lundi 30 avril 2007

Le Festival International du film de Cannes

Un de mes plus grands regrets, moi qui aime le cinéma, est de ne pas pouvoir aller au Festival International du film de Cannes dont la 60ème édition aura lieu à partir du 16 mai prochain. Non pas pour le glamour et les paillettes, mais pour assister en avant-première, souvent mondiale, à certains films et dans une ambiance particulière. Mais ce festival est, depuis longtemps, réservé aux journalistes, aux distributeurs, "aux professionnels de la profession" comme  l'a si bien dit Jean-Luc Godard. Dans le même temps, a lieu le marché du film où des distributeurs du monde entier viennent faire leur choix. Ceci explique certainement cela. Le festival est financé, pour partie, par la ville de Cannes et sa région, et pour partie par le Ministère de la Culture. Je sais que des séances du matin ou de l'après-midi sont proposées au grand public, c'est-à-dire aux Cannois qui doivent faire la queue pour avoir quelques places. Je suggèrerais qu'un plus grand nombre de spectateurs grand public puissent un jour accéder aux séances de gala et que les jurys soient composés aussi de spectateurs cinéphiles.

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dimanche 29 avril 2007

Le Vieux jardin - Im Sang-Soo

5ème film du réalisateur sud-coréen Im Sang-Soo (je n'ai pas vu les 4 autres et je le regrette), le Vieux jardin est une magnifique histoire d'amour entre un jeune militant socialiste et une jeune femme, professeur de dessin et dessinatrice elle-même. Pour fuir, suite à une manifestation contre le régime politique en place au tout début des années 80, l'homme, Hyun-woo, trouve refuge dans la montagne proche de Séoul chez la jeune femme, Yoon-hee. Ils s'aiment mais lui ne tarde pas à repartir et, étant recherché par la police, il est arrêté. Il passera 17 ans en prison avant d'être libéré, mais plus rien ne sera comme avant. Yoon-hee sera décédée dans l'entre-temps d'un cancer. En revanche, elle a eu une fille. Quand le film débute, Hyun-woo vient juste d'être libéré. A partir de là, l'histoire est une alternance de retour de arrière et de ce qui se passe de nos jours. Les paysages de montagne et de lac, sublimés par une belle photo, contrastent avec la dureté des événements de l'époque à Séoul. Beaucoup d'opposants au régime ont été victimes de répression et certains se sont immolés par le feu : impressionnant. Mais le film n'est jamais larmoyant. On pourra émettre une remarque sur le fait que l'acteur principal fait très gravure de mode, même après 17 ans de prison, excepté les cheveux gris. Ceci mis à part, je conseille le Vieux jardin pour ceux qui veulent découvrir une certaine qualité de cinéma venue d'ailleurs. 

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samedi 28 avril 2007

Films non commentés depuis le 7 mars 2007

Suite à mon billet du 6 mars, voici la liste des films vus depuis que je n'ai pas jugé bon de commenter dans un billet particulier :

 

Le voile des illusions de John Curran : pas aussi émouvant que je m'y attendais, décevant malgré les paysages et la musique.

 

La bête dans le coeur de Cristina Comencini : pas léger, prévisible ou presque dès le début. Dommage, car Giovanna Mezzorgiorno est toujours aussi jolie.

 

La cité interdite de Zhang Yimou : je n'ai pas compris grand-chose, les effets spéciaux ne sont pas inédits, on a déjà vu cela dans Tigre et Dragon, Hero et Le secret des poignards volants, films bien supérieurs.

 

Dangereuse séduction de James Foley : scénario un peu alambiqué. Fausses pistes pour un film pas très intéressant malgré Halle Berry et Bruce Willis.

 

Les châtiments de Stephen Hopkins : film dans le genre démons, envoûtements et satanisme. Hillary Swank n'y croit pas ou plus, elle a perdu la foi suite à un passé tragique. Et pourtant... L'histoire se passe dans les bayous de Louisiane. Vous pouvez y aller ou vous pouvez éviter de le faire. A vous de voir.

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vendredi 27 avril 2007

Livres empruntés ou livres achetés

Je trouve un plaisir infini à acheter des livres plutôt qu'à les emprunter en bibliothèque, encore faut-il avoir, et la place, et l'argent. Mais bon, quand on aime, on ne compte pas. Je préfère acheter les livres, soit parce que j'ai lu une bonne critique, soit parce que la quatrième de couverture m'inspire, etc. Mais dès les achats terminés, je ne les lis pas forcément tout de suite, tant s'en faut, et je les accumule. Puis, quelques mois après, tout à coup, je décide de lire tel ou tel ouvrage. Je n'ai pas de limite de temps pour le faire. En revanche, un livre emprunté, ce n'est pas la même chose. J'ai été inscrite à une bibliothèque municipale dans l'arrondissement de Paris où je vis. Je me rappelle que les dernières nouveautés (et c'est toujours le cas), il fallait les lire en une semaine chrono pour que chacun puisse en profiter, ce qui est tout à fait normal. Mais moi, j'ai du mal, c'est presque de la lecture forcée, alors que lire doit être un plaisir avant tout. Et puis, quand un livre me plaît, j'aime le garder. 

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jeudi 26 avril 2007

Lord of War - Andrew Niccol

A l'occasion de la diffusion ces jours-ci sur Canal+ de Lord of War d'Andrew Niccol (2005), j'en profite pour rédiger un billet sur ce film que j'ai vu l'an dernier et dont le sujet ne m'attirait guère sur le papier. Le film n'est pas un film d'action de plus mais bien autre chose, il fait réfléchir. Même si, à notre niveau, on ne peut pas faire grand-chose vu les enjeux financiers. Du point de vue purement cinéma, j'ai été "bluffée" par la mise en scène qui va aussi vite qu'une balle sortant d'un barillet. Le sujet est brûlant, l'histoire d'un marchand d'armes joué par Nicolas Cage qui se raconte à la première personne. J'ai rarement vu un film américain relativement polémique qui soit aussi cynique à l'image de son personnage. Youri Orlov (Nicolas Cage) exerce un métier monstrueux avec un talent extraordinaire. Il explique qu'une personne sur douze dans le monde possède une arme et que son métier est d'en vendre aux 11 restantes. Grand succès public et critique à sa sortie, le film est à voir.

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mercredi 25 avril 2007

Racines amères - Claude Amoz

Je viens de lire un recueil de 11 nouvelles, Racines amères de Claude Amoz (parues aux Editions de poche Rivages/noir). Cet auteur, que je ne connaissais pas, je l'ai découvert grâce à M. C. Le Nocher alias le blogueur http://suspense.aceblog.fr (1). Chaque nouvelle fait entre 5 pages (les plus courtes) et 20 pages et met en scène des gens ordinaires dont on apprend qu'ils ont un passé souvent douloureux. Les deux conflits mondiaux (1914-1918, 1939-1945) ainsi que la guerre d'Algérie ont joué des rôles importants, ou alors, au sein d'une famille, une tragédie domestique est survenue. Ces nouvelles montrent que même dans le présent, le passé est toujours là, ou bien alors, il ressurgit d'un moment à l'autre. Très bien écrit, ce recueil donne envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur qui est une femme. Son nom de plume, Claude Amoz, est un pseudonyme.

(1) Ce blog ayant disparu au 3ème trimestre 2007, Claude Le Nocher en a recréé un en janvier 2008: http://action-suspense.over-blog.com.

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mardi 24 avril 2007

A casa nostra - Francesca Comencini

Autant le film de sa soeur Christina Comencini, La Bête dans le coeur (2005) sorti dans une seule salle à Paris avec raison, est très décevant, autant ce film A casa nostra (2006) de Francesca Comencini est une agréable surprise. Film choral peuplé de personnages très différents : une femme flic, un homme d'affaires véreux, sa maîtresse qu'il laisse tomber, un pompiste, une prostituée et sa soeur, le petit ami de la femme flic et ses parents. A mesure que le film avance, les liens existants entre ces personnages et d'autres se révèlent peu à peu. Les relations entre ces gens sont surtout affectives mais parfois pécuniaires. Un monsieur vend ses livres de bibliophile pour payer ses impôts, l'homme d'affaires véreux, surveillé par la femme flic, paye pour récupérer un bébé nouveau-né car sa femme ne peut plus en avoir, etc. La ville de Milan en arrière-plan joue un rôle essentiel avec sa pollution, ses  bâtiments plus ou moins beaux, et le chef opérateur l'a filmée dans des tons gris bleutés. Quand un bébé naît à la fin du film, cette note optimiste donne de l'espoir dans cet univers désenchanté.

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lundi 23 avril 2007

La Nuit de l'infamie - Michael Cox

La Nuit de l'infamie de Michael Cox aux Editions du Seuil (2007), que je viens d'achever, est un livre de plus de 600 pages à lire toutes affaires cessantes. Passionnant de bout en bout. Un manuscrit fictif a été retrouvé qui relate la confession d'un homme, Edward Glyver alias Glapthorn, qui raconte, dès le début, qu'il a tué un homme au hasard pour s'entraîner afin de se retourner ensuite contre sa victime désignée. Cette deuxième victime prénommée Phoebus Daunt est écrivain et néanmoins un homme peu recommandable. En effet, le but de ce dernier est de capter l'héritage et le titre de noblesse du narrateur. Je n'en dirai pas plus. Achetez-le ou empruntez-le dans la bibliothèque la plus proche, vous ne regretterez pas. Quand on commence, on a envie de savoir comment cela va se terminer. Et quel film à suspense cela ferait ! 

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dimanche 22 avril 2007

Musiques ou chansons dans les films

Suite à mon billet du 4 avril 2007, je continue sur le sujet des musiques et chansons dans les films. Haendel, Richard Strauss et Johann Strauss sont redevenus connus du grand public du moins un temps, grâce à Stanley Kubrick. La sarabande d'Haendel est passée sur toutes les radios quand Barry Lyndon (1975) est sorti. La musique d'ouverture de 2001, Odyssée de l'Espace (1968), s'intitule Ainsi parlait Zarathoustra composé par Richard Strauss et le Beau Danube bleu de Johann Strauss fils accompagne la navette spatiale autour de la Terre. Ces musiques sont devenues des "tubes" au hit parade classique. Grâce à Nina Companeez et Michel Deville, j'ai découvert la musique de Bellini dans Raphaël ou le débauché (1969). J'ai acheté tous les opéras concernés pour trouver les extraits que l'on entend dans le film. Nos meilleures années (La meglio gioventù) (2003) m'a permis d'apprécier encore plus qu'avant les compositions d'Astor Piazzola, en particulier Oblivion. Dans le film Closer (2004), j'ai découvert Damien Rice. J'ai acheté le disque d'où sont tirées les deux chansons que l'on entend dans le film. Par là même, j'ai écouté tout le disque des 10 chansons en boucle. C'est aussi cela le cinéma.

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samedi 21 avril 2007

Jean-Pierre Cassel

Ce grand monsieur qui vient de disparaître jeudi 19 avril 2007 n'était pas seulement le papa de Vincent mais aussi un excellent comédien découvert par Gene Kelly grâce à ses talents de danseur, en particulier de claquettes. Dans les dernières années, il a pas mal joué avec de jeunes réalisateurs dont Roschdy Zem, très récemment dans Mauvaise Foi. Je l'avais beaucoup apprécié dans l'Ours et la poupée de Michel Deville (1969) avec Brigitte Bardot vu à la télévision pour laquelle il a énormément tourné jusqu'à récemment. Il fut un des protagonistes de l'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville (1969). Etant bilingue, il a même joué dans certaines productions internationales comme le Crime de l'Orient-Express de Sydney Lumet (1974) entouré d'une pléiade d'acteurs comme Richard Widmark, Ingrid Bergman et Albert Finney. Au revoir Monsieur Cassel.

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