Petits meurtres à l'anglaise - Jonathan Lynn
Petits meurtres à l'Anglaise (Wild Target en VO), "remake" d'un film français que je n'ai malheureusement pas vu, Cible émouvante de Pierre Salvadori (1993, avec Jean Rochefort, Marie Trintignant et Guillaume Depardieu), donne l'occasion au génial (je pèse mes mots) Bill Nighy de camper Victor Meynard, un tueur à gages très attachant qui de temps en temps parle le français. Très pince-sans-rire, c'est le meilleur dans sa partie. Jamais arrêté, il réussit avec brio ses contrats, même s'il y a parfois quelques dommages collatéraux. Victor a une mère, pensionnaire dans une maison de retraite depuis peu. Cela ne l'empêche pas de rester dangereuse: elle manie les armes avec dextérité. Même les aiguilles à tricoter sont mortelles, un pauvre perroquet trop bavard en fera les frais. La nouvelle mission de Victor est de supprimer une jeune femme, Rose, qui a arnaqué un individu (irrésistible Rupert Everett) encore plus voleur qu'elle. L'objet du délit est un faux Rembrandt. Rose a beaucoup d'aplomb mais par moments, elle s'apparente à "miss catastrophe", au grand dam de Victor qui n'arrive pas à ses fins. De fil en aiguille, Victor ne se résout pas à tuer Rose, mais se retrouve plutôt à la protéger contre d'autres tueurs. Cela permet à un jeune homme, Tony (Rupert Grint), de se joindre au couple. Le film est vraiment drôle, preuve en est que la salle n'a pas arrêté de s'esclaffer pendant toute la projection. Tout est dans le "non-sense" et l'humour anglais. Il y a quelques cadavres par-ci par-là, un chat blanc devenu rose suite à une folle soirée, des méchants pour de rire. Emily Blunt qui interprète Rose est vraiment ravissante avec ses beaux yeux, et Rupert Grint tout droit sorti d'Harry Potter joue son premier rôle de Moldu avec conviction. C'est un des films à voir cet été.