Après La Isla minima (sorti aussi en plein été il y a deux ans) qui bénéficiait d'une histoire prenante hors des sentiers battus, je vous conseille d'aller voir, cet été, un autre polar espagnol, Que Dios nos perdone (recommandé aussi par Pascale et alex). A Madrid en 2011, le Pape Benoît doit venir dans la capitale espagnole. Le pays est en plein marasme économique. C'est dans ce contexte que deux policiers, Velarde (qui souffre de bégaiement) et Alfaro (au comportement parfois incontrôlable) enquêtent sur le meurtre et le viol de plusieurs dames âgées. L'enquête piétine vite car le tueur ne laisse pas d'empreintes. Les policiers ne sont pas aidés par leur chef qui veut des résultats et une arrestation discrète. Le réalisateur s'attarde beaucoup sur la vie des deux flics: Velarde, qui vit seul dans un appartement sans fenêtre, et Alfaro, marié et père de deux enfants. Son couple va mal. Velarde, quant à lui, a un problème dans ses relations avec les femmes. Quant au tueur, on apprend qui il est vers le milieu du film lors d'une course poursuite mémorable dans le métro madrilène. Car les quatre premiers crimes sont montrées post-mortem. En revanche le dernier crime (sur une vieille dame très sympathique) est filmé de bout en bout. La violence du tueur est effrayante. L'épilogue laisse un goût amer. Un très bon film servi par de bons acteurs. Lire aussi les billets de ffred et Tinalakiller.
Commentaires sur Que Dios nos perdone - Rodrigo Sorogoyen
- La violence me fait hésiter, mais j'ai bien envie d'aller le voir quand même.
- Je l'ai vu et j'ai beaucoup aimé dans l'ensemble. Aimé le focus sur la vie privée des personnages, sans non plus que ça prenne le pas sur le reste, ça les rend humain et réaliste, j'ai aimé aussi les détournements des codes du polar, des mises en scène assez inattendues, dont on ne s'attend pas au dénouement du moins, on croit que mais non. C'était un effet très surprenant. J'ai moins aimé l'intrigue en elle-même qui m'a semblé un peu tirée par les cheveux et pas très bien expliquée, un peu vague sur le fond.
- C'est mille fois mieux que la Isla minima je trouve.
Pour le dernier meurtre il nous a épargné le viol... mais les coups...c'est hard.
Tu as l'oeil. C'est vrai que le sinistre appartement de Velarde n'a pas de fenêtre. De toute façon il aurait collé les photos des vieilles dames violées dessus avant de se taper un gaspacho.
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