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Le blog de Dasola
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22 juillet 2024

Sons - Gustav Moller

Comme Ta d loi du cine rédige des billets "livres", je continue avec un billet "cinéma". J'ai voulu voir le film danois Sons (Fils en français) de Gustav Möller pour Sidse Babett Knudsen qui est une actrice danoise, qui parle très bien le français et que l'on peut admirer dans la série Borgen. Dans Sons, elle interprète Eva, une gardienne dans une grande prison danoise. Elle est à l'aise et plutôt souriante avec les détenus. Jusqu'au jour où elle voit arriver Mikkel, un détenu qui doit purger une peine de 16 ans, il a tué un autre détenu à la suite d'une bagarre au sein d'une autre prison. Mikkel est désormais considéré comme dangereux et irrécupérable. Il est mis directement en QHS (Quartier de Haute Sécurité). Du jour au lendemain, le visage d'Eva se ferme, on la sent préoccupée. Elle se fait muter dans le QHS pour se rapprocher de Mikkel. Petit à petit, on apprend pourquoi Eva a une attitude violente envers Mikkel qu'elle cherche à humilier en s'efforçant de lui faire le plus de mal possible. J'ai été impressionnée par le jeu de Sidse Babett Knudsen (elle est dans tous les plans du film) qui joue sans fard, elle est implacable. De victime, elle devient bourreau si je puis dire mais je ne veux pas vous en dire plus. Après Borgo dans un autre registre qui se passe aussi dans une prison, Sons est un film qui vous tient en haleine et je vous le conseille. 

19 juillet 2024

Santosh - Sandhya Șuri

Pour une fois, je vais évoquer un film indien réalisé par une femme, Sandhya Suri (c'est son premier long-métrage), sorti le 17 juillet 2024. L'histoire se passe de nos jours dans une petite ville d'Inde du nord. Santosh est le prénom du personnage principal, une jeune femme qui vient de perdre son mari. Le couple était marié depuis deux ans mais n'avait pas d'enfant. Le mari défunt, un gardien de la paix, a été tué par un jet de pierre lors d'une manifestation. La belle-famille de Santosh ne veut plus entendre parler d'elle et cette dernière est désormais obligée de se débrouiller seule et de trouver un travail car passer du statut de femme mariée à veuve est une vraie déchéance en Inde. Il se trouve qu'on lui propose un emploi compassionnel: remplacer son mari comme gardien de la paix. Tout de suite, elle est mise dans le bain. Elle doit côtoyer des hommes misogynes qui ne l'épargnent pas. Il y a peu ou pas de femme dans cette profession. Un jour, un homme (un intouchable) appartenant à une caste inférieure arrive dans le poste de police où elle exerce. Il vient alerter que sa fille de 15 ans n'est pas rentrée chez elle depuis deux jours. Les policiers l'humilient et se moquent de lui. Seule Santosh accepte de prendre sa plainte. Peu de temps après, le corps d'une jeune fille est retrouvée au fond d'un puits. Elle a été violée et tuée. Il s'agit bien entendu de la fille disparue. Santosh et sa supérieure hiérarchique Sharma sont chargées de trouver le coupable. Sharma est une inspectrice d'un certain âge qui est désabusée. On a du mal à la cerner. Elle tisse des liens avec Santosh. Toutes les deux, elles trouvent rapidement le présumé coupable, le petit ami de la fille (qui appartient, lui, à la communauté musulmane, également mal vue en Inde). On assiste à de terribles violences policières. Santosh s'endurcit. Le film fait une description sans concession de la société indienne, de la corruption (les policiers reçoivent des bakchichs), de violence, de la violence faite aux femmes. Le film est illuminé par la présence de l'actrice principale Shahana Goswami. Un film que je conseille. 

16 juillet 2024

Horizon : Une saga américaine, chapitre 1 - Kevin Costner

Voici un film américain comme on n'en voit plus. Horizon : Une saga américaine, chapitre 1 réalisé par Kevin Costner est un film ample de trois heures où l'on peut admirer les paysages sublimes du Wyoming, du Montana et de l'Arizona. On suit le destin de plusieurs personnages. L'une des histoires (car il y a plusieurs intrigues) qui débute en 1859 se passe en Arizona. Un pionnier géomètre prend des mesures pour délimiter une future propriété. Il est accompagné de son fils. Au loin, des Apaches les surveillent. Le plan d'après nous montre des corps. Le géomètre et son fils ont été tués par les Indiens. Quelques années plus tard, de nouveaux pionniers arriveront et se feront aussi massacrer car les Apaches refusent qu'on occupe leur terrain de chasse. Cette séquence du massacre est impressionnante. Les quelques femmes rescapées seront recueillies par un régiment de l'armée américaine devant partir à la guerre de sécession. En parallèle, dans le Montana, une certaine Lucy tire sur son père et s'enfuit avec son petit garçon. Les frères de cette femme se mettent à sa recherche. Lucy change de nom et cohabite avec une jeune prostituée nommée Marigold. Cette dernière fait la connaissance d'un certain Hayes Ellison (Kevin Costner). Et enfin, un convoi de plusieurs pionniers se dirigent vers Horizon qui devrait être la ville idéale pour s'établir. Certaines de ces histoires vont certainement se rejoindre dans le deuxième chapitre (dont la sortie est prévue en septembre 2024). J'ai vraiment trouvé ce film réussi (même si c'est un échec au box-office américain). Je ne compare pas à Danse avec les loups du même réalisateur sorti il y a 33 ans. Kevin Costner qui a co-écrit le scénario et produit Horizon sait raconter des histoires. Les trois heures passent vite. Et il faut absolument voir le film sur grand écran. Je dirais "Vivement la suite". Lire les billets de Pascale, Princecranoir et Selenie.

13 juillet 2024

Elyas - Florent-Emilio Siri

Le film français Elyas, du nom du personnage principal de l'histoire, m'a fait penser à Leon de Luc Besson, à la série des Equalizer et un petit peu à la série des John Wick. Elyas (Roschdy Zem, excellent) est un ancien soldat qui a fait plusieurs guerres dont il est revenu traumatisé. Devenu paranoïaque, il oublie de prendre parfois son traitement. Il a des TOC, il entend des voix et a des visions. Plus qu'un soldat, c'est un "guerrier" hors pair. Un ami, pour le remettre en selle, lui propose de devenir garde du corps d'une mère et de sa fille qui passent un séjour dans une belle résidence en France. Elyas sent très vite que quelque chose d'inquiétant se prépare. Mais il a le temps de s'attacher à Nour, la fille de 13 ans, capricieuse et tête à claques mais qui est passionnée par l'astronomie. Elyas va tout faire pour que Nour échappe au destin qu'on lui réserve. Les choses se précipitent qui vont entraîner notre héros et les deux femmes du Maroc au Nord-Pas de Calais jusqu'à un gratte-ciel à Dubaï. J'ai trouvé les scènes d'action très réussies et Roschdy Zem m'a impressionnée. Un bon film sans temps mort. Je vous le conseille. Henri Golant est assez de mon avis. Selenie en a parlé aussi. 

9 juillet 2024

Les fantômes - Jonathan Millet

Après avoir entendu une critique dithyrambique sur France Inter, j'ai eu envie de voir Les fantômes de Jonathan Millet dont c'est le premier film. Les fantômes raconte l'obsession d'Hamid, ancien professeur de littérature, qui, appartenant à un groupe secret à la poursuite d'anciens criminels de guerre syriens, cherche dans Strasbourg son bourreau, celui qui l'a torturé dans la prison syrienne de Saidnaya près de Damas. Il n'a jamais vu son visage car lui-même portait une cagoule, mais il a gardé le souvenir de son odeur, de son parfum. Hamid est un homme brisé qui a perdu sa femme et sa fille dans un bombardement. La caméra suit Hamid (Adam Bassa) du début à la fin, il est de tous les plans. C'est surtout son visage qui est filmé au plus près. Il est obsédé par sa recherche, il ne fait plus rien d'autre. Quand il croit avoir retrouvé l'homme qu'il recherche, il n'est pas vraiment soulagé, mais une page se tourne pour lui et peut-être va-t-il commencer une nouvelle vie. Je ne suis pas aussi enthousiaste que France Inter mais le film est intéressant et puis Adam Bessa, un acteur franco-tunisien que je ne connaissais pas, joue son personnage de manière crédible. Je lui trouve une ressemblance avec Tahar Rahim. Le bleu du miroir en parle (dommage qu'on ne puisse plus faire de commentaires), Mymp aussi.

3 juillet 2024

Le comte de Monte Cristo - Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière

Que vous ayez lu (comme Ta d loi du cine) ou pas (comme moi) Le comte de Monte Cristo, le roman fleuve d'Alexandre Dumas paru en 1844, allez voir Le comte de Monte Cristo de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, un film haletant, très bien joué avec une direction artistique assez exceptionnelle tant pour les costumes que pour les décors et les maquillages. Le scénario a pris quelques libertés par rapport au roman : une intrigue resserrée, quelques nouveaux personnages comme Angèle (je vous laisse découvrir qui elle est), des personnages comme Morrel ou Caderousse qui sont peu présents, des destins de personnages différents de ce que l'on peut lire dans le roman. J'ai vu quelques adaptations cinéma comme celles avec Jean Marais, Louis Jourdan ou même Jacques Weber qui m'avaient plus ou moins emballée. Dans cette nouvelle adaptation, j'ai trouvé que le personnage d'Edmond Dantès était plus antipathique que dans d'autres films. C'est une des premières choses qui m'a frappée. Les personnages féminins ne sont pas trop sacrifiées, Anaïs Desmoutiers et Anamaria Vartolomei sont éblouissantes. Quant aux "méchants" de l'histoire, Laurent Lafitte, Bastien Bouillon et Patrick Mille dans les rôles respectifs de Villefort, Morcerf et Danglars, ils ont l'air d'apprécier d'interpréter des fripouilles. Je n'oublie pas l'acteur italien Pierfrancesco Favino qui interprète l'abbé Faria avec talent. Dommage qu'il disparaisse si vite. Et bien entendu, Pierre Niney dans le rôle de Dantès est vraiment très bien. Le film dure trois heures, il n'y aura pas de suite (pour l'instant) et c'est très bien comme cela. Le film de l'été. Lire les billets de Pascale, Selenie et Rock07.

28 juin 2024

Le moine et le fusil - Pawo Choyning Dorji

Je parie que peu de gens savent où se situe le Bhoutan sur une carte. Personnellement, je ne le situe pas exactement. Ce petit pays est coincé entre l'Himalaya et la Chine, près du Tibet. Et visionner un film bouthanais comme Le moine et le fusil d'un réalisateur dont c'est le deuxième long-métrage m'a incitée à retourner dans une salle obscure. Le moine et le fusil se passe en 2006 au Bhoutan guidé par le concept de "Bonheur National Brut". Le roi vient d'abdiquer afin qu'il y ait les premières élections démocratiques. La population qu'il faut éduquer semble dubitative. Elle se demande ce qui lui arrive. Elle ne connaît même pas le mot "élections". Pour ce faire, des élections blanches sont organisées dans tout le pays, avec trois options: "bleu", "rouge" et "jaune". Le bleu, c'est un vote pour la  liberté - égalité, le rouge: le développement industriel et le jaune, protection de l'environnement. L'essentiel de l'histoire se passe dans une petite ville appelée Ura où les futurs électeurs doivent d'abord s'inscrire. La plupart d'entre eux ignorent leur date de naissance et n'ont pas de nom de famille. Et je vous laisse découvrir pourquoi le jour des élections (la Pleine Lune), 95% des électeurs votent pour le jaune. Il y a quelques intrigues annexes dont la demande pas banale d'un Lama, qui désire un ou deux fusils pour le jour de la Pleine Lune. On s'attache aussi à une famille bouleversée par ces futures élections. Il y a un enchaînement des événements très bien mené. J'ai trouvé ce film très réussi, ça dépayse et le sujet devrait avoir une certaine résonance pour les électeurs d'aujourd'hui.

18 juin 2024

Gloria! - Margherita Vicario

J'aurais pu aller voir Gloria! en avant-première le soir des élections européennes, mais j'ai choisi de faire le dépouillement de 200 bulletins. Bref, le billet de Pascale m'a convaincue d'y aller et je l'en remercie. Bien que le gros premier quart d'heure ait été gâché à cause de (connards) voisins qui sont arrivés en retard et qui ont mangé je ne sais quoi en m'empêchant de me concentrer tout de suite sur ce film (j'ai changé de place), j'ai grandement apprécié cette histoire qui sort de l'ordinaire, c'est étonnant et détonnant. Je me suis retrouvée aux environs de Venise en 1800, dans un conservatoire et orphelinat pour jeunes filles qui apprennent un instrument de musique dès leur plus jeune âge. L'orphelinat n'est pas une prison mais pas loin. L'autorité est exercée par un prêtre très antipathique qui n'hésite pas à spolier les orphelines d'un piano forte qui leur a été légué. Dans ce film, on assiste à l'éclosion de talents de jeunes filles qui ne pourront pas le prouver au monde, et qui sont menacées d'excommunication par le pape de l'époque. Elles sont des compositrices hors-pair. L'histoire se concentre sur cinq jeunes femmes dont Teresa, la servante. Même si elle parle peu, Teresa a l'oreille musicale et elle transforme dans sa tête, les sons qu'elle entend autour d'elle et de ce fait, on entend de la musique du XVIIIème siècle alternant avec de la musique très moderne, jazzy et dansante. Je répète que c'est étonnant et inattendu mais cela fait un bien fou. Je vous recommande ce film vu dans une salle pleine, premier film d'une réalisatrice qui est aussi musicienne. 

8 juin 2024

La petite vadrouille - Bruno Podalydès

En ces temps de disette cinématographique (il y a peu de films intéressants sortis ces semaines d'après-Cannes), je suis allée voir La petite vadrouille de Bruno Podalydès après avoir été attirée par la bande-annonce (le meilleur du film). A la différence de Pascale, je n'ai pas été enthousiasmée plus que cela par ce film sympathique mais sans plus. Sandrine Kiberlain (Justine) est toujours très bien, Daniel Auteuil fait son âge (il a pris un petit coup de vieux). Denis Podalydès (Albin) est égal à lui-même et l'on retrouve des acteurs fidèles au réalisateur comme Isabelle Candelier (Sandra), Jean-Noël Brouté (Caramel) ou Florence Muller (Rosine). La petite vadrouille raconte comment un groupe d'amis très fauchés, avec à sa tête Justine, va organiser une mini-croisière en péniche pendant un week-end pour Franck, le patron de Justine justement. Cet homme veut éblouir la femme qu'il aime mais qu'il connaît si peu et pour ce faire, il confie 14 000 euros à Justine. La péniche ne peut pas aller à plus de 9km/h et cela se ressent dans le rythme très lent du film. On aurait envie que ça s'accélère. On se demande jusqu'au bout si Franck est aussi naïf qu'il le parait. Un film que j'aurais eu envie de davantage aimer. 

24 mai 2024

Les Trois Fantastiques - Michaël Dichter

Quand j'ai décidé d'aller voir Les Trois Fantastiques de Michaël Dichter, je ne m'attendais pas à un film aussi dur. Dans les Ardennes, trois adolescents d'environ 13 ans, Max, Thomas et Vivian, sont dans la même classe et sont inséparables même s'ils sont Issus de milieux sociaux différents. L'histoire se concentre sur la famille de Max avec sa mère Aude (Emmanuelle Bercot) qui semble dépassée par la vie. Elle végète. Lorsque le fils ainé, Seb (Raphaël Quenard), est libéré de prison plus tôt que prévu (il porte un bracelet électronique à la cheville), les vies de Max et Aude sont bouleversées. En effet Max adore son frère et il ferait tout pour qu'il ne retourne pas en prison. De fil en aiguille, la vie des trois garçons va être perturbée et ils vont perdre leur innocence. Je répète, certaines scènes sont perturbantes et la tension va crescendo mais les trois jeunes acteurs sont formidables. Un premier film qui vaut le détour. Lire les billets de Baz'art, Selenie, Pascale.  

18 mai 2024

La Planète des singes : Le Nouveau Royaume - Wes Ball

La Planète des singes : Le Nouveau Royaume de Wes Ball qui est sorti début mai 2024 est le premier épisode, a priori, d'une nouvelle trilogie. Et bien tout d'abord, je dirais que le film m'a bien plu. Les effets spéciaux sont de mieux en mieux. J'ai aimé le rôle des aigles apprivoisés par le clan de Noa. Ils pêchent et ramènent les poissons que les chimpanzés font sécher. L'histoire se passe 300 ans après la disparition du chimpanzé César qui, tel Moïse, avait emmené les siens loin de la civilisation des hommes. [Pour savoir qui est César, il faut voir la trilogie précédente]. Et il ne faut pas oublier que le roman qui a inspiré les nombreux films et la série La planète des Singes est du français Pierre Boulle qui, sauf erreur de ma part, n'est pas mentionné dans le générique de ce nouveau film. L'histoire commence, dans un beau décor sylvestre, avec trois chimpanzés dont Noa qui font preuve d'agilité pour grimper des parois rocheuses abruptes jusqu'à atteindre un nid d'aigle dans lequel ils prélèvent chacun un oeuf. Cela va permettre à Noa d'accomplir un rite de passage à l'âge adulte. Suite à une rencontre inopportune, l'oeuf casse et Noa doit en récupérer un autre très vite. Mais à nouveau, Noa fait une mauvaise rencontre en la personne de Silva, un gorille à dos gris. En effet, dans cet opus, certains singes en dominent d'autres et les réduisent en esclavage. Et les humains, me direz-vous? Ils sont là, cachés dans la forêt en ayant peur d'être capturés. Ils ne parlent pas sauf une jeune femme que Noa prénomme Nova. Elle s'appelle en réalité Mae. Et on découvre au cours du film qu'elle n'est pas celle que l'on croit. Quand le film se termine, on devine bien qu'il y aura une suite. Je le répète, le film m'a plu. Je le conseille même si vous n'avez pas vu la trilogie précédente. Lire le billet d'Henri Golant et celui de Selenie.

14 mai 2024

Un homme en fuite - Baptiste Debraux / Un p'tit truc en plus - Artus

Le même après-midi, j'ai vu deux films dont un (Un p'tit truc en plus) a déjà réuni plus d'un million de spectateurs (j'avoue que je suis un peu perplexe). 

 

Je commencerai donc par Un homme en fuite, un film franco-belge de Baptiste Debraux qui se passe dans les Ardennes à Rochebrune (ville fictive). Paul Ligre (Bastien Bouillon vu dans La nuit du 12 de Dominique Möll) revient après 15 ans d'absence. C'est un écrivain à succès qui s'est beaucoup inspiré de sa vie et de quelques proches. Rochebrune est proche du chaos à cause d'une grève à la scierie de la ville qui emploie 300 personnes. L'usine est menacée de fermeture. Dans le même temps, un certain Johnny, ami d'enfance de Paul, vient de braquer un fourgon qui contenait presque 4 millions d'euros. Un homme est mort et un autre est blessé, et Johnny demeure introuvable. C'est presque un héros dans cette ville car il a souvent aidé les ouvriers dans leur lutte. Dans quelques flash-back qui se déroulent vingt ans plus tôt, on voit Paul et Johnny très copains malgré la différence de leur milieu social et on les suit dans une île connue seulement d'eux où Paul lit des passages de L'île au trésor de Robert Louis Stevenson. Ils se baptisent Jim et Billy comme les héros du roman. C'est une histoire d'amitié et de trahison dans un décor très triste. Paul est rongé par le remords de ne pas avoir fait ce qu'il fallait 15 ans plus tôt. C'est un film qui prend son temps et qui est très bien interprété aussi par Pierre Lottin (vu également dans La nuit du 12) et par Léa Drucker (très bien en gendarmette). Lire le billet de Henri Golant (pas convaincu), Pascale dans son commentaire sur ce film a trouvé que le film était raté.

 

Je passe au phénomène (dans tous les sens du terme) Un petit truc en plus d'Artus, qui fait un carton depuis deux semaines que le film est sorti. Il a réuni plus d'un million de spectateurs. Je trouve que les personnages en situation de handicap que l'on voit dans le film auraient mérité mieux comme dialogues que ceux auxquels on assiste, qui tournent autour de "pipi, caca, zizi". Personnellement, cela ne me fait pas spécialement rire. Le film est une suite de saynètes dans lesquelles Clovis Cornillac fait ce qu'il peut. Tout commence par un braquage d'une bijouterie, une voiture mal garée (et enlevée par la fourrière) sur une place pour personne handicapée. Pour éviter d'être arrêtés, La Fraise (Clovis Cornillac) et son fils Paulo (Artus) se font passer pour un éducateur et son patient et montent dans un car qui emmène plusieurs personnes en situation de handicap dans un gite pour une semaine de vacances. J'ai trouvé l'ensemble très lourd et pas très drôle. Seule la fin remonte le niveau. Lire le billet de Selenie

9 mai 2024

Civil War - Alex Garland

Pour une fois, je ne conseille pas forcément ce film très violent sur une guerre civile fictive (?) sur le territoire des Etats-Unis. Cela commence à New-York où une explosion dans une rue fait plusieurs victimes. Les cadavres ensanglantés jonchent le sol. Lee Smith (Kirsten Dunst), une photographe de guerre, sauve in extremis une jeune apprentie reporter photographe nommée Jessie. Les deux femmes vont s'embarquer avec deux autres journalistes (dont le vieux Sammy qui m'a beaucoup touchée) dans un SUV et parcourir plus de 1300 km pour atteindre Washington, pour essayer de rencontrer le président des Etats-Unis qui commence un troisième mandat. Je n'ai pas compris quel est l'itinéraire du véhicule sauf qu'il va atteindre à un moment donné Charlottesville en Virginie, et les passagers vont croiser l'horreur de la violence et de la mort. J'ai trouvé cela insoutenable et parfois complaisant. Je ne sais pas ce que le réalisateur britannique a voulu nous raconter : peut-être décrire la difficulté du métier de journaliste reporter dans un pays en guerre. Toujours est-il que j'ai été contente quand le film s'est terminé. Et j'ai remarqué que dans la salle pleine où j'ai vu le film, les spectateurs étaient des trentenaires donc nettement plus jeunes que moi. Lire les billets de PrincecranoirHenri Golant, et Pascale.

6 mai 2024

Petites mains - Nessim Chikhaoui

Avec Petites mains de Nessim Chikhaoui, j’ai passé un bon moment en compagnie de quelques femmes de chambre très sympathiques travaillant dans un palace à Paris. On ne voit aucun client mais les femmes de chambre sont bien là, travaillant à des cadences infernales pour des clopinettes. Elles doivent nettoyer et préparer une chambre en moins de trois quarts d’heure. Quand je dis chambre, il s'agit plutôt de suites immenses qui coûtent pour une nuit l’équivalent de presque un an de salaire d’une de ces femmes courageuses. Certaines sont en CDI et d’autres des externes employées par des sous-traitants. Ces « externalisées » souhaiteraient être « internalisées » pour vivre moins dans la précarité ou pour obtenir des papiers en règle. Il faut noter que ces femmes sont pour la plupart africaines ou antillaises. On remarque que ces «invisibles», ces «petites mains» ont leurs quartiers au sous-sol du palace. Quand Eva, une jeune femme blonde, trouve un emploi dans l’établissement (elle doit passer par la porte de service), c’est pour remplacer une femme de chambre en grève. En effet, la colère gronde. Plusieurs femmes de chambre manifestent devant l’hôtel mais cela n’a pas beaucoup d’effet. Elles réclament de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires. Quant à Simone (Corinne Masiero, vraiment très bien), elle va être reconnue inapte au travail à cause de son dos en compote. C’est elle qui forme Eva quand cette dernière est embauchée. J’ai trouvé le film sympathique avec un moment savoureux quand les femmes de chambre défilent devant l’hôtel dans de belles tenues au moment de la « fashion week ». Si vous avez un moment, allez voir ce film. 

Dameskarlette en a parlé. Lire un entretien avec le réalisateur sur le "webzine" Baz'Art. Pour le blog "Où va la CGT?", au terme d'une longue critique, c'est "un film à voir".

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Ceci n’ayant rien à voir avec cela, je viens d’apprendre la disparition de Bernard Pivot (1935-2024) le lendemain de ses 89 ans. C’était un homme qui en animant l’émission « Apostrophe » entre 1975 et 1990 a fait connaître la littérature au plus grand nombre. C’était au temps où la télévision ne prenait pas les téléspectateurs pour des idiots. 

30 avril 2024

Pas de vagues - Teddy Lussi-Modeste

Voici un film qui nous a secoués, Ta d loi du cine et moi. Je n'étais pas forcément encline à voir ce film avec un sujet dans l'air du temps mais c'est lui qui m'y a emmenée. Le sujet du harcèlement y est traité de manière abrupte. Julien Keller (François Civil, très convaincant), un jeune professeur de français fraîchement nommé dans un collège de banlieue, semble s'être bien intégré dans l'établissement jusqu'à ce qu'il fasse une remarque à Leslie, la meilleure élève de sa classe. Il s'agit d'un compliment mais la jeune fille le prend mal. Elle se plaint par un courrier avant de porter plainte à la police et là tout se dérègle dans la vie de Julien qui, après avoir été soutenu par ses collègues, est mis sur le banc de touche, d'autant plus que le proviseur du collège ne veut "pas de vagues". Par ailleurs, le grand frère de Leslie, un garçon terrifiant, s'en mêle. Même si la fin reste ouverte, on se demande ce que va devenir Julien. Personnellement, je trouve que ce film ne donne pas du tout envie d'être professeur même si je peux me tromper. Lire les billets de Pascale, Miriam, Djayesse, Géraldine, Carole Nipette.

25 avril 2024

Borgo - Stéphane Demoustier

Borgo réalisé par Stéphane Demoustiers est un film plutôt réussi avec un suspense qui tient en haleine jusqu’au bout. L’histoire se passe de nos jours en Corse du côté d’Ajaccio. Melissa, son compagnon et ses deux enfants sont venus sur l’île de Beauté pour prendre un nouveau départ. Melissa est « matonne » dans une prison où ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens. Elle est la seule femme parmi les gardiens. Elle prend ses marques rapidement. Un jeune détenu, Severiu, qu’elle a connu dans un autre centre de détention, se rappelle à son bon souvenir. Quand il est libéré, il la contacte pour lui demander « un service ». En parallèle, on assiste à l’assassinat de deux hommes qui sont tués à bout portant au moment où ils sortent de l’aéroport d’Ajaccio. Pendant un moment, on croit qu’il y a deux histoires séparées et pourtant elles se rejoignent et n’en font qu’une que je vous laisse découvrir. Hafsia Herzi domine le film de bout en bout avec son air buté et déterminé en même temps. Un film que je vous conseille vraiment tout comme Pascale et Selenie.

19 avril 2024

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant - Ariane Louis-Seize

C'est Ta d loi du cine qui, après avoir lu le billet de Pascale, m'a emmenée voir Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (quel titre!). J'avoue que je suis moins enthousiaste que Pascale (et Ta d loi du cine) car j'ai trouvé que le film, un peu longuet (bien qu'il soit court), manquait de rythme même si Sasha, la vampirette (qui joue très bien du piano) et ses parents sont plutôt sympathiques. C'est eux qui fournissent des poches de sang à Sasha, âgée de 68 ans bien qu'elle paraisse cinquante ans de moins, car le problème de Sasha est qu'elle n'arrive pas à tuer des humains en buvant leur sang. Pourtant ses canines poussent enfin et le papa et la maman décident de confier Sasha à la cousine Denise qui, elle, adore tuer pour se nourrir. Sasha, de plus en plus dégoutée devant l'attitude sanguinaire de sa parentèle, ne sait plus quoi faire jusqu'à ce qu'elle rencontre Paul, un lycéen dépressif qui veut se suicider. Sasha a donc l'idée de se nourrir du sang de Paul, mais auparavant elle propose à ce dernier d'accomplir quelques dernières volontés (comme se venger d'élèves qui le harcèlent). Le film lorgne du côté d'un film comme Morse. La jeune actrice Sara Montpetit (Sasha) avec ses cheveux très longs, couleur aile de corbeau, et son teint blafard, m'a fait penser à Morticia de la famille Adams. J'ai un sentiment en demi-teinte pour ce film. Lire le billet de Trillian. Le blog Baz'artWilyrah et Jipéhel en parlent aussi.

14 avril 2024

Boléro - Anne Fontaine

Je pense que la mutation du canalblog avec la migration forcée vers overblog fait que je souffre de "flemmingite " aiguë pour rédiger des billets. Toujours est-il que voici, tout de même, un billet sur un film que j'ai bien apprécié... en attendant que j'aie le courage d'en rédiger sur une demi-douzaine d'autres.

Je commence donc avec Boléro d'Anne Fontaine, vu il y a 3 semaines, qui est une évocation de la vie de Maurice Ravel en général et de la création du Boléro, "tube" mondialement célèbre du compositeur, en particulier. J'avais lu Ravel, le livre de Jean Echenoz (que je vous conseille), mais Anne Fontaine s'est inspirée d'une biographie écrite par un musicologue et journaliste, Marcel Marnat. Le film grâce à des flash-back évoque l'enfance de Maurice Ravel (1875-1937) qui a été couvé par sa maman (Anne Alvaro, très bien). Devenu adulte, Ravel a échoué au Prix de Rome, mais il ne se décourage pas. On le voit entouré de femmes comme Ida Rubinstein (Jeanne Balibar, égale à elle-même) grâce à qui Boléro fut créé. Il tombe amoureux de Misia Sert (Dora Tillier), déjà mariée, tandis que Marguerite Long (Emmanuelle Devos), la célèbre pianiste, est souvent là pour l'encourager. C'est en 1928 que Ravel compose enfin le Boléro qui est un triomphe, puis c'est le Concerto en sol majeur et le Concerto pour la main gauche, et après c'est fini. Maurice Ravel souffre d'une maladie qui le prive de l'usage de ses mains, de sa motricité et du langage, alors qu'il avait gardé ses facultés intellectuelles. J'ai beaucoup aimé l'interprétation de Raphaël Personnaz dans le rôle de Ravel, et on a le plaisir d'écouter des extraits du Boléro et d'autres oeuvres comme La Valse. Un film que je conseille. 

Pascale en avait parlé le mois dernier. Voir aussi les billets de Selenie, Princecranoir, Martin.

10 avril 2024

La promesse verte - Edouard Bergeon

J'ai été tentée de voir La promesse verte d'Edouard Bergeon, ayant été attirée par la bande-annonce, et je n'ai pas regretté d'y être allée. L'histoire se passe de nos jours entre l'Indonésie, Paris et la Vendée. Carole (Alexandra Lamy) a un grand fils, Martin (Félix Moati), qui est parti en Indonésie sur l'île de Bornéo, pour travailler dans une ONG qui gère un dispensaire. Martin est bien reçu par Paul Lepage (d'origine québecoise) qui y travaille. Martin fait la connaissance de Nila Jawad, une activiste qui lutte contre la déforestation des forêts primaires de la région. Un soir, le village où habitent Nila et son cousin est attaqué. Les maisons sont brûlées et il y a au moins un mort. Martin filme tout avec son appareil. Peu de temps auparavant, une milice privée au service d'une entreprise fabriquant de l'huile de palme avait proféré des menaces envers les villageois pour les obliger à partir. Quand Martin décide de quitter l'Indonésie, son cauchemar commence, car il se trouve que l'on trouve 600 grammes de cocaïne dans son sac à dos. Il est arrêté, jugé et condamné à mort. Comme par hasard, la carte mémoire de son appareil photo a été détruite. Il ne peut pas prouver son innocence et montrer ce qu'il a vu. Sa mère fait tout pour le faire libérer mais Felix devient un pion dans un bras de fer économique à l'échelle internationale, car on trouve de l'huile de palme dans presque tous les aliments, cela sert aussi d'énergie verte. L'impact financier est énorme. J'ai trouvé le film bien fait avec un scénario solide avec plein de rebondissements en 2H04 minutes. Un film que je conseille, servi par des acteurs bien dans leur rôle. 

6 avril 2024

Heureux gagnants - Maxime Govare et Romain Choay

Je ne m'attendais pas à voir un film aussi "trash" après avoir vu la bande-annonce d'Heureux gagnants où il est montré que gagner de l'argent au loto ne fait pas forcément le bonheur et peut virer au cauchemar. En quatre sketches à l'humour noir et où les gains vont crescendo (5, 10, 40 et 60 millions d'euros à "Top millions"), un couple fauché avec deux enfants, une jeune femme en mal d'amour un peu naïve, trois apprentis terroristes et cinq personnes d'un Ehpad, vont vivre des émotions fortes qui ne se terminent pas forcément très bien. Le film va à tout allure comme la voiture du couple dans le premier sketch. C'est plutôt bien joué. Les scénarios des quatre sketches tiennent bien la route car le constat de départ est crédible.

Et personnellement, je me pose la question : admettons que quelqu'un meurt devant vous avec un ticket de loto gagnant à la main : qu'est-ce que vous faites? Vous prenez le ticket ou pas? Après tout, le gagnant est mort. Il  n'est pas évident de choisir. J'ai passé un bon moment (on sourit souvent) mais je ne suis pas sûre de revoir le film. Lire le billet d'Henri Golant et celui de Selenie.

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