Contagion - Steven Soderbergh / 50/50 - Jonathan Levine
Dans le cadre du festival d'automne initié par Chris, où je me suis inscrite pour la première fois, je dois aller voir quelques films imposés dont Contagion de Steven Soderbergh. Je n'avais pas lu grand-chose sur ce film. Pour résumer, j'ai beaucoup aimé le début (et la séquence finale), mais je n'ai pas trouvé très passionnant le reste. En effet, le film nous évoque ce qui arriverait si une pandémie se propageait à la surface de la terre. En l'occurrence, le film commence par le "jour 2" où l'on voit, dans un aéroport d'un pays asiatique, une femme (Gwyneth Paltrow) fiévreuse, qui tousse beaucoup au retour d'un voyage professionnel. Arrivée à Chicago, elle meurt à l'hôpital le jour 3 ou 4, la bave aux lèvres après avoir eu des convulsions. Son petit garçon meurt peu de temps après mais en revanche son mari (Matt Damon) n'est pas atteint. L'équivalent de l'OMS se mobilise pendant que l'épidémie se propage. Le réalisateur prend son temps pour présenter différents personnages mais tout va très vite. Le sujet est survolé et pas du tout fouillé. Des personnages passent et disparaissent assez vite. Certains ont un destin tragique, comme la scientifique jouée par Kate Winslet et les premières victimes qui provoquent la pandémie. Quelques observations sur l'histoire: Gwyneth Paltrow est une épouse adultère (c'est peut-être pourquoi elle est punie); les premiers vaccinés sont bien entendu les Occidentaux, l'Amérique sauve le monde puisque ce sont les Américains qui mettent au point le vaccin (mais les Francais ne se débrouillent pas trop mal). Les blogueurs (dont l'un interprété par Jude Law) sont évoqués mais ils n'ont pas forcément le beau rôle. Il faut attendre l'épilogue du film pour savoir qui s'est passé le "jour 1", je n'ai pas été déçue. C'est ce qu'il y a de plus réussi dans le film.
Je dirais que si je ne m'étais pas inscrite au Festival d'automne, je ne serais pas spontanément allée voir Contagion car Steven Soderbergh n'est pas mon réalisateur favori. Il fait des films de plus en plus froid à la limite de l'impersonnel. Soderbergh n'est semble-t-il pas un sentimental.
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Un autre film, 50/50 de Jonathan Levine, faisait partie de la sélection du festival. Il en a été supprimé faute d'un nombre de copies suffisants en VO en France. Quoi qu'il en soit, je suis allée le voir avant de connaître la nouvelle. Je dois dire que le sujet traité (un homme de 27 ans apprend qu'il a un cancer de la colonne vertébrale) ne m'emballait pas plus que cela. Le sujet est tiré d'une histoire vraie. On sent le film fait entre amis car l'un des acteurs est aussi producteur. C'est surtout l'occasion de voir Angelica Huston, cheveux teints en gris coupés court (cela ne lui va pas mal). L'histoire est plutôt optimiste puisque le 50/50 du titre est le nombre de chances qu'a Adam (Joseph Gordon-Levitt) d'être guéri. Sa petite amie le quitte mais une autre prend sa place. Film honorable mais pas inoubliable. Je ne suis pas certaine que j'aurais été le voir si ce n'avait pas été pour le festival.