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Le blog de Dasola
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30 tags dans l'ordre de leur création, et non par ordre alphabétique... OUPS!
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cinema du monde
17 juillet 2007

Délice Paloma - Nadir Moknèche

J'avais beaucoup aimé le film précédent de ce réalisateur, Viva Laldjerie (2004) avec déjà Biyouna dans un petit rôle. Dans Délice Paloma, elle tient le rôle principal et elle est sensationnelle. Délice Paloma, dans le film, est le nom d'un dessert à base de glace au jasmin et amandes pilées. Mais ce n'est pas du tout un film culinaire. L'histoire se situe à Alger de nos jours. Mme Aldjeria (Biyouna) sort de prison après trois ans de détention. Elle raconte comment elle en est arrivée à ce qu'on la surnomme "la bienfaitrice nationale". Elle rend des services, fournit des permis de construire grâce à des chipas (pots-de-vin), provoque des flagrants délits pour adultère, fait fermer temporairement des salons thé-glaciers pour favoriser la concurrence, sert d'entremetteuse, etc. Elle a un fils Riyad qui élève des oiseaux en cage, une soeur sourde et muette et une collaboratrice zélée, Shérazade. Elle accumule un joli pactole. Cet argent doit lui servir à acquérir un établissement thermal qui tombe en ruine appelé "Les Thermes de Caracalla" à Fouka (près d'Alger). Elle y venait petite fille. Cela sera l'affaire de trop. Le film est chatoyant et plein de soleil. On peut admirer Alger en panoramique. Je recommande Délice Paloma car l'Algérie décrite est y chaleureuse loin des drames liés aux faits divers tragiques provoqués par les islamismes intégristes.

13 juillet 2007

The Bubble - Eytan Fox

A ne pas confondre avec Bubble de Steven Soderbergh (cf. billet du 22/06/2007), The Bubble (surnom donné à la ville de Tel Aviv), le nouveau film du réalisateur du très remarqué Tu marcheras sur l'eau, est une oeuvre très recommandable. Pour ceux qui se diraient que c'est encore une histoire d'amour homosexuelle, ils auraient raison, mais on peut élargir le propos en disant qu'un jeune et beau Palestinien tombe amoureux d'un jeune et bel Israélien, et malheureusement cela va mal finir. Ils s'éclateront au sens propre et figuré. L'histoire se passe à Tel Aviv où les habitants vivent repliés sur eux-mêmes avec leurs problèmes de coeur ou peut-être d'argent. Le conflit israélo-palestinien n'est pas leur préoccupation première. Et pourtant, la scène d'ouverture est très symbolique. A la frontière israélo-palestinienne, lors d'un des nombreux contrôles d'identité, une femme très enceinte perd les eaux et malheureusement le bébé par la même occasion car elle n'a pas pu arriver à temps à l'hôpital. C'est là que Noam l'Israélien et Ashraf le Palestinien se rencontreront pour la première fois. Le film est gai et triste à la fois et quand il se termine, il laisse un goût amer car le conflit n'est pas près d'être terminé.

6 juillet 2007

No man's land - Danis Tanovic

Oscar du meilleur film étranger en 2002, No Man's land de Danis Tanovic (2001), diffusé hier soir à la télévision, est un film excellent qui montre, une fois de plus, l'absurdité de la guerre en général, et de celle de Yougoslavie en particulier. Deux hommes qui auraient pu s'entendre dans la vie civile se retrouvent face à face dans un "no man's land". C'est celui qui a le fusil qui a raison. Avec eux, un troisième soldat que l'on croit mort. Ce dernier a, enterrée sous lui, une mine antipersonnel. Au moindre mouvement, cette mine sautera et le soldat avec. En plus des casques bleus de la FORPRONU surnommés "les Schtroumpfs" à cause de la couleur de leur casque, quelques journalistes dont une femme (jouée par la très regrettée Katrine Cartlidge), et vous avez tous les éléments d'un grand film de guerre filmé comme un drame intimiste. J'espère que vous ne l'aurez pas manqué.

25 juin 2007

Le Far West - Jacques Brel

Sorti en 1973, deuxième et dernier film de Jacques Brel, Le Far West a été un échec public et a reçu un accueil critique très mitigé. Plus de trente ans après, ce film est certes déroutant mais vaut la peine d'être vu. J'ai assisté à une projection, accompagnée de mon ami, à la Fondation Jacques Brel à Bruxelles. Jacques Brel, également scénariste du film, joue le rôle principal, Jack. Quelque part en Belgique, déguisé en cow-boy, Jack rencontre Gabriel incarnant Davy Crockett. D'autres personnages, dont une jeune femme métisse en fauteuil roulant, se joignent au duo. Ils partent à la conquête d'un Far West qui appartient à leur imaginaire depuis l'enfance. Entretemps, on apprend que grâce à un fakir, Jack a hérité d'un pouvoir exceptionnel. Dès qu'il s'appuie contre un mur ou toute autre construction en brique, ça s'écroule. Le groupe trouve leur Far West sur l'emplacement d'un ensemble industriel désaffecté au mileu de nulle part. Des "Indiens" (des bourgeois?) veulent les déloger, sans succès. Et Gabriel trouvera de l'or. Jack voulant remettre ce trésor au chef d'Etat, on ne le prend pas au sérieux et la réalité les rattrape, lui et ses compagnons. Ils le paieront de leur vie comme à Fort Alamo et le pouvoir de Jack ne lui servira pas à grand-chose. On peut reconnaître, parmi les seconds rôles, les participations amicales de Michel Piccoli, Juliette Greco, Lino Ventura et Claude Lelouch. Jacques Brel chante Enfance dans le film. Je comprends l'histoire comme une parabole sur la fin de l'enfance. Dans Le Far West, le personnage principal a 40 ans. Dans une interview, Brel dit qu"'à 40 ans, l'enfance fout le camp". Quand le film est sorti, lui-même n'avait plus que 5 ans à vivre.

20 juin 2007

La trilogie Pusher - Nicolas Winding Refn

Sortis l'été dernier, les trois films de cette trilogie danoise parus dans un coffret DVD, début juin 2007, valent la peine d'être vus. Ils étaient interdits aux moins de 16 ans et de 12 ans à leur sortie, surtout à cause des sujets et de certaines scènes assez gore notamment dans le 3ème. Pusher I (1996) suit le parcours d'un petit malfrat dealer de drogue à Copenhague, poursuivi par la police puis par un petit caïd de la drogue serbe à qui il doit de l'argent. On y aperçoit pendant une ou deux scènes un dénommé Tonny qui est le héros de Pusher II (2004). Le personnage est joué par Madds Mikkelsen (le méchant dans le dernier James Bond et acteur dans deux films de Suzanne Bier, Open Hearts et After the wedding). Dans Pusher II, il sort de prison. Il est le fils d'un vieux truand à la tête d'une bande organisée qui volent de belles voitures neuves et les revendent. Ce fils est un mal-aimé qui est humilié par son père. Il trouvera sa rédemption en découvrant qu'il est lui-même père. Dans Puher III (2005), on retrouve le caïd serbe de Pusher I avec des problèmes très terre-à-terre. Il marie sa fille. Il continue son business tout en assistant à des séances de groupe des Alcooliques Anonymes. Il aidera à faire disparaître des plus méchants que lui. Je pense que l'on peut voir les films séparément mais c'est bien de les voir à la suite. Moi, en tout cas, j'attends de voir le prochain film de Nicolas Winding Refn car il sait filmer, raconter des histoires et il sait diriger les acteurs.

3 juin 2007

Abandonnée - Nacho Cerda

Je ne suis pas une grande passionnée du cinéma d'horreur auquel appartient Abandonnée (2007) de Nacho Cerda mais de temps en temps, je me laisse tenter. L'originalité de ce film, réalisé par un Espagnol, tient en ce qu'il est interprété en anglais par des acteurs d'origine russe. Il est très bien fait grâce à une bande son bruissante, craquante et inquiétante à souhait. Sauf une scène à la fin, on voit très peu d'effets "gore". Tout est plutôt suggéré et dans l'atmosphère. L'action se passe dans une maison abandonnée au milieu d'un paysage de forêt grandiose et très verte en Russie. En 1966, ont eu lieu de tragiques événements avec une maman et deux bébés. 40 ans plus tard, une quarantenaire vivant aux Etats-Unis, divorcée, une fille, débarque en Russie pour prendre possession d'une maison ayant appartenu à sa famille et dont elle est l'unique héritière, semble-t-il. Elle aurait mieux fait de rester aux Etats-Unis car comme je l'ai lu dans une critique : Famille, je vous hais ! Le film n'est pas exempt de défauts surtout certains effets appuyés mais le réalisateur est à suivre. Petite remarque : le titre original est The Abandoned (Les abandonnés) qui est plus exact que le titre français.

29 mai 2007

Still Life - Jia Zhang Ke

Still Life de Jia Zhang Ke m'a fait beaucoup penser au documentaire A l'ouest des Rails de Wang Bing qui a filmé, de 1999 à 2001, la lente agonie des usines et des hommes dans l'effondrement final d'un système. Le documentaire dure plus de 11 heures et il est sorti il y a presque 2 ans. Still Life se passe dans la région des Trois Gorges où le 2ème plus grand barrage hydroélectrique du monde est en construction. Des villes et villages vont être engloutis et des populations déplacées. Un homme arrive de la province de Sechouan, il a perdu de vue sa femme et sa fille depuis 16 ans. Il voudrait surtout revoir sa fille. Une femme arrive aussi de la même province. Elle n'a aucune nouvelle de son mari depuis deux ans. Des petits intertitres rythment le film : cigarettes, alcool, thé et bonbons. Ils symbolisent les petits échanges entre les personnes. On sent une certaine solidarité. Ils acceptent leur sort avec résignation. Une page se tourne. La nouvelle Chine est en marche avec tous les dégâts collatéraux que cela implique, surtout sur les paysages qui changent et s'enlaidissent, et la vie de misère des gens qui ne s'améliore pas.

27 mai 2007

Adam's Apples - Anders Thomas Jensen

Film qui raconte une histoire complètement déjantée, Adam's Apples d'Anders Thomas Jensen est un film danois du réalisateur des Bouchers verts. C'est une fable cruelle mais assez hilarante. C'est terrible à dire mais je n'ai jamais autant ri à la mort d'un chat. Adam Pedersen (Ulrich Thomsen), mutique, plutôt extrême-droite, un portrait d'Hitler dans ses bagages, a été condamné à des travaux d'intérêt général. Il arrive dans un presbytère perdu au milieu de nulle part. Là, le pasteur, Ivan (Mads Mikkelsen), fait des sermons devant un auditoire très clairsemé. Un kleptomane, ancien champion de tennis devenu obèse, et un "bronzé" genre terroriste sont les 2 autres "pensionnaires" du presbytère. Un pommier colonisé par les corbeaux puis les vers avant de tomber foudroyé jouera un rôle important. Tout cela résumé, ce film est absolument génial. A voir car je n'ai pas tout dit...

23 mai 2007

La Femme des sables - Hiroshi Teshigahara

Parmi les reprises que l'on peut voir à Paris dans les Cinémas Art et Essais, La Femme des sables de Hiroshi Teshigahara (1964), version longue, est projetée une fois par jour au cinéma le Champo dans le 5ème arrondissement. C'est un film long (2h20) en noir et blanc qui mérite vraiment sa ressortie. Il a reçu, en son temps, de nombreux prix dont le Grand Prix Spécial du Jury à Cannes en 1964. L'acteur principal Eiji Okada est célèbre grâce à sa prestation dans Hiroshima, mon amour d'Alain Resnais en 1959. La Femme des sables est adapté d'un roman de Kôbô Abe. Au début du film, dans un endroit indéfini proche d'une plage, du côté de Tokyo, un entomologiste cherche des insectes, pense à sa femme, parle tout seul. "Par hasard", il tombe sur des autochtones qui lui conseillent de passer la nuit chez une femme habitant une cabane dans un trou sur lequel s'effondre du sable. Le lendemain, il se rend compte qu'il est prisonnier. Il ne pourra plus en sortir, malgré toutes ses tentatives pour s'évader. Sa façon de vouloir escalader la montagne de sable en faisant du sur-place évoque, selon l'ami qui m'accompagnait, le mythe de Sisyphe condamné à rouler éternellement une pierre jusqu'en haut d'une colline alors qu'elle redescend chaque fois avant de parvenir à son sommet. Malgré sa réticence au début, l'entomologiste aidera la femme à remplir des caisses de sable toutes les nuits pour désensabler l'endroit (mythe du tonneau des Danaïdes ?), afin d'obtenir des vivres et de la boisson. Ses relations d'abord houleuses avec la femme se transformeront en liaison érotique. Le film m'a surtout évoqué la fragilité de la condition humaine. On sort assez groggy voire déprimé de ce film mais c'est tout de même une expérience qu'il faut avoir vécue. 

15 mai 2007

La Leçon de piano - Jane Campion

Ce mardi 15 mai au soir est diffusé à la télévision La Leçon de piano de Jane Campion (1993), Palme d'or ex-aequo avec Adieu ma concubine, de Chen Kaige, en 1993. Grand film romantique, je l'ai vu à l'époque, une vingtaine de fois. J'ai été transcendée par l'histoire et la musique sublime de Michael Nyman. C'est une histoire d'amour au bout du monde, en Nouvelle-Zélande, au 19ème siècle. Ada (Holly Hunter) ne parle pas mais joue du piano, et George (Harvey Keitel) l'écoute et la désire. Leur relation évolue dans les regards échangés et la façon de jouer. Tout le film dégage une forte sensualité. Flora, la fille d'Ada, aura un rôle important dans l'évolution de l'histoire. Film vivement conseillé à ceux qui croient encore aux belles histoires et même à ceux qui n'y croient pas.

2 mai 2007

El custodio - Rodrigo Moreno

El custodio, du réalisateur argentin Rodrigo Moreno, se caractérise par très peu de dialogues et peu d'action mais j'ai été captivée. On suit la vie au jour le jour, presque minute par minute, de Rubén, garde du corps d'un ministre du plan dans un pays d'Amérique du Sud. Julio Chavez, dans ce rôle, est d'une sobriété remarquable. Par simple suggestion, on sent que son métier fastidieux consiste essentiellement en de longues attentes d'un endroit à l'autre. Il est partout là où se trouve le ministre. Il côtoie l'intimité de ce dernier. La vie monotone et solitaire de Rubén est rompue de temps en temps, pendant ses jours de congés. Dans trois séquences, le réalisateur montre Rubén plus loquace. La première, lorsqu'il rend visite à sa soeur à l'hôpital. Puis plus tard, Rubén célèbre son anniversaire avec des membres de sa famille dont sa soeur dans un restaurant chinois, la fête finit en fiasco. Une troisième fois, il rend visite à une prostituée à domicile. Le réalisateur nous fait sentir avec talent le poids de ce travail routinier et parfois humiliant. Par exemple, au cours d'une scène campagnarde, sachant que Rubén est bon dessinateur, le ministre lui demande de faire un croquis d'un de ses invités. Il s'exécute avec beaucoup de talent. Dans le plan suivant, le dessin est négligemment coincé sous une tasse. Le métier de garde du corps consiste à être présent et en même temps transparent. Le dénouement du film aussi brutal qu'assez inattendu laisse une impression de goût amer. Film à voir s'il est projeté dans une ville à côté de chez vous. En ce qui me concerne, j'attends avec impatience le prochain long-métrage de ce réalisateur prometteur.

29 avril 2007

Le Vieux jardin - Im Sang-Soo

5ème film du réalisateur sud-coréen Im Sang-Soo (je n'ai pas vu les 4 autres et je le regrette), le Vieux jardin est une magnifique histoire d'amour entre un jeune militant socialiste et une jeune femme, professeur de dessin et dessinatrice elle-même. Pour fuir, suite à une manifestation contre le régime politique en place au tout début des années 80, l'homme, Hyun-woo, trouve refuge dans la montagne proche de Séoul chez la jeune femme, Yoon-hee. Ils s'aiment mais lui ne tarde pas à repartir et, étant recherché par la police, il est arrêté. Il passera 17 ans en prison avant d'être libéré, mais plus rien ne sera comme avant. Yoon-hee sera décédée dans l'entre-temps d'un cancer. En revanche, elle a eu une fille. Quand le film débute, Hyun-woo vient juste d'être libéré. A partir de là, l'histoire est une alternance de retour de arrière et de ce qui se passe de nos jours. Les paysages de montagne et de lac, sublimés par une belle photo, contrastent avec la dureté des événements de l'époque à Séoul. Beaucoup d'opposants au régime ont été victimes de répression et certains se sont immolés par le feu : impressionnant. Mais le film n'est jamais larmoyant. On pourra émettre une remarque sur le fait que l'acteur principal fait très gravure de mode, même après 17 ans de prison, excepté les cheveux gris. Ceci mis à part, je conseille le Vieux jardin pour ceux qui veulent découvrir une certaine qualité de cinéma venue d'ailleurs. 

28 avril 2007

Films non commentés depuis le 7 mars 2007

Suite à mon billet du 6 mars, voici la liste des films vus depuis que je n'ai pas jugé bon de commenter dans un billet particulier :

 

Le voile des illusions de John Curran : pas aussi émouvant que je m'y attendais, décevant malgré les paysages et la musique.

 

La bête dans le coeur de Cristina Comencini : pas léger, prévisible ou presque dès le début. Dommage, car Giovanna Mezzorgiorno est toujours aussi jolie.

 

La cité interdite de Zhang Yimou : je n'ai pas compris grand-chose, les effets spéciaux ne sont pas inédits, on a déjà vu cela dans Tigre et Dragon, Hero et Le secret des poignards volants, films bien supérieurs.

 

Dangereuse séduction de James Foley : scénario un peu alambiqué. Fausses pistes pour un film pas très intéressant malgré Halle Berry et Bruce Willis.

 

Les châtiments de Stephen Hopkins : film dans le genre démons, envoûtements et satanisme. Hillary Swank n'y croit pas ou plus, elle a perdu la foi suite à un passé tragique. Et pourtant... L'histoire se passe dans les bayous de Louisiane. Vous pouvez y aller ou vous pouvez éviter de le faire. A vous de voir.

5 avril 2007

En la Cama - Mathias Bize

Après le cinéma argentin découvert en France depuis peu, voici du cinéma chilien avec le film En la cama. Sorti dans très peu de salles (même à Paris), il serait dommage de le manquer. Huis-clos dans une chambre de motel. Un homme et une femme font l'amour. Ils ne se connaissent pas. Ils vont dialoguer, chacun essayant de savoir qui est l'autre, quitte même à fouiller l'un, le sac, l'autre, le portefeuille. Les trois unités de temps (une nuit), de lieu (la chambre), d'action sont respectées. Cette belle rencontre finira malheureusement au bout de la nuit : elle se marie, lui part finir des études universitaires en Belgique. Pourtant, quand à la fin, ils s'étreignent, on sent un certain désespoir dans la séparation. Les deux acteurs, complètement inconnus pour moi, sont excellents et le dialogue très juste. Allez le voir avant qu'il ne disparaisse des écrans. 

24 mars 2007

1982 - Disparition de Romy Schneider, Rainer Werner Fassbinder et Patrick Dewaere

En 1982, l'année de mes vingt ans, trois grandes figures du cinéma ont disparu prématurément: Romy Schneider  (à 43 ans) le 29 mai, Rainer Werner Fassbinder (à 37 ans) le 10 juin et Patrick Dewaere (à 35 ans) le 16 juillet. On ne devrait pas avoir le droit de mourir aussi jeune en période de gloire. Romy Schneider, née autrichienne, française d'adoption nous a fait rêver dans les rôles de Sissi, puis plus tard, elle nous a émus dans les films de Claude Sautet comme par exemple César et Rosalie (1972), Les Choses de la vie (1970), Max et les ferrailleurs (1971), de Robert Enrico, Le vieux fusil (1975), L'Important c'est d'aimer de d'Andrzej Zulawski (1975) et tant d'autres dont les sorties étaient chaque fois un événement. Elle a "cassé" son image de Sissi dans Ludwig; (1972) de Luchino Visconti. Quand sa vie privée avec le décès tragique de son fils en 1981 a fait la une des journaux, les gens qui l'aimaient ont compati. Sa disparition a ému toute la France.

Rainer Werner Fassbinder a, comme on dit parfois, brûlé sa vie par les deux bouts. Autour de lui, il avait une troupe fidèle de comédiens, il faisait tourner souvent les mêmes acteurs comme Hannah Schygulla ou Kurt Raab. Ses films ont souvent été considérés comme sulfureux : La Troisième génération (1979), Tous les autres s'appellent Ali (1974), Querelle (1982), L'Année des 13 lunes (1978). En plus d'être réalisateur de ses films, il les écrivait. Il est l'auteur de pièces de théâtre et il a réussi à adapter et réaliser Berlin Alexanderplatz d'Alfred Döblin (1980) pour la télévision. Rainer Werner Fassbinder a été à l'origine du renouveau du cinéma allemand mais il est mort sans héritier, il était unique. Maintenant que ses films existent en DVD, on se rend compte de son talent, Le mariage de Maria Braun (1979) en est un exemple frappant. Il n'a pas pris une ride.

Patrick Dewaere est mort trop tôt, il avait un immense talent et pouvait tout jouer. Série Noire (1978) d'Alain Corneau, Coup de Tête (1979) de Jean-Jacques Annaud, Les valseuses (1974) et Beau-Père (1981) de Bertrand Blier, La meilleure façon de marcher (1976) de Claude Miller sont devenus des classiques. De la même génération que Gérard Depardieu, il aurait pu atteindre la même notoriété. Il est vraiment dommage qu'il soit mort si jeune surtout en se suicidant. Oui, 1982 a vraiment été une année tragique.

17 mars 2007

Open Hearts - Brothers - After the wedding - Suzanne Bier

After the wedding (Après le mariage), sorti cette semaine, est le troisième film que je vois de Suzanne Bier, réalisatrice danoise. Les deux précédents sont Open Hearts (traduction littérale : Coeurs ouverts) et Brothers (Frères) que j'ai énormément aimés. On peut se demander pourquoi les distributeurs négligent de traduire les titres originaux en français et prennent les titres anglais. Pour en revenir à After the wedding, il est sorti dans très peu de salles même à Paris et je l'ai moins aimé que les deux autres malgré de très bonnes critiques. Open Hearts, lui, est un film qui touche par sa sensualité. Il est filmé selon les règles du Dogme. Un accident de la circulation provoque un divorce dans une famille et une séparation pour un couple qui devait se marier et une histoire d'amour en suspens. La façon de filmer en sous-exposition et la caméra numérique, le montage haché font beaucoup pour rendre ce film marquant. Le film Brothers est plus dur par le thème. Un Danois, marié à une très belle femme et père de deux enfants, se retrouve au coeur d'un conflit, peut-être en Afghanistan. Il sera fait prisonnier et deviendra meurtrier pour s'en sortir. Pendant ce temps-là, au Danemark, l'épouse a le soutien affectif du frère du mari. Quand ce dernier reviendra meurtri, il concevra une certaine jalousie non justifiée semble-t-il. Le film est bouleversant. Quant à After the wedding, l'histoire fait se confronter un Danois (Jacob) qui travaille dans l'humanitaire à Bombay et un homme d'affaires danois (Jorgen), marié à une très belle femme et père de trois enfants. Jacob est venu au Danemark pour défendre la cause de nombreux orphelins indiens auprès  de Jorgen. Ce dernier l'invite au mariage (wedding) de sa fille ainée que l'on découvre être la fille biologique de Jacob. On apprend que Jorgen est au seuil de la mort. Il règle toutes ses affaires et demande à Jacob de rester au Danemark et de veiller sur sa famille. Pour ce film, à part les plans coupés, les règles du dogme sont moins évidentes. La façon de filmer est plus classique même si c'est toujours en caméra numérique. En revanche, Suzanne Bier est une réalisatrice à suivre d'autant qu'elle est l'auteur des scénarii de ses films. D'ailleurs, un remake américain d'Open Hearts est en préparation avec elle comme réalisatrice.

12 mars 2007

L'Immeuble Yacoubian - Marwan Hamed

Le 17 avril prochain [2007] sortira en DVD l'Immeuble Yacoubian de Marwan Hamed adapté du roman d'Alaa El Aswany (Editions Actes Sud 2006) qui porte le même titre. Le livre a été un best-seller inattendu en Egypte où il a été vendu à plus de 100 000 exemplaires. Si vous n'avez pas vu le film à sa sortie en salle (août 2006 en France), pré-réservez dès maintenant ce mélodrame de 3H de bonheur absolu. Quand j'ai vu le film, les gens applaudissaient à la fin. L'histoire est centrée sur plusieurs personnages habitant l'immeuble Yacoubian au Caire: un éditeur homosexuel (sujet tabou dans les pays musulmans), un jeune islamiste refusé à l'école de police qui deviendra un terroriste, un vieil aristocrate "vieux beau" nostalgique d'un passé révolu, une jeune fille pleine de rêves, un affairiste louche et lubrique. Leurs destins s'entrecroiseront et tout ne finira pas bien pour certains. Je le répète, l'Immeuble Yacoubian est à voir. Pour l'histoire, les acteurs, pas très connus des Occidentaux, mais tous excellents, la musique, les décors et la mise en scène. Et vous pouvez lire le livre dans la foulée, cela en vaut la peine. Vous constaterez que le film est très fidèle au roman, l'adaptation est vraiment réussie. 

6 mars 2007

Films non commentés vus depuis le 1er janvier 2007

J'aime beaucoup aller au cinéma, seule ou accompagnée. Depuis le début de l'année, je n'ai pas éprouvé le besoin de faire de billets sur certains films car ils ne me semblent pas très intéressants à commenter même s'ils ne m'ont pas déplu.

Le Grand Silence : démarche intéressante de filmer des moines chartreux mais le problème c'est que je n'ai pas ressenti le sentiment de religiosité.

Le violon de Francisco Vargas : le violoniste est censé jouer très bien de l'instrument, ce que l'on a entendu était un peu crissant pour les oreilles mais c'est un film touchant.

Azul de Daniel Sanchez Arévalo, je m'attendais à mieux, je pense que le nouveau cinéma espagnol peut mieux faire.

Je crois que je l'aime, comédie pas drôle de Pierre Jolivet (le seul à sauver est François Berléand).

Une nuit au musée de Shawn Levy, pour les effets spéciaux et le petit message : aimez-vous les uns les autres, soyez tolérant envers l'autre.

L'illusionniste de Neil Burger, beaux tours de magie, très belle musique de Philippe Glass et belle histoire d'amour.

Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier : José Garcia est très bien, mais l'intrigue est un peu tirée par les cheveux.

17 février 2007

L'Italien - Andrey Kravchuk

L’Italien d’Andrey Kravchuk, sorti cette semaine, est touchant par son sujet: dans un orphelinat, un petit russe, Vania, âgé de 6 ans, est sur le point d'être adopté par un couple italien, d'où le titre. Pour la plupart, les pensionnaires de ce lieu ne sont pas tous orphelins mais abandonnés par leur mère. Toutes les tranches d'âge sont représentées, dont des grands de 16 à 18 ans qui sont déjà des caïds et vivent de petits boulots. Une femme sert d'intermédiaire entre les couples adoptants et les enfants moyennant finances. Vania est vendu 5000 euros. Juste avant qu'il soit confié à un couple, la mère d'un autre enfant récemment adopté réapparaît. Cela provoque une sorte de "déclic" chez Vania qui aimerait mieux avoir sa vraie maman qu'une maman adoptive aussi gentille soit-elle. Il arrive à consulter son dossier d'abandon et il trouve l'adresse du foyer où il était avant. Grâce à une pensionnaire de l'orphelinat qui vole de l'argent pour lui, il part à la recherche du foyer qui se trouve dans une autre ville. Il prend le train, poursuivi par la femme du bureau d'adoption flanquée de son chauffeur. A la fin, par l'intermédiaire du foyer, il retrouvera sa vraie maman et un autre enfant prendra sa place chez le couple d'Italiens. Ce film montre une Russie pas très reluisante car si tant d'enfants sont abandonnées c'est que les mères sont incapables de subvenir à leur besoin. A un moment donné, le directeur de l'orphelinat dit à un des enfants de ne pas tomber malade car l'Etat ne pourra pas payer les soins. Voici l'image que donne la Russie d'aujourd'hui. La vie est dure.

1 février 2007

La vie des autres - Florian Henckel von Donnersmarck

Ce film qui est le premier du réalisateur confirme le renouveau du cinéma allemand. La Vie des autres (Das Leben der Anderen) débute en novembre 1984, en ex-Allemagne de l'Est à Postdam. A la demande d'un ministre du gouvernement, un fonctionnaire zélé de la Stasi est chargé de surveiller un couple, lui écrivain, elle actrice (le ministre en est amoureux). Ils sont considérés comme trop irréprochables envers le régime pour être honnêtes. Le fonctionnaire est le héros du film. D'espion à l'oeil bleu et froid, il s'humanise et devient dans l'ombre l'allié du couple sans que personne le sache. Grâce à lui, l'écrivain sera sauvé des griffes de la Stasi après avoir réussi à écrire un texte subversif (sur le taux de suicide en Allemagne de l'Est) qu'il arrivera à faire publier à l'Ouest. Le titre La Vie des autres se rapporte au fait que sous le régime communiste, beaucoup de gens dont les intellectuels pouvaient être sur écoute, être espionnés 24 heures sur 24, et le début du film montre les méthodes insidieuses et efficaces pour faire parler les gens qui en sortaient brisés. Certains écrivains n'ont plus écrit. Sur le film proprement dit, les acteurs sont sensationnels avec en tête Ulrich Mühe et l'atmosphère oppressante est très bien rendue avec le travail sur la couleur (pas de rouge mais de l'orange).

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  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2714 billets (au 11/05/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 244 commentaires (au 10/05/24 [+ 4 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1275 personnes, dont 107 (re)venues en 2024
  • 408 blogueurs [dont 157 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1212 (au 07/05/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
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