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22 septembre 2018

Les Frères Sisters - Jacques Audiard

Etant une grande admiratrice des films de Jacques Audiard (jusqu'à Le Prophète, car De Rouille et d'os et Dheepan m'avaient moins emballée), j'ai été impatiente de voir le nouveau film du réalisateur. Les Frères Sisters m'a plu même si l'histoire ne m'a pas trop parlé. Le scénario des Frères Sisters est adapté d'un roman, paru en 2012, du canadien Patrick de Witt (présent au Festival America à Vincennes cette année). Pour résumer, il s'agit d'un western qui commence par des coups de feu tirés dans la nuit. Le film débute par une très belle séquence, dans l'obscurité. On entend des voix d'hommes, celles d'Eli (John C. Reilly) et Charlie (Joaquin Phoenix) Sisters qui cernent une maison. Dans une grange à côté, un feu se déclare et un cheval en flammes galope en hennissant. La grange s'embrase avec d'autres chevaux à l'intérieur. Eli et Charlie Sisters sont des tueurs à gages payés par un certain Commodore. Leur prochaine mission est d'éliminer Warm (Riz Ahmed), un chercheur d'or qui a trouvé une formule permettant de trouver plus vite des pépites. En effet, nous sommes en 1851, en pleine fièvre aurifère. L'histoire, qui commence dans l'Etat d'Orégon, se déplace en Californie. Warm est d'abord repéré par Morris (Jake Gyllenhaal), en cheville avec les frères. Morris est détective privé et tient un journal de bord. C'est un homme lettré qui cite Thoreau. Warm va s'en faire assez vite un allié. C'est un des rebondissements du récit. Pendant ce temps, les frères Sisters qui suivent leurs traces n'arrêtent pas de se chamailler, de discuter sur leur avenir éventuel. Charlie, le cadet, est le plus dissipé, mais c'est lui le chef. Eli, le grand frère, est plus posé mais très doué dans le maniement des armes. Arrivés en Californie, ils découvrent les commodités comme l'eau courante et les toilettes. Le film est émaillé comme cela de scènes étonnantes comme celle où Eli dormant à la belle étoile avale une araignée du genre mygale qui s'est introduit dans sa bouche, ou quand Eli, toujours lui, apprend à se brosser les dents. Il faut noter que les femmes sont éphémères mais marquantes: une prostituée, une patronne de saloon transgenre, et dans la séquence finale, la mère des deux frères. C'est un western intimiste qui alterne douceur et grande violence. Les quatre acteurs principaux sont remarquables et l'image est belle. A vous de voir maintenant.

Lire le billet élogieux de Pascale.

Commentaires
M
A voir pour le casting, la photographie et quelques séquences plutôt inattendues dans un western.
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M
J'ai un peu peur avec ce film. Au vue de la bande annonce du moins, je pense qu'avec moi ca sera soit ça passe soit ça casse. Maintenant, mon cycle western est encore en cours et bien que je n'en soit (encore ?) qu'aux années 60, je pourrais très bien l'intégrer dedans ^^
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P
On en parle beaucoup, il me semble...
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T
J'ai beaucoup aimé ce western, j'ai beaucoup aimé la fin et les touches d'humour. John C Reilly et Joaquin Phoenix m'ont marqué plus que les autres.
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P
Adhésion difficile à ce western pourtant de qualité mais pas exempt de défauts. Le principal à mes yeux est cette fin presqu'irréelle, à la nostalgie quasiment fantasmée.<br /> <br /> Retenons avant tout les belles idées, comme cette évocation de l'expérience fourieriste menée aux environs de Dallas au mitan du XIXeme siècle.
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A
Niveau casting et réalisation, je n'ai aucun doute que le film soit beau mais comme à toi, je pense que l'histoire ne me parlera pas, je n'ai pas vraiment envie de le voir !
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L
les commentaires sont comme ton billet très partagés, comme je vais cette semaine au festival de Dinard je crois que je vais laisser passer ce film
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K
Vu samedi.<br /> <br /> Drôle de truc. Grande perplexité. Pas d'adhésion. <br /> <br /> Je me suis rapidement rendu compte qu'il pouvait arriver n'importe quoi aux protagonistes, je n'en avais pas grand chose à faire.<br /> <br /> Des moments bavards.Une fin chez "moman" qui frise le ridicule. <br /> <br /> Où diable a-t-il voulu en venir?
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K
Je suis très tentée par ce film et j'aime beaucoup Audiard ! J'espère que ce message s'affichera aujourd'hui parce qu'hier je n'y arrivais pas.
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M
Nous confirmons, l'image est belle - nous sommes encore en période de réflexion avant d'en faire un post...<br /> <br /> Bon dimanche
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G
A tenter
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V
Je n'avais même pas vu que c'était un film d'Audiard. J'ai beaucoup aimé un prophète mais celui-ci ne me tente pas, probablement parce que le roman déjà ne me tentait pas.
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C
Là, c'est un film que je veux voir ! Il a l'air vraiment réussi !
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A
J'ai hâte de voir ce film parce que Audiard + sa belle brochette d'acteurs + un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé, ça rend forcément curieux de son adaptation. J'ai d'ailleurs lu le roman exprès il y a quelques mois en vue de ce film !
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I
J'hésite aussi, je vais peut-être plutôt me procurer le roman, qui comporte une dimension absurde que n'a pas voulu exploiter Audiard dans son film (c'est lui qui le dit..)
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M
Je suis comme toi, j'ai bien aimé "sur mes lèves" mais pas trop un prophète... Pour le film, j'hésite encore ( c'est surtout que j'ai moins le temps)...
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K
Un roman qui a suscité l'enthousiasme sur les blogs (et que j'ai abandonné au bout de 100 pages)
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P
J'ai été embarquée. Toutes les ruptures de ton, les rebondissements, les acteurs prodigieux, toute cette humanité au milieu de cette violence... c'est magnifique.
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  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (215 commentaires, du 17/01/07 au 14/04/24)].
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