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Le blog de Dasola
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1 février 2024

Captives - Arnaud des Pallières

Je suis allée voir Captives d'Arnaud des Pallières après avoir vu la bande-annonce et pour les actrices présentes au générique. 

Ce film fut une vraie déception car je me demande ce que le réalisateur a voulu nous raconter. Il paraît que c'est inspiré d'une histoire vraie. Cela se passe en 1893-1894 à Paris dans un asile où il y a 5000 femmes (on n'en voit que peu), des folles, des idiotes, des hystériques, des prostituées, etc. Fanni, âgée d'une trentaine d'années, se fait interner volontairement. Elle espère retrouver sa mère internée depuis 29 ans. A l'arrivée, les femmes sont déshabillées, comme dans une prison. Elles ont droit à la baignoire d'eau glacée. Elles dorment dans une soupente à plusieurs. La nourriture est peu ragoûtante. Les femmes enceintes accouchent toutes seules et leurs bébés "disparaissent" pour être baptisés. Quand Fanni arrive, il est question d'organiser le bal annuel à l'occasion duquel les femmes de l'asile et les notables de la ville se rencontrent. L'ensemble est décousu, Fanni retrouvera peut-être sa mère. Marina Foïs joue un personnage très antipathique, Yolande Moreau fait du Yolande Moreau, un peu rêveuse. Josiane Balasko est bien en surveillante-chef qui se trouve être plus humaine que prévu. Un film que vous pouvez éviter de voir (selon moi). Lire les billets de Pascale et Selenie

24 janvier 2024

Godzilla minus one - Takachi Yamazaki

Je suis allée voir Godzilla minus one de Takachi Yamazaki sans connaître l'histoire. J'ai surtout lu que le film ne serait projeté que pendant deux semaines dans différentes salles à Paris et en Province. Avant le 31 janvier 2024, essayez d'aller voir, si vous pouvez, ce film très bien fait avec une vraie histoire. En 1945, le Japon est exsangue. Sur l'île d'Odo, un avion kamikaze se pose après avoir simulé une panne. Le pilote, Kōichi Shikishima n'a pas pu se résoudre à se sacrifier. Sur l'île, il y a une base aérienne qui va être détruite par un étrange monstre sorti de l'eau: une bête énorme avec une gueule toute dentue, qui écrase tout sur son passage avec ses grosses pattes. Kōichi et un mécanicien qui le traîte de lâche restent les seuls survivants. On retrouve Kōichi en 1946 à Tokyo. Il habite dans une maison délabrée au milieu des ruines de Tokyo qui a été bombardée. Un jour, une jeune femme, Noriko, s'invite chez lui. Elle tient un bébé dans ses bras, c'est une petite fillle appelée Akiko qui a perdu ses parents lors d'un bombardement. Pour subvenir aux besoins de Noriko et d'Akiko, Kōichi accepte de faire partie d'une équipe de dragage de mines dans l'océan. C'est lors d'une sortie en mer que Godzilla, qui est devenu de plus en plus grand et de plus fort, refait son apparition en émergeant de l'eau. A partir de là, le monstre va montrer de quoi il est capable. Je vous laisse le découvrir. Face à lui, quelques Japonais courageux dont Kōichi (pour se racheter) vont l'affronter et ils ont fort à faire face à une bête capable de cracher du feu atomique. J'ai été bluffée par les effets spéciaux (nommés aux prochains Oscar). L'histoire est bien menée. C'est nettement plus subtil que ce qu'aurait pu faire les Américains. Un film que je recommande avant qu'il ne soit trop tard. Lire les billets de Princecranoir, Henri Golant et Selenie (pas très enthousiaste). 

20 janvier 2024

La tête froide - Stéphane Marchetti

Après Le prix du passage de Thierry Binisti vu en avril 2023 sur un sujet ressemblant, je suis allée voir La tête froide, le premier long-métrage de fiction de Stéphane Marchetti. L'histoire se situe dans les Hautes-Alpes du côté de Briançon, pas loin de la frontière italienne. Marie (Florence Loiret-Caille, très bien), la quarantaine, vit seule dans un mobil home à l'année, dans un camping au milieu des bois. Elle a du mal à régler son loyer malgré son travail dans un bar la nuit et le fait qu'elle fasse du trafic de cigarettes entre la France et l'Italie. Pour éviter les contrôles, elle est aidée par son amant Alex qui est policier des douanes. Une nuit, au retour d'un voyage d'Italie, elle manque de renverser Souleymane, un immigrant clandestin qui souhaite rejoindre Calais pour retrouver sa petite soeur Awa. Souleymane n'est pas un garçon facile, il a du caractère et il arrive à convaincre Marie de faire passer des clandestins d'Italie vers la France avec sa petite voiture. Marie accepte pour une seule fois, uniquement parce qu'elle a besoin d'argent. Mais bien entendu, il y aura d'autres passages et les choses vont se dégrader pour Marie, car elle se met à dos Alex, et sa fille, qui ne vit pas avec elle, lui en veut beaucoup. Le paysage enneigé donne un côté sombre et angoissant à l'ensemble. J'ai aimé le film très bien interprété, mais la fin que je ne dévoilerai pas m'a laissée perplexe car on ne s'y attend pas du tout, après une séquence qui se passe dans une tempête de neige en montagne. Il y a une vraie ellipse avant l'épilogue. 

17 janvier 2024

Bonnard, Pierre et Marthe - Martin Provost

En ayant vu la bande-annonce, j'ai eu envie de voir Bonnard, Pierre et Marthe, le nouveau film de Martin Provost. J'avoue ne pas connaître les peintures de Pierre Bonnard (1867-1947). Ce n'est pas bien grave, car plus qu'un film sur un peintre ou la peinture, c'est l'histoire d'un couple, Pierre et Marthe (1869-1942), qui ont vécu 49 ans ensemble avec des hauts et des bas à partir de 1893. Ils se sont mariés en 1925 jusqu'à la mort de Marthe. Ils se sont rencontrés dans la rue, il lui a demandé de poser pour lui, elle a accepté et leur histoire d'amour a commencé. Pierre Bonnard, à la différence de Claude Monet qu'il connaissait, peignait en intérieur, et Marthe a servi de modèle dans beaucoup de ses oeuvres, avant qu'elle ne se mette elle-même à la peinture. Tout n'a pas toujours été rose dans leur union, quand par exemple Pierre a rencontré Renée qui est tombée amoureuse de lui. Marthe était une personne fragile et asthmatique. Pierre Bonnard a cotoyé Vuillard, Signac et Monet ainsi que Misia, mécène de nombreux peintres et accessoirement pianiste à ses heures. Pierre et Marthe ont vécu longtemps dans une jolie maison en bord de Seine, un fleuve dans lequel Pierre et Marthe se baignaient tout nus. Pierre ne désirait pas d'enfant, alors Marthe a adopté des teckels. Cette histoire d'amour m'a beaucoup touchée, j'ai eu presque la larme à l'oeil à la fin. Je voudrais saluer tout particulier les deux acteurs principaux, Vincent Macaigne et Cécile de France, qui sont absolumemt formidables. Rien que pour eux, il faut aller voir le film. Lire les billets de Pascale et Selenie.

14 janvier 2024

Oppenheimer - Christopher Nolan

Je l'ai enfin vu. Quoi? Oppenheimer de Christopher Nolan. Dans une salle bien pleine, 26 semaines après sa sortie, j'ai passé 3H passionnantes. On n'a pas le temps d'aller aux toilettes car sinon, on peut perdre le fil de l'histoire. Le montage est brillantissime, il n'y a pas une image de trop mais c'est vrai que tout va très vite d'une image à l'autre. Je veux saluer tous les acteurs qui interprètent leur rôle de manière très convaincante. Dès le tout début du film, on est déconcerté car l'histoire n'est pas racontée de manière linéaire mais grâce à des séquences temporelles: le parcours du physicien J. Robert Oppenheimer ("le père de la bombe atomique") de Cambridge à Berkeley en passant par l'Allemagne de la fin des années 1920 à 1940, où sont évoquées sa vie privée et ses amours ainsi que ses idées politiques de gauche; son audition en petit comité dans les années 50 pour le maintien ou non de son habilitation "secret défense", au vu de ses sympathies pour le parti communiste. Nous sommes en effet en pleine Guerre Froide et c'est le temps du McCarthysme. Et enfin, il y a une très belle séquence en noir et blanc où, en 1959, Lewis Strauss passe une audience de confirmation pour le poste de secrétaire d'Etat au Commerce, pendant laquelle il est interrogé au sujet de la révocation de l'habilitation d'Oppenheimer. Les deux audiences et leurs coulisses s'entremêleront au long du film. Je me suis dit que ce début était un peu brouillon et puis non. J'ai été captivée de bout en bout. Pour en revenir à l'histoire, le moment le plus important est le recrutement d'Oppenheimer par le Général Richard Groves (ce dernier a supervisé la contruction du Pentagone en 1943) pour le projet Manhattan. Ainsi, pour fabriquer la bombe atomique, Oppenheimer demande à des scientifiques de le rejoindre et de s'installer à Los Alamos au Nouveau-Mexique dans un camp créé tout spécialement avec un laboratoire. Les cibles pour les bombes seront des villes du Japon qui tarde à capituler. Ces bombes de destruction massive feront 220 000 morts en tout (sur le moment et par la suite). Quand j'avais vu la bande-annonce au début de l'année dernière, j'étais restée dubitative car je ne garde pas un bon souvenir de certains films de Christopher Nolan comme Tenet ou Inception. Je ne m'attendais vraiment pas à si bien. Bravo Monsieur Nolan.

Lire les billets de Pascale, Selenie, Henri Golant, Princecranoir, Martin K, Carole Nipette, Wolvy128, Strum pas très convaincu tout comme Mymp

11 janvier 2024

Winter break - Alexander Payne

Je suis enfin allée voir Winter Break d'Alexander Payne, sorti en France le 13 décembre 2023. Il semble que le scénariste se soit inspiré de l'histoire de Merlusse écrite par Marcel Pagnol dans les années 30. Là, nous sommes à la fin de l'année 1970 dans le collège/lycée Barton en Nouvelle-Angleterre. Le professeur Hunham (Paul Giamatti), un professeur d'histoire antique très porté sur la boisson, est autant détesté de ses élèves que de ses collègues. Il est dur dans ses notations, considérant que ses élèves sont des incultes. A la veille des vacances de fin d'année, il apprend qu'il sera de corvée pour garder cinq élèves qui ne peuvent pas rejoindre leurs familles respectives. Il doit rester sur place en leur compagnie et celle de la cuisinière-chef, Mary. Cette dernière vient de perdre son fils tué au combat au Vietnam. Au bout du compte, il n'a plus qu'un élève à surveiller, Angus Tully, presque adulte. C'est un garçon rebelle malheureux, qui n'hésite pas à être insolent envers son professeur. L'histoire se passe entre le 17 décembre et le tout début de 1971. Pendant ce laps de temps, les trois personnages vont apprendre à se connaître et même à s'estimer. C'est vrai que ce changement d'attitude les uns envers les autres est rapide, mais cela ne m'a pas gênée. Le film dans son ensemble fleure bon une certaine nostalgie, un côté passéiste. Dominic Sessa, dont c'est pratiquement la première apparition à l'écran, est très bien. Paul Giamatti et Da'Vine Joy Randolph (qui interprète Mary) ont tous les deux été récompensés à juste titre à la dernière cérémonie des Golden Globes (en attendant les Oscars?). Un film qui m'a plu même si je l'ai trouvé un chouïa long sur la fin. Je l'ai vu dans une salle archi-pleine. Lire le billet de Pascale, pas trop enthousiaste. En revanche, Selenie le recommande chaudement.

4 janvier 2024

Une affaire d'honneur - Vincent Perez / Chasse gardée - Antonin Fourlon et Frédéric Forestier

Voici deux films vus à la toute fin de 2023 et qui m'ont plu tous les deux, chacun dans leur genre.

Je commence par Une affaire d'honneur de Vincent Perez (vu le 31/12/2023) qui interprète un des rôles principaux. En 1887, les duels sont monnaie courante, même s'ils sont plus ou moins interdits, car ils permettaient de laver différents affronts. Les duellistes étaient souvent des militaires et des gens de la presse, en tout cas pas des prolétaires. Pendant le film, on assiste à quatre duels, deux à l'épée, un au pistolet et un au sabre. Dans trois d'entre eux, il y a le colonel Berchère (Vincent Perez), un militaire vindicatif qui par jalousie va affronter dans un premier duel un jeune homme de 19 ans qui a eu le malheur de le gifler. Le duel devra s'arrêter au premier sang. Ce jeune homme est le neveu de Clément Lacaze (Roschdy Zem), un maître d'armes aguerri. Ce maître d'armes va provoquer à son tour Berchère qui ayant eu le choix des armes, choisit le pistolet. Dans le troisième duel, une femme entre en jeu, il s'agit de Marie-Rose Astié de Valsayre (Doria Tillier), une femme ayant existé, qui a milité entre autre pour le port du pantalon par la gente féminine, car c'était interdit à l'époque. Le quatrième duel voit s'affronter à nouveau Berchère et Lacaze. J'ai aimé ce film ponctué par ces duels très bien filmés. Il y a une belle reconstitution d'époque. Un film agréable à voir qui ne m'a pas ennuyée et que je conseille tout comme Selenie. En revanche, Pascale l'a peu apprécié. 

Je passe à Chasse gardée, film (vu le 29/12/2023) auquel la bande-annonce ne rend pas justice. J'ai trouvé le film plus subtil, bon enfant et beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais. J'ai d'abord trouvé le film très amusant. Il se passe dans l'Orne. Un couple de Parisiens, Adélaïde et Simon, leurs deux enfants turbulents et une chatte appellée Cachette s'installent dans une vieille maison à retaper. Cette maison a un jardin et elle est attenante à un bois où abondent des sangliers et autre gibier. L'agente immobilière a omis de dire que le bois était une servitude de chasse pour les chasseurs du village voisin. Pendant cinq mois, les chasseurs ne manquent pas de venir tous les jours et de tirer à tout-va. Bien entendu, la famille est affolée et Adélaïde fait appel à son père pour résoudre le problème. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu. J'ai trouvé le film amusant avec des moments touchants. C'est un film très sympathique qui vous permettra de faire la connaissance de Moshe. Je vous laisse découvrir qui c'est. 

29 décembre 2023

Palmarès cinéma 2023

En cette fin d'année où je n'ai pas été au top de ma forme, je n'ai pas été beaucoup au cinéma mais en 2023, j'ai vu presque 100 films, 96 exactement, ce qui est moins que d'autres années. Je note que les films de mon palmarès sont sortis pour la majorité d'entre eux durant le premier semestre de 2023. J'en ai choisi une vingtaine dont voici la liste par ordre de préférence. 

Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese: du grand cinéma comme on n'en voit plus beaucoup.

Les feuilles mortes d'Aki Kaurismaki: une petite chose admirable avec un bel hommage au cinéma.

Le retour des hirondelles de Li Ruijun: une histoire bouleversante dans la Chine rurale.

Le capitaine Volkogonov s'est échappé de Natalia Merkoulova et Alexei Tchoupov: une histoire déchirante au temps des purges de Staline avec un acteur principal exceptionnel. 

La femme de Tchaikovski de Kirill Serebrennikov: l'actrice principale Alena Mikhailova est extraordinaire. 

L'enlèvement de Marco Bellochio, ce film opératique dont l'histoire tirée d'une histoire vraie qui se passe au XIXème siècle, ne peut laisser indifférent. 

La dernière reine de Damien Ounouri et Adila Bendimerad: une histoire qui se passe au XVIème siècle en Afrique du nord, qui bénéficie de décor et de costumes somptueux.

Burning days d'Emin Alper: cela se passe de nos jours dans un climat angoissant en Anatolie, en Turquie.

Le théorème de Marguerite d'Anna Novion: un film à recommander même quand on est nul en math.

Dernière nuit à Milan d'Andrea di Stephano: rien que pour l'ouveture avec la ville de Milan de nuit vue du ciel et l'interprétation impeccable de Pierfrancesco Favino. 

Divertimento de Marie-Castille Mention-Schaar: ce film d'après une histoire vraie vous rend optimiste.

The Old Oak de Ken Loach: un film qui fait du bien.

Hinterland de Stefan Ruzowitzky: un film expressionniste avec un travail superbe sur l'image et les décors.

Perfect days de Wim Wenders: pour l'acteur découvert (pour ce qui me concerne) dans The Third Murder

Wahou! de Bruno Podalydès: très divertissant.

Limbo de Soi Cheang: un polar glauque filmé dans un noir et blanc magnifique.

Migration de Benjamin Renner et Guylo Homsy: un dessin animé épatant.

La famille Asada de Ryôta Nakano: ce film japonais bourré d'humour narre trente ans de la vie de Masashi Asada, un photographe connu uniquement au Japon.

About Kim Sohee de Kim Sohee: un film sur les dures conditions de travail de stagiaires et autres en Corée du sud - édifiant.

La passion de Dodin Bouffant de Trân Anh Hùng: pour l'histoire d'amour-amitié entre Dodin et Eugénie et pour la fabrication de différents plats qui donnent envie de manger. 

Je n'ai pas éprouvé le besoin de mettre certains films français comme Anatomie d'une chute de Justine Thieret ou Le procès Goldman de Cedric Kahn (films estimables mais que je n'ai pas adorés).

Aquarelles_de_Manou_decembre-2023Pour voir les cartes originales sur le blog de Manou ("bulles de Manou"), cliquez ici

28 décembre 2023

Miracle sur la 34e rue - George Seaton

Voici un vieux film "de saison" trouvé en DVD d'occasion. Oui, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) ne pratique pas seulement la chine pour les vieux bouquins, j'écume aussi les bacs afin d'avoir deux ou trois films d'occasion pour le prix d'un DVD ou blue-ray neuf...

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Miracle sur la 34e rue (Miracle on 34th Street), George Seaton (20th Century Fox)

Une grande parade américaine est en train de se mettre en place. Nous sommes à New-York. Soudain, un barbu surgit dans le paysage. Le bel ordonnancement prévu est bouleversé. Une jeune femme se trouve aux manettes, avec autorité et efficacité, puisqu'il s'avère qu'elle sait garder la tête froide et faire les bons choix... 

Sortie en 1947 aux Etats-Unis et en 1948 en France, cette comédie en noir et blanc oscille entre le côté conte et le versant réalisme. L'héroïne adulte est une executive woman qui assume d'être chef de famille et de gagner (sans doute confortablement) sa vie. Elle est maman (solo? Veuve de guerre? Cela n'est jamais explicité, mais je dirais que c'est plausible dans le contexte de l'époque) d'une charmante gamine (Susan). Nathalie Wood, à 9 ans, est mignonne comme un coeur et joue sans affectation (elle est proche de leur charmant voisin - qui avouera l'utiliser comme cheval de Troie pour "envahir" sa mère). 

Alors, ce "miracle", me direz-vous? Hé bien, la maman travaille pour une chaîne de grands magasins (Macy's), et plus particulièrement pour le Macy's de Brodway (situé sur la 34e rue). C'est dans ce cadre qu'elle organisait la parade, à la suite de laquelle elle a recruté, pour jouer le personnage du Père Noël avec lequel les enfants sont photographiés à la chaîne, le sympathique barbu découvert à la parade. Et celui-ci fait plus que charmer sa clientèle, il révolutionne les us et coutumes commerciaux de la chaîne de magasin qui l'a embauché. Intolérable, n'est-ce pas? Nous sommes en Amérique: tout cela finit par un bon procès! Et tout est bien qui finit bien: l'avocat n'est autre que l'amoureux de la reine du marketing...

Maintenant, je vous avoue avoir vu ce film d'un oeil suspicieux et en croyant même y percevoir quelques idées délicieusement subversives:

* le capitalisme réalise de meilleures affaires par la collaboration et l'émulation que par la concurrence et l'affrontement, nous démontre-t-on. 
* le psy [-chologue/-chiatre/-chanalyste] au service de l'entreprise (chargé d'évaluer les conditions de travail et la santé mentale des salariés) s'avère être un charlatan, un menteur et un malfaisant (dans le désordre, bien sûr).
* il revient au tribunal de trancher souverainement une contestation sur l'existence ou la non-existence d'une... figure "incontestable".

Je n'ai pu m'empêcher d'y voir remis en cause le libéralisme économique et la loi du marché, la mode de la psychanalyse et ses abus dans l'"american way of life", le "in god we trust", et même les procès pour un oui ou pour un non où l'emporte l'avocat le plus malin (et pas forcément la loi, l'intérêt général, le droit ni le plaignant ou le défendeur ayant raison ou tort [dans le désordre, toujours, hein!]). 

Mais que peuvent en penser d'autres spectateurs que moi? Faut-il croire que, dans cette Amérique de l'après-guerre, le public américain était trop naïf pour ne pas voir ce même côté "contestataire" (pour être gentil) que j'ai cru y détecter? 

Si vous voulez vous en faire votre propre idée, je vous invite à le visionner lorsque vous en trouverez l'occasion!

Ideyvonne avait publié une belle galerie de photos concernant ce film, neuf ans avant mon propre billet!

21 décembre 2023

Les Trois Mousquetaires : Milady - Martin Bourboulon

Après Les Trois Mousquetaires : d'Artagnan sorti en avril 2023 et qui m'avait plu malgré les libertés prises avec le roman original, j'avais hâte de voir la suite annoncée. J''ai donc vu Les Trois Mousquetaires : Milady qui comme son titre l'indique se focalise sur Milady de Winter, la "méchante" de l'histoire. Le film débute par un résumé du film précédent qui n'est pas inutile. Nous sommes en 1627 et Louis XIII règne pendant que Richelieu dirige le pays. Quand ...Milady commence, d'Artagnan est à la recherche de Constance de Bonacieux qui a été enlevée car elle a entendu quelque chose qu'elle n'aurait pas dû. Pendant ce temps-là, Athos, Porthos et Aramis se dirigent vers la région de la Rochelle au moment du siège (1627-1628) où les Protestants combattent le pouvoir royal. Et Milady me direz-vous,? D'Artagnan fait alliance avec elle pour retrouver Constance. Cette entente improbable permet de montrer Milady sous un nouveau jour, plus humaine avec ses failles. Elle se défend comme elle peut de la domination masculine. On apprend beaucoup de choses de son passé. Mais dans l'ensemble, le récit a du mal à avancer. Il y a moins de duels d'escrime mais plus de tirs de canon. Certains personnages sont plus présents comme Gaston d'Orléans (le frère de Louis XIII) et le comte de Chalais. Et on apprend que Porthos et Aramis vont devenir beaux-frères. Quand le film se termine, on pressent qu'il y aura une suite. Je ne sais pas ce qu'il en est d'un troisième film. Sinon, j'ai aimé mais sans plus. Lire les billets de Selenie, Géraldine, Princecranoir et Pascale.

Nota bene. Je n'ai pas été très présente sur les blogs depuis quelques jours et je m'en excuse : les causes sont la surcharge de travail, la fatigue et une petite intervention chirurgicale. 

16 décembre 2023

Mars express - Jérémie Perin

Avant Migration, film tous publics, j'avais vu avec mon ami Ta d loi du cine Mars Express, un film d'animation français de Jérémie Perrin qui se passe dans le futur, en 2200. Celui-ci, je ne le conseille pas aux enfants à cause du thème et de l'histoire qui se termine mal pour certains personnages, et il y a des moments assez violents. Il s'agit d'un scénario original co-écrit par le réalisateur et Laurent Sarfati. Nous sommes donc en 2220 où les humains, les androïdes et les robots cyber-tueurs se côtoient en bonne intelligence, semble-t-il. Je dis tout de suite que je n'ai pas forcément bien compris le début du film, ne sachant pas qui était qui. Aline Ruby, une humaine, et son collègue Carlos, une réplique androïde du partenaire d'Aline décédé cinq plus tôt, sont chargés de trouver sur terre une hackeuse de génie. L'ayant retrouvée, ils arrivent sur Mars mais ils sont obligés de la relâcher, car le mandat d'arrêt a disparu. Presque tout de suite après, on leur demande de retrouver Jun Chow, une jeune étudiante en cybernétique qui a disparu en même temps que sa colocataire. Jun Chow est poursuivie par des robots tueurs. L'essentiel de l'histoire se passe donc sur Mars à Noctis, la capitale martienne, une immense ville créée pour les terriens grâce au progrès de la robotique. Lentement, on se rend compte que quelque chose se dérègle dans les relations entre les humains, les androïdes et les robots. Je vous laisse découvrir pourquoi. L'image est belle, mais j'ai trouvé l'animation un peu statique par moment même si cela ne nuit pas à l'ensemble. Le réalisateur s'est inspiré entre autre de 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, de Blade Runner de Ridley Scott, de Terminator 2 de James Cameron, de RoboCop de Paul Verhoeven. Nous avons vu le film dans une salle pleine (uniquement des adultes plutôt jeunes). Il est encore à l'affiche dans de nombreuses salles, à vous de voir. Lire le billet de Henri Golant et Le bleu du miroir.

13 décembre 2023

Migration - Benjamin Renner et Guylo Homsy

Migration est un film distrayant qui plaira aux petits et aux grands, pas forcément aux mêmes moments. L'animation est très réussie et nous permet de faire connaissance avec une famille de canards colvert: le père Zack, très casanier pantouflard, la mère Pam plus aventureuse, Dax et Gwen, leur deux enfants (qui n'ont pas le même âge) et l'oncle Dan un peu avachi. A l'occasion d'une rencontre avec des canards migrateurs, Pam pousse son mari à partir en Jamaïque plutôt que de rester tranquillement dans leur étang de Nouvelle-Angleterre. Et voilà les cinq canards partis pour l'inconnu. Leur première rencontre avec un couple de vieux hérons un peu inquiétants les perturbe. On ne sait pas ce qu'Erin, la vieille héronne, mijote. Puis la famille arrive, sans le savoir, à New-York, ville dangereuse pour les volatiles de toutes plumes. Ils y font connaissance de La cruche, une pigeonne plus très fraîche qui veille sur une bande de pigeons. La querelle pour savoir comment partager un sandwich trouvé dans une poubelle est savoureuse. Après, ils vont découvrir un ara en cage retenu prisonnier par un chef pas sympa du tout, spécialiste du canard à l'orange. C'est l'occasion de quelques gags amusants. Sur la route de la Jamaïque, Zack, Pam, Dax, Gwen et Dan vont vivre des moments plein de dangers auxquels ils ne s'attendaient pas. Je vous conseille ce film de Benjamin Renner et Guylo Homsy qui a très bien démarré au box-office en France. Lire le billet d'Henri Golant

8 décembre 2023

Rien à perdre - Delphine Deloget

A nouveau sur les conseils de Pascale, je suis allée voir Rien à perdre, le premier film de Delphine Deloget. J'ai trouvé l'histoire très dure, et l'Aide Sociale à l'Enfance n'est pas vue sous son meilleur jour. A Brest, Sylvie Paugam est une mère célibataire avec deux fils, Jean-Jacques (Félix Lefebvre exccellent dans le rôle) et Sofiane. Sofiane, le plus jeune, semble être un garçon hyperactif et difficilement gérable. Un soir, en l'absence de sa mère qui travaille dans un bar de nuit, il a des envies de frites et se brûle gravement au ventre avec la friteuse. A l'hôpital où est admis Sofiane, un signalement est fait à l'Aide Sociale à l'Enfance, et à partir de là, tout se dérègle dans la vie de Sylvie. Sofiane lui est enlevé. Sylvie, c'est la formidable Virginie Efira qui se bat comme une lionne pour récupérer son fils. Et se frotter aux rouages de l'administration française n'est pas simple. J'ai trouvé que l'ensemble tenait la route. C'est un peu forcé par moment mais c'est une histoire que l'on suit avec intérêt. Il faut noter que face à Sylvie, l'assistante sociale interprétée avec beaucoup de conviction par India Hair ne voit que l'intérêt de l'enfant. Je me suis demandé comment tout cela allait se terminer. La fin reste très ouverte. Un film à voir. Lire les billets de Géraldine, Christoblog, Selenie et Mymp.

5 décembre 2023

Perfect days - Wim Wenders

Sur les conseils de Pascale, je suis allée voir Perfect days de Wim Wenders qui a permis à l'acteur principal Koji Yakusho (qui est aussi producteur exécutif) de recevoir le prix d'interprétation masculine (très mérité) au dernier Festival de Cannes de 2023. Koji Yakusho interprète Hirayama, un homme qui est chargé de nettoyer des toilettes publiques à Tokyo. C'est un rôle avec très peu de dialogues mais il est de tous les plans et son visage est très expressif. Pendant la première heure, on suit Hirayama dans sa journée de travail. Toute sa vie est réglée du matin très tôt jusqu'au soir. Il vit seul dans une petite maison à un étage. Chaque chose est à sa place. Sa maison paraît spartiate mais on découvre une bibliiothèque  avec des livres bien rangés ainsi que des cassettes de Lou Reed, Van Morrison, Patti Smith, The Animals, etc, qu'il écoute dans sa camionnette où se trouvent tous ses intruments de travail. Il parcourt des kilomètres pour aller d'un endroit à l'autre. C'est l'occasion de voir des toilettes tokyoïtes assez extraordinaires dont celles qui deviennent opaques quand on ferme la porte au loquet. Il frotte et nettoie avec beaucoup de professionnalisme. Comme il termine de bonne heure, Hirayama a l'occasion d'aller dans un sentō, des bains publics japonais. Il fréquente aussi une librairie où il trouve des romans de William Faulkner et de Patricia Highsmith. Le week-end, il prend son vélo et va dans une laverie pour nettoyer ses vêtements. Sinon, il aime aussi aller dans un parc pour admirer les arbres qu'il prend en photo avec des pellicules argentiques. Il semble heureux avec son train-train quotidien. Un jour, sa nièce Niko qui a fait une fugue, débarque chez lui. La soeur d'Hirayama a du mal à concevoir que son frère soit nettoyeur de toilettes. On n'en saura pas plus de la vie d'Hirayama, de son passé, pourquoi il a choisi ce travail. Cette vie simple est pourtant très riche. Le film dure deux heures, j'ai adoré la première tandis que j'ai trouvé la seconde heure avec quelques longueurs, mais c'est un film que je conseille rien que pour voir Tokyo aujourd'hui, son architecture et la fameuse Sky Tree qui fait 634 mètres de haut (j'ai eu la chance d'y monter). 

29 novembre 2023

Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur - Francis Lawrence

Même si vous n'avez jamais vu la trilogie Hunger Games (qui comporte 4 films), n'hésitez pas à aller voir Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur qui est la "prequelle" de la trilogie. C'est adapté du roman de Susan Collins et l'histoire se déroule 60 ans avant la trilogie. Mais cela se passe à une époque et dans un pays indéfinis. Coriolanus Snow, le futur dirigeant tyrannique de Panem, devient le mentor de Lucy Gray Baird qui appartient au district 12 et qui a été "choisie" pour participer aux 10èmes Hunger Games. Ces jeux ressemblent aux jeux du cirque à Rome dans l'Antiquité; il ne doit y avoir qu'un seul vainqueur. Sans raison précise autre qu'une certaine convergence d'intérêts au départ, Coriolanus s'attache à Lucy et il ne veut pas qu'elle perde. Il va tout faire pour l'aider, quitte à tricher. Lucy a un don pour chanter. Le film est divisé en trois parties: Le mentor, Le prix, Le pacificateur. Deux personnages importants tirent les ficelles de cette histoire. Ce sont Casca Highbottom (Peter Dinklage), le Doyen de l’Académie et créateur du concept des Hunger Games, et le Dr Volumnia Gaul (Viola Davis), la Haute-Juge de la dixième édition des Hunger Games, qui fait des manipulations génétiques, en particulier sur les serpents. Ce sont des personnes peu sympathiques qui ne voient que leur intérêt. L'essentiel de l'histoire se passe sous une coupole soufflée par une bombe. J'ai aimé l'ambiance générale très sombre de l'histoire avec moins de clinquant que les premiers volets. Les acteurs sont tous très bien, avec en particuler Tom Blyth qui interprète Coriolanus Snow jeune. Un film qui se laisse voir. 

20 novembre 2023

The old oak - Ken Loach

Je regrette de ne pas avoir vu ce film plus tôt car il ne se donne presque plus sur les écrans alors qu'il est très honorable. Ce n'est pas le film de l'année mais le genre d'histoire qu'il raconte fait du bien dans cette époque troublée par des conflits divers, variés et meurtriers. De nos jours, dans une région sinistrée du nord-est de l'Angleterre où les mines de charbon ont fermé, TJ Ballantyne tient un pub "The Old Oak" (le vieux chêne en français). L'arrivée de migrants syriens (surtout des femmes et des enfants) va bouleverser la petite ville. TJ est le seul qui a de la considération pour ces "étrangers". Il va même aider à faire réparer l'appareil photo cassé de Yara, une jeune Syrienne qui parle très bien anglais. J'ai trouvé que TJ est un "chic type". Il tient à bout de bras son pub fréquenté par quelques habitués qui voient l'arrivée des migrants d'un mauvais oeil et qui ne comprennent que TJ veuille les aider. TJ n'est pas très heureux, sa femme l'a quitté, son fils aussi. Sa seule consolation, c'est sa petite chienne Marra qui l'a sauvé d'une tentative de suicide. Mais Marra aussi va disparaître. Sous l'impulsion de Yara et d'une bénévole, TJ va remettre en état une pièce avec cuisine située derrière la salle principale de son pub. C'est le seul endroit de la ville qui reste pour rassembler les gens. En l'occurrence, des repas gratuits vont être distribués tant aux migrants qu'aux autres. L'idée est belle mais pourra-t-elle durer? Un film interprété par des acteurs pas connus. Il est plein d'humanité et de bienveillance et je le conseille. Le réalisateur britannique de 87 ans jure que cela sera son dernier film (de fiction)? J'espère que ce n'est pas vrai. Miriam en dit du bien tout comme Pascale.

15 novembre 2023

L'enlèvement - Marco Bellochio

Juste après La passion de Dodin Bouffant, dans la même après-midi, j'ai enchaîné avec L'enlèvement, un film italien de Marco Bellochio. L'histoire adaptée de faits réels commence à Bologne en 1858. A cette époque, Bologne est une des villes sous la souveraineté du pape. Il s'agit du pape Pie IX qui fut souverain pontife de 1854 jusqu'à sa mort en 1878 à 85 ans. L'histoire raconte la tragique histoire d'Edgardo Mortara, un petit garçon d'origine israélite qui est enlevé à sa famille en juin 1858. Il n'a même pas 7 ans. C'était l'un des neuf enfants du couple Salomone (Momolo) et Marianna Mortara. On apprend vite la raison de ce rapt. Quand Edgardo était bébé, il est tombé gravement malade et Anna Morisi, la domestique de la famille, une chrétienne, a décidé de baptiser Edgardo à l'insu de son plein gré. Elle avait peur que cet enfant meure et se retrouve dans les limbes. Désormais, selon le droit canonique, Edgardo est considéré comme catholique et doit recevoir une éducation catholique. La nouvelle du baptème est arrivée aux oreilles de l'ex-inquisiteur Pier Feletti. On laisse 24 heures de sursis aux parents avant la séparation qui est un déchirement pour la famille. Edgardo est pris en charge et il est éloigné de Bologne alors que l'on avait dit le contraire à la famille. Les années passent. Les parent se battent et intentent un procès. C'est une séquence intéressante du film. Je vous laisse découvrir ce qui arrive ou pas pendant 20 ans. C'est une affaire qui devient internationale mais rien n'y fait, le pape campe sur ses positions. J'ai trouvé la fin terrible avec la confrontation entre le fils et la mère. Un grand film qui m'a fait penser un peu à un opéra avec sa musique omniprésente. Les acteurs sont tous excellents avec en tête l'acteur Paolo Pierobon qui interprète le pape. Lire le billet de Pascale

13 novembre 2023

La passion de Dodin Bouffant - Trân Anh Hùng

Je vous conseille d'aller voir La passion de Dodin Bouffant du franco-vietnmaien Trân Anh Hùng. C'est un bonheur des yeux et il ravira vos papilles par écran interposé. La première grande séquence du film montre la préparation de plusieurs plats: un potage, une salade d'écrevisses, un turbot au court-bouillon, un vol-au-vent, des côtes de veau mijotées au four et une omelette norvégienne. Cette séquence est fascinante. Plus tard, on a l'énumération des ingrédients pour une sauce bourguignonne qui sont mis dans une cocotte. Une grande partie du film se passe dans une belle cuisine avec un feu de cheminée et une grande cuisinière, et on a peut admirer la caméra qui virevolte autour de cette pièce pendant que des plats tout à fait appétissants se préparent. De la cuisine où l'on voit Eugénie (Juliette Binoche) s'affairer avec une aide en la personne de Violette, on passe à la salle à manger. J'ai oublié de dire que l'histoire se passe vers les années 1880 dans un petit château. Dans la salle à manger qui se trouve à l'étage, cinq messieurs se régalent des mets qui leur sont offerts qui sont accompagnés de vins de crus. Parmi eux, il y a Dodin (un personnage fictif), le maître des lieux qui imagine et prépare des recettes avec Eugénie, une cuisinière hors-pair qui partage sa vie depuis 20 ans. Eugénie n'a jamais eu envie de se marier avec Dodin, elle estimait que leur collaboration culinaire lui suffisait. Le film alterne la préparation de plats avec les scènes entre Dodin (Benoit Magimel) et Eugénie. Il faut noter une scène où l'on voit des convives manger des ortolans avec une serviette sur la tête. Bien que le film dure 2H14, je ne me suis pas ennuyée du tout. Je regrette seulement que l'on ne voie pas assez la préparation du pot-au-feu, plat français par excellence. Le film est une adaptation d'un roman de Marcel Rouff écrit en 1924. J'ai été étonnée des mauvaises critiques françaises sur ce film, mais il a été chaudement applaudi par les critiques étrangers et le film a reçu le prix de la mise en scène au dernier Festival international du cinéma de Cannes en 2023. Lire le billet de Selenie

4 novembre 2023

Le théorème de Marguerite - Anna Novion

Je suis allée voir Le théorème de Marguerite après avoir lu de bonnes critiques et je n'ai pas été déçue. La réalisatrice a eu l'autorisation de tourner beaucoup de séquences au sein de l'ENS (Ecole Nationale Supérieure) dans le Vème arrondissement de Paris. Nous faisons donc la connaissance de Marguerite Hoffmann (Ella Rumpf), une jeune femme solitaire et fermée aux autres qui se promène en chaussons au sein de l'institution. Dans le départementement de mathématiques, elle est la seule femme. Marguerite termine sa thèse sur la conjecture de Goldbach (tout nombre entier pair supérieur à 3 peut s’écrire comme la somme de deux nombres premiers). Elle n'a pas de relation sociale et ne vit que pour les maths. A la fin de sa soutenance de thèse, tout s'écroule car sa démonstration ne tient pas. Elle laisse tout en plan et décide de ne plus faire de mathématiques, au grand dam de son professeur Laurent Werner (Jean-Pierre Darroussin, très crédible). Afin de payer son loyer, Marguerite gagne des parties de Mah-jong dans des arrière-salles de magasins tenus par des Asiatiques dans le XIIIème arrondissement de Paris où elle vit. Mais après quelques mois et grâce à la rencontre avec un autre étudiant qui ne la laisse pas indifférente, elle va se remettre à faire des maths et se servir des murs repeints en noir de l'appartement qu'elle partage en colocation pour écrire différentes formules mathématiques et arriver à démontrer au moins un pan de l'assertion mathématique sur la conjecture de Goldbach. Il ne faut pas se laisser impressionner par le côté "mathématiques" de l'histoire. Si vous êtes nul en maths (comme moi), vous n'en saurez pas plus en sortant de la salle. Pour les autres, je ne sais pas mais j'ai trouvé toute cette écriture mathématique fascinante. Un film qui se laisse voir. 

2 novembre 2023

Monsieur le maire - Karine Blanc et Michel Tavares

Je suis allée voir Monsieur le maire après avoir vu la bande-annonce. L'histoire se passe dans le village de Cordon (village de Haute-Savoie). Paul Barral (Clovis Cornillac, très bien) gère le village avec les moyens du bord. Il a des problèmes importants à régler : arriver à contenir la baisse du nombre d'habitants avec le manque d'enfants pour maintenir la classe unique ouverte. Par là même, il essaie de convaincre des gens de l'extérieur de venir s'installer à Cordon grâce à la réhabilitation d'une ancienne gendarmerie qui est en train d'être transformée en logements à louer. Paul voudrait éviter les touristes saisonniers. C'est alors qu'une certaine Joe-Lynn (Eye Aïdara), une mère célibataire avec deux enfants, souhaite s'installer dans un de ces logements. Vivant du RSA et d'une allocation de parent unique, elle doit quitter un foyer où elle habitait avec ses enfants Julie et Lino qui sont désormais trop grands. Elle est aussi accompagnée de Sofia enceinte jusqu'aux yeux. Tout d'abord, Paul est réticent, il sent arriver les problèmes mais Joe-Lynn est convaincante et personne ne souhaite s'installer à Cordon. Parmi les talents de Joe-Lynn, elle interprète et danse la musique country avec de petits cachets qui n'empêchent pas des fins de mois difficiles. Mais peu à peu, les habitants de Cordon s'habituent à ces deux femmes. Et une idée germe, pourquoi ne pas créer un foyer pour femmes seules avec enfants. Cela permettrait de maintenir la classe de l'école pour les années à venir. Des obstacles se dressent que je vous laisse découvrir. Un film sympa même s'il manque un peu de rythme. Eye Aïdara que j'avais découverte dans Les femmes du square a une belle présence. Le scénario est inspirée de "l'histoire vraie d'Arnaud Diaz, maire de L'Hospitalet-près-l'Andorre, en Ariège.. Dans cette commune, le maire a créé la « Maison des Cimes », un centre d'accueil pour les familles monoparentales dont l'objectif est d'attirer de nouveaux habitants dans le village et de maintenir l'école locale en y scolarisant les enfants des familles" (source Wikipedia consulté le 1er novembre 2023). 

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