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Le blog de Dasola
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25 novembre 2014

Mommy - Xavier Dolan

Je me suis enfin décidée à aller voir ce film couronné du prix du jury ex-aequo (avec le film de J.-L. Godard) au dernier Festival international du film de Cannes. Mommy de Xavier Dolan (Maman en VF) est en effet l'histoire d'une maman, Diane, complètement dépassée par le comportement de son fils, Steve, un garçon de 15 ou 16 ans, hyperactif, violent, incontrôlable, qui alterne les "hauts" et les "bas". Diane est veuve depuis 3 ans et elle galère pour trouver un travail. car elle vient d'être renvoyée de chez son dernier employeur. Steve, responsable d'un incendie dans l'institution où il suivait un traitement, doit revenir auprès d'elle. En face de chez eux vit Kyla, entourée de son mari et de sa fille. Elle ne se remet pas du deuil d'un enfant. Les problèmes d'élocution qu'elle a développés ne l'empêchent pas de donner des cours du soir à Steve pour qui elle s'est pris d'affection. Le film tourné en format carré, qui dure 2H15, n'est pas exempt d'affèterie et de maladresses (la dernière séquence peut paraître de trop). Mais je l'ai aimé (beaucoup) pour le formidable trio de comédiens composés d'Anne Dorval (Diane) - elle crève l'écran -, Suzanne Clément (Kyla) et Antoine-Olivier Pilon (Steve). Malgré un sujet très dur et des séquences éprouvantes (et je ne l'ai pas trouvé trop hystérique grâce au talent des acteurs), le film comporte de très belles scènes comme celle où Diane, Kyla et Steve dansent sur une chanson de J.-J. Goldman chantée par Céline Dion. Des trois films de Xavier Dolan (25 ans) que j'ai vus, c'est celui que j'ai préféré (et de loin).

Lire les billets d'Alex-6, Chez sentinelle, matchingpoints, Colette, Kathel, Tinalakiller, Wilyrah, Chris, Mior et Pierre D.

13 décembre 2014

La French - Cédric Jimenez / Les héritiers - Marie-Castille Mention-Schaar

Si vous en avez l'occasion, allez voir La French de Cédric Jimenez, un film qui m'a agréablement surprise. Pendant 2H15, on ne s'ennuie pas une minute. Jean Dujardin dans le rôle du juge Pierre Michel et Gilles Lellouche dans celui de Gaëtan Zampa font merveille ainsi que tous les seconds rôles. Seul le personnage féminin, bien interprété (Céline Sallette), est un peu sacrifié. Pour ceux qui l'ignorent encore, Marseille dans les années '60 et '70 fut la plaque tournante du trafic de drogue, de sa fabrication jusqu'à son exportation vers d'autres pays dont principalement les USA. Les "chimistes" français avaient la triste réputation d'être les meilleurs dans leur domaine (fabrication de l'héroïne à partir de la morphine-base). Un juge des mineurs, Pierre Michel, va être chargé des affaires sur le trafic de drogue qui sévit à l'époque dans la ville phocéenne. Il espère faire tomber Gaëtan (Tany) Zampa, le "parrain" marseillais de la drogue, avec l'aide de policiers de la brigade des stupéfiants. Tous les coups sont permis pour trouver les labos clandestins et prendre les trafiquants en flagrant délit: les "planques", les filatures et les ruses, et surtout la patience, arrivent à porter leurs fruits. Pourtant, le juge constate qu'il n'a pas toujours le soutien nécessaire de la part de ses supérieurs, sans parler de personnages politiques de la mairie de Marseille... Je rappelle que le juge Michel fut assassiné le 21 octobre 1981, tué de trois balles (il rentrait chez lui à vélomoteur pour déjeuner). La ville de Marseille est bien filmée. L'affrontement entre Dujardin et Lellouche m'a fait penser à Gabin, Ventura et Delon (c'est dire). Un bon moment de cinéma populaire.

Je passe assez vite sur Les héritiers qui est un film de fiction plein de bons sentiments et bien pensant. On ne peut que souscrire à l'entreprise. Le scénario est inspiré d'une histoire vraie: à Créteil, des lycéens d'un établissement en ZEP (enfin je pense) ont la chance d'avoir eu, pendant leur année de Seconde, un professeur qui va les inciter à participer au concours national de la résistance et de la déportation qui a été créé en 1961. [Pour la petite histoire, j'ai participé deux fois à ce concours en individuel, en 3ème et en Terminale et j'ai reçu un prix à chaque fois]. Le sujet de 2009 (les enfants et adolescents dans l'univers concentrationnaire nazi) pour ces lycéens assez dissipés, de milieux sociaux culturels différents, semble assez loin de leurs préoccupations. Mais le miracle se produit: ils réussissent un travail de groupe qui va leur permettre de gagner un premier prix. Je pense que sur ce sujet, un vrai documentaire aurait été plus pertinent. D'autant plus qu'un survivant de la Shoah, Jean Ziegler, intervient dans le film en tant que Jean Ziegler. On voit aussi des interventions de Simone Veil. C'est ce mélange "fiction et réalité" qui m'a gênée, et je ne me suis pas rendu compte de l'évolution de la pensée de chacun des élèves. Pour Ariane Ascaride qui est très bien comme toujours, allez voir le film. Pour le reste, à vous de juger.

30 mars 2016

The Lady in the Van - Nicholas Hytner / Triple 9 - John Hillcoat

Je suis allée voir The Lady in the Van pour Maggie Smith. Je n'ai pas été déçue par sa prestation de vieille clocharde nauséabonde au caractère bien trempé. Avant d'être un film, The Lady in the Van écrit par Alan Bennett a été joué au théâtre et interprété déjà par Maggie Smith en 1999 et 2000 à Londres. Alan Bennett s'est inspiré d'un fait qui lui est arrivé entre 1974 et 1989. L'allée qui menait à sa demeure londonienne dans un quartier très chic a servi de parking à un vieux van appartenant à une certaine Miss Shepherd. L'histoire nous apprend que Miss Shepherd a passé sa vie à avoir peur que son passé ne la rattrape. Cette personne au "mauvais" caractère ne dit jamais merci. Tout lui est dû (ou presque). Mais cela n'empêche pas qu'on s'attache à elle le temps du film, qui aurait gagné à être un peu plus court. Mais pour Maggie Smith, le film vaut la peine d'être vu. Lire le billet d'Armelle.

Dans Triple 9 de John Hillcoat, ça tire à tout va. Les personnages de l'histoire ne sont pas anges. De nos jours, à Atlanta (Georgie), ville sudiste gangrénée par la violence, on note la présence de la mafia russo-israélienne dirigée par Irina Vlaslov, la femme d'un mafieux en prison. Cette femme est interprétée par Kate Winslet, méconnaissable avec ses cheveux longs en arrière. Elle suinte la vulgarité et le danger. On la sent prête à tout pour arriver à ses fins. Pour récupérer des documents mettant en cause son mari, Irina engage des policiers corrompus. Ces derniers pour faire diversion décident de tuer un de leur collèque. Le terme « triple 9 » (ou 999) est une alerte lancée en cas d'extrême urgence, quand un policier est touché lors d'une fusillade. Evidemment, rien ne se passe comme prévu, et on dénombre un nombre de morts impressionnant à la fin du film dont le rythme ne faiblit pas. C'est le genre de film que je vois une fois mais pas deux. Lire les billets de ffred et mymp.

15 février 2016

El Clan - Pablo Trapero

Parmi les cinq films que j'ai vus la semaine dernière (semaine 6), et après Chocolat, je veux chroniquer El Clan, film argentin de Pablo Trapero (Leonera) produit par Pedro Almodovar. El Clan est tiré de faits réels qui se sont déroulés au début des années 80. Après la chute de la junte militaire, le retour de la démocratie n'empêche nullement Arquimedes Puccio, un ancien des renseignements militaires, notable marié et père de famille, de continuer de kidnapper et torturer des gens afin de demander une rançon aux familles. Il est aidé dans sa besogne par ses deux fils (dont l'un est un joueur de rugby célèbre) et des hommes de main. Les victimes sont toujours exécutées avant d'être libérées. Une femme enlevée sera retenue des mois (la famille ne voulant pas verser un sou) dans la cave de la maison où vivent Arquemedes et sa famille. Sa femme et ses filles font comme si de rien n'était malgré le son de certains râles venus d'en bas. Ce film est frappant à plus d'un titre en particulier la musique avec des standards du rock n' roll pendant les scènes de kidnapping. Mais ce que l'on note surtout, c'est l'acteur qui interprète Arquimedes Puccio: il s'appelle Guillermo Francella et on ne voit que son regard bleu glaçant. Son personnage de patriarche dominateur n'a aucun état d'âme. Le film au rythme trépidant est dans l'ensemble assez violent mais avec une certaine dose d'humour (même si ce n'est pas du tout une comédie). Personnellement, j'ai aimé ce film pas moral. Lire les billets d'Alain et d'Alain.

1 mars 2022

Tocsin pour un vaccin? - N°23

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) continue mes petites "revues de presse" subjectives sur Coco. L'actualité du jour (fin février 2022)? De vraies ou fausses questions sur le fait de savoir si le vaccin de Sanofi arrive, ou non, trop tard... sur le marché. De toutes manières, rappels, rappels...

Mais reprenons depuis le début... 

03/02/2022: Véran annonce qu'un tiers des près de 33 000 malades actuellement diagnostiqués "Covid-19" à l'hôpital sont des gens qui ont été testés positifs une fois hospitalisés pour autre chose (quoi, ces mauvais citoyens ne se faisaient pas tester au moindre soupçon de maladie?), et que le pass vaccinal pourrait être levé bien avant juillet 2022. Là, je me dis que Manu lit ma chronique... Bon, sur ce sujet de la levée, attendons de voir ce que vont en dire MM. Attal, Castex, Macron, ainsi que la Haute autorité de santé, le Conseil scientifique, l'Académie de médecine, l'UFML-Syndicat [présidé par le fameux Dr Jérôme Marty, rarement crédité ès qualité lorsqu'il intervient dans les médias], sans parler du Sénat, du Conseil Constitutionnel et (ah, j'oubliais - fin de la session parlementaire!) de l'Assemblée nationale...

C'est merveilleux. De même que le nuage de Tchernobyl s'était arrêté à nos frontières fin avil 1986, de même en 2022 le virus va arrêter de nous emmerder entre le début officiel de la campagne présidentielle et la fin des élections législatives.

09/02/2022: selon M. Attal, le pass vaccinal pourrait être levé, si tout va bien, fin mars ou début avril 2022 (quelques semaines avant les élections présidentielle, autrement dit). Aujourd'hui, la question est plutôt de savoir si les élections ne seront pas repoussées...

Selon Le Point du 27/01/2022 (p.16), une députée européenne bien connue à droite (LR) a suggéré à Macron, échangeant quelques mots avec lui après son intervention devant les députés européens à Strasbourg, de proposer un "pass sérologique" pour ceux dont l'organisme dispose de suffisamment d'anticorps et qui n'ont "pas besoin de se voir imposer un vaccin administratif"... Le Président de la République en a paraît-il pris bonne note: "nous y réfléchissons et il y aura d'autres annonces à venir". Ce pass sérologique existe en Suisse et à Monaco.

11/02/2022: chez les personnes vaccinées, le risque de forme grave est lié à l'âge ou à la comorbidité. Et attention, il a quand même fallu une étude portant sur 28 million de personnes (vaccinées) pour arriver à ces certitudes... 

03/01/2022: les frères Bogdanoff sont décédés du Covid-19 à six jours d'intervalle. Et voilà ce qu'en disait le Docteur Marty le 12/01/2022. Alors, qu'en déduire (ou non) sur l'importance du facteur génétique en ce qui concerne la possibilité de développer une forme grave? Y a-t-il eu déjà des études scientifiques portant sur des vrais jumeaux? 

Dans le prolongement de mes interrogations (et doutes), le mois dernier, sur la bonne volonté des vaccinés "malgré eux" après la mise en place du pass sanitaire en France (été 2021), je me demande si les ordinateurs qui nous gèrent sont capables de "suivre" le devenir de chaque "cohorte": depuis les personnes jamais vaccinées jusqu'au petit nombre de million de primo-vaccinés après la mise en place du pass vaccinal, en passant par ceux qui en seraient restés à une ou à deux piqûres (du vaccin de marque chose, truc ou bidule), en ayant ou non été malades à cause de l'un ou l'autre variant...

Et, plus largement, est-ce que des "tris croisés" permettent, avec des données aussi proches de la situation qu'il est possible de la suivre pour les millions de personnes gérées par "big data", de comparer le "réalisé" prenant en compte toutes ces "sous-ventilations" d'utilisateurs, avec les pourcentages de protection ou d'expression de formes graves ou non, et autres conséquences? Je n'oublie pas qu'on nous inondait (nous matraquait?), à l'avance, à coup de "modèles prédictifs" toujours plus péremptoires les uns que les autres? Vaccinez-vous, revaccinez-vous, qu'ils disaient... 

C'est quand même pas drôle... Avec les élections qui approchent (sans parler des JO!), on oublie presque que, en ce début 2022, l'épidémie est actuellement stabilisée à environ 200 décès quotidiens (ce qui, si je sais compter, fait 1000 morts tous les 5 jours, soit une trajectoire extrapolable à quelque 6000 morts par mois et 72 000 morts par an!). Et cela semble supportable à la fois par notre système hospitalier et par l'opinion publique. Mais si l'on prend la peine d'y réfléchir avec un peu de recul, n'est-ce pas effrayante, cette "insensibilité" qui s'est développée parmi nous, à partir du moment où nous ne craignons plus directement pour nous ou nos proches, à l'écart de tout péril immédiat (sacro-saint vaccin!), mais où ceux qui meurent sont "les autres", des inconnus... (non vaccinés ou "à risque"), presque des chiffres abstraits?

01/02/2022: les tests avec des prélèvements nasopharyngés à répétition pourraient-ils s'avérer dangereux? Dès le 8 avril 2021, il y avait eu un communiqué de presse de l'Académie de médecine... Se tester, pro-tester...?

Ces dernières semaines, les cas de contamination diminuent...? Mais le nombre de tests effectués aussi, non? Cela me fait vraiment penser au moyen infaillible de gagner aux courses...

15/02/2022: les pots au bureau devraient bientôt être de nouveau autorisésVoilà une nouvelle qui va être abondamment commentée autour de la machine à café!

15/02/2022: "quand on pense à la dangerosité de Delta et à la contagiosité d’Omicron, le mot Deltacron est absolument effrayant! Pour le moment, les cas de Deltacron sont extrêmement rares et le cas britannique est le seul cas officiellement répertorié." Tout est dit...

Plus grave encore: un nouveau variant du virus circule chez les rats new-yorkais! Ah, les rats, sales bêtes!

22/02/2022: selon une étude (encore), le covid-19 causerait des lésions testiculaires aiguës chez les hamster. Aïe! Et chez les lapines?
Selon une autre (étude), les personnes contaminées feraient davantage de cauchemars. Non mais on rêve?

16/02/2022: 71% des Français favorables à la levée du Pass sanitaire (dont 41% "tout à fait" favorables)! Selon une étude? Non, selon un sondage...

17/02/2022: auditionné par la Commission d'enquête sénatoriale sur le passe vaccinal, le directeur de Doctolib a évoqué le chiffre de "3,9 millions de nos concitoyens non-vaccinés". Mais tout ne passe pas par Doctolib (youpi).

02/02/2022: l'appétence à se faire vacciner ou non serait liée au passé familial (un traumatisme infantile), "selon une étude"? Quand il n'y en a plus, il y en a encore... l'imagination des "étudieurs" est sans limite!

Et encore un peu d'éthologie: les femelles babouins maltraitées dans l'enfance sont moins sociables à l'âge adulte. Elles sont réticentes à se faire vacciner contre le Covid-19 malgré la pression sociale et les emmerdements afférents? [désolé, je ne pouvais pas laisser passer un tel rapprochement ...]. 

11/02/2022: un vaccin à base de plante, maintenant? J'avoue que je suis loin de comprendre - il est vrai que je n'ai même pas pu lire complètement l'article...  

04/01/2022: le viagra aurait des vertus insoupçonnées? Quelle belle histoire, hein, ô laboratoire Pfizer!

25/02/2022: enfin, une étude révèlerait pourquoi certains patients jeunes et sans comorbidités meurent du Covid-19 (et la plupart des autres, non): ce serait génétiqueUn Prix Science 2022 bien mérité. En tout cas, ça valait bien la peine de vacciner tout le monde indistinctement avec les mêmes vaccins. Non? Maintenant, reste plus qu'à leur trouver un traitement sur mesure, à ces potentiels patients spécifiques... 

Bon, ce sera tout pour ce deuxième mois de l'année 2022. Précisons encore que, ce lundi soir, on trouve toute une série de chiffres sur Wikipedia (page consulté le 28 févrer 2022). Nombre de personnes contaminées par le Covid-19 en France: 22 742 043. Nombre de décès: 138 204. Population totale: 67 422 000. Et maintenant, pour la Russie et l'Ukraine: 16 055 851 contre 5 040 518 (contaminations). 343 934 contre 112 459 (décès). 145 912 022 contre 43 466 822 (population totale). Une fois que j'ai dit ça, est-ce qu'on en est plus avancé? 

Ah, et pour finir, je reviens sur le moyen infaillible de gagner aux courses évoqué plus haut. Tout le monde n'ayant pas la référence, je vais rappeler le "truc" utilisé par Lavarède pour se procurer quelques sous dans le livre de Paul d'Ivoi, Les cinq sous de Lavarède (en appâtant les crédules): "ne jouer que sur les gagnants"!

12 février 2022

La panthère des neiges - Marie Amiguet et Vincent Munier

Neuf semaines après sa sortie, La panthère des neiges est encore à l'affiche à Paris. Il faut dire que ce documentaire est de toute beauté avec des paysages des plateaux du Tibet à couper le souffle à 5000 mètres d'altitude. L'écrivain et globe-trotter Sylvain Tesson rêvait de voir une panthère des neiges. Dans sa quête, il est accompagné par un photographe animalier, Vincent Munier, qui se sent revivre dans ces paysages encore sauvages, loin des hommes. Avant que la panthère des neiges n'apparaisse sur l'écran, on aura eu l'occasion de voir comment Vincent Munier initie Sylvain Tesson à l'affût et à la patience dans des conditions climatiques très dures. Munier sait qu'une panthère n'est pas loin car il a repéré des marques de pattes. Les températures peuvent afficher jusqu'à moins 30° Celsius. Mais cela n'empêche pas des troupeaux de yacks noirs de parcourir de longues distances. On admire aussi des antilopes du Tibet, des oiseaux souvent très colorés, un loup gris, un renard du Tibet, trois ours, la maman et ses deux oursons. Personnellement, j'ai été fascinée par un chat de Pallas (ou Manul) qui est assez effrayant avec sa tête hirsute et ses yeux jaunes qui se lèvent vers le ciel. On le voit avaler un oiseau avec bec, plumes et os. On trouve ces chats dans certains zoos. Quand apparaît enfin la panthère des neiges, les deux hommes sont enthousiastes. On la voit dépecer une proie qu'elle a tuée il y a peu de temps. C'est un animal en danger d'extinction. En revanche, les textes en voix off n'ont rien d'exceptionnels. Un très beau documentaire qui dépayse. 

2 mars 2022

Le chêne - Laurent Charbonnier et Michel Seydoux

Le Chêne est un documentaire épatant plein de suspense qui se passe dans et autour d'un arbre bicentenaire dans la région de Chambord en Sologne. Dans le documentaire sans paroles mais avec des sons et de la musique, on fait la connaissance pendant quatre saisons des habitants de cet arbre majestueux, plein de racines et de cavités. Des mulots, des geais, des pic-épeiches, des mésanges, un écureuil roux facétieux... Parmi les insectes, j'ai découvert le balanin du chêne (un charançon) avec une trompe qui sert à percer le cuticule d'un gland de chêne pour pondre un oeuf. J'avoue que je ne ne connaissais pas cet insecte singulier. Sinon quand un orage éclate, c'est la panique à bord du côté des mulots, car l'eau arrive jusqu'à eux en passant sous l'arbre. L'écureuil d'un très beau roux est vraiment chez lui dans cet arbre. Avec ses griffes, il s'y agrippe pour monter à grande vitesse. Pas loin du chêne rôde le renard, et le sanglier vient se frotter contre notre arbre. La nuit tombée, un hibou observe des proies éventuelles de manière intéressée. Le printemps arrivant, les naissances sont nombreuses, en particulier des oisillons, mais le danger les guette, par exemple une couleuvre qui grimpe le long du tronc. Je vous laisse découvrir ce qui arrive. C'est un documentaire qui convient aux petits et aux grands. Je l'ai vu dans une salle pleine avec quelques bambins. 

27 juin 2023

Il Boemo - Petr Václav

Grâce au cinéma, je complète ma culture générale. Je viens de voir et de beaucoup apprécier Il Boemo, qui retrace les quinze dernières années de la vie relativement courte de Josef Mysliveček (1737-1781), un musicien né en Bohème à Prague qui fit toute sa carrière en Italie où il fut adulé. Personnellement, je n'en avais jamais entendu parler. C'est un musicien qui est tombé totalement dans l'oubli et c'est bien dommage. Dans ce film, on entend de nombreux airs d'opéras. Mysliveček, qui avait un frère jumeau et qui était fils de meunier, a, en plus des opéras, composé des oratorio et des concertos. Quand le film débute, en 1781, on assiste à l'agonie et à la fin de vie du compositeur dont le visage a été rongé par la syphilis. Puis, dans un long flash-back, on suit la carrière de Mysliveček que le jeune Mozart admirait. Il y a une jolie séquence, qui se déroule en 1770 à Bologne, où Mozart improvise au clavecin devant le Bohémien. On nous montre que Josef Mysliveček participait à quelques parties fines dans la haute société. Les femmes aimaient cet homme grand et plutôt avenant et elles l'ont aidé dans sa carrière semble-t-il, dont une cantatrice, Caterina Gabrielli, très célèbre à son époque. Un très beau film chatoyant. Il y a un grand soin porté aux décors et aux costumes. Il ne faut pas comparer ce film avec Amadeus de Milos Forman. C'est totalement différent dans le ton. Dans Il Boemo, la musique de Mysliveček est très bien mise en valeur. Je recommande. Lire les billets de Selenie et Pascale.

21 janvier 2007

Trilogie Millenium - Stieg Larsson

Les deux premiers tomes sont parus et j'attends avec une grande impatience le 3ème qui doit sortir à la fin de l'année. L'auteur, Stieg Larsson, a remis cette trilogie à son éditeur en 2004 et est décédé peu après d'une crise cardiaque. Cette trilogie parue aux Editions Actes Sud est à lire toutes affaires cessantes. Les intrigues des deux premiers tomes sont passionnantes de bout en bout. L'auteur suédois situe ses intrigues en Suède. Les principaux protagonistes sont un journaliste et une jeune femme qui semble être désaxée mais qui dans les deux premiers tomes se révèle être pleine de ressources et une "hacker" hors pair, ce qui lui permet de se sortir de situations inextricables. Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, T1, et La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, T2 (les titres sont singuliers surtout le deuxième) vous laissent un sentiment de frustration car on n'attend qu'une chose, le 3ème tome, qui doit paraître sous le titre La reine dans le palais des courants d'air. (chroniqué le 15/11/2007)

20 avril 2007

Box Office : américain vs français

Pour le box-office américain, les chiffres communiqués sont des sommes en US $. Pour le box-office français, on parle moins d'argent, on donne le nombre d'entrées. Première différence. Ensuite, la date de sortie hebdomadaire est le mercredi en France (l'un des seuls pays à avoir choisi ce jour), tandis que les films sortent le vendredi aux Etats-Unis. Dans ce pays, dès le dimanche midi, on sait si les films seront des succès ou des "bides". Pour le box-office français, il existe un site très bien que l'on m'a fait découvrir : http://allocine.fr/boxoffice/ qui est gratuit. Petit bémol, les chiffres publiés la semaine "N-1" ne paraissent que la semaine "N". Et n'oublions pas (1) le site de Jérôme, www.cinefeed.com sur lequel apparaissent les prévisions pour chaque semaine pour les chiffres d'entrée et le box-office proprement dit. En revanche, aux Etats-Unis où le cinéma est une véritable industrie et plus vraiment un art, plusieurs sites existent en dehors de Hollywood reporter et Variety qui sont très payants. D'abord, un premier, http://boxofficemojo.com  sur lequel on trouve plein d'informations intéressantes mises à jour quotidiennement dont évidemment le box-office. Puis, citons-en un autre très bien fait avec, en plus du box-office, le hit-parade des critiques de cinéma américains : http://rottentomatoes.com  (littéralement : tomates pourries). Pour un film donné, le pourcentage (tomatometer de son petit nom) est calculé selon les bonnes ou mauvaises critiques parues dans les grands quotidiens américains ou magazines spécialisés. Pour les bonnes : des tomates rouges, pour les mauvaises : un grand "splash" vert. Aux Etats-Unis, un film "descendu" par la critique est souvent un échec.  Il serait intéressant qu'un site équivalent en français soit créé afin que les spectateurs se fassent une opinion sur tel ou tel film. A suivre.

(1) Malencontreusement omis, cf. commentaires ci-dessous.

21 avril 2007

Jean-Pierre Cassel

Ce grand monsieur qui vient de disparaître jeudi 19 avril 2007 n'était pas seulement le papa de Vincent mais aussi un excellent comédien découvert par Gene Kelly grâce à ses talents de danseur, en particulier de claquettes. Dans les dernières années, il a pas mal joué avec de jeunes réalisateurs dont Roschdy Zem, très récemment dans Mauvaise Foi. Je l'avais beaucoup apprécié dans l'Ours et la poupée de Michel Deville (1969) avec Brigitte Bardot vu à la télévision pour laquelle il a énormément tourné jusqu'à récemment. Il fut un des protagonistes de l'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville (1969). Etant bilingue, il a même joué dans certaines productions internationales comme le Crime de l'Orient-Express de Sydney Lumet (1974) entouré d'une pléiade d'acteurs comme Richard Widmark, Ingrid Bergman et Albert Finney. Au revoir Monsieur Cassel.

22 avril 2007

Musiques ou chansons dans les films

Suite à mon billet du 4 avril 2007, je continue sur le sujet des musiques et chansons dans les films. Haendel, Richard Strauss et Johann Strauss sont redevenus connus du grand public du moins un temps, grâce à Stanley Kubrick. La sarabande d'Haendel est passée sur toutes les radios quand Barry Lyndon (1975) est sorti. La musique d'ouverture de 2001, Odyssée de l'Espace (1968), s'intitule Ainsi parlait Zarathoustra composé par Richard Strauss et le Beau Danube bleu de Johann Strauss fils accompagne la navette spatiale autour de la Terre. Ces musiques sont devenues des "tubes" au hit parade classique. Grâce à Nina Companeez et Michel Deville, j'ai découvert la musique de Bellini dans Raphaël ou le débauché (1969). J'ai acheté tous les opéras concernés pour trouver les extraits que l'on entend dans le film. Nos meilleures années (La meglio gioventù) (2003) m'a permis d'apprécier encore plus qu'avant les compositions d'Astor Piazzola, en particulier Oblivion. Dans le film Closer (2004), j'ai découvert Damien Rice. J'ai acheté le disque d'où sont tirées les deux chansons que l'on entend dans le film. Par là même, j'ai écouté tout le disque des 10 chansons en boucle. C'est aussi cela le cinéma.

25 avril 2007

Racines amères - Claude Amoz

Je viens de lire un recueil de 11 nouvelles, Racines amères de Claude Amoz (parues aux Editions de poche Rivages/noir). Cet auteur, que je ne connaissais pas, je l'ai découvert grâce à M. C. Le Nocher alias le blogueur http://suspense.aceblog.fr (1). Chaque nouvelle fait entre 5 pages (les plus courtes) et 20 pages et met en scène des gens ordinaires dont on apprend qu'ils ont un passé souvent douloureux. Les deux conflits mondiaux (1914-1918, 1939-1945) ainsi que la guerre d'Algérie ont joué des rôles importants, ou alors, au sein d'une famille, une tragédie domestique est survenue. Ces nouvelles montrent que même dans le présent, le passé est toujours là, ou bien alors, il ressurgit d'un moment à l'autre. Très bien écrit, ce recueil donne envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur qui est une femme. Son nom de plume, Claude Amoz, est un pseudonyme.

(1) Ce blog ayant disparu au 3ème trimestre 2007, Claude Le Nocher en a recréé un en janvier 2008: http://action-suspense.over-blog.com.

1 mai 2007

Jesus Camp - Heidi Ewing et Rachel Grady

Jesus Camp d'Heidi Ewing et Rachel Grady est un des plus grands films d'horreur que j'ai pu voir jusqu'à présent. Pourtant, il n'y aucun effet "gore", pas de sang, pas de corps démembrés. Seules des larmes coulent, celles d'enfants âgés entre 7 et 10 ans. En effet, ce sont de grands pécheurs et seul Jésus peut les sauver. Ils sont tellement mis en condition qu'ils pleurent à chaudes larmes. Mais juste après, on en voit qui entrent en transe comme possédés pour se purifier du mal. Les documentaristes ont filmé, dans le Missouri, une femme pasteur évangéliste qui se charge "d'endoctriner" des enfants qui apprennent même à détester Harry Potter, parce que sorcier, et donc incarnation du mal. Ils doivent devenir la génération future de chrétiens qui sauveront les Etats-Unis des non chrétiens. Ces enfants, pour la plupart, ne vont pas à l'école, ce sont les mamans qui donnent les cours. Pendant l'été, les enfants seuls ou accompagnés de leurs parents passent une semaine dans un camp de la Bible où ils écoutent toute la journée des prêches de la femme pasteur ou d'autres, dont un homme qui démontre qu'un foetus est déjà un être humain et que 50 millions d'enfants ne naissent jamais parce que les mamans ont avorté. De temps en temps, la femme pasteur parle face à la caméra en expliquant sans se démonter que les enfants de ces âges-là sont les plus malléables et réceptifs aux messages et qu'ils sont faciles à conditionner. D'après le mini-dossier de presse, on nous apprend que les Etats-Unis comptent 80 à 100 millions d'évangélistes dont Georges Bush. Ils représentaient 53% des suffrages en 2004 lors de l'élection présidentielle. Leur discours fait vraiment froid dans le dos. Pas de parole de paix, de tolérance envers l'autre. Malheureusement, c'est cela aussi l'Amérique.

3 mai 2007

Livres audio

Lectrice fervente, je plains beaucoup les personnes malvoyantes, ou non voyantes qui ne peuvent pas lire, en particulier les derniers best-sellers ou les livres dont on parle. En effet, j'ai constaté que la tradition du livre enregistré est peu répandue en France et ne se développe pas ou peu. Quelques éditeurs comme Gallimard font des efforts, depuis quelques années, en gravant sur CD des oeuvres plus ou moins connues, référencées dans leur catalogue. Gallimard a pris le parti de faire lire les textes intégraux ou abrégés par des comédiens connus. La bonne idée serait que tous les grands éditeurs prennent la même initiative et que des oeuvres récentes soient publiées et enregistrées en même temps. Je me doute que cela représenterait malheureusement un investissement financier trop important pour les petites maisons d'édition. En revanche, pour le grand public, cette manière de découvrir oralement des textes écrits devrait être un moyen agréable de découvrir ou redécouvrir un écrivain et donnerait un nouveau goût pour lire. (suite et complément sur le même sujet)

5 septembre 2007

4 mois, 3 semaines et 2 jours - Cristian Mungiu

Palme d'Or en 2007 au Festival International de Cannes, 4 mois, 3 semaines et 2 jours se passe en 1987 pendant la dictature de Ceaucescu. L'avortement est interdit et puni de prison. Pourtant grâce à l'obstination qui va jusqu'au sacrifice d'Ottila, sa colocataire dans un foyer de jeunes filles, Gabita arrivera à se faire avorter. La vraie héroïne est Ottila, suivie au plus près par la caméra numérique. La couleur grise ou noirâtre est dominante dans le Bucarest de cette époque et pratiquement toute l'histoire se passe la nuit ou à la fin de la journée. Une immense tristesse se dégage de l'ensemble. On ressent les privations de la dictature, le marché noir est roi. La suspicion est partout. Pendant presque un quart du film, Ottila cherche une chambre d'hôtel pour qu'un certain monsieur Bebe (nom prédestiné) puisse pratiquer l'avortement en posant une sonde qui évacuera le foetus au bout d'un certain temps, 2 heures ou 2 jours. Pendant sa recherche, Ottila croise son petit ami qui l'invite à l'anniversaire de sa mère le soir même. Elle accepte d'y faire une apparition. Dans la chambre trouvée grâce à un bakchich (un paquet de cigarette) donné à la réceptionniste de l'hôtel, M. Bebe (personnage plutôt immonde) fera ce qu'il faut après s'être fait payer "en nature" (les deux jeunes femmes y passeront). La confrontation sordide entre cet homme ordinaire et médiocre et les deux filles se joue dans une chambre aux tons gris bleutés plutôt glauque. La scène forte du film se situe quand Ottila se rend chez sa peut-être future belle-famille alors qu'elle vient de laisser son amie toute seule dans la chambre d'hôtel. Dans un appartement exigu, Ottila est physiquement là avec plein de monde autour d'elle mais on la sent ailleurs. Son anxiété est palpable. Je pourrais encore en parler longtemps mais toujours est-il que c'est un film qui ne s'oublie pas. La Palme d'Or est amplement méritée.

10 septembre 2007

Dessins animés - Tex Avery

Je viens de voir, avec mon ami, un coffret de 4 DVD paru il y a 5 ans qui contient un grand nombre de dessins animés de Tex Avery, soit à peu près 70 courts métrages d'environ 5 minutes chacun. Les films sont absolument tous géniaux, drôles, cruels, "politiquement incorrects" comme on dit maintenant. En dehors de Bugs Bunny dont Tex Avery est l'un des créateurs (1), les héros récurrents sont évidemment Droopy ("You know what, I'm happy"), petit chien blanc aux longues oreilles avec un air battu, Spike, gros chien pas très intelligent, le loup qui, dès qu'il voit une jolie fille, devient un être lubrique avec la langue pendante et les yeux qui sortent des orbites. La grand-mère du Petit Chaperon Rouge n'est pas en reste dès qu'elle voit le loup. D'autres personnages sont un écureuil, un petit cochon Porky, les deux ours, Georges et Junior (allusion à George et Lenny dans Des souris et des hommes de Steinbeck?). Il arrive même que des objets comme des voitures ou des avions s'animent et ressemblent à des êtres vivants. Dans les dessins animés, la musique, les accents de voix, les gags visuels provoquent une hilarité qui fait du bien. Si vous avez la chance de voir du Tex Avery, ne boudez pas votre plaisir. Cela n'a pas pris une ride.

(1) Suite à la question de Nio ci-dessous, voir l'article sur Bugs Bunny se trouvant en ligne sur Wikipedia au 12/09/2007 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bugs_Bunny) qui dit: "Bugs Bunny est un personnage de dessin animé états-unien créé par plusieurs dessinateurs dont Ben Hardaway. Il apparut pour la première fois à l'écran dans "Porky's Hare Hunt" (1938) de Ben Hardaway et Cal Dalton. Il devint le personnage que nous connaissons aujourd'hui sous la plume de Tex Avery dans "Wild Hare" (1940), produit par Chuck Jones."

30 octobre 2007

Martine à travers les âges

L'autre jour, j'ai été invitée chez un couple qui a une petite fille de presque 5 ans. J'ai décidé d'apporter quelques livres d'enfants (plutôt que le traditionnel bouquet de fleurs!), et j'ai choisi "comme pour moi" à la FNAC. Notamment, j'ai découvert que la série que je lisais il y a près de 40 ans, "Martine", continue à être éditée et rééditée, et j'ai choisi les éditions reproduisant les couvertures d'époque. Eh bien, la gamine connaissait déjà la série par le "centre de loisirs" où elle va! Elle a feuilleté son exemplaire avec intérêt, et quelques jours plus tard sa maman m'a transmis quelques photos numériques de couvertures de livres, premières tentatives spontanées de sa fille en photographie paraît-il. Si elle y marque son nom comme recommandé (dès 5 ans, les enfants apprennent les lettres de leur nom à l'école!), j'espère au moins qu'elle utilisera un crayon et non un stylo pour ne pas abîmer définitivement ses bouquins. En tout cas, j'avais été amusée de voir que le papa connaissait lui aussi Martine.
PS: ce n'est pas pour faire de la pub, mais après une recherche sur internet, je viens de vérifier que le 57ème album (en 53 ans!) venait de paraître! Moi, j'en avais offert que je connaissais déjà. Les albums de Martine font 17 pages avec une jolie illustration par page accompagnée d'un texte très bien écrit qui raconte ce qui arrive à Martine (jolie petite fille aux cheveux auburn) dans des situations précises : Martine au théâtre, en bateau, aux sports d'hiver, en avion, etc. Martine a un papa, une maman, un chien (Patapouf), et un chat, Minet. Et elle a quelques camarades de jeu. Les auteurs de ces histoires sont Gilbert Delahaye (Textes) et Marcel Marlier (Aquarelles). Je suis contente que cette littérature enfantine de qualité perdure d'une génération à l'autre.

10 novembre 2007

Agatha Christie aux Champs Elysées

Lorsqu'il a su que j'avais L'Heure zéro (voir mon billet du 08/11/07) dans le colimateur, mon ami m'a spontanément rapporté de sa maison de campagne familiale son vieil exemplaire du "policier" d'Agatha Christie, dans une édition qui a plus de 20 ans. Et là, revoir cette couverture m'a flanqué un grand coup de cafard. En effet, dans ma jeunesse, j'avais 77 (soixante-dix-sept) titres d'Agatha Christie dans cette même collection "Club du masque" des éditions "Librairie des Champs-Elysées" (qu'on trouvait dans toutes les gares). Je me rappelle très bien, un été, avoir passé mon temps à tous les lire à la queue leu leu, le premier que j'ai lu c'est Le Train bleu. J'en posais un et j'en reprenais un autre. Et on me les a dérobés lors d'un cambriolage de ma maison de campagne où je les avais entreposés. Ce vol, qui remonte déjà à 1996, m'avait traumatisée. Ce n'était pas pour le prix des bouquins (ça avait dû rapporter à peine quelques sous aux cambrioleurs, et j'aurais pu me les racheter sans problème), mais à cause, vraiment, de la violation de propriété de ces objets-livres pour lesquels j'avais une affection particulière. Heureusement, mes "bibliothèque verte" d'enfant avaient échappé au même pillage, je me suis dépêchée de les rapatrier à Paris. Tout cela pour dire que ces éditions d'Agatha Christie avec des couvertures dessinées caractéristiques représentaient toute une période de ma vie. Un me reste qui était en grand format: Hercule Poirot quitte la scène.

15 novembre 2007

Millenium 3 - La reine dans le palais des courants d'air - Stieg Larsson

Je viens de terminer le tome 3, La Reine dans le palais des courants d'air, de la trilogie Millenium (voir mon billet du 21 janvier 2007) qui est en train de faire du bruit. Des panneaux immenses dans le métro parisien annoncent qu'un coffret des trois volumes est disponible. Et en cadeau, les lecteurs ont la chance d'avoir un fascicule "collector" d'une vingtaine de pages contenant les derniers mails échangés entre l'écrivain Stieg Larsson et son éditrice. L'auteur est mort subitement d'une crise cardiaque juste avant que les romans ne sortent en librairie. Tout cela pour dire que ce troisième et dernier volume termine en beauté cette entreprise. Il est la suite et fin de Millenium 2. C'est un roman à suspense où se mêlent des journalistes d'investigation, des "hackers", des policiers, des hommes politiques et des services secrets, et des proxénètes. Certains personnages comme la journaliste Erika Berger sont plus étoffés, d'autres font des apparitions. On s'attache à tous les protagonistes qui sont inspirés parfois par des personnages existants ou ayant existés. Stieg Larsson était lui-même rédacteur en chef d'une revue très semblable à Millenium. La trilogie est à lire dans l'ordre, même si le premier tome peut se lire séparément. Ne lisez pas le troisième avant le second. Mais lisez la trilogie, je pense que vous ne regretterez pas.

1 décembre 2007

Bijoux de la comédie américaine (3)

Pour finir ma trilogie subjective, "the Last but not least", La Garçonnière (The Apartment) de Billy Wilder (1906-2002), film en noir et blanc de 1960 avec les décors d'Alexandre Trauner, est un chef-d'oeuvre (je ne lésine pas sur le terme). C.C. "Bud" Baxter (Jack Lemmon), employé dans une grande entreprise située dans un building de New-York, est amené à prêter son appartement (sa garçonnière) à des supérieurs hiérarchiques qui lui promettent monts et merveilles, en particulier de l'avancement. Il doit gérer un agenda pour ne pas commettre d'impairs. Et bien évidemment, le pauvre Bud se trouve souvent à la porte dehors, le soir, quand ce n'est pas la nuit, pendant que ses "chefs" prennent du bon temps avec des représentantes du sexe féminin. Et on ne peut pas dire qu'il en soit remercié. Dans cette société, les ascenseurs jouent un certain rôle grâce à une liftière, Fran Kubelik (Shirley Mc Laine). Cette charmante jeune femme va croiser de plus en plus le chemin de Bud. Je ne dévoilerai pas la fin que tout le monde devinera peut-être. Mais avant d'y arriver, on aura pu admirer la superbe mécanique bien huilée du scénario et la mise en scène à la hauteur de Billy Wilder. Un classique à voir et à revoir. On ne s'en lasse pas.
J'ai choisi ces trois films sans raison particulière (mais les ai rangés dans un certain ordre), les trois histoires se passent à New-York, ville que j'adore, et j'aime beaucoup tous les acteurs. Ces films sont sans prétention et ne sont là que pour distraire.

13 octobre 2008

Jar City - Baltasar Kormàkur

Ce film islandais, qui date de 2006, est une adaptation du roman du même titre (La cité des jarres) de Inaldur Indridason (Editions Metailié et en poche, Point Seuil). Je n'ai pas forcément tout compris au départ mais ce n'est pas très important. Jar City (Pourquoi le titre est en anglais et non francisé? Mystère; pourquoi ne sort-il que 2 ans après avoir été tourné? Un autre mystère qui peut s'expliquer par l'engouement en France pour les romans d'Indridason); Jar City, disais-je, dégage une atmosphère lourde à cause d'un ciel plombé. On a quelques beaux panoramiques de cette grande île indissociable de l'océan. Tout le film est bercé dans une atmosphère glauque et poisseuse. Le sang de cadavre paraît en revanche très rouge en comparaison. Pour une fois, j'ai eu l'impression - étonnante - de voir un personnage de roman qui prend vie. Je ne m'imaginais du tout comme cela l'inspecteur Erlandur, homme à l'allure ascétique et aux yeux bleus et qui est plus jeune que dans le roman. Pour ceux qui n'ont pas lu le roman, je ne dévoilerai pas toute l'intrigue. Je dirais qu'un violeur d'une femme est assassiné plus de 20 ans après son crime (était-il vraiment un violeur?). Il était porteur d'un gêne d'une maladie héréditaire qu'il a transmise. Une petite fille vient de mourir de ce mal. Au fur et à mesure que se déroule l'intrigue, on arrive à l'épouvantable vérité mais grâce au (ou à cause du) traitement cinématographique (la forme est aussi importante que le fond), j'ai gardé une certaine distance avec le sujet.

PS: j'ai évoqué deux autres titres d'Inaldur Indridason dans mes billets des 22/10/2007 et 15/04/2008.

1 juin 2007

Jean-Claude Brialy

Jean-Claude Brialy (1933-2007) vient de nous quitter le 30 mai, pratiquement 25 ans, à deux jours près, après la disparition de Romy Schneider dont il avait été le confident et l'ami. A part dans les films le Beau Serge (1958) de Claude Chabrol et Le genou de Claire (1970) d'Eric Rohmer, il n'a jamais été un acteur de premier plan mais plutôt un excellent second rôle, s'autoparodiant lui-même parfois. Il a réalisé son premier film, Eglantine avec Valentine Tessier, en 1971. J'avais 9 ans mais je me rappelle très bien l'avoir vu et aimé à l'époque. C'était très nostalgique et semble-t-il assez autobiographique. Etant aussi acteur de théâtre, il était propriétaire du théâtre des Bouffes Parisiens à Paris. Il a écrit deux livres de souvenirs. C'est une figure du cinéma français qui s'éteint.

29 mai 2007

Still Life - Jia Zhang Ke

Still Life de Jia Zhang Ke m'a fait beaucoup penser au documentaire A l'ouest des Rails de Wang Bing qui a filmé, de 1999 à 2001, la lente agonie des usines et des hommes dans l'effondrement final d'un système. Le documentaire dure plus de 11 heures et il est sorti il y a presque 2 ans. Still Life se passe dans la région des Trois Gorges où le 2ème plus grand barrage hydroélectrique du monde est en construction. Des villes et villages vont être engloutis et des populations déplacées. Un homme arrive de la province de Sechouan, il a perdu de vue sa femme et sa fille depuis 16 ans. Il voudrait surtout revoir sa fille. Une femme arrive aussi de la même province. Elle n'a aucune nouvelle de son mari depuis deux ans. Des petits intertitres rythment le film : cigarettes, alcool, thé et bonbons. Ils symbolisent les petits échanges entre les personnes. On sent une certaine solidarité. Ils acceptent leur sort avec résignation. Une page se tourne. La nouvelle Chine est en marche avec tous les dégâts collatéraux que cela implique, surtout sur les paysages qui changent et s'enlaidissent, et la vie de misère des gens qui ne s'améliore pas.

3 juin 2007

Abandonnée - Nacho Cerda

Je ne suis pas une grande passionnée du cinéma d'horreur auquel appartient Abandonnée (2007) de Nacho Cerda mais de temps en temps, je me laisse tenter. L'originalité de ce film, réalisé par un Espagnol, tient en ce qu'il est interprété en anglais par des acteurs d'origine russe. Il est très bien fait grâce à une bande son bruissante, craquante et inquiétante à souhait. Sauf une scène à la fin, on voit très peu d'effets "gore". Tout est plutôt suggéré et dans l'atmosphère. L'action se passe dans une maison abandonnée au milieu d'un paysage de forêt grandiose et très verte en Russie. En 1966, ont eu lieu de tragiques événements avec une maman et deux bébés. 40 ans plus tard, une quarantenaire vivant aux Etats-Unis, divorcée, une fille, débarque en Russie pour prendre possession d'une maison ayant appartenu à sa famille et dont elle est l'unique héritière, semble-t-il. Elle aurait mieux fait de rester aux Etats-Unis car comme je l'ai lu dans une critique : Famille, je vous hais ! Le film n'est pas exempt de défauts surtout certains effets appuyés mais le réalisateur est à suivre. Petite remarque : le titre original est The Abandoned (Les abandonnés) qui est plus exact que le titre français.

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