Prix du Jury au dernier festival de Cannes, Les feuilles mortes du cinéaste finlandais Aki Kaurismäki est un petit bijou même si le ton du film est un peu triste et morne. Il se passe de nos jours. En effet, Ansa, l'héroïne du film, écoute une radio d'info qui ne parle que de la guerre en Ukraine au moment du bombardement de Marioupol et de son théâtre. A Helsinki, ville grise, Ansa, qui est célibataire, vit dans un appartement hérité de sa marraine. Il est situé au rez de chaussée d'un immeuble. Elle travaille dans un supermarché à remplir des rayons. Du jour au lendemain, elle est virée car elle s'est permis de prendre dans son sac à main un produit périmé qui aurait dû être mis à la poubelle. Holappa, lui, travaille dans une usine. Il boit trop. Un soir, lors d'une soirée karaoké, Hoppala qui accompagne un collègue remarque Ansa qui fait un peu tapisserie dans la salle. Ils font plus ample connaissance en allant au cinéma "art et essai" où sont collées plein d'affiches de films français des années 50 et 60. Ils souhaitent se revoir mais des obstacles se dressent sur leur chemin. La dernière réplique du film se rapporte au prénom d'un chien appelé Chaplin. Ce film de 1H22 vaut vraiment la peine d'être vu. C'est une histoire simple qui fait du bien. A noter que le titre se réfère à la chanson "Les feuilles mortes" de Jacques Prévert que l'on entend chanter à la fin en finnois. Lire le billet de Selenie.