Alpha - Albert Hughes / Première année - Thomas Lilti
Voici deux films tout à fait estimables.
Je commence par Alpha d'Albert Hughes, sorti fin août et qui est resté très peu de temps à l'affiche à Paris (ce qui est dommage), mais qui est encore projeté dans quelques dizaines de salles en France (ce qui est très bien). Le scénario nous ramène dans le passé, vers -20 000 ans "avant le présent", au paléolithique supérieur en Europe. Les hommes (dont le jeune Keda), membres d'une tribu de chasseurs-cueilleurs, partent à la chasse au bison des steppes. Lorsqu'ils se retrouvent face à face avec un troupeau, les choses tournent mal et Keda tombe dans un ravin. Il reste inanimé longtemps. Les autres membres de la tribu, dont son père, qui le croient mort, le laissent tout seul. Tant bien que mal Keda va essayer de retrouver les siens. Pendant son voyage, il croise la route d'une meute de loups. L'un d'entre eux par un concours de circonstances va s'attacher à ses pas. Keda le nomme Alpha. Une jolie histoire qui peut plaire aux jeunes et aux adultes. Ce n'est jamais mièvre et les paysages sont beaux. Je vous laisse découvrir le coup de théâtre final. Lire les billets d'Henri Golant et Martin.
Je passe maintenant à Première année, un bon film tonique au rythme soutenu comme la vie que mènent les deux personnages principaux, Antoine et Benjamin. Antoine a réussi à avoir une dérogation afin de tripler sa première année pour accéder sur concours en deuxième année de médecine. Il avait été admis la deuxième fois mais était trop loin dans le classement pour espérer avec une place en médecine. Il n'avait plus le choix qu'entre dentaire et pharmacie. Il a préféré se désister et refaire une année. L'histoire a été écrite avant la fin du "numérus clausus". Benjamin, lui, arrive directement du lycée. Il a des capacités évidentes et il commence son année plutôt "cool". On apprend vite que son père est chirurgien viscéral. C'est par hasard que Benjamin et Antoine vont se cotoyer et commencer à réviser ensemble. Malgré le fait qu'ils soient dans une année où la compétition est très rude, ils s'entraident sauf quand Antoine "pète un cable" après avoir pris connaissance du résultat d'un partiel. On suit l'emploi du temps d'enfer que ces étudiants ont pendant cette année éliminatoire. Le concours final, c'est 60 QCM en 3 heures soit 2 minutes par question avec un choix de 0 à 5 réponses. Vincent Lacoste et William Lebghil sont sensationnels. J'ai vu le film dans une salle pleine de gens jeunes (des étudiants ou des futurs médecins?). Ffred a passé un bon moment ainsi que Princecranoir.