Epilogue meurtrier - Petros Markaris
Avec Epilogue meurtrier (Editions du Seuil, 280 pages), Petros Markaris m'a fait plaisir. En effet, ce roman est une suite (et une fin?) à sa trilogie Liquidations à la grecque, Le justicier d'Athènes, Pain, éducation, liberté, trois romans hautement recommandables. Dans Epilogue meurtrier, nous sommes en 2014. La crise grecque bat son plein si je puis dire. A Athènes, l'essence se fait rare, les gens circulent tant bien que mal en transports en commun. Quand le roman commence, la fille du commissaire Charritos vient d'être admise à l'hôpital après avoir été agressée violemment à la sortie du tribunal. Elle est avocate et plaide pour les populations immigrées. Pendant qu'elle se remet de ses blessures, Charritos apprend que sa fille a été attaquée par des membres sympathisants du parti politique d'extrême-droite "Aube dorée". Il est fait mention que ce groupe gangrène une partie de l'administration grecque dont la police. Petros Markaris établit un constat inquiétant sur le racisme envers les non-grecs depuis le début de la crise. Charritos doit aussi s'occuper d'une mort par pendaison. Ce suicide entraîne une vague de meurtres, quatre au total dont un directeur d'école privée et un affairiste ayant de l'entregent qui servait d'intermédiaire entre l'administration grecque et des entrepreneurs. Les crimes ont été commis avec un vieux Smith & Wesson et c'est tout un groupe qui revendique ces assassinats: "les Grecs des années 50". Je vous laisse découvrir qui ils sont. Un roman que j'ai aimé parce que Markaris sait rendre ses personnages proches de nous. J'espère qu'il y aura un cinquième tome à cette "trilogie". Lire les billet de Claude le Nocher et de Jean-Marc Laherrère (actu du noir).