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Le blog de Dasola
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15 novembre 2009

Films vus et non commentés depuis le 21/10/09

Voici un billet qui en suit d'autres sur trois films vus mais pas trop appréciés (c'est un euphémisme) sauf le premier, et sur lesquels je n'ai pas envie de m'attarder.

La Nana de Sébastian Silva est un film chilien qui a reçu de bonnes critiques et a été multiprimé au festival de Sundance. Je suis allée le voir car le sujet m'intéressait. Les patrons de Raquel, bonne à tout faire depuis 20 ans dans la même famille, lui fêtent son anniversaire. Raquel est une femme d'une quarantaine d'année, tout d'une pièce, qui a du caractère (certains diraient qu'elle a mauvais caractère). Raquel est fatiguée et tombe souvent dans les pommes. Elle est toute seule pour s'occuper d'une grande maisonnée, c'est pourquoi sa patronne décide de lui adjoindre une aide. Mal lui en prend. Raquel a peur qu'on la remplace et réagit (mal). Deux aides rendent leur tablier après des tours pendables que leur fait subir Raquel. En revanche, la troisième, Lucy, saura l'apprivoiser, car Lucy est la joie de vivre personnifiée. Le film est sympathique même si la réalisation est un peu maladroite, avec quelques scènes répétées et le tout manquant un peu d'invention.

Le concert de Radu Mihaileanu est un film fourre-tout poussif avec un scénario invraisemblable qui donne des situations abracadabrantes. Comme, par exemple, des musiciens qui n'ont pas joué (ou presque) pendant 30 ans et qui sont capables de rejouer une longue partition sans répétition. Autre exemple, des Russes qui, en deux jours, retrouvent du travail à Paris comme si de rien n'était. Sans compter que j'ai été gênée par les acteurs russes qui sont doublés en français avec un accent improbable ce qui ajoute au ridicule de l'ensemble Je ne sauve que le dernier quart d'heure avec le concerto pour violon opus 35 de Tchaikovski. Tout le reste est à oublier. Je n'avais pas du tout aimé Va, vis et deviens du même réalisateur. Si je m'en étais rappelée, je ne serais peut-être pas allée voir Le Concert qui rencontre un grand succès public (il paraît que des spectateurs sortent leur mouchoir et/ou applaudissent à la fin). Personnellement, je le déconseille.

Quant à The box de Richard Kelly, cette "boîte" m'a parue bien vide. L'histoire se passe en 1976 en Virginie, pas loin de bureaux de la NASA et du siège du FBI. On peut ajouter la CIA et la NSA. Par un jour d'hiver, Arlington Steward, un homme affreusement défiguré, sonne à la porte de la maison d'un jeune couple, Norma et Arthur Lewis (Cameron Diaz et James Marsden); ce dernier travaille à la NASA. Ils ont un petit garçon. La veille, une boîte creuse avec un gros bouton avait été déposée sur leur seuil. Pour résumer, Arlington leur propose un million contre une vie. Il suffit d'appuyer sur le bouton. Bien entendu, le bouton est poussé, ils ont le million de dollars, il y a bien une mort violente et le cauchemar commence pour le couple. The Box est surtout une histoire où la culpabilité, la suggestion, le conditionnement, l'hypnose et peut-être la vengeance sont les clés essentielles. [Petit indice en passant: pourquoi s'en prendre à des employés de la NASA?]. Il y a des effets spéciaux un peu risibles et qui n'ajoutent rien. Les comédiens ne sont pas en cause mais ils sont prisonniers d'un scénario alambiqué et pas crédible. J'aime bien être manipulée au cinéma mais pas dans ce cas-là. Je pense que j'essaierai de lire la nouvelle de Richard Matheson dont est tiré le film.

9 avril 2010

Films vus et non commentés depuis le 27/01/10 (fin)

Encore un billet sur trois films: le film des studios Disney, avec une animation classique sans être en 3D qui m'a plu mais sans plus. Et deux "petits" films sortis dans une ou deux salles à Paris qui font découvrir un autre cinéma pour notre plaisir même s'ils sont imparfaits.

La princesse et la grenouille de John Musker et Ron Clement, dessin animé des studios Disney, se passe en Louisiane à la Nouvelle Orléans et dans les bayous. L'époque est indéfinie. Pour une fois, Tiana, celle qui deviendra princesse, a la peau noire et rêve d'ouvrir un bar/restaurant jazz. Le prince Naveen, transformé en grenouille par un sorcier vaudou, est très imbu de lui-même et n'inspire pas beaucoup la sympathie. Tout se termine bien grâce à l'aide d'une amie d'enfance de Tiana, une blondinette assez "tête à claques". J'ai beaucoup aimé Louis, un crocodile fan de jazz, qui sait montrer les dents quand il faut.

La plus grande partie d'Ilusiones opticas de Cristian Gimenez présente une galerie marchande située dans une ville Chilienne indéterminée. C'est une "ville dans la ville" dirigée par une société. Cette dernière est en train de préparer des plans de licenciements. Même les cadres sont mis sur la touche. On leur donne l'occasion de se reconvertir. La première scène du film est symbolique: elle se passe entre un homme jeune qui a des problèmes de vue et un vieux monsieur: ils voient le mauvais temps arriver de loin. D'autres personnages nous sont présentées tour à tour, dont une femme kleptomane qui est repérée par un des vigiles (qui tombe amoureux d'elle), une femme aveugle albinos, une enfin qui grâce à sa prime de licenciement peut se refaire faire les seins: vraiment des personnages très décalés. Cela aboutit à un ovni cinématographique qui a beaucoup de charme.

Nord de Rune Denstad Langlo est une comédie norvégienne même si ce n'est hilarant. Le film qui dure 1H10 raconte l'odyssée de Jomar, ancien sauteur à ski, dépressif chronique et gardien d'un téléphérique pas très fréquenté. Il apprend qu'il est père d'un enfant. La mère et l'enfant vivent dans le nord de la Norvège, presque au Pôle nord. La maison jouxtant le téléphérique où logeait Jomar brûle par accident et le voilà qui se met en route avec une moto neige. A partir de là, il fait des rencontres surprenantes et aboutissant à des situations cocasses: par exemple, celle où il rencontre un homme vivant sous une tente avec un pied attaché à une luge; ou comment il apprend à se saoûler sans boire une goutte d'alcool. L'histoire est un peu décousue et d'ailleurs, en y repensant, je ne me rappelle même plus comment cela se termine vraiment. Mais je ne suis pas prête d'oublier Jomar, ce géant blond débonnaire qui ne s'étonne de rien. Le film n'est malheureusement pas resté à l'affiche.

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7 mars 2011

Films vus et non commentés depuis le 11/02/11

Je voudrais évoquer trois films que j'ai vus le week-end dernier. Ils n'ont aucun rapport entre eux, si ce n'est qu'ils sont sortis dans très peu de salles à Paris et qu'ils ne resteront peut-être pas à l'affiche très longtemps (ce qui est bien dommage).

Je commence par le film kirghize (sorti cette semaine), Le Voleur de lumière de Aktan Arym Kubat (qui interprète le rôle principal avec une bouille sympathique). Pendant 1H15, on se retrouve dans un Etat de l'ex-Union soviétique que personne ou presque ne peut situer sur une carte géographique. Dans les montagnes, dans un village oublié par la civilisation, vit M. Lumière, électricien de son métier. Il entretient les lignes électriques tout en trafiquant les compteurs pour les plus démunis qui ne peuvent pas payer les factures. Il est heureux en ménage, entouré de sa femme et de ses trois filles, et il conseille et écoute les autres. Son rêve est de construire des éoliennes dans la vallée battue par les vents. Mais des hommes corrompus, nouveaux maîtres du pays, ne l'entendent pas ainsi. Le fil de l'histoire m'a paru décousu mais le film dégage une certaine chaleur humaine et la dernière image avec l'ampoule qui fonctionne grâce à une éolienne bricolée donne une lueur d'espoir. Voir le billet de Neil.

J'ai suivi le conseil d'Ed concernant Santiago 73, post mortem de Pablo Larrain. J'ai été assez surprise par le début, au point de me demander si je m'étais pas trompée de film. Je ne m'attendais pas du tout à ce que j'allais voir. Mario, homme sans âge défini avec ses cheveux gris mi-long, traîne sa solitude entre chez lui (une petite maison impersonnelle) et la morgue où il travaille comme fonctionnaire (il tape les rapports du médecin légiste). On assiste à trois autopsies dont une femme (qu'on aura vu vivante dans le film) et un homme (le président Allende). C'est difficile d'évoquer ce film à l'atmosphère grise et métallique comme l'image. Les scènes de morgue sont hallucinantes avec des cadavres entassés (tués par balles) ou des agonisants. Il n'y aucun cri, quelques pleurs et des coups de feu. Le réalisateur évoque le coup d'Etat de Pinochet en 1973 et l'assassinat (ou le suicide?) de Salvador Allende, mais rien n'est montré. Tout est figé sauf la scène de larmes (que je n'ai pas comprise) à un moment donné du film. En revanche, la séquence finale est remarquable. Je l'ai comprise comme un drame de la jalousie (une femme a des relations intimes avec un homme: Mario ne peut l'admettre). Car plus tôt dans l'histoire, Mario avait bien fait comprendre à l'assistante du médecin légiste qu'il ne coucherait pas avec elle puisqu'elle avait couché auparavant avec ledit médecin. C'est un film abstrait mais qui mérite d'être vu. On ne voit pas ce genre de film très souvent.

Je terminerai avec Amours salés, plaisirs sucrés, un film espagnol de Joaquin Oristell qui donne la pêche. L'histoire se passe entre 1968 (année de la naissance de Sofia, l'héroïne du film sur un fauteuil de coiffeur) et 2001. Sofia se découvre très tôt une passion pour la cuisine et les garçons. Elle devient une cuisinière d'exception grâce à deux hommes: son mari et son amant (très mignons tous les deux). Ce ménage à trois fait des étincelles. Le film dégage une bonne humeur communicative. Le film a des saveurs salées, poivrées, pimentées, acides et sucrées. La charmante actrice qui illumine le film s'appelle Olivia Molina (elle est la fille d'Angela Molina qui a débuté dans un film de Luis Bunuel, Cet obscur objet du désir, en 1977). Je vous recommande vraiment ce film, tout comme Neil (encore lui - j'ai d'ailleurs vu son billet affiché à un des frontons du cinéma où j'ai assisté à la projection du film).

15 décembre 2011

Films vus et non commentés depuis le 11/11/11

Comme on arrive en fin d'année, je me dépêche pour évoquer en quelques lignes quatre films qui peuvent se voir avant qu'il ne soit trop tard (encore que...).
Pour Jig de Sue Bourne, sorti dans 3 salles le 30 novembre dernier, il n'est plus programmé dans une seule salle à une séance de midi. C'est un documentaire qui suit l'entraînement de quelques danseurs et danseuses de danse irlandaise (comme ceux qui se produisent dans le spectacle "Riverdance") jusqu'à un championnat du monde qui a eu lieu en 2010 à Glasgow et qui a réuni 6000 danseurs amateurs. On ne gagne qu'un trophée. La préparation, le costume et le voyage à Glasgow sont à la charge du danseur. Tous les âges sont représentés. Il faut une très bonne condition physique et un entraînement continu. Cette danse fait surtout travailler les jambes et les pieds, le buste restant droit et les bras le long du corps. Cela n'a rien de sensuel. On danse en solo mais j'avoue qu'il y a des moments spectaculaires. D'année en années les danseurs se retrouvent en compétiton, c'est un monde fermé mais on sent beaucoup de ferveur. Le film est un peu long pour ce qu'il raconte, c'est souvent répétitif, mais quelques scènes valent la peine de le voir.

La femme du Vème de Pawel Pawlikowski est une adaptation d'un roman de Douglas Kennedy que je n'ai pas lu. C'est un film étrange, un peu fantastique, où un Américain, Tom, arrive à Paris après avoir été viré de son travail. Il essaye de voir sa petite fille qui vit avec sa mère. Cette dernière montre une grande hostilité envers Paul. Du jour au lendemain, il se retrouve sans argent et vivant dans un hôtel miteux dans le nord de Paris qui semble bien menaçant. Il devient gardien de nuit d'un lieu souterrain indéfini. Il vit deux liaisons amoureuses, l'une avec une femme habitant le 5ème arrondissement (Kristin Scott Thomas, son rôle est court), et une jeune Polonaise, la petite amie du tenancier de l'hôtel où il vit. Je ne peux pas dire que j'ai compris grand-chose à l'histoire. Je peux dire par contre qu'il se dégage une atmosphère singulière de ce film. C'est bien réalisé, mais je ne sais pas trop quoi en dire de plus à part qu'Ethan Hawke parle délicieusement français avec un accent américain.

Footnote de Joseph Cedar (le réalisateur de Beaufort) est avant tout une description des rapports pas toujours faciles entre un père et son fils, surtout quand ils sont rivaux dans l'obtention d'un prix prestigieux (le prix Israël). Le titre "Footnote" (note de bas de page en français) se rapporte au fait que le père Eliezer est cité en note de bas de page dans un ouvrage érudit sur le Talmud, sa spécialité. C'est son seul titre de gloire car personne ne le connaît. Il faut dire qu'Eliezer est un être mutique, pas sympathique. Son fils, Uriel, est plus chaleureux. Ce film qui a reçu le prix du scénario au dernier festival de Cannes m'a plutôt déçue.

Je terminerai par Time out d'Andrew Niccol qui est un film de science-fiction plutôt plaisant. Cela se passe dans un monde où (pour les pauvres) le temps est compté. A partir de 25 ans, les gens s'arrêtent de vieillir. Un compte à rebours s'imprime sur la peau de l'avant-bras. Les riches deviennent presque immortels alors que les pauvres ne font que courir et travailler pour gagner ce fameux temps qui leur est compté. Les riches et les pauvres ne se mélangent pas, ils vivent chacun dans un ghetto. Will Salas (Justin Timberlake), un jeune homme pauvre, est le grain de sable qui va faire tout détraquer. Ce film n'est pas à la hauteur de Gattaca ou Lord of War du même réalisateur, mais il reste un film divertissant.

30 décembre 2011

Welcome in Vienna (trilogie) - Axel Corti / Le tableau - Jean-François Laguionie

Avant la fin de cette année 2011 (et avant mon palmarès cinéma), je voulais ne pas oublier de parler d'un événement cinématographique sorti le 30 novembre 2011 dans deux salles à Paris. Il s'agit de trois films (en noir et blanc, image format télé) d'Axel Corti (1933-1993) dont les deux premiers volets étaient restés jusqu'à présent inédits en France.

L'oeuvre Welcome in Vienna (Wohin und Zurück) se compose donc de trois films écrits par le scénariste Georg Stefan Troller, qui confirme dans le dossier de presse que cette suite d'histoires est autobiographique à 70 ou 80%. Il est né en 1921 et vit à Paris depuis 1949.

Dieu ne croit plus en nous (1982, inédit en France) commence à Vienne en 1938. Après la "Nuit de cristal" et le meurtre de son père, Ferry Tobler, un adolescent juif, fuit l'Autriche. Echoué à Prague, il continue sa fuite vers la France en compagnie d'un soldat allemand anti-nazi échappé de Dachau et d'une Tchèque chargée d'aider les réfugiés. Sans papiers, ils sont arrêtés et internés par les Français. Arrivant à s'échapper, ils parviennent à Marseille dans l'espoir de s'embarquer pour les Etats-Unis.

Dans Santa Fé (1986, inédit en France), l'action se passe à New-York en 1940. Un bateau, Le Tonka, arrive avec, à son bord, des réfugiés dont Ferry Tobler qui se noie accidentellement en cherchant à sauver une jeune femme mutique qui voulait échapper au contrôle des services d'immigration. On suit surtout le parcours de Freddy Wolff, jeune émigrant juif autrichien qui rêve du Far-West mais qui se retrouve isolé dans sa vie d'immigré même s'il trouve un peu d'entraide au sein de sa communauté. Il trouve même un travail de vendeur dans un "delicatessen". Mais dès l'entrée en guerre des Etats-Unis fin 1941, lui et ses semblables sont assimilés à l'ennemi allemand. Il s'engage dans l'armée américaine pour regagner l'Europe. Pour moi, des trois films, c'est celui que je préfère, peut-être parce que l'histoire se passe à New-York et que le réalisateur prend son temps pour nous rendre les personnages attachants.

Enfin, Welcome in Vienna (1986, et que j'avais vu à l'époque) se déroule en 1944 dans une Europe dévastée et à reconstruire. Freddy Wolff et George Adler, intellectuel de gauche berlinois, découvrent les horreurs nazies et l'antisémitisme qui règne jusque dans leurs rangs. Ils assistent à la reddition d'un colonel nazi qui offre son aide à l'U.S. Army, laquelle l'accepte bien volontiers, tout cela pour combattre le communisme. Dans Vienne, Freddy trouve les restes de son passé familial, la maison de ses parents en ruines. Dans le chaos où est plongée l'Autriche, Freddy est écoeuré en voyant un ancien nazi devenir roi du marché noir. La corruption et l'arrivisme règnent partout mais cela n'empêche pas Freddy de rester dans ce pays qu'il aime. Aussi étrange que cela puisse être, j'ai trouvé cette partie (que j'avais appréciée à l'époque) la moins réussie, un peu trop touffue.

En tout cas, si vous en avez l'occasion, je vous conseille de voir, comme moi, cette trilogie dans l'ordre. Elle a rencontré un beau succès d'estime et c'est mérité.

Sinon, comme dernier film à voir absolument en cette fin d'année, et déjà chaudement conseillé par Aifelle, allez voir Le tableau de Jean-François Laguionie (sorti le 23 novembre 2011). C'est une merveille d'animation qui ravira les grands et peut-être les plus jeunes. Dans ce très beau film (graphiquement et visuellement), vous n'oublierez pas les toupins, les pafinis et les reufs. Vous essaierez de deviner les peintres et les tableaux qui sont évoqués. Cela fait plaisir, des films d'animation intelligents et sensibles.

10 novembre 2015

Films vus et non commentés en septembre et octobre 2015

Notre petite soeur de Hirokazu Kore-Eda se concentre sur quelques semaines de la vie de trois soeurs âgée de 19 à 29 ans. Elles habitent ensemble dans une grande maison au Japon. Cela fait longtemps que leur mère, qui vit à Sapporo (une petite ville au bord de la mer), les a laissées se débrouiller seules. Comme elles travaillent toutes les trois, elles sont financièrement autonomes. Quand le film commence, les trois soeurs assistent aux funérailles de leur père, qui avait quitté sa femme et ses filles quinze ans auparavant et ne les avait plus jamais revues depuis. C'est lors de cette cérémonie que les trois soeurs font la connaissance de leur jeune demi-soeur de 15 ans, Suzu. Elles l'invitent à vivre désormais avec elles. J'avoue m'être un peu ennuyée pendant la projection de ce film qui dure 2H06. Il ne se passe pas grand-chose même s'il n'est pas contemplatif. Il n'y a pas de fulgurance, sauf à un moment où les quatre soeurs poussent un cri à l'unisson. L'histoire se déroule calmement, même quand la maman des trois soeurs fait une apparition. Peut-être ai-je été aussi perturbée par ma voisine de siège qui s'est endormie au bout de dix minutes de projection... Je m'attendais à autre chose du réalisateur de Nobody knows. Lire le billet de Yuko et celui très complet d'Alain.

Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore raconte une histoire surprenante, à la limite du fantastique. De nos jours, en Afghanistan, dans un poste de contrôle, un chien, puis trois soldats français disparaissent. Ils se sont comme évaporés. Le reste du groupe a des réactions de peur ou d'interrogation sur ce qu'ils sont devenus. Du côté des Afghans, certains d'entre eux, habitant le village voisin, ont aussi disparu sans laisser de trace. Une sorte d'union se fait entre les deux camps pour savoir ce qu'il s'est passé. J'avoue que mon esprit cartésien a été frustré par la fin. Je n'ai pas entièrement adhéré à cette histoire. Lire le billet très enthousiaste de Chris.

Régression d'Alejandro Amenabar se passe dans le Minnesota aux Etats-Unis en 1990. L'histoire est basée sur des faits réels. Une vague de satanisme sévit dans la région. Angela Gray (Emma Watson) accuse son père, John, d'avoir abusé d'elle lors de messes noires. John, alcoolique, avoue les faits mais ne se souvient de rien. L'inspecteur Bruce Kenner (Ethan Hawke), aidé d'un psychologue, mène une enquête difficile, qui lui donne des hallucinations au sens propre du terme. Si vous avez aimé Les autres du même réalisateur, n'allez pas voir ce film, qui manque souvent de subtilité dans les effets spéciaux et dont l'intrigue est emberlificotée. On se dit à la fin "tout ça pour ça", c'est-à-dire pas grand-chose. Lire le billet de Tinakiller.

Le labyrinthe: la terre brûlée de Wes Ball est la suite du Labyrinthe que j'avais aimé. Dans Le Labyrinthe: La Terre brûlée, Thomas et quelques autres s'échappent d'un lieu sinistre où sont menées des expériences médicales. Ce lieu appartient à la puissante organisation appelé Wicked. Wicked est dirigée par une scientifique Ava Paige, une femme froide, pas sympathique, qui n'a aucun état d'âme. Thomas et les autres se retrouvent dans un paysage désolé, desséché par le soleil. Ils vont devoir faire face à des êtres humains qui ont muté à cause d'un virus très contagieux. Des hommes de main de Wicked poursuivent les jeunes fugitifs. Le film n'est qu'une longue course poursuite assez haletante mais un peu monotone à la fin. J'attends néanmoins la suite (Le remède mortel dont la sortie est prévue en 2017). En effet, ce second volet se termine sur un suspense insoutenable, si je puis dire. Lire le billet de Rock07 (Roland).

Prémonitions d'Alfonson Poyart est un film produit et interprété par Anthony Hopkins. Son rôle y est celui d'un médium qui est engagé par le FBI pour trouver un "serial killer". Sans dévoiler le noeud de l'intrigue, je dirai que le point commun des victimes du tueur était qu'elles étaient tous des morts en sursis. Je suis allée voir ce film car j'avais vu que Colin Farrell (un acteur que j'apprécie) était au générique. J'ai été déçue de constater qu'il apparaît tard et très peu à l'écran. Un film regardable mais pas indispensable. Lire le billet de 100drine.

4 août 2017

Cinq films vus et non commentés depuis le 15 juillet 2017

Tom of Finland de Dome Karukoski évoque la vie du finlandais Touko Laaksonen (1920-1991), un homosexuel qui a été en butte à l'intolérance du fait de son orientation sexuelle comme d'autres en Finlande. On apprend que des homosexuels se mariaient pour éviter d'être pourchassés. Après la deuxième guerre mondiale où il a combattu contre les Russes, Touko est devenu dessinateur dans l'industrie publicitaire. Par la suite, il est devenu célèbre pour ses dessins de motards et bûcherons très "gays". Tom a inspiré entre autre Jean-Paul Gautier. Concernant Tom of Finland, j'y suis allée car le sujet m'intéressait, mais j'ai été déçue car le film, lui, n'est pas du tout intéressant. Il est trop long (1H56) pour ce qu'il raconte. Les scènes se ressemblent. Il ne se passe pas grand-chose. L'image n'est pas belle. Tout est terne et le tout manque cruellement d'émotion. Dommage.

Ma cousine Rachel de Roger Michell fut aussi une déception et pourtant j'aime les films à costumes se passant dans des demeures anglaise du début du XIXème siècle. Et j'apprécie beaucoup Rachel Weisz. Mais là, je me suis ennuyée devant cette histoire d'un jeune homme qui déteste sans la connaître et puis qui tombe amoureux de Rachel, la veuve de son oncle. Il ne sait pas quoi faire pour lui faire plaisir. Rachel reste un personnage mystérieux dont on ne connaitra pas les desseins. Est-elle une empoisonneuse ou non? La fin arrive comme un cheveu sur la soupe et on s'en moque un peu.

Un vent de liberté de Behnam Behzadi se passe de nos jours à Téhéran, ville très polluée. Niloufar, 35 ans et pas mariée, vit avec sa mère. Douée en affaires, elle dirige l'entreprise familiale de retouche de vêtements. Sa maman âgée fait un malaise dû à la pollution et le médecin veut qu'elle quitte Téhéran. Niloufar n'étant pas chargée de famille, son frère et sa soeur trouvent logique qu'elle (Niloufar) parte ailleurs dans le nord avec la maman. La pauvre Niloufar se révolte contre les deux autres, mais le frère et la soeur l'expulsent littéralement de l'entreprise. Seule sa nièce avec qui elle s'entend bien la soutient. Je ne vous dirai pas comment cela se termine, mais j'avoue qu'en tant que femme pas mariée et sans enfant, je préfère vivre en France qu'en Iran, où l'émancipation des femmes n'apparaît pas encore tout à fait à l'ordre du jour. Un film qui m'a laissée un goût amer. Lire le billet de larroseurarrose.

The Circle de James Ponsoldt est adapté d'un roman de David Eggers (scénariste du film). J'y suis allée car j'apprécie Tom Hanks et Emma Watson. L'histoire se passe dans un futur proche où tout passe par internet. Mae vient d'être recrutée dans une société appelée The Circle (le Cercle), la plus importante société en matière technologique. Peu de temps après, Mae accepte d'être filmée 24/24 (sauf aux toilettes). Cela impacte sa vie sociale et familiale. Il n'y a rien à comprendre, si ce n'est me répéter que les réseaux sociaux ne sont vraiment pas fait pour moi. C'est 1984 de George Orwell en pire. Emma Watson et Tom Hanks sont bien mais ce n'est pas suffisant. Je lirai plus volontiers le roman un de ces jours. Lire le billet de Tinalakiller.

It comes at night de Trey Edward Shults est un film d'horreur pas comme les autres. Il se passe dans un futur proche (?). Une famille, un père, une mère et leurs fils métis, vivent reclus dans une maison au fond d'une forêt. Il semble qu'une épidémie mystérieuse ait décimée les humains. L'arrivée par hasard d'une autre famille (un couple et son petit garçon) va semer le chaos. On ne voit pas grand-chose mais on sent une menace insidieuse. C'est un film sur la peur, surtout la peur des "autres". Bien entendu, tout cela se termine mal mais je ne vous dirai pas comment. Pas mal.

21 janvier 2018

Kedi, des chats et des hommes - Ceyda Torun / L'échange des princesses - Marc Dugain

Ca y est, la qualité des sorties cinématographiques s'améliore même si ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre.

Je commence avec un documentaire turc, Kedi, des chats et des hommes, qui s'attache aux pattes de quelques chats stambouliotes. En effet, Istanbul est la ville des chats que l'on voit partout dans les rues. Ils n'ont pas de maîtres attitrés mais ils sont nourris par la population. La caméra est souvent au ras du bitume. Et les chats ne semblent pas sauvages. Parmi les sept ou huit héros du film, il y a en particulier Psikopat, une chatte, véritable terreur qui fait peur aux chats alentours, même aux matous. Gare à ceux qui s'approchent trop près d'elle. Un homme explique que les chats l'ont sauvé d'une grave dépression. Le film est sympathique, sans plus. A priori, ces colonies de chats sont menacés par les contructions modernes bâties sur des parcs où se réfugiaient ces félins. Ils ont de moins en moins d'espace vital dans la ville dont on voit de belles vues panoramiques. Lire le billet de Henri Golant.

Je continue avec L'échange des princesses réalisé par Marc Dugain d'après l'ouvrage de Chantal Thomas. Le film commence en 1719, le jeune roi Louis XV a 9 ans. Avec le jeu d'alliances pour sceller la paix en Europe et par décision de Philippe d'Orléans, le Régent de France, le futur roi est fiancé en 1721 à Marie-Anne Victoire de Bourbon âgée de 3 ans (!!). Elle est la fille de Philippe V, roi d'Espagne qui est lui-même le petit-fils de Louis XIV. Dans le même temps, il est décidé que Mademoiselle de Montpensier, une des filles du Régent, devienne l'épouse du futur Louis 1er d'Espagne, lui-même fils de Philippe V (vous me suivez?). J'ai trouvé les jeunes acteurs absolument sensationnels (mention spéciale à la jeune Juliane Lepoureau qui interprète Marie-Anne Victoire). Ils sont très à l'aise dans leurs rôles d'enfants à qui l'on demande de devenir des adultes trop tôt. Il faut noter que Marie-Anne Victoire que l'on considérait comme inapte à procréer est restée 4 ans en tant que fiancée du Roi. Il semble qu'elle ait à peine grandi pendant qu'elle a vécu à Versailles. Renvoyée en Espagne, elle est devenue par la suite reine puis régente du Portugal et elle a eu quatre filles (comme quoi). Pour revenir sur le film, on peut noter le soin pour les décors et les costumes et la prestation de Catherine Mouchet en gouvernante du jeune roi. Lire le billet de Pascale.

15 août 2018

Détective Dee: la légende des rois célestes - Tsui Hark / Maltese - Gianluca Maria Tavarelli (mini-série)

Une fois n'est pas coutume, je vais évoquer une mini-série que j'ai vu trois dimanches de suite sur France 3, fin juillet - début août 2018, Maltese (qui n'a rien à voir avec Corto). Cela se passe en 1976, au tout début à Rome, puis en Sicile à Trapani. Pour la France, les 4 épisodes originaux ont été coupés chacun en deux pour faire 8 épisodes. J'ai trouvé la série réussie, on s'attache vite aux personnages et en particulier au commissaire Dario Maltese (Kim Stuart Rossi avec sa silhouette longiligne et ses yeux bleus), qui décide de se faire muter en Sicile pour savoir qui a assassiné son ami d'enfance Gianni Peralta (lui aussi commissaire). Deux tueurs à moto ont tiré sur Peralta et sur sa fiancée enceinte. Maltese, qui n'était pas revenu en Sicile depuis presque 25 ans, apprend que Peralta menait une enquête impliquant certains notables de la ville et la mafia locale. Maltese en profite pour remonter dans le passé, à l'époque où son père, lui-même commissaire, a été retrouvé pendu chez lui (suicide ou assassinat?). Il essaye enfin d'avoir des réponses. Au cours de sa double enquête, les cadavres vont s'accumuler, les tueurs n'ont aucune pitié. Les enjeux financiers sont trop importants. Si elle repasse un jour, vous verrez les épisodes qui durent en tout presque 7 heures sans le moindre ennui. On remarque le soin apporté aux costumes et aux décors (en particulier les voitures, très années 60-70). Je crois que tous les épisodes sont disponibles  en "replay" sur une "box". Je vous les conseille.

Si la télé ne vous tente pas, allez voir Détective Dee: la légende des rois célestes de Tsui Hark, c'est le troisième film de la série (j'espère qu'il y en aura d'autres). Nous retrouvons le juge Dee (un personnage ayant existé), qui au VIIème siècle en Chine (nous sommes sous la dynastie Tang), fait face une conjuration menaçant l’Empire et menée par des magiciens. Un dragon de feu est lâché et une épée magique (comme Excalibur) est l’objet de convoitises. Alors que sa loyauté est l’objet de soupçons de la part de l’impératrice Wu, Dee devra affronter une armée d’assassins masqués ainsi que diverses créatures fantastiques. Concernant la chronologie, l'histoire se passe après celle du Dragon des mers et avant celle de La flamme fantôme. Mais vous pouvez les voir dans n'importe quel ordre. Dans cet opus, on assiste à des moments époustouflants plein de féérie avec un gorille blanc, un jeune bonze, un gros bouddha en colère, une créature aux mille yeux. J'ai appris que le réalisateur Tsui Hark était passionné par la personnalité de l'impératrice Wu (624-705), la seule impératrice régnante de toute l'histoire de Chine (entre 690 et 705). Un film à voir sur grand écran et peut-être en 3D. Personnellement, je préfère le 2D. Et j'attends la suite.

22 octobre 2020

Films vus et non commentés depuis début octobre 2020 qui sont encore visibles en salle

Josep du réalisateur et dessinateur Aurel est un film d'animation qui nous raconte une période peu connue et peu glorieuse de la France. En 1939, les Républicains Espagnols sont arrivés par milliers en France pour fuir l'Espagne de Franco. Ils n'ont pas vraiment été bien accueillis par la France. Beaucoup se sont retrouvés dans des camps de concentration comme celui de Rivesaltes. Plusieurs années plus tard, un gendarme qui vit ses derniers jours raconte à son petit-fils sa rencontre avec Josep, un dessinateur et homme politique catalan, dans un camp dont il était un gardien. La vie de Josep Bartoli est évoquée jusqu'à son exil aux Etats-Unis après le deuxième conflit mondial. Dès les premières images, j'avoue que j'ai eu un problème. L'histoire n'est pas en cause mais j'ai été perturbée par cette animation hachée où les personnages apparaissent et disparaissent de l'image pour donner une impression de mouvement. C'est une manière de faire trop abstraite à mon goût. Comme film d'animation français, j'ai nettement préféré Les hirondelles de Kaboul. Lire les billets de Géraldine, Henri Golant,

The Good Criminal de Mark Williams avec Liam Neeson permet de passer un bon moment devant un écran. Le scénario n'a rien d'original et il est sans surprise, mais il tient la route. Tom (Liam Neeson) ne s'est jamais fait prendre alors qu'il a forcé 12 coffres-forts avec au total un butin de 9 millions de dollars sans une goutte de sang. Il a commis ces délits sur plusieurs années. Quand il rencontre Amy Wilkins qui s'occupe de louer des pièces pour garde-meubles, il en tombe amoureux, et décide un an plus tard de se livrer à la police. Il n'a pas dépensé un cent et il compte rendre tout cet argent. Bien entendu, il va se trouver face à des agents du FBI intègres et à un duo de flics dont l'un est un "pourri". Il y un peu de suspense. L'histoire se passe à Boston que malheureusement, on n'a pas l'occasion d'admirer. Par ces temps de covid, cela se laisse voir.

A Dark, Dark Man de Adilkhan Yershanov est un film Kazakh d'une lenteur pesante. J'ai un peu somnolé au début. Les étendues désertiques à perdre de vue du paysage n'aident pas à se réveiller même si les montagnes au loin sont belles. Il faut reconnaitre qu'il y a un très beau travail sur la photo. Pour en venir à l'histoire, un jeune flic est chargé d'éliminer un homme un peu simplet qui a été désigné comme coupable, par d'autres flics, d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Sur ces entrefaites, une jeune journaliste avec L'esprit des Lois de Montesquieu dans son sac à main vient pour écrire un article sur ce qui se passe et les exactions commises par les forces de l'ordre. Il faut noter que le film dure plus de deux heure et qu'il y a au moins cinq spectateurs qui sont partis avant la fin, alors que d'autres ont beaucoup aimé. Je suis entre les deux. Lire le billet de Pascale.

16 janvier 2022

Vigil - James Srong & Isabel Sieb, créé par Tom Edge

A défaut d'aller au cinéma, je regarde un peu la télévision, surtout Arte, et je suis tombée sur Vigil, une mini série britannique en 6 épisodes de 53 ou 54 minutes chacun. J'ai été captivée dès les premières images. Cela se passe de nos jours dans le HSM Vigil, un sous-marin nucléaire lance-missiles britannique au large de l'Ecosse. Craig Burke, expert en cartographie sonar, est retrouvé mort dans sa couchette, victime semble-t-il, d'une overdose de drogue. Peu de temps auparavant, il avait alerté sa hiérarchie sur le fait qu'un chalutier avait été tiré vers les fonds marins à cause d'un de ses filets qui s'était accroché à quelque chose. La commandante Amy Silva de la police écossaise est envoyée dans le sous-marin pour enquêter sur la mort de Burke, qui paraît suspecte. Amy est une femme assez perturbée sous anti-dépresseurs (grâce à des flash-back on apprend petit à petit des choses sur sa vie), mais c'est une très bonne enquêtrice. Avant d'arriver dans le sous-marin, elle a demandé à son ex-compagne, Kirsten Longacre, inspectrice de police elle aussi, de faire des investigations sur un camp de militants anti-nucléaires situé pas loin de la base navale. Tant dans le sous-marin qu'à l'air libre, les deux femmes vont se heurter à l'hostilité, même si elles trouvent de l'aide de part et d'autre. Dans le sous-marin, Amy est épaulé par le "pontus" Glover qui est un service RH à lui tout seul (chez les sous-mariniers, le terme Pontus désigne le "patron du pont"). Cette affaire s'inspire quelque peu de faits réels. Cela montre que l'armée, la police et le MI5 ne font pas toujours bon ménage. L'alternance entre les séquences dans le sous-marin et celles qui se passent en surface font que le rythme est soutenu sans temps mort. Il y a une séquence, quand on voit Amy enfermée dans un tube de torpille, où j'ai ressenti de la claustrophobie. A noter que les acteurs sont tous excellents. Une série à voir. 

23 décembre 2008

Films vus et non commentés depuis le 09/11/2008

Avec ma lassitude de fin d'année, je m'aperçois que pour certains films vus récemment, en fait, je n'ai aucune envie d'en dire beaucoup. Mais je me force, pour ce blog, toujours dans la continuité de mon billet du 09/11/2008...

Le prix de la loyauté de Gavin McLeod, film hyper violent où un "méchant" flic (Colin Farrell) affronte un"gentil" flic (Edward Norton) qui reprend du service. La loyauté est mise en question par le fait qu'ils sont beaux-frères et que le "patriarche" (Jon Voigt) voudrait que l'affaire dans laquelle Colin Farrell est impliqué ne s'ébruite pas. Je le conseille seulement pour Edward Norton, une fois de plus excellent, qui donne de l'humanité à l'ensemble. Sinon, on peut attendre le DVD (éventuellement).

Burn after reading des frères Coen n'est pas leur meilleur film, c'est vite vu, vite oublié (sauf la séquence du fauteuil à bascule au godemiché qui n'est pas du meilleur goût). Dommage que Brad Pitt qui joue un crétin se fasse tuer si vite, il est très bien. Les autres comédiens s'amusent bien (plus que moi). Je ne suis pas sûre (une fois de plus) d'avoir tout compris car comme le film ne m'a malheureusement pas passionnée, de temps en temps, j'ai eu l'esprit ailleurs.

Les grandes personnes d'une jeune réalisatrice que je ne connais pas (Anne Novion) oscille entre comédie (au début) et "presque" tragédie (vers la fin). Jean-Pierre Darroussin (Albert dans le film) est touchant en "père poule". Tous les ans, il fait visiter un pays d'Europe à sa fille qu'il élève seul (la maman est partie depuis longtemps). Cette année-là, il a choisi la Suède, ou plus exactement le bord de mer du côté de Göteborg. En effet, il est à la recherche d'un trésor viking. Sa fille, Jeanne (Anaïs Demoustiers), qui a 16 ou 17 ans, est une jeune fille sage qui a parfois un problème de compréhension quand on lui parle. La jeune Anaïs Demoutiers m'a fait penser à Salomé Stévenin. Elle a la même graine de talent. Le coin de Suède où cela se passe donne envie d'y aller. C'est un film léger (dans le fond et la forme) mais dont la fin, en suspens, m'a laissé un sentiment d'inachevé.

4 nuits avec Anna de Jerzy Skolimowski. Ce film n'est pas facile à résumer (aucune explication n'y est donnée): en Pologne, un incinérateur de cadavres assiste au viol d'une fille... (et ce n'est que le début!). Je l'ai vu dans une salle où des femmes à ma gauche et à ma droite n'ont pas arrêté de ricaner. Cela m'a beaucoup gênée. Moi-même, j'ai été perturbée par l'a-chronologie du film qui ne laisse pas indifférent, mais je m'attendais à autre chose du réalisateur de Travail au noir et du Bateau-phare, deux chefs-d'oeuvre à découvrir ou à redécouvrir (j'espère qu'il y aura une sortie en DVD). Ce film est gris, on se croirait dans une ambiance "années '50" alors qu'il est censé se passer au XXIe siècle. J'ai trouvé ce film déstabilisant.

31 janvier 2009

Films vus et non commentés depuis le 23/12/2008

Suite de ma chronique précédente sur les films dont je n'ai pas pris la peine de faire un billet entier. Pour ces cinq-là, il faut bien que j'en parle puisqu'il y a en au moins trois cités dans mon billet "mes meilleurs films 2008" (mais ça commence déjà à s'éloigner...).

Mesrine - L'ennemi public n°1 de Jean-François Richet. Cette deuxième partie m'a paru un peu moins convaincante que la première. Les seconds rôles y sont peut-être pour quelque chose, en particulier Gérard Lanvin en Charlie Bauer, qui parle avec un accent un peu ridicule. Cette deuxième partie se concentre sur les 7 dernières années de vie de Mesrine: ses évasions, ses cavales, sa rencontre avec François Besse, et sa fin qui ressemble à une exécution en règle. Le rythme est toujours haletant et Vincent Cassel a trouvé le rôle de sa vie (pour l'instant).

Luther
d'Eric Till. Le film réalisé en 2003 a trouvé un distributeur pour une sortie en France fin 2008. C'est une hagiographie de Luther (1483-1546). Les Luthériens ont financé le film. Joseph Fiennes interprète Luther. Physiquement un peu gringalet (il ne ressemble pas au portrait que Cranach l'Ancien a fait du fondateur du protestantisme), il manque de charisme. Le film se déroulant sur plus de 20 ans, aucun des personnages à l'écran ne semble pourtant avoir pris une ride. A noter quand même une des dernières apparitions de Peter Ustinov (très bien en prince protecteur de Luther). Luther aurait mérité mieux. De plus, cette période est passionnante et peu connue.

Et après
(Afterwards) de Gilles Bourdos. Le film est adapté d'un roman de Guillaume Musso que je ne connais que de nom. Le film ne m'a pas convaincue de lire le roman. Romain Duris (pas à l'aise) joue Nathan adulte. Dans le prologue du film, on voit Nathan âgé d'une dizaine d'année percuté par une voiture. On le croit mort, il revient à la vie. Devenu adulte, un mystérieux docteur (John Malkovich) lui fait comprendre qu'il est devenu un ange sans le savoir. Il a le don de voir qui va mourir dans les minutes, heures ou jours qui viennent, car les futurs trépassés sont entourés d'un halo de lumière quelques instants. J'ai trouvé le film sans intérêt et pas bien interprété.

L'empreinte de l'ange de Safy Nebbou, avec Catherine Frot et Sandrine Bonnaire, est un film à voir pour la confrontation entre deux femmes. L'une, Elsa (Catherine Frot), qui a perdu sa fille encore bébé (quelques jours) dans l'incendie de la maternité, plusieurs années auparavant, croit la reconnaître en voyant
lors d'un anniversaire une fillette (âgée de presque 10 ans) dont la mère, Claire, jouée par Sandrine Bonnaire, mène une vie apparemment sans histoire. Jusqu'au bout, on se demande si Elsa n'est pas folle. Catherine Frot fait presque peur dans sa détermination. Les faits s'inspirent d'une histoire vraie; il faut accepter la conclusion. Le film aurait pu s'appeler "l'instinct maternel".

The Spirit de Franck Miller est le premier film que j'ai vu en 2009, en ne sachant pas du tout ce que j'allais voir. J'avais bien aimé Sin City, surtout le premier segment (avec Mickey Rourke), et il y a en avait 3 pour un seul film, alors que pour The Spirit, il s'agit d'une seule et unique histoire qui est longue à s'installer. Et The Spirit n'est ni Batman, ni Superman. C'est peut-être un des éléments qui expliquent pourquoi au moins 25 personnes, dans la salle où j'étais, sont parties subrepticement avant la fin. Depuis Trouble every day de Claire Denis, c'est la première fois que je vois autant de gens partir de cette manière. Personnellement, voir un film comme celui-là ne m'apporte rien et j'ai eu l'impression que j'aurais pu faire des choses plus passionnantes (écrire des billets pour mon blog par exemple).

5 janvier 2010

Coffret DVD - Allan Dwan

Deux rouquines dans la bagarre, titre français parfaitement crétin pour Slightly Scarlet d’Allan Dwan, est un des films qui fait partie du magnifique coffret publié aux éditions Carlotta, où sont rassemblés, en plus de ce titre, six autres films, cités plus bas (tous tournés entre 1954 et 1956), de ce réalisateur qui a donné ses lettres de noblesse au genre "série B". Malheureusement, de nos jours, Allan Dwan (1895-1991) est un peu oublié. Ayant commencé sa carrière pendant la période du muet, il est l'auteur de plus de 400 films (la plupart disparus et c'est bien dommage semble-t-il). Il a fait tourner des acteurs connus ou non comme Stuart Whitman, John Payne (ne pas confondre avec John Wayne), Harry Carey Jr et même un certain Ronald Reagan. C'est un réalisateur qui a abordé beaucoup de genres, dont le western: Quatre étranges cavaliers (Silver Lode), La Reine de la prairie (avec Barbara Stanwick), Le mariage est pour demain (Tennessee's partner) et Tornade (Passion), avec Cornel Wilde, Yvonne de Carlo et Raymond Burr; l'"exotique kitsch" (selon moi): Les Rubis du prince birman (Escape to Burma), avec encore Barbara Stanwick et Robert Ryan, et la Perle du Pacifique sud (Pearl of South Pacific), avec Virginie Mayo; le "film noir": Deux rouquines dans la bagarre (Slightly Scarlet) adapté d'un roman de James M. Cain. J'ai particulièrement aimé ce dernier film avec deux actrices rousses: Rhonda Fleming et Arlene Dahl. L'une, Arlene Dahl, joue Dorothy, une kleptomane sortie de prison, l'autre, Rhonda Fleming, est June, sa soeur protectrice, secrétaire et maîtresse d'un candidat à la mairie. Ce dernier veut se débarrasser de la pègre de la ville. C'est compter sans un dénommé Ben Grace (un petit truand), interprété par John Payne, qui va se servir des deux soeurs pour son propre compte. Les 7 films sont éclairés magnifiquement (en superscope et technicolor) par John Alton, chef opérateur attitré d'Allan Dwan, et les films sont tous produits par Benedict Bogeaus (un monsieur dont j'ignorais l'existence jusqu'à maintenant). Ce coffret vaut vraiment le coup, d'autant plus qu'en complément de chaque film, on a droit à des bouts d'un entretien sonore (plus d'une heure en tout) qui s'est déroulé en novembre 1968 entre Allan Dwan et Peter Bogdanovch. Allan Dwan évoque des anecdotes sur le tournage de ces films (il avoue parfois qu'ils ne sont pas très bons). Et il y aussi deux courts-métrages du réalisateur tournés en noir et blanc pour la télévision. Ce coffret n'offre que du bonheur et m'a permis de compléter ma culture cinématographique. Vincent a chroniqué les 7 films du coffret ici, ici, ici, ici, ici, ici et enfin ici, sans oublier un billet sur Allan Dwan lui-même.

21 mars 2010

Films vus et non commentés depuis le 27/01/10 (suite 1ère partie)

J'ai donc repris ma rédaction de billets après quelques jours qui ont passé trop vite à mon goût. Pendant cette période "sans blog", je n'ai malgré tout pas eu le temps de faire tout ce que je voulais, mais je ne pouvais pas laisser tomber mes lecteurs trop longtemps.

Je poursuis mes billets avec plusieurs films chroniqués car j'ai beaucoup de retard. D'autres suivront.

Sherlock Holmes de Guy Ritchie est un film distrayant où le méchant n'est pas Moriarty (quoique) mais un certain Lord  Blackwell, qui se sert de stratagèmes, de poisons et de tours de passe-passe pour essayer de s'emparer du pouvoir en Angleterre et instaurer une dictature. Heureusement que Sherlock Holmes et son fidèle Watson veillent, jeunes et fringants. Holmes (Robert Downey Jr) n'est pas encore trop "acccro" aux drogues, en revanche, il sait bien se battre à mains nues (il gagne des paris de cette façon). Watson, lui, est médecin-expert auprès des tribunaux. Parmi les méchants, il faut noter un géant parlant un français improbable et avec une force colossale. J'ai trouvé les effets spéciaux réussis et, pour une fois, j'ai tout compris. Mais il est vrai qu'on on nous explique plusieurs fois ce qu'il faut comprendre. Film distrayant.

Le père de mes enfants de Mia Hansen-Løve. J'ai enfin pu voir (avant qu'il ne soit trop tard) ce film dont j'avais entendu et lu du bien. La réalisatrice s'est inspirée de la vie du producteur Humbert Balsan, lequel s'est suicidé en 2005. Il y a deux grandes parties dans le film: avant et après la mort de Grégoire Canvel (Louis-Do de Lencquesaing, remarquable), producteur indépendant de films un peu d'avant-garde et beaucoup "Art et essai". Mais sa société de production "Moon Films" rencontre de grosses difficultés financières. Malgré une vie de famille équilibrée entre sa femme et ses trois filles, Grégoire se suicide sans que l'on nous donne une raison précise. Sa femme (Chiara Caselli) reprend le flambeau, et Clémence, sa fille ainée, va essayer de comprendre le pourquoi cette disparition. Ce film est une sorte d'hommage à ces personnages passionnés de cinéma qui y vouent leur vie et plus encore. C''est un film sur le milieu du cinéma avec ses doutes et ses problèmes. Le métier de producteur est dur et sans pitié. Mais ce n'est pas un film triste car, à la fin, Clémence s'émancipe en se tournant vers le cinéma. Film intéressant d'une jeune réalisatrice à suivre.

Je m'attendais à autre chose du film An education de la réalisatrice danoise Lone Scherfig, surtout en sachant que le scénario est de Nick Hornby. C'est un film sage dans lequel Carey Mulligan qui joue Jenny est une jolie révélation avec ses airs d'ingénue. Le titre pourrait se traduire en français par "Une éducation sentimentale". Tout est un peu languissant à mon goût, on est à la limite de l'ennui. Ce n'est pas très drôle. Il manque l'humour britannique. Pour résumer, Jenny, élève modèle en dernière année de lycée avant de tenter d'entrer à Oxford, tombe amoureuse d'un homme un peu escroc qui lui fait miroiter une vie romantique. C'est un vrai gentleman plein d'attentions pour elle. Ce faisant, il lui fait découvrir un début de vie aisée et insouciante. Bien entendu, il n'est pas ce qu'il dit être. Cela se termine dans le conformisme sans éclat: Jenny reprend ses études et puis voilà. De Lone Scherfig, je vous conseille plutôt Italian for Beginners: un film vraiment sympa tourné dans la lignée du "Dogme".

Soul Kitchen de Fatih Akin, troisième film que je vois de ce réalisateur germano-turc, est a priori une comédie. Je l'ai vu en avant-première en présence du réalisateur et des distributeurs français, qui nous ont surtout dit que le film avait fait 1 million d'entrées en Allemagne. Je pense ne pas avoir le même goût que les Allemands.... Fatih Akin s'essaye donc à faire sourire: il a encore des progrès à faire. C'est surtout le scénario que j'ai trouvé faiblard. Les acteurs s'amusent plus que nous, certains ne font que des apparitions comme Birol Unel (Head on). Cela se passe à Hambourg de nos jours. Zinos, un Allemand d'origine grecque, est le propriétaire d'une sorte de grand hangar qui fait restaurant. Les clients sont rares et la nourriture peu variée, mais des habitués se plaisent en ce lieu. Zinos est amoureux d'une jeune femme qui part en Chine. Il engage un nouveau chef de cuisine caractériel qui fait fuir les clients et Zinos se retrouve avec des problèmes de dos. Quel est le rapport, me direz-vous? Et bien pas beaucoup. On trouve quelques bonnes idées dont celle de l'Allemand blond, le "méchant" qui fait tout pour récupérer le hangar: c'est le terrain qui l'intéresse à des fins de spéculations immobilières. Selon le dossier de presse, l'histoire est inspirée de la vie de l'acteur principal Adam Dousdoukos qui a participé au scénario. Toujours est-il que je trouve Fatih Akin plus inspiré dans des films graves comme Head-on (cf. mon billet du 15/01/07).

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29 mars 2010

Films vus et non commentés depuis le 27/01/10 (suite 2ème partie)

Comme je l'avais annoncé précédemment, voici un billet sur 4 films d'un coup. Il fut un temps où j'aurais publié un billet pour chacun, mais mon retard de rédaction s'accumule par rapport à mon rythme de vision (44 films depuis le 1er janvier!)...

Le film Lovely bones de Peter Jackson aurait pu être bien s'il n'y avait pas eu les séquences de l'entre-deux mondes, dont un endroit semblant être le purgatoire tendance "new age", qui frôlent le ridicule et alourdissent l'ensemble. En revanche, les séquences où le "serial killer" apparaît à l'écran (on devine assez vite que le voisin avec ses lunettes et ses moustaches est un être peu recommandable) font froid dans le dos. Je sais gré au réalisateur de nous avoir épargné la scène du meurtre proprement dit de Susie Salmon très bien jouée par une jeune actrice plein de fraîcheur. C'est elle, la narratrice du film, jusque par-delà la mort. Dès le début de l'histoire, Susie annonce de but en blanc qu'elle a été assassinée à l'âge de 13 ans. Son corps reste introuvable (il faut attendre la fin pour savoir où il est et pour que l'âme de Susie soit en paix). Après cela, que dire du film si ce n'est qu'il faut peut-être lire le roman (que j'espère meilleur)?

I love you Phillip Morris de Glenn Ficarra et John Requa est inspirée d'une histoire vraie. Le film vaut surtout pour la prestation de Jim Carrey qui porte l'histoire. Il joue le rôle d'un agent de police Steven Russell, marié et père de famille au Texas, qui se découvre homosexuel. Enfant abandonné à la naissance, il arrive à retrouver sa mère biologique qui le renie. Amoureux d'un autre homme, il laisse tomber sa famille et mène grande vie avec son amant. Ses extravagances financières l'amènent en prison où il tombe amoureux d'un certain Phillip Morris (Ewan McGregor un peu fade), et ce n'est que le premier tiers de ce film au scénario bien construit et sans temps mort. A la longue, c'est un peu fatiguant. Jim Carrey est présent de la première à la dernière image. Il est tellement bien qu'il en devient effrayant. Film iconoclaste: on sent que ce ne sont pas les Américains qui l'ont produit (le producteur exécutif est Luc Besson). C'est trop politiquement incorrect. A vous de voir.

La régate de Bernard Bellefroid (c'est son premier film de fiction) raconte l'histoire d'une relation violente d'amour-haine entre un père et son fils. Thierry (Thierry Hancisse), le père, aime son fils Alexandre mais cela ne l'empêche pas de le battre et même de le blesser gravement d'un coup de couteau à la cuisse. Il se venge de sa vie ratée. Les scènes de disputes sont à la limite de l'insoutenable. Bon rameur [pagayeur], Alexandre arrive malgré tout à s'entraîner pour participer à une régate de kayak. Son entraîneur (Sergi Lopez, très bien) ainsi que tous les camarades d'Alexandre ne comprennent pas les absences et l'attitude d'Alexandre qui fait comme si de rien n'était. Il ne dénonce pas son père car il l'aime. C'est un film dur mais prenant qui vaut pour l'interprétation des acteurs dont le jeune Joffrey Verbruggen.

Je termine par L'arbre et la forêt d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau, avec un Guy Marchand (Frédérick) émouvant et magnifique entouré de Françoise Fabian qui joue le rôle de sa femme (Marianne). Je n'avais pas revu François Negret sur grand écran depuis De bruit et de fureur de Jean-Claude Brisseau (1988). Il interprète un des deux fils de Frédérick et Marianne. Le film est bercé de nombreux extraits de la tétralogie de Richard Wagner. Le jour des obsèques de son fils ainé, Charles, Fréderick brille par son absence. Plus tard, au cours d'un dîner de famille, il explique assez vite pourquoi il a agit ainsi. La révélation sème la confusion parmi les présents dont le fils cadet, Guillaume. La réalisation prend son temps: la musique wagnérienne résonne dans cette belle demeure entourée d'arbres et de bois. Il ne se passe grand-chose. L'histoire est ténue mais on a une impression de repos et de sérénité. Le couple Frédérick/Marianne est uni par une immense tendresse qui touche et le film permet de rappeler une fois de plus un passé douloureux qu'il ne faut pas oublier. Catherine Mouchet dans le rôle de l'ex-belle-fille de Frédérick et Marianne est (toujours) impeccable.

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7 juillet 2009

Films vus et non commentés (suite de la série)

Faisant suite au billet du 23/06/09, en voici un autre sur trois films, dont deux m'ont plu mais sans plus; ils sont encore largement à l'affiche du fait de leur succès.

Je commence par Tokyo sonata de Kiyoshi Kurosawa qui a été pour moi une grande déception. Je l'ai vu un jour après The Chaser, pendant la même opération des "séances de rattrapage" (cf. mon billet du 19/06/09). J'avais lu de très bonnes critiques dont celle d'Ed. A Tokyo, un père de famille se trouve licencié du jour au lendemain de la société de services qui l'employait. Il fait comme si de rien n'était, n'avouant rien à sa femme. D'ailleurs, il part le matin avec son costume cravate et sa serviette. Il trouve un travail de "technicien de surface" dans une galerie marchande. C'est là que sa femme le rencontre par hasard. Pendant ce temps, leur fils aîné s'engage dans l'armée américaine (oui, oui, les Américains ont décidé d'enrôler quelques dizaines de jeunes Japonais dans l'armée américaine - on est juste au début de la guerre d'Irak) et le plus jeune prend des cours de piano sans en parler à ses parents. Il paie ses leçons avec l'argent de la cantine. Et en l'espace de 6 mois, il devient un virtuose capable de jouer "Clair de Lune" de Claude Debussy. Je n'y ai pas cru une seconde (en plus, on voit bien que ce n'est pas lui qui joue). Ce film bizarre m'a laissé perplexe avec ses ellipses et quelques scènes un peu irréalistes: la mère et le cambrioleur d'un part et le père que je croyais mort, renversé par une voiture, d'autre part. L'ensemble paraît être une illustration de l'état du monde en général et du Japon en particulier. Un grain de sable provoque le chaos mais la sérénité peut revenir. Je n'avais encore jamais vu de film de ce réalisateur, Kiyoshi Kurosawa (ne pas confondre avec Akira), qui est plus connu pour des films d'horreur comme Kairo et Cure. Personnellement, je ne suis pas pressée de connaître le reste de son oeuvre.

Tout, dans Good Morning England du réalisateur de Love Actually (Richard Curtis), est un hommage aux années 60: la musique, les costumes, les coiffures. J’aime bien le titre original au double sens: "The boat that rocked" (allusion au rock n’ roll et au fait que le bateau chavire à la fin du film.) L'essentiel de l'histoire se passe sur un bateau genre cargo un peu épave, stationné au large de la Mer du Nord, où une bande de DJ's passait sur les ondes radio du rock'n'roll au grand dam de certains membres du gouvernement britannique. C'était une musique de "sauvages" avec des textes qui n'étaient pas pour toutes les oreilles. Personnellement, j'ai passé un bon moment à la projection mais sans plus. Je n'ai pas compris l'engouement "bloguesque" pour ce film qui manque un peu de scénario et beaucoup de réalisation. Et tant qu'à faire d'écouter la musique, on peut l'acheter ou la télécharger. En revanche, les acteurs sont tous excellents, mais on ne voit pas assez Bill Nighy (toujours très très drôle et "so British").

Tellement proches (de Eric Toledano et Olivier Nakache), sur lequel Jérome de cinefeed et cinefriends a rédigé un genre de journal de bord (il a été sur le tournage), est sorti depuis quelques semaines. J'ai beaucoup aimé les personnages tous attachants mais un peu disjonctés. C'est le genre de famille où, quand on en épouse un membre, on épouse la famille entière avec tout ce que cela signifie. C'est plus une suite de saynètes qu'autre chose. Nous avons le couple formé par Alain (Vincent Elbaz) qui a épousé Nathalie (Isabelle Carré), et sa famille, à elle, avec. Ils ont un garçonnet, Lucien, un hyperactif qui n'arrête pas de provoquer des catastrophes. Le beau-frère d'Alain, Jean-Pierre (François-Xavier Demaison), et sa femme Catherine (Audrey Dana), vivent à Créteil. Ils ont deux enfants dont Gaëlle qui chante faux. Pour Alain, le dîner de famille est chaque fois une corvée: il n'arrête pas de se perdre en voiture avant de trouver la bonne adresse. Il y a enfin Roxanne, la soeur de Nathalie et de Jean-Pierre. Roxane, dont l'horloge biologique tourne, rêve d'avoir un enfant et le papa qui va bien. Elle jette son dévolu sur un grand et beau noir, médecin interne des hôpitaux que l'on prend régulièrement pour un brancardier ou un infirmier. Personnellement, je n'aimerais pas vivre dans ce genre de famille formidable, ils s'agitent trop. A part ça, tous les comédiens jouent juste.

25 novembre 2007

Westerns vus en DVD et non commentés

Voici quelques westerns que j'ai vus cette année, pour la plupart à l'instigation de mon ami (films de garçons: pan pan, paf paf!), même si, pour certains, je les avais achetés antérieurement. Pour faire bon poids (13 à la douzaine), j'y ai rajouté L'Appât, que nous avons vu lors d'une reprise au cinéma Action Ecoles à Paris.

La Lance brisée (Broken Lance) - Edward Dmytryk (1954): une histoire de fratrie, où les 3 aînés s'opposent au benjamin, Joe (Richard Widmarck), fils de la 2ème épouse (indienne) de leur ranchero de père, Matt Devereau (Spencer Tracy).
L'homme aux colts d'or (Warlock) - Edward Dmytryk (1959): Henry Fonda en "pacificateur" itinérant, qui vend ses services aux villageois excédés par le pouvoir dont abuse un gros propriétaire. Force restera à la loi (incarnée finalement par Richard Widmarck).
Josey Wales Hors-la-loi (The Outlaw Josey Wales) - Clint Eastwood (1976): là où un Seraphim Falls de 2006 (mon billet du 02/11/2007) se focalise sur un affrontement entre deux hommes, ce film, qui part de la même situation initiale (un homme perd sa famille lors d'un raid durant la guerre de Sécession) atteint à l'épique (Clint Eastwood contre des armées entières).
La Chevauchée fantastique (Stagecoach) - John Ford (1939): le film qui a révélé John Wayne. Il faut l'avoir vu au moins une fois.
Les Cheyennes (Cheyenne Autum) - John Ford (1964): un western "pro-indien", qui dépeint la fuite des Cheyennes de la réserve où ils meurent de faim en Oklahoma, pour rejoindre leurs terres, en 1876.
Les 4 fils de Katie Elder (The Sons of Kathy Elder) - Henry Hathaway (1965): John Wayne en pistolero et aîné d'une fratrie comprenant un (autre) outlaw (Dean Martin), un boutiquier sans histoire et le petit dernier, resté seul avec la mère qui avait réussi à l'obliger à faire des études. Le film commence lors de l'enterrement de cette dernière.
Le Bon, la Brute et le Truand (Il Buono, Il Brutto, Il Cattivo) - Sergio Leone (1966): ce film fait partie de la "trilogie des dollars" avec Clint Eastwood dans son rôle de cow-boy solitaire. Là, l'enjeu est un énorme trésor.
Winchester 73 - Anthony Mann (1950): deux frères (dont l'un est James Steward) rivalisent d'adresse pour posséder la mythique carabine, enjeu d'un concours de tir. L'un finira par tuer l'autre - non sans de bonnes raisons.
Les Affameurs (Bend of the River) - Anthony Mann (1952): sur le thème de l'amitié "à la vie à la mort" puis de la trahison. Avec James Stewart, Arthur Kennedy et Rock Hudson.
L'appât (The Naked Spur) - Anthony Mann (1953): une sorte de "huis clos" itinérant en pleine nature. Les personnages: un homme qui a tout perdu par la Guerre de Sécession, qui s'est fait chasseur de prime dans le but de se racheter un ranch; un prospecteur qu'il s'adjoint par l'appât du gain; un ex-officier chassé de l'armée. Et le jeune bandit sans foi ni loi, que le trio réussit à faire prisonnier, accompagné d'une jeune orpheline, amoureuse de lui, et qu'il manipule pour dresser ses trois geoliers l'un contre l'autre durant le trajet vers la prison.
Major Dundee - Sam Peckinpah (1965): la longue poursuite d'une bande d'indiens rapteurs d'enfants par une troupe disparate de Nordistes et de prisonniers Sudistes contraints de collaborer bien que se détestant. Aucun personnage n'est vraiment sympathique. Avec Charlton Heston dans le rôle éponyme, et James Coburn dans un autre.
La Horde sauvage (The Wild Bunch) - Sam Peckinpah (1969): un western "crépusculaire" (qui se déroule au début du 20ème siècle). Violence et désenchantement de brigands vieillis. Les "bonus", très intéressants, expliquent notamment la manière de diriger ses acteurs de Peckinpah et la genèse de certaines scènes mythiques.
Les 7 mercenaires (The Magnificent Seven) - John Sturges (1960): remake en western des 7 samouraïs de Kurozawa. Pour Steve McQueen, Yul Brenner, Charles Bronson, James Coburn...

A noter pour finir que, sur ces 13 westerns, 8 figurent dans l'anthologie de Pierre Tchernia, 80 grands succès du Western (éditions Casterman, 1989), livre très bien fait d'une centaine de pages. Les westerns sont classés par ordre alphabétique de leur titre français, entrecoupés de 4 doubles pages thématiques: les Westerns racontent les Etats-Unis, Vrais héros - fausses légendes, Gary Cooper - John Wayne, Le Western à l'affiche.

27 septembre 2008

Films vus et non commentés depuis le 29/07/2008

Comme billet pour mon retour, je fais dans le "pas très récent" mais je tenais à parler des trois films ci-dessous vus il y a un certain temps.

D'abord, La soledad de Jaime Rosales. Certains blogueurs ont aimé (Ffred, PierreAfeu). La soledad (solitude) trace deux beaux portraits de femme, une jeune et une plus âgée, qui ne se connaissent pas, confrontées, l'une à la mort de son fils, et l'autre à la maladie de sa fille. Tout le film est en plans fixes avec des "split screen" par le milieu de l'écran. J'ai été touchée par ce film sans aucun pathos, pas forcément facile de par sa conception, mais certaines scènes sont inoubliables, par exemple, la dernière qui est un bon résumé du titre: on meurt dans la solitude même en ayant une famille proche.

Dans My name is Hallam Foe de David Mackenzie, Jamie Bell qui jouait dans Billy Elliot (de Stephen Daldry en 2000) a bien grandi. Il interprète Hallam, jeune homme perturbé suite au décès de sa mère. Il accuse sa belle-mère (la toujours jolie Claire Forlani) de l'avoir tuée. Cela se passe en Ecosse, d'abord dans la grande demeure familiale avec un petit lac (dans lequel la mère s'est noyée) puis à Edimbourg (dont j'ai toujours entendu parler en termes flatteurs, et ce film conforte mon envie d'y aller). Le "vilain" défaut d'Hallam est de "mater" les gens souvent dans des situations très privées. Il avait commencé avec son père et sa belle-mère et il continue cette coupable activité avec la charmante DRH (qui ressemble de façon frappante à sa défunte mère) qui vient de l'engager dans l'hôtel de luxe où elle travaille. Son expérience de la ville va permettre à Hallam de mûrir. Film léger mais qui ne m'a pas laissé beaucoup de souvenirs.

100ème film (argument publicitaire!) du réalisateur d'Ivre de femmes et de peinture (Im Kwon-Taek), Souvenir (Cheonnyeonhak) rend hommage au Pansori, poème traditionnel chanté coréen accompagné par le tambour. Il faut tout de suite dire que nos oreilles occidentales ne sont pas familiarisées avec les sons que l'on entend dans le film. C'est à la limite du discordant (enfin en ce qui me concerne). L'histoire commence en 1956 et se termine en 1982, un homme professeur de chant enseigne son art, avec sévérité, à sa fille adoptive Song-hwa, et le tambour à son fils adoptif Dong-ho. Les temps sont durs, le trio vit dans la misère en allant d'un village à l'autre. Devenu adulte, Dong-ho quitte son père et sa demi-soeur pour vivre sa vie (il se marie et a un fils). Song-hwa continue son apprentissage de chant mais elle devient aveugle. Les années passant, Dong-ho, qui est amoureux depuis toujours de Song-hwa, part à sa recherche. Ils n'arrêtent pas de se retrouver et de se perdre. L'actrice coréenne a des mains et des dents magnifiques. Elle a un côté aérien qui donne toute la beauté au film.

(à suivre) >>                                                                                        

<<  (billet précédent dans la série "films vus et non commentés")

3 février 2013

Rendez-vous à Kiruna - Anne Novion / Jours de pêche en Patagonie - Carlos Sorin

Dans les deux films que je chronique aujourd'hui, le point commun est de parler des rapports de filiation.

Rendez-vous à Kiruna d'Anne Novion (sorti le 30/01/13, et que j'avais vu l'avant-veille en avant-première) m'a permis de m'évader vers le grand nord de la Suède jusqu'à Kiruna. On fait ce périple en voiture en compagnie d'Ernest Toussaint (Jean-Pierre Darroussin), qui doit aller reconnaître le corps de son fils (qu'il n'a jamais vu) mort noyé accidentellement. Sur son chemin, Ernest prend en stop Magnus, qui parle français et qui souhaite rendre visite à son grand-père. Ernest Toussaint est un architecte ronchon qui pense d'abord et avant tout à son travail. Grâce à son portable, il appelle souvent son cabinet sans s'interrompre sauf quand il voit un élan majestueux passer devant lui. Cette scène vue dans la bande-annonce est très belle. Une scène poignant est celle des retrouvailles de Magnus et de son grand-père qui boit de l'aquavit cul-sec. Car au fil de son voyage, Ernest va s'ouvrir aux gens qui le croisent. Il y a beaucoup de pudeur, de non-dits, et pas mal d'humour. A part Jean-Pierre Darroussin et Anastasios Soulis, les autres acteurs parlent suédois avec des sous-titres, ce qui accentue l'impression de dépaysement. Dommage qu'à l'issue de la projection, Jean-Pierre Darroussin et la réalisatrice n'aient fait qu'une courte apparition sans qu'il soit possible de leur poser des questions comme sur les conditions et les lieux de tournage, la séquence de l'élan, le soleil de minuit, etc. Un très joli film que je vous conseille.

Dans Jours de pêche en Patagonie de Carlos Sorin (sorti le 26/12/12) d'une durée d'1H15, c'est un père, Marco, à la recherche d'un nouveau départ, qui tente de renouer avec sa fille qu'il n'a pas vue depuis des années. Le film traite un peu de la pêche au requin mais beaucoup des rapports humains et des relations parfois houleuses entre parents et enfants. Les tentatives de Marco pour renouer une relation avec sa fille ne sont pas un franc succès, pas plus que sa tentative de pèche au requin, qui le conduit à l'hôpital tellement il a le mal de mer. Il ne se décourage pas pour autant car il fait des rencontres sympathiques comme un entraîneur de boxe et un petit chien en peluche rockeur (très amusant). C'est le quatrième film de Carlos Sorin que je vois (après Historias minimas, Bombon el perro -mes deux préférés- et La fenêtre). Je vous conseille Jours de pêche en Patagonie pour découvrir ce réalisateur argentin que j'apprécie beaucoup. Lire les billets d'Oriane et de Chris.

18 juin 2021

Films vus et non encore commentés depuis le 19 mai 2021 (réouverture des salles de cinéma) - 3/3

Le Discours de Laurent Tirard est tiré du roman éponyme de Fabcaro (que je n'ai pas lu). Adrien, jeune trentenaire, s'adresse aux spectateurs en disant ce qui va suivre. Adoptant le point de vue d'Adrien, le récit alterne voix off et confession face caméra. Il y a aussi des flash-back. Quand l'histoire commence, Adrien attend désespérément que sa compagne Sonia (Sara Giraudeau), qui voulait faire une "pause" dans leur relation, réponde à un SMS qu'il lui a envoyé peu de temps auparavant. Adrien s'interroge sur sa vie sentimentale et a du mal à participer aux échanges pendant un des nombreux dîners familiaux entre ses parents, sa soeur Sophie, et Ludo, son futur beau-frère, qui parlent de choses passionnantes comme les avantages du chauffage au sol. Le père d'Adrien évoque toujours les mêmes anecdotes. Le discours du titre est celui que Ludo a l'idée de demander à Adrien à l'occasion de son futur mariage avec Sophie. Adrien est pris de court, ne s'attendant pas du tout à cette demande. Vu il y a une semaine, j'avoue que j'ai déjà presque oublié ce film dont on peut attendre la sortie télé. J'espère que le roman est mieux. 

200 mètres d'Ameen Nefeh raconte l'histoire poignante de Mustafa, séparé de sa famille par le mur dressé entre la Cisjordanie et Jérusalem est. La femme de Mustafa et ses trois enfants vivent du côté Jérusalem est, tandis que Mustapha et sa vieille mère vivent du côté palestinien. 200 mètres les séparent. Mustafa n'a pas voulu prendre la nationalité israélienne. Sa femme et ses enfants font régulièrement l'aller-retour entre Jérusalem et la Cisjordanie, en passant les checkpoints, pour voir Mustafa. Les habitations de chaque côté du mur se font face à face. C'est chaque fois une attraction pour les enfants de voir au loin leur père qui s'amuse à éteindre et allumer des lumières sur la terrasse familiale. Mustafa ne se plaint pas quand il est obligé de passer les postes de contrôle pour passer en Israël afin de travailler sur des chantiers. Jusqu'au jour où il apprend que son fils aîné, âgé d'une dizaine d'années, a été renversé par une voiture et qu'il a été hospitalisé. Il veut à tout prix aller voir son fils. Et c'est là que son odyssée commence. Son badge magnétique qui lui permet de passer le mur ayant expiré, il découvre le monde des passeurs qui emmènent des Palestiniens vers la zone israélienne. Le voyage est interminable. Différents passagers embarquent dans une camionnette. Parmi eux, il y a une jeune femme blonde et son compagnon. Elle tourne un reportage. Le voyage est périlleux. On sent une montée du suspense et de l'angoisse. J'ai apprécié que le film ne soit pas manichéen. Je le conseille.

Je termine avec Un printemps à Hong-Kong de Ray Yeung, qui se passe de nos jours. Deux hommes d'un certain âge font connaissance dans un jardin. L'un est divorcé et a élévé seul son fils. Il est grand-père d'une petite fille dont il s'occupe beaucoup. L'autre, chauffeur de taxi, est marié depuis plusieurs années. Père de deux enfants adultes, il est aussi grand-père d'une petite fille. D'un simple coup d'oeil, ils savent ce qu'ils sont vraiment : deux homosexuels qui n'ont jamais fait leur "coming out". On suit ces deux hommes qui se retrouvent dans un sauna fréquenté par des hommes, dans des groupes de paroles. Ils sont touchants. On sent qu'ils sont contents de se fréquenter même si c'est éphémère. Un film pudique. 

29 décembre 2010

Films vus et non commentés depuis le 21/11/10

Juste avant la fin de l'année, je veux évoquer quelques films vus récemment, dont un qui sort vraiment de l'ordinaire.

Le voyage du directeur des ressources humaines d'Eran Riklis (réalisateur du film Les citronniers) est adapté du roman qui porte le même titre et que j'avais beaucoup apprécié (ici), j'avoue que j'ai été déçue par le film que j'ai trouvé un peu longuet et sage. L'histoire est très fidèle au roman (peut-être trop?). Il y manque un grain de folie. C'est une des premières fois où cela m'arrive mais je n'imaginais pas du tout le DRH du roman comme le DRH du film. Ce n'est qu'un détail mais cela m'a perturbée pendant toute la projection. Voir le billet de ffred.

Le nom des gens de Michel Leclerc constitue une comédie réjouissante qui rencontre un succès certain depuis sa sortie. Il faut dire que la rencontre et les amours d'Arthur Martin (Jacques Gamblin, excellent) et de Bahia Benmahmoud (Sara Forestier) valent le détour. Arthur (qui a failli s'appeler Jacques) est jospiniste, spécialiste en épizootie, fils d'un employé de centrale nucléaire et d'une mère d'origine juive qui ne veut pas le dire. Bahia n'est pas brésilienne comme son prénom semblerait l'indiquer, mais française par sa mère et algérienne par son père. A l'époque où elle rencontre Arthur, elle n'hésite pas à user des ses charmes pour convertir à ses idées politiques (de gauche) des hommes de droite. Il y a des moments tendres ou émouvants. Quelles que soient les idées politiques des spectateurs, je pense qu'ils tomberont sous le charme du duo. Voir le billet de véranne.

Les émotifs anonymes de Jean-Pierre Améris fut
en revanche une petite déception. Je suis moi-même une émotive et je ne me suis pas du tout reconnue dans les comportements des deux protagonistes: Jean-René Van Den Hugde (Benoît Poelvoorde), patron d'une chocolaterie en faillite, et Angélique Delange (Isabelle Carré), une chocolatière de génie qui n'arrive pas à l'avouer au grand jour. Bien entendu, ils finiront dans les bras l'un de l'autre, mais pour en arriver là, on assiste à des séquences plus ou moins réussies. Parmi celles qui sont réussies, on peut noter les deux qui se passent dans un restaurant. Poelvoorde y donne toute la mesure de son talent. Pour le reste, comme celle avec la"webcam": bof. Et j'ai été frustrée par la fin abrupte. Je m'attendais à un épilogue. Je trouve que le film aurait dû s'intituler "Les timides anonymes". J'ai préféré le couple Poelvoorde/Carré dans Entre ses mains d'Anne Fontaine. Voir le billet d'Aifelle.

Je terminerai par Le soldat dieu (Caterpillar) de Koji Wakamatsu, sorti dans une seule salle à Paris. Un film étonnant qui mêle les images d'archives (dont l'explosion des bombes d'Hiroshima et Nagasaki) et des images de fiction. Cela se passe de 1940 à 1945, pendant la guerre sino-japonaise. Un lieutenant japonais, Kyuzo Kurokawa, amputé des deux bras et des deux jambes (il est aussi devenu sourd), est rendu à son épouse, Shigeko, qui est chargée de s'occuper de lui en tant que soldat dieu. Car il faut faire honneur à l'empereur et au Japon. Cet homme-tronc est un être abject vis-à-vis des femmes en général et de sa femme en particulier (on l'apprend par des flash-back). Malgré son handicap, il a des exigences sexuelles continuelles auxquelles sa femme se soumet. Les relations entre le mari et la femme sont violentes. De soumise, Shigeko devient un peu bourreau. L'actrice principale, Shinobu Terajima, est remarquable. Elle a reçu l'Ours d'argent de la meilleure actrice au dernier festival de Berlin en 2010. Je vous conseille vraiment ce film s'il passe par chez vous. Voir le billet de Dr Orlof.

9 mars 2012

L'exercice de l'Etat [le retour]

A l'occasion de la sortie en DVD du film L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller, voici un petit recensement de blogs et sites sur lesquels j'ai pu moi-même [ta d loi du cine, "squatter"] poster des commentaires -ou pas- depuis le 3 novembre 2011 et mon propre billet sur ce film. Je ne prétends bien entendu pas que cette liste de critiques sur L'Exercice de l'Etat est exhaustive (+ de 180 items, tout de même (2)). Mais cela constitue en tout cas un large panel d'avis très divers et variés (ceux qui jugent le film, le travail du réalisateur, le jeu des acteurs - des goûts et des couleurs; ceux qui se placent davantage dans le cadre d'une réflexion sur "le" politique...). Il y en a qui m'ont intéressé, et d'autres moins - mais je les ai tous lus. Dasola pourrait sourire -jaune- en constatant que j'ai posté beaucoup plus de commentaires ailleurs au sujet de ce seul film que le total des commentaires et billets que j'ai rédigés, en plus de 5 ans, sur son propre blog... Et si je compte en moyenne 10 minutes par lien (dénicher chaque site ou blog (en vérifiant que je ne le connaissais pas déjà); lire le billet (et éventuellement les commentaires qu'il a suscités); rédiger moi-même un commentaire; revenir quelque temps plus tard vérifier qu'il a bien été publié; copier le lien, le nom du site ou du blog, l'auteur du billet...), je m'aperçois que j'ai dû consacrer plus de 30 heures à cet "exercice", moi. Que de données à gérer! Enfin, si jamais le présent billet suscite de nouvelles réactions, il se pourrait que ma belle "numérotation continue" [à jour au 09/03/2012, 01 h 30 (1)(2)] subisse par la suite des bouleversements...

Ceux qui ont commenté mon article sur le film (avant ou après mon passage sur leur propre billet)

1/ Aircoba & Mxl (La dernière phalange)
2/ Mich (Moteur! Silence, on tourne!)
3/ Claire ( - dans les salles obscures)
4/ K (Interférences)
"310"/ Luocine (Le blog de - Au fil de mes lectures... Et de mes impressions au cinéma...)
"311"/ Oriane (Lysao - Cinéma, culture, théâtre, mangas...)
5/ Pepito (Nos resto parisiens [et ciné!])
6/ Phil Siné (Le blog cinéma de - ou les critiques d'un cinéphile)
7/ Princecranoir ( - )
"279"/ Uiop (Chroniques cinéma )
8/ Yuko (Le blog de - )

Ceux (non repérés par moi auparavant) avec qui j'ai pu échanger des commentaires suite à la parution du présent article

"182"/ Wens (En effeuillant le chrysanthème...)

Ceux qui m'ont répondu sur leur propre blog

9/ Alligator (L’Alligatographe)
10/ André (Bien le bonjour d’ - )
11/ Antoine Rensonnet (De son cœur le vampire)
"280"/ Bobi (BUB, le sous-sol médiatique)
"281"/ Choupynette (Ya d’la joie! Aventures culturelles depuis 2006)
"151"/ Cinedingue ( - , le blog de tous les cinémas)
"282"/ Comme une image ( - Des points de vue, une pointe de cul...)
12/ DH84 ( - )
"306"/ Dominique (The never ending blog)
"270"/ Doorama ( - )
13/ Editions la brochure (Jean-Paul Damaggio) (Le blog des Editions la Brochure)
14/ Edouard (Nightswimming - Notes sur quelques films par - S.)
"211"/ Elsalauravietnam (Page ciné d’Elsa)
"221"/ Faussesvaleurs (Fausses Valeurs - Un autre regard sur le cinéma)
"283"/ Fautlevoirpourlecroire (FautLeVoirPourLeCroire)
15/ Fnaut (Association régionale des usagers des transports des Pays de la Loire - FNAUT Pays de la Loire)
16/ Franglaisrewiev ( - )
"241"/ Fylodindon (PolyGamer)
17/ Hassan ( - 's Stories - Les histoires d’ - )
18/ Heavenlycreature (Fab’s Movies)
19/ Henricles (Le blog politique et culturel de henricles)
20/ Herve Le Derve (Les carnets de route du connard sauvage)
21/ Jeaninetutor (Tout l’art du cinéma)
22/ LeshumeursdeViolette (Les humeurs de Violette)
23/ Leunamme (Rêver de nouveau)
"271"/ Lizagrèce (Maison de Liza)
24/ LN (Les Boggans)
25/ Lolotte ( - Bazar)
26/ Madimado ( - ’s blog, les critiques assassines)
27/ Marine (Clins d’oeil)
"80"/ Maxxu (Aujourd'hui, je critique...)
"172"/ Même esprit ( - , Le retour de la vengeance de l’esprit de la Guérite)
28/ Neil (Les chroniques cinématographiques du petit pimousse)
29/ Nico (Le cinéma de Manu et - )
"186"/ Nicolinux (Le blog de - Un peu de tout, beaucoup de rien)
"253"/ NM (Thomas More)
30/ Pascale (Sur la route du cinéma)
"242"/ Pierre (Store Cult - Toute l’actualité du store d‘Apple)
"226"/ RolandK (Dernières Séances - Roland Kermarec)
31/ Sandra M. (In the mood for cinema)
"201"/ Tching ( - ’s Ciné)
"308"/ Thetvshow ( - )
32/ Yohan (Livres et Cinéma - Et quelques autres aventures "culturelles" ....)

Ceux chez qui mon commentaire a été publié

"223"/ Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Point de vue - Le blog d’ - )
33/ Aldanjah (Critique ouverte - des critiques, des critiques, pour garder l'esprit ouvert!)
34/ Alex Torrance ( - )
35/ Alexandre Mathis (Plan-C : critique cinéma d’hier et d’aujourd’hui)
"207"/ Anne de Malleray (Terraeco.net)
"284"/ Antoine Royer (TVClassik)
"192"/ Auréliano Tonet (Mk2.com, une autre idée du cinéma)
36/ Ava Cahen (Clap! - www.clapmag.com)
"232"/ Axel Zeppenfeld (Chronicart.com, magazine culturel connecté)
37/ Barbara Alloto (Barbara@suite 101)
38/ Benoît Delmas (Le Western culturel, point de vue sur l’actualité des biens culturels)
39/ Bigmammy ( - en ligne)
40/ Bobby (Miss - : blog culturel et personnel)
41/ Bobmorane75 (Glandeur nature)
42/ Borokoff ( - )
"233"/ Camille Principiano (FastNcurious)
43/ Carmadou ( - Quand la loi n'est pas juste, la justice doit passer avant la loi [Film socialisme - Jean-Luc Godard])
44/ Castor junior (Le blog du castor)
45/ Catherine93 ([le blog d’une formatrice en français dans le public ainsi que dans le privé])
46/ Céline ( - cinéma - chroniques de films)
"247"/ Charlotte Garson (Etvdes, revue de culture contemporaine)
47/ Chris ( - toblog)
"191"/ Christian Valade ( - )
48/ Christophe Bouquerel (Eclats et copeaux)
49/ CineCritique ( - , Critiques de films récemment sortis en salles)
50/ Cinéphile doux (Cinéphile m'était conté...)
51/ Comprendre (Le blog de - )
52/ Cyril Cossardeaux (Culturopoing)
53/ Cyrille Falisse (Le passeur critique)
54/ Damien Leblanc (Fluctuat.net)
55/ Dante7 (De l’autre côté, perché avec le blanc lapin...)
"197"/ Delromainzika (Breaking News)
"224"/ Diane McEvoy (La vie en blonde)
56/ Dina_gar (Dinablog)
"285"/ Dubuc ( - ’s blog)
"254"/ Édouard Huber (Famille chrétienne.fr)
57/ El Ronchón (Soulès... tocade)
58/ Eric-C (A la poursuite du 7ème art)
"200"/ Fabien (Cinealliance.fr)
"286"/ Fabrice Agret (BAT, le Billet des Auteurs de Théâtre - Revue en ligne)
59/ Ffred (Le ciné de Fred)
"272"/ Filou49 (Baz art: des films, des livres...)
60/ Geneviève Sellier (Les blogs du Diplo)
61/ Geotoine ( - : l’actualité du cinéma et bien plus encore...)
"222"/ Gérard Biard (La revue du spectacle.fr)
"212"/ Gérard Victor (Cinéma@suite101.fr)
62/ Gilou Ciné (Cinéma World 2011)
63/ Gtab (L'éternité plus un jour)
"161"/ Gustave Shaïmi (Courte-focale.fr, grand angle sur le cinéma)
64/ Guy Chassigneux (Le blog de Guy)
"185"/ Harry Boss (Trop libre - Une voix libérale, progressiste et européenne)
65/ Hamburger Pimp (Celuloïdz)
66/ Henri Golant (La senteur de l’esprit)
"183"/ Isabelle Lepicard & Colette Lallement-Duchoze (Cinexpressions [à l’initiative de l’association Le deuxième souffle], le blog des spectateurs de cinéma de la région rouennaise)
"208"/ J.-C. Werenne (The Big Machine)
"225"/ J.Co (Moustique, l’hebdo qui pique)
"287"/ J’aime regarder les films ( - )
67/ Jdio (Humeurs et escapades)
"273"/ Jean-Pierre Rousseau ( - le blog - la vie, la musique, les idées en liberté)
68/ Jmph (Des petits riens)
"198"/ Josée Legault (Voir)
69/ Julien L (Cineflip)
70/ Kleszewski (K-classroom [L'humeur scolaire et vagabonde d'un professeur d'Histoire Géographie])
71/ La cité des arts ( - )
72/ La passion cinéma ( - )
73/ Laurent Chapuis (Politique et philosophie appliquée)
"288"/ Laurent Dandrieu (Valeurs actuelles)
"189"/ Le ToulouZ'in (Mon humeur des jours)
74/ Linda Lompech (En parallèle - deux journalistes en ligne)
75/ Lucile Bellan (Reviewer.fr)
"169"/ Luzycalor (Le monde de ma fenêtre)
76/ Mapero (Wodka par - )
77/ Margaux (The Season of - )
78/ Mariam (Cinematon.fr)
79/ Marie-Francoise (Blog Critiques Cinéma de - )
"289"/ Max (Minimum de - , un blogue de - Capdeville)
"290"/ Maxime Bourdier (Les flibustiers de l'Actu / Naviguent sur l'actu avec une longue vue étudiante), également publié ici (Edistorsions)
80/ [cf. 27bis]
81/ Mehdi Omaïs (Les cinévores - croqueurs de cinéma)
82/ Mette (Mes critiques de films)
"274"/ Morabetma (Le film d’Omar)
83/ Mymp (Seuil critique)
84/ Nicociné (Mon ciné à moi)
85/ Nicolas Gilli (Filmosphère.com, critiques cinéma sans frontières)
86/ Nicolas Rousseau (Les Chevaliers des Grands Arrêts, le blog des étudiants en Droit public)
"243"/ Norbert Creutz (Sortir.ch)
"175"/ Nord-cinéma.com ( - ) [et ici pour les critiques/commentaires]
"176"/ Nos meilleurs films.fr ( - )
"291"/ Olivier Coufourier (Versatile)
87/ Olivier Kempf (EGEA, Etudes géopolitiques européennes et atlantiques)
88/ Olivierdetrelles (A propos)
"244"/ Parisblognote ( - Geoffroy, Olivia et Flip à Paris)
89/ Pascal Paradou (RFI)
"209"/ Pascale Rousseau-Dewambrechies (Blog Ciné Bordeaux Gironde)
90/ Paul Gevin (Toutleciné.com)
91/ Philistin Mignou (JustFocus, la culture dans tous ses états d’art!)
92/ PierreAFeu (Persistance rétinienne)
93/ Platinoch (Le cinéma de - )
94/ Plume solidaire (Plume acide)
95/ Pollux (Ca coule de source)
"307"/ Rémi (Il a osé - où on cause de tout ce qui est pelloche)
"214"/ Rita Lubitsch ( - , Rita pour Hayworth, Lubitcsh pour Ernst)
96/ RMYBR (Mood Indigo)
97/ Robert Pénavayre (Culture 31)
98/ Romain Duchez (Mon cahier du cinéma, à moi... [Le blog de - ])
99/ Romuald Luszcz ( - journaliste [L'actu ciné, musique, et loisirs de la métropole lilloise en sons et en images])
"260"/ Salles-Cinema.com ( - , les lieux du 7ème Art)
100/ Sansconnivence (Sans connivence)
101/ Selenie (Des lumières au Septième art)
102/ Simon Barbarit (Public Sénat)
"180"/ Thomas Delavergne (Etat-critique.com)
"275"/ Tim ( - fait son cinéma)
103/ Tofie (Cinecritik.com)
"184"/ @Ultima palabra (Blog d'Isabelle Bigand Viviani - Montgeron, ma ville)
104/ Véronique D (Le blog de - )
105/ Vierasouto (CinéManiac, le Ciné qu’on M Critiquer!)
"255"/ Vive la rose et le lilas ( - )
106/ Yetty Hagendorf (Notretemps.com au cinéma)
"292"/ Yohan Drian (Militant 54, le blog de - )
"210"/ Yvette (La petite futée brestoise)
107/ Zama (Zéro de conduite.net - l’actualité éducative du cinéma)

Pour mémoire, un certain nombre de billets ou critiques que je n'ai pas commentés (parce qu'il n'est pas possible de poser de commentaires [ou bien, pas sans une inscription obligatoire - ce qui est rédhibitoire pour moi - chez eux ou chez un "réseau" quelconque]; parce que les commentaires sont fermés; ou encore parce que je n'en ai pas eu envie tout simplement).

"202"/ ALA (Pour un cinéma en pays Fertois)
108/ Alexandre Romanazzi (Abus de ciné.com)
109/ Annie Coppermann (Les Echos)
110/ Antoine Glémain (Atmosphères 53, le cinéma pour tous en Mayenne)
"234"/ Aurèle M. (PerformArts)
"276"/ Bangawa (Les joies de l’ordinaire)
"256"/ Benoit Basirico (Cinezik, le site de la musique de film [interview de Philippe Schoeller])
"293"/ Bernard Achour (Le Nouvel Observateur)
"227"/ Bigbonn (Tortillafilms)
"203"/ Brigitte Barbier - interview de Julien Hirsch (AFC - Association française des directeurs de la photographie cinématographique [le point de vue, exclusivement technique, du Directeur de la photographie du film])
"199"/ Canoë.ca (Canoë divertissement)
"257"/ Catherine Oubrayrie / Waltraud Verlaguet (Jury oecuménique)
111/ Chloé Laroche (SOS dans une tempête de mère - Blog de - , maman, écrivain et violoniste engagée pour la solidarité)
"261"/ Cinebel ( - Avis des internautes)
112/ Cinecdoche ( - )
113/ Cinéclubambulant ( - )
"262"/ Cinéma Lux ( - 3 salles / 1 vidéoclub / Caen - Normandie)
114/ Claudine Levanneur (Nos tendres et douces années.com)
"235"/ Club Cityvox [membres du] (Cinefil.com)
115/ Cyril Fussy (C. Fussy)
"294"/ Cyril Perraudat (Cinéma-France)
116/ Didier Péron (Libération Next)
"204"/ DL (Gauche unitaire)
"263"/ Eléonore Guerra (Comme au cinema.com)
117/ Elodie Emery (Marianne)
118/ Emmanuel Pujol (Club Fan de cinéma)
119/ Emmanuèle Frois (Le Figaro.fr)
"236"/ Emmanuelle Spadacenta (Cinéma Teaser)
"194"/ Étienne Sorin (Evene)
120/ Fabien Reyre (Critikat.com)
"205"/ Fabienne Bradfer (Lesoir.be)
"277"/ Florence Ben Sadoun (Elle vidéos)
121/ Forum de FilmDeCulte, Le forum cinéma le plus méchant du net... ( - )
"215"/ Forum (DVDClassik.com)
"237"/ Frédéric Strauss (Télérama.fr)
"216"/ Gabrielle Costa de Beauregard (Histoire@Politique - Politique, culture, société, Revue électronique du Centre d’Histoire de Sciences Po)
122/ Innovation politique ( - )
"295"/ Ismène (Miettes)
123/ JCMemo ( - , petit “bloc-note” de [ses] loisirs)
"258"/ Jean-Claude Raspiengeas (La-Croix.com)
"206"/ Jean-Luc Lacuve (Le Ciné-club de Caen)
"264"/ Jean-Michel Frodon (Slate.fr)
124/ Jean-Patrick Géraud (A voir, à lire - Le cinéma d’hier et d’aujourd’hui)
"265"/ Jean Serroy (GRE City Local News)
"301"/ Jérôme Bas (Kaamelott, L'Auberge Des Deux Renards - Le site dédié à Kaamelott et aux acteurs de la série culte d'Alexandre Astier!)
"312"/ J-J. Moscovitz (Osons penser et agir)
"238"/ J. M. (CLP) (Le journal de Saône-et-Loire)
"278"/ Julien (Zoom out)
"239"/ Julien Solal (L’Express Culture, avec Studio Ciné Live)
"190"/ La Valise ( - )
125/ Le blog Droit et cinéma: regards croisés ( - )
126/ Le petit bulletin ( - )
"259"/ Les Visiteurs du soir ( - )
"313"/ Lisa Vignoli (Marianne)
"309"/ L’officiel des Spectacles ( - )
127/ Luciole Camay (Note, discerne, régurgite!)
"217"/ Michel Berjon (Fiches du cinéma.com)
"188"/ ML (La Hune, espace d'humeurs et d'humour à développement durable)
128/ M.O. (Bachelard à la caméra. Ce blog est celui des élèves de l'option cinéma-audiovisuelle du lycée Gaston Bachelard [77])
"195"/ Marc-André Lussier (La Presse.ca)
129/ Martin Gignac (Lecinema.ca, pour tout savoir sur le cinéma), également publié ici (Showbizz.net)
130/ Mathias Crucq (CineShow.fr)
131/ Maxime Claudel (Excessif.com)
"240"/ MpM (Cannes 2011 [Ecran noir])
132/ Muriel Gremillet (Causeur.fr)
"266"/ Nathan Reneaud (Palmarès magazine)
"228"/ Nicolas Clément (Focus Le Vif.be)
133/ Parfum de livres...parfum d’ailleurs ( - )
"229"/ Patrick Bittar (Spiritualité 2000)
134/ Patrick Braganti (Benzine, magazine d’essence culturelle)
135/ Pauline Labadie (Il était une fois le cinéma - Webzine)
136/ Philippe De Jonckheere (Le Portillon, actualités culturelles alternatives)
"296"/ Philippe Dupuy (Blog de - )
137/ Pierre Germay (Nord Eclair.be)
138/ Pierre Haski (Rue 89 culture)
139/ Pierre Landais (Digsy Shambles)
"230"/ Politis ( - rubrique Culture)
"267"/ Reynald Dal Barco (Pure Cine by Cinemovies.fr, le magazine du cinéma)
140/ Romain (Le blog du cinéma)
"231"/ Rotko (Grain de sel, forum littéraire et culturel)
"218"/ Sabrina Piazzi (DVDfr.com)
141/ S.Kaganski (Les InRocks)
142/ Sens critique ( - )
"196"/ Simon Riaux (Ecran large: cinéma, DVD, Blu-ray et séries télé)
143/ Sophie Benamon (L’Express [avec Studio Ciné Live])
144/ Sous la Voûte étoilée ( - )
145/ Spectres du Cinéma (Forum de la revue - : Conversations autour des films)
"268"/ Timothee Lechot (Cinema.ch, toute l’actualité du cinéma)
146/ VO ( - [Version originale], le blog de la revue)
"269"/ Voreppe, une ville partagée par tous ( - )
"219"/ W catharos (Le forum communiste et marxiste de La Risposte - Journal communiste)
"220"/ Wallimage ( - Les atouts de l’audiovisuel en Wallonie et à Bruxelles [cite surtout des extraits d'une dizaine d'autres articles de presse])

Et enfin, les gros méchants - ceux qui n'ont pas publié un commentaire que je suis certain de leur avoir fait (individualisé bien sûr - je n'ai jamais effectué de "couper/coller" d'un blog sur l'autre comme on le voit parfois, mais ai presque toujours réagi par rapport à chacun des billets, parfois à plusieurs reprises et à plusieurs semaines de distance - mais certaines plate-formes de blogs n'aiment peut-être pas les Macintosh ou bien Firefox?).

"297"/ A.P (Time Out)
147/ A brûle pourpoint ( - )
"213"/ Achille1 (Detox Info.fr - chroniques ...sans publicité)
"248"/ Alain sPira (Paris Match)
148/ Boustoune (Angle[s] de vue)
149/ Bundef (Nerdalors - TV cinéma - Jeux video - Geekeries and co)
"298"/ Burnain (Buffet Playlist)
150/ Céline (Le Mag - culture)
151/ [cf. 11bis]
"249"/ Cellar Door ( - )
"245"/ Ciné partout tout le temps ( - )
152/ Clara Carlesimo (Le blog des étudiants de 1ère année de Cannes)
153/ Corentin Chrétien (Le Règne de l’Arbitraire - si vous n’êtes pas d’accord, c’est parce que j’ai raison)
154/ CrocNique (Crocnique, Informations travaillées pour petits bourgeois [dixit Andy Vérol])
155/ Descartesculture (Le Mélange des cartes [Blog culturel du Lycée Descartes de Tours])
"299"/ Edwood (The Web's Worst Page - Les critiques cinéma 1998-2012)
156/ Elodie Kempenaer (Lebourlingueurdu.net)
157/ Eyquem (Spectres du cinéma)
"187"/ Fabrice Simon (Versus, contreproint de vue sur le cinéma)
158/ Fanny (Paris pêle-mêle)
159/ Fashion (FashioNeedsMe)
"250"/ Garko ( - )
160/ Guillaume Richard (UniversCiné Belgique)
161/ [cf. 63bis]
"300"/ Impétueux (Le cinéma d’ - “J’aime la citronnade; je n’ai pas besoin que la citronnade m’aime” – Henry de Montherlant)
162/ Jérémie Noël (Le moment critique cinéma)
"246"/ Jérôme (Cinétrange)
163/ Julien Bouffartigue (Mon site à moi! Découvrez mon univers)
164/ Julye Roussel (Julye prof rebelle)
165/ L. ( - aime le cinéma)
166/ L’heure de la sortie ( - , Les DVD d’hier et d’aujourd’hui)
167/ Laurie Villenave (Critique Film)
168/ LegolasGamer (Gohanblog, les yeux dans les jeux!)
"193"/ Le Quatrième rang ( - . L’actualité cinéma, vue de là [Nb: cet article est paru dans le numéro 758 du 29 octobre de Marianne])
169/ [cf. 75bis]
"251"/ Maëlle (Les menus plasirs [vin, cinéma, photos et autres plaisirs de la vie])
170/ Maverick (Le blog buster [par Ripley & - ])
171/ Max Angel (Le blog de - )
172/ [cf. 27ter]
173/ MissBlogdel ( - )
"302"/ Nell (Nelissage)
"303"/ Nicolas Gilson (Un grand moment 2 ciméma - ou pas)
174/ Nkm (Nathalie Kosciusko-Morizet)
175/ [cf. 86bis]
176/ [cf. 86ter]
"252"/ Olivia Leboyer (Toutelaculture.com, la boite à sorties)
"304"/ Orsonne Ouellsse pour CineQuaNon (Esseclive.com, le site des étudiants du groupe Essec)
177/ Pascal (C'est arrivé près de chez moi, le petit blog culturel de - )
178/ Serge Guérin (Enjeux d’une Société durable, conviviale & intergénérationnelle)
"305"/ Ruehd ( - )
179/ Ted ( - sifflera 3 fois)
180/ [cf. 102bis]
181/ Toonoo ( - , les chroniques de l'équipe Comnoo : c'est tout nous !)

Bien entendu, tout lien erroné ou inopportun pourra être corrigé ou retiré de la liste sur simple demande de qui de droit.

(1) Tous les items supérieurs à 181 sont postérieurs. Et, bien entendu, chaque lien n'apparaît que dans une seule "catégorie"...
(2) Au 23/05/2012, plus de 300 liens sont répertoriés (numérotés plus ou moins dans l'ordre où je les ai dénichés), et il continue à en apparaître...

PS: je viens d'apprendre avec désolation que le Panoptique allait cesser sa parution au bout de 18 mois (sauf si se présente un repreneur - peut-être en train de se porter volontaire?).
PS du 21/03/2012: comme indiqué par Edouard dans son commentaire ci-dessous, le Panoptique pour février 2012 a été réalisé par le Ciné-club de Caen.

2 mai 2012

Les vieux chats - Sebastian Silva et Pedro Peirano

Les vieux chats du titre sont deux matous bien gras qui partagent, de nos jours, un appartement au 8ème étage d'un immeuble à Santiago au Chili avec Isadora et Enrique, deux personnes âgées. Isadora souffre de plus en plus d'absences, elle perd la tête et a des problèmes de hanche. Son compagnon est aux petits soins pour elle. L'ascenseur de l'immeuble en panne et l'arrivée inopinée de la fille d'Isadora, Rosario (et de sa compagne Hugo/Beatrix), va semer la tempête dans la vie réglée du vieux couple. Rosario, en conflit depuis l'enfance avec sa mère, veut que cette dernière et son compagnon quittent l'appartement pour qu'elle puisse s'y installer avec sa compagne. Rosario, actrice qui n'a pas fait carrière, espère faire fortune en revendant des savons aux vertus médicinales. J'aurais voulu apprécier davantage ce film projeté dans pas mal de salles à Paris, mais j'avoue avoir été gênée par le personnage de Rosario, la fille "indigne". J'ai trouvé son personnage un peu outré (et le jeu horripilant de l'actrice n'arrange rien), comme le fait qu'elle soit en même temps lesbienne et "accro" à la drogue. En revanche, le personnage d'Hugo/Beatrix m'a paru plus nuancé. Je vous laisse lire le billet d'Alex pour avoir d'autres précisions sur ce film, que je conseille malgré mes quelques réserves, car je suis attachée au cinéma d'Amérique Latine qui mérite d'être connu.

15 avril 2019

Tel Aviv on Fire - Sameh Zoabi / Le vent de la liberté - Michael Herbig

Je suis allée voir Tel Aviv on Fire de Sameh Zoabi, ayant aperçu la bande-annonce. Il s'agit d'une comédie qui se passe entre Jérusalem et Ramallah, en zone palestinienne. Salam, un Palestinien qui vit à Jérusalem, passe tout les matins par le même "check-point" pour aller travailler comme stagiaire à Ramallah, sur le plateau d'une série à succès, "Tel Aviv on Fire", qu'Israéliens et Palestiniens regardent avec le même intérêt. Un jour, Salam se fait arrêter au "check-point" par Assi, un officier israélien zélé et très fan de la série. Assi commence à vouloir mettre son "grain de sel" et donner des idées pour le scénario de la série qui est écrit au jour le jour. En effet, Salam fait croire qu'il est le scénariste de la série. J'ai trouvé l'idée de départ très sympa, mais que c'est "mou"! Il n'y a aucun rythme. J'ai été déçue et je pense que je n'étais pas la seule. Lire le billet de ffred qui a beaucoup plus aimé le film que moi.

J'ai nettement préféré Le vent de la liberté de Michael Herbig. Le scénario est tiré d'une histoire vraie qui s'est passée en 1979 dans l'ex-Allemagne de l'Est. Une famile de quatre personnes décide de passer à l'Ouest en montgolfière. Avec un couple d'amis, ils ont fabriqué un ballon qui s'envole une nuit et qui malheureusement retombe à proximité de la frontière avec l'Ouest. A partir de là, un suspense s'installe entre la Stasi, la police d'Etat qui retrouve le ballon et veut retrouver les fuyards, et cette famille qui décide de refaire une tentative en emmenant, cette fois-ci, leurs amis. L'ensemble est haletant avec de très bons acteurs. L'atmosphère pesante qui devait régner à cette époque où tout le monde surveillait tout le monde est plutôt bien rendue. Un bon film qui a aussi plu à ffred et Pascale.

Le blog de Dasola
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  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2714 billets (au 11/05/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
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  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
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