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Le blog de Dasola
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30 mai 2021

Hospitalité - Kôji Fukada

Voici un film japonais tout à fait recommandable.

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Hospitalité de Kôji Fukada a été tourné en 2010 mais il sort seulement maintenant, en 2021. Le Japonais Kôji Fukada est aussi le réalisateur d'Harmonium (2016) et L'infirmière (2019). L'intrigue d'Hospitalité pourrait faire penser tout d'abord au film coréen, Parasite, mais pas du tout.

Mikio Kobayashi vit avec Natsuki, sa seconde épouse, Eriko, sa petite fille issue de son premier mariage, et Seiko, sa soeur, dans la maison familiale à un étage. Au rez-de-chaussée se trouve une petite imprimerie gérée par Mikio. Il est aidé par sa femme qui s'occupe des commandes et de la comptabilité et un employé. Pendant son temps libre, Natsuki enseigne des notions d'anglais à Eriko. C'est à cause de la disparition de la perruche d'Eriko, et des affiches imprimées d'avis de recherche de l'oiseau, qu'un élément perturbateur apparait en la personne d'Hanataro Kagawa qui se dit être le fils d'un ami du père décédé de Mikio. Il affirme savoir où se trouve la perruche mais les recherches restent vaines. En revanche, Hanataro va troubler la tranquillité de la famille. Il devient indispensable à la bonne marche de l'imprimerie après que l'employé est tombé malade. Mikio l'embauche et Hanataro s'installe dans une chambre à l'étage. Peu de temps après, Annabelle, une jeune femme blanche pas farouche  (la femme d'Hanataro), vient à son tour s'installer parmi la famille, qui regarde cette jeune femme non-japonaise avec des yeux ronds. Il faut savoir que le Japon a une population immigrée très faible, qui est considérée d'un mauvais oeil. Hanataro se montre vite curieux et inconvenant envers cette famille. On ne devine pas ses intentions. Jusqu'à ce qu'il invite toute une bande de garçons et filles de différentes nationalités qui vont squatter toute la maison. Heureusement (si je puis dire), les voisins veillent. En particulier une femme qui fait signer une pétition contre les sans-abri. L'histoire, un peu invraisemblable, m'a paru sympathique. Il y a des moments assez amusants avec un peu de folie et de piquant et tout est bien qui finit pas trop mal.

27 mai 2021

Si le vent tombe - Nora Martirosyan

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Grâce au cinéma grand écran, je suis partie en voyage dans une région que l'on ne trouve même pas sur Google Earth, le Haut-Karabakh, une enclave arménienne dans l'Azerbaïdjan. J'ai donc vu Si le vent tombe qui avait été sélectionné dans la compétition cannoise de l'an dernier. Bien entendu, le film a été tourné bien avant la dernière guerre qui a eu lieu d'octobre à novembre 2020 entre le Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan. Pour ceux qui l'ignore, le Haut-Karabakh est une république autoproclamée depuis 1991 mais qui n'est pas reconnue par l'ONU. Alain Delage (Grégoire Colin, très bien) arrive en Haut-Karabakh. Son passeport n'est pas tamponné. Le voyage depuis France a consisté en un déplacement en avion jusqu'à Erevan (Arménie) et à partir de là, il a été conduit en voiture pendant huit heures jusqu'aux environs de la ville principale, Stepanakert. Il n'y a qu'une route. Il est accueilli par le responsable de l'aéroport (notre petite cathédrale aéroportuaire, comme il dit). Car Alain est là pour un audit qui permettra ou non que cet aéroport fantôme (pour le moment, aucun avion ne décolle ou n'atterrit) fonctionne. Cela donnerait à la région une reconnaissance de la communauté internationale. Alain doit rester pour quelques jours. Tout le personnel de cet aéroport se met à sa disposition pour lui rendre les choses faciles. Alain se pose néanmoins des questions comme "Quelle est la distance jusqu'à la frontière?" ou "est-ce que les avions pourront faire demi-tour en cas de besoin?". Dès le début de son audit, Alain a remarqué un petit gamin qui transporte de l'eau dans des bonbonnes. Il coupe à travers champ et passe et marche près de la piste de l'aéroport. Avec d'autres, ce même gamin joue à la guerre avec des armes et des munitions qui sont entreposées dans un bâtiment en ruine. La réalisatrice a pris le temps de nous faire ressentir la beauté des paysages et le calme apparent qui y règne. Mais elle sait aussi filmer la guerre vers la fin du film. Un film que je conseille absolument.

24 mai 2021

La croisière du Snark - Jack London

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Bon, ça commence à devenir de moins en moins drôle que je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) me retrouve désormais tout seul à participer au Challenge Jack London proposé de mars 2020 à ... "plus soif, je veux dire plus lire!" par ClaudiaLucia. Du coup, cette parution sera la dernière de mes huit billets, pour lesquels j'aurai quand même soutenu un bon rythme de croisière, depuis le 08/02/2021.

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De son côté, le récit de voyage La croisière du Snark est paru en 1911. Il se présente sous l'apparence de 17 chapitres, peut-être (?) rédigés par Jack London sous forme de reportages concernant le voyage effectué avec sa femme Charmian, d'avril 1907 à novembre ou décembre 1908, depuis la Californie jusqu'en Australie (initialement, ils devaient être 7 ans absents et rêvaient de faire le tour du monde). Le texte est précédé d'Un mot sur le Snark, quatre pages rédigées par Louis Postif, le traducteur du texte publié chez Hachette en 1936. Pour ce qui me concerne, il s'agit de l'un des deux bouquins que j'ai retrouvé dans mes étagères, déclassés par rapport au gros de mes London parce qu'achetés à des années d'intervalle. Mon édition est parue cette fois chez Le Livre de poche (en date du 3e trimestre 1976), et j'ai acheté le bouquin (d'occasion) en 2006. J'ai regretté l'absence d'un "apparat critique" qui m'aurait informé des dates exactes de publication dans tel ou tel support. J'ai dû glaner ailleurs les informations m'apprenant que, en parallèle à ce "reportage au fil de l'eau", London a trouvé moyen de rédiger aussi Martin Eden (commencé à Honolulu et terminé à Papeete), L'AventureuseContes des mers du SudRadieuse aurore, et de nombreuses nouvelles, ce qui lui permettait de financer les frais du voyage. Il faudrait quand même que j'arrive à feuilleter une édition en 10-18... une année ou l'autre. Ça se finit un peu en queue de poisson... Jack London fait justice, dans le dernier chapitre, de la rumeur comme quoi tous les frais de la croisière étaient intégralement payés par un magazine. 

Le premier chapitre, titré La réalisation d'un rêve, expose comment est née l'idée du voyage sur une embarcation de moins de 15 mètres de long à la flottaison. J'en extirpe ce qui paraît une bonne "profession de foi" ou "philosophie de vie" de London, pour répondre à ceux (ses amis...) qui prenaient le projet pour une folie (p.15): "Et si cela me plaît, à moi! Voilà les mots qui résument tout. Plus profonds que la philosophie, ils poussent l'ivrogne à boire et le moine à endosser un cilice; ils incitent celui-ci à poursuivre la gloire, celui-là à conquérir l'or, cet autre à vivre pour l'amour, ce quatrième à ce consacrer à Dieu. La philosophie est très souvent pour l'homme, un moyen individuel d'exprimer ses goûts et ses désirs". 

Pour dire quelques mots des autres chapitres qui composent cette oeuvre quelque peu décousue, j'ai retrouvé dans la description des mésaventures du fameux bateau, avant et après l'appareillage, la verve qui était déjà à l'oeuvre pour raconter les déconvenues du "correspondant de guerre" en Corée. Dès le second chapitre, London "règle ses comptes" avec tous ceux qui sont intervenus sur la fabrication du bateau: budgeté pour 7000 dollars, celui-ci lui en a finalement coûté plus de 30 000, et a pris la mer sans avoir mené à bien tous les essais qui se seraient probablement imposés avant un départ pour le tour du monde. Je n'ai rien compris aux explications données dans le chapitre Le navigateur amateur. Tout le sel des plaisanteries m'est passé au-dessus de la tête... Plus généralement, les  différents chapitres peuvent porter sur un thème (ah, la découverte du "surf-riding" à Hawai par London: le chap. VI y est consacré!), ou décrire un lieu, une excursion à terre... Ou les rencontres avec des personnages hauts en couleurs, indigènes ou bien Européens expatriés "dans les Îles". J'ai tiré de cette lecture le constat qu'encore une fois, London a nourri de ses observations personnelles sur le terrain, qu'on peut qualifier de "sociologiques", nombre de ses oeuvres ultérieures. J'ai relevé (p.256) la première notation (chronologiquement) des oreilles percées des "naturels" des Îles Salomon (qui lui resserviront dans Jerry dans les Îles et dans Fils du soleil). Et (p.268-269) l'histoire de l'aveugle qui a résisté toute la nuit à coup de flèches aux trois hommes qui venaient le tuer (mais ici, il subit le sort de la chèvre de Monsieur Seguin...).

Pour sa part, son épouse Charmian London a rédigé et publié le "journal de bord", cependant que leur cuisinier réalisait une captation photographique de la croisière. Ce dernier s'est ensuite lancé dans un documentaire cinématographique sur les Îles, dont, semble-t-il, il a pu tirer un bon prix, en capitalisant sur la notoriété des London.

Bien conscient que ma description est trop sommaire (je trouve particulièrement difficile de résumer ce  livre!), je signale que Chinouk en a parlé en 2018, avec des photos d'une exposition "Jack London dans les Mers du Sud" de 2017-2018, qu'a aussi présentée dans un long article publié en 2018 le blog Casoar (créé par des étudiants de l'Ecole du Louvre). Sur le livre seul, voir aussi le blog tour du monde (de Grenadine)

Et c'est avec cette croisière du Snark que je vais arrêter mes propres survols 2021 de l'oeuvre de Jack London - un peu frustré d'être resté le seul participant au Challenge depuis que j'ai entamé ma participation, en février 2021. Peut-être reprendrai-je dans quelques années - qui sait, en proposant moi-même un Challenge London-ien? Pour le moment, dans les prochains mois (jusqu'au 31 mars 2022), je vais me concentrer sur mon Challenge de la planète Mars

PS: il y a quelques semaines, en librairie, j'ai eu une lueur d'espoir, en y apercevant Martin Eden en 10-18 "neuf". Mais en regardant les copyrights, j'ai découvert que "10-18 est une marque d'Univers Poche" (groupe Editis?), et c'est tout... Enfin non, j'ai découvert sur leur site internet une autre marque, "12-21", qui propose quelques titres de JL en édition numérique et bilingue! Je suppose que la marque "15-25" a déjà été réservée pour publier du "young adult"... 

23 mai 2021

Une vie secrète - Aitor Arregi, Jon Garaño et Jose Mari Goenaga

Une vie secrète (La Trinchera infinita en VO), un film espagnol réalisé conjointement par trois réalisateurs, évoque 33 ans de la vie d'Higino Blanco et de sa femme Rosa entre 1936 et le début du Franquisme jusqu'en 1969.  Ce film m'a plu malgré sa longueur: 2H27. Higinio (Antonio de la Torre) et Rosa (Belén Cuesta) viennent de se marier quand la guerre d'Espagne éclate. Ils n'ont même pas eu le temps de partir en voyage de noces. Le film est découpé en chapitres plus ou moins long avec des verbes ou des noms communs en référence à ce qui arrive à Higinio. En 1936, cet homme est un Républicain recherché par les phalangistes qui réussissent à l'attraper, avant qu'il ne s'évade d'un camion. Après s'être enfui dans la campagne, il est contraint de revenir chez lui où il va se cacher dans une cache sous le sol de sa cuisine. Sa femme va être interrogée et maltraitée par les phalangistes, en particulier par un voisin Gonzalo qui épie et dénonce tout le monde. Il accuse Higino d'avoir tué son frère. Il est certain qu'avant d'être poursuivi, on ne sait pas ce qu'a fait Higino et ses camarades. Le temps passe, on est en 1944-45, Higino attend la victoire des alliés mais rien ne change en Espagne, Franco est toujours là. Higinio et sa femme emménagent chez le père d'Higinio dans le même village d'Andalousie. Là se trouve une cache plus grande dont l'entrée sont les portes d'un buffet. J'ai aimé le personnage de Rosa qui, même si elle ne se cache pas (elle n'est pas recherchée), va vivre la même vie recluse que son mari. Elle va néanmoins tomber enceinte et donner naissance à un petit garçon appelé Jaime qu'elle fait passer pour son neveu. Il y a plein de péripéties dans et autour de l'espace clos où Higinio est cloîtré. En 1969, Franco accorde l'amnistie à tous les crimes commis avant 1939. Le personnage d'Higinio est inspiré du destin d'une centaine de personnes qui ont vécu 30 ans terrés chez eux. On les a appelés les "topos", les taupes. C'est un film où il ne faut pas être trop claustrophobe. La caméra est très près des personnages dans des pièces exiguës. On a parfois l'impression parfois d'étouffer. Un film qui risque de passer inaperçu (peu de critiques dans la presse) et c'est bien dommage. Lire le billet de Wilyrah

20 mai 2021

Drunk - Thomas Vinterberg

Ca y est, les cinémas sont rouverts et pour ma première séance, hier soir, je suis allée voir Drunk de Thomas Vinterberg. L'histoire se passe à Copenhague de nos jours. Dans un lycée, quatre enseignants, Martin, Tommy, Peter et Nikolaj, respectivement professeur d'histoire, de sport, de philosophie et de musique, manquent de motivation. Martin est devenu ennuyeux. Il ne sait plus quoi raconter à ses élèves. Chez lui, ce n'est pas mieux. Il voit à peine sa femme qui fait des gardes de nuit et ses enfants ne l'écoutent plus. Le soir de l'anniversaire des 40 ans de Nikolaj, les quatre enseignants se retrouvent au restaurant. Lors de leur dîner bien arrosé (champagne, vodka et vin de Bourgogne), ils évoquent un philosophe norvégien qui a théorisé sur le fait que l'humain a besoin de 0,05 gr d'alcool dans le sang pour mieux supporter son existence et pour développer sa créativité. Dès son retour chez lui, Martin commence à mettre en pratique cette idée et il commence par boire du vin et puis des alcools de plus en plus forts, jusqu'à 20 heures en semaine, et pas le week-end. Ses collègues se joignent assez vite à lui dans des séances de saoulographie pour le moins spectaculaires. Quand on voit ces personnages à l'écran, on se demande comment ils font pour tenir. On les plaint beaucoup et on les envie un peu d'oser faire quelque chose pour essayer de changer leur vie d'homme. Les quatre acteurs sont formidables, Mads Mikkelsen en tête, qui prouve encore une fois être un très bon acteur et un bon danseur. Le final du film a un côté euphorisant. On a envie de chanter et danser.

Lire les billets de Pascale, ffred, mymp, et Wilyrah qui a écrit une critique et a interviewé le réalisateur.

Dans la salle, on était une cinquantaine de personnes qui ont gardé leur masque. J'étais vraiment ravie de cette soirée. Je me sens revivre.

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16 mai 2021

La possibilité d'un livre (voyager) ?

J’ai (ta d loi du cine, « squatter » chez dasola) profité de l’absence de la propriétaire du blog (partie en province pour le long WE de l’Ascension, comme vous le savez) pour mettre le nez dans le cabas qui, chez elle, contient les livres en attente de départ, ceux dont elle envisage de se débarrasser. Hé oui, tant qu’à squatter, je ne fais pas les choses à moitié, moi. Cette fois-ci, il y en a vingt !

Et je me dis : « pourquoi ne pas les proposer en « livre voyageur » (comme cela se pratiquait souvent sur les blogs jadis) », plutôt que chercher à en tirer l’euro que l’aurait payé un Gibert repreneur d’occasion ? Peut-être que, si l’on ne voit plus beaucoup cette pratique, c’est à cause du renchérissement continu des frais postaux au fil des ans ? Bien entendu, dasola, je m’engage à les prendre en charge !

Voici la liste:

Quand il m’arrive de demander à Dasola pourquoi elle se sépare de tant de livres, la réponse est : je sais que je ne les relirai jamais, ceux-là / Je n’ai plus de place / ...

Et, au fond du sac, il y avait même quelques DVD:

  • The Outsider (série, non chroniquée)
  • L’aliéniste (série, non chroniquée)
  • The Killing (série - l’ultime saison, non chroniquée)
  • KORE-EDA Hirokazu : The Third murder (DVD encore emballé ! Un achat en double, je suppose…)

A votre choix, donc ! Signalez ici quel titre vous intéresse, puis dites en "contact privé" (échange par mail) vers quelle adresse le poster (ou, si vous êtes à Paris, on peut peut-être se croiser?). Rien ne vous interdira, ensuite, de les "mettre en quarantaine" quelques jours, à défaut de les badigeonner de gel hydroalcoolique...

Offre valable jusqu'au 15 juin 2021 !

PS : si ce billet en est arrivé au stade de la publication, c’est bien entendu qu’il y a eu, pour le moins, un Nihil obstat de la part de la propriétaire du blog.

15 mai 2021

Au prochain arrêt - Hiro Arikawa

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Etant en province pour ce week-end de l'Ascension, je suis allée dans une librairie que je fréquente régulièrement. Pour moi, c'est chaque fois un plaisir renouvelé d'entrer dans cette librairie car je sais que je trouverai toujours mon bonheur. Et depuis mars 2021, cette librairie indépendante applique à nouveau 5% de réduction sur l'achat des livres, ce que ne fait pas encore ma librairie de quartier à Paris.

Au prochain arrêt d'Hiro Arikawa, paru en mai 2021 (Actes sud, 183 pages), nous emmène au Japon dans la région de Kobé et Osaka, de nos jours, sur une ligne de chemin de fer comportant huit gares. On va parcourir la ligne à l'aller et au retour entre Takarazuka et Nishinomiya. Et au fur et à mesure des arrêts, des personnages monteront et descendront des wagons. Ainsi, à l'aller, on fait la connaissance de Tokié, une grand-mère et sa petite-fille Ami; Shoko, une jeune femme habillée dans une robe blanche coûteuse qui revient d'un mariage où le marié était l'homme avec qui elle devait s'unir après cinq ans de fiançailles. Il a préféré en épouser une autre qui est tombée enceinte de ses oeuvres. Masashi, un jeune homme et Yuki, une jeune femme vont nouer une relation lorsqu'ils vont découvrir après un pont sur lequel passe le train, le caractère "vie" créé par un alignement de pierres. Misa, une jeune fille, se dispute avec Katsuya, son bon à rien de petit ami qui la bat. Un groupe de lycéennes se font remarquer en parlant fort. Elles se moquent du copain (pas présent) d'Etchan, l'une d'entre elles. Cet ami un peu plus âgé et qui travaille, n'est pas capable lire certains idéogrammes japonais et il ne sait pas repasser une chemise. Enfin, un autre jeune homme à la tenue un peu punk s'intéresse à une jeune femme qui observe au loin des hélicoptères en opération et un "torii". Ils vont tous plus ou moins se croiser, se parler, donner leur opinion. On les retrouve tous presque six mois plus tard sur le trajet du retour. Les relations entre certains personnages ont évolué. J'ai été une fois de plus intéressée par les comportements des Japonais, vieux ou jeunes. Tout est codé. J'ai aimé ce court roman qui se lit bien. C'est le deuxième ouvrage traduit en français de cette romancière née en 1972, après Mémoires d'un chat que je n'ai pas encore lu. 

14 mai 2021

La voie martienne - Isaac Asimov

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Cette fois-ci, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) mets en orbite une seconde contribution au Challenge de la planète Mars, en espérant que ce lancement me permettra bien de rester sur une trajectoire d'un minimum de 13 contributions. Ce billet devrait aussi pouvoir compter pour le 9e Challenge de l'imaginaire proposé par Ma Lecturothèque!

Quatre nouvelles figurent dans ce livre "hors cycles" d'Isaac Asimov, La voie martienne. La nouvelle qui donne son nom au recueil n'est pas la plus longue, avec une cinquantaine de pages seulement contre plus de 90 pour la dernière. Je peux également noter que mon édition (imprimée en novembre 2019) ne présente pas de préface d'Asimov comme d'autres de ses recueils où il évoquait les circonstances de rédaction, et notamment la réception des textes par les rédacteurs en chef des magazines de SF de l'époque. 

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La voie martienne dont il s'agit ici, c'est la voie étroite et propre (différente de celle de la planète Terre) que sont contraints d'emprunter la planète Mars et les colons qui la peuplent pour conquérir leur indépendance énergétique, en tout premier point par rapport au carburant indispensable aux voyages dans l'espace: H2O, autrement dit... l'eau, lorsque le gouvernement terrien envisage d'en restreindre l'exportation hors de notre "planète bleue". Après le gaspillage, quelques générations auparavant, du pétrole et du charbon, certains démagogues terriens s'appuient sur la peur de manquer d'eau pour demander que la terre cesse d'en exporter vers les colonies installées dans l'espace (Mars, Vénus, la Lune), au motif que les lourds investissement consentis pour ces colonies ne sont rentables ni financièrement ni en terme de retour de "ressources naturelles" (minerai de fer, magnésium, titane, récupération des métaux en quoi sont confectionnés les grands réservoirs jetables indispensables au départ des vaisseaux spatiaux, lesquels semblent propulsé par l'éjection de... vapeur d'eau?). Je n'ai absolument pas vérifié le calcul, mais il est dit qu'un kilomètre cube d'eau pèse 4,5 milliards de tonnes, tandis que 50 000 vols consommeraient moins de deux kilomètres cubes... arguments de politiciens! Les "récupérateurs" martiens sillonnent l'espace entre Mars et la terre ("récupérer fait partie de la condition martienne", p.9). L'installation des ex-terriens sur Mars semble récente, puisque la troisième génération de "martiens" ne consiste encore qu'en quelques centaines de bébés sur 50 000 âmes. En tout cas, lorsque commence la nouvelle, l'économie circulaire n'est pas "bouclée" puisque chaque vol spatial "consomme" 100 000 tonnes d'eau terrienne (alors que sur Mars, elle est sévèrement rationnée: en cas d'invitation à dîner, la politesse veut que l'on amène sa ration d'eau...). Je me suis d'autant plus posé la question de savoir si l'installation sur Mars n'était pas une parabole de la création d'Israël (1948 - et il a aussi été question là-bas de mobiliser de l'eau pour un sol aride!) que le leader démagogue se nomme Hilder. Bref, une fois le blocus sur l'eau instauré, les récupérateurs vont devoir mettre au service de Mars leurs aptitudes professionnelles (passer des mois dans des vaisseaux spéciaux bien plus "spartiates" que ceux utilisés par les Terriens "de souche"). La parution en anglais a eu lieu plus d'une vingtaine d'années avant le premier choc pétrolier (en 1973, les pays producteurs de pétrole ont tâché de restreindre l'accès de l'Occident à cette ressource jusqu'alors bon marché), celle en français après.

Je n'ai pas réussi à percevoir d'unité dans le recueil, mais l'agencement des nouvelles remonte à la première publication du recueil en anglais, en 1955 (publication de la nouvelle dans la revue Galaxy Science Fiction en 1952, première traduction en français chez J'ai Lu en 1978). Pour dire quelques mots des autres nouvelles comprises dans le recueil:

Ah! Jeunesse: deux garnements, en villégiature à la campagne, s'amusent avec de drôles d'animaux qu'ils ont mis en cage. De leur côté, leurs pères s'inquiètent du sort des ambassadeurs attendus d'une autre planète. Hé oui, on a souvent besoin de plus petit que soi!

Les profondeurs: La civilisation américaine des années 1950 peut-elle se montrer suffisamment accueillante pour des "réfugiés planétaires"?

L'attrape-nigaud: si ma propre mémoire est bonne, le thème de l'humain présentant des capacités supérieures à celles d'un ordinateur a aussi été utilisé par Asimov dans une tout autre nouvelle, La sensation du pouvoir (1957) du recueil Le robot qui rêvait (où il est envisagé d'utiliser des "calculateurs humains" sacrifiables pour piloter des missiles habités: "on peut plus facilement sacrifier un homme qu'un ordinateur", comme pérore un général). Ici, dans L'attrape-nigaud, les humains surdoués chez lesquels on a cultivé l'hypermnésie par une éducation intégralement dédiée après sélection jouent essentiellement un rôle d'"association d'idées" en recourant à l'index que constitue leur cerveau saturé d'informations hétéroclites accumulées par plaisir sans savoir si elles serviront un jour. Cependant qu'une société utilitariste ne retient, elle, que ce qui peut lui servir dans l'immédiat - et s'empresse d'oublier ce qui lui semble inutile. Belle démonstration de la différence entre recherche fondamentale et recherche appliquée... Je ne dirai rien de plus du contenu de cette longue nouvelle, si ce n'est qu'elle ne concerne pas Mars.

On peut aussi lire des chroniques sur le recueil chez AnudarCapitaine café (dernier billet en mai 2020) ou Je lis la nuit (en pause depuis septembre 2018). Anna du blog Scifilisons l'évoque aussi.

12 mai 2021

Un flic - Jean-Pierre Melville

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Un flic est le dernier film qu'ait réalisé Jean-Pierre Melville en 1972. Je ne l'avais jamais vu. Je dirais que ce n'est pas son meilleur mais il y a des séquences marquantes comme la scène d'ouverture qui se passe en décembre quelque part dans une ville balnéaire battue par les vents et la pluie. Il se dégage une atmosphère lugubre. Quatre hommes pas très jeunes sortent d'une voiture, ils vont braquer une banque. Plus tard dans l'histoire, la nuit un train est survolé par un hélicoptère à bord duquel se trouve un homme, Simon, l'un des quatre braqueurs. Il descend avec un treuil pour s'introduire dans le train. Il va s'emparer d'une mallette pleine de drogue. Pendant ce temps-là, Edouard Coleman (Alain Delon), un flic austère, commence ses journées en parcourant l'avenue des Champs-Elysées déserte en voiture. Il est l'amant de Cathy (Catherine Deneuve) qui est aussi la maîtresse de Simon (sans forcément que l'un et l'autre le sachent). Comme souvent, chez Melville, on trouve une séquence se déroulant dans un night-club. Une fois de plus, il faut noter le peu de dialogues réduits au minimum. Plus que le film, j'ai beaucoup apprécié le documentaire de 25 minutes en bonus où sont interviewés Florence Moncorgé-Gabin et Jean-François Delon (le demi-frère). Elle débutait comme script-girl et lui était assistant-réalisateur sur le film de Melville. Ils racontent diverses anecdotes intéressantes.

11 mai 2021

Le cabaret de la dernière chance - Jack London

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C'est grave, docteur? Je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) n'arrive plus à me détacher du Challenge Jack London proposé de mars 2020 à ... "plus soif, je veux dire plus lire!" par ClaudiaLucia. Pour soigner le mal par le mal, j'ai donc décidé de traiter d'un titre un peu à part dans l'oeuvre de London, dans la mesure où c'est l'histoire de sa vie (envisagée sous un certain angle) que l'écrivain revisite. Jack London y confesse s'adonner à la boisson, mais nie être en proie à une addiction physiologique, et prétend boire uniquement par choix. Il met dans la bouche de son épouse: "tu n'es ni alcoolique ni dipsomane; tu as simplement pris l'habitude de boire" (fin du 1er chapitre, p.29).

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Le Cabaret de la dernière chance est le titre trouvé par Louis Postif lorsqu'il a traduit en 1928 John Barleycorn, rédigé fin 1912 et publié en 1913 (trois ans avant la mort de Jack London). "A La dernière chance", chez Johnny Heinhold, c'est un bar, naturellement (p.80). Cet ouvrage est qualifié de "roman autobiographique" sur Wikipedia [consulté le 08/05/2021] - qui m'apprend aussi que Philippe Jaworski l'a retraduit en 2016 pour une édition dans La Pléiade (Gallimard). On pouvait traduire le titre original par "Jean Grain d'Orge" - cet orge qui permet de fabriquer aussi bien la bière que le whisky. Dans son enfance, Jack London a été emmené au bistrot par le mari de sa mère (même si le bambin n'y dégustait qu'un biscuit apéritif, ou exceptionnellement un soda au sirop [menthe ou grenadine?]), raconte-t-il. A cinq ans, il vide "pour ne pas gâcher" le trop-plein d'un lourd seau de bière qu'il devait porter pour l'amener aux champs. A sept, il a peur de refuser d'avaler les verres de vin qu'un imbécile pose devant lui. Mais c'est à partir de 14 ou 15 ans qu'il a pris conscience que la boisson était un rite social de convivialité, indispensable pour s'intégrer aux groupes humains à la reconnaissance desquels il aspirait. Impossible de refuser un verre offert. Pourtant, notre jeune homme nous affirme ne pas aimer, à cette époque, ni le goût de l'alcool, ni la sensation d'ivresse. "Boire était un des modes de l'existence que je menais, une habitude des hommes avec qui j'étais mêlé". Et le jeune London préférait pour sa part lire en suçant des sucreries! "Des dollars et des dollars gaspillés au comptoir ne pouvaient me procurer la même joie que ces vingt-cinq cents dépensés chez un confiseur". Pour son malheur, il "tenait" bien l'alcool: encore un moyen d'épater les autres! Alors, une fois qu'il a enfin compris que tout verre offert doit être rendu (toute tournée payée par un autre en appelant une suivante), la pompe s'est amorcée... même si London, tout au long du livre, prétend se distinguer des "ivrognes".

Tout est dit dans une longue citation (p.108) - qu'il s'évertue à ne pas prendre à son compte. "Ainsi procèdent les fidèles de John Barleycorn. Quand la fortune leur sourit, ils boivent. Si elle les boude, ils boivent dans l'espoir d'un de ses retours. Est-elle adverse? Ils boivent pour l'oublier. Ils boivent dès qu'ils rencontrent un ami, de même s'ils se querellent avec lui ou perdent son affection. Sont-ils heureux en amour, ils désirent boire pour augmenter leur bonheur. Trahis par leur belle, ils boiront encore pour noyer leur chagrin. Désoeuvrés, ils prennent un verre, persuadés qu'en augmentant suffisamment la dose, les idées se mettront à grouiller dans leur cervelle, et ils ne sauront plus ou donner de la tête. Dégrisés, ils veulent boire; ivres, ils n'en ont jamais assez". 

Marin, chercheur d'or, reporter, auteur à succès, maître à bord sur son yach en croisière: d'après ce témoignage, chaque étape de la vie de Jack London s'est déroulée au contact de l'alcool, d'une manière ou d'une autre. Y compris, sur la fin (p.262), quand boire a fini par devenir un besoin, parce que l'écrivain professionnel n'arrivait plus à rédiger ses mille mots quotidiens s'il n'avait pas sa dose d'alcool. Cette lecture est un peu désespérante de par les choix néfastes qui sont faits (et assumés). La fin du livre dépeint parfaitement la "tolérance", c'est-à-dire le besoin d'augmenter la dose pour obtenir l'effet souhaité... jusqu'à ce que le livre se termine comme il a commencé: par l'annonce d'un vote de London en faveur du suffrage féminin, dans l'espoir que les femmes s'engagent pour la prohibition de l'alcool. Vision pessimiste, p.307: "moi je crie que nos jeunes gens ne doivent plus avoir à se battre contre le poison. Pour qu'il n'y ait plus de guerre, il faut empêcher les batailles. Pour supprimer l'ivrognerie, il faut empêcher de boire. La Chine a mis fin à l'usage général de l'opium en interdisant la culture et l'importation de l'opium. Les philosophes, les prêtres et les docteurs de la Chine auraient pu prêcher jusqu'à extinction de voix, prêcher pendant mille ans, et l'usage de la Drogue aurait continué sans ralentir tant qu'il aurait été possible de s'en procurer. Les hommes sont ainsi faits, voilà tout."

Ma propre édition a été imprimée en août 1981, je l'ai achetée en 1995 (il existe aussi une édition orange que je ne possède pas). Ele est précédée, comme mes autres "10-18", d'une préface de Francis Lacassin. Celui-ci insiste sur la fin de vie de London, qui selon lui s'est conclue par un suicide, thèse que l'historiographie semble depuis avoir remis en doute (?). Bien évidemment, on ne peut s'empêcher de relever les récits où notre héros frôle la noyade, ainsi que la phrase (à propos de la possibilité de passer en 3 ans de l'état d'ouvrier à celui d'écrivain reconnu): "Martin Eden, c'est moi" (p.229).

Voir les billets de Shangols  et de Ruedeprovence. Pour l'anecdote, j'ai découvert lors de mes recherches l'existence d'une chanson d'Yves Montand portant le même titre que le livre (?), mais sans la trouver chantée par lui en ligne. 

Jack London est mort sans avoir connu le XVIIIe amendement de la Constitution des Etats-Unis (instaurant la Prohibition). Les Alcooliques Anonymes, popularisés par Joseph Kessel dont la troisième épouse avait une addiction à l'alcool (il a écrit Avec les alcooliques anonymes en 1960), sont apparus en 1935. Faire une liste des oeuvres littéraires ayant évoqué l'alcoolisme serait fastidieux (je me rappelle Polyphème enivré par Ulysse aux mille ruses dans l'Odyssée). L'alcoolisme est reconnu comme une maladie par l'OMS depuis 1978. 

9 mai 2021

Adultère - Yves Ravey

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Après le "pavé" de 634 pages de Laurent Mauvignier chroniqué le 3 mai, j'ai continué avec les éditions de Minuit en lisant un roman nettement plus court (140 pages), le dernier en date d'Yves Ravey. Adultère est le cinquième roman que je lis de cet écrivain au style bien à lui [cf., dans la col. de droite, l'Index des livres], avec toujours un narrateur qui est le "méchant" de l'histoire. Le narrateur, Jean Seghers gère une station-service qui vient d'être déclarée en faillite. Il a eu affaire avec Walden, le président du tribunal de commerce qui est en charge du dossier de la faillite. Seghers soupçonne sa femme Remedios (quel prénom étrange) d'avoir une liaison avec Walden et avec Ousmane (lui-même marié à Amina et père de deux enfants), le veilleur de nuit de la station-service. Ce même Ousmane attend de Seghers qu'il lui verse ses indemnités de licenciement. Comme il n'a pas l'argent nécessaire, Seghers donne à Ousmane, en gage de bonne volonté une gourmette en or, que sa femme Remedios lui avait offerte lors d'un voyage à Venise. En parallèle, Seghers lui signe une reconnaissance de dettes. Mais Seghers se sent floué et trahi et il commet un homicide, d'une manière que je vous laisse découvrir. C'est là qu'intervient Brigitte Hunter, une experte en assurances qui va mener à bien son enquête. Un roman qui se lit vite: peu de pages et des phrases relativement courtes. La trame de l'histoire ressemble assez aux romans précédents de Ravey. Il narre plus ou moins la même chose mais dans un contexte différent. 

7 mai 2021

Mai 68 - Wolinski, Cabu, Gébé, Siné, ...

Ce mois-ci, dans la série de mes hommages aux dessinateurs assassinés à Charlie Hebdo en 2015, je [ta d loi du cine, "squatter" chez dasola] vais présenter un livre plus ou moins anniversaire: Mai 68, vu par l'équipe de Hara Kiri. Je l'avais acheté (à prix bradé) en septembre 2020 sur une aire d'autoroute (je sais, c'est pas bien - c'était à l'époque où l'on pouvait voyager sans restrictions, ce qui n'excusait pas de prendre la bagnole).  

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Nous sommes aujourd'hui cinquante-trois ans après les faits (lors desquels les vétérans fondateurs de Charlie Hebdo deux ans plus tard étaient déjà dans la force de l'âge, tandis que certains des participants à la seconde série étaient encore enfants [Tignous collégien et Charb sans doute porteur de couches!]), mais aussi 13 ans après l'édition originale, et 3 ans après la réédition que j'ai entre les mains. Voici le texte intégral de la présentation signée par l'éditeur (Michel Lafon): "En 2008, j'ai eu l'immense plaisir de publier ce Mai 68 d'anthologie, réunissant les extraordinaires dessins, mais aussi les textes de Cabu, Gébé, Reiser, Siné, Wolinski... Avec leurs mines acérées, ils ont observé, dépeint, critiqué, raillé, été les témoins de cette époque, sur laquelle un vent de révolution et de liberté a soufflé.
Aujourd'hui ils ne sont plus là pour nous croquer les cinquante ans de Mai 68, et depuis ce maudit 7 janvier 2015, leur liberté d'expression a été meurtrie. Cabu et Wolinski sont partis, les autres copains les ont précédés ou suivis... Mai 68 s'éloigne, mais le trait de ces dessinateurs de génie et la verve des irremplaçables Professeur Choron et Cavanna sont là pour nous empêcher d'oublier.
Alors nous avons décidé de rééditer ce Mai 68 sans changer un dessin, sans modifier un mot de ce que Cabu, Wolinski, Cavanna et les autres ont écrit. Pour leur rendre hommage à tous."

En le feuilletant, on y remarque beaucoup de Siné et de Wolinski avec un tout petit peu de Reiser (non mentionné sur la couverture). Une fois de plus, il s'agit d'un recueil de dessins ne comportant pas de numéros de pages! Cela ne m'a pas empêché de m'attacher à compter les dessins respectifs. En me fiant aux têtières des pages et au style de chaque dessinateur, voici les chiffres auxquels je suis arrivé (sachant que certaines "dessins" s'étalent sur plusieurs pages (jusqu'à six pour Wolinski) à raison d'une "case" par page. Pour Siné, j'ai compté 43 pages avec un seul dessin, 5 dessins sur deux pages et une série courant sur 4 pages (total 49 oeuvres en 57 pages). Avec Cabu, j'arrive à 11 dessins monopages, 5 sur deux pages, et une série sur 5 pages (total 17 oeuvres en 26 pages). Concernant Wolinski, j'ai trouvé seulement 6 dessins monopages (les autres courent de 2 à 6 pages - dont quelques bandes "Monsieur..."), mais un total de 20 oeuvres couvrant 67 pages. Figurent encore dans l'ouvrage deux oeuvres signées Gébé (4 et 1 pages), deux dessins signés Topor, 4 apparitions de Reiser (dont une sur 4 pages), un dessin avec la Marianne de Jean Effel (?), un de Sempé (sur deux pages), et une couv' d'Hara Kiri (octobre 68). Mais aussi (mais encore) 55 pages d'affiches (?) non signées (ou dont la signature est pour moi illisible, dans au moins deux cas!). Je ne sais pas si un certain nombre ne sont pas dues à Gébé, mais je suppose qu'il en aurait été crédité dans ce cas! On en a donc pour son argent puisque j'arrive à quelque 250 pages: 171 pages de dessins, plus une quinzaine de pages de témoignages écrits des quatre dessinateurs signataires (Cabu, Siné, Gébé, Wolinski), mais aussi de Cavanna, chacun sur 2 ou 3 pages, précédés d'un dessin de Cabu... et avec, par raccroc le Professeur Choron... sur une petite page et précédé d'un dessin de Reiser. 

Après ces quelques phrases un peu (ch...) austères, place à ce qui est le plus attendu par mes lecteurs je suppose: ma petite sélection subjective de dessins...

P1120297 Horrible, ou comble de l'erreur ?...

P1120301 Siné fait écho à Cabu... à moins que ce soit l'inverse! P1120299 

P1120304 Ce dessin de Reiser évoque pour moi deux échos particuliers, datant de l'occupation de la Sorbonne en... décembre 1986, avec des textes identiques ("il y a 18 ans, papa occupait la Sorbonne"). Premier écho (un père, visage sévère et lunettes aveugles): "Petit con!". Second écho (un CRS anonyme): "Papa aussi!". 

P1120298 Bravo pour l'image Siné... graphique. 

P1120307  P1120308 Wolinski: une, deux, une, deux... 

P1120302 Siné, encore (rien à voir, mais en 1968, Albert Dubout était toujours vivant...) 

P1120306  P1120310 Wolinski et Siné. Ah, ce dégaulisme primaire, qu'est-ce que ça apparaît daté en 2021...

P1120313 Reiser et le mot de la fin

P1120300  P1120303  P1120305  P1120309  P1120311  P1120312 Je termine par les auteurs de Hara Kiri / Charlie. Dans l'ordre: Cavanna, Wolinski, Siné, Géné et Cabu (croqués par ce dernier), et même le Professeur Choron croqué par Reiser. 

Comme ce n'est pas une année-anniversaire en "zéro" ou en "cinq", il y a peu de chances qu'on s'intéresse beaucoup à "mai 68" cette année...

*** Je suis Charlie ***

6 mai 2021

La piscine - Jacques Deray / Max et les ferrailleurs - Claude Sautet

Dans treize jours, les salles de cinéma devraient rouvrir, hip hip hip, hourra!!!

En attendant, je continue à revoir quelques films qui sont devenus des classiques. Ce billet est une sorte de mini-hommage à Romy Schneider (disparue le 29 mai 1982) qui joue dans les deux films chroniqués.

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La piscine de Jacques Deray, sorti en France en janvier 1969 (il a été tourné en 1968), a permis à Romy Schneider de relancer sa carrière. Elle interprète Marianne qui file le parfait amour avec Jean-Paul (Alain Delon), un agent publicitaire. Ils passent des vacances idylliques dans une superbe villa au-dessus de Saint-Tropez. Ils reçoivent un coup de fil inattendu d'Harry Lannier (Maurice Ronet), qui a l'intention de venir avec sa fille Pénélope (Jane Birkin).  Harry, au sourire charmeur, arrive en Maserati, accompagné de Pénélope. Harry est le meilleur ami de Jean-Paul et l'ancien amant de Marianne. Petit à petit, un malaise s'installe au sein de ce quatuor, dans lequel Pénélope, qui parle peu va provoquer le chaos. Quelqu'un est assassiné, noyé dans la piscine, l'enquête n'aboutit à rien (dans la version que j'ai vue). Mais il existe une fin alternative. J'ai beaucoup aimé revoir ce film pour les acteurs qui sont tous magnifiquement filmés sous le soleil de Saint-Tropez dans une villa de rêve. Voir le billet d'Armelle. Le film a été redifffusé récemment sur Arte en hommage à Jean-Claude Carrière qui a co-écrit le scénario.

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Je passse à Max et les Ferrailleurs dont Strum a tiré un très beau billet. J'ai eu envie de revoir ce film de Claude Sautet sorti en 1971 et qui réunit une brochette d'acteurs français comme il n'y en a plus beaucoup: Bernard Fresson, François Périer, Georges Wilson, Phlippe Léotard, Bobby Lapointe (dans un petit rôle). Et bien entendu le couple de Les Choses de la vie, Michel Piccoli et Romy Schneider. Max (Michel Piccoli) est un inspecteur de police qui rêve d'attraper des gangsters en flagrant délit lors d'un casse. C'est un homme d'un abord froid au visage blafard à l'air inquiétant qui porte un chapeau et un costume sombre. Il rencontre fortuitement Abel, un ancien camarade de régiment (Bernard Fresson) qui est ferrailleur, pillant les chantiers avec toute une bande de petits truands aux casiers judiciaires plus ou moins chargés. Abel vit avec Lily (Romy Schneider), une prostituée d'origine allemande. De manière préméditée, Max fait la connaissance de Lily, dont il devient un des clients sans jamais coucher avec elle. Il se fait passer pour un banquier et arrive à influencer les ferrailleurs, par l'intermédiaire de Lily, pour organiser un futur hold-up. Michel Piccoli est absolument remarquable dans le rôle de Max et Romy Schneider est bien charmante. Un film à (re)voir.

3 mai 2021

Histoires de la nuit - Laurent Mauvignier

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Je viens de terminer les 634 pages d'Histoires de la nuit de Laurent Mauvignier (Editions de Minuit). Quel formidable roman superbement écrit! Je n'avais encore rien lu de cet écrivain français. J'ai été éblouie par son style, des phrases parfois longues avec une ponctuation atypique. L'histoire en elle-même peut se résumer en peu de phrases. Dans un hameau appelé La Bassée quelque part en France, il y a trois maisons: celle de Patrice Bergogne, son épouse Marion et leur fille Ida âgée de 10 ans, une maison vide à louer et une troisième où vit Christine, une peintre sexagénaire aux cheveux rouges qui vit avec un berger allemand appelé Radjah. Depuis quelque temps, Christine reçoit des lettres anonymes dont on ne connaîtra pas la teneur. Patrice est éleveur et possède plusieurs vaches. Il est marié depuis quelques années avec Marion dont on va découvrir le passé agité. On devine que le couple formé par Patrice et Marion n'est pas très harmonieux, mais Ida est le ciment de leur relation. L'histoire se passe sur environ une demi-journée. On va fêter les 40 ans de Marion. Patrice, Christine et Ida s'occupent des préparatifs de la soirée qui s'annonce bien. Mais des éléments perturbateurs surgissent, en les personnes de Denis, Christophe et Le Bègue, trois frères qui ont des comptes à regler et vont apporter la violence. Le chien est rapidement éliminé. Par petites touches, Mauvignier nous dévoile pourquoi les trois frères sont là. Ils ont préparé leur venue depuis un certain temps. 634 pages pour raconter cette histoire peut paraître long? Et bien, pas du tout, en ce qui me concerne. L'écrivain prend son temps mais je n'ai pas trouvé de longueurs, une vraie gageure! Pour information, "Histoires de la nuit" est un livre de contes que Marion lit à Ida.

Lire les billets de Krol, Choup, Keisha, Pierre D, Une comète, Christw, dominique, Sandrion et Shangols

1 mai 2021

Non mais "Au vaccin!" quoi - N°13

Le mois dernier, ça a été un peu l'inflation (en terme de nombre d'items relevés dans la presse puis à remettre en forme), entre la situation, la vaccination, la déconfination (pardon, le déconfinage). D'où le loooong billet qui suit (signé ta d loi du cine, squatter chez dasola). Espérons que ce 13ème billet de "rebuts de presse" nous portera chance (enfin, ça dépend de quel pied on le lit). Au travail et... bonne lecture! 

Je n'avais pas encore mis en exergue l'impossible quête du "Patient zéro Covid-19" en France... Il semble que l'expression vienne de celui du Sida aux Etats-Unis (échantillon de sang du steward étiquetté "O" [O majuscule] pour Outsider of California, et non "0" [zéro]). Bon, ça aura au moins abouti à une bande dessinée... (la vérité est alliée...?)
Le virus remonterait dans le temps? Il paraît qu'il circulait déjà en France en novembre 2019 (mais peut-être que l'info a été démentie depuis, j'ai pas vérifié...)? D'ici à ce que soit bien l'Occident qui ait contaminé les Chinois, il y a quand même de la marge.
En tout cas, si je comprends bien, avant que la vague médiatique déferle et qu'on commence à nous affoler avec la pandémie mondiale due à cet abominable virus, un certain nombre de malades seraient morts à bas bruit. Diagnostiqués comme décédés d'une banale pneumonie. Voilà qui change tout. Non?

27/04/2021: "350 000 contaminations par jour en Inde, un record mondial" annonce 20 minutes. En valeur absolue, soit (ça va de soi). On frémit. Ou encore: "3600 morts en 24 h, un nouveau record" selon BMFTV le 29/04/2021. On tremble (chaque défunt étant une personne ayant droit à la vie, bien individualisée parmi les 7 ou 8 milliards que nous sommes sur terre). Maintenant, rappelez-moi combien ils sont, en Inde? un milliard et trois cents vingt-six millions? Soit... quasiment vingt fois plus que nous en France (à 14 millions près...)? Alors, si on fait une petite règle de trois, cela correspondrait à 17 500 nouvelles contaminations ou 180 morts en France. Il me semble vaguement que nous avons connu voire connaissons encore des journées pires que ça, chez nous. Par exemple, lundi 2 novembre 2020, nous avions comptabilisé 52 518 contaminations et 418 décès (qui, multipliés par 20, donneraient respectivement 1 050 360 et 8 360) - et je ne suis même pas sûr que ce "record" n'ait pas été battu depuis. Oui, Messieurs-dames, avec une simple petite règle de trois (petite inquiétude sur la baisse de notre niveau en maths...). Maintenant, j'aimerai bien savoir pourquoi on nous a donné en pâture ce chiffre concernant l'Inde? Pour nous faire peur afin qu'on se vaccine?

14/04/2021 - Faut-il craindre l'apparition d'un Coronid pour le variant brésilien, va-t-il naître au bois de Boulogne? Non, je ne vais pas rire avec ça: en 2021, c'est politiquement incorrect. Mais quand on entend dire que "le variant sud-africain s'avère capable de "traverser" le Pfizer", ce coup-ci, c'est une image parlante...

16/04/2021: ça y est, il a avoué! "Coronavirus: une troisième injection "probablement" nécessaire, selon le PDG de Pfizer" ... suivie, bien entendu, d'une injection annuelle. Vous avez dit vaches, allez?

"Qui sont les 100 000 personnes décédées du Covid-19 en France?": Yahoo News ou l'art journalistique de parler pour ne rien dire. Aucune information nouvelle, aucune analyse (et pas le moindre humour). Donnez-moi les données brutes, et je compilerai le même article, à la virgule près (énumérations...). Ici, par contre, j'ai découvert "l'effet moisson". Humour, toujours?

La pauvreté, une comorbidité sous-estimée : tel que c'est parti, après-demain ou juste encore un peu plus tard, certains proposeront d'abréger leurs souffrances (aux pauvres), en affichant des préoccupations humanitaires bien entendu (libéral, nous voilà!)! OK, c'est pas drôle...

12/04/2021: un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme donnerait un argument juridique pour rendre obligatoire la vaccination, selon Euronews?

L'alternative de se faire ou non vacciner, ça va bientôt donner: "Ou bien tu te fais vacciner... parce que c'est raisonnable!". "- Ou bien... quoi?", que je rétorquais, quand j'étais gamin, à ce genre de "fausse alternative" assénée par mes parents. BON MAINTENANT CA SUFFIT, TU OBEIS, TU ENTENDS! Les arguments d'autorité à la c..., ça m'énervait déjà à l'époque, alors maintenant...!

15/04/2021: les personnes immuno-déprimées (greffées, sous dialyse, etc.) devraient avoir une troisième piqure pour être bien protégées par le vaccin (ou par le fait d'avoir été vaccinées...). Après-demain, le vaccin sous forme d'abonnement-rappel mensuel face aux nouveaux variants apparus le mois précédent?

Dérivé de la méthode de monsieur le pharmacien Emile Coué, pour le gouvernement, le mantra pourrait donner: "tous les soirs, à tout point de vue, je dis tout et son contraire!" (je ne sais pas s'ils utilisent une cordelette à 20 noeuds?).

Un exemple de la surenchère industrialo-sécuritaire! Au secours... Trop de science tue la science.

Dimanche 25 avril 2021, monsieur Castex a assuré que les variants avaient tendance à régresser en France et que toutes les précautions sont prises. Retenez-le ou il fera un malheur, celui-là...

Un an après les promesses présidentielles, il semble que les masques chirurgicaux "de fabrication française" n'aient pas réussi à trouver toute leur place dans les marchés publics (trop chers, qu'ils disent?). Salauds de consommateurs... Au fait, vous continuez à en acheter, vous, ou bien vous lavez vos masques?

La convivialité au "don du sang", c'est de pire en pire. Maintenant, c'est "collation à emporter, plus de restauration sur place". Et si jamais on s'hydrate d'un café ou d'un thé chaud, c'est "à la paille", sous le masque chirurgical obligatoire même à l'espace restauration. Quand j'ai demandé si "on" se fichait de moi lorsqu'il m'a dit ça, l'infirmier m'a montré l'affichette officielle et les instructions écrites à l'appui... Je pense qu'il devait y avoir un énarque qui s'ennuyait, et qui a pondu une circulaire sur l'accueil dans les centres de don du sang. A bas l'énarchie! Comment ça, je fais de l'ENAbasching? Ah bah désolé, l'exemple vient d'en haut, par les temps qui courent...

23/04/2021: Vladimir Poutine déclare dix jours fériés en mai pour lutter contre l'épidémieNos candidats aux Présidentielles savent sur quoi il leur reste à surenchérir!

Décès: en avril 2021, on aura tourné sur un petit 300 pépère par jour, en France. Une simple règle de trois (voir plus haut), "toutes choses égales par ailleurs", pourrait donner quelque 120 000 morts supplémentaires d'ici aux élections présidentielles de mai 2022. Je ne prendrai de paris ni dans un sens ni dans un autre.

Information médicale: un tiers des patients guéris après avoir subi une forme grave de la Covid développeraient des séquelles psychiatriques (tant mieux pour les psychiatres!). Question candide: et si celles-ci n'étaient pas les séquelles du virus en lui-même, mais des soins apportés aux patients pour les empêcher d'y succomber? (mourir sain d'esprit ou vivre fou? Mon choix est fait...).
Le 07/04/2021, ça commençait déjà à canonner: les psychiatres s'attendent à être encore plus débordés dans les mois à venir à cause de la Covid-19. Qui faut-il plaindre? 

Au moins trois facteurs en faveur de l'installation endémique de l'épidémie: cf. fin de l'article ("ainsi que... ainsi que..."). Youpi.

Salarié de plus de 55 ans, je suis bombardé de messages "no-reply" de mon centre de Médecine du travail m'informant que j'ai le "droit" de me faire vacciner (avec ou sans l'accord de mon employeur, d'ailleurs). Oui, c'est bon, ça va, j'ai compris, je suis pas intéressé, fichez-moi la paix, merci.

Et le fameux "variant breton" dont la presse commençait à parler vers la mi-mars? "De moins en moins épargnés, le Finistère et les Côtes d'Armor imposent de nouvelles mesures". On n'en parle plus? Les Bretons avaient obtenu la fermeture de leurs frontières? Les Korrigans y avaient patrouillé?

11/04/2021, gros titres dans la presse pour reprendre une déclaration de M. Véran: "dès demain, tous les plus de 55 ans pourront être vaccinés". Exégèse personnelle: "auront le droit de"? "Auront tous la possibilité de"? "Seront prioritaires pour"? "Auront la possibilité de demander, à condition qu'ils le souhaitent, à"? "Ne pourront se soustraire à"? "On pourra les vacciner de force"? Ce verbeux "Pouvoir" représente décidément un grand mot (j'ai pas dit gros!).

Ecartelé (ou crucifié?) entre l'épouvante face aux messages anxiogènes (l'épidémie est toujours là; les soignants n'en peuvent plus de voir mourir tant des patients qui arrivent jusque dans leurs lits trop rares; les variants se développent d'autant plus dangereusement que la vaccination est trop lente; d'ailleurs les vaccins, qui empêchent surtout les formes les plus graves, il faudra les renouveler chaque année, voire aussi vite que les laboratoires pourront les produire et les écouler...)... et l'impatience voire l'énervement qui grandit face aux contraintes collectives corsetant nos sociétés depuis début 2020. Pas moyen d'avoir une case à cocher pour dire "Bon écoutez, fichez-moi la paix maintenant, si je tombe malade d'une manière suffisamment grave pour que mon p'tit organisme ne puisse s'en tirer seul, foutez-moi en coma artificiel si nécessaire, mais il sera inutile de m'en sortir ensuite pour revenir dans votre monde restreint, merci!"?

Avril 2021, nouvelle procédure pour les visites en EHPAD: charlotte, surblouse et protège-chaussures à usage unique (et toujours le masque bien entendu). Par contre, on ne vous prend plus la température à l'accueil... 
Taux de contamination à la baisse en EHPAD. Grâce à la vaccination? En tout cas, ceux qui sont morts restent morts. Et je suppose qu'il y a exactement le même nombre de résidents en EHPAD aujourd'hui qu'il y a un an... (une place pour chaque personne et chaque personne à sa place - payante).

24/04/2021: scandale au Chili: près de 100 personnes vaccinées par un vétérinaire avec un vaccin pour chiens. Mais - quel dommage - l'histoire ne dit pas si certaines sont ou non tombées malades ensuite... 

19/04/2021: ai lu une analyse qui nuance (pour ne pas dire plus) ce qui me paraissait pourtant du bon sens (avec juste ma petite jugeotte personnelle...) concernant l'objectif d'une "immunité naturelle": plus le virus circule librement, plus il mute, et plus certaines de ces mutations peuvent s'avérer dangereuses? A l'heure où un certain nombre de pays sont en position de déconfiner, nous, en France, on resterait des cons finis (selon le mot de dasola)?

Le 19 avril, le robuste bon sens familial anticipait qu'on ne nous "libérerait" pas, en fait, avant le 15 mai, histoire de ne pas provoquer de "relâchement" pour le WE de l'Ascension. Mais on supposait aussi être trop bêtes pour que le gouvernement nous le dise franchement?

Tout de même, avec déjà 15 mois de recul, ce "petit joueur" de virus SARS-CoV-2, ce n'est ni le virus de la Peste noire de la grande époque (1347), qui aurait entraîné une baisse de population de 20 à 30% en quelques années (avec une forme aérobie systématiquement mortelle, tandis qu'on survivait parfois à la forme bubonnique), ni la "Peste écarlate" fictionnelle de Jack London (publiée en 1905), qui met fin à la civilisation de nos grands-parents dès l'aube du XXe. Va falloir attendre le suivant...

Je n'ai pas refait récemment le point sur la question, mais en septembre 2020, on découvrait que le virus et ses anticorps peuvent cohabiter un certain temps chez les enfants ("normalement", soit on détecte le virus, soit on détecte les anticorps qui empêchent sa présence - si j'avais bien compris). Et en plus, chez les jeunes, les filles restent positives plus longtemps que les garçons. Va-t-en donc comprendre quelque chose à ça... On n'arrête pas le progrès de nos connaissances scientifiques. 

J'ai mis un temps certain à y songer, mais... C'est vrai que maintenant que tout le monde (homme, femme ou ...autre) est masqué, au fil des mois, on a beaucoup moins prêté attention aux gamines qui voulaient "se faire remarquer" en portant un voile leur masquant les cheveux (si ce n'est le visage) pour des raisons de piété affichée! Banalisation... Chapeau Manu, bien joué.

Tous masqués à l'église, à la mosquée, à la synagogue ou au temple? "Dieu reconnaîtra les siens...".

Pour finir, rêvons un peu à un Sondage (une seule réponse possible):
De quoi me protège mon masque?
- des rares personnes pas encore vaccinées
- des variants (anglais, sud-africain, brésilien, indien, breton...)
- des postillons
- de la bave du crapaud
- des particules fines dues aux pneux et aux freins dans le métro ou en ville
- des caméras de télésurveillance
- d'une amende de 135 euros
- je n'en sais fichtre rien...
- [ah si!] de l'infection au Covid-19
question subsidiaire: donnez la date exacte à laquelle le mantra officiel "le masque est inutile et ne sert à rien" est devenu faux.

Dernière minute: ce 30 avril 2021, on apprend que le pays qu'on nous chantait naguère comme le plus avancé dans la vaccination totale de sa population, Israël, avec des projections de dates excessivement optimistes, plafonne à 60% de personnes vaccinées, en raison des réticences de certains clients citoyens de certaines catégories de la population. Le message "Vaccinez-vous!" s'avèrerait-il déjà un peu trop usé, comme si on criait de manière inappropriée "au feu!", "au fou!" ou "au loup!"?

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