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Le blog de Dasola

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5 novembre 2020

Derniers films vus avant le deuxième confinement et non commentés

Je commence par Peninsula de Sang-ho Yeon. Il s'agit d'une suite qui se passe quatre ans après Dernier train pour Busan du même réalisateur. Pascale et Maggie ont trouvé cette suite ratée par rapport au premier volet. Eh bien moi, j'ai aimé cette histoire dont la trame m'a beaucoup fait penser à New-York 1997 de John Carpenter. Après qu'un virus a transformé presque toute la population sud-coréeenne en zombie, la Corée du Sud qui est une péninsule est devenue un "no man's land". L'essentiel de l'histoire se passe à Incheon, une ville portuaire devenue une ville fantôme. Arrivent de Hong-Kong, par bateau cargo, quatre volontaires sud-coréens qui ont réussi à échapper au virus. Ils seront grassement payés s'ils arrivent à retrouver et prendre le contrôle d'un camion plein de dollars américains. Ils devront le ramener sur le bateau. Sur place, ils retrouvent très vite le camion mais bien évidemment, le voyage de retour vers le port ne se déroule pas comme prévu. Les zombies et des membres d'un gang vont se mettre en travers de leur route. Une mère et ses deux filles ainsi qu'un vieil homme vont intervenir pour aider un des protagonistes. Les courses-poursuites en voiture manquent de réalisme, la fin est un peu grandiloquente, mais j'ai vraiment passé un bon moment devant ce film. Ffred l'a aussi bien apprécié.

Je passe à un drame horrifique australien, Relic réalisé par Natalie Erika James qui a co-écrit le scénario. Une femme, Kay (Emily Mortimer) qui vit à Melbourne emmène sa fille Sam vers la maison de la grand-mère Edna qui a disparu depuis trois jours. Arrivées sur place, elles s'installent dans la maison très isolée pas loin des bois. Edna reparaît le troisième matin comme si de rien n'était. Elle a un comportement étrange, Elle passe de la gentillesse à l'agressivité envers Sam qui essaye de se rapprocher d'elle. Edna se gratte et on peut apercevoir une grosse tache noire qui s'est formée sur sa poitrine. Elle semble ne plus avoir toute sa tête. Et puis on se rend compte que la maison aussi est bizarre et décrépite, qu'elle renferme des pièces cachées. La nuit, Kay et Sam entendent des bruits. Comme l'a écrit Maggie, les dernières scènes sont terribles et horrifiques. Je ne m'attendais à une telle fin. Pour information, l'acteur Jake Gyllenhaal est coproducteur de Relic.

Je termine avec Kajillionnaire de Miranda July que Pascale a adoré et qui, moi, m'a mise très mal à l'aise. Old Dolio est une jeune femme aux cheveux longs de 26 ans habillée avec des vêtements de garçon dans lesquels elle nage. Elle parle avec une voix grave, elle ne supporte pas qu'on la touche et surtout elle est la complice de ses parents, Thérésa et Robert, qui vivent de larcins. Ils se servent d'elle sans aucun scrupule et ils n'ont aucun geste de tendresse envers elle. On se rend compte que ce sont des monstres. Un jour dans un avion, le trio fait la connaissance de Mélanie, une jeune Latino pleine de vie qui va chambouler la vie d'Old Dolio. Mais au final, je n'ai pas aimé et j'ai été contente quand le film s'est terminé. Lire le billet de Tororo.

A part ça, j'ai vu 42 films depuis le 22 juin dernier, jour de réouverture des cinémas. J'espère que j'aurais la possibilité d'en revoir avant le 31 décembre prochain [2020]... Je reprends des expressions de mon ami ta d loi du cine : "Ceinture pour le cinéma, tintin pour le théâtre", presque rien du tout pour les librairies. Je ne parle même pas des expositions. J'espère que ce cauchemar va prendre fin un jour.

2 novembre 2020

Sean Connery (1930-2020)

Le 31 octobre 2020 est décédé Bond, James Bond. Enfin, le Bond le plus célèbre selon un sondage récent lu je ne sais où. Mais Sean Connery qui aimait l'Ecosse, sa femme et le golf a interprété beaucoup d'autres personnages comme dans Traitre sur Commande de Martin Ritt, La colline des hommes perdus, The Offense, Le crime de l'Orient-Express, trois films de Sidney Lumet, Pas de printemps pour Marnie d'Alfred Hitchcock, L'homme qui voulut être roi de John Huston, La rose et la flèche de Richard Lester, Zardoz de John Boorman, La maison Russie de Fred Schepisi, A la poursuite d'Octobre rouge, Soleil levant de Philip Kaufman. Et bien entendu Le nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud et Indiana Jones et la dernière croisade de Steven Spielberg. C'était un acteur que j'appréciais beaucoup.

Il est vraiment temps que l'année 2020 se termine...

1 novembre 2020

Le confinement est isolant... - N°7

...Comme auraient dit à peu près les Anglais (d'après un titre du Times, en temps incertain, je crois... - "Le continent est isolé"). 
Bon, nous aussi, on en reprend, nous a-t-on signifié, pour au moins quatre semaines de confinement à cause de cette fichue Covid-19.

Ça y est, papa Macron a parlé. Vous savez ce qu'est l'acceptabilité sociale, les enfants? C'est quand il y a de grosses probabilités que les joyeusetés durent plutôt 8 voire 12 semaines, mais qu'on préfère nous les distiller par paquets de 4...

== Du coup, je (ta d loi du cine, squatter" chez dasola) dois mettre au frigo un certain nombre de mes p'tites notes prises ces dernières semaines... pour une prochaine fois, et ré-orienter le présent billet! ==

On parle bien de 2ème confinement (et non de second!). On parie qu'on (les survivants...) s'en prendra un troisième au printemps...? A peine le temps d'avaler 2-3 goulées d'air avant d'être replongés sous l'eau.

Ai soupiré devant le privilège dont avait bénéficié ce touriste japonais, qui s'est vu ouvrir pour lui tout seul l'accès au Machu Picchu! Loin de la foule envahissante, mon rêve...

Quelques restes de l'époque où l'on pouvait se déplacer librement (masqués bien sûr).
Entendu dans le train, avec le message informant du passage de la "voiture de restauration": « il est possible de payer par ticket restaurant, espèces ou carte bleue ("merci de privilégier le paiement par carte sans contact"); après votre dégustation, dans le respect des gestes barrières (1), nous vous invitons à remettre votre masque ». Bon OK, il a quel goût, le virus? Surtout, n'oubliez pas de bien le mâcher et de boire un bon coca-cola par-dessus (vendu à part) entre chaque bouchée, ça vous aidera à digérer?

Glané au centre de don du sang où j'avais été accomplir mon petit devoir, en réponse à ma demande: "on remettra le Livre d'Or en circulation seulement quand Coco ne rôdera plus dans le secteur...!".

Grincé (par moi) après le couvre-feu et avant le reconf': la science médicale vient d'accomplir un gros progrès; on sait désormais que cet animal de virus chasse de nuit. Merci Président Macron!

Tout le monde a bien noté l'avertissement avec ses trémolos? Si on n'avait rien fait (pas reconfiné), on aurait pu aller vers les 400 000 morts. C'est sûr qu'aujourd'hui, les 100 000 dont on nous avait menacés en début d'année nous auraient moins impressionnés...

Toujours les mêmes populations qui sont les plus à risque. Les gros, les joufflus, les obèses... savent ce qu'il leur reste à faire pour quitter leur dangereux statut (comme le chantait à peu près Brassens).

Ça me fait penser: il y a une charade qu'on m'a racontée, je ne l'ai pas bien comprise, elle ne commence pas comme d'habitude. Ça dit: "mon dernier est une marque de bière."...

Et tiens, encore une question dont je ne trouve guère la réponse dans la presse... En homéopathie, pour soigner LE virus, c'est quelle dilution?

Bon, les stocks de masques, c'est OK... Et les gants? Quelqu'un a pensé aux gants? Ah, on est vraiment doués, dans ce pays...

En plus du masque avec une paille, j'attends le masque-tandem ou biplace (pour mêler nos haleines sans les mélanger avec d'autres...)...

Attendue aussi avec impatience, la fin de la buée sur les lunettes. Qui veut payer pour voir?

Hop, une quinzaine de considérations, ça va suffire, j'ai pas trop le coeur à aller plus loin...

A suivre encore le mois prochain!

(1) et non "gestes barrière" comme je l'avais écrit dans un premier temps. L'Académie s'est épanchée sur la question...

30 octobre 2020

Gabrielle Chanel - Manifeste de mode

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Vendredi 23 octobre 2020, j'ai eu la chance d'aller à l'exposition Gabrielle Chanel - Manifeste de mode. Elle a lieu jusqu'au 14 mars 2021. J'espère que si vous passez par Paris après le deuxième confinement, vous pourrez voir cette très belle exposition qui a lieu au Palais Galliéra - Musée du costume dans le XVIème arrondissement de Paris. La maison Chanel a par ailleurs financé des travaux dans ce bâtiment en créant une galerie en sous-sol. Pendant la visite, on est masqués mais on peut prendre des photos des robes, tailleurs et autres ensembles créés par Gabrielle Chanel entre 1920 et 1970. Les accessoires ne sont pas oubliés comme les bijoux, le sac 2.55 et le parfum N°5. Parmi les vêtements présentés, j'ai une préférence pour les tailleurs puis les robes de jour. Une expo à voir. A la boutique, il y plusieurs publications dont un catalogue à moins de 12 euros qui complète bien la visite.

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27 octobre 2020

Miss - Ruben Alves

J'espère que ce film ne passera pas inaperçu. Miss, c'est Alex Dufresnoy, un garçon androgyne qui rêve depuis tout gamin de devenir Miss France. Devenu adulte, il vit dans une chambre d'une grande maison de ville appartenant à Yolande (Isabelle Nanty, toujours aussi bien), qui, sous des dehors "grippe-sou", a un coeur d'or. Dans cette maison vivent aussi Lola, un travesti (Thibault de Montalembert, excellent) qui parcourt les allées du bois de Boulogne, Ahmed et Randy, ainsi que des femmes indiennes qui cousent dans la clandestinité. Alex est décidé à devenir Miss France 2020 et il demande de l'aide à tout ce petit monde. Le réalisateur va droit à l'essentiel, les éliminatoires, l'entrainement sportif des Miss, la préparation psychologique des demoiselles. Alex s'en sort plutôt bien et on le voit évoluer, lui qui veut devenir quelqu'un. Il implique toute sa "famille" dans cette entreprise. On pourra dire que c'est bourré de "bons sentiments", mais personnelllement, j'ai aimé ce film qui ne tombe pas dans le graveleux ni dans l'outrance. Pascale Arbillot, qui joue Amanda, la "coach" de toutes ces Miss, est très bien. La fin est très émouvante. Je recommande ce film.

24 octobre 2020

Lucky Luke - Un cow-boy dans le coton - Jul et Achdé

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Quel plaisir de retrouver Lucky Luke dans une aventure qui va l'amener jusqu'en Louisiane. Un cow-boy dans le coton (46 pages, Editions Lucky Comics) est paru le 23 octobre 2020 (hier). Un notaire vient annoncer à Lucky Luke qu'un vieille dame, admiratrice des exploits du cow-boy, l'avait fait unique héritier de l'une des plus grandes plantations de coton de l'Etat. Lucky Luke est maintenant un homme riche! Avant de partir pour voir ce qu'il en est, Lucky Luke va assister à l'arrestation des quatre Dalton par un cow-boy Noir, Bass Reeves, qui faisait partie des 25% des cow-boys noirs qui oeuvraient dans l'Ouest. Reeves était une fine gâchette, ce qui lui a permis d'arrêter plus de 3000 hors-la-loi. Parmi les cow-boys, il y avait aussi un grand nombre d'Hispaniques. Bref, pour rejoindre la plantation, Lucky Luke va parcourir presque 1500 km sur son Jolly Jumper. Il va être vite poursuivi par les quatre Dalton qui se sont évadés au bout de trois jours (je vous laisse voir par quel moyen). Arrivé sur place, Lucky annonce aux Noirs travaillant sur la plantation qu'il leur lègue la terre et le coton. Bien entendu, les planteurs aux alentours dont un certain "QQ" ne sont pas d'accord. J'ai lu l'album en très peu de temps. C'est très sympa à lire.

22 octobre 2020

Films vus et non commentés depuis début octobre 2020 qui sont encore visibles en salle

Josep du réalisateur et dessinateur Aurel est un film d'animation qui nous raconte une période peu connue et peu glorieuse de la France. En 1939, les Républicains Espagnols sont arrivés par milliers en France pour fuir l'Espagne de Franco. Ils n'ont pas vraiment été bien accueillis par la France. Beaucoup se sont retrouvés dans des camps de concentration comme celui de Rivesaltes. Plusieurs années plus tard, un gendarme qui vit ses derniers jours raconte à son petit-fils sa rencontre avec Josep, un dessinateur et homme politique catalan, dans un camp dont il était un gardien. La vie de Josep Bartoli est évoquée jusqu'à son exil aux Etats-Unis après le deuxième conflit mondial. Dès les premières images, j'avoue que j'ai eu un problème. L'histoire n'est pas en cause mais j'ai été perturbée par cette animation hachée où les personnages apparaissent et disparaissent de l'image pour donner une impression de mouvement. C'est une manière de faire trop abstraite à mon goût. Comme film d'animation français, j'ai nettement préféré Les hirondelles de Kaboul. Lire les billets de Géraldine, Henri Golant,

The Good Criminal de Mark Williams avec Liam Neeson permet de passer un bon moment devant un écran. Le scénario n'a rien d'original et il est sans surprise, mais il tient la route. Tom (Liam Neeson) ne s'est jamais fait prendre alors qu'il a forcé 12 coffres-forts avec au total un butin de 9 millions de dollars sans une goutte de sang. Il a commis ces délits sur plusieurs années. Quand il rencontre Amy Wilkins qui s'occupe de louer des pièces pour garde-meubles, il en tombe amoureux, et décide un an plus tard de se livrer à la police. Il n'a pas dépensé un cent et il compte rendre tout cet argent. Bien entendu, il va se trouver face à des agents du FBI intègres et à un duo de flics dont l'un est un "pourri". Il y un peu de suspense. L'histoire se passe à Boston que malheureusement, on n'a pas l'occasion d'admirer. Par ces temps de covid, cela se laisse voir.

A Dark, Dark Man de Adilkhan Yershanov est un film Kazakh d'une lenteur pesante. J'ai un peu somnolé au début. Les étendues désertiques à perdre de vue du paysage n'aident pas à se réveiller même si les montagnes au loin sont belles. Il faut reconnaitre qu'il y a un très beau travail sur la photo. Pour en venir à l'histoire, un jeune flic est chargé d'éliminer un homme un peu simplet qui a été désigné comme coupable, par d'autres flics, d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Sur ces entrefaites, une jeune journaliste avec L'esprit des Lois de Montesquieu dans son sac à main vient pour écrire un article sur ce qui se passe et les exactions commises par les forces de l'ordre. Il faut noter que le film dure plus de deux heure et qu'il y a au moins cinq spectateurs qui sont partis avant la fin, alors que d'autres ont beaucoup aimé. Je suis entre les deux. Lire le billet de Pascale.

19 octobre 2020

Louise Petibouchon - Eric Albert et Jean Depelley

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Allant au moins une fois par mois à Limoges, j'ai découvert l'année dernière que deux BD avaient paru sur des enquêtes policières menées par Louise Petibouchon. Ces deux BD ont été publiées en 2018 et 2019 chez un éditeur alsacien, Editions du Long bec, qui semble avoir malheureusement cessé toute activité. Le premier tome n'est plus disponible et pour le deuxième, le nombre d'exemplaires diminue de jour en jour. C'est bien dommage car Louise Petibouchon mérite qu'on fasse sa connaissance. Les histoires se passent toutes à Limoges (Haute-Vienne) en 1959-1960. Louise vient d'être admise deuxième au concours d'inspecteur de police et elle a choisi Limoges. Sa vieille maman habite dans la région. Au détour d'une bulle, on apprend qu'elle a eu un amoureux mort dans un attentat en Algérie. Louise est une jeune femme intelligente qui doit travailler avec un incapable raciste et porté sur la bouteille, Aimable Plumier, qui avec ses trois poils sur le caillou aime faire des jeux de mots pas toujours subtils. Heureusement que Louise, pendant ses enquêtes, va être aidée par Gérard Drôle, un journaliste du quotidien local, et par Roseline, une prostituée au grand coeur qui est une amie d'enfance de Louise. Et je n'oublie pas Géronimo, un petit scotch-terrier dont le flair va sauver la vie de Louise. Les histoires sont assez ancrées dans l'époque avec par exemple des allusions à la Guerre Froide et aux soldats amércains basés à Châteauroux,

Il y a trois histoires dans le premier tome de 46 pages Perdreaux aux pruneaux. Pour sa première enquête, "La fin de Monsieur Carnaval", Louise et Plumier doivent retrouver des feuilles d'or qui ont été volées dans une usine de porcelaine. L'histoire se termine lors du carnaval de Limoges quand Monsieur Carnaval est brûlé et jeté dans la Vienne. Pour "Crime au Champ de juillet", Louise enquête sur la mort d'une prostituée retrouvée éventrée. Cela permet au dessinateur de dessiner la rue de la Boucherie, rue bien connue des Limougeauds. C'est dans une des maisons de cettte rue que Louis emménage (pas longtemps). Dans "Le mystère de l'homme en bleu", on apprend le vol de documents secret défense par des Russes dont un ouvrier avec une casquette rouge et des bottes jaunes. L'histoire va se terminer au cimetière de Louyat, un des plus grands de France en superficie.

Le deuxième tome 44 pages, Jazz, goupillon et macchabées, est composé de deux enquêtes et d'un épilogue. "Requiem en sous-sol" se passe intégralement dans une salle de spectacle, Le Palace. Aujourd'hui (2020), l'endroit s'appelle Le Lido et c'est le cinéma "Art et Essai" de Limoges avec trois salles et des films en VO sous-titrés. Au palace, en octobre 1959, un militaire américain a été assassiné pendant un concert de jazz. Pour "Les gants du treizième apôtre de Saint-Junion", l'action se déplace à 32 km de Limoges dans les environs de la collégiale de Saint-Junien. Des gants d'une grande valeur ont été dérobés. On se retrouve dans une histoire de trésor caché par un moine au XIIIème siècle. 

Je ne vous dirai rien de l'épilogue. Deux BD très sympathiques avec des histoires rondement menées. Peut-être les trouverez-vous en bibliothèque. Sinon, j'espère qu'un jour, un éditeur aura la bonne idée de les rééditer.

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Post scriptum, à propos du cimetière de Louyat où reposent mes parents, j'ai vu un volatile que je ne connais pas qui est resté sur une tombe pendant un moment. Est-ce que quelqu'un pourrait me dire s'il connait cet oiseau?

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15 octobre 2020

Lupin III The First - Takashi Yamazaki / Yalda, la nuit du pardon - Massoud Bakhshi

Lupin III The first est un film d'animation japonais très réussi adapté d'un manga écrit par Monkey Punch (un mangaka décédé en 2019). L'histoire narre une des aventures du petit-fils d'Arsène Lupin. L'action se passe pour l'essentiel au début des années 60. Lupin, un jeune cambrioleur au grand coeur, convoite "Le journal de Bresson" qui avait disparu au cours de la deuxième guerre mondiale. Bresson était un savant qui avait conçu une arme redoutable, "L'éclipse", un générateur d'énergie infinie. Son journal indique comment se servir de cette arme. C'est pour cela qu'à part Lupin qui est poursuivi par un inspecteur de police pugnace, d'autres personnes souhaitent avoir ce journal en main comme le grand-père adoptif de Laëtitia, la petite-fille de Bresson. Le film sans temps mort fait des clins d'oeil à Indiana Jones et la dernière croisade. Les méchants qui rêvent de voir Hitler revenir au pouvoir ont la tête de l'emploi. Un bon divertissement qui peut plaire autant aux ados qu'aux parents.

Avec Yalda, la nuit du pardon de Massoud Bakhshi, on est sur un autre registre. L'histoire est adaptée d'une histoire vraie. Au cours d'une émission en direct le soir de la fête de Yalda qui célèbre le 21 décembre (le solstice d'hiver), des millions de télespectateurs doivent voter pour dire si, oui ou non, Maryam, âgée de 26 ans, doit être exécutée pour avoir tué son mari très riche qui avait 65 ans. Maryam a déjà été jugée et condamnée à mort. Elle purge une peine de prison depuis 15 mois. Cependant, les spectateurs et surtout Mona, la fille de la victime, peuvent lui accorder le pardon lors de cette soirée télévisuelle. On apprend que Maryam et son mari avaient contracté un mariage temporaire (!) - une pratique tolérée par les musulmans chiites. Maryam avait accepté de ne pas avoir d'enfant. Au cours de la soirée, cette jeune femme nerveuse au plus haut point affirme que la mort de son mari était un accident. Elle met en cause l'attitude et certaines actions de Mona à l'attitude hautaine envers elle. Jusqu'au bout, on se demande quel sera le verdict, sachant que le prix du sang sera payé par les sponsors de l'émission à la famille de la victime. Un film prenant que je conseille s'il passe par chez vous.

PS: Suite à l'intevervention du Président le 14 octobre 2020, n'abandonnez pas l'idée d'aller au cinéma. J'espère que dans les régions avec couvre-feu, il y aura des séances au plus tard à 18h00, et continuez d'aller au cinéma pendant ces six prochaines semaines.

10 octobre 2020

Antebellum - Gerard Bush et Christopher Renz / Billie - James Erskine

Voici deux films que j'ai beaucoup appréciés.

Antebellum de Gerard Bush et Christopher Renz, que j'ai apprécié car j'ai été surprise par l'histoire très bien menée. C'est un film malin qui se passe a priori à deux époques: pendant la Guerre de Sécession et de nos jours. Dans une première séquence, on est plongé au temps de l'esclavage, des champs de coton, des femmes esclaves battues et violentées, des blancs en uniforme de confédérés abusant de la situation et allant jusqu'à tuer. Une femme noire, Eden, semble vouloir se révolter et sortir de cet enfer. Dans la séquence suivante, on voit cette même jeune femme de nos jours. Elle s'appelle Véronica et milite pour les droits civiques. Mariée, elle est la mère d'une petite fille. Au cours d'une tournée de promotion, elle est enlevée. Le lien qui relie les deux époques est un téléphone mobile qui sonne. Il semble que le bouche à oreille marche bien à Paris car le film est toujours à l'affiche au bout d'un mois. C'est mérité, j'ai passé un très bon moment pendant ce film à suspense qui tient ses promesses jusqu'au bout.

Billie est un documentaire déchirant qui évoque la courte vie de Billie Holliday (1915-1959), l'une des plus belles voix du blues. Née à Baltimore, Eleonora Harris Fagan n'a pas connu son père et elle a été élevée par sa mère. On apprend qu'elle a été violée dans son enfance, qu'elle s'est prostituée à 13 ans et qu'elle a commencé à chanter dans les années 30. Elle s'est fait battre par presque tous les hommes qu'elle a croisés, ses amants, des proxénètes ou ses maris. Elle aimait les hommes et les femmes. Elle avait une vie sexuelle pas simple. Elle est morte ruinée à 44 ans, d'une crise cardiaque. C'est terrible de voir la métamorphose physique de Billie Holliday, une jeune femme plutôt replète qui est devenue presque un squelette avant sa mort. Le réalisateur James Erskine s'est servi de bandes audio et vidéo qu'avait rassemblé une jeune journaliste qui y a passé 10 ans de sa vie. Elle s'est défenestrée en 1978 (pour la famille, cette mort semble suspecte). Pour en revenir à Billie Holliday, on l'entend chanter et on l'entend aussi parler lors d'interviews. Mais on entend surtout les témoignages de ceux qui l'on cotoyée. Toujours est-il que le film donne envie d'écouter Billie Holliday. C'est ce que j'ai fait en rentrant chez moi.

Lire le billet groupé de Pascale.

7 octobre 2020

Et si on aimait la France - Bernard Maris

Ce mois-ci, en hommage aux tués de Charlie Hebdo, c'est un essai de Bernard Maris que j'ai décidé d'aller piocher dans ma bibliothèque, l'ayant acheté et lu (et apprécié) en mai 2015. A l'époque, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) n'étais pas encore entré dans le rythme d'une chronique mensuelle. Je le relis 5 ans après, pour rédiger le présent billet, alors que notre Président a fini par rendre sa copie sur le "séparatisme" attendue depuis plusieurs années. Nous avons, nous (quelle chance!), la connaissance des événements des 5 ans écoulés. 

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La "note de l'éditeur" (signée Christophe Bataille) donne le contexte de cette oeuvre posthume que Bernard Maris était venu présenter à Grasset le 16 décembre 2014. L'auteur avait insisté pour que le titre sur lequel ils s'étaient mis d'accord ne comporte ni point d'exclamation ni point d'interrogation. Il s'agit bien d'un "livre inachevé" puisque Bernard Maris en envisageait, le 2 janvier 2015 quand il en a faxé ces pages à son éditeur, la parution pour avril 2015 (ce qui lui laissait encore du temps pour travailler dessus). Mais comme on sait, il a été assassiné cinq jours plus tard. La décision de publier l'ouvrage tel quel a été prise avec ses enfants.

Cet essai écrit avec verve commence par une citation de Michelet datant de 1846 mise en exergue: "La situation de la France est si grave qu'il n'y a pas moyen d'hésiter". Comme quoi, pas grand-chose de nouveau sous le soleil (même si celui-ci tape plus dur qu'avant). Bernard Maris balaie ensuite tant la grande Histoire que sa propre jeunesse. Comme souvent, il critique la droite et engueule la gauche. Il nous ouvre aux approches de plusieurs disciplines: la démographie (en évoquant à plusieurs reprises l'approche de Philippe Ariès à propos de la régulation volontaire des naissances en France dès l'Ancien Régime), l'histoire (BM rappelle au détour d'une phase que lui-même a "décroché la timbale" de l'agrégation d'Histoire à la quatrième tentative), la géographie (Christophe Guilluy et ses analyses sociologiques sont présentées dans le dernier quart de l'ouvrage).

L'économiste qu'est Oncle Bernard nous rappelle utilement que l'insistance mise sur le séparatisme en France peut permettre d'occulter avec habileté la question sociale. J'ai retenu la distinction (dont il crédite Christophe Guilluy) entre la France des banlieues et la France périurbaine. Dans la banlieue jadis communiste, celle où aujourd'hui se succèdent des populations essentiellement immigrées, cette banlieue irriguée depuis des décennies par les "politiques de la ville" successives, l'ascenseur social fonctionne... mais, dès qu'ils le peuvent, les individus les plus diplômés, les plus "intégrables", fuient ce terreau. Cependant que les populations que la politique du "regroupement familial" y a reléguées s'y succèdent et se replient, précisément, sur un fonctionnement où se construit un attachement faisant primer "la famille" (au sens mafieux) sur l'amour de la France ou de la République. Est-ce que les "jeunes" qui effrayent le bourgeois peuvent s'améliorer en vieillissant? Petite citation (p.120-121): "Avec beaucoup d'humour, Christophe Guilluy fait remarquer que les jeunes qui ont pris part aux émeutes de Vaulx-en-Velin [en 1990] ont aujourd'hui une bonne cinquantaine d'années... Evoquent-ils avec nostalgie leur guéguerre avec les CRS, comme l'évoquèrent longtemps les soixante-huitards, eux aussi brûleurs de voitures?". Quant à la France périurbaine, j'ai été frappé de voir, lors de ma relecture, que Bernard Maris avait en quelque sorte annoncé dans ses pages, avec 4 ou 5 ans d'avance, le mouvement des "gilets jaunes". La France pavillonnaire n'est pas celle des "classes moyennes", mais celle d'une population "morose, plutôt aigre, plutôt pauvre... et anti-immigrée". "Cette France périurbaine est méprisée. (...) Allez faire des barricades autour du rond-point, votre horizon indépassable..." (p.106).

Je vais encore citer quelques lignes que Maris a consacrées aux racines de cette France qu'il aimerait aimable et à son rapport au religieux (p.69): "Il faut aussi admettre que la France est un pays profondément chrétien, profondément marqué par le catholicisme - on ne canonise pas une Jeanne d'Arc pour rien -, même s'il n'a plus grand-chose à voir avec sa haute tradition, et que, précisément, la distance prise avec cette tradition peut lui rendre insupportable l'arrivée d'une religion, l'islam, dont les adeptes n'ont pas encore pris cette même distance".

Je pourrai encore citer des pages et des pages (je n'ai guère insisté sur les bouffées d'optimisme respirées, tout de même, dans le livre). Evoquons encore une jolie gauloiserie visant une (ancienne) dirigeante écologiste, qui ne serait sans doute plus "politiquement correcte" à écrire aujourd'hui. Je ne résiste pas à la citer (p. 75). "Prenons Cécile Duflot. Supposons que les Français vivent comme elle, qu'ils pratiquent le tri sélectif et le vélo, votent écolo et fassent quatre enfants. Dans 100 ans, la France compterait 960 millions d'habitants. Allez, un milliard. Est-ce vivable? Difficilement. (...)". Le paragraphe suivant commence par "Plus sérieusement, ...". Bien entendu, je ne peux pas savoir si l'attaque ad feminam serait restée ou non après un BAT donné par l'auteur. On glissera aussi sur la loi Neuwirth retardée de 1967 à 1969 (p.64) - il est vrai que les décrets d'application se sont fait attendre quelques années.

Pour finir, la plupart des blogs ci-après, trouvés après recherche sur internet comme ayant évoqué ce livre en 2015 ou 2016, sont plutôt ceux d'écrivains professionnels: Anne Bert, Thierry Savatier, quelques citations sur le blog de Thomas Roger Devismes. Mais on a aussi l'opinion parmi d'autres de Ludovic.

Bref, si ce n'est pas déjà fait, je vous engage à découvrir (enfin) ce livre. Et ce que j'aimerais bien savoir, c'est si Macron a lu Maris, ou bien Guilluy.

*** Je suis Charlie ***

4 octobre 2020

Honeyland - Tamara Kotevska, Ljubomir Stefanov

Plutôt que d'évoquer le dernier film d'Emmanuel Mouret, Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait, qui ne m'a pas passionnée, que j'ai trouvé bavard et beaucoup trop long, je préfère écrire un billet sur un documentaire macédonien (si, si). Il s'agit d'Honeyland de Tamara Kotevska et Ljubomir Stefanov. Ce documentaire dépeint la vie d'Hatidže Muratova, une apicultrice d'une cinquantaine d'années qui vit, avec sa maman de 85 ans, dans une masure faisant partie d'un hameau abandonné, au milieu d'un paysage macédonien somptueux. Pour moi, Hatidže est une femme hors du commun qui collecte à mains nues (!) le miel d'abeilles sauvage. Parfois, elle porte un petit voile devant le visage pour se protéger des abeilles qui se comptent par centaines, et elle a un petit enfumoir dont elle se sert peu. Elle vit en bonne intelligence avec les insectes en ne prélevant que le miel qui lui est nécessaire. De temps en temps, elle part en train vers la ville voisine où elle vend ses pots de miel. C'est son moyen de subsistance à elle et à sa mère qui se lève rarement de son lit. C'est une vieille dame très fragile pratiquement grabataire. Sa fille s'occupe d'elle comme elle peut. Ce fragile équilibre entre l'humain et la nature (la cohabitation entre Hatidže et les abeilles) va être très perturbé avec l'arrivée de la société de consommation incarnée par une famille turque, le père, la mère et leur huit enfants, accompagnés d'un grand troupeau de vaches. Ils s'installent pas très loin de la maison d'Hatidže et une sorte de chaos s'installe surtout quand le père se met en tête d'avoir ses propres ruches pour récolter du miel. J'ai oublié très vite qu'il s'agissait d'un documentaire tellement les protagonistes font comme s'ils n'étaient pas filmés par une caméra. Un beau film que je vous conseille s'il passe par chez vous.

1 octobre 2020

Covid-19 2.0 (elle revient, et elle serait plus méchante?) - N°6

[Je reprends mes "à faire" que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) n'avais cessé de noter avec tous mes soins ces dernières semaines]

C'est affreux, le virus est méchamment de retour. Bon, bah il va falloir reconstituer les stocks de PQ et de pâtes...

Rentrée scolaire il y a un mois: en théorie, un gamin malade à l'école, on ferme sa classe. Trois gamins malades dans l'école, on ferme l'école? J'imaginais déjà le trafic de plans foireux entre gamins...
Par contre, j'ai entendu dire, en septembre, que ces fermetures, certains Directeurs d'établissement étaient un peu dans l'attente d'instructions claires du Rectorat pour les officialiser... Cette Rentrée ne tarderait-elle pas à sortir par la petite porte?

Ça commence à devenir gavant, cette interdiction de réunions à plus de 10 personnes! Soyons justes, aujourd'hui, on n'en est pas encore au moment où, dans un appartement privé, on sonnera à la porte: "Bonjour, c'est la police de sûreté de l'Etat. Vos voisins nous ont informés que plus de dix personnes étaient entrées chez vous. En raisons des risques inconsidérés que vous avez pris, nous devons vous emmener dans un lieu de quartorzaine. Préparez le minimum d'affaires nécessaires". ...Mais demain?

Ces masques sont des BAILLONS!

Le dimanche, dans le Journal du même nom, lire Anne Roumanoff m'est un régal. Il va falloir que j'arrête de le faire, si je veux garder l'illusion de rédiger une oeuvre originale... Allez, je vous cite un extrait de sa dernière rubrique "Rouge vif" (JDD du 27/09/2020, p.42): "Pessimiste: la dernière fois qu'ils ont fermé les bars à Paris à 22 heures, quinze jours après on était confinés. Je dis ça je dis rien". 

Vous avez lu cette histoire sur ces contrôleurs de la SNCF qui ont continué à travailler alors qu'ils se savaient positifs au Covid-19, pour ne pas perdre une fraction de leur salaire (selon la presse)? Le coronid sur rail, encore un nouveau concept... (plus vertueux que ceux à roues?)

Et sinon, c'est fou la quantité de personnel d'accueil qui vous répond, quand on s'inquiète parce qu'ils/elles toussent derrière leur paroi vitrée: "j'ai de l'asthme!"... (ont besoin de bosser, aussi?)

Selon une étude aux E-U, le virus mute et serait plus contagieux (mais pas forcément plus mortel) [une histoire de pointe G...]. Et si un vaccin était créé, il pourrait le contourner, il faudrait donc se faire revacciner chaque année? Tout bénéf' pour l'industrie des vaccins, ça... Mais tintin pour l'immunité collective, alors? On ne sait pas...

Ai rigolé en lisant un témoignage d'un "centre de test mobile": "Ça n'est plus possible. La semaine dernière, la moitié des gens venaient sans ordonnance. Une femme est même venue se faire tester 3 fois!". Là, ça tourne au compulsif. Très pulsif, même.

On va devoir apprendre à draguer "à l'aveugle", face à un visage masqué (qui pleure ou qui rit?): "t'as de beaux yeux, tu sais?".
Retour aux fondamentaux (j'ai pas dit fondamentalistes!).

Ai eu du mal à comprendre comment c'est censé fonctionner, les bisous labiaux, dans la rue, entre personnes consentantes, avec le Masque. Bien la peine que les moeurs se soient libéralisées depuis le début des années 1960, tiens. Ou alors, si l'hôtel n'est plus obligatoire, il faut toujours aller consommer dans un café?

Ah si, ça y est, je les ai vus, dans la rue, mes premiers gamins (enfin... Lycéens ou étudiants!) qui se fricassaient le museau masque contre masque!

Enfin, l'info est lâchée: oui, il est possible de laver les masques jetables sans en diminuer significativement l'efficacité (c'est entre autres Top santé qui le répercute, alors...). Le bon sens triomphe!
== [j'avais plein d'autres choses à dire sur ces masques jetables - j'y reviendrai dans une prochaine chronique!].
A un moment, je me demandais par exemple si, pour éliminer la charge virale du masque jetable, il vaudrait mieux passer par un lavage à 95 degrés, par autoclave, ou par irradiation... ==

Après, si on est vraiment parano, on peut penser que, pendant que nous laverons consciencieusement nos "masques jetables" (nous devrions être 80% à le faire, selon M. Perruchot?), l'oligarchie, elle, recourra à d'autres méthodes, de type scaphandre autonome, pour respirer de l'air purifié?

Voir une piste évoquée jadis par Charb:

Charb_compteur_a_air (dessin déjà cité ici, tel que publié en 1996 dans l'album Je suis très tolérant)

P1120093 Version différente, publiée en couverture de Charlie Hebdo N°123 du 02/11/1994 (source: Charlie Hebdo, les 1000 Unes, 1992/2011, 4e éd., février 2015, p.47). Remarquez la crête rabattue du quidam de droite dont la bride s'est allongée... mais j'exagère mon exégèse!

Il y en a qui ne savent plus quoi inventer pour faire parler d'eux... Patrick Chaize, sénateur LR de l’Ain, a déclaré le 17/09/2020 au micro de France info: "si [l'application StopCovid] a une utilité, il faut la rendre obligatoire". Mais ça va pas, non?!? Et l'application StopConneries, c'est quand qu'elle sera obligatoire? Y a un marché, coco...

Evolution des moeurs: jadis, un gamin qui débitait des insanités, on pouvait lui laver la bouche au savon noir (hello, Joe Dalton...). Aujourd'hui, faudrait-il faire prendre un bain de bouche avec du gel hydroalcoolique?

Vu à un feu rouge un trio de fl policiers en vélo arrêtés en file indienne. Le premier parfaitement masqué, le deuxième les narines à l'air, et le 3ème le masque sous le menton. Ca m'a fait rire (derrière mon propre masque), mais je n'ai pas pris de photo...

- Bonjour M'sieurs-dames, c'est pour un sondage: pourquoi donc portez-vous, dehors, un masque sur le visage? "- Bah c'est pour pas attraper... une prune de 135 euros!" ... peur des prunes... prunes... pour des prunes... prunes... prunes... Efficacité pédagogique garantie!

55 millions de masques seront distribués gratuitement pour les plus précaires, nous disait-on fin août. Fort bien. De quoi parle-t-on, plus précisément? S'agit-il de masques lavables (10 ou 20 fois), ou jetables (à usage unique - à l'époque)? Quelle dotation individuelle est prévue? Pour quelle durée? Qu'est-ce qu'un "précaire"? En compte-t-on 550 000? Ou 1,1 million (pour rester dans des "chiffres ronds")? Les seuls bénéficiaires du RSA doivent représenter 2 ou 3 millions de personnes, et ce, sans doute, sans compter les jeunes de plus de 11 ans pas encore en âge d'être "au RSA" en personne. Bref, en terme d'affichage, c'est bien beau, mais tout est relatif...

La communication gouvernementale brasse sûrement beaucoup d'air. Ensuite, dans quelle mesure ce brassage combat ou non le virus, ... qui suis-je pour le savoir? Je ne suis en tout cas pas "en responsabilité" (ouf!). 

Il paraît que notre application nationale, StopCovid, est incompatible avec la plateforme commune mise en place par 17 pays européens. Cocorico! Merci, Cédric O (tousse, tousse...).
[le nom de domaine stopcovid19 était déjà pris par des petits malins?]

Mon rêve personnel par rapport à ce foutu virus: l'attraper, le savoir tout de suite et pouvoir me claquemurer le temps nécessaire sans contact risquant de contaminer autrui. Etre malade s'il le faut, mais pas plus que de par les gros rhumes que j'attrape plusieurs fois dans l'année depuis un demi-siècle (l'odorat, on peut s'en passer - tant que c'est temporaire). Ne conserver aucune séquelle bien entendu, mais par contre toute l'immunité nécessaire pour ne pas le ré-attraper. Et le tout, sans avoir eu besoin de m'inoculer quelque vaccin que ce soit ni même de médicaments pour soigner mes petits symptômes (juste le temps nécessaire pour que cela passe). Un pur rêve, hein, je vous le disais bien...

Bon, j'arrête là pour ce mois-ci.

Si mes propres petits délires amateurs vous font déjà rire, allez donc encore découvrir ceux d'un écrivain et journaliste professionnel: Patrick Besson dans Le Point N°2506 du 3 septembre 2020...

A la prochaine!

28 septembre 2020

Olga - Bernhard Schlink

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Après avoir lu des billets élogieux sur ce roman (lire ce qu'en pensent Tania, Eeguab et Luocine), je viens de terminer Olga de Bernhard Schlink (Edition Folio, 306 pages), qui brosse un beau portrait de femme. Olga Rinke, une jeune femme pauvre, orpheline de bonne heure, est élevée par sa grand-mère qui ne l'aime pas. Née dans les années 1880 en Poméranie, Olga va arriver à se sortir de sa condition en devenant institutrice. Elle va aimer d'un amour absolu Herbert, qui lui, est né dans une famille aisée. Herbert est un garçon qui n'aime pas marcher mais préfère courir. Il aime aller vite et loin. Herbert et Olga auront une relation durable jusqu'en 1913, année où Herbert, après avoir parcouru le monde, l'Afrique à l'Argentine et le Brésil, la Sibérie et Kamtchaka, ira se perdre en Arctique. Car Herbert a des rêves chimériques qu'Olga ne partage pas. Et pourtant elle ne se mettra jamais en travers de la volonté de son seul amour. A partir de 1914, Olga écrira régulièrement à Herbert pendant plus de 50 ans en envoyant ses lettres à une poste restante à Tromsø en Norvège. Le roman est découpé en trois parties: 1ère partie, la vie d'Olga jusqu'à son arrivée en 1945 comme couturière dans une famille après avoir été mise à la retraite de l'enseignement. 2ème partie, Ferdinand, le garçon dont s'occupera Olga, narre l'histoire de cette dernière. Il va devenir son confident, elle lui raconte sa vie avec Herbert. Elle va aussi le conseiller. 3ème partie, Ferdinand ayant réussi à se procurer des lettres d'Olga, on va apprendre des pans de la vie de cette dernière. C'est aussi un roman sur l'Allemagne qui a eu des rêves inassouvis de grandeur. Un très beau roman que je conseille.

25 septembre 2020

Antoinette dans les Cévennes - Caroline Vignal

Voici un film qui m'a permis de prolonger mes vacances. Malgré les critiques mitigées entendues au Masque et la plume, j'ai été contente de voir Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal. Antoinette Pouge (formidable Laure Calamy) est une institutrice pas encore mariée mais qui a eu quelques liaisons amoureuses. Le dernier amant en date s'appelle Vladimir. Il est le père d'une élève d'Antoinette. Quand le film commence, les vacances scolaires débutent et Antoinette se réjouit de partir une semaine avec Vladimir. Malheureusement, il a d'autres projets : faire de la randonnée avec sa femme et sa fille en Lozère sur le chemin de Stevenson. Je rappelle que le romancier écossais Robert Louis Stevenson (1850-1894) parcourut, à l'automne 1878, 200 km en 12 jours dans les Cévennes en plein pays camisard. Il était accompagné d'une ânesse, Modestine. Ni une, ni deux, Antoinette arrive dans les Cévennes et loue un âne appelé Patrick. Comme pour Stevenson, les relations entre Antoinette et Patrick sont un peu compliquées au début, puis les choses s'arrangent quand Antoinette raconte sa vie amoureuse à Patrick. Les soirées étapes qui jalonnent la randonnée permettent à Antoinette de faire connaissance avec des randonneurs plutôt curieux et inquisiteurs. A un moment donné, Antoinette croise le chemin de Vladimir et de sa famille ce qui amène à une scène clé entre Antoinette et la femme de Vladimir. Je regrette que les Cévennes ne soient pas mieux mises en valeur, mais le film est vraiment sympathique et fait passer un bon moment.

13 septembre 2020

Chambre 413 - Joseph Knox / Pause vacancière

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Je viens de terminer Chambre 413 de Joseph Knox (Editions du Masque, 410 pages) , un polar prenant très agréable à lire. Une nuit, un cadavre qui sourit vient d'être trouvé dans une chambre d'un palace inoccupé depuis plusieurs années à Manchester où se passe l'histoire. L'inspecteur Aidan Waits et son supérieur, Peter Sutcliffe (Sutty), se retrouvent sur les lieux du crime. Sutcliffe déteste cordialement Waits qui est par ailleurs très mal vu de sa hiérarchie suite à des problèmes de drogue. Sans rien dévoiler d'essentiel, le cadavre souriant restera anonyme même à la fin du roman, mais il aura permis de résoudre plusieurs histoires imbriquées les unes dans les autres. Il y a du suspense et des retournements de situations inattendus. Un polar que je recommande. Il sort au Livre de poche, fin octobre 2020. Lire les billets de Yan, Jean-Marc Laherrère, Nyctalopes et Baz'art.

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Et je profite de ce billet pour dire que je fais une petite pause vacancière en Sud Ardèche comme l'année dernière, une région très agréable. Il fait un temps magnifique, il fait soleil et la chaleur est au rendez-vous. Après un mois d'août studieux et un peu éprouvant à Paris, je suis ravie de changer de paysage.

10 septembre 2020

La daronne - Jean-Paul Salomé

Après avoir beaucoup aimé le roman La daronne d'Hannelore Cayre, j'ai tenu à voir l'adaptation cinéma avec Isabelle Huppert en "daronne". Même si le film est en un peu en deçà du roman, l'essentiel de l'histoire y est. Patience Portefeux travaille dans un commissariat comme interprète franco-arabe, et elle fait de la transcription d'écoutes pour la brigade des stups dirigé par Philippe, amoureux de Patience. Elle est veuve depuis plus de 25 ans, a deux filles, et elle paye l'hébergement de sa mère atteinte d'alzheimer dans un EHPAD. Elle s'entend bien avec Khadija, l'aide-soignante qui s'occupe de sa maman. Un jour, grâce aux écoutes, Patience surprend une conversation téléphonique entre Khadija et son fils, qui transporte une grosse cargaison de cannabis. Ce dernier est arrêté mais la drogue a disparu. Grâce à ADN, un chien "renifleur" de drogue, Patience met la main sur les centaines de kilos de cannabis. Elle décide de les écouler pour son compte. Pour ce faire, elle s'habille en conséquence, djellaba et lunettes de soleil. Le film doit beaucoup à la présence d'Isabelle Huppert, très à l'aise dans son personnage. En revanche, j'ai trouvé que le film manquait parfois de rythme. A vous de juger.

7 septembre 2020

Une minute quarante-neuf secondes - Riss

Un peu comme cela s'était produit pour Le Lambeau, ce livre, Une minute quarante-neuf secondes (récit) par Riss, est arrivé en ma possession bien des mois avant que je m'y plonge - pour le lire d'une traite en quelques heures confinées. Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) viens de le parcourir de nouveau, après l'avoir laissé reposer, pour publier le présent billet en lien avec l'actualité.

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Nous sommes bien en plein dans l'actualité: d'une part, Riss a pour ce livre obtenu il y a quelques semaines le Prix du livre politique 2020 (1ère édition de ce Prix en 1995), décerné par le jury de journalistes le 8 juillet à l'Assemblée Nationale, et accompagné du Prix coup de cœur des députés. D'autre part, le procès aux assises des attentats de janvier 2015 à «Charlie Hebdo», Montrouge et l'Hyper Casher a commencé le 2 septembre et doit durer jusqu'au 10 novembre 2020.

Pour ma part, ma première lecture avait été morbide: plus intéressé par ce qui touchait le plus directement le 7 janvier (et ses suites). Cette fois-ci, j'avais pour objectif d'en tirer le présent billet. C'est difficile. Impossible de le lire sans me dire, toutes les pages ou les deux pages, "oui", "ça sonne juste", "c'est joliment exprimé". Et après? Sauf à paraphraser ou à citer au moins 10 pour cent de cet ouvrage de mémoire, de témoignage, de "colère noire" aussi, je ne peux tout en retenir. Contentons-nous donc d'un paragraphe, dont deux des phrases suffisent à aller au fond des choses (c'est moi qui souligne la seconde de ces deux phrases importantes, p.162): "Le 7 janvier n'était pas un attentat aveugle frappant au hasard, comme au Bataclan, à Nice ou le 11 septembre 2001 à New York, des anonymes innocents, afin de créer un climat de terreur et de provoquer un rapport de force entre l'idéologie qui le commet et la démocratie qui en est la cible. Le but des terroristes du 7 janvier était de faire disparaître des idées, ceux qui les portaient et qui étaient parfois les seuls à les exprimer".

Dans son livre plus rageur qu'apaisé, Riss se dévoile un peu. Les quelques anecdotes qu'il nous livre donnent surtout de la cohérence à son cheminement et à son engagement dans le journal auquel il avait déjà, le 7 janvier, consacré près de la moitié de sa vie (chose faite en 2019: 27 années à 53 ans...). La continuation de Charlie Hebdo après l'attentat occupe une place essentielle. Le livre est dédicacé "aux innocents, vivants, morts ou fous". Il insiste bien sur l'emploi du mot "innocent" (qui s'oppose à "coupable"), préféré au terme "victime" fourre-tout et pouvant même servir à "dédouaner" abusivement des criminels durant un procès (victimes des circonstances, de leur milieu...). D'un côté, il rend hommage à ses collègues qui n'ont pas survécu, comme à ceux qui ont été blessés avec lui (vers le quart du livre prend place un chapitre tétanisant où l'heure, la minute, la seconde, suivis du constat "je suis vivant" sont égrené 107 fois.). De l'autre, Riss voue aux gémonies pas mal de monde, entre les intellectuels ayant abdiqué (qualifiés de "collaborateurs"), les membres du journal avec qui le fossé s'est creusé... Le tout sans citer de nom à ses lecteurs, avec la pensée que les intéressés, eux, se reconnaîtront bien eux-mêmes. Face à tout ce qui a pu être dit, il assène ses quatre vérités. A son retour à la rédaction quand il est sorti de l'hôpital, il a constaté les changements. Certains auraient souhaité que Charlie Hebdo s'arrête (pour se partager le gâteau?). Tout le monde n'a pas la capacité de produire de la satire. Début 2015, il venait de finir de rembourser la dette dont Charb et Riss avaient hérité en prenant la direction du journal fin 2008. Il justifie la direction que, seul maître à bord, il a impulsé pour maintenir à flot ce navire qui avait été créé collectivement par des individualités chacune très fortes.

Bref, je renonce à dérouler encore deux pages de citations, pour vous inviter directement à lire vous-même ce livre-manifeste, qui semble indiquer que Riss ne renoncera jamais à la vision de la liberté d'expression qui l'a amené à se faire tirer dessus par des fanatiques. A l'étonnement de ses soignants, il dit ne pas faire de cauchemars, mais rêver (des disparus).

Sur la Toile, lorsqu'on cherche qui a parlé de ce livre, on trouve d'abord la presse, puis des librairies, l'offre en e-book, et des médiathèques, pratiquement pas de blogueurs (mais peut-être s'agit-il d'un phénomène plus général: perte de vitesse des blogs, et méconnaissance, du coup, par les algorithmes). J'ai tout de même pu trouver les avis de Lilou (Ma passion les livres), Joëlle (les livres de Joëlle), Emmanuelle, sur le blog des CarpenterLa blbliothèque de Claire (une lectrice à Paris), ou encore de Pepère News (blog créé en 2018 par des étudiants de l'ESJ Lille)

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Sans rapport direct avec le livre mais en lien avec l'actualité, je souhaite signaler que le n°1467 de Charlie Hebdo en date du 2 septembre 2020 met en avant un sondage IFOP / Charlie Hebdo touchant la perception, en France, des deux événements qu'ont été l'attentat qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo il y a 5 ans et la publication, il y a quinze ans, des fameuses caricatures de M*h*m*t. Tiré à 200 000 exemplaires, ce numéro a dû être réimprimé - mais je doute qu'il atteigne les 5 ou 7 millions d'exemplaires vendus du numéro 1178 du 14/01/2015. Bref, j'ai consulté sur le site de l'IFOP l'ensemble du sondage. Les résultats de cette enquête y sont exposés dans leur intégralité par la Fondation Jean Jaurès

*** Je suis Charlie ***

5 septembre 2020

Les nouveaux mutants - Josh Boone / Citoyens du monde - Gianni di Gregorio

Le lendemain du jour où j'ai vu Tenet, je suis allée voir Les nouveaux mutants qui a failli ne jamais sortir en salles aux Etats-Unis. C'est d'ailleurs un "bide" au box-office. Le film conte l'histoire de quatre jeunes mutants adultes (deux hommes et deux femmes) qui ne sont pas encore capable de maîtriser leurs superpouvoirs. Ils sont retenus dans un genre d'institut psychiatrique / prison entouré d'un parc, le tout protégé par un bouclier électromagnétique. Une cinquième patiente arrive, suite au massacre de ses parents dans la réserve où ils vivaient. Danielle Moonstar est une amérindienne. Ces cinq mutants sont pris en charge et surveillés par une femme docteur, Cecilia Reyes, qui n'est pas aussi bienveilante qu'on pourrait le croire au début. A priori, c'est le dernier film appartenant à la franchise des "X-men". J'ai d'ailleurs vus tous les films de la franchise. Celui-ci est dans un style "horrifique". Il y a une unité de lieu et d'action. A partir du moment où Danielle Moonstar arrive, des phénomènes effrayants surviennent et les pouvoirs des mutants se révèlent parfois insuffisants. Les effets spéciaux ne sont pas mal, les trois jeunes actrices sont bien. Le film dure 1H30. Je ne me suis pas ennuyée. Un film un peu sanglant mais pas trop effrayant à voir un samedi soir.

Je voulais aussi évoquer Citoyens du monde de Gianni di Gregorio (qui a écrit le scénario et qui joue l'un des trois rôles principaux). Il s'agit d'un film italien plutôt sympathique qui raconte l'histoire, pendant une semaine, de trois hommes mûrs plus ou moins retraités. Ils vivent à Rome ou aux environs. L'un d'entre eux n'a semble-t-il jamais travaillé. Le deuxième, appelé "Le professeur", a enseigné le latin et le grec [ancien, NDLR]. Le troisième vit seul dans une grande maison. Il a une fille et aime faire la cuisine. Il répare aussi des objets qu'on lui confie. Ils décident, sur un coup de tête, de partir s'installer ailleurs qu'en Italie et surtout ailleurs qu'à Rome. Ils souhaitent trouver un pays où prendre un café à une terrasse sera moins onéreux, et puis ils se considèrent comme des citoyens du monde. Après avoir reçu quelques conseils, ils décident de partir aux Açores. Pour ce faire, ils doivent constituer une cagnotte, qui bien entendu servira à tout autre chose, car au bout du compte, ce n'est pas si mal de vivre à Rome. C'est un film qui donne envie de passer un long week-end dans la ville éternelle. Je conseille.

2 septembre 2020

Effacer l'historique - Gustave Kervern et Benoît Delépine

Comme je n'ai rien compris ou presque à Tenet, je n'écrirai pas de billet dessus. Je préfère évoquer Effacer l'historique de Gustavec Kervern et Benoît Delépine qui ont aussi écrit le scénario. Quelque part, dans une zone pavillonnaire des Hauts-de-France, Marie (Blanche Gardin), Bertrand (Denis Podalydès) et Christine (Corinne Masiero) ne vont pas bien. La première loge dans un pavillon, vidé de ses meubles qu'elle vend au fur et mesure car elle n'a pas de travail. A l'occasion d'une sortie trop arrosée dans un bar, elle va se faire piéger, et sa prestation a été filmée sur une "sextape". Le "sextapeur" (Vincnt Lacoste) lui réclame de l'argent que, bien sûr, elle n'a pas. Par ailleurs, Marie va voir son fils la nuit venue en s'introduisant chez son ex qui en a la garde.
Bertrand, lui, vit avec sa grande fille adolescente qui est ne veut plus aller au lycée où elle est harcelée via une vidéo prise sur smartphone. Cherchant peut-être l'âme soeur, il fait durer des appels quand il est démarché au téléphone et que la voix est féminine et exotique. Cette voix le fera voyager jusqu'à l'Ile Maurice.
Quant à Christine, chauffeur VTC, elle attend désespérément que son nombre d'étoiles "données par les clients" augmente. Et malheureusement, rien n'arrive.
On a donc trois histoires séparées mais tortillées ensemble, avec comme points communs les réseaux sociaux et les nouvelles technologies numériques qui font partie de leur vie. Nos trois sujets ne contrôlent rien et ne peuvent pas revenir en arrière, à moins que "Dieu" (Bouli Lanners), installé dans une éolienne, puisse les tirer d'affaires. Le lien qui les unit est le fait qu'ils ont été, il n'y a pas si longtemps, des "gilets jaunes". Mais depuis, ils sont complètement largués. Le film dégage un humour souvent desespéré. Certains personnages ne font que passer, comme un livreur "Alimerzone" (Benoït Poelvoorde, irrésistible), ou bien Michel Houellebecq, un client dépressif qui entre dans la boutique où travaille Bertrand. L'humour n'est pas toujours très fin mais on passe un bon moment. Lire les billets d'Anne, Ffred, Pascale et Henri Golant.

Le blog de Dasola
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