8 fois debout - Xabi Molia
8 fois
debout de Xabi Molia est un film à part. Je n'avais rien lu sur l'histoire, et quand j'ai vu le générique du début, j'ai cru à une comédie. D'après ce qu'en dit
Alex, ce fut d'abord un court-métrage (avec la même actrice principale). Je me suis décidée à le voir après qu'une de mes radios préférées en ait parlé en bien. Je ne le regrette pas. Je
voudrais par la même occasion faire un aparté sur le nombre pléthorique
de films qui sortent à Paris chaque semaine, et le fait que l'on hésite (faute
de temps et parfois de moyens) à voir des films tels que celui-ci, surtout programmés la même semaine que Green Zone (et c'est bien dommage). Une des
raisons d'aller voir 8 fois debout (une partie d'un proverbe
japonais "7 fois à terre, 8 fois debout"), c'est l'interprétation
sensationnelle et tout en nuances de Julie Gayet (elle porte le film), qui joue le rôle
d'Elsa, la trentaine, mal dans sa peau, marginale, divorcée, et mère d'un
garçon de 11 ans qu'elle peut voir un week-end sur deux. Chômeuse à la recherche d'emploi
et SDF du jour au lendemain, n'ayant plus que sa voiture, elle se réfugie de temps en temps dans la forêt voisine pour se
ressourcer. Dès le début de l'histoire, elle rencontre un voisin de palier en la personne de Mathieu (Bruno Podalydès, très bien) aussi "paumé" qu'elle. Elsa reçoit le soutien d'un cousin bien gentil (on n'en dira pas autant de l'ex-mari qui a plus pitié d'elle qu'autre chose). J'ai apprécié que le film ne tombe jamais dans le misérabilisme, il est égayé par des moments drôles comme les scènes d'entretiens d'embauche. On voudrait aider Elsa mais il n'y a qu'elle qui peut s'en sortir. Elle va peut-être y arriver, le film s'achève sur une note d'espoir. J'ai vu le film dans une salle pleine de spectateurs très réceptifs. Je me dépêche de le conseiller avant qu'il ne soit retiré de l'affiche.