No - Pablo Larrain

Après Tony Manero (que je n'ai pas encore vu) et Santiago 73, Post-mortem, voici No, le nouveau film de Pablo Larrain. C'est pratiquement du docu-fiction (l'histoire est vraie). Avec No, le réalisateur continue son exploration de la période de la dictature du Général Pinochet. En l'occurence, il filme la fin de ce régime en entremêlant images d'archives télévisées et fictionnelles de façon habile. Pour ce faire, le réalisateur a filmé en vidéo analogique avec une image de format presque carré et des couleurs baveuses. Pablo Larrain nous raconte comment la campagne publicitaire du "No" qui n'avait rien de virulente (elle prônait la joie du changement) a chassé du pouvoir le Général Pinochet en 1988. Le général avait eu l'idée d'organiser un référendum pour savoir si le peuple chilien voulait encore de lui. Le "No" a gagné et la démocratie a triomphé. Cette campagne du "No" a été orchestrée par un jeune publicitaire René Saavedra issue d'une famille militante de gauche, père divorcé d'un jeune garçon et passionné de skate-board. Quand on voit les bribes de film de la campagne pour le "No", on se demande comment le parti du "No" a fait pour gagner: c'est assez ringard et laid, mais elle a convaincu. Et nous spectateurs, on jubile. Je vous conseille donc d'aller voir ce film dont le principal atout est Gaël Garcia Bernal qui s'impose de plus en plus dans des rôles intéressant. Il a mûri et il est vraiment très bien.

Comments

[ffred]

Un film fort, une belle surprise...sorti presque en même temps que l’élection du pape argentin...

[D&D]

Bonsoir Dasola,

Je viens de le voir. J'ignorais la singularité du sujet (le triomphe de la pub) et ça m'a passionné de découvrir cet aspect-là. Je trouve aussi Gael Garcia Bernal très bien. En revanche, le film lui même ne m'a pas enthousiasmé. Je ne trouve pas le choix technico-esthétique très intéressant, et le scénario lui-même ne me convainc pas vraiment. Mais j'ai beaucoup aimé cette idée de faire intervenir des acteurs de l'époque : ce sont les scènes qui m'ont plu.

[tinalakiller]

très bonne surprise, très convaincant, on est vraiment bien plongé dans l'époque meme si l'esthétique du film est moche. Gael Garcia Bernal est excellent !

[neil]

Bonjour Dasola, oui c'est un film intéressant, et Garcia Bernal est excellent, même si j'ai eu du mal au bout d'un certain temps avec ce format et cette esthétique. Bonne journée.

[Alain]

Bonsoir Dasola, un festival du Cinéma d'Amérique Latine, se déroule pas très loin. Je vais en profiter et dans les prévisions ... No, que je ne voudrais pas manquer, La Demora, l'Estudiante aussi ... Pour une fois, je me sens gâté. Merci pour ton billet. Bonne soirée.

[Guillome]

Nous somme allés le voir. Un coup de coeur pour nous. J'avais vu Santiago 73 qui m'avait plu mais j'avais trouvé ça un peu lent. Il faut que nous voyons Tony Manero qui je pense sera beaucoup plus "dur".

[anais]

Comme dans Santiago 73 post mortem le réalisateur choisit comme "angle d'attaque" (ou point de vue) un citoyen lambda apparemment peu politisé (à la différence de son compatriote Gusman); donc ce n'est pas un docu fiction (même si sont insérées des images d'archives);mais plutôt un questionnement sur la dictature de l'image;

[GirlyMamie]

En fan de Gael Garcia Bernal... un film que j'ai hâte de voir de toutes façons ! CHONCHON

[zofia]

Il a des bonnes critiques et ça m'intrigue assez, j'aimerais le voir mais c'est comme pour le reste, faut espérer avoir une séance dans le coin...

[FACILADIR]

Une tricoteuse-lectrice qui va aussi au ciné et vivant au Chili en avait un peu parlé ici http://rachel17.canalblog.com/archives/2013/03/03/26561497.html

[yuko]

J'espère trouver le temps d'aller le voir celui-ci ^^merci à toi pour ta critique Dasola ^^ Bonne fin de week-end !

[Martin]

J'ai trouvé ce film très intéressant. Pas facile de traiter avec pertinence de la chute d'une dictature, et j'ai apprécié le fait que le long-métrage ne soit pas exactement manichéen. Il paraît que l'équipe réunie autour du réalisateur considère plutôt que la dictature sévit toujours au Chili, sous le vernis de la démocratie. Il est vrai que le film montre bien que les idées de gauche anti-Pinochet passent au second plan derrière une campagne publicitaire finalement plus efficace. De quoi méditer...



Bref, content d'avoir vu cette petite perle venue du Chili. Dommage qu'on ne puisse pas voir davantage de films sud-américains sur nos écrans. Je prépare moi aussi une chronique prochaine. Bonne journée, Dasola.

[K]

Vu et beaucoup apprécié vendredi dernier, billet en préparation !