La solitude du bibliothécaire de fonds
Depuis 3 mois, je suis responsable de la bibliothèque loisirs de l'Etablissement Public où je travaille. Je dois dire que ce n'est pas triste. Les livres identifiés avec un simple numéro à 4 chiffres (ordre d'enregistrement) sont recensés sur des fiches où sont indiqués en manuscrit, le numéro, le titre, l'auteur et rien d'autre. Quand le livre sort, le dit numéro est reporté sur la fiche du lecteur et on attend tranquillement que tout revienne : le lecteur avec le livre, sans délai précis. Je voudrais préciser que notre établissement n'a pas un effectif énorme mais que quand la bibliothèque, ouverte une demi-heure deux fois par semaine, attire un ou deux lecteurs à chaque fois, c'est une victoire. Tout est à revoir. Les nouveautés n'en sont plus. Beaucoup de livres n'ont jamais été pris ni même ouverts. Je vais essayer de remédier un petit peu à cette situation même si je n'espère pas de miracle. Jusqu'à présent, un petit comité de 3 ou 4 personnes décidait des achats 2 fois par an, une petite quarantaine de livres étaient achetés et à peine 20 étaient lus. Maintenant, je préfèrerais acheter une dizaine de livres très demandés 5 ou 6 fois par an. J'ai fait cette démarche la semaine dernière, le personnel a été prévenu par mail en lui précisant que c'était une seule nouveauté par personne et cela a été un grand plaisir de voir arriver non pas 1, non pas 2, mais 6 personnes dans cette bibliothèque un peu désertée, il faut bien le dire.