Je suis un récidiviste - Petros Markaris
Me voici de retour afin de reprendre les rênes du blog après 10 jours inoubliables au Chili avec l'Ile de Pâques.
Avant quelques billets sur ce voyage, voici un billet sur un livre de Petros Markaris lu juste avant mon départ et que j'ai découvert par hasard au rayon polar d'une grande surface. Il a été écrit en 2006. Une postface écrite en 2016 conclut l'ouvrage. Je suis un récidiviste de Petros Markaris (Editions L'échoppe, 110 pages) permet de mieux connaître l'écrivain, né en 1937 à Istanbul, "La Ville", d'un père arménien et d'une mère grecque. Je l'ai pour ma part découvert grâce à ses romans policiers, dont "la trilogie de la crise" (Liquidations à la grecque, Le justicier d'Athènes, Pain, éducation, liberté) et un Epilogue (Epilogue meurtrier). Dans ces romans policiers et ceux écrits antérieurement, Journal de nuit (son premier roman que je suis en train de terminer), Le Che s'est suicidé, L'empoisonneuse d'Istanbul ou Actionnaire principal, le commissaire Kostas Charitos mène des enquêtes à Athènes ou aux environs. Charitos est marié à Adriani et père de Katerina (Markaris a aussi une fille, qui, elle, vit à Istanbul). Adriani est une très bonne cuisinière, comme la femme de Brunetti ou celle de Maigret. C'est grâce à Charitos que Markaris a choisi d'écrire des romans. Et Markaris qui est trilingue (grec, allemand et turc) a choisi la langue grecque pour écrire, c'était naturel pour lui. Il explique comment il a choisi le quartier d'Athènes dans lequel il fait vivre Charitos, d'origine petite-bourgoise. Charitos, un policier attachant (qui aime lire les définitions du dictionnaire et qui conduit une voiture Mirafiori) n'est pas un personnage excentrique comme le sont Poirot ou Holmes. Markaris préfère Miss Marple ou même l'inspecteur Rebus de Ian Rankin. Pour résumer, Markaris est un Arménien hellénisé élevé dans la langue allemande qui a longtemps vécu dans La Ville (Istanbul). J'ai aussi appris que Markaris était traducteur de Goethe et qu'il avait une passion pour Bertold Brecht. De même, qu'il a été scénariste. Il a co-écrit avec Theo Angelopoulos L'Eternité et un jour (1998). Le livre comporte des photos d'Athènes en noir et blan prises en février 2017 et quelques-unes avec Petros Markaris chez lui. Un écrivain intéressant dont je recommande tous les romans avec Charitos si vous ne les connaissez pas encore.