Les luminaires - Eleanor Catton
Ca y est, je viens d'arriver au bout des 1230 pages (!) en édition de poche du roman Les Luminaires (Edition Folio), oeuvre d'une jeune femme écrivain née au Canada en 1985 mais qui vit en Nouvelle-Zélande. C'est d'ailleurs dans cette région du bout du monde (pour nous) qu'elle situe son intrigue en 1865 et 1866. J'ai appris que la Nouvelle-Zélande, située à 2000 km au sud-est de l'Australie, était composée de plusieurs îles dont deux principales: l'ïle du Nord et l'ïle du Sud. Et précisément, l'histoire se passe dans l'ïle du Sud à Hokitika (un territoire maori), sur la côte ouest de l'île. Le mot "luminaires" fait référence à l'astrologie et en particulier au soleil et à la lune qui étaient considérés comme des "planètes". L'intrigue tourne autour de la ruée vers l'or. En effet, j'ai aussi appris qu'on avait trouvé de l'or en Nouvelle-Zélande. Comme dans certains romans victoriens, chaque début de chapitre donne des indications sur le déroulement de l'histoire et indique quels personnages sont impliqués. D'ailleurs, en préambule du roman, Eleanor Catton liste les 20 personnages principaux du roman avec leurs profession pour 12 d'entre eux (un chercheur d'or, un courtier, un fondeur d'or, un hôtelier, un magnat, un apothicaire, un agent maritime, un journaliste, un employé de banque, un aumônier, un "digger" solitaire, un clerc de magistrat). Ces douze personnages ont leur nom inscrit sur une carte zodiacale au début de chaque partie du roman avec le soleil qui se déplace. La position des planètes joue un rôle dans ce qui leur arrive. Pour les autres personnages, deux femmes sont essentielles au déroulé de l'histoire, qui est une suite d'événements se déroulant sur un période d'un an entre le 27 avril 1865 et le 27 avril 1866. Une malle où se trouvent cinq robes dont les replis servent à dissimuler de l'or disparaît puis réapparait après le naufrage d'un bateau ; un homme prend l'identité d'un autre ; un prospecteur est amoureux d'une prostituée opiomane ; un bateau change de propriétaire ; deux Chinois s'emploient à trouver et à fondre de l'or ; un Moaori sait où trouver de la néphrite/jade ; une grande quantité d'or trouvé dans une concession est enfouie par un homme qui disparaît peu après. On peut se demander pourquoi le roman fait autant de pages. Je ne répondrai pas à cette question car je ne l'ai pas trouvé trop long. Je ne me suis pas ennuyée une minute même si somme toute, il ne se passe pas grand-chose. On perd quelques personnages en route qu'on retrouve par la suite. Le destin de certains d'entre eux est imprécis. Quand le roman se termine, je me suis dit "tout ça pour ça". Cela n'empêche pas que j'ai pris beaucoup de plaisir à cotoyer ces personnages pas tous sympathiques. Miss Catton a un très bon sens de la narration. En revanche, j'aurais à redire sur la traduction souvent maladroite avec des tournures pas très française. Un exemple? Il voyageait "par terre". C'était ma participation au Challenge du Pavé de l'été 2018 de Brize (que je remercie encore pour son initiative). Lire des billets pas toujours enthousiastes sur ce roman: Nicole, Papillon et Xelou ont aimé comme moi. Les deux autres, Hélène et Zarline, beaucoup moins.