Comme promis, suite et fin - provisoire! - de mes petites "non-chroniques" entamées avant-hier.
Le nouveau protocole de Thomas Vincent avec Clovis Cornillac et Marie-José Croze: la première et la dernière scène sont terrifiantes par ce qu'elles montrent. Des cobayes humains (dans les pays en voie de développement) servent à tester des médicaments. Pour le reste, nous avons Clovis Cornillac qui perd son fils dans un accident de voiture incompréhensible. Il décide de mener l'enquête. Il croise le chemin de Marie-José Croze (qui décidément, après Munich de Steven Spielberg, connaît des fins tragiques) et de Dominique Reymond, grande actrice, qui en responsable de labo pharmaceutique est très bien. Elle joue tout en retenue et en même temps on sent la poigne de fer avec une voix douce. Le film est bien fait mais il mélange un peu les genres.
L'orphelinat de Juan Antonio Bayona m'a un peu fait penser au film Les autres de Alexandro Amenabar. L'histoire se passe dans une grande maison, ancien orphelinat où un drame épouvantable s'est déroulé plusieurs années auparavant. Une famille, composée du père, de la mère, Laura (ancienne pensionnaire du lieu), et de Simon, leur fils adoptif séropositif, a décidé de s'installer dans cette demeure isolée au bord de la mer pour ouvrir une institution pour enfants attardés. Simon est pertubé, il entend des voix d'enfants et leur répond. Le jour de l'inauguration, Simon disparaît. Sa mère Laura n'aura de cesse de le chercher. Sans dévoiler la fin, je conclurai que le film bascule dans le fantastique et le merveilleux où Peter Pan et à Wendy jouent un rôle.
PS: suite à la demande de Ffred (ci-dessous), j'ajoute que j'ai bien aimé le film. Il y a du suspense jusqu'au bout, c'est très bien fait.
J'ai été fascinée par Beaufort de Joseph Cedar, Ours d'argent du meilleur réalisateur au dernier festival de Berlin. Il ne se passe pas grand-chose dans cet ancien château du temps des Croisés où stationnent un bataillon de jeunes Israéliens en attendant leur retrait. Nous sommes en 2000 au Liban. Malheureusement, avant leur évacuation, des missiles et roquettes sont tirés, provoquant des pertes humaines au sein du groupe. Les deux heures du film passent très vite et on arrivent à s'attacher à ces jeunes qui attendent. On ne voit pas l'ennemi, on ne fait que l'entendre. J'ai entendu récemment que cela faisait penser au Désert des Tartares de Dino Buzzati (c'est assez vrai).