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Le blog de Dasola
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Pour les challenges de l'année en cours, 
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15 avril 2025

Bergers - Sophie Deraspe

Je n'ai pas attendu le conseil de Pascale (que je remercie) pour aller voir Bergers de la québécoise Sophie Deraspe. Avec Ta d loi du cine, on a assisté à une avant-première il y 9 jours. On avait vu la bande-annonce qui nous avait plu. Et donc, dans une salle à moitié pleine, un dimanche soir, on est parti avec Mathyas (Félix-Antoine Duval, mignon comme tout), un Québécois qui a laissé sa vie professionnelle de publicitaire derrière lui à Montréal afin de vivre une expérience hors du commun avec des brebis. Quand on n'a jamais été berger comme Mathyas qui en plus ne possède pas de permis de séjour longue durée en France, les choses s'annoncent compliquées pour travailler. Il propose ses services à différents éleveurs. Le premier le prend à l'essai mais il renonce vite à former un néophyte car il n'a pas de temps pour cela. Le deuxième est un homme qui a des problèmes financiers et comportementaux. C'est la troisième personne qui semble la bonne. Une femme qui est propriétaire de plus de 800 brebis et qui lui fait confiance pour emmener les ovins en transhumance dans les montagnes des Alpes de Haute Provence. Mathyas a la chance d'être accompagné par Elise (Solène Rigot, charmante), une jeune fonctionnaire qui laisse tout tomber pour le suivre. La dernière partie du film nous montre le dur métier de berger à flanc de montagne avec les intempéries comme l'orage et la foudre, et les loups. Mais il y a de magnifiques nuits étoilées. Mathyas et Elise forment un joli couple inséparable. Leur chien Hola ne les quitte pas. Mon ami Ta d loi du cine s'est procuré dans une bibliothèque parisienne le livre de Mathyas Lefebure dont le film est une adaptation. Il compte écrire un billet dessus dès qu'il l'aura terminé.

12 avril 2025

Au pays de nos frères - Raha Amirfazli et Alireza Ghasemi

Au pays de nos frères est un très beau film iranien découpé en trois parties et trois années : 2001, 2010 et 2021. En préambule, on nous annonce qu'il y a 5 millions d'Afghans qui vivent en Iran sans avoir les mêmes droits que les Iraniens de souche. En 2001, Mohammad, un jeune Afghan de 14 ou 15 ans, suit sa scolarité dans un lycée. C'est un élève doué. Un jour, en quittant le lycée, il est arrêté par des policiers qui lui demandent ses papiers. Il se retrouve, contraint et forcé, à éponger une inondation dans un local de police. Il revient plusieurs fois dans les jours qui suivent. Mohammad a un tendre sentiment envers Leïla, qui cueille des tomates dans une serre. Un des policiers qui a arrêté Mohammad devient un dangereux prédateur pour Mohammad (qui a des yeux magnifiques). Je vous laisse découvrir comment Mohammad arrive à éloigner son tourmenteur. En 2010, c'est Leïla qui est le personnage central de la deuxième partie. Elle a épousé un autre que Mohammad. Elle est devenue femme à tout faire dans une famille aisée qui vit dans une belle maison en bord de mer. Elle a un petit garçon. Quand cette deuxième partie commence, elle retrouve son mari mort par terre dans une remise. Leïla est terrifiée car elle n'ose pas annoncer cette nouvelle à ses patrons de peur d'être expulsée vers l'Afghanistan. Je vous laisse découvrir comment elle arrive à se débarrasser du corps de son époux défunt sans alerter personne. Dans la troisième partie en 2021, c'est Qasem, le père de Mohammad qui est le personnage principal (avec sa femme sourde). Qasem apprend que son fils qu'il croyait en Turquie est mort en soldat en Syrie. On a pu identifier Mohammad grâce à son portable qui est presque devenu une plaque d'identité. Qasem est dévasté mais avec la mort de son fils, son statut de citoyen de seconde zone va changer. Le film est très bien construit. On est chaviré par ce qui arrive aux personnages. Le film dure 1h35 et je le recommande. Lire les billets de Pascale et Selenie.

9 avril 2025

Deux soeurs - Mike Leigh

Pendant 1h37, dans Deux soeurs de Mike Leigh, on voit et on entend une femme qui souffre d'un mal-être pas possible. Pansy (Marianne Jean-Baptiste, étonnante) est mariée à Curtley, un plombier. Ensemble, ils ont eu un fils de 22 ans appelé Moses, souffrant d'une surcharge pondérale et qui ne fait pas grand-chose de ses journées. Pansy a aussi une soeur, Chantelle, qui est coiffeuse, et a deux nièces. Pansy n'arrête pas de critiquer tout et tout le monde: la caissière de supermarché, une femme médecin, un dentiste, un automobiliste. Elle ne supporte plus rien. Au contraire, Chantelle est lumineuse, pleine d'entrain, elle a bien du mérite de supporter sa soeur. Il n'y a pas de répit au désespoir de Pansy. On se demande ce qu'elle va devenir. La fin du film est plutôt ouverte à cause d'un événement. Ce n'est pas un film gai mais certaines réparties de Pansy peuvent faire sourire. Après, ce n'est pas un film distrayant mais intéressant. Un film sur le mal de vivre, sujet qui n'est pas traité si souvent au cinéma. 

6 avril 2025

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan - Ken Scott / Lire Lolita à Téhéran - Eran Riklis,

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott est une comédie sympathique d'après un récit autobiographique de Roland Perez (dont je n'avais pas entendu parler). En 1963, Roland, le 6ème enfant d'une fratrie, naît avec un pied bot. Sa mère Esther prend les choses en main car pour elle, son fils pourra marcher et aller tout seul à l'école malgré son handicap qui, pour elle, n'existe pas. Roland, qui est le narrateur du film, se déplace assis car sa mère refuse qu'il soit appareillé. Elle a une foi qui déplace les montagnes. Elle arrive même à faire patienter et attendrir une assistante sociale (Jeanne Balibar, très bien) alors que Roland à 5 ou 6 ans, ne va pas à l'école et ne sait pas lire. Ce qui va tout changer, c'est l'incursion des chansons de Sylvie Vartan dans la vie de cette famille. Grâce aux chansons de Sylvie Vartan et à un des frères de Roland, ce dernier apprend à lire. Devenu adulte, Roland se marie et devient père de famille mais sa mère n'est jamais loin, elle veille sur lui. Elle a tout sacrifié pour lui, même sa vie de couple. Le film vaut pour la prestation de Leïla Bekhti dans le rôle de la mère. Elle crève l'écran. Elle est drôle, touchante, crispante, envahissante. Elle est l'incarnation de la mère juive surprotectrice. J'ai entendu des critiques mitigées. C'est vrai que ce n'est pas le film de l'année mais il fait passer un bon moment. Lire les billets de Pascale, Selenie.

Au contraire de Lire Lolita à Téhéran du réalisateur israélien Eran Riklis que j'ai trouvé ennuyeux, mou, pas intéressant malgré le sujet. C'est plan plan au possible. Les actrices font ce qu'elles peuvent mais elles ne sont pas aidées par le scénario et la réalisation. L'histoire qui est tirée d'un récit autobiographique se passe entre 1979, avec l'arrivée de l'Ayatollah Khomeini au pouvoir, et 1997 lorsque Azir Nafisi, le personnage principal, repart avec mari et enfants aux Etats-Unis. Cette professeure d'université pense qu'avec la chute du Shah en 1978, les choses vont changer en Iran. Et bien a priori, les choses ne s'améliorent pas, en particulier pour les femmes qui sont obligées d'être voilées. Le film se découpe en au moins quatre parties avec des titres comme Gatsby le Magnifique, Lolita, Daisy Miller et Orgueil et préjugés. On peut s'attendre à ce que ce soit un film qui parle de littérature, et bien pas vraiment ou si peu. Il y a des débuts de scène qui ne vont pas au bout de leur propos. Une grande déception en ce qui me concerne et je ne sais pas ce que vaut le livre d'Azir Nafisi. Lire les billets de Pascale, Selenie (qui a aimé). 

29 mars 2025

Berlin, été 42 - Andreas Dreisen

J'ai suivi le conseil de Pascale et d'un collègue et je viens donc de voir Berlin, été 42 du réalisateur allemand Andreas Dreisen. Le récit raconte l'histoire pendant presque 2 ans de Hilde et Hans Coppi, entre 1941 et 1943, en Allemagne, dans les environs de Berlin. L'été 42 fut, pour ce couple et d'autres connaissances, une parenthèse enchantée de calme et presque d'insouciance malgré leurs activités "subversives" pendant ces deux années. Le film alterne, sans que le spectateur soit perdu, les périodes avant et pendant la détention de Hilde Coppi (Liv Lisa Fries, lumineuse) dans une prison pour femmes à Berlin. Hilde est tombée amoureuse de Hans, un peu plus jeune qu'elle. Il mène une activité clandestine dangereuse en envoyant par radio des messages en Russie juste après l'attaque de l'Allemagne contre la Russie. Hilde est enceinte de Hans alors qu'elle pensait ne pas pouvoir avoir d'enfant et elle accouche en prison avant terme. On suit cette jeune femme courageuse, qui ne se plaint jamais car totalement absorbée par son fils dont elle s'occupe au mieux. Le dernier quart d'heure est bouleversant, surtout quand Hilde est séparée de son fils. Un film qui ne peut qu'émouvoir. Le destin de Hilde Coppi fait évidemment penser à celui de Sophie Scholl à Munich. 

26 mars 2025

Le joueur de go - Kazuya Shiraishi

Voici un beau film que je conseille absolument. J'espère que Le joueur de go de Kazuya Shiraishi est distribué dans toutes les bonnes salles en France. Il sort aujourd'hui, mercredi 26 mars 2025. L'histoire se passe à Edo (l'ancien nom de Tokyo) en 1871. Kakunoshin Yanagida, un Ronin (un samouraï errant), vit chichement avec sa fille. Ils ont du retard dans leurs loyers. Yanagida est veuf. Plusieurs années auparavant, Yanagida avait été contraint de quitter le service de son maître suite à une fausse accusation de vol. Depuis, il est devenu graveur de sceaux et il joue au jeu de go (qui se joue agenouillé) où il excelle mais il n'ose pas le montrer. Il exerce son métier de graveur et sa passion de jouer avec honnêteté et sincérité. Un jour, son passé le rattrape et tout bascule pour lui et sa fille. J'ai été fascinée par la manière dont les joueurs posent les "pierres" blanches ou noires du jeu avec beaucoup de délicatesse dans le geste. Il y a un très beau travail sur la lumière, les décors et les costumes. Les acteurs sont tous excellents. Je le répète, un film à voir cette semaine.

 

23 mars 2025

On ira - Enya Baroux

Je viens de voir On ira d'Enya Baroux avec mon ami Ta d loi du cine qui a été secoué par l'histoire. Marie, une octogénaire (Hélène Vincent, épatante) souffrant d'un cancer en stade terminal, a décidé de mettre fin à sa vie dans le cadre du protocole du droit de mourir dans la dignité. Ce suicide assisté encore interdit en France aura lieu dans la banlieue de Zürich. Pour ce dernier voyage, elle est accompagnée par Rudy (Pierre Lottin, épatant lui aussi) qui est au courant de sa démarche. Rudy est un auxiliaire de vie en pleine galère qui a un unique compagnon, Lennon, un rat noir. Rudy n'a pas d'illusion sur sa condition, lui, le fils de médecins. En tant qu'auxiliaire de vie, c'est comme s'il était le petit gros dans une équipe de sportifs. Bruno (David Ayala) et Anna (Juliette Gasquet), le fils et la petite-fille de Marie, sont du voyage mais ils ignorent longtemps la vraie raison de ce déplacement. Ils vont faire de belles rencontres comme un groupe de gens du voyage. Ce périple va permettre aussi une meilleure entente entre un père et sa fille car Bruno est un immature toujours entre deux combines pour gagner sa vie. C'est un très joli film plein d'émotion que je conseille rien que pour Hélène Vincent et Pierre Lottin. Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie

17 mars 2025

La convocation - Halfdan Ullmann Tøndel

La convocation (sous-titré Armand) est un film norvégien qui a été réalisé par le petit-fils d'Ingmar Bergman et Liv Ullmann. J'ai été attirée par la bande-annonce. Ce huis-clos se passe de nos jours dans une très grande école avec des escaliers et des couloirs. Ce décor m'a fait plus penser à un hôpital ou à une prison qu'à une école. Six personnes vont se réunir dans une salle de classe à la veille de vacances scolaires. Trois font partie de l'administration de l'école et les trois autres sont des parents d'élèves, Anders et Sarah, un couple, et Elisabeth, une mère célibataire. Un incident s'est produit peu de temps auparavant dans cette école: Armand, le petit garçon de six ans d'Elisabeth, semble avoir agressé sexuellement Jon qui est du même âge. C'est le fils du couple. Le cinéaste filme tous les visages au plus près, en particulier quand Elisabeth est prise d'un fou rire irrépressible qui dure un certain temps. Néanmoins, il y a plusieurs "respirations" pendant le film qui permettent de respirer et de s'échapper de cette salle de classe dans laquelle une des personnes de l'administration se met à saigner du nez. Il y a quelques retournements de situations bien amenés. Je n'ai pas forcément compris ce que le réalisateur voulait nous dire mais il sait instiller une atmosphère étouffante. Le film se termine en extérieur sous une pluie battante. Lire le billet de Pascale

11 mars 2025

Dis-moi juste que tu m'aimes - Anne Le Ny / Mercato - Tristan Séguéla / Le secret de Khéops - Barbara Schulz

Un billet sur trois films français qui se regardent agréablement. 

 

Avec Dis-moi juste que tu m'aimes, la réalisatrice, Anne Le Ny, a de nouveau donné un rôle inquiétant à José Garcia qui excelle dans ce registre. Directeur financier d'une entreprise à Vannes, Thomas (José Garcia), lors d'un audit, jette son dévolu sur Marie, une femme mariée depuis plusieurs années à Julien (Omar Sy). En effet, Marie est perturbée en apprenant le retour d'Annaëlle (Vanessa Paradis) qui fut le premier amour de Julien. Bien entendu, Thomas va semer le désordre, il devient envahissant et menaçant envers Marie envers laquelle il fait une fixation. J'ai trouvé ce film très regardable grâce aux acteurs, en particulier Omar Sy qui est très sobre et à l'aise dans son rôle. Il m'a agréablement surprise... 

 

Tout comme Jamel Debbouze qui tient le film Mercato de Tristan Séguéla de bout en bout. Il joue le rôle d'un agent de joueurs de foot pendant la période de "mercato" où les joueurs sont transférés d'un club à l'autre à coup de millions d'euros. Driss (Jamel Debbouze) est dans la panade car il doit une grosse somme d'argent à des associés alors que lui-même est en faillite et dort dans son bureau. Il faut voir la course effrénée qu'il mène pour trouver de l'argent. Dans ce film, il ne fait pas dans l'humour, il reste sérieux. On se demande comment il va s'en sortir. Le film est très rythmé. Je n'ai pas regretté de le voir même si le sujet à la base ne m'attirait pas plus que cela. 

 

Je passe, pour terminer, au Secret de Khéops de Barbara Schulz qui est plutôt une fantaisie, une course au trésor du pharaon Khéops. Quand le film débute, Christian Robinson (Fabrice Luchini), un archéologue reconnu, est au Caire avec un collègue égyptien. Puis grâce à des notes laissées par Dominique Vivant-Denon ("DVD", 1747-1825) qui a participé à la campagne d'Egypte avec Bonaparte, Robinson revient à Paris après quatre d'absence. Il retrouve sa fille et son petit-fils. Sa quête l'emmène au château de Malmaison, puis dans des coins mystérieux de Paris. Il est poursuivi par de méchants trafiquants d'oeuvres archéologiques. Un film sympa à voir éventuellement. Lire le billet d'Anne.

5 mars 2025

Black dog - Hu Guan

Aujourd'hui, mercredi 5 mars 2025, sort un film chinois singulier. L'histoire se passe en Chine près du désert de Gobi, dans le nord de la Chine. Le premier plan large nous montre un paysage lunaire avec une végétation rare et des cailloux. Dans le fond, on voit des collines et surtout des chiens, partout il y a des chiens de toutes races qui semblent attendre. Un mini-car arrive sur la gauche de l'écran et il se renverse, voulant peut-être éviter les chiens qui se mettent à aboyer. Nous sommes en 2008, trois mois avant les JO de Pékin. Lang, un grand échalas, revient dans sa ville natale, qui est une des villes principales de la région. Lang est un taiseux (le personnage prononce à peine quatre phrases pendant tout le film). Il sort de prison où il a purgé une peine de 10 ans, a priori pour homicide. Sans qu'on sache vraiment pourquoi, la ville a décidé d'attraper tous les chiens et de les mettre dans un grand chenil. On craint la rage. Lang se fait embaucher pour ce travail. Les chiens ne se laissent pas attraper facilement, surtout un: un grand chien noir efflanqué qui mord Lang. A force, les deux vont s'apprivoiser mutuellement. Pendant ce temps, on voit la ville partir en déliquescence, des bâtiments abandonnés et plus ou moins en ruines sont détruits. Le zoo héberge encore quelques animaux, dont des singes et un tigre de Mandchourie. Le gouvernement chinois semble vraiment loin et puis les JO se préparent. On voit une ville en friche. Il semble que l'on veut la reconstruire et l'embellir, même si on peut avoir des doutes sur le sujet. Le film montre une Chine à l'abandon. Le constat n'est pas brillant. Un film d'ambiance qui m'a plu. Lire le billet de Rue2Provence.

1 mars 2025

Un parfait inconnu - James Mangold / Palmarès des César 2025/ Décès de Gene Hackman

Ayant appris que Timothée Chalamet avait été récompensé comme meilleur acteur d'un SAG award (Screen Actor Guild award) la semaine dernière, je me suis décidée à aller voir Un parfait inconnu de James Mangold. Pour ceux qui l'ignorent le "SAG award" est décerné exclusivement par les acteurs d'Hollywood qui sont membres de l'académie des Oscars. La plupart du temps, les récompensés du SAG award reçoivent l'Oscar dans la foulée. Et donc je reconnais que Timothée Chalamet, dont je ne suis pas forcément fan, est époustouflant dans le rôle du chanteur Bob Dylan (né en 1941 et prix Nobel de Littérature en 2016). J'avoue que je ne connais pas trop l'oeuvre de ce chanteur mais ce film donne envie de mieux connaître ses chansons. C'est un vrai film musical qui se passe entre 1961 et 1965, au début de la renommée de Bob Dylan. En 1961, ce dernier est parti du Minnesota où il est né et a débarqué à New-York avec sa guitare sous le bras et son harmonica en poche. Il est venu pour rencontrer son idole Woody Guthrie (1912-1967), un des pionniers de la musique folk, hospitalisé depuis quelques années. Bob Dylan, dans les années 60, a rencontré Joan Baez avec qui il a eu une liaison cahotique. Dans le film, on n'apprend rien de la vie de Bob Dylan ou ce qu'il peut penser. Il reste un parfait inconnu. Timothée Chalamet s'est approprié le personnage en apprenant à chanter et à jouer de la guitare et de l'harmonica. Il crève l'écran sans en faire trop. La performance devrait être récompensée aux Oscars. De James Mangold, j'avais déjà bien apprécié Walk the line (2005) sur la vie et l'oeuvre de Johnny Cash. Lire les billets de Pascale et Selenie.

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Je passe au palmarès des César 2025 que j'ai vu en partie. Je suis très contente pour L'histoire de Souleymane qui été récompensé de quatre César dont un pour Abou Sangare (meilleur révélation masculine) et un pour Nina Meurisse (meilleur second rôle féminin). Je suis aussi contente de la récompense de Karim Leklou (meilleur acteur pour Le roman de Jim) et pour Hafsa Herzi (meilleure actrice pour Borgo). Je suis ravie pour la récompense pour La ferme des Bertrand de Gilles Perret (j'ai bien apprécié le discours de ce dernier). En revanche, dommage qu'En Fanfare n'ait rien reçu et que La zone d'intérêt ait été préféré au film Les graines du figuier sauvage de Mohamad Rasoulof. Et par ailleurs, à part une allusion de Justine Thieret, il n'y a pas eu d'hommage à David Lynch et les femmes n'ont pas été trop à l'honneur. Franck Dubosc avec son "Césariot", le César de ceux qui ne l'on jamais eu, a fait un discours très amusant.

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Je termine avec le décès de Gene Hackman (95 ans) et de son épouse (63 ans). J'appréciais bien Gene Hackman (1930-2025) qui était un acteur très éclectique qui a joué des rôles parfois ambigus. Il a joué dans des grands films comme L'épouvantail de Jerry Schatzberg (1973) et Conversation secrète de Francis Ford Coppola (1974, deux Palmes d'or à Cannes). D'autres films à retenir, French Connection de William Friedkin (1971), La firme de Sydney Pollack (1993) et bien entendu Impitoyable de Clint Eastwood (1992) ainsi que Mississipi Burning (1988). Un grand acteur qui n'avait plus rien tourné depuis 20 ans. 

23 février 2025

L'attachement - Carine Tardieu / Haut les mains - Julie Manoukian

Après avoir lu une critique dithyrambique dans un hebdo télé que je lis et une bande-annonce prometteuse, je viens d'aller voir L'attachement de Carine Tardieu et j'ai beaucoup aimé, surtout la prestation de Valeria Bruni-Tedeschi (qui à elle seule vaut la peine d'aller voir le film). Heureusement que je n'avais pas encore lu le billet de Pascale. Alex (Pio Marmaï) accompagne sa femme qui est sur le point d'accoucher. Elliot, le garçon de la famille âgé de 6 ou 7 ans, est confié momentanément à Sandra (Valeria Bruni Tedeschi), la voisine de palier. Cette dernière n'est pas mariée, n'a pas d'enfant et elle s'occupe d'une librairie féministe. Donc, la vie de cette famille est loin de son univers. La parturiente décède subitement et Alex se retrouve à devoir élever tout seul Lucille, la nouvelle-née, et Elliot. Heureusement que Sandra est là car Elliot s'est très vite attaché à elle. Le film se déroule sur pendant les deux premières années de Lucille où on la voir grandir à la différence d'Elliott (le seul bémol du film). C'est une histoire sur la vie qui aborde de nombreux sujets sur le deuil, de la résilience, le bonheur, l'amour. J'ai passé un bon très moment sans m'ennuyer. 
Je voudrais vous narrer sur ce qui s'est passé pendant la projection à laquelle j'ai assisté. À peine cinq minutes après le début du film, j'entends un ronflement (je me suis dit, le film semble ennuyer quelqu'un!) et ce ronflement a duré presque toute la projection. Je n'ai pas osé émettre une remarque derrière mon dos. A la fin de la projection, je me lève et que vois-je? Un labrador ou un golden retriever avec ses deux maîtresses. Il avait dormi comme un bienheureux pendant la projection avec un ronflement régulier. Je pense que c'est un chien d'aveugle (?) en période de dressage. Je n'ai pas eu la présence d'esprit de demander.

 

Je passe à Haut les mains de Julie Manoukian, une petite comédie très sympathique avec Vincent Elbaz, qui interprète le rôle de Bernard, un veuf inconsolable qui joue au cambrioleur, un as de l'ouverture de coffres. Il n'est plus de la première jeunesse pour escalader des murs. Lors d'un cambriolage, il fait la connaissance d'un trio qui se livrait à la même activité: les "Green Panthers", deux femmes et un homme qui font tout pour dénoncer les ravages que certaines sociétés capitalistes font subir à la nature sous couvert d'écologie et accessoirement, l'abus de pouvoir contre les femmes. Vincent et les trois autres vont devoir affronter Kramer, un flic ripoux relégué aux archives de la police, qui rêve d'appréhender les trois Green Panthers. Il a un vieux compte à régler que je vous laisse découvrir. Je crains malheureusement que le film ne reste pas longtemps à l'affiche et c'est bien dommage. Lire le billet d'Henri Golant.

16 février 2025

The Brutalist - Brady Corbet

J'ai hésité avant de me décider à voir ce film en avant-première dimanche dernier, 9 février 2025, dans l'une des salles que je fréquente à Paris. The Brutalist de Brady Corbet est un film de 3h30 divisé en deux par 15 minutes d'entracte décomptées sur l'écran. 1h40 pour la première partie qui se passe entre 1947 et 1952 et la deuxième partie dure 1h50 et se déroule à partir de 1952 jusqu'au début des années 60, et enfin un épilogue qui se passe en 1980. The Brutalist, c'est Lazlo Toth (Adrian Brody, absolument remarquable), un architecte juif hongrois qui débarque d'un bateau à New-York avec une simple valise en 1947. Sa première vision du Nouveau Monde est la statue de la liberté filmée en diagonale au large de Manhattan. Il a laissé derrière lui sa femme Erzsébet et sa nièce Zsofia qui sont restées coincées en Europe. Il est d'abord hébergé à Philadelphie dans un cagibi sans fenêtre par son cousin Attila (marié à une catholique), qui fabrique et vend des meubles que Lazlo trouve assez laids. Puis Laszlo et Attila acceptent d'honorer un contrat inespéré: créer et fabriquer une immense bibliothèque dans la demeure d'une famille fortunée. À partir de là, le destin de Laszlo bascule: il se lie d'amitié avec un Noir et son fils, il est rejeté par son cousin, il est renvoyé par le père du commanditaire de la bibliothèque avant d'être rappelé. Le père Harrison Van Buren (Guy Pearce, impérial) lui propose de construire un grand projet communautaire dans le style "brutaliste".  Mais on rappelle bien à Laszlo qu'il n'est que toléré. Le racisme est sous-jacent en permanence dans cette Amérique d'après-guerre. Il y a un très beau travail sur la musique, le cadre, les couleurs, la lumière. Le film est aussi une belle histoire d'amour, mais tragique, entre un homme et une femme (Felicity Jones dans le rôle d'Erzébet est sensationnelle). Cette dernière est devenue handicapée à cause de l'ostéoporose. La nièce, elle, ne parle pas depuis son arrivée aux Etats-Unis. Je pourrais continuer à vous raconter les péripéties de ce film très maîtrisé mais Wiki*** le fait très bien. Pour résumer, on ne voit pas passer les 3h30. Au bout d'une heure 40, on n'a qu'une hâte c'est de voir la suite sans attendre. Le film ne plaira pas à tout le monde mais moi j'ai aimé (sauf l'architecture brutaliste assez écrasante), tout comme Pascale et Selenie. Une dernière remarque: The Brutalist m'a fait penser à There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson, d'un point de vue style de film.

9 février 2025

Maria - Pablo Larrain

C'est après avoir lu le billet de Pascale que je suis allée voir Maria de Pablo Larrain, qui sur déroule pendant les sept derniers jours de Maria Callas, ponctués de nombreux flash-back. Le film commence le 16 septembre 1977 dans un immense appartement avenue Georges Mandel à Paris, quand Maria Callas est retrouvée inanimée par terre. A partir de la séquence suivante, on est dans l'intimité de Maria pendant les sept derniers jours de sa vie, pendant lesquels elle espère encore retrouver sa voix quand elle était "La Callas". En guise de nourriture, elle prend du mandrax (méthaqualone), un sédatif très en vogue dans les années 70 qui lui donne des hallucinations. Elle n'est pas toute seule dans son appartement car Bruna, sa cuisinière et gouvernante ainsi que Ferrucio, le majordome, homme à tout faire et chauffeur veillent sur elle mais ils sont impuissants devant l'état de Maria. Et puis il y a les deux chiens de Maria. Dans les nombreux flash back filmés en noir et blanc, on a des bribes de la vie qu'a mené Callas, le triomphe de ses prestations vocales, sa rencontre avec John Fitzgerald Kennedy, avec Aristote Onassis et sa rivalité avec Jackie Kennedy, ou même lorsque sa soeur et elle ont chanté devant un officier allemand pendant la seconde guerre mondiale. Car même si Maria est née à New-York, elle a passé une grande partie de sa jeunesse et de sa vie de jeune femme à Athènes. Concernant le film, les parties chantées sont plutôt bien faites, même si on n'oublie jamais que l'on a Angelina à l'écran. En revanche, il est dommage que les personnages très intéressants que sont Bruna et Ferrucio ne soient pas plus développés. Ils ne sont que des faire-valoir. On ne sait rien d'eux et on ne saura rien d'eux, alors qu'ils sont interprétés par deux très bons acteurs comme PierFrancesco Favino et Alba Rohrwacher, et je n'oublie pas Vincent Macaigne dans le rôle du médecin qui annonce des mauvaises nouvelles à Maria. Un film que j'ai vu sans déplaisir mais c'est tout. Lire les billets de Pascale et Selenie

3 février 2025

Le jardin zen - Naoko Ogigami

Voici une histoire qui sort un peu des sentiers battus, par une cinéaste, Naoko Ogigami, dont c'est le premier film distribué en France sur les six qu'elle a réalisés. Cela se passe à Tokyo au Japon en 2011 au moment de la catastrophe de Fukushima. Le jardin zen raconte l'histoire d'une femme, Yoriko, de son mari Osamu, de son fils et de son beau-père grabataire dont elle s'occupe avec répulsion. Ils vivent tous ensemble dans un pavillon avec un jardin rempli de fleurs dont Osamu prend soin. Un jour, rentrant du travail, Osamu après avoir écouté la télé juste avant de diner, disparaît en laissant le tuyau d'arrosage du jardin ouvert. Quelques années plus tard, on retrouve Yoriko, adepte d'une "secte de l'eau", qui en suit les préceptes. Cette femme qui n'est pas souriante voire revêche parle peu mais elle semble être douée pour la cuisine. Il y a désormais des bouteilles d'eau partout chez elle. En revanche, le jardin est devenu un jardin sec (ou karensensui en japonais) avec des graviers blancs où l'on voit des formes rondes dessinées grâce à un râteau. L'ensemble est complété avec quelques rochers. J'avoue que quand je l'ai vu la première fois à l'écran, je l'ai trouvé très beau. Quand son mari revient sans crier gare quelques années plus tard, Yoriko n'est pas contente mais elle ne se révolte pas vraiment car elle apprend qu'Osamu a un cancer à un stade très avancé. Cependant Yoriko est capable d'humanité quand il s'agit de son fils (il est tout pour elle) ou d'une femme d'entretien avec qui elle se lie d'amitié et à qui elle parle de problèmes typiquement féminins. Je ne vous dirais rien de plus (il y a quelques moments savoureux que je vous laisse découvrir dans le supermarché où travaille Yoriko comme caissière). Le film se termine sur un air de flamenco. C'est un film surprenant qui évoque un pays où les Japonaises n'ont pas une vie facile dans une société très machiste. 

31 janvier 2025

La pie voleuse - Robert Guediguian

Voici un film dont on ressort rendu heureux. Enfin, c'est ce que j'ai ressenti. La pie voleuse de Robert Guediguian est d'abord le nom d'un magasin qui vend et loue des instruments de musique à Marseille de nos jours. La pie voleuse, c'est certainement aussi Maria (Ariane Ascaride), une aide-ménagère qui s'occupe de personnes âgées ou handicapées. Elle les aime. Elle leur fait les courses et le ménage. Maria n'a qu'un défaut, elle garde la monnaie qu'elle devrait rendre et elle vole des chèques en imitant les signatures. Elle fait tout ceci pour payer des leçons de piano à son petit-fils qui est tout pour elle. En effet, Maria tire le diable par la queue avec son petit salaire et son mari Bruno (Gérard Meylan), retraité qui est un joueur de cartes et qui perd beaucoup. Parmi les personnes dont Maria s'occupe, il y a Monsieur Moreau (Jean-Pierre Darroussin), en fauteuil roulant. Il voit très peu son fils Laurent (Grégoire Leprince-Ringuet). Ce dernier qui est agent immobilier en veut à son père depuis longtemps, il voudrait que son père (ancien instituteur) vende sa maison trop grande pour lui (pour toucher sa part d'héritage) et il s'interroge sur le fait que son père loue un piano au magasin "La pie voleuse". De fil en aiguille, on fait la connaissance de Jennifer (la fille de Maria - jouée par Marilou Aussilloux) caissière de supermarché, de son mari Kevin (Robinson Stevenin), chauffeur poids lourds. C'est aussi l'histoire d'un coup de foudre (je vous laisse découvrir entre qui et qui). Ce moment m'a surprise mais enchantée en même temps. Un film qui m'a mis de très bonne humeur et que je vous recommande. 

28 janvier 2025

Jouer avec le feu - Delphine et Muriel Coulon

Jouer avec le feu de Delphine et Muriel Coulin, sorti le 22 janvier 2025, est un drame familial dans lequel Pierre (Vincent Lindon qui a reçu un prix d'interprétation au dernier festival de Venise en 2024), un caténairiste veuf depuis plusieurs années, a élevé tout seul ses deux fils, "Fus" (Felix - joué par Benjamin Voisin) et Louis (Stefan Crépon). Les deux sont désormais adultes et libres de faire ce qu'ils veulent. Les trois habitent une grande maison dans l'Est de la Francen, pas loin de Nancy. J'ai été frappée par le fait qu'il n'y ait aucune figure féminine dans le décor et pas de petite amie en vue. Fus, passionné de football, fait une formation en métallurgie mais il n'est pas encore diplômé. Louis, le cadet, fait des études littéraires et il vient d'être admis à la Sorbonne à Paris. On comprend assez vite que Fus se détache du cocon familial. Il fréquente depuis peu des personnes qui ne plaisent pas à Pierre. En effet, Fus s'est lié d'amitié avec des "potes" d'extrême-droite qui n'hésitent pas à commettre des exactions contre des grévistes ou des syndicalistes de gauche. Fus, quand il s'adresse à son père, tient un discours assez inquiétant. Et Pierre se demandera jusqu'au bout, car il se sent responsable, pourquoi Fus est devenu ainsi. Pierre sent qu'il a raté quelque chose. La fin m'a plutôt surprise. Je ne m'attendais pas à ce que l'histoire aille dans cette direction. Personnellement, j'ai aimé ce film bien joué mais vu le sujet, j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'émotion, un peu de chair. Lire les billets de Pascale et Selenie.

25 janvier 2025

Je suis toujours là - Walter Salles

Décidément, l'année cinéma 2025 commence bien avec ce film brésilien, Je suis toujours là de Walter Salles, qui a permis à l'actrice principale, Fernanda Torres, d'être récompensée d'un Golden de la meilleure actrice dans un film dramatique en 2025. Je suis toujours là est adapté d'un récit de Marcelo Rubens Paiva. En 1971, le Brésil est en plein dictature. J'avoue que j'ignorais cet état de fait. Rubens Paiva (le père de Marcelo) a fait de la politique. Député travailliste, il a été destitué, il est devenu ingénieur et il gère son entreprise. Pendant presque trois quart d'heure, on suit la vie insouciante de la cette famille Paiva, Rubens, sa femme Eunice (Fernanda Torres) et leurs cinq enfants (quatre filles et un garçon). Ils vivent dans un joli pavillon juste au bord d'une plage de Rio de Janeiro. Et puis, c'est le chaos. Rubens est emmené pour un interrogatoire et on ne le reverra jamais. Eunice en mère courage va être arrêtée avec une des ses filles et être interrogée pendant plusieurs jours et puis relâchée. Pendant plus de vingt-cinq ans Eunice attendra de savoir ce qu'est devenu son mari. Elle reprend des cours de droit, devient avocate. Avec ses enfants, elle s'installe à Sao Paulo. Quand elle obtient enfin le certificat de décès concernant son mari, elle est soulagée et presque heureuse. Triste histoire. Fernanda Torres qui vient d'être nommée aux prochains Oscars mériterait d'être récompensée. Elle est vraiment très bien dans le rôle d'Eunice. Il faut noter que sa mère Fernanda Montenegro qui joue Eunice très âgée est la propre mère de Fernanda Torres. C'est le troisième film de Walter Salles que je vois après Central do Brasil (1998) et Carnets de voyage (2003, sur la jeunesse de Che Guevara) qui étaient déjà très réussis. J'ai vu Je suis toujours là un dimanche soir en avant-première dans une salle pleine où j'ai beaucoup entendu parler portugais. Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie, ainsi que Ritournelle.

19 janvier 2025

Mémoire d'un escargot - Adam Elliot

Après Mary et Max qui m'avait énormément plu, j'ai été contente de voir quinze ans plus tard le nouveau film de l'Australien Adam Elliot. Mémoires d'un escargot raconte, en stop motion (image par image) et en pâte à modeler, l'histoire de Grace Pudel et de son frère jumeau Gilbert nés d'un père français et d'une mère australienne morte en couches. C'est le père tétraplégique (suite à un accident) qui va les élever en Australie, tant bien que mal. À son décès, Grace et Gilbert âgés de 8 ans sont séparés et confiés à des familles d'accueil, à deux extrêmes du continent. Grace a été confiée à un couple échangiste sympathique adepte au développement personnel qui la laisse très seule. Gilbert, lui, est mal tombé, dans une famille qui cultive des pommes. Des vrais fous de dieu effrayants, en particulier Ruth, la mère.
Grace, avec son bec de lièvre mal rafistolé après une opération manquée, est une fille avec de grands yeux tristes mais expressifs. Elle a un corps dont elle ne sait pas quoi faire et un bonnet sur la tête orné d'antennes qui ressemblent à des yeux d'escargots. Les escargots, justement, qu'elle adore et auxquels elle s'identifie. Elle monologue pendant presque tout le film en s'adressant à un de ces gastéropodes qu'elle a appelé Sylvia. L'autre personne dont elle est proche est Pinky, une vieille dame excentrique (avec de grandes lunettes rouges) très attachante qui a mené une vie trépidante. Grace et Gilbert ne cesseront de s'écrire pendant leur séparation. Comme Mary et Max, ce n'est pas un film pour les jeunes enfants. Il faut noter le travail sur les couleurs, les objets entourant Grace. Déjà, le générique du début est un film en soi. L'ensemble dégage de la tristesse mais aussi de l'espoir pour les laissés-pour-compte, les sans-grades. Je vous conseille vraiment d'aller voir ce film. Lire la chronique de Selenie (moins convaincue).

12 janvier 2025

La chambre d'à côté - Pedro Almodovar

Avec La chambre d'à côté, Pedro Almodovar vient de réaliser son deuxième film en langue anglaise et ça lui a réussi. Il faut dire qu'il a réuni deux très bonnes actrices, Tilda Swinton et Julianne Moore. J'ai aussi apprécié de revoir John Turturro. Ingrid (Julianne Moore) et Martha (Tilda Swinton) renouent après des années de séparation. Elles s'étaient connues en travaillant dans un magazine. Ingrid apprend que Martha a un grave cancer et qu'elle suit un traitement lourd. Martha se remémore sa jeunesse quand elle était tombée amoureuse d'un garçon qui, parti pendant un an au Vietnam, ne s'en est jamais remis. Elle narre le fait que la fille qu'elle a eue est en froid avec elle. On ne saura pas grand-chose de la vie d'Ingrid. Martha, ayant décidé d'arrêter de souffrir et de subir de lourds traitements, demande à Ingrid de l'accompagner dans une maison à deux heures de voiture de New York. Elles y attendront sa fin de vie, de la date de laquelle elle décidera. Je vous laisse découvrir les modalités. Résumer comme cela, on peut s'attendre à un film pesant avec du pathos. Et bien pas du tout, Pedro Almodovar, étant le réalisateur qu'il est, donne une certaine légèreté à l'histoire avec des pauses comme le dialogue entre Damian (John Turturro) ou les séances en salle de fitness. Il y a, comme d'habitude, un superbe travail sur les décors et les couleurs chaudes, et les deux actrices sont subtiles dans leur interprétation. Un beau film que je conseille.

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