Le reptile - Joseph L. Mankiewicz / New-York 1997 - John Carpenter
A force de chroniquer deux ou trois films sur le même billet, je viens de me rendre compte que ma réserve de films nouveaux vus s'épuisent (ou presque). Je ne vois pas tout par manque de temps et surtout certains films récents ne m'attirent pas du tout. Je n'ai pas encore vu le Eastwood (mais j'irai). Heureusement que les films "en boîte" (DVD) existent.
Voici deux films que j'ai revus avec plaisir en compagnie de mon ami pour qui ce fut une découverte.
Je commence avec l'avant-dernier film de Joseph L. Mankiewicz (1909-1993), Le reptile (There was a crooked man en VO), qui date de 1970. Il est l'occasion de voir s'affronter Kirk Douglas et Henry Fonda, entourés de quelques têtes connus comme Hume Cronyn, Warren Oates ou Burgess Meredith. C'est l'histoire savoureuse de Paris Pitman Jr (Kirk Douglas), une canaille sans foi ni loi, qui, après avoir dévalisé une famille de notables avec l'aide de quelques complices, cache le gros magot récolté dans un nid de serpents à sonnette (tous les complices sont morts). Arrêté tandis qu'il était en compagnie de deux demoiselles dans une maison close, il est envoyé dans une prison perdue en plein désert de l'Arizona. Paris Pitman n'a de cesse de vouloir s'évader. Ses camarades de cellule proposent de l'aider moyennant une part du magot dissimulé. Les péripéties sont nombreuses et Henry Fonda, le directeur de la prison à l'air nonchalant, veille. Il y a beaucoup d'humour, c'est une mécanique bien huilée. Un très bon film avec une fin "piquante".
Et maintenant je passe à New York 1997 (Escape from New York en VO) de John Carpenter, qui est un réalisateur que j'apprécie énormément. Il tourne des films qui ressemblent à des westerns (dont il connait les codes). New York 1997 a été tourné en 1981 (déjà!). En 1997, l'île de Manhattan est devenue une prison haute sécurité dont nul ne peut s'évader. Les prisonniers sont livrés à eux-mêmes, ils ont leurs propres lois. La statue de Liberté sert de poste de commandement pour la police qui surveille l'île. Snake Plissken (Kurt Russell), un ancien militaire qui devait être incarcéré dans la prison pour un hold-up, est chargé d'aller secourir le président des Etats-Unis dont l'avion personnel vient de se "crasher" quelque part dans l'île. En échange Plissken sera gracié. Il a 24 heures pour effectuer sa mission, sinon il mourra. On lui a injecté une capsule explosive. Le film est l'occasion de revoir les deux tours jumelles dominant l'île plongée dans le noir (il n'y a plus d'électricité). La loi de la jungle règne. Manhattan dévastée est devenue un "no man' land". Les détenus sont comme des ombres. On sent la menace partout mais la violence est plus suggérée que montrée. Le suspense est tenu jusqu'au bout. Outre Kurt Russell et Harry Dean Stanton, on a le plaisir de revoir les regrettés Lee Van Cleef, Ernest Borgnine (qui parcourt les rues de Manhattan à bord de son taxi) et Donald Pleasence. Ce film qui dure 1H34 se voit et se revoit volontiers. On retrouvera le personnage de Snake Plissken dans Los Angeles 2013 (1996), toujours de John Carpenter. Personnellement, je n'ai pas trop aimé cette sorte de suite.