Villa Caprice de Bernard Stora m'a laissé un étrange sentiment : d'avoir été manipulée, comme Niels Arestrup qui joue le rôle d'un avocat. Villa Caprice raconte la rencontre entre Luc Germon, un des meilleurs avocats de France, et Gilles Fontaine (Patrick Bruel), un homme d'affaires. Germon a accepté de défendre Fontaine accusé d'avoir acquis, sur la Côte d'Azur, une sublime villa (Villa Caprice) de manière pas très honnête. Assez rapidement, l'histoire bifurque dans un face-à-face non dénué d'arrière-pensées entre l'avocat et son client, qui l'invite dans la villa et le fait profiter de son bateau mené par Jérémie, un jeune homme un peu mystérieux. Germon est un homme seul qui n'a jamais été marié. Il vit avec son vieux père acariâtre (Michel Bouquet, très bien). J'ai été émue par les relations Germon et son père, et l'attitude de Germon quand son père décède. La fin inattendue m'a prise par surprise. Un film qui se voit mais qui peut attendre son passage sur petit écran. Sinon, j'ai fait une recherche sur Wikipedia, la villa que l'on voit à l'écran est le château Volterra, un domaine viticole français situé à Ramatuelle qui domine la baie de Saint-Tropez. Le domaine appartient depuis vingt ans à un groupe d'investisseurs canadiens. Lire le billet de Ffred.
Avec Nobody d'Ilya Naishuller, on change totalement de registre. L'histoire n'est pas très importante mais l'intérêt du film réside dans le personnage de Hutch Mensell, un ancien des services spéciaux du FBI. Un de ceux qui font le "ménage" quand c'est nécessaire. Désormais, Hutch Mensell est une sorte d'agent dormant qui mène une vie monotone, "métro, boulot, dodo", avec sa femme et ses deux enfants, dans un pavillon banal au premier abord. Et Hutch a la fâcheuse habitude de louper le passage des éboueurs. Une nuit, deux personnes s'introduisent dans sa villa. Ils ne dérobent pas grand-chose mais ils ont le toupet de prendre le bracelet à tête de chat de sa fille. Sans que soient prises des mesures radicales, les deux cambrioleurs vont se souvenir de leur rencontre avec Mensell. Tout comme les cinq hommes qui montent dans un bus où se trouve justement Mensell. A part lui, dans ce bus, il y a deux autres passagers dont une jeune fille, dont on s'attend à ce qu'elle passe un mauvais quart d'heure. Mais Mensell est là et la castagne commence. Parmi les cinq hommes qui ne vont pas sortir bien vaillants de cette bagarre, il y a le jeune frère de Julian, un "très méchant" appartenant à la Mafia russe. C'est l'engrenage et la multiplication des morts, mais Hutch ne sera plus considéré comme un "pas grand-chose". Je vous laisse découvrir toutes les péripéties qui, malgré les cadavres, sont teintées d'humour. Il faut voir le film comme il est : un bon moment à passer dans une salle. Il faut noter que le scénariste est celui de la série John Wick. Lire les billets d'Henri Golant, Trillian et Ffred.