Je me réjouissais d'aller voir Le procès Goldman de Cédric Kahn après avoir vu plusieurs fois la bande-annonce, lu de bonnes critiques sur des revues ou des journaux et entendu les acteurs. Personnellement, je n'ai aucun souvenir de ce deuxième procès en appel concernant Pierre Goldman (1944-1979) qui s'est déroulé en 1975 à Amiens. Il était jugé pour quatre braquages à Paris dont une pharmacie, boulevard Richard Lenoir à Paris, où la pharmacienne et une préparatrice ont été tuées par arme à feu. Pendant tout le film, on ne quitte pas la salle d'audience, sauf les 10 premières minutes, qui servent de préambule, pendant lesquelles l'avocat Georges Kiejman apprend par une lettre d'un confrère tout le mal que Pierre Goldman pense de lui. Il le traite de "Juif de salon". Et cependant Kiejman (très bien interprété par Arthur Harari) va défendre Pierre Goldman, Juif polonais né en France comme lui. Dans sa première intervention, Goldman (Arieh Worthalter, intense avec ses lèvres serrées) déclare qu'il est "innocent, parce qu'il est innocent" des crimes dont on l'accuse. Face à eux, j'ai trouvé que la prestation de Nicolas Briançon dans le rôle de l'avocat de la partie civile était excellent. Pendant le procès, on retrace la vie de Pierre Goldman qui avoue qu'il n'est pas un être parfait mais qu'il n'aurait jamais tué deux femmes sans défense. On apprend qu'à part le soir des meurtres, il n'y a pas eu de vraie enquête et il semble que Pierre Goldman, le 19 décembre 1969, s'est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Tout cela pour dire que j'ai trouvé le film un peu long pour ce qu'il raconte, je n'ai pas été passionnée de bout en bout; et il faut dire aussi que Pierre Goldman n'était pas un monsieur très sympathique même s'il a eu le soutien de Régis Debray et Simone Signoret. J'ai eu parfois l'impression qu'il y avait des moments convenus et on se demande en entendant les témoins du drame comment Pierre Goldman a pu être acquitté même si ce n'était que des témoignages et non des preuves. J'ai aussi remarquer la présence de Jerzy Radziwiłowicz (qui a joué le personnage principal dans L'homme de marbre (1977) et L'homme de fer (1980) d'Andrzej Wajda) qui interprète le rôle du père de Pierre GoldmanLire le billet de Pascale