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cinema argentin
15 mai 2010

Dans ses yeux - Juan José Campanella

Je vous conseille de voir Dans ses yeux, le film argentin d'un réalisateur venu de la télévision, qui a reçu l'Oscar du meilleur film étranger cette année. Cette récompense est largement méritée (et pourtant la concurrence était rude avec Le Ruban blanc et Un prophète). Je ne savais pas du tout ce que j'allais voir et j'ai été "cueillie" par l'histoire qui se déroule sur deux périodes: 1975, et 25 ans après. Benjamin Esposito (le talentueux Ricardo Darin) vient de prendre sa retraite d'employé enquêteur au palais de justice de Buenos Aires. Pour s'occuper, il décide d'écrire un livre sur un fait divers (pas vraiment résolu) qui l'avait beaucoup marqué, lui et sa supérieure hiérarchique, Irène Menendez Hastings (sublime Soledad Villamil). Cela s'était passé en 1975. Une institutrice de 23 ans, jeune mariée, fut trouvée violée et tuée chez elle. Son mari, inconsolable, n'avais cependant pas souhaité la mort du meurtrier (un proche, amoureux éconduit) qui fut emprisonné puis relâché avant de s'évanouir dans la nature car en 1975, en pleine période de dictature, des gens pouvaient disparaître sans laisser de traces. C'est Benjamin qui avait permis l'arrestation. Il avait été aidé dans sa tâche par son collègue Sandoval, alcoolique mais efficace. Ce personnage donne une touche tragi-comique au film. Le passé et le présent n'arrêtent de se confondre avec beaucoup d'habileté, car le film est aussi une histoire d'amour entre Benjamin et Irène qui ne s'est jamais concrétisée. Cette dernière n'est pas issue du même milieu social que Benjamin. Il y a une scène sur un quai de gare digne des meilleurs mélos des années 50. Je ne vous dirai rien de la fin inattendue, mais courez voir ce film qui ne peut que vous bouleverser. Il dure 2H10, je n'ai pas vu le temps passer. Voir les critiques élogieuses de Pascale et Rob. Et celle, nettement plus négative (il en faut) de ffred.

23 juin 2009

Films vus et non commentés (suite du 01/06/2009)

Sans désormais plus mettre de fourchette de dates de vision, je continue à publier quelques billets de films vus et non commentés car je me rends compte que je vois plus de films que je n'arrive à écrire de billets (les précédents de la série sont ici). Et certains de ces films ne sont déjà plus à l'affiche et souvent sont sortis dans une ou deux salles à Paris. Je ne parle même pas de la province.

Jerichow de Christian Petzold est une libre adaptation du Facteur sonne toujours deux fois de James Cain, déjà plusieurs adapté au cinéma avec bonheur. Ici, dans ce film allemand, le mari est plus présent et certainement plus retors que dans les adaptations que l'on connaît déjà. Sa fin est tragique mais pas pour les mêmes raisons.

Harvey Milk de Gus Van Sant: un "biopic" honorable et pourtant l'affiche ne donne pas envie. Sean Penn est bien (Oscar mérité) mais les autres acteurs aussi. Je n'avais jamais entendu parlé d'Harvey Milk, cette erreur est réparée. Ce film me réconcilie avec Gus Van Sant après un Paranoïd park soporifique à souhait (cf. mon billet du 21/11/07). Dans Harvey Milk, je trouve qu'il arrive bien à rendre l'atmosphère de la fin de ces années qui furent plutôt insouciantes indépendamment de ce qui arrive à Mr Milk.

La Fenêtre de Carlos Sorin: le réalisateur de Bonbon el perro (mon billet du 11/08/08) et Historias minimas (deux oeuvres que je préfère de beaucoup) a tourné un film au ton très différent des deux cités. D'abord, c'est un film avec un lieu unique: une grande demeure un peu décrépite et un champ tout autour. Un vieil homme très malade est alité. Il entr'aperçoit l'extérieur par la fenêtre. Il attend son fils, musicien qui arrive d'Europe avec une jeune femme dont la seule obsession est qu'il n'y a pas de réseau pour son téléphone portable.
En effet, nous sommes en Argentine au milieu de nulle part. Les gens communiquent par radio pour appeler le médecin, par exemple. Le seul endroit où l'amie du fils arrive à recevoir un appel, c'est justement dans la chambre du vieillard, agonisant après être sorti tout seul en ayant échappé à l'attention des deux dames qui s'occupent de lui. C'est un film minimaliste qui dure 1h15.

Les beaux gosses de Riad Sattouf est, pour moi, une suite de scènes sympathiques où l'on peut sourire, mais pas plus. Comme je n'ai pas connu la mixité au collège, cela ne me parle pas. Les deux héros de l'histoire sont Hervé (d'après le chanteur Hervé Vilar), qui vit avec sa mère crispante au plus haut point en femme divorcée dépressive, et Camel dont on ne sait pas grand-chose. Cela se passe à Rennes au Collège Eric Tabarly (je ne sais pas s'il existe en vrai). On entend de temps en temps les mouettes. L'obsession d'Hervé et Camel, ce sont les filles, mais ils sont maladroits comme tout et ils n'ont que des catalogues de lingerie pour servir leur fantasme. Une jeune fille, Aurore, sent qu'Hervé est un garçon sensible. Elle le drague, elle l'embrasse. Il voudrait aller plus loin, elle n'est pas prête. Le film se termine en points de suspension.

19 décembre 2008

Leonera - Pablo Trapero

Pablo Trapero a réalisé avec Leonera (et non Leonora comme je l'avais mal lu au départ) un film prenant, qui est tenu jusqu'au bout grâce à un scénario bien écrit. Même si je n'ai pas été émue (et pourtant l'histoire s'y prête), j'ai ressenti de l'empathie pour Julia Zapate emprisonnée à tort ou à raison. Tout le film (sauf la séquence du début et les dernières scènes à la fin) se passe dans une section d'un pénitencier en Argentine, où sont enfermées des femmes enceintes ou avec de jeunes enfants. Au début du film, Julia Zapate, couverte de sang, est incarcérée car, étudiante un peu paumée, elle est accusée du meurtre de son amant et d'avoir blessé le petit ami de celui-ci. Elle est enceinte mais elle ne sait pas de combien de mois. Après l'accouchement, une commission lui déclare qu'elle pourra garder et élever son petit garçon Tomas dans l'enceinte de la prison pendant 4 ans. Dans une partie du bâtiment transformée en jardin d'enfants, nursery, garderie, les femmes vont d'une cellule à l'autre, les enfants aussi. Des liens intimes se créent. Julia Zapate se transforme peu à peu en mère qui ne vit (ou survit?) plus que pour son fils. Elle s'affirme surtout contre sa propre mère. Il y a de la distance entre nous et les personnages, même si ce n'est pas voulu (à moins que...); cela ne m'a pas dérangé, au contraire. Julia, quand elle enrage (comme les lions), on la soutient, j'ai senti que rien ne l'arrêterait pour récupérer son fils. Ce n'est pas un film larmoyant. Les prisonnières ne pleurent pas sur leur sort, elles survivent, elles se battent. Après avoir vu le film, je me suis rendue compte que le début dans la vie de ces enfants (dont Tomas) n'est fait que de barreaux aux fenêtres, de cris, de pleurs, de promiscuité, de béton. Ils sont en cage comme des bêtes, le titre Leonera veut dire "cage aux lions", ces enfants sont autant punis que les mères alors qu'ils ne sont coupables de rien. A un moment, il y a un plan muet mais avec des bruits métalliques, où l'on voit les femmes avec des poussettes derrière des grillages qui vont de leur cellule à la garderie. Quand Tomas est confié à sa grand-mère, il semble oublier sa maman: il ne veut même plus l'embrasser lors de ses visites en prison. Je ne raconterai pas la fin (un espoir d'une vie nouvelle pour Julia très déterminée et Tomas?). Martina Gusman qui interprète Julia est aussi la productrice du film, c'est une révélation. D'aucuns disent qu'elle aurait mérité le prix d'interprétation féminine à Cannes. C'est un film que je recommande.

11 août 2008

Bombon, el perro (le chien) - Carlos Sorin

Je viens de faire découvrir, en DVD, Bombon, el perro de Carlos Sorin (2004) à mon ami. Réalisateur d'Historias minimas (2002) - déjà très très bien -, Carlos Sorin confirme son talent avec ce film joué entièrement avec des non-professionnels (qui ont même gardé leur vrai nom dans le film). En Argentine, Juan, 52 ans, vient d'être licencié de la station-service où il travaillait depuis 20 ans (elle a été vendue). Avec sa camionnette, il se retrouve à aller de chantier en chantier pour vendre des couteaux dont il fabrique les manches. Encore marié même s'il n'a pas vu sa femme depuis 20 ans, il vit chez sa fille qui n'est pas d'une grande aide entre un bébé et un mari apathique. Lors d'un de ses trajets en voiture, Juan dépanne une femme qui a eu un accident mécanique. Pour le remercier, la mère de celle-ci lui offre un magnifique chien de race, un dogue argentin appelé Bombon. Avec tous les certificats en règles, les voilà tous les deux, côte-à-côte, dans la fourgonnette qui sillonne les routes argentines. De passage avec son maître dans une banque (pour toucher un chèque), Bombon est remarqué par le banquier qui conseille à Juan de le faire dresser pour qu'il se présente à des concours et il lui donne l'adresse d'un dresseur, Walter. Ce dernier, bien qu'un peu profiteur, est enthousiasmé par le potentiel de Bombon, et il propose à Juan une association (scellée par une poignée de mains) pour faire voyager le chien jusqu'aux concours canins et le faire connaître dans le milieu des éleveurs de chiens. Cette histoire simple et touchante nous fait découvrir qu'un chien de race peut avoir des problèmes de libido et cela donne l'occasion à Juan de rencontrer une femme très sympathique, chanteuse et lisant le marc de café, mais leur relation restera platonique. Cependant que Bombon, lui, finira par concrétiser avec une chienne de race différente. Quand le film se termine, on a l'espoir que, grâce à ce chien, la vie de Juan va peut-être changer. Ils sont bien partis pour gagner de nombreux concours canins. Bombon, el perro est vraiment le genre de film que j'aime, qui brosse le portrait de personnages ordinaires que je serais heureuse de rencontrer dans la vie.

31 janvier 2008

XXY - Lucia Puenzo

Ce film argentin m'a été recommandé par une collègue, et je n'ai pas été déçue. XXY parle de la vie difficile d'une jeune fille de 15 ans, Alex, née hermaphrodite. Elle arrive à un âge où elle doit peut-être faire le choix de rester une fille en prenant des médicaments et en se faisant opérer car sinon, Alex va se masculiniser. Elle décide de ne plus prendre les médicaments (pour le moment). Elle est très protégée par ses parents (même si sa mère se sent responsable de l'état de sa fille) qui ont fui la ville pour se réfugier au bord de la mer à la frontière de l'Uruguay. Là, le père s'occupe de grosses tortues en détresse. La rencontre d'un jeune homme de son âge, venu avec ses parents à l'occasion d'un séjour, la bouleverse. Elle en tombe amoureuse. Mais rien n'est simple. Alex est considérée comme un anomalie de la nature. C'est un film qu'il faut voir pour le sujet délicat traité avec beaucoup de finesse. Les acteurs sont tous excellents avec une mention spéciale pour la jeune actrice aux beaux yeux bleus qui joue Alex (Inés Efron) et Ricardo Darin (9 Reines et El Aura) qui interprète le père.

2 mai 2007

El custodio - Rodrigo Moreno

El custodio, du réalisateur argentin Rodrigo Moreno, se caractérise par très peu de dialogues et peu d'action mais j'ai été captivée. On suit la vie au jour le jour, presque minute par minute, de Rubén, garde du corps d'un ministre du plan dans un pays d'Amérique du Sud. Julio Chavez, dans ce rôle, est d'une sobriété remarquable. Par simple suggestion, on sent que son métier fastidieux consiste essentiellement en de longues attentes d'un endroit à l'autre. Il est partout là où se trouve le ministre. Il côtoie l'intimité de ce dernier. La vie monotone et solitaire de Rubén est rompue de temps en temps, pendant ses jours de congés. Dans trois séquences, le réalisateur montre Rubén plus loquace. La première, lorsqu'il rend visite à sa soeur à l'hôpital. Puis plus tard, Rubén célèbre son anniversaire avec des membres de sa famille dont sa soeur dans un restaurant chinois, la fête finit en fiasco. Une troisième fois, il rend visite à une prostituée à domicile. Le réalisateur nous fait sentir avec talent le poids de ce travail routinier et parfois humiliant. Par exemple, au cours d'une scène campagnarde, sachant que Rubén est bon dessinateur, le ministre lui demande de faire un croquis d'un de ses invités. Il s'exécute avec beaucoup de talent. Dans le plan suivant, le dessin est négligemment coincé sous une tasse. Le métier de garde du corps consiste à être présent et en même temps transparent. Le dénouement du film aussi brutal qu'assez inattendu laisse une impression de goût amer. Film à voir s'il est projeté dans une ville à côté de chez vous. En ce qui me concerne, j'attends avec impatience le prochain long-métrage de ce réalisateur prometteur.

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