à l'unité près, est tout de même approximatif (sous-estimé) d'environ 5 %. Cela fait des mois que j'avais lu que, dans les tout débuts de l'épidémie, on ne comptabilisait pas toujours comme "morts du Covid" beaucoup de gens, notamment des personnes âgées, décédées à domicile et "non testées" (pour un nombre évalué de 5 à 6 000 en décembre 2020 ?) - outre le décalage entre les chiffres de l'Agence Santé France et ceux de l'INSERM mis en évidence en avril 2021. 

10/01/2022: un nouveau variant aurait été détecté à Chypre, qu'on hésite à baptiser "deltacron"? Plus d'hésitation, il faut le baptiser "Ahlescons"... Bah, fausse alerte, finalement?

21/01/2022: ... et allez donc, la moitié des cas de Covid-19 séquencés au Danemark seraient dûs à un sous-variant (d'Omicron), maintenant (BA.2). Sous-pir(e)... 

11/01/2022: de son côté, le Québec songeait à imposer une taxe aux non-vaccinés. Ils sont fous, ces Québécois. Ou bien plus anglo-saxons que gaulois? Ah bah finalement non: leur Premier Ministre a su enclencher la marche arrière... ce mardi 1er février 2022.

29/01/2022 : encore des chiffres, mais des chiffres de business... Peut mieux faire, encore?

11/01/2022: Michel Cavaleri, de l'Agence européenne des médicaments (EMA, équivalente à la FDA américaine), a fait connaître ses craintes par rapport à des rappels vaccinaux trop fréquents. D'une part, ça pourrait finir par affaiblir le système immunitaire. D'autre part, ça finirait aussi par fatiguer (lasser?) la population... 

31/01/2022 : vous avez dit tests? D'une part - à savourer -, les garnements seront toujours les garnements. D'autre part, la modernité est au coin de la rue... avec votre smartphone.... 

Bon, j'arrête là pour ce mois de janvier 2022. Mais je ne m'interdis pas d'en faire remonter encore quelques infos gardées sous le coude pour les mois suivants...

10 janvier 2022

Bilan 2021 pour "Le blog de dasola"

Après les quelques mots célébrant les 15 ans du blog "de dasola" (et non "de ta d loi du cine & de dasola" comme j'avais eu le culot de le mentionner à l'occasion du billet du 1er avril 2021), je (ta d loi du cine, "squatter" - et statisticien - chez dasola) vais signaler quelques chiffres constituant une esquisse de bilan pour l'année 2021.

Commençons par les billets.
2021 a marqué un record en nombre de billets: 156, un chiffre qui n'avait été dépassé que durant les quatre premières années du blog, de 2007 à 2010. Mais plus de 30% ont pour auteur... votre serviteur, cependant que ceux signés dasola n'ont été que 108, à peine davantage qu'en 2020 où la propriétaire et auteure principale du blog n'y avait contribué que pour 103 billets sur 128 (on constate que mes propres contributions ont doublé). Mais, sur les 15 ans de blog (soit 180 mois), je n'en suis même pas encore arrivé à avoir rédigé, en moyenne, un billet par mois. Dans le détail, mes billets ont consisté, principalement, en des "chroniques covid-19" le 1er du mois, en des hommages "Charlie Hebdo" le 7 du mois, en 8 participations au "Challenge Jack London" de ClaudiaLucia et en 12 participations à mon propre Challenge de la planète Mars [cf. colonne de droite].
Ceux de dasola se sont répartis entre 66 billets "cinéma", 30 billets "livres", 10 billets "Divers / culture" et un billet sur un réalisateur (Bertrand Tavernier). Ses 24 premiers billets "cinéma" de l'année 2021 ne parlaient que de films vus ou revus en DVD, en attendant (impatiemment!) la réouverture des cinémas (intervenue vers le 19 mai?).

Quelques mots ensuite sur le nombre de commentaires.
J'avais signalé l'an dernier que le nombre de commentaires déclinait d'environ 200 chaque année depuis 2018, étant passé de 1966 cette année-là à 1574 en 2020. La baisse a été bien moindre l'an dernier, puisqu'on a compté 1515 commentaires pour 2021. Et - victoire? - aucun mois n'en a connu moins de 100. Ce qu'il faut malheureusement remarquer, c'est la chute du nombre moyen de commentaires par billets sur 2021, qui n'atteint même plus 10. Si l'on peut noter que les 108 billets de dasola en totalisent 1151 (faits en 2021), en 2020, les 103 siens en totalisaient 1346 datant de la même année (sur un total de 1383 rédigés dans l'année sur des billets toutes années confondues). En 2021, on ne compte que 18 billets à avoir atteint ou dépassé les 15 commentaires (contre 49 sur 141 en 2017, par exemple). Le billet "14e anniversaire" du 9 janvier 2021 écrase, comme toujours, les autres (57 commentaires!). Remarquons encore que 52 commentaires de 2021 portent sur des billets antérieurs au 31 janvier 2021 (plus ou moins compensés par 13 commentaires de 2022 portant sur des billets 2021...). Quant aux 312 commentaires portant sur mes propres 48 billets de 2021 (6,5 commentaires en moyenne...), ils sont dûs à 74 commenteurs différents.
[Bon OK, j'aurais peut-être dû refaire ça sous forme de tableaux... Mais j'en aurais encore perdu certaines et certains!]

Et tout ceci nous amène (les derniers mais non les moindres) vers les blogueurs qui ont écrit nos commentaires.
Cette année, vous avez été un peu plus nombreux que l'année précédente à rédiger un commentaire ici (136 contre 131). La fréquentation du blog repose essentiellement sur un "noyau dur" de commentateurs.euses fidèles, le plus souvent eux-mêmes blogueurs.euses actifs.ves [l'inclusion, c'est compliqué!]. Deux personnes ont fait plus de 100 commentaires (Missfuji et Manou), 5 autres en ont fait plus de 50, et encore 15 ont fait au moins 20 commentaires, ou davantage. Seules 31 personnes n'ont pas encore fait au moins 5 commentaires sur le blog de dasola (dont 16 sont venues pour la première fois en 2021). Quatre blogueurs venus commenter chez dasola pour la première fois en 2021 sont désormais répertoriés dans la colonne de droite. En 2020, il y avait en eu seulement 16 primo-commentateurs (dont deux sont depuis devenus "fidèles"). [la colonne de droite, vous dis-je...]
A noter enfin que Missfuji, qui a fini par détrôner Maggie76 de ses records de commentaires sur 365 jours, est sans doute sur une bonne trajectoire pour battre aussi celui des 500 commentaires faits durant le laps de temps le plus court. Cela augure d'un "entretien par mail" à préparer pour 2023 en vue de sa présentation sur le blog de dasola... Elle sera certainement précédée par A_girl from earth dès 2022 (484 commentaires depuis mars 2009) pour ce genre de présentation dont sept blogueurs.euses ont déjà eu l'honneur ici!

Terminons par les quelque 81 "abonnés" du blog.
Pour autant que je puisse le savoir (on compte une douzaine d'utilisateurs de la fonction "d'Anonymisation" proposée par l'outil de canalblog!), en 2021, un peu moins de la moitié de ceux qui sont inscrits à la parution des nouveaux billets ont effectivement fait un com', et parmi eux près de la moitié n'a plus fait de commentaire depuis plus d'un an. L'annonce de chaque billet ne génère guère plus d'une dizaine de visites directement via le lien envoyé par mail à chaque abonné inscrit. Les inscriptions (5 en 2021) et les désinscriptions (6) se compensent à peu près. On peut supposer que certaines désinscriptions (d'un email caduc) sont suivies de l'inscription vers un nouvel email. D'autres personnes semblent s'inscrire et se désinscrire à plusieurs reprises au fil des ans - le temps d'oublier les thématiques du blog de dasola et de faire renaître l'envie de le suivre?

7 janvier 2022

Coronavirus: on est les champions! - Charlie Hebdo HS N°22H (juillet-septembre 2020)

N'ayant rien préparé à l'avance pour "marquer le coup" du 7ème anniversaire du massacre de Charlie Hebdo, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vais vous présenter un de leurs Hors-Série "d'actualité" que j'avais acheté il y a 18 mois, en fin juin 2020 (une fois levé le premier confinement "Covid-19").

P1140175
Coronavirus: on est les champions!
- Charlie Hebdo HS N°22H (juillet-septembre 2020)
La crise du Covid-19 vue par Charlie Hebdo, 80 pages, juin 2020.

Selon la présentation en 4e de couv', "durant le confinement, l'équipe de Charlie Hebdo a observé avec attention l'évolution de cette crise inédite. Chaque semaine, les dessinateurs, chroniqueurs et journalistes ont cherché à rendre compte de la gestion de la pandémie, en France et dans le monde. Pour prendre du recul sur ces événements, Charlie Hebdo a compilé une sélection des meilleures publications du site internet". On ne trouve évidemment dans ce numéro aucun dessin de Cabu, Charb, Honoré, Tignous ni Wolinski, ni de chronique d'Elsa Cayat ou Bernard Maris. 

Différents articles ou interviews rappellent utilement que, durant des années et sous des gouvernements successifs, l'hôpital public a été géré "à la calculette" (masse salariale gelée conduisant mécaniquement à des suppressions de postes, hôpitaux managés comme des "entreprises" avec pour objectif, sinon la "rentabilité", du moins l'absence de "déficit" budgétaire...). Les angles des articles sont très variés, comme le montrent les 31 entrées du sommaire sur deux colonnes p.3. Ils présentent une recension critique de pas mal des discours qui avaient été donnés précédemment sur le virus (diverses antivérités à large spectre - l'expression est de moi). Je relève que Riss comparait (p.61) l'impréparation de notre système médical avec celui de l'armée française en 1940 - dans les deux cas, on était convaincus d'avoir la meilleure armée, ou le meilleur système médical, du monde. Mais ce hors-série comporte aussi des articles de réflexions sur les aspects non seulement sanitaires, mais aussi politiques ou en termes de libertés publiques. Parmi les quelque 112 dessins (environ: j'ai compté les planches de BD pour "un", les colonnes de trois dessins de Bitche avec trois signatures pour "trois" et celles avec une seule pour "un"...), j'ai relevé 34 fois "le journal de Félix [date]". Ci-dessous quelques-uns de ceux qui m'ont le plus interpellé ou fait sourire.

P1140179 p.47, pour illustrer un entretien titré "La crise de la biodiversité favorise les maladies infectieuses émergentes".

P1140178 p.45

P1140177 p.32 (un dessin qui demeure d'actualité en 2022?)

P1140180 p.64-65. Vous noterez le titre de l'article p.65...

P1140185 p.76 (au nez!).

Et pour finir... à tout seigneur tout honneur (j'ai pas dit "soigneur"). 

P1140176 p.18 (en janvier 2022, il a employé un langage plus... franc [au sujet des non-vaccinés]).

P1140181 p.68. P1140183 p.72-73.

Précisons qu'on peut aujourd'hui encore acheter ce hors-série en ligne (8 euros) sur le site de Charlie Hebdo

*******

Dans Charlie Hebdo N°1543 du 15 décembre 2021, p.3, j'ai relevé dans l'hommage rendu par la rédaction du journal à Maryse Wolinski, décédée le 9 décembre 2021 des suites d'un cancer du poumon, sous le titre "Au revoir Maryse", le paragraphe de conclusion: "On ne pouvait pas parler de Georges sans Maryse et de Maryse sans Georges. Elle était souvent présente dans les dessins de Wolinski. Lorsque Charlie publia, durant l'été 2020, une série de dessins de Wolinski, Maryse nous dit à quel point cela l'avait touchée de voir Georges à nouveau dans les pages de son journal, qu'il avait contribué à créer et à faire vivre de son humour et de son esprit uniques. A notre tour de saluer Maryse. Nous adressons nos vives condoléances à Elsa, Frederica et Natacha. Tant que Charlie vivra, il y aura toujours une place pour les dessins de Georges". 
Pour rappel, figurent déjà dans mes propres "hommages du 7" plusieurs livres de Maryse et Georges, ou de Maryse seule (cf. Index des livres sur le blog).

*******

PS: pas énormément d'intérêt, de la part de la presse, pour ce 7e anniversaire de l'attentat chez Charlie Hebdo (malgré le déroulement du procès du 13 novembre)... Cependant, dasola m'a signalé quelques mots, sur France Inter, d'hommage à Bernard Maris (qui y tenait une chronique), en rappelant que "cela fait sept ans aujourd'hui".

*** Je suis Charlie ***

1 janvier 2022

Dix millions de meilleurs voeux pour l'année qui commence - N°21

Vingt-et-unième chronique alors que l'année 2021 vient de se terminer... C'est dommage, j'aurais pu commencer l'année 2022 avec la 22ème... si seulement je n'avais pas suspendu ma première série durant un mois... au moment où, avec la fin du confinement, un certain relâchement nous a été autorisé (très temporairement). Parce que, à cette époque aujourd'hui lointaine (août 2020), on croyait que le pire était derrière nous!

Au moment où vous me lirez, je suppose que le cap symbolique des 10 000 000 de "cas" de Covid-19 en France aura été franchi (les 6,7 millions soit 10% de la population française l'avaient été en août). Après, ce "compteur" couvre-t-il le nombre de contaminations (certaines personnes pouvant l'être à plusieurs reprises, vaccinés ou non), ou de personnes contaminées (et les morts, là-dedans?)? La définition exacte est beaucoup moins mise en avant que le chiffre. En gros, on saura qu'il y a aiguille sur sables mouvants quand ça dépassera les 67 millions!

Tous nos vieux copains perdus de vue, Alpha, Béta, Delta, Lambda et les autres... Que sont-ils devenus

Qui serait prêt, du coup, à prendre des paris sur l'imposition d'un vaccin prenant en compte les variants dérivés d'Omicron, dans 4 mois d'ici? Je me rappelle que M. Veran temporisait (début décembre) avec un "ça ne veut absolument pas dire qu'il y aura une quatrième piqûre"... qui ne signifiait pas grand-chose.

Pourquoi faudrait-il se positionner obligatoirement comme "Pro-vax" ou "Anti-vax"? On peut avoir des positions infiniment plus nuancées que cela... Cela me ferait même penser aux "non-binaires" du vocabulaire avec lequel certain.e.s militant.e.s parfois un peu excessifs.ves nous brisent les gonades menu.

Début décembre, j'avais en tout cas souri en lisant dans Le Canard enchaîné (01/12/2021) pourquoi on a échappé à Nu (qui se prononce comme "new" en anglais...) et à Xi (homophonie avec le Président chinois!).

02/12/2021: tiens, on annonce un nouveau test, plus rapide et plus efficace...  N'empêche que je reste déçu, il manque quelque chose... Le résultat orange fluo, "vous avez été infecté mais n'êtes plus contagieux, circulez-y- a-rien-à-voir!".
... Et en même temps, développer le travail en prison, quelle bonne idée pour faciliter la réinsertion des détenus... Vous croyez qu'ils auront droit au télétravail? 

04/12/2021: c'est grâce au VIH que le variant Omicron serait apparu en Afrique du Sud (si j'ai bien compris?)... Ou au fait que les pays "riches" ne payent pas (les vaccins, à Big Pharma) pour les autres? 

05/12/2021: ai bien rigolé à lire chacune des phrases de la chronique d'Anne Roumanoff sur le JDD de ce jour. Elle fait mouche à tous coups. Vous croyez qu'elle m'embaucherait comme collaborateur?

J'ai été regarder ce que la HAS (Haute autorité de santé) avait précisément dit sur la vaccination des enfants (de 5 à 11 ans). Le 30 novembre 2021, elle recommandait de vacciner ceux souffrant de comorbidités, OU ceux au contact de personnes particulièrement exposées au risque de formes graves. Le 20 décembre, elle suggérait d'élargir la possibilité de vaccination (sans obligation!) à tous les enfants de cette classe d'âge. Et demain?

27/12/2021: j'applaudis des deux mains le retour du port du masque en extérieur. Ma seule interrogation: pourquoi diable ne pas l'avoir remis en place plus tôt, au lieu de focaliser à l'excès sur la vaccination? Pour ma part, cela fait des semaines que je me suis découvert un "réflexe conditionnel": je mets tout de suite mon masque en sortant de chez moi (alors même que je ne me suis pas encore enfourné dans le métro ni ne suis entré dans un commerce)!

17/12/2021: tsssk... Ce malheureux Castex tout frémissant de rage à l'idée d'avoir été bafoué par les centaines de milliers de Français qui contournaient son beau pass sanitaire... (mais, comme il est dit, seul le prononcé fait foi... je vous laisse donc chercher la vidéo!).

06/12/2021: les infectés-vaccinés seraient protégés deux fois plus longtemps que les vaccinés tout court. Chassez le naturel, il revient au galop? 

08/12/2021: on savait déjà que le covid-19 pouvait tuer, mais à ce point...  En Allemagne, un homme tue toute sa famille puis se suicide pour un passe sanitaire falsifié. On n'en est pas encore là en France. Mais si la pression augmente...
Heureusement, le même jour, on découvrait une lueur d'espoir par une information "Santé" essentielle, messieurs. Usage interne?

09/12/2021: réponse "macro" à une question "micro", ou comment "la société" est globalement protégée, alors que VOUS pouvez parfaitement mourir du virus même si vous vous êtes conformé aux injonctions à vous faire vacciner...

22/12/2021: n'empêche qu'il y en a un qui avait trouvé LE filon: se faire payer pour se faire piquer... Oui, mais ça doit être un Belge, une fois!

Ah, quelques jours plus tôt (10/12/2021), un Néo-zélandais a fait bien mieux, et plus concentré: dix doses de vaccin en une journée. Et, non, ce n'est ni le test du futur protocole de vaccination par les autorités, ni une peur panique d'attraper le vaccin qui auraient motivé l'individu...

10/12/2021: un masque qui brille au contact du virus? J'en rêvais, les Japonais l'ont fait (sans faire l'autruche)

11/12/2021 - une information absolument incroyable (je fais du Xème degré, là, hein...): un faux pass sanitaire ne protège pas contre la maladie et on peut même en mourir! Hé oui, si le personnel médical avait su, à Garches, on lui aurait injecté des anticorps à temps, peut-être!

15/12/2021: cette salade niçoise touche aussi la ville d'origine elle-même, puisque parmi les malades admis en réanimation au CHU de Nice, à peu près 30% seraient faussement vaccinés... 

16/12/2021: il y aurait 110 000 faux pass selon Darmanin? Qui dit mieux? 182 000 recensés depuis le mois de juin, selon un nouveau bilan en date du 20 décembre? Tssk, pas très précis, tout ça... Peut mieux faire!

Dans ce contexte, M. Véran annonce l'absence de poursuites pour ceux qui se mettraient en règle, mais la tolérance zéro pour les "fournisseurs"... Carotte et bâton.

16/12/2021 - ces seniors (plus de 65 ans) qui ne croient plus au vaccin... Effectivement: des effets secondaires, un cycle sans fin, pas besoin du pass sanitaire... On peut tout à fait comprendre cette forme-là de bon sens, aussi... malgré la communication gouvernementale.

18/12/2021: pour la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, les personnes non-vaccinées sont des "pro-virus". Ah que cela fleure bon l'inflexibilité léniniste: "tous ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous"... qui était peut-être même déjà présente dans la Bible (pas mieux)?

19/12/2021: ça y est, Manu évolue, varie (mute?). Un grand tabou est tombé: il va falloir bientôt un pass vaccinal (et non plus sanitaire) même pour aller travailler! (Bah finalement non, le MEDEF n'a pas voulu...). La population française va bientôt être aussi gavée de vaccin anti-covid que les animaux d'élevage le sont d'antibiotiques préventifs, ...avec les mêmes effets néfastes? Certes, il ne s'agit que d'un élevage en batterie d'électeurs, mais... 

19/12/2021: heu, comment faut-il lire? Véran avoue, ou Véran gaffe? Le pass vaccinal est une forme déguisée d'obligation vaccinale... 

22/12/2021: comme prévu (à l'imitation des Américains [ou autre pays?]) et avec juste quelques semaines de décalage [par rapport à...], "la communication officielle" éprouve soudain le besoin de faire preuve de pédagogie auprès des citoyens pour expliciter et éclairer les chiffres fournis, avec tous les arguments statistiques légitimes. S'il y a aujourd'hui dix fois plus de vaccinés que de non-vaccinés dans les services d'urgence, et si les non-vaccinés sont majoritaires en nombre absolu en réanimation dans certains lieux, il faut cependant prendre la peine de pondérer les chiffres par rapport à chaque "population" représentative. Mais, tant qu'à expliciter, il faudrait aussi souligner que tous les non-vaccinés ne se retrouveront (très probablement) pas en réanimation non plus, et ne pas occulter, donc, que même certains vaccinés peuvent se retrouver en réanimation... (ah, si seulement on pouvait identifier pourquoi!). J'en appelerai en tout cas encore une fois à Audiard sur ce soudain besoin de communication incluant une "mise en perspective" des chiffres en valeurs et en pourcentages que l'on nous fournit si gracieusement depuis le début de la crise: "c'est bizarre, ce besoin qu'ont les matelots de faire des phrases" (après un bourre-pif?).

24/12/2021 - un petit cadeau de Noël: la montée en puissance de la communication sur le "business" du trafic de faux pass sanitaires. Ah bon, c'est pas de la philanthropie?

28/12/2021 - pas de bol! On se confine pendant 14 mois, et malgré tout... L'histoire ne dit pas quel variant ils ont attrapé... 

29/12/2021: c'était rigolo de lire en titre "Le gouvernement ne veut pas affoler" après le record de contaminations (près de 180 000 mardi 27 décembre - on a fait mieux depuis). Bref, il est inutile de fermer les écoles ou de reconfiner (ou même d'imposer le port du masque dans la rue, ou tout simplement dès qu'on met le pied hors de chez soi). Continuez à travailler, et surtout à empêcher que l'économie se grippe, elle aussi, braves gens... 

31/12/2021 - ah, enfin: un article de France Info (et c'est pas via Yah@@.fr que je l'ai trouvé!) donne une base de calcul qui me paraît moins alarmiste que les annonces gouvernementales. Il y a environ 5 million d'adultes non vaccinés, et 0,5%, statistiquement, développeront une forme grave qui les amènera à l'hôpital, soit 25 000 personnes... en espérant que leur arrivée sera la plus étalée dans le temps possible. Ceci avant que l'immunité naturelle soit enfin acquise (entre vaccins et contaminations bénignes). 
Sur France Info toujours, j'ai enfin compris qui est protégé par quoi: selon le porte-parole de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine, le masque chirurgical protège l'interlocuteur de celui qui le porte tandis que le masque FFP2 protège son porteur (mais est plus pénible à supporter...). 

Pour finir, une bonne résolution de Nouvel an: et si j'abandonnais yah@@.fr pour d'autres agrégateurs comme par exemple Alvinet.com, où l'on peut retrouver les infos classées par sources (titre de presse), classement que ces "commerciaux" de Yah@@ ont abandonné il y a bien des années déjà, dans une course au clic effrénée?

Plus généralement, et sans lien direct (quoique?) avec le Covid-19, je me sens grincheux face aux évolutions de ces toutes dernières année. Avec les "livraisons à domicile" (qu'elle se fassent en vélo ou à scooter), j'ai l'impression que c'est un pas de plus vers la perte de capacité à cuisiner notre nourriture, après avoir au fil des décennies perdu les compétences pour la produire (par la culture et l'élevage), ou pour se la procurer par la chasse et la cueillette - au fil des siècles. Et après? De manière accélérée, je le crains, nous perdons aussi les possibilités de nous déplacer à notre gré, non seulement savoir lire une carte sans accès GPS, mais aussi voir qui on veut, se rassembler avec qui on veut...! Les outils expérimentés et/ou légitimés aujourd'hui à l'occasion du Covid-19 seront toujours là demain, quel que soit le gouvernement au pouvoir... (sauf miracle ou sursaut "démocratique"?).

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